François Oulié, résistant anonyme à Toulouse, raconte comment sa famille a aidé l'armée secrète entre 1943 et 1944. C'était dans la Ville rose.
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ÉducationTranscription
00:00Il a eu peur que je raconte, mon grand-père est allé, vous pouvez y aller, il ne parlera pas.
00:06Le numéro 127 a venu par là et la rue du Bois-Fleurim.
00:15Ça n'a pas bougé, seulement il n'y a plus d'enfer.
00:19Il y a une maison en place.
00:22C'était début octobre 1943 qu'ils sont venus, que l'autobus est venu.
00:29Il a dit qu'il travaillait pour la libération du pays, la défense nationale.
00:34Et qu'il venait de la part de Madame Dida.
00:36Alors là, ça a été décidé.
00:40Ça a décidé mon grand-père.
00:43Le samedi, ils sont arrivés avec les ouvriers.
00:45Le samedi matin.
00:47Il fallait voir le travail qu'ils ont fait.
00:50Ils étaient habitués.
00:54Il y avait un portail sur roulette, sur rail.
00:58Ça fait qu'on le fermait complètement.
01:01Ça ne se voyait pas.
01:03Et puis après, il y avait un autre portail au bord de la route ici.
01:06Ils reculaient le derrière de la voiture.
01:10Ils ouvraient jusqu'au bord.
01:12Et puis ils refermaient le portail.
01:14Ils ne le fermaient pas complètement.
01:17Ils le laissaient ouvert pour qu'un homme puisse passer.
01:21Et les bidons étaient cachés là, dessous.
01:23Sous la paille, là.
01:25Au fond du hangar.
01:28Est-ce que vous êtes fier que votre grand-père ait aidé à la maison ?
01:32Mon grand-père, c'est celui qui m'a élevé, disons.
01:37C'était le chef.
01:39Il disait quelque chose et il ne revenait pas dessus.
01:42Vous savez, c'est un homme qui, si se faisait mal à lui-même,
01:46tant pis, si se faisait mal, il ne revenait pas.