42 - la réponse a presque tout S2024E17 - Comment devenir populaire
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00:00 ...
00:02 -Nous rions sans en avoir envie.
00:06 Nous faisons l'éloge de plats dépourvus de saveur.
00:09 Nous nous torturons ou nous faisons opérer.
00:12 Nous achetons des voitures de luxe ou postons des selfies gênants.
00:16 Et tout ça pour...
00:17 -Un geful d'irgendo
00:19 d'être cool et de se moquer.
00:23 -Nous nous demandons sans cesse...
00:26 -Est-ce que je suis populaire ?
00:29 -Tout ça est fatigant, coûteux, douloureux,
00:33 parfois même carrément idiots.
00:35 Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ?
00:38 Tous ces efforts nous rendent-ils aussi populaires que ça ?
00:41 A quoi bon se donner tant de mal ?
00:44 Et au fond, est-ce vraiment bon pour nous ?
00:47 Musique rythmée
00:50 ...
01:06 -Honnêtement, qui n'a jamais rêvé de devenir célèbre ?
01:12 Pour un talent qui nous fait sortir du lot,
01:15 qui nous rend uniques, qui nous vaut d'être admirés,
01:19 et surtout aimés.
01:21 -Je voulais déjà être riche et bénommé.
01:25 C'était mon dream.
01:27 -Qui n'a jamais rêvé d'avoir le monde à ses pieds,
01:31 d'être adulé,
01:32 et de ne plus se soucier de ce que les autres pensent
01:36 parce qu'on fait l'unanimité ?
01:38 -J'ai toujours des doutes sur le fait
01:40 qu'on puisse ne pas apprécier ce que je fais,
01:44 ne pas m'apprécier.
01:45 -Je serais un type dont ça ne m'importe pas,
01:48 mais pas un type qui m'apprécie.
01:49 -Si même avec des centaines de milliers de fans,
01:52 on ne peut pas être certain d'être apprécié,
01:55 c'est peut-être parce qu'on ne peut jamais en être sûr.
01:59 Ou en d'autres termes, douter de sa propre popularité
02:02 ne serait-il pas tout simplement le revers de la médaille ?
02:05 -Au gymnasium, les gens étaient
02:08 toujours très arrogants.
02:09 A l'uni, ils étaient très arrogants.
02:12 Je suis allé à la bûne
02:14 à la bûne de Poetry Slams,
02:16 une édition de la classe moyenne
02:18 pour les élèves d'académie.
02:21 Beaucoup d'autres étaient très arrogants.
02:23 C'est une constante dans mon vie.
02:26 Je me sens toujours comme un alien,
02:28 je ne suis jamais vraiment un élève.
02:31 -Qu'on soit une star ou pas,
02:32 nous sommes tous vulnérables face à autrui.
02:35 -Le milieu dans lequel je suis
02:38 peut être un peu comme ça,
02:40 comme je pense beaucoup au milieu du show business,
02:43 entre guillemets, de la mode, etc.
02:46 Et c'est difficile de ne pas le prendre personnellement.
02:51 Un peu comme dans la cour d'école,
02:55 où on est rejeté par un certain groupe de personnes
02:58 auxquelles on voudrait faire partie.
03:01 Je pense que ça peut faire du mal.
03:03 -Et cette douleur s'ancre profondément en nous.
03:05 Lorsqu'en cours de sport,
03:07 nous sommes choisis en dernier dans une équipe,
03:10 lorsque tout le monde est invité à une fête,
03:13 ou face à un licenciement.
03:14 Être mis à l'écart, se sentir rejeté,
03:17 ça fait un mal de chien.
03:19 -Nous savons,
03:20 à partir de la recherche neurobiologique,
03:22 que la sociale exclusion, la reculsion,
03:25 que nous vivons d'autres,
03:26 active dans notre cerveau les systèmes de douleur,
03:30 et ce sont les réels systèmes de douleur
03:32 qui sont activés quand quelqu'un nous fait mal.
03:36 C'est-à-dire que nous devons nous exclure socialement
03:41 de la douleur.
03:42 -La douleur sociale peut être soulagée
03:44 par les médicaments qui soulagent les souffrances physiques.
03:48 Mais pourquoi réagissons-nous aussi violemment ?
03:51 ...
04:06 -Dans l'évolution,
04:08 c'était dangereux de se dégringoler de la groupe, de la horde,
04:12 à laquelle nous nous sommes associés.
04:14 Si la groupe nous a dit de partir,
04:16 de ne plus être de notre côté,
04:18 on était perdu, on était presque mort.
04:21 Et c'est pourquoi l'évolution
04:23 a dû établir un mécanisme d'urgence.
04:27 -Voici à quoi ressemble ce mécanisme d'urgence.
04:30 Lorsque nous avons l'impression de ne plus faire partie d'un groupe,
04:34 notre corps désactive le système nerveux parasympathique,
04:37 qui régule la récupération et la digestion,
04:40 et active le système nerveux sympathique,
04:42 qui nous prépare à l'action physique.
04:44 Il y a sécrétion de cortisol,
04:46 l'hormone du stress et d'adrénaline.
04:48 La tension artérielle augmente.
04:50 Et voilà le résultat.
04:52 -Qu'est-ce qui fait que je suis
04:54 une personne qui a vu la sécrétion de sa groupe ?
04:58 Elle se défend, elle dit "Comme ça, ça ne marche pas."
05:02 Et si quelqu'un veut me faire sortir de la groupe
05:06 et qui veut m'envoyer à la sécrétion,
05:10 je dois immédiatement aller en défense,
05:13 car c'est dangereux pour la vie.
05:14 Et ce mécanisme, cette réaction a duré jusqu'à aujourd'hui.
05:19 -Mais si nous ne parvenons pas à réintégrer le groupe,
05:22 nous restons en état d'alerte sur la durée,
05:25 ce qui nous rend dépressifs et physiquement malades.
05:28 Des études le montrent.
05:29 Lorsque nous perdons le soutien des autres,
05:32 cela nuit autant à notre santé que 15 cigarettes par jour,
05:36 ou que l'abus d'alcool.
05:37 Et c'est encore plus mauvais
05:40 que l'absence d'activité physique ou le surpoids.
05:43 Un groupe de chercheurs de l'Université de Californie
05:47 a découvert que lorsque nous nous sentons exclus,
05:50 notre système immunitaire est affaibli.
05:52 Et il en va de même avec la discrimination sociale.
05:55 Leur étude a porté sur des hommes gays
05:58 contaminés par le VIH dans les années 1990.
06:01 La moitié d'entre eux vivaient ouvertement leur homosexualité,
06:05 l'autre, non.
06:06 Les 72 hommes ont été suivis pendant neuf ans.
06:10 Ceux qui ont vécu leur sexualité au grand jour
06:13 et qui ont donc été rejetés par la société
06:16 sont morts bien avant ceux qui ont caché leur homosexualité.
06:19 Triste constat.
06:21 Mais pourquoi s'intéresser autant à ce que les autres pensent de nous ?
06:28 Après tout, l'époque de la chasse et de la cueillette
06:31 est depuis longtemps révolue.
06:32 En cas de petits creux,
06:34 nous n'allons pas chasser le mammouth avec notre clan,
06:36 nous faisons les courses au supermarché.
06:39 Notre besoin de popularité n'est-il donc
06:42 qu'un vestige un peu gênant de l'évolution ?
06:44 À l'instar des dents de sagesse ou du coccyce ?
06:47 Ne voudrait-il pas mieux oublier
06:50 cette quête incessante de popularité ?
07:13 Et pour ne pas être rejetés, nous nous adaptons.
07:16 J'ai acheté mon abri à la fin,
07:18 sur le chemin de l'éducation du 17e,
07:20 et j'ai commencé à étudier à l'université.
07:24 J'ai laissé les cheveux grandir,
07:25 j'ai fait des oreilles et j'ai piercé la lèvre.
07:28 Je me suis dit que j'étais un cool étudiant.
07:31 J'étais à Marburg, à l'université,
07:34 et j'ai remarqué que,
07:37 même si je me vêtais comme un étudiant,
07:40 je suis un assi de Berlin.
07:42 Pas vraiment une réussite.
07:45 Et pourtant, l'humoriste et podcasteur
07:47 compte aujourd'hui des millions de vues et de fans.
07:49 Il a forcément dû apprendre à jouer la carte de la popularité.
07:52 On peut choisir si on veut devenir
07:54 acteur, musicien, influenceur,
07:57 sportif ou autre chose.
07:59 Mais à la fin, dans chaque biographie,
08:03 on voit que les gens sont heureux
08:07 si ils sont vraiment, profondément,
08:09 en lien avec d'autres personnes,
08:11 avec une petite quantité d'autres.
08:14 Toutes nos décisions sont prises en fonction de cela.
08:18 Le lien est-il intact ?
08:20 Sommes-nous acceptés ?
08:21 Ou y a-t-il des vents contraires ?
08:24 La perception sociale se déroule
08:27 dans le cortex préfrontal,
08:29 dans le cerveau,
08:30 c'est-à-dire, ici, on évalue
08:34 ce qui se passe dans le milieu social.
08:37 Et si la réconciliation sociale est bonne,
08:41 les lignes du cerveau
08:45 vont vers le système de motivation,
08:47 qui se trouve au milieu du cerveau,
08:49 à peu près là où il y a ce bouton.
08:52 Et ici, il y a des réseaux de nerfs,
08:54 qui, si je les aime,
08:55 sont acceptés par d'autres,
08:57 qui produisent de la dopamine,
08:59 des opioïdes propres au corps.
09:01 Un regard amical, un compliment,
09:03 un mot gentil,
09:04 et voilà nos cellules nerveuses
09:06 qui libèrent des neurotransmetteurs.
09:08 Le système de motivation,
09:10 aussi appelé centre de la récompense,
09:12 produit un cocktail de trois neurotransmetteurs.
09:15 La dopamine, qui nous donne l'élan psychique et physique,
09:18 les opioïdes endogènes,
09:20 qui soulagent la douleur et procurent une sensation de bien-être,
09:23 et l'ocytocine,
09:24 à l'origine de l'attachement et de la confiance.
09:26 Quand elles rient où je veux que elles rient,
09:29 c'est super.
09:30 C'est exactement la confirmation que je dois avoir
09:33 pour que je puisse le faire.
09:35 En l'absence de confirmation,
09:37 nous nous sentons marginalisés, isolés, rejetés.
09:40 Notre système de motivation est mis au tapis.
09:43 La maléfique idée de la douleur
09:45 est que le désir de vivre,
09:47 ou ce qu'on a dénommé avant le droit de se protéger,
09:50 est là de son propre.
09:52 C'est une erreur.
09:53 Le désir de vivre,
09:54 la volonté d'être là,
09:57 se produit seulement
09:58 quand certains systèmes du cerveau sont actifs,
10:01 que nous appelons les systèmes de motivation.
10:04 Bien sûr, d'autres choses peuvent nous motiver à l'extrême,
10:07 comme le sexe, la nourriture, l'argent,
10:11 et bien sûr, les drogues,
10:12 qui stimulent à la perfection notre système de motivation,
10:16 et dont on peut donc aisément devenir dépendant.
10:19 Et la reconnaissance peut-elle aussi nous rendre accros ?
10:22 Correctement, on devrait dire oui.
10:26 On devient très déçus après,
10:28 c'est vraiment comme une drogue.
10:30 On doit se montrer et faire des shows,
10:32 et la confirmation est comme une drogue.
10:35 Je suis aussi sûr d'être déçu.
10:37 Là où l'addiction guette,
10:39 les hommes d'affaires ne sont pas loin.
10:42 Certaines des entreprises les plus importantes
10:44 et les plus influentes du XXIe siècle
10:47 ont bâti leur business sur ce désir de reconnaissance.
10:50 Les réseaux sociaux comme Instagram, Facebook et TikTok
10:53 exploitent la nature du cerveau humain.
10:56 Des études le montrent.
10:59 On peut totalement devenir accro aux likes.
11:01 Et d'ailleurs, je suis convaincue que c'est fait exprès,
11:07 et c'est pour ça qu'il y a les likes.
11:09 Tim Kendall, ancien cadre de Facebook,
11:12 l'a lui-même confirmé.
11:13 "Nous nous sommes inspirés de l'industrie du tabac
11:16 "et avons œuvré dès le début
11:17 "pour rendre notre offre aussi addictive que possible."
11:21 Les likes sur les médias sociaux
11:24 semblent avoir le même effet que la reconnaissance dans la vie réelle.
11:28 C'est pourquoi nous ouvrons les applications,
11:30 postons et échangeons régulièrement.
11:32 C'est aussi une façon de se toucher avec beaucoup de gens.
11:36 Et ces gens peuvent vous donner l'attention,
11:43 vous donner la validation.
11:45 Est-ce que j'irais jusqu'à dire que ça rend heureux ?
11:48 Je ne pense pas, je ne sais pas.
11:51 En tous les cas, ça peut ne pas rendre malheureux.
11:54 Il y a des photos pour les likes.
11:56 C'est aussi une confirmation,
11:58 et c'est aussi un petit métadone.
12:03 Mais ça ne vient pas de me voir sur scène.
12:07 Ces confirmations en direct sont toujours plus valables
12:10 que des trucs sur Internet.
12:13 Les likes sont donc différents des vrais applaudissements.
12:16 Cela veut-il dire qu'il existe différentes formes de popularité ?
12:20 Une seconde.
12:25 Être populaire et aimé, ce n'est donc pas la même chose ?
12:29 Être aimé est une forme de statut.
12:31 Vous voulez être part d'un groupe et être aimé.
12:34 Tous ensemble dans un groupe.
12:35 Une autre forme de statut est d'être populaire.
12:38 Ce n'est pas si chez vous que les autres vous aiment ou vous détestent,
12:42 mais c'est une façon de avoir une réputation
12:44 de être visible et centrale.
12:47 Et quand vous êtes populaire, comme cette personne,
12:50 les autres vous regardent.
12:53 Ils vous regardent et veulent être près de vous.
12:58 La popularité est souvent associée à être centrale,
13:02 à recevoir l'attention, à être attirante,
13:07 à avoir beaucoup d'amis, à être cool.
13:11 Il y a deux façons d'être apprécié.
13:13 L'une se joue à un niveau personnel, d'égal à égal.
13:16 Elle a lieu au sein du groupe social avec lequel on a des contacts directs.
13:20 L'autre n'a pas besoin de contacts directs.
13:22 On est admiré, on a de l'influence et on est au centre de l'attention.
13:27 En 1982, le département de psychologie de l'université de Duke
13:31 a réalisé une étude.
13:32 On a demandé à des centaines d'enfants
13:34 qui aiment-tu le plus et le moins parmi les autres.
13:37 Cinq groupes se sont dégagés.
13:39 Les populaires, les rejetés, les ignorés, les moyens et les controversés.
13:44 Il s'est avéré que les enfants rejetés se comportent
13:47 soit de manière fermée, soit de manière agressive.
13:51 Quant aux populaires...
13:52 Ils montrent seulement des comportements positifs,
13:55 surtout pro-social, ils aident les autres.
13:57 Ils sont agréables à avoir.
14:00 Pour les controversés, beaucoup les trouvent cools
14:03 et beaucoup les trouvent stupides.
14:04 Si tu aimes beaucoup, tu trouves beaucoup de gens chiants.
14:07 C'est peut-être dû au fait que les controversés sont souvent dominants.
14:13 Ils ont un statut élevé dans le groupe et, de manière surprenante...
14:17 Des compétences sociales bonnes.
14:19 Les populaires ont aussi des compétences sociales bonnes.
14:24 Ils peuvent aussi être très agréables et amicables.
14:26 Mais en plus, ils utilisent souvent des stratégies agressives
14:31 pour obtenir ce qu'ils veulent.
14:32 Donc, ils peuvent manipuler un peu plus,
14:35 ou faire du boulot, ou menacer quelqu'un pour obtenir leur propre chemin.
14:40 Si on résume, sans popularité, rien ne va plus.
14:44 L'impopularité à long terme nous détruit et nous rend malades.
14:48 Mieux vaut donc être populaire.
14:50 Mais attention, il y a plusieurs façons de l'être.
14:53 On peut être apprécié d'égal à égal
14:55 ou susciter une admiration à sens unique.
14:57 Reste une grande question.
14:59 Peut-on influencer notre popularité ?
15:02 La manipuler un tant soit peu ?
15:03 Je pense qu'il y a des personnalités
15:06 qui sont solaires et qui sont très attirantes.
15:10 Ça n'a rien à voir avec le physique.
15:13 C'est juste le charisme, en fait.
15:15 Le charisme, ils ont l'air d'avoir de la discussion, de l'humour, etc.
15:20 Et puis ce petit "hit factor", le charisme, qui est indéfinissable.
15:26 Bien sûr, j'ai déjà rencontré des gens comme ça.
15:30 Et j'adore, d'ailleurs.
15:31 En la matière, la première impression est la meilleure.
15:34 Cet autre vestige de l'évolution se résume à une question
15:37 d'environ un dixième de seconde.
15:39 Amis ou ennemis ?
15:41 En un clin d'œil, nous inspectons de nombreux détails.
15:43 Les vêtements, le langage corporel, les mimiques, l'ethnie,
15:47 le genre, la voix et même l'odeur.
15:49 Et très important...
15:50 En tout cas, pour donner une bonne première impression,
16:14 rien de tel que le charme.
16:16 Les gens populaires sont, en moyenne, plus attirants
16:19 que ceux qui ne sont pas.
16:21 Donc, il y a une corrélation qui se met ensemble.
16:24 Et cela peut être expliqué par un effet halo.
16:28 Donc, l'idée est que si quelqu'un a des traits désirables
16:32 dans une certaine zone, dans ce cas,
16:35 votre apparence, ils pourraient avoir des traits positifs
16:38 dans d'autres zones de leur vie.
16:40 Et c'est là que le piège se referme.
16:42 Nous nous laissons plus facilement séduire par les personnes attirantes
16:45 que par celles qui ne le sont pas.
16:47 Ce qui peut être très dangereux.
16:49 Il y a une forme particulière de personnes
16:51 qui sont psychopathiques, qui ne veulent pas que les autres soient bien,
16:55 mais qui font comme si elles voulaient faire de l'autre bien.
16:59 Donc, le type de mariage,
17:02 ou quelqu'un qui s'insuive,
17:03 qui s'insuive, comme les jeunes disent.
17:06 Les psychopathes utilisent cet instrument
17:10 de se faire amoureux pour créer du confiance.
17:14 Mais tout votre comportement est là
17:16 pour vous bénéficier, au final.
17:19 Donc, la première fois que vous vous rencontrez,
17:21 vous voyez tous les charmes des gens,
17:23 et toutes les choses bonnes qu'ils disent ou font.
17:26 Mais dans le long terme,
17:27 pour une relation positive de l'aimer,
17:30 ces gens montrent un profil de comportement
17:34 qui n'est pas compatible avec une bonne amitié
17:37 et des interactions positives.
17:39 Mais si nous survivons à la rencontre avec un psychopathe
17:43 et que nous nous rendons compte qu'une amitié est impossible,
17:47 la question qui se pose est la suivante.
17:49 Comment est-elle faite pour être aussi convaincante ?
17:52 Et si elle en est capable ? Le sommes-nous aussi ?
17:54 Chaque personne doit faire un peu pour que les autres l'aiment.
17:59 Voici donc le mode d'emploi
18:01 "Comment devenir populaire en cinq étapes".
18:04 Bien sûr, tout est scientifiquement prouvé.
18:06 Première étape, sois sympa.
18:10 Sois sympa pour les autres, sois attentif,
18:13 sois en lien avec les autres.
18:16 Sois positif, amiable, aidant,
18:19 c'est la manière la plus probable d'être aimé.
18:24 Autrement dit...
18:26 Je suis gentil.
18:28 Je suis gentil, je suis assez simple, je suis amusant.
18:33 La première étape pour devenir populaire est donc assez évidente.
18:37 Les personnes les plus populaires s'adaptent bien,
18:40 sont servibles, elles sont souvent de bonne humeur et amusantes.
18:43 Mais aussi, sur un niveau plus automatique,
18:45 vous pouvez faire des choses qui vous rendent confortable.
18:49 Ce qui nous amène à la deuxième étape, "imite".
18:53 Ensuite, on va dans un café et on se regarde.
18:59 On voit toujours des gens qui s'embrassent.
19:04 Par exemple, ils se posent là-bas,
19:07 ou ils se plongent en avant, ils se brusquent le cou.
19:10 Le mimétisme est une approche à l'autre personne
19:21 sur un niveau inconscient.
19:24 On se fait ressembler, on montre...
19:27 "Je pense comme toi" ou "Je suis similaire à toi".
19:31 Et ça fait de la sympathie.
19:36 Ce qui nous amène directement à la troisième étape.
19:39 Quand je connais des gens, je les raconte.
19:41 D'une part, ça m'intéresse, je sais tout.
19:45 Et d'autre part, ça donne un bon sentiment.
19:49 Sois intéressé.
19:52 Les études le montrent.
19:54 Les gens qui posent beaucoup de questions sont plus appréciés.
19:57 Notamment parce que ça aide quand les autres se sentent considérés.
20:01 Je peux être beloupé par les autres
20:03 si je suis présent, si je suis dans la situation
20:07 et que je suis à l'aise avec les autres.
20:10 Mais poser des questions ne suffit pas.
20:12 Beaucoup de gens pensent être trop bavards
20:14 et que ça les rend antipathiques.
20:16 Une étude révèle que si une personne parle plus de la moitié du temps,
20:20 son interlocuteur l'apprécie davantage et la trouve plus intéressante.
20:25 Au pire, pas la peine de parler ni d'écouter.
20:28 Car voici la quatrième étape.
20:30 Sois toujours là.
20:31 Il y a près d'un demi-siècle,
20:47 des psychologues de l'Université de Californie
20:50 ont observé que les habitants d'un nouveau quartier
20:52 se liaient plus facilement d'amitié s'ils vivaient à proximité.
20:56 Plus les habitants se croisaient, plus ils se trouvaient sympathiques.
21:00 Cinquième étape.
21:02 -Un peu d'erreur et de provoquer me fait du bien.
21:04 -Ne sois pas trop parfait.
21:07 Les personnes qui s'adaptent, imitent, s'intéressent
21:10 et sont toujours présentes ne doivent pas commettre cette erreur.
21:14 Être trop parfaite.
21:16 En 1966, le psychologue Elliot Aronson
21:19 a étudié ce qu'il appelle l'effet Pratt-Fall.
21:22 En résumé, nos petites maladresses nous rendent sympathiques.
21:26 Les individus qui semblent trop parfaits
21:28 au point d'être intimidants nous paraissent plus proches
21:31 lorsqu'ils commettent une erreur.
21:33 Encore faut-il éviter la grosse bourde.
21:35 Voilà comment on peut espérer devenir réellement populaire,
21:38 peut-être même célèbre,
21:39 ce qui, hélas, peut engendrer de nouveaux problèmes.
21:42 ...
22:02 -La popularité a donc ses inconvénients.
22:05 Elle peut en effet s'avérer épuisante.
22:08 -Oui, j'ai déjà ressenti
22:11 le fait que j'avais trop d'interactions
22:14 et que ça m'a pas rendue déprimée ou quoi que ce soit,
22:18 mais j'ai remarqué que ça me prenait énormément d'énergie
22:23 et que je pouvais arriver à des moments
22:26 où j'avais une grande fatigue.
22:28 -Minute.
22:29 La popularité ne devrait-elle pas avoir l'effet inverse ?
22:32 -Pour moi, l'anacennon et le sous-sprout
22:35 étaient toujours liés à la performance.
22:37 Et c'est toujours le cas,
22:40 mais je ne pense pas que ça soit le cas avec la stéroïde.
22:43 C'est surtout rien qui peut t'en faire.
22:47 Le rapport avec les drogues est vraiment bon.
22:50 Si tu es enceinte de la stéroïde et que tu t'en fous 10 fois,
22:55 tu n'es pas enceinte pour 10 jours.
22:57 Tu te fais une overdose
22:59 et le lendemain, tu en as besoin de nouveau.
23:01 C'est pareil avec l'anacennon.
23:04 Si tu as beaucoup de sous-sprout,
23:07 tu ne peux pas t'en faire pour les prochains jours,
23:10 mais tu en as besoin pour une nouvelle dose le lendemain.
23:14 C'est pour ça que tu es toujours en chase.
23:19 -Il est très important de se rendre compte
23:22 que mon vrai self-estime ne dépend pas du succès que j'ai,
23:28 mais du fait que je possède des amitiés
23:33 avec des gens qui sont vraiment importants,
23:36 et pas avec la masse qui me applaudit.
23:39 -Richigaï, les gars, et l'argent est aussi richigaï.
23:54 C'est vraiment amusant d'avoir de l'argent.
23:56 C'est beaucoup mieux d'avoir de l'argent
23:59 que de ne pas en avoir.
24:00 C'est beaucoup mieux d'avoir des fans
24:03 et de ne pas avoir de soucis.
24:04 -Sorry to tell.
24:05 Il faut dire ça.
24:07 La plupart des choses que vous vous présentez,
24:10 elles sont vraiment bien.
24:12 -Que dire de plus ?
24:14 Ceci, peut-être.
24:15 Nous avons tous besoin de la reconnaissance des autres
24:18 et nous la recherchons activement.
24:20 Nous voulons être populaires.
24:22 Mais pour y parvenir, pas besoin de devenir célèbre.
24:25 Il suffit d'être vraiment apprécié par quelques personnes
24:28 et de s'aimer soi-même.
24:30 ...