• il y a 5 mois
En route de Barcelone à Düsseldorf, le vol 9525 de Germanwings se dirige vers les Alpes françaises lorsqu'un contrôleur aérien remarque quelque chose d'inhabituel : le vol perd de l'altitude à une vitesse alarmante. Le centre de contrôle passe en mode d'urgence. Mais le cockpit ne réagit pas et l'Airbus A-320 disparaît rapidement des radars. Il faut plusieurs heures pour localiser le lieu du crash et l'espoir de retrouver des survivants s'évanouit rapidement. Il ne reste que des fragments et des questions. Et alors que les preuves s'accumulent, les enquêteurs sont confrontés à une explication sinistre, si sombre qu'elle dépasse l'entendement.
Transcription
00:00 Des débris d'avions éparpillés dans les Alpes.
00:04 C'est un moment tragique pour la Lufthansa et une journée noire pour notre pays.
00:10 Les gens veulent des réponses rapidement.
00:13 Le crash du vol 9525 de la Germanwings semble inexplicable.
00:18 Descendre contrôlé jusqu'à la fin.
00:20 Quelle était la raison de ce crash ?
00:22 Germanwings, Marseille, répondez !
00:25 Qu'est-ce qu'il fait ?
00:29 La boîte noire suggère une hypothèse inconcevable.
00:33 En tant qu'enquêteur, on se demande comment ça a pu se produire.
00:37 Ouvrez cette putain de porte !
00:39 Un scénario tellement monstrueux qu'il semble inimaginable.
00:43 [Générique]
01:08 C'est une belle matinée ensoleillée à l'aéroport de Barcelone en Espagne.
01:13 Checklist de mise en route.
01:15 Déchivrage.
01:16 Déchivrage éteint.
01:18 Trim.
01:19 Trim à zéro.
01:21 L'équipage du vol Germanwings 9525 se prépare pour le décollage.
01:27 La plupart des 144 passagers sont des Allemands ou des Espagnols qui ont choisi cette compagnie pour ses prix bas.
01:35 Germanwings a été créée en 2002 et elle fait partie du groupe Lufthansa.
01:41 Ça a toujours été un transporteur low-cost desservant des villes européennes.
01:47 Un groupe de lycéens allemands de retour d'un échange culturel est sur ce vol à destination de Düsseldorf.
01:53 Votre siège.
01:55 Maman.
01:56 Oui.
01:57 La chanteuse lyrique Maria Radner est également à bord avec son mari et son jeune fils.
02:01 La contralto en pleine ascension professionnelle revient d'Espagne où elle a donné plusieurs représentations.
02:07 En tant que père, j'étais très fier de Maria.
02:11 J'étais ravi qu'elle ait choisi un métier qu'elle adorait.
02:15 Elle avait décidé de faire de la musique et d'utiliser sa magnifique voix pour ravir le public.
02:23 Les agents de bord doivent rejoindre leur siège pour le décollage.
02:28 Le commandant de bord Patrick Sondheimer est un ancien copilote de la Lufthansa, récemment arrivé chez Germanwings.
02:35 C'était une promotion pour lui de passer de copilote à commandant de bord chez Germanwings et de ne faire que des vols européens.
02:46 Vous avez les commandes ?
02:48 J'ai les commandes.
02:50 C'est le copilote Andreas Lubitz qui travaille chez Germanwings depuis plus d'un an qui sera en charge du vol.
02:57 Quand on est copilote, on en apprend tous les jours et sur tous les vols.
03:01 Autorisé décollage, piste 07R.
03:07 Germanwings 9525.
03:09 Poussée de décollage.
03:25 C'est un décollage de routine par un mardi matin comme les autres.
03:29 80 nœuds.
03:31 Vérifié.
03:34 V1.
03:37 Rotation.
03:39 Peu après 10 heures, le vol Germanwings 9525 s'élève dans les airs.
03:49 Deux ou trois minutes après le décollage, ils ont traversé la couche nuageuse pour monter vers le soleil.
03:55 Pilote automatique ?
03:58 Pilote automatique.
04:00 L'avion vole vers le nord-est et passe au-dessus du golfe du Lion en direction des Alpes.
04:07 Il atteindra Düsseldorf dans un peu plus de deux heures.
04:10 27 minutes après le décollage, l'appareil atteint 38 000 pieds, son altitude de croisière.
04:18 Le vol de la France.
04:20 Marseille, Germanwings 9525.
04:23 Niveau de vol 380.
04:25 Le centre de contrôle en route de Marseille suit l'avion durant son survol de la France.
04:31 Bonjour Germanwings.
04:33 Direct Irmar.
04:35 Direct Irmar, merci. Germanwings 9525.
04:39 Irmar est un point connu dans les Alpes françaises.
04:45 On passe toujours par là sur cette route.
04:48 Ensuite on ne reparle au contrôleur que lorsqu'il nous autorise à entamer la descente.
04:56 Si vous devez aller aux toilettes, c'est maintenant.
05:11 Quatre minutes plus tard, le contrôleur de Marseille remarque une anomalie.
05:15 Germanwings, Marseille. A quelle altitude de croisière avez-vous été autorisé ?
05:21 Le vol 9525 descend sans autorisation.
05:24 Si le contrôleur aérien voit un avion quitter son altitude assignée, il va vouloir savoir pourquoi.
05:33 Comme il ne lui a pas donné clairance pour descendre, il veut savoir pourquoi il descend.
05:41 Germanwings, Marseille. Répondez.
05:43 On a un problème. Germanwings ne répond pas et descend rapidement.
05:48 Ça a dû les surprendre de voir cet avion descendre sans chercher à établir de communication.
05:55 L'appareil continue à perdre de l'altitude régulièrement. En quelques minutes, il est descendu de 10 000 pieds.
06:02 Germanwings, vous me recevez ?
06:05 On a gagné déjà ? C'est bizarre, on ne devrait pas descendre.
06:16 Le centre de contrôle est en état d'alerte.
06:29 Il est bientôt à 25 000 pieds.
06:33 Ils ont peut-être besoin d'aide. C'est peut-être une descente d'urgence.
06:37 Germanwings, Marseille. Répondez.
06:40 Mais pour aider l'équipage, il faut pouvoir le contacter.
06:44 L'Airbus continue sa descente à vitesse maximale, soit 350 nœuds.
06:51 Germanwings, répondez. Lima Echo X-Ray de Marseille.
06:58 Essayez de contacter Germanwings 9525 pour connaître leur situation.
07:03 À la demande du centre de contrôle, un autre avion a tenté de les contacter.
07:10 9525, vous me recevez ?
07:13 Mais pas de réponse.
07:16 L'appareil passe sous les 7 000 pieds. La montagne se rapproche dangereusement.
07:22 Cela fait 10 minutes qu'il n'y a plus aucune communication radio.
07:27 Le problème pour les contrôleurs.
07:29 Ils ne peuvent rien faire, si ce n'est assister un puissant à la descente.
07:34 Ça doit être terrible à vivre.
07:37 Redressez. Danger.
07:40 On a perdu le contact.
07:47 L'avion est désormais trop bas pour être suivi par les radars.
07:51 Redressez. Danger.
07:56 [Cris de la foule]
07:58 L'appareil s'est écrasé à très grande vitesse.
08:10 Il était crucial que la police puisse accéder immédiatement au lieu de l'accident.
08:21 Pour les sauveteurs, c'est une course contre la montre qui s'engage afin de localiser le point d'impact de l'avion.
08:26 Les médias du monde entier ont alors les yeux rivés sur cette zone isolée des Alpes.
08:31 La nouvelle du crash s'est répandue très rapidement sur les réseaux sociaux.
08:35 Twitter s'est enflammée.
08:38 Nicola Clark est journaliste au New York Times.
08:41 Des bribes d'infos ont commencé à circuler.
08:45 Et presque tout de suite, les gens se sont mis à poser des questions sur les réseaux sociaux.
08:51 Les sauveteurs mettront une heure à localiser les premiers débris du vol 9525.
08:55 L'espoir de retrouver des survivants disparaît rapidement.
09:01 Les premiers hélicoptères qui ont survolé le site ont découvert un avion atomisé.
09:09 Il ne restait que des fragments et parts.
09:13 Ils en sont très vite arrivés à la conclusion qu'il ne pouvait pas y avoir de rescapés.
09:19 Parmi les victimes, 16 lycéens qui ne rentreront jamais chez eux à Altern en Allemagne.
09:25 La mort de la chanteuse lyrique Maria Radner et de sa famille est également une terrible perte.
09:33 Ça vous submerge totalement.
09:37 Vous n'arrivez plus à penser à autre chose qu'à la mort de votre enfant.
09:46 C'est la pire catastrophe aérienne sur le sol français depuis plus de 30 ans.
09:50 Et le milieu aéronautique veut savoir ce qui l'a provoqué.
09:54 Est-ce que c'était dû à une incapacité du pilote ?
09:58 À une défaillance technique ?
10:01 Quelle était la cause de ce crash ?
10:04 Les accidents de ce type ont généralement un retentissement considérable.
10:11 Les gens veulent des réponses rapidement.
10:14 La terrible vérité va apparaître plus vite qu'on ne l'imagine.
10:18 Le village médiéval de Seine-les-Alpes devient le quartier général des autorités,
10:24 chargé de faire toute la lumière sur les causes du drame.
10:27 Arnaud Desjardins est l'enquêteur en chef du BEA,
10:32 le Bureau d'Enquête et d'Analyse pour la Sécurité de l'Aviation Civile.
10:37 "C'est pareil bien les effets personnels du reste.
10:40 On savait que ça allait représenter un gros travail.
10:44 Non seulement parce qu'il allait falloir travailler avec Airbus,
10:48 mais aussi parce que ça allait être une grosse affaire politique avec une enquête internationale.
10:53 Tenez-moi au courant si vous trouvez la boîte noire."
10:58 L'enquêteur espère que ses équipes retrouveront rapidement les enregistreurs de vol
11:02 qui pourraient contribuer à la réduction de la mortalité.
11:06 Il a aussi des matériaux qui pourraient contenir des preuves déterminantes.
11:09 Quant à l'examen des débris, il s'avère assez éprouvant.
11:13 "Personnellement, ce que je trouve le plus difficile,
11:18 c'est de retrouver des jouets, une poupée ou un ours en peluche ayant appartenu à un enfant."
11:25 Au siège du BEA, en banlieue parisienne, Romain Bévillard rejoint l'équipe d'enquêteurs.
11:35 "Il me faut les cartes météo.
11:37 Mon travail consistait à réunir des informations sur l'accident
11:42 et en même temps à faire le lien avec les autorités judiciaires et avec nos homologues allemands et espagnols."
11:49 Conformément à la procédure, on vérifie si les conditions météo ont pu jouer un rôle dans l'accident.
11:54 Car en montagne, le temps peut changer très vite.
11:57 "Alpes du Sud, 10h40.
12:02 À ce stade, on essayait de comprendre ce qui avait pu se produire."
12:05 Ce matin-là, dans les Alpes, les conditions de vol sont quasi idéales.
12:11 "C'est pas un problème météo."
12:14 L'enquête n'a débuté que depuis quelques heures,
12:20 mais déjà la plus grande compagnie aérienne allemande est dans la tourmente.
12:24 "C'est un moment tragique pour la Lufthansa et une journée noire pour notre pays."
12:31 La ville allemande d'Alterne est en deuil.
12:34 "Tout le monde est en état de choc.
12:37 On peut difficilement imaginer pire."
12:43 Ce crash intervient tout juste deux mois après les attaques terroristes qui ont fait 17 victimes à Paris.
12:50 Beaucoup redoutent donc que des fanatiques aient une nouvelle fois frappé.
12:58 "Si les gens ont pensé qu'il pouvait s'agir d'un acte terrorisme,
13:02 c'est parce qu'on était juste quelques semaines après l'attaque contre les locaux de Charlie Hebdo,
13:08 qui avait représenté un terrible choc pour toute la France."
13:12 "Ce sont les inforadars du centre de contrôle ?
13:23 Regardons ça tout de suite."
13:26 Les enquêteurs vont étudier les données radar pour voir si une bombe a pu être à l'origine du crash.
13:30 "Voyons ce que ça donne."
13:35 Ils analysent la trajectoire de vol et vérifient altitude, horaire et direction.
13:41 Toutes ces informations indiquent une descente continue de l'appareil.
13:45 "Descente contrôlée jusqu'à la fin.
13:53 Ça ressemblait à une descente normale, mais qui n'intervenait pas au bon moment."
13:57 Les données infirment l'hypothèse d'une bombe.
14:02 "S'il y avait eu une bombe à bord, on aurait vu des traces de dislocation en vol,
14:08 et l'avion aurait sans doute disparu des écrans radar."
14:12 Sur place, les équipes de recherche ont découvert des milliers de petits fragments,
14:17 dans une zone relativement restreinte.
14:22 Une bombe aurait disséminé de plus gros débris dans un périmètre beaucoup plus vaste.
14:26 Pour l'instant, les enquêteurs n'ont aucune piste.
14:31 Ils espèrent que les contrôleurs aériens de Marseille pourront les aider à comprendre les raisons de cette descente régulière.
14:37 "En ligne droite.
14:40 Le contrôleur aérien n'est pas vraiment un témoin oculaire,
14:45 mais c'est la dernière personne à avoir parlé à l'équipage.
14:48 Il a pu remarquer quelque chose d'inhabituel."
14:52 "Germanwings Marseille, à quelle altitude de croisière avez-vous été autorisé?"
14:55 "Germanwings Marseille, répondez."
15:01 "J'avais jamais vu ça."
15:03 "Donc après qu'ils ont confirmé leur point de cheminement, ils n'ont plus rien dit."
15:08 "Plus rien."
15:10 Les contrôleurs sont aussi perplexes que les enquêteurs.
15:14 "Ils nous ont dit qu'ils avaient essayé de contacter le vol Germanwings 11 fois."
15:20 "Germanwings Marseille, répondez."
15:21 "Ils n'ont jamais eu de réponse."
15:23 "Germanwings, vous me recevez?"
15:25 "Le fait que l'équipage ne réponde pas au contrôleur est très étrange et très inhabituel."
15:31 Les enquêteurs ne parviennent toujours pas à expliquer la mystérieuse descente de l'appareil.
15:37 "Vous appelez la maintenance?"
15:41 Ils se demandent si elle ne serait pas due à une panne
15:49 qui aurait empêché l'équipage de réagir.
15:51 L'A320 est l'un des avions de ligne les plus utilisés.
15:56 Les enquêteurs redoutent que l'Airbus n'est un vice caché.
16:04 "S'il y a un problème technique, surtout sur un appareil comme l'A320,
16:10 les compagnies veulent le savoir le plus vite possible
16:15 afin de le résoudre et d'éliminer ce risque pour le reste de leur flotte."
16:19 Une dépressurisation en vol pourrait expliquer cette descente rectiligne.
16:25 "On a un problème."
16:27 "Germanwings ne répond pas et descend rapidement."
16:30 "En cas de dépressurisation, les pilotes vont manquer d'oxygène et souffrir d'hypoxie.
16:37 Le temps qu'on met à perdre connaissance est fonction de l'altitude de l'appareil.
16:44 A 38 000 pieds, on perd connaissance en 10 ou 15 secondes."
16:48 "Germanwings répondez."
16:51 L'hypoxie pourrait expliquer le silence radio, comme ça s'est produit en 2005
16:56 lorsqu'un Boeing 737 volant en direction d'Athènes a été victime d'un défaut de pressurisation.
17:02 "Radios 522, vous me recevez ?"
17:06 Il n'y avait plus aucun contact radio, car l'équipage était évanoui suite au manque d'oxygène.
17:13 "Les pilotes ne sont jamais revenus à eux et l'avion s'est écrasé quand il a été à court de carburant."
17:18 Les enquêteurs cherchent à savoir si le même scénario aurait pu se produire dans les Alpes.
17:29 "L'hypoxie était tout à fait plausible."
17:40 C'est à ce moment-là que les enquêteurs découvrent que l'avion a eu un problème mécanique la veille du crash.
17:47 Ce problème aurait-il pu causer une dépressurisation du poste de pilotage ?
17:53 "Il y avait un problème avec les portes du train avant-gauche,
18:01 mais c'est une fausse piste.
18:04 Ça n'a pas pu provoquer le crash.
18:09 Ça ne pouvait pas être les portes de train d'atterrissage parce qu'elles sont trop loin de la partie pressurisée de l'avion."
18:14 "On a vu que la maintenance de l'appareil était effectuée régulièrement.
18:22 On était sûr que l'appareil était apte à voler quand il a décollé."
18:30 À ce stade, les hypothèses du problème météo et de la bombe en plein vol ont été écartées.
18:36 Il ne semble pas non plus y avoir eu de défaillance mécanique.
18:39 Les enquêteurs sont donc toujours dans l'incertitude.
18:42 "On ne peut pas éliminer l'hypoxie."
18:44 Mais avant même la fin de la première journée d'enquête, une nouvelle piste fait son apparition.
18:51 L'équipe de recherche au sol a retrouvé l'enregistreur phonique.
18:56 Il est abîmé, mais si ces données sont récupérables, elles pourraient fournir de nombreuses réponses.
19:02 "On espérait que cet enregistrement permettrait de déterminer avec certitude ce qui s'était passé."
19:08 Pendant ce temps, les sauveteurs continuent la difficile recherche des corps dans les montagnes près de Seine-les-Alpes.
19:17 Le gymnase du village a été transformé en centre d'accueil pour les familles.
19:27 Les enquêteurs, la gendarmerie et les pompiers passent la zone du crash au peigne fin.
19:32 Ils veulent maintenant retrouver la deuxième boîte noire qui contient les données de vol.
19:38 "Des dizaines de personnes la cherchaient.
19:42 On a eu du mal à la localiser, mais il n'était pas question de quitter la zone avant de l'avoir trouvé."
19:52 Le procureur de Marseille, Brice Robin, arrive sur les lieux du drame dans le cadre de l'enquête judiciaire.
19:58 "En France, les autorités ouvrent automatiquement deux enquêtes.
20:05 Une enquête technique pour déterminer les causes du crash
20:11 et une enquête judiciaire pour déterminer les éventuelles responsabilités."
20:19 Les deux équipes d'enquêteurs doivent travailler de conserve.
20:22 Mais pour l'heure, aucune n'a assez d'éléments pour expliquer l'accident.
20:26 "On ne comprend pas comment un avion qui était en parfait état de fonctionnement,
20:32 piloté par un équipage expérimenté de la Lufthansa,
20:36 a pu être victime d'un accident aussi tragique."
20:41 L'enregistrement des voies dans le cockpit donnera-t-il de nouveaux indices ?
20:49 "Le commandant, micro 1. Le copilote, micro 2.
20:52 J'ai été expert en enregistreur pendant six ans
20:56 et s'ils n'expliquent pas forcément tout, ils sont à un bon point de départ."
21:01 "Checkliste de mise en route. Déchiffrage. Déchiffrage éteint."
21:07 "Le commandant passe en revue la checklist. Donc c'est le copilote qui est aux manettes."
21:12 "Trim."
21:14 "Trim à zéro."
21:17 La checklist et le roulage jusqu'à la piste sont parfaits.
21:21 "89."
21:23 "Vérifié."
21:25 "V1. Rotation."
21:30 Le décollage se déroule sans l'ombre d'un problème.
21:33 Douze minutes plus tard, une hôtesse demande à entrer dans le poste de pilotage.
21:46 "On entend les cliquetis des interrupteurs qu'on manipule."
21:50 "Je lui ouvre."
21:54 "On entend l'ouverture et la fermeture de la porte du poste de pilotage.
21:58 Ça fait beaucoup de son à interpréter."
22:01 "On aura du retard ? Les passagers veulent savoir."
22:05 "30 minutes. On ne pourra pas rattraper grand chose en vol."
22:08 "Ok. Vous voulez quelque chose ?"
22:12 "J'ai faim. Vous pourriez m'apporter mon déjeuner ?"
22:15 "Entendu."
22:17 "Je reviens."
22:19 Il s'en suit alors une discussion sur le déroulement du vol.
22:22 On peut dire au ton de leur voix que c'était une conversation tout à fait normale.
22:25 "Si vous devez aller aux toilettes, c'est maintenant."
22:28 "Bonne idée. Je vais y aller."
22:31 "On entend quelqu'un quitter le poste de pilotage."
22:39 "A partir de là, le silence s'installe dans le cockpit."
22:42 "Le commandant est sorti. Le copilote est seul à l'intérieur."
22:48 C'est précisément à ce moment-là que l'avion entame sa descente.
22:53 On n'entend aucune voix dans le poste de pilotage pendant deux minutes.
23:00 Puis trois.
23:02 Puis quatre.
23:04 Et cinq.
23:07 Puis quatre.
23:08 "Le commandant est toujours aux toilettes."
23:10 "Le copilote est seul."
23:13 Le micro du poste de pilotage enregistre la respiration du copilote.
23:20 C'est la preuve que l'avion n'a pas subi de dépressurisation.
23:24 "Germanwings Marseille, à quelle altitude de croisière avez-vous été autorisé ?"
23:35 "Germanwings Marseille, répondez !"
23:37 "Il n'y a ni manque d'oxygène, ni dépressurisation. Pourquoi il répond pas ?"
23:43 L'étrange silence du copilote laisse les enquêteurs perplexes.
23:50 Et ils ne sont pas au bout de leur surprise.
23:54 Les enquêteurs entendent ensuite le commandant qui tente de revenir dans le poste de pilotage.
23:58 "Le pilote peut demander l'accès en composant un code sur un clavier."
24:03 "Le copilote voit alors sur un écran la personne qui sonne et sait si elle est autorisée ou non à entrer dans le poste de pilotage."
24:10 "Le pilote peut donc demander l'accès en composant un code sur un clavier."
24:14 "Le copilote voit alors sur un écran la personne qui sonne et sait si elle est autorisée ou non à entrer dans le poste de pilotage."
24:21 "Le copilote voit alors sur un écran la personne qui sonne et sait si elle est autorisée ou non à entrer dans le poste de pilotage."
24:24 Il lui suffit d'actionner l'interrupteur pour ouvrir la porte.
24:28 Mais Andreas Lubitz ne réagit pas.
24:35 "Germanwings Marseille, répondez !"
24:37 "Qu'est-ce qu'il fait ?"
24:39 "Répondez !"
24:40 "Pourquoi il ouvre pas ?"
24:42 "Je l'entendais respirer."
24:50 "Évidemment, on peut respirer et être inconscient."
24:52 "Donc oui, l'incapacité physique était une possibilité."
24:56 "L'interphone marche, on entend la sonnerie."
25:16 "Le signal sonore est tout à fait audible et se distingue clairement des autres bruits du poste de pilotage."
25:23 "Donc on sait que quelqu'un veut vous parler ou entrer."
25:27 "C'est certain."
25:30 L'avion est alors en pleine descente et il fonce vers les montagnes.
25:36 "Pourquoi il ouvre pas ? Il serait évanoui ?"
25:42 Les coups à la porte se font de plus en plus forts.
25:46 "Entendre quelqu'un tambouriner à la porte du poste de pilotage, ça fait un drôle d'effet parce qu'on n'a pas l'habitude d'entendre ça sur les enregistrements."
25:54 "Redressez."
25:57 "Danger."
25:59 "Trop bas."
26:10 "À la fin de l'enregistrement, on essayait toujours de comprendre ce qui avait pu se passer."
26:15 Il ne semblait y avoir aucun signe de défaillance mécanique.
26:19 Aucun groupe terroriste n'a revendiqué le crash.
26:23 Tout ce dont les enquêteurs sont sûrs, c'est que le copilote était seul dans le poste de pilotage lorsque l'avion a percuté la montagne.
26:31 "Ce serait délibéré ?"
26:35 "De deux choses l'une. Soit le pilote était dans l'incapacité d'agir, soit c'était un acte suicidaire."
26:45 Les enquêteurs sont bien obligés d'envisager l'inimaginable.
26:49 Le copilote Andreas Lubitz aurait empêché le commandant de revenir dans le poste de pilotage pour faire s'écraser l'avion.
26:56 "Trouvez-moi ce qu'on a sur ce Lubitz."
27:01 A peine trois jours après le début de l'enquête, et à la surprise générale, le procureur de la République livre publiquement ses premières conclusions.
27:09 "L'interprétation la plus plausible, la plus vraisemblable pour nous, est que le copilote, par une abstention volontaire, par une abstention volontaire, a refusé d'ouvrir la porte de la cabine."
27:27 Bien que tous les éléments du drame ne soient pas encore connus, le tableau dressé par le magistrat fait froid dans le dos.
27:33 "Ca a non seulement été un choc pour le grand public, mais aussi et surtout pour le monde de l'aviation civile, et notamment pour les pilotes de ligne."
27:42 Dans les heures qui suivent, plusieurs compagnies aériennes européennes décident de modifier leurs règlements, afin qu'il y ait en permanence deux membres d'équipage dans le cockpit.
27:52 "Bonjour, ici le bureau d'enquête et d'analyse. Vous auriez quelques instants pour me parler de votre collègue, monsieur Andreas Lubitz."
27:59 Le travail du BEA va désormais consister à déterminer pourquoi un pilote de 27 ans, promis à un brillant avenir, voudrait délibérément faire s'écraser un avion de ligne.
28:09 "En tant qu'enquêteur, on se demande comment ça a pu se produire. Merci beaucoup. Ca prendra cinq minutes."
28:17 "Oui, bonjour, ici Arnaud Desjardins."
28:19 "Je comprends."
28:22 Les parents et amis du copilote refusent de parler aux enquêteurs.
28:25 "Et toi, il y a des résultats ?"
28:27 "Non. Personne ne parle."
28:31 "En Allemagne, la vie privée est très importante. Les membres de la famille sont extrêmement réticents à parler d'un proche."
28:40 Des journalistes se rendent à l'aéroclub que fréquentait Andreas Lubitz, où on le décrit comme un jeune homme discret et passionné de pilotage.
28:49 "C'était quelqu'un de très calme et de très responsable. Ce qui est arrivé est inconcevable."
28:58 A Düsseldorf, l'enquête judiciaire s'accélère.
29:03 "La police allemande s'est rendue au domicile d'Andreas Lubitz."
29:08 "Elle devait essayer de trouver des preuves susceptibles d'expliquer ses motivations et son état mental."
29:18 L'examen de la vie privée du copilote pourrait permettre de répondre à la question que tout le monde se pose.
29:24 Sous son calme apparent, le jeune homme dissimulait-il une profonde névrose ?
29:29 Parallèlement, les recherches se poursuivent dans les Alpes pour tenter de retrouver l'enregistreur de paramètres.
29:39 Ce dispositif clé permettrait de savoir avec certitude si l'avion a été volontairement amené à s'écraser.
29:47 En région parisienne, les enquêteurs du BEA se penchent sur le passé d'Andreas Lubitz, ainsi que sur son parcours professionnel et ses antécédents médicaux.
29:56 "Bon, voyons ce qu'on a."
29:59 Il entame sa formation à l'école des pilotes de la Lufthansa en septembre 2008.
30:04 "Au bout de deux mois, il interrompt sa formation et ne la reprendra que neuf mois plus tard, pour raisons médicales."
30:15 "Dépression."
30:16 Son dossier montre qu'il a souffert d'un grave épisode dépressif et a été hospitalisé.
30:24 "Son traitement incluait des antidépresseurs et une psychothérapie.
30:30 Il s'est avéré qu'il avait également des idées suicidaires."
30:41 En août 2009, il demande à reprendre sa formation, mais il lui faut fournir un nouveau certificat médical.
30:47 "Il est encore sous antidépresseur début 2009 et doit fournir une attestation de son psychiatre."
30:54 Le jeune homme est déclaré guéri par son thérapeute.
30:57 "Il avait un certificat de son psychiatre disant qu'il avait totalement récupéré."
31:05 "Il part aux Etats-Unis pour y terminer son cursus. A la fin de sa formation, il entre chez Germanwings."
31:15 Le copilote est régulièrement suivi par les médecins de la Lufthansa.
31:29 Sa dernière visite remonte à sept mois avant le crash.
31:34 "Tous les médecins qui l'ont examiné l'ont jugé apte à voler.
31:38 Et de fait, il a piloté sans problème durant plusieurs années."
31:42 Le jour du crash, Andreas Lubitz a l'air d'aller parfaitement bien.
31:47 "Vous voulez quelque chose ?"
31:48 "J'ai faim. Vous pourriez m'apporter mon déjeuner ?"
31:52 "Entendu. Je reviens."
31:54 Des troubles psychologiques ne se traduisent pas forcément par un changement de comportement notable.
32:02 Robert Bore est un psychologue spécialiste de l'aéronautique.
32:06 "Dans certains cas, les malades présentent des signes de fragilité accrue et de perte de repères qui leur font envisager le suicide."
32:27 "Mais il y a aussi des malades qui organisent secrètement leur propre faim et qui n'en parlent à personne."
32:34 En poursuivant leurs recherches, les enquêteurs découvrent que le copilote présentait des troubles alarmants un mois avant le crash.
32:42 "Il pensait qu'il était peut-être en train de perdre la vue. Or, les médecins ne lui avaient trouvé aucune anomalie physiologique."
32:52 "Apparemment, ça l'angoissait terriblement parce qu'il redoutait que ça mette un terme à sa carrière."
32:59 "Il a vu une quarantaine de médecins pour les mêmes symptômes et les mêmes troubles."
33:08 "On ne sait pas exactement combien de ces médecins étaient au courant qu'il consultait de façon compulsive, ni combien d'entre eux savaient qu'il était pilote de ligne."
33:21 "Il était un pilote de ligne."
33:23 Parmi les effets personnels d'Andreas Lubitz, les enquêteurs vont faire une découverte accablante.
33:32 "Voyons ça."
33:34 Un document médical récent déconseillant au copilote d'exercer son activité.
33:43 "C'est daté de quelques jours avant le crash."
33:49 "Certains de ces médecins lui ont recommandé d'arrêter de voler et de se faire hospitaliser dans un établissement psychiatrique."
33:55 Les enquêteurs se demandent si la Lufthansa savait à quel point la santé mentale d'Andreas Lubitz était affectée.
34:03 Mais les représentants du transporteur n'étaient au courant de rien.
34:09 "Vous n'avez jamais eu ceci ?"
34:11 Le copilote a vu des dizaines de spécialistes dont la plupart lui ont rédigé des arrêts maladie.
34:18 Mais aucun n'a contacté directement la compagnie aérienne pour l'avertir des troubles mentaux du jeune homme.
34:23 "Les médecins ont pensé que le pilote remettrait lui-même ses arrêts de travail aux autorités ou à son employeur."
34:32 "Et que par conséquent, il aurait interdiction de voler."
34:37 Dix jours après le crash, un nouvel élément déterminant est retrouvé par l'équipe de recherche alpine.
34:46 "On l'a trouvé presque par hasard, en fouillant les débris."
34:50 "C'était l'enregistreur des paramètres de vol."
34:54 Ce dispositif devrait permettre de retracer les dernières actions du copilote avant l'impact.
35:01 "Si vous devez aller aux toilettes, c'est maintenant."
35:06 "J'ai une idée, je vais y aller."
35:10 "100 pieds."
35:11 "Dès que le commandant sort, il règle l'altitude sur 100 pieds."
35:16 Les données confirment que le copilote a été enregistré.
35:20 "Il est en train de se déplacer."
35:23 "Il est en train de se déplacer."
35:26 "Il est en train de se déplacer."
35:29 "Il est en train de se déplacer."
35:32 "Il est en train de se déplacer."
35:35 "Il est en train de se déplacer."
35:38 Les données confirment que le copilote était bien conscient durant toute la descente.
35:42 Seul dans le poste de pilotage, il choisit l'altitude la plus basse possible
35:47 et tourne plusieurs fois le sélecteur de vitesse de l'avion pour atteindre la vitesse maximale.
35:52 "Il était conscient jusqu'à la fin."
35:58 "Il contrôlait activement l'appareil."
36:07 "Ouvrez la porte."
36:08 "C'est fermé. Il y a un problème."
36:13 "Ouvrez la porte."
36:17 "Qu'est-ce que vous faites ? Laissez-moi entrer."
36:20 "Ouvrez la porte."
36:31 "Lubitz !"
36:33 "Lubitz !"
36:36 "Ouvrez-moi cette porte."
36:37 "Apportez-moi la hache."
36:41 "Ouvrez la porte."
36:43 Il y a toujours une hache de secours dans un avion
36:48 pour pouvoir éventuellement éventrer un panneau s'il y a le feu derrière.
36:53 "Ouvrez !"
36:56 "Ouvrez cette putain de porte !"
36:59 "Ouvrez !"
37:01 "Lubitz !"
37:03 "Lubitz !"
37:04 "Ecoutez-moi !"
37:05 Le commandant a tout tenté pour essayer d'entrer dans le poste de pilotage
37:11 parce qu'il voyait que l'avion descendait inexorablement.
37:14 "Pensons."
37:16 "Ouvrez !"
37:19 "Allez !"
37:20 "Ouvrez !"
37:21 "Nom de Dieu, ouvrez cette putain de porte !"
37:25 Le personnel et les passagers ont ainsi été éliminés.
37:30 Le personnel et les passagers ont assisté à la scène.
37:33 Ils ont dû savoir qu'ils allaient mourir.
37:35 "Redressez."
37:42 "Danger."
37:44 "Redressez."
37:46 "Germanwings répondez, vous me recevez ?"
37:49 "J'attends mon soeur."
37:58 "Tous les soirs, quand je me couche, je vois la même image."
38:02 "Je les vois tous les trois qui s'écrasent contre la montagne."
38:07 "Et cette image est gravée dans ma tête."
38:12 "C'est ce qu'il peut bien y faire."
38:37 Le terrible mystère qui entourait la mort des 150 occupants de l'avion est enfin éclairci.
38:42 Mais les enquêteurs n'en ont pas fini avec les sinistres révélations concernant le vol 9525 de la Germanwings.
38:50 "Revenons, on y vient."
38:56 Le vol 9525 de Barcelone à Düsseldorf est le second de la journée pour Andreas Lubitz.
39:04 Le premier était dans l'autre sens, de Düsseldorf à Barcelone.
39:07 Lors de ce vol aussi, le commandant a quitté le poste de pilotage.
39:12 "Lors du vol de Düsseldorf à Barcelone, on s'est aperçu que le copilote était également resté seul dans le cockpit, et qu'il en avait profité pour modifier l'altitude."
39:22 Après la sortie du commandant, Andreas Lubitz va temporairement régler l'altitude sur son pied.
39:31 "Il va reselectionner l'altitude normale avant le retour du commandant."
39:34 C'était un coup d'essai.
39:37 Une brève répétition de la tragédie à venir.
39:40 "Tout va bien ?"
39:43 "Oui, tout se passe bien."
39:44 "Ce n'était pas une décision prise sur un coup de tête. C'était des meurtres et un suicide soigneusement préparés."
39:55 "C'était un acte délibéré et planifié."
40:00 "Il avait non seulement prévu de se donner la mort, mais également d'entraîner avec lui 149 personnes."
40:06 "Quand j'ai appris ça, ça m'a bouleversé autant que la mort de ma fille."
40:18 "Ça m'a vraiment secoué."
40:21 "Je n'arrive toujours pas à concevoir qu'il ait pu faire ça."
40:28 On ne saura sans doute jamais ce qui s'est réellement passé dans la tête d'Andreas Lubitz, car aucun de ses médecins n'a accepté de parler.
40:35 Mais d'autres spécialistes s'accordent à dire que le jeune homme a vraisemblablement fait un épisode dépressif psychotique.
40:42 "Cet homme n'était plus en pleine possession de toutes ses fonctions cognitives."
40:53 "Il a perdu la notion de ce qui était réel ou pas. Son esprit vagabondait et c'est particulièrement problématique quand on est aux commandes d'un avion."
41:01 Un copilote psychotique s'est donc retrouvé seul dans le cockpit d'un avion de ligne.
41:07 "Évidemment, la question qui se pose, c'est à quel moment aurait-on pu arrêter Andreas Lubitz?"
41:14 "À quel moment ce désastre aurait-il pu être évité?"
41:22 "Qui aurait pu l'empêcher de passer à l'acte?"
41:25 "Il y avait plus de 40 médecins qui connaissaient l'état mental de cet assassin en puissance."
41:34 "Et aucun n'a pris de mesures pour éviter cette tragédie."
41:49 "Le plus triste, c'est qu'il y avait des gens qui détenaient les informations et qui auraient pu empêcher cet accident."
41:54 Les enquêteurs ont conclu que l'importance du respect de la vie privée dans la société allemande avait sans doute joué un rôle dans le drame.
42:02 Et outre-Rhin, les médecins ont de bonnes raisons de respecter scrupuleusement le secret professionnel.
42:08 "Dans le système allemand, les praticiens peuvent être poursuivis s'ils révèlent des informations sur leur patient."
42:17 "Les médecins comptaient sur lui pour qu'il se déclare inapte à voler."
42:20 "Le fait qu'il ne l'ait pas fait révèle à la fois un manquement individuel du pilote, mais également une faillite de l'institution médicale."
42:28 "À mon avis, on a trop privilégié le secret médical au détriment de la sécurité."
42:36 "Il faut maintenant revoir les priorités pour faire passer la sécurité en premier et la confidentialité en second."
42:47 Dans son rapport final, le BEA préconise de fixer des règles claires pour les professionnels de santé.
42:52 Des règles qui seraient susceptibles d'arrêter un nouvel Andreas Lubitz.
42:56 "Nous recommandons un réajustement entre sécurité publique et protection des données personnelles."
43:04 L'organisme préconise également une évaluation plus stricte de la santé mentale des pilotes.
43:13 "Nous avons émis une série de recommandations de sécurité afin de limiter au maximum la survenue de ce type d'événement à l'avenir."
43:22 Grâce aux mesures prises, on peut espérer qu'un crash pareil ne se reproduira plus.
43:31 Quant à Klaus Radner, le plus important pour lui désormais est d'entretenir le souvenir des êtres chers qu'il a perdus.
43:39 "Maria était quelqu'un de très attentionné et j'aimerais qu'on se souvienne de sa petite famille telle qu'elle était vraiment, à savoir bienveillante, dévouée et heureuse."
43:58 -OK.
43:59 !

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