Armageddon pourrons nous échapper à notre apocalypse ?

  • il y a 3 mois

Il y a 66 millions d´années, une météorite anéantissait 75la vie sur terre provoquant l´extinction des dinosaures. Durant le siècle dernier, plusieurs astéroïdes ont frappé la terre. Les dégâts ont été, par chance, limités. Pourtant, les scientifiques l´affirment : une nouvelle collision est inéluctable ! Certains astéroïdes pourraient-ils de nouveau menacer le destin de l´Humanité et de notre planète ? Sommes-nous prêts à y faire face et par quel moyen ? Les scientifiques estiment à près de 25 000, les astéroïdes qui menacent la terre. Les cailloux interplanétaires de plus de 140 mètres de diamètre, appelés géocroiseurs, sont les plus dangereux, et leur impact avec notre planète pourraient avoir des conséquences dévastatrices. Alors, depuis 30 ans, les agences d´explorations aérospatiales se préparent au pire des scénarios et multiplient stratégies et technologies pour trouver un moyen de se protéger d´un tel impact. Une coopération internationale s´est mise en place et des efforts de défense planétaire se sont déployés. Ces géocroiseurs sont aujourd´hui recensés, leur nature étudiée, et des expériences pour les dévier ne cessent d´être mises en oeuvre. Durant 52 minutes, nous partirons à la découverte de ces astéroïdes, et des missions scientifiques mises en place pour tenter de mieux comprendre ces ennemis potentiels. L´agence d'exploration aérospatiale japonaise et l´agence spatiale européenne nous ouvrent leurs portes et nous dévoilent les dernières découvertes scientifiques. Planétologues, astrophysiciens et ingénieurs de renom nous révèlent les stratégies mises en place pour nous permettre d´échapper à l´Apocalypse.
Transcript
00:00 Les astéroïdes. Des cailloux interplanétaires aussi fascinants que potentiellement dangereux pour notre planète.
00:07 Une météorite de la taille de l'Himalaya est responsable de l'extinction des dinosaures.
00:13 C'est l'une des plus grandes extinctions de masse de l'histoire de la vie sur Terre.
00:18 Si un tel impact se produisait aujourd'hui, cela pourrait avoir des conséquences dévastatrices.
00:24 Les astéroïdes bombardent régulièrement le globe jusqu'à toucher l'espèce humaine, inspirant de nombreux films catastrophes comme Armageddon ou Deep Impact.
00:33 Mais la fiction rejoint parfois la réalité, comme ce jour de 2013 en Russie.
00:38 Cela aurait pu détruire une ville comme Amsterdam ou comme Paris.
00:41 Mon Dieu, c'était incroyable. Je pensais que c'était de la science-fiction, mais non, c'était vraiment en train de se produire.
00:46 Même si les scientifiques vous disent qu'il y a un impact tous les millions d'années, cela peut arriver demain.
00:52 Qu'est-ce qu'il va nous faire si nous détectons un astéroïde qui se dirige vers la Terre ?
00:56 Le compte à rebours est lancé.
00:59 Certains astéroïdes pourraient-ils de nouveau menacer le destin de l'humanité et de notre planète ?
01:05 Les extincteurs d'espèces, ce sont les objets de 10 km de diamètre.
01:10 Ensuite, on a les corps de 1 km de diamètre, donc eux, c'est le seuil de catastrophe à l'échelle de la planète.
01:16 Mais il existe des millions d'astéroïdes de très petite taille.
01:20 Ce sont ceux-là qui nous préoccupent vraiment.
01:23 Nous voulons non seulement être en mesure de les trouver, mais aussi tenter de les éviter.
01:28 Ce sont les géocroiseurs de plus de 140 m de diamètre.
01:33 D'après les estimations, il serait près de 25 000 à menacer la Terre.
01:37 Et là, c'est le seuil de catastrophe à l'échelle d'une région, voire d'un pays.
01:40 Les fréquences d'impact, c'est en gros tous les 16 000 ans.
01:43 Depuis 30 ans, les agences spatiales internationales développent des trésors d'imagination
01:48 pour inventer un moyen de se protéger d'un impact fatal.
01:52 En 2022, la mission pionnière d'Arte de la NASA a marqué les mémoires
01:57 en devenant la première déviation d'astéroïdes de l'histoire.
02:01 Moi, je me suis effondré en pleurs parce que c'était le résultat de 20 ans de travail.
02:05 Nous avons changé la trajectoire de cet astéroïde à jamais.
02:08 Et tout cela a été fait par des hommes.
02:11 Cette mission équivaut à prendre une fléchette, la lancer depuis Paris,
02:17 et viser quelque chose de la taille d'une pomme sur la côte est de l'Amérique du Nord.
02:25 L'Agence d'exploration aérospatiale japonaise et l'Agence spatiale européenne, la JAXA et l'ESA,
02:32 nous ouvrent leurs portes pour contempler de près des morceaux d'astéroïdes
02:35 prélevés à 11 millions de kilomètres de la Terre et l'assemblage du satellite ERA.
02:42 Les planétologues, astrophysiciens et ingénieurs de renom vous racontent
02:45 comment notre espèce se prépare pour échapper à l'apocalypse.
02:49 La Terre, il y a 66 millions d'années.
03:02 Les dinosaures règnent en maître sur un paysage taillé pour eux.
03:06 Rien ne résiste à la loi de T.Rex, le plus grand carnassier que la planète ait jamais connu.
03:12 Pourtant, un beau jour de printemps, leur monde touche à sa fin.
03:17 La faute au pire ennemi qui existe, un assassin cosmique venu du fin fond de l'espace, un astéroïde.
03:25 Un astéroïde de plus de 10 kilomètres de diamètre percute la Terre à plus de 10 kilomètres par seconde.
03:34 L'impact avec la Terre est énorme.
03:37 C'est l'un des impacts les plus importants de l'histoire de la Terre.
03:41 L'astéroïde de la taille du mont Everest percute la Terre dans les eaux plus profondes du golfe du Mexique
03:47 avec une puissance d'impact estimée à plus de 100 000 milliards de tonnes de TNT,
03:52 7 milliards de fois la bombe d'Hiroshima.
03:55 Toutes les terres situées dans un rayon de 1000 kilomètres de la collision sont rayées de la carte.
04:03 Pulvérisées.
04:05 De toute façon, quand un gros astéroïde tombe sur Terre, ce ne sont pas les conséquences immédiates de l'impact
04:10 qui produisent les extinctions d'espèces ou les catastrophes.
04:13 Ce sont les effets de l'impact à plus long terme.
04:16 Sur Terre, nous vivons dans une biosphère très fragile.
04:20 On ne se rend pas forcément compte, mais le moindre changement pourrait tout simplement la perturber complètement.
04:25 L'impact éjecte dans l'atmosphère 20 000 kilomètres cubes de roches,
04:31 soit 8 millions de fois le volume de la pyramide de Chéops.
04:35 Ce cataclysme crée une réaction en chaîne implacable qui s'étend rapidement autour du globe.
04:41 Cet éjecta est propulsé très haut.
04:44 Le feu se propage à grande échelle.
04:49 Ces morceaux d'éjecta retombent
04:53 et créent d'énormes vagues dans l'océan.
04:59 L'atmosphère se réchauffe et transforme la planète en une véritable fournaise.
05:04 Les volcans se réveillent.
05:06 Mais le pire est à venir.
05:08 L'impact de l'astéroïde engendre un nouveau phénomène bien plus catastrophique encore.
05:13 Cet événement gigantesque crée et soulève dans l'atmosphère une quantité si importante de poussière et de particules
05:21 qu'elle se répand tout autour du globe.
05:25 Ça absorbe complètement la lumière du soleil qui ne peut donc plus passer à travers.
05:29 La surface de la Terre qui se trouve sous cet énorme nuage de poussière devient donc de plus en plus froide.
05:34 Avec ce nuage de fin du monde ceinturant le globe, la photosynthèse ne se fait plus.
05:40 Sans énergie, les plantes périssent et avec elles, toutes les chaînes alimentaires s'effondrent.
05:46 Les animaux qui sont encore en vie après l'impact n'ont plus de nourriture
05:50 et une grande partie des espèces de la planète sont anéanties.
05:55 C'est l'une des plus grandes extinctions de masse de l'histoire de la vie sur Terre.
05:59 L'impact de l'astéroïde et ses conséquences font disparaître 75% des espèces animales à tout jamais.
06:07 Parmi elles, les animaux les plus puissants ayant foulé le sol de notre planète.
06:21 66 millions d'années plus tard, le monde a changé.
06:25 Comme on le voit sur ces images, la menace d'un astéroïde nourrit régulièrement les scénarios des blockbusters hollywoodiens.
06:33 Pourtant, ces récits n'appartiennent pas qu'à la science-fiction.
06:37 Existent-ils des objets qui pourraient un jour heurter la Terre ?
06:40 Je pense que oui, cela arrivera. La question est de savoir quand.
06:44 C'est suffisamment dévastateur pour causer des dommages catastrophiques à l'espèce humaine.
06:51 Il y a donc de quoi s'inquiéter.
06:53 Pour comprendre pourquoi les astéroïdes sont une terrible menace pour notre planète, il faut remonter à l'origine de notre système solaire.
07:02 Il y a 4,5 milliards d'années, l'espace est bien différent de celui que nous connaissons aujourd'hui.
07:09 L'obscurité ambiante est occupée par un nuage de gaz et de poussière appelé la nébuleuse solaire.
07:19 Lorsqu'à un moment donné, il s'effondre sur lui-même sous l'effet de la gravité.
07:24 Ce nuage de gaz et de poussière commence à se condenser et à tourner sur lui-même.
07:29 À ce moment-là, tous ces petits morceaux de gaz et de poussière se mettent à former une étoile.
07:35 Cette étoile, c'est notre Soleil.
07:38 Il devient le point névralgique autour duquel se met à tourner la matière qui se trouvait à l'intérieur de la nébuleuse, formant un disque.
07:49 Et c'est dans ce disque de gaz et de poussière que l'on a construit les planètes et le système solaire tel qu'on le voit maintenant.
07:56 La partie externe du disque, celle qui est la plus loin du Soleil, est principalement composée d'éléments volatiles comme la glace d'eau, l'ammoniaque et le méthane.
08:09 En quelques millions d'années, ces composants forment les planètes géantes gazeuses, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.
08:21 Mais aussi des corps glacés expulsés lors de la formation de ces planètes, les comètes.
08:31 Quand elles arrivent près du Soleil, cette glace se sublime, c'est-à-dire se transforme directement en gaz, s'expulse de la poussière et ça nous crée cette magnifique chevelure qui peut s'étendre sur des dizaines de milliers de kilomètres que l'on voit depuis la Terre.
08:45 Et les humains peuvent lever les yeux et voir ce bel objet dans le ciel.
08:48 La plus célèbre est la comète de Halley, qui croise l'orbite de la Terre tous les 76 ans.
08:56 Son dernier passage en 1986 a été immortalisé par des images prises par des sondes spatiales.
09:02 La queue est longue et très spectaculaire.
09:05 Nous connaissons donc la comète de Halley, mais nous n'avons aucune trace des autres comètes.
09:11 Le problème des comètes, c'est qu'on les découvre au moment où elles arrivent vers Jupiter, donc à peu près un an avant qu'elles croisent la Terre.
09:20 Il est difficile de les suivre jusqu'à ce qu'il soit trop tard.
09:23 Car ces comètes peuvent se révéler une arme destructrice porteuse du chaos, comme ce fut le cas sur Jupiter en 1994.
09:32 7 juillet 1994, un jour pour l'histoire qui allait bientôt entrer dans les mémoires, comme le début de la prise de conscience du danger qui guette notre planète.
09:45 À 715 millions de kilomètres de la Terre, le premier des 21 fragments d'un corps céleste de 2 kilomètres de diamètre, la comète Shoemaker-Levy 9, entre en collision avec Jupiter à une vitesse de 60 kilomètres par seconde.
09:59 Les 6 jours qui suivent, les 20 autres morceaux de l'astre bombardent avec une violence inouïe la plus grande planète du système solaire.
10:08 Tous les télescopes ont pu observer cette collision sur Jupiter. Nous avons pu voir les différents fragments de la comète créer d'énormes éclairs à la surface de Jupiter.
10:18 Si vous regardez les images, elles sont absolument stupéfiantes. Vous voyez Jupiter avec ses points, des points noirs aussi gros que nos planètes.
10:27 L'impact le plus important crée une tâche sombre géante de plus de 12 000 kilomètres de diamètre, soit 12 fois la France.
10:37 L'énergie délivrée par la collision est tout simplement jamais vue. Elle est estimée à 6 tératonnes de TNT, soit 600 fois l'arsenal nucléaire mondial au complet.
10:48 C'est la première fois que l'homme a vu ce qu'un impact peut réellement faire.
10:53 Mon Dieu, c'était... Je pensais que c'était de la science-fiction, mais c'était vraiment en train de se produire. Ce n'était pas du cinéma, là. C'était réel.
11:05 Bien que ce choc de Titan permette aux spécialistes d'en apprendre davantage sur Jupiter, il pose une question de taille.
11:12 Si un tel impact a eu lieu sur la géante gazeuse, pourrait-il se produire sur Terre ?
11:18 Le scénario de l'apocalypse des dinosaures, pourrait-il trouver une suite et menacer l'espèce humaine et l'existence même de notre planète ?
11:28 Si un tel comète devait percuter la Terre, ça produirait un événement extrêmement important avec des conséquences globales à l'échelle planétaire.
11:35 Mais simplement, ce type de comète est très rare. C'est pour ça que compte tenu du très faible risque posé, ça n'est pas la première préoccupation qu'on a quand on parle de se protéger d'un impact avec la Terre.
11:48 Car ces comètes ne sont pas les seuls kamikazes du système solaire à attaquer les planètes.
11:57 L'effondrement de la nébuleuse solaire a donné naissance à d'autres corps célestes plus durs que les comètes.
12:02 Les astéroïdes. Ces énormes cailloux sont à l'origine de la création des quatre autres planètes du système solaire.
12:11 Mercure, Vénus, Mars et la Terre.
12:17 Certains ont fini en planète et puis d'autres en fait n'ont jamais grossi, n'ont jamais été capturés dans une planète et se sont parqués dans une région qu'on appelle la ceinture principale entre Mars et Jupiter.
12:27 Les astéroïdes de la ceinture principale vivent leur vie, la plupart d'entre eux y restent. Mais de temps en temps, des choses peuvent arriver dans la ceinture principale.
12:35 Parfois ils entrent en collision entre eux et changent complètement de trajectoire, un peu comme des boules au billard.
12:44 Ces collisions peuvent faire sortir des astéroïdes de la ceinture principale par des portes de sortie. La plupart se dirigent vers le Soleil où ils sont happés.
12:53 Mais d'autres sont de terribles menaces pouvant mettre en péril le destin de l'humanité et de notre planète.
12:59 Ces trajectoires peuvent avoir des orbites très différentes et finir par s'approcher très près de la Terre. C'est là qu'elles peuvent devenir un danger pour notre planète.
13:11 Ces orbites sont parfois imprévisibles. Nous ne savons pas toujours d'où viennent les astéroïdes, ni quand un astéroïde peut venir vers nous.
13:18 On les appelle les géocroiseurs.
13:22 Le géocroiseur est l'astéroïde le plus dangereux pour la vie sur Terre aujourd'hui.
13:27 L'orbite des géocroiseurs croise celle de la Terre. Pour certains d'entre eux, elle rend la collision inévitable.
13:38 Des géocroiseurs ont déjà touché l'Homme au cours des dernières décennies.
13:42 En 1954 aux États-Unis, une femme est blessée chez elle par la chute d'une petite météorite.
13:48 Elle gardera la marque de l'attaque sur son bassin.
13:52 28 ans plus tard, toujours aux États-Unis, un géocroiseur perfore le coffre d'une voiture en pleine rue.
13:57 En 2008 en Inde, un autre percute la surface du globe au milieu de paysans dans une rizière.
14:04 On a plus de risques d'avoir un accident sur Terre que de se prendre un astéroïde sur la tête.
14:08 Mais ça arrivera sur le long terme, c'est pour ça qu'il est pertinent de s'en occuper.
14:12 Mais bien que dangereux, ces gros cailloux ne sont rien à côté de ceux mesurant une dizaine de mètres ou plus.
14:18 C'est de cela dont il faut s'inquiéter. Nous devons nous assurer de leur localisation et essayer de nous en protéger.
14:24 L'exemple le plus parlant se trouve ici dans le désert de l'Arizona.
14:31 Formé il y a 50 000 ans, Météor Crater illustre bien la taille et la violence de l'impact d'un gros bolide.
14:37 Ce cratère d'1,2 km de diamètre sur plusieurs centaines de mètres de profondeur
14:44 a été créé par un astéroïde de 50 mètres de diamètre, soit la moitié d'un terrain de football.
14:50 L'étendue de la dévastation pouvait atteindre des dizaines de kilomètres.
14:56 Par dévastation, j'entends des phénomènes tels que des boules de feu, des vents de la force d'un ouragan
15:01 et d'autres phénomènes susceptibles d'anéantir toute espèce vivante qui aurait pu se trouver à proximité.
15:06 Cela aurait pu détruire une ville comme Amsterdam ou comme Paris.
15:10 Il est difficile de savoir si les hommes vivaient dans les alentours lors de l'impact.
15:16 Mais ces assassins sans âme ont déjà tué des hommes par le passé.
15:20 Ils ont non seulement conduit à l'extinction des dinosaures il y a 66 millions d'années,
15:25 mais ils ont aussi marqué l'histoire humaine.
15:27 Cela ne se produit pas très souvent, mais il y a une forme d'impact dont nous devons vraiment nous inquiéter.
15:33 C'est celle qui a frappé la région de la Tunguska.
15:36 Le 30 juin 1908, la région de la Tunguska en Sibérie est frappée par un astéroïde de 50 mètres de diamètre.
15:45 D'après les scientifiques, il aurait explosé à 9 kilomètres d'altitude, déclenchant une chaîne d'événements catastrophiques.
15:54 Il a explosé dans l'atmosphère et ce qui a touché le sol, c'est une onde de choc.
15:59 L'explosion dégage une énergie de 10 à 15 mégatonnes, soit 1000 fois celle de la bombe nucléaire d'Hiroshima.
16:05 L'onde de choc détruit 2000 kilomètres carrés de forêt, soit 20 fois la superficie de Paris.
16:11 Elle est enregistrée par des capteurs en Europe occidentale et aux Etats-Unis.
16:15 L'explosion crée un énorme flash lumineux qui se propage dans la nuit.
16:21 Les habitants de Londres pouvaient lire le journal la nuit.
16:24 Il faisait beaucoup plus clair qu'à la pleine lune.
16:27 Heureusement, l'astéroïde est tombé dans une des régions les moins habitées de notre planète.
16:32 On ressent seulement 3 morts et de nombreux blessés.
16:36 Nous avons eu beaucoup de chance car il n'y a pas eu beaucoup de victimes.
16:39 Cependant, si un tel impact se produisait aujourd'hui au-dessus d'une zone peuplée, cela pourrait avoir des conséquences vraiment catastrophiques.
16:48 Si un tel impact se produisait au-dessus de Paris, c'était Paris qui y passait.
16:51 Toute la ville aurait été rasée, juste à cause de ce seul événement.
16:56 Une telle catastrophe n'est pas arrivée depuis plus d'un siècle.
17:00 Mais ce qui est sûr, c'est qu'une nouvelle collision avec la Terre est inéluctable.
17:05 On sait qu'elle va se produire, seulement, on ne sait pas quand.
17:09 Nous ne voulons pas qu'un événement comme celui de la Tunguska se produise dans nos villes.
17:14 C'est pourquoi il faut s'en inquiéter.
17:17 On ne peut pas mesurer la fréquence des impacts qui sont produits, parce que tout se passe au cours du temps.
17:22 Il existe un autre moyen de le savoir.
17:26 Il suffit d'observer la Lune.
17:29 80% de sa surface est couverte de cratères d'impact.
17:34 Les flèches lunaires observées depuis la Terre sont les conséquences de collisions d'astéroïdes sur notre satellite naturel.
17:45 Ce que les scientifiques ont réussi à faire, c'est compter les cratères de la Lune.
17:48 Cela nous permet d'estimer la population d'astéroïdes,
17:52 c'est-à-dire le nombre d'astéroïdes d'une taille donnée qui existe dans l'espace autour de la Terre.
17:58 Et les résultats sont assez précis.
18:03 La fréquence dépend de la taille du corps, plus il est gros, plus il est faible, puisqu'il y a moins de gros que de petits.
18:07 Et ce qui vaut pour la Lune, on peut le calibrer pour la Terre.
18:09 Tous les 6 000 ans en moyenne, un astéroïde de 100 mètres de diamètre frappe la Terre.
18:14 En libérant une énergie équivalente à 50 mégatonnes à l'entrée de l'atmosphère, soit l'équivalent de 3850 bombes d'Hiroshima.
18:23 Si un boulet de canon comme celui-ci venait toucher nos mégalopoles, ce serait une catastrophe majeure.
18:29 Il y a toujours une possibilité que l'humanité soit frappée par un astéroïde.
18:34 Même si les scientifiques vous disent qu'il y a un impact tous les millions d'années, cela peut arriver demain.
18:41 Il s'agit d'événements catastrophiques qui pourraient causer des dommages importants à l'espèce humaine.
18:47 Je pense que ces événements doivent être très bien préparés.
18:51 Qu'allons-nous faire si nous détectons un astéroïde qui se dirige vers la Terre ?
18:55 Il faut attendre l'impact de la comète Schumacher-Levy 9 avec Jupiter en 1994,
19:02 pour que le monde commence à prendre conscience de la menace actuelle des astéroïdes.
19:08 Les grandes nations commencent à s'emparer de la question.
19:11 Le Conseil européen apporte des premières résolutions en 1996.
19:16 A l'époque, les astéroïdes et les comètes sont très peu documentés,
19:20 et il n'existe aucune méthode validée pour les dévier du chemin de la Terre en cas de danger.
19:25 Très peu de scientifiques s'intéressaient aux astéroïdes.
19:29 Nous avons formé une équipe et nous nous sommes demandé ce qu'il serait judicieux de faire.
19:35 Il s'agit d'une menace qui doit être prise en compte.
19:38 Les impacts d'astéroïdes ne sont pas le problème d'un seul pays,
19:41 c'est une question de coopération internationale.
19:44 C'est à ce moment-là que les efforts de défense planétaire ont vraiment commencé à se mettre en place dans le monde.
19:49 La prise de conscience amène à l'élaboration d'un plan d'action.
19:53 Il se divise en trois parties.
19:55 Tout d'abord, il faut recenser les géocroiseurs.
19:58 Ensuite, il faut apprendre à les comprendre et savoir de quoi ils sont faits.
20:05 Enfin, il faut trouver un moyen de les dévier.
20:08 Le risque d'impact d'astéroïdes n'est jamais nul.
20:11 A l'échelle de la durée de vie d'un individu, il est beaucoup plus faible que les autres.
20:14 D'où le fait qu'on se dit "bon, c'est pas peine de s'en occuper".
20:17 En revanche, il n'est quand même pas nul et les conséquences sont majeures.
20:21 Donc c'est pourquoi il faut s'en occuper.
20:24 Les astéroïdes sont là, ils ne vont pas disparaître.
20:27 Et des impacts d'astéroïdes, il y en a tout le temps.
20:31 La question n'est donc pas de savoir si un impact d'astéroïdes va se produire, mais quand.
20:35 Le Congrès américain est le premier à lancer un projet d'envergure.
20:40 En 1988, il charge la NASA de faire l'inventaire de tous les géocroiseurs supérieurs à 1 km.
20:47 Car 1 km, c'est le seuil de catastrophe à l'échelle de la Terre.
20:51 L'astéroïde qui a frappé la Tonguska en Sibérie en 1908 n'a pas été détecté par les télescopes de l'Europe.
21:00 Les ancêtres de l'exploration spatiale pouvaient seulement déceler la présence des astres de plusieurs kilomètres.
21:05 Nous savions que les astéroïdes et les comètes existaient, nous les avions observés depuis la Terre.
21:11 Mais les progrès réalisés depuis lors sont absolument phénoménaux.
21:15 Le télescope Pan-STARRS à Hawaii a permis d'identifier de nombreux astéroïdes grâce à une technologie révolutionnaire.
21:23 Mais la véritable star, c'est le Catalina Sky Survey.
21:28 Lancé à la fin des années 1990 par la NASA dans l'Arizona, il est à l'origine de plus de la moitié des découvertes des géocroiseurs.
21:35 Ils ont un grand angle de vue, ce qui leur permet de balayer le ciel relativement rapidement et de rechercher tout ce qui se trouve en mouvement.
21:43 Et ce sont vraiment eux qui ont explosé le nombre de découvertes d'astéroïdes et qui ont permis d'atteindre cet inventaire de 33 000 géocroiseurs découverts.
21:53 Depuis l'espace, un autre outil exceptionnel vient compléter les missions de ces jumelles terrestres.
21:58 C'est le télescope spatial américain NEOWISE.
22:02 Cette véritable sentinelle de la Terre a une mission primordiale.
22:06 Le télescope NEOWISE est chargé de rechercher des astéroïdes dangereux.
22:10 Jusqu'à présent, il a identifié 377 astéroïdes, dont 63 potentiellement dangereux pour la Terre, et nous devons tous nous en préoccuper.
22:18 C'est grâce aux observations, couplées avec des modélisations numériques, que les scientifiques effectuent l'inventaire des astéroïdes et estiment le nombre de ces objets en fonction de leur taille.
22:28 Les extincteurs d'espèces, ce sont les objets de 10 km de diamètre.
22:32 La fréquence d'impact, c'est en moyenne tous les 100 millions d'années.
22:36 Et on connaît tous ceux qui croisent actuellement la Terre, il n'y en a aucun qui nous menace sur notre échelle de temps.
22:42 Donc là, on est tranquille.
22:43 Ensuite, on a les corps de 1 km de diamètre, donc eux, c'est le seuil de catastrophe à l'échelle de la planète.
22:49 Donc peu importe où ils tombent, les conséquences seront planétaires.
22:53 Et là, les fréquences d'impact, c'est tous les 500 000 ans.
22:56 Un astéroïde d'un kilomètre de diamètre, soit l'équivalent de 7 terrains de football, suffirait donc à créer des dégâts irréversibles à la surface du globe.
23:07 Ce constat fait l'effet d'une bombe, car il y en a un peu plus d'un millier dans le système solaire.
23:13 On en connaît plus de 90% maintenant, et aucun ne nous menace sur le prochain siècle au moins.
23:20 Mais il existe des millions d'astéroïdes de très petite taille.
23:24 Ce sont ceux-là qui nous préoccupent vraiment.
23:27 Nous voulons non seulement être en mesure de les trouver, mais aussi tenter de les éviter.
23:33 Ce sont les géocroiseurs de plus de 140 mètres de diamètre.
23:38 D'après les estimations, il y en aurait près de 25 000 qui menaceraient la Terre.
23:43 Et là, c'est le seuil de catastrophes à l'échelle d'une région, voire d'un pays, selon la vitesse d'impact, la densité.
23:49 Et là, les fréquences d'impact, c'est en gros tous les 16 000 ans.
23:53 Mais là, on n'en connaît que 40%.
23:56 Et donc pour 60% de ces astéroïdes, nous n'avons aucune idée de leur emplacement.
24:01 Donc si on veut être tranquille, il vaut mieux savoir où ils sont.
24:05 Comme ça, on s'assure qu'il n'y a pas de risque à court terme et on peut mieux anticiper sur le long terme.
24:11 Seulement, il y a un problème.
24:14 Bien que les progrès technologiques avancent à grands pas, les télescopes actuels sont limités.
24:20 Pour y remédier, la NASA conçoit un télescope sans précédent, destiné à devenir un véritable chien de garde de la Terre.
24:27 Le télescope spatial NEO Surveyor.
24:31 Après son lancement prévu en 2028, cet outil redoutable aura pour mission d'identifier en seulement 10 ans
24:38 les 60% des géocroiseurs restants d'une taille supérieure à 140 mètres.
24:43 Ce télescope change la donne.
24:46 C'est un outil rassurant qui permet de mieux prédire les risques de collision de petits astéroïdes avec la Terre.
24:52 Et ça, c'est très bien parce qu'il nous donnera en plus des orbites extrêmement précises.
24:57 Donc on pourra même faire des calculs de probabilités d'impact beaucoup plus précises et anticiper la menace.
25:02 Le volet prédiction, disons, on l'aura géré grâce à ce télescope.
25:05 Mais identifier ne suffit pas.
25:08 Que pouvons-nous faire si l'un d'entre eux venait à croiser le chemin de la Terre ?
25:12 Nous ne connaissons des astéroïdes que ce que les télescopes nous disent,
25:16 et les quelques morceaux de météorites tombés sur Terre.
25:19 Mais pour mieux comprendre cet ennemi qui nous menace, il faut aller les explorer.
25:25 Cette fois-ci, on ne se contente pas d'aller voir un astéroïde,
25:28 on veut en récolter de la matière pour la ramener sur Terre.
25:31 Lancée en 2003, la mission Hayabusa de la JAXA, l'agence spatiale japonaise, réalise cette prouesse.
25:41 Pour la première fois de l'histoire, une sonde spatiale fabriquée par l'Homme
25:45 réussit l'exploit de prélever des échantillons sur un astéroïde de 540 mètres de long,
25:50 appelé Hitokawa, à 306 millions de kilomètres depuis la Terre.
25:55 Oh mon Dieu !
25:58 C'est vraiment les débuts d'une nouvelle ère de l'exploration spatiale.
26:04 Dans les astéroïdes, souvent on pense, oh oui, c'est des petits cailloux simples,
26:09 il suffit de faire ça, il suffit, y'a qu'à.
26:11 Mais malheureusement, la nature aime bien nous offrir des défis.
26:16 Revenu sur Terre le 13 juin 2010, l'analyse de ces fragments bouleverse la communauté scientifique.
26:23 Nous nous attendions à trouver une sorte de monolithe, comme un rocher dans l'espace,
26:30 mais on était loin du compte.
26:32 Nous avions affaire à une accumulation de roches, à un tas de débris.
26:37 Cette information est d'une importance capitale pour parvenir à dévier un astéroïde.
26:44 Pour en savoir plus sur ces objets interplanétaires,
26:47 la JAXA lance une deuxième mission le 3 décembre 2014.
26:51 Estimée à près de 200 millions d'euros, la sonde spatiale Hayabusa 2
26:56 doit récolter des échantillons de l'astéroïde Ryugu,
26:59 un autre caillou de 900 mètres de diamètre, situé à 309 millions de kilomètres de la Terre.
27:05 Les japonais se sont dit, bon, on va avoir un cornet qui fait à peu près 310 centimètres de long,
27:11 et tel un moustique, quand le cornet touche la surface,
27:14 ça déclenche l'envoi d'un petit projectile de 5 grammes à 300 mètres par seconde.
27:19 Le projectile tape, on récolte de la poussière et on s'en va.
27:22 Et avec ça, on peut avoir, ce qui était le but, au moins 100 milligrammes de matière.
27:27 Le 22 février 2019, toutes les attentions sont sur Hayabusa 2.
27:32 En 6 secondes, son cornet prélève des échantillons en les enfermant dans sa capsule.
27:37 Oh my god, this is great !
27:38 Je me suis dit, oh mon dieu, c'est génial !
27:40 Il s'agissait juste de prélever des échantillons.
27:43 Mais c'était vraiment extraordinaire.
27:45 Les échantillons sont envoyés ici, dans les laboratoires de la JAXA, à Sagamihara, au Japon.
27:53 Le professeur Tomohiro Uzui dirige les opérations.
27:58 Le plus grand échantillon mesure plus d'un centimètre de diamètre.
28:04 C'est énorme pour nous.
28:06 C'est dans cette pièce hautement sécurisée et à la pointe de la modernité
28:10 que les scientifiques de l'agence spatiale japonaise examinent ce précieux trésor.
28:15 Et leur préservation est un challenge en soi.
28:18 La moindre erreur et ils peuvent être contaminés par l'air ambiant et la mission n'aurait servi à rien.
28:24 En regardant par la fenêtre, nous pouvons voir les échantillons
28:29 et aussi les manipuler en les examinant à l'œil nu.
28:33 Et parfois nous utilisons le microscope optique en le plaçant par-dessus.
28:38 Ces données aideront les scientifiques à mieux connaître les propriétés des astéroïdes
28:44 susceptibles d'avoir un impact sur la Terre
28:47 et leur rôle dans l'émergence de la vie sur notre planète.
28:50 Ce qui appartenait au registre de la science-fiction par le passé
28:56 devient une véritable prouesse technologique et humaine
28:58 qui pourrait aider l'humanité dans son combat face à ces titans meurtriers
29:03 venus des confins du système solaire.
29:05 Car les géocroiseurs continuent leur course folle vers la Terre
29:09 sans que nous ayons un moyen de les détourner de leur trajectoire.
29:13 En 2013, les gens ont réellement pris conscience de la dangerosité des impacts d'astéroïdes.
29:21 Le ciel a littéralement explosé.
29:25 9h13, 15 février 2013.
29:28 Dans le sud de l'Oural, à Chelyabinsk en Russie,
29:31 des centaines de témoins assistent avec surprise à un événement cataclysmique.
29:36 La cause ? La désintégration d'un astéroïde de 16 mètres de diamètre à 30 kilomètres d'altitude.
29:44 C'est un impact que l'on n'avait pas vu venir. Nous ne savions pas qu'il allait frapper.
29:49 Il libère dans l'atmosphère une énergie équivalente à 35 fois celle d'Hiroshima.
29:55 La chaleur de l'explosion est ressentie à 60 kilomètres à la ronde.
30:01 L'onde de choc fait éclater les vitres des immeubles et des maisons
30:06 et fait s'écrouler des toits, ce qui engendre des milliers de blessés.
30:10 Heureusement, personne n'a été tué.
30:16 Mais c'est un exemple concret de personnes susceptibles d'être blessées par un astéroïde.
30:21 Cela nous a vraiment montré que la menace est réelle.
30:24 Les images de la catastrophe font le tour du monde.
30:29 Désormais, le monde prend conscience du danger qui guette notre planète.
30:33 La plupart des gouvernements commencent enfin à s'intéresser
30:36 à ce que disent les scientifiques sur la menace astéroïde.
30:40 Aux Etats-Unis, l'administrateur de la NASA a été exigé au Congrès américain
30:47 pour expliquer comment la NASA n'avait pas vu ça.
30:51 Sa réponse a été "écoutez, si vous m'aviez donné le budget que j'ai réclamé
30:56 pendant des années pour faire face à ce problème, peut-être qu'on aurait pu y faire face.
31:01 Qu'est-ce qu'on fait si un objet nous arrive comme ça dessus ?"
31:04 Il avait répondu "priez".
31:06 En 2016, trois ans après Chelyabinsk, la NASA crée le premier bureau de défense planétaire,
31:11 suivi quelques années plus tard par le bureau mis en place par l'ESA, l'Agence spatiale européenne.
31:17 Nous faisons notre mieux pour effectuer ces observations,
31:21 pour prédire ces événements afin de mettre en place un système d'alerte.
31:25 Même si nous trouvons un astéroïde qui se dirige vers la Terre,
31:28 il n'y a rien que nous puissions faire.
31:30 Et c'est pourquoi nous avons besoin d'une mission.
31:32 Nous avons besoin d'une sorte de mécanisme pour essayer de dévier ces astéroïdes.
31:37 Mais comment dévier ces véritables armes de destruction massive ?
31:41 Il n'y a que deux moyens, les détruire ou les dévier de leur trajectoire.
31:46 Détruire un astéroïde est le scénario de nombreux films catastrophe hollywoodiens,
31:50 à commencer par Armageddon, où un bolide de la taille du Texas menace la survie de l'espèce humaine.
31:56 Le blockbuster développe l'idée de détruire un tel monstre en forant un puits au cœur de ce caillou gigantesque
32:03 pour y déposer une arme nucléaire et le faire imploser.
32:06 Mais ce scénario est-il plausible ?
32:09 Je pense que l'atterrissage sur l'astéroïde est possible.
32:12 Et le forage est également possible.
32:14 Donc je pense que la technique de destruction que l'on voit dans Armageddon est faisable.
32:19 Cette marche à suivre pourrait être utilisée en dernier ressort,
32:24 si d'autres techniques ont échoué précédemment.
32:27 Seulement, étant donné que ça n'a jamais été testé,
32:31 les conséquences d'une telle explosion sont indémontrables,
32:34 sans compter les multiples effets indésirables de l'utilisation de l'arme atomique.
32:39 Nous n'utiliserons pas la technique de Bruce Willis qui consiste à placer des armes nucléaires à l'intérieur de l'astéroïde.
32:47 On ne pourrait pas le contrôler.
32:49 Nous pourrions le retrouver avec un grand nombre de fragments contenant tous des matières nucléaires
32:53 qui pourraient retomber sur Terre.
32:55 Au lieu d'être déviés en toute sécurité,
32:58 cela pourrait causer des dommages encore plus importants à la surface du globe.
33:02 Le recours à l'arme nucléaire n'est donc pas privilégié du tout,
33:06 car les scientifiques cherchent justement à l'éviter.
33:10 Donc, plutôt que de tout casser,
33:14 il vaut mieux essayer de pousser l'astéroïde sur le côté pour qu'il passe à côté de la Terre.
33:22 Mais comment pousser un tel colosse ?
33:25 Les experts testent plusieurs méthodes dont les principales sont l'effet Yarkovski,
33:29 le tracteur gravitationnel et l'impacteur cinétique.
33:33 Un procédé étudié est ce que les scientifiques appellent l'effet Yarkovski.
33:39 C'est un effet thermique naturel dans lequel la lumière du soleil
33:44 joue un rôle déterminant sur l'orbite des astéroïdes.
33:49 L'effet Yarkovski est un effet très, très lent
33:54 dû aux interactions entre le soleil et l'astéroïde.
33:59 Le soleil chauffe un côté de l'astéroïde
34:04 et la plupart des astéroïdes se mettent à tourner dans l'espace.
34:08 En tournant, il expose différentes zones de l'astéroïde au soleil,
34:12 il absorbe de la chaleur et la libère.
34:16 Les radiations solaires éradient la surface de l'astéroïde sous forme de chaleur.
34:21 Cette chaleur crée une force qui peut modifier l'orbite du géocroiseur.
34:26 C'est comme sauter d'un bateau, ça repousse le bateau.
34:30 Et de la même manière, le rayonnement allant dans la direction du soleil
34:34 repousse l'astéroïde loin de lui.
34:37 Seulement, ce phénomène naturel n'est vraiment efficace
34:40 que pour des petits astéroïdes de moins d'un kilomètre.
34:43 De plus, le changement d'orbite s'opère très lentement.
34:47 Néanmoins, les scientifiques pensent qu'il serait possible de contrôler cet effet
34:51 pour maîtriser la trajectoire d'un géocroiseur.
34:55 On a sur le papier certains qui envisagent de peindre l'astéroïde
35:00 pour pouvoir modifier ses propriétés thermiques
35:02 et donc changer l'effet Yarkovski pour changer la trajectoire de l'astéroïde.
35:07 Je ne sais pas quel peintre on envoie, je ne sais pas non plus comment on peint,
35:11 comment on s'assure que la peinture ne va pas s'évaporer ou adhérer.
35:15 C'est quelque chose que l'on pourrait essayer à l'avenir.
35:18 Mais je ne pense pas qu'elle soit considérée aujourd'hui
35:22 comme l'une des méthodes les plus optimales pour essayer de dévier un astéroïde.
35:28 Car il y a plus simple comme la méthode dite du tracteur gravitationnel.
35:34 Le tracteur gravitationnel est le moyen le plus doux de dévier un astéroïde.
35:41 Cette méthode consiste à faire voler une sonde spatiale près d'un astéroïde
35:46 afin de modifier lentement sa trajectoire
35:49 grâce à l'attraction gravitationnelle générée entre les deux.
35:53 Là on ne touche pas l'astéroïde, on se met à proximité de l'astéroïde,
35:56 donc mon astéroïde est là, ma sonde est là,
35:59 et j'utilise la masse de ma sonde pour attirer l'astéroïde vers elle.
36:03 L'attraction gravitationnelle de la sonde tire l'astéroïde
36:06 et par conséquent modifie son orbite.
36:09 Il faut bien sûr faire très attention à ne pas dévier un astéroïde
36:12 dans une direction qui lui permettrait un jour de nous frapper.
36:15 Seulement, il faut réunir plusieurs éléments pour que ça fonctionne.
36:20 La première chose est d'avoir un engin spatial aussi massif que possible
36:25 afin de générer suffisamment de gravité pour attirer l'astéroïde vers lui.
36:29 Ensuite, il faut beaucoup de temps
36:32 car l'attraction gravitationnelle est si faible
36:35 qu'il faut vraiment des décennies pour modifier la trajectoire d'un astéroïde.
36:40 Un engin spatial de 20 tonnes
36:43 pourrait par cette méthode dévier suffisamment un astéroïde de 200 mètres
36:47 en séjournant durant un an près de celui-ci,
36:50 à condition d'effectuer cette opération 20 ans avant l'impact de Brue.
36:55 Les experts espèrent la tester
36:57 car elle a l'avantage de permettre une déviation bien contrôlée.
37:01 Bien qu'il s'agisse d'un des concepts étudiés par les scientifiques,
37:06 il a été communément admis dans le monde entier
37:09 que l'impacteur cinétique était également la technique la plus absolue
37:13 et la première à pouvoir être validée.
37:17 La technique de l'impacteur cinétique est très élégante.
37:21 Il n'y a pas besoin d'explosifs,
37:23 vous n'avez pas besoin d'une technologie de science-fiction.
37:26 En fait, il s'agit de faire percuter un vaisseau spatial à très grande vitesse
37:30 sur l'astéroïde et le pousser hors de sa trajectoire,
37:34 un peu comme lorsque vous jouez au billard.
37:37 L'engin spatial termine sa course sur l'astéroïde
37:40 et change sa vitesse de seulement quelques millimètres par seconde.
37:43 Ce n'est rien.
37:44 Mais si vous le faites suffisamment tôt,
37:46 même sur une masse énorme, cela suffit pour éviter la Terre.
37:50 24 novembre 2021.
37:58 La fusée Falcon 9 de SpaceX, lancée par la NASA,
38:02 décolle depuis la base de Vandenberg en Californie
38:05 pour une mission pionnière dans toute l'histoire de l'humanité.
38:08 À son bord, un bijou de technologie de 300 millions de dollars
38:12 programmé pour dévier un astéroïde, l'impacteur cinétique DART.
38:17 La mission DART, en fait, c'est une chande qui fait un peu plus de 600 kilos au départ,
38:22 qui a ses propulseurs, ses panneaux solaires
38:25 et une caméra qui va lui servir à s'orienter, à naviguer
38:30 et munie d'un logiciel de navigation intelligente,
38:33 à se diriger pour taper dans l'astéroïde.
38:36 Nous voulions montrer que nous étions capables de déplacer un corps dans l'espace.
38:44 Pour ce faire, la mission DART a ciblé un astéroïde binaire.
38:49 Cet astéroïde binaire est un mini-système Terre-Lune.
38:53 Situé à 11 millions de kilomètres du globe,
38:56 il est composé d'un gros caillou de 800 mètres de diamètre appelé Didymos,
39:01 autour duquel orbite un plus petit de la superficie d'un terrain de football, Dimorphos.
39:07 DART doit s'écraser sur cette roche de 150 mètres de diamètre.
39:12 On est vraiment sur un truc tout petit
39:15 et quand la sonde arrive, elle va d'abord voir le gros
39:18 et elle doit surtout pas taper sur le gros, on veut taper sur le petit,
39:21 on veut distinguer les gros et à un moment donné bien se caler sur le petit.
39:25 Cette mission équivaut à prendre une fléchette
39:29 et à la lancer depuis Paris
39:33 et à viser quelque chose de la taille d'une pomme
39:37 sur la côte est de l'Amérique du Nord.
39:41 Septembre 2022, dix mois après son lancement,
39:45 DART arrive près du but, une prouesse en soi.
39:48 Et puis c'est en fait dans les dernières heures que tout se joue
39:52 puisque le challenge c'est que jusqu'à ce qu'on voit l'objet,
39:56 on n'a aucune idée de sa forme.
39:59 Mais les ingénieurs ont pensé à tout.
40:02 Ils ont équipé la sonde d'une caméra ultra performante et novatrice.
40:07 Baptisée Draco par ses concepteurs, ce sont les yeux de DART.
40:12 Un instrument fantastique, extrêmement détaillé
40:16 qui même à une vitesse aussi élevée a pu télécharger des milliers d'images
40:20 à un rythme très très rapide et presque en temps réel.
40:24 Et les premières images qu'elle donne à voir sont uniques au monde.
40:28 Dans la salle des opérations à Baltimore aux États-Unis,
40:31 le temps est comme suspendu.
40:34 Toutes les images prises par la sonde DART sont diffusées sur Terre.
40:40 Nous pouvons donc voir tout ce qui se passe.
40:42 On est 4 heures avant l'impact, mais nous voyons que des points.
40:46 Puis au fur et à mesure que le temps passe, nous commençons à distinguer une forme.
40:53 C'était la première fois que nous pouvions voir des images en temps réel
40:57 à 10 millions de kilomètres de distance. C'était incroyable.
41:00 Nous avons pu voir les images lorsque Didymos est apparu.
41:03 Puis au fur et à mesure que nous nous rapprochions,
41:06 Dimorphos, la Lune, est également apparue dans le champ de vision.
41:10 Dimorphos.
41:12 La cible de la mission se trouve sous les yeux des scientifiques grâce à la caméra Draco.
41:17 Même moi qui suis un ingénieur et non un scientifique, j'ai été époustouflé.
41:21 Absolument époustouflé.
41:23 Pour nous, c'est toujours des moments géniaux. Par contre, là, il s'agit de ne pas se rater.
41:27 Si on cible mal l'astéroïde, ça signifierait simplement que la sonde spatiale passerait à côté de l'astéroïde
41:34 et que la mission serait terminée, donc il faudrait attendre encore 4 ans environ pour qu'il y ait un nouvel impact.
41:40 Pour éviter ce terrible scénario, les ingénieurs ont imaginé un système révolutionnaire
41:47 en concevant un logiciel de bord extrêmement sophistiqué et performant.
41:52 Si jusqu'à présent, le pilotage de DART se faisait depuis la Terre,
41:56 la sonde travaille désormais de manière autonome grâce à l'intelligence artificielle.
42:02 Et là, dans la salle d'opération, on ne peut plus rien faire.
42:05 Donc du coup, c'est ce logiciel qui va s'orienter.
42:08 L'ordinateur calcule exactement la poussée à effectuer pour être à un point donné à un moment donné.
42:14 Il y a donc un ciblage constant jusqu'à ce que l'on s'approche de l'astéroïde
42:18 et que sa surface devienne de plus en plus grande.
42:21 Vous vous approchez d'un objet de la taille d'un terrain de football à une vitesse de 6 km/s, soit environ 20 000 km/h.
42:28 C'est incroyable.
42:31 Pour filmer les résultats de l'impact,
42:33 DART libère un petit satellite de la taille d'une boîte de chaussures équipée d'une caméra.
42:39 Développée par l'Agence spatiale italienne,
42:42 la petite sonde Litschia Cube doit être aux premières loges pour retransmettre les images de la collision sur Terre.
42:49 Il ne s'agit pas seulement de mettre l'appareil photo de votre téléphone portable à l'intérieur.
42:56 Il faut qu'il soit très bien calibré, qu'il fasse la mise au point
43:00 et qu'il regarde des choses qui se trouvent à 70 km de distance.
43:04 Ce n'est donc pas une mince affaire.
43:07 26 septembre 2022.
43:09 Il est 23h13 au méridien de Greenwich, soit 1h13 heure française le lendemain.
43:16 Scientifiques et ingénieurs se préparent à vivre un moment unique au monde
43:20 qui doit rester dans les annales comme la première tentative mondiale de déviation d'astéroïdes.
43:26 L'événement est retransmis en direct dans le monde par la NASA.
43:30 Dans la salle des opérations de Baltimore, on retient son souffle.
43:34 C'est des moments incroyables puisqu'on est en même temps super excité
43:38 et en même temps on a peur que ça rate.
43:42 Et voilà, donc du coup on était là avec toute l'équipe, on a eu les premières images.
43:47 Qu'est-ce qui va se passer ? C'est le suspens. Un énorme suspens.
43:52 Excitation, imitation, drôme.
43:54 Et on commence à voir de plus en plus de pixels.
43:57 C'est à couper le souffle.
44:04 Cela fait 20 ans que nous travaillons sur cette mission.
44:07 Dès que nous avons vu ces images, nous avons tous pleuré.
44:12 Nous n'avions jamais rien vu de pyshique.
44:16 La dernière image transmise par la sonde spatiale était une image partielle.
44:21 Ce n'était qu'une partie, mais nous avons vu qu'il est allé droit au milieu de la stéroïde.
44:26 Il est 1h14 du matin.
44:30 La sonde d'Art percute la stéroïde d'Hymorphos à une vitesse de 6 km/s,
44:35 soit 24 fois la vitesse d'un avion de ligne.
44:39 Je me suis effondré en pleurs parce que c'était le résultat de 20 ans de travail.
44:44 Pour la première fois, le monde entier a célébré la perte d'un engin spatial.
44:49 Parce que nous l'avons perdu exactement au moment et à l'endroit que nous voulions.
44:53 La sonde de l'Art est un objet de la science.
44:58 Elle est une sorte de pédale de l'espace.
45:01 Elle est un objet de la science.
45:04 Nous l'avons perdu exactement au moment et à l'endroit que nous voulions.
45:08 Les premiers résultats sont incroyables.
45:11 L'impacteur cinétique tape à quelques mètres près de l'endroit prévu.
45:15 Mais à la vue des premières images, scientifiques et ingénieurs sont inquiets.
45:19 On a vu des images d'éjecta provenant de l'astéroïde,
45:25 ce qui était stupéfiant car on ne s'y attendait pas.
45:29 J'ai eu très peur en voyant ces images car le petit astéroïde ressemblait tout d'un coup à une sorte de feu d'artifice.
45:34 Là je me suis dit "Oh là là, on a pulvérisé l'hymorphos".
45:38 Mais un pixel a pu nous rassurer.
45:44 On s'est dit "Ok, l'astéroïde est toujours là, nous ne la prenons pas d'études, c'est bon, tout va bien".
45:50 Bien au contraire, c'est l'heure de gloire.
45:54 Le but de la mission est atteint.
45:57 Oui, nous avons changé la trajectoire de cet astéroïde à jamais.
46:01 Et tout cela a été fait par des humains.
46:03 Et en plus, ce n'est pas pour faire joujou, c'est pour s'assurer qu'on est capable de se protéger d'un impact.
46:09 Et puis on vous reparle de cette mission indigne d'un scénario d'Hollywood.
46:12 Cet exploit permet de valider un moyen réaliste pour contrer un astéroïde.
46:26 Seulement, cette méthode est efficace pour ceux de quelques centaines de mètres de diamètre au plus, comme d'hymorphos.
46:33 Si un astéroïde d'un kilomètre de diamètre venait à prendre la direction de la Terre,
46:38 cette technologie ne nous permettrait probablement pas d'éviter la collision.
46:42 Voilà, il faut s'assurer que ce n'est pas un one shot, mais c'est déjà quelque chose d'énorme qu'on ait réussi à faire ça.
46:49 Cependant, l'histoire n'est pas terminée, parce que nous voulons voir ce qui s'est passé.
46:54 C'est là que la composante européenne entre en jeu avec la mission ERA de l'ESA.
47:00 Menée par l'Agence spatiale européenne, la sonde ERA doit décoller à l'automne 2024
47:07 et se placer en orbite autour de Didymos vers la fin 2026.
47:12 Elle doit inspecter l'état de l'hymorphose et faire des relevés pour comprendre les conséquences de l'impact.
47:18 Quand DART a fait cette déviation, on a pu mesurer depuis la Terre une partie du phénomène,
47:24 mais il y a des tas de questions qui restent pour nous permettre de valider complètement la technique.
47:28 Il s'agit essentiellement de s'assurer que cet impact a été suffisamment efficace
47:34 pour être réutilisé à l'avenir sur d'autres astéroïdes susceptibles de constituer une menace réelle pour la Terre.
47:41 Plus de 500 personnes issues des quatre coins de l'Europe ont conçu ce chef-d'œuvre d'ingénierie.
47:48 Construite en un temps record de 4 ans,
47:50 ERA est assemblée ici au Centre européen de recherche et de technologie spatiale, à Nordwick, aux Pays-Bas.
47:57 l'ESA a exceptionnellement ouvert ses portes pour permettre à nos équipes de filmer le satellite.
48:03 Ce que vous voyez ici est essentiellement le cœur du satellite.
48:08 Vous pouvez jeter un coup d'œil à certains des équipements clés qui permettent au satellite de fonctionner.
48:14 Ce cube d'un mètre soixante de côté contient plus de 7 km de câbles parfaitement reliés
48:20 pour faire d'ERA un satellite complètement autonome.
48:23 Il sera alimenté grâce à des panneaux solaires d'une superficie de 13 mètres carrés.
48:28 Mais avant son lancement, la sonde doit être soumise à une batterie de test où la place à l'erreur n'est pas permise.
48:34 Nous effectuons une série de tests pour vérifier que le vaisseau spatial est prêt,
48:39 qu'il peut résister au lancement et à sa durée de vie opérationnelle dans l'espace.
48:43 Lors du décollage, la sonde doit être capable de supporter les vibrations de la fusée.
48:49 Une épreuve qui peut endommager la structure du satellite s'il n'est pas parfaitement testé en amont.
48:55 Le niveau sonore est insupportable. Nous avons d'énormes portes à LED.
49:00 Elles seront fermées avant de commencer le test.
49:03 Le vaisseau spatial sera placé au milieu de la pièce avec quelques capteurs et nous le mettrons en marche.
49:08 Une grande quantité d'azote circulera dans ce tuyau et créera un niveau de bruit insupportable.
49:14 ERA devra ensuite être mise dans ce cube noir pour subir les conditions intenses du vide spatial et des températures extrêmes.
49:23 Nous fermerons ce grand réservoir avec ce dispositif de levage très lourd qui serrera hermétiquement la chambre.
49:32 Ensuite, nous évacuerons l'air, abaissant la pression à des niveaux similaires à ceux que l'on trouve dans l'espace.
49:40 Les investigations sur place doivent durer six mois.
49:43 L'ensemble de l'hymorphose sera cartographié.
49:46 Sa masse sera estimée avec précision permettant ainsi d'avoir une estimation directe de l'efficacité de l'impact de DART.
49:53 Grâce à des nanosatellites capables d'atterrir dessus,
49:56 ERA sera la première mission à mesurer la structure interne d'un astéroïde.
50:01 Avec le développement technologique, ils deviennent de plus en plus puissants
50:06 et aujourd'hui, ce sont des instruments vraiment intéressants car vous pouvez les considérer comme des drones
50:12 que vous déployez lorsque vous arrivez à votre destination.
50:16 Cela nous aidera à avoir une image complète de l'impact lui-même, du système avant l'impact et après l'impact.
50:25 Une mission pleine de promesses qui pourrait nous apprendre si notre première tentative de déviation d'astéroïdes se révèle assez efficace.
50:33 De plus, elle nous permettra d'en savoir plus sur la création du système solaire et sur l'apparition de la vie sur Terre.
50:41 Les astéroïdes peuvent nous apprendre énormément de choses.
50:45 Les missions que nous avons menées dans le passé et qui sont toujours en cours nous ont appris tellement de choses
50:51 sur nos origines, sur la composition de la Terre, sur les autres planètes et sur la formation des planètes en général.
51:00 En attendant, le vendredi 13 avril 2029, 2 milliards de personnes en Europe de l'Ouest et en Afrique du Nord
51:06 pourront observer à l'œil nu la lumière du passage d'un astéroïde de 370 mètres de diamètre.
51:13 Baptisé Apophis, il évoluera entre la Lune et la Terre près des satellites géostationnaires.
51:19 Ça va être un événement mondial, mondial.
51:22 Et on essaie d'avoir une mission en Europe qui va aller voir cet astéroïde pendant qu'il passe près de la Terre.
51:29 Les scientifiques espèrent que le monde se rendra compte de la présence des astéroïdes dans le système solaire.
51:35 Car bien que fascinant, ces cailloux interplanétaires pourraient aussi être la source de notre propre extinction
51:41 si nous ne développons pas la technologie nécessaire pour les dévier à temps.
51:46 En fait, on est en train de s'acheter une assurance vie qu'on va pouvoir offrir aux futures générations
51:52 pour que le jour où ils auront affaire à ça, ils aient un protocole établi qui leur permet de ne pas avoir à se disputer,
51:57 à réfléchir qui fait quoi, comment, en ayant déjà une méthode testée qui leur permet de se dire
52:01 « Bon, ok, on est à peu près bon et on va pouvoir se sauver de ça ». C'est ça qu'on cherche à faire.
52:06 Une nécessité pour l'humanité et la planète si nous voulons échapper à l'apocalypse.
52:13 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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