• il y a 5 mois

Category

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:12Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de Face au Territoire dans les conditions du direct aujourd'hui
00:17avec nos partenaires Ouest France, Nice matin 20 minutes, France Antilles, le magazine Le Point et le magazine Géostratégie.
00:25Mon invité ce matin, on est dans les derniers sprints de la campagne, c'est Manon Aubry, bonjour.
00:29Merci d'être avec nous en cette journée de D-Day, c'est un exploit d'avoir réussi à arriver sur ce plateau.
00:35Merci d'être avec nous ce matin, vous êtes bien sûr tête de liste LFI aux élections européennes
00:40et vous êtes aussi là dans les tout derniers jours de cette campagne des européennes.
00:44Alors je disais, c'est le D-Day aujourd'hui, le président américain est là, Vladimir Poutine n'a pas été invité à ces cérémonies,
00:52ces 80 ans du débarquement, il était là pourtant en 2014 pour les 70 ans, Manon Aubry.
00:58Est-ce que vous comprenez qu'il n'ait pas été invité par la France ?
01:02Bien sûr, Vladimir Poutine fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale.
01:06Donc s'il avait foulé le sol français, il aurait dû être arrêté.
01:10En théorie, puisqu'il peut se déplacer aujourd'hui, on l'a vu, il a fait un déplacement en Afrique du Sud, je crois, il n'avait pas été inquiété.
01:18Oui, mais la France est un État membre du statut de Rome qui a établi la Cour pénale internationale.
01:26Il y a un mandat d'arrêt international qui est lancé contre Vladimir Poutine.
01:29Donc si on applique le droit international, et je suis pour l'appliquer strictement,
01:32pour ne pas avoir de droit international à géométrie variable, pas de deux poids, deux mesures,
01:37le procureur de la Cour pénale internationale a demandé un mandat d'arrêt contre Benjamin Netanyahou.
01:42De la même manière, si Benjamin Netanyahou venait à arriver sur le sol français, il faudrait l'arrêter.
01:47Donc je comprends tout à fait que Vladimir Poutine n'ait pas été invité,
01:51même si, évidemment, en ces 81 ans du débarquement, on célèbre la victoire des Alliés,
01:59et la liberté à laquelle le peuple russe a largement contribué et payé un prix très cher,
02:06le peuple ukrainien aussi d'ailleurs, puisque c'était toute l'URSS à l'époque.
02:10Et je crois qu'il ne faut pas l'oublier, il faut faire la distinction entre un dirigeant politique et un peuple,
02:15et je l'ai toujours fait.
02:16– À propos de ces cérémonies du débarquement, ces 80 ans du débarquement,
02:20c'est quelque chose qui fait sens pour vous, bien que vous soyez jeune, on ne va pas rappeler votre âge.
02:25– J'ai 34 ans, donc je l'ai appris comme beaucoup dans les histoires.
02:28– Voilà, mais ce sont des valeurs, ces valeurs de liberté, des Alliés qui ont débarqué,
02:33qui vous parlent à vous-même et à la France insoumise.
02:36– Je viens du sud de la France, donc il y a eu un débarquement aussi en Provence,
02:40dont on parle un peu moins, à Fréjus, là où j'ai grandi.
02:43Donc nous aussi, on a nos monuments, etc.
02:46Et le débarquement de Provence, il a fait un peu moins de morts, mais il a existé,
02:52il a permis de libérer quand même le sud de la France, ça c'est une première chose.
02:56Et une deuxième chose, ce que nous enseigne aussi cette histoire,
02:59c'est le danger de l'idéologie nazi-suprémaciste,
03:03qui a des relents encore aujourd'hui dans notre actualité,
03:07et que ce n'est pas qu'une idéologie du passé, on le souhaiterait.
03:10Et donc ce moment de victoire de la liberté doit nous enseigner
03:13à ne pas reproduire les erreurs du passé.
03:15– Manon Aubry, tête de liste LFI aux élections européennes
03:18et l'invité de face au territoire, ce matin sur TV5MONDE,
03:21dans un instant Stéphane Vernet sur ce plateau.
03:23Bonjour Stéphane Vernet, vous dirigez la rédaction du bureau de Paris de Ouest France,
03:30le premier quotidien francophone du monde.
03:32– Oui, bonjour Cyril, bonjour Manon Aubry.
03:34– Bonjour.
03:35– Moi je vais vous parler de votre programme, le programme de la France insoumise.
03:38Vous prévoyez, dans le cas des européennes,
03:40la mise en place d'un grand plan d'investissement public pour l'Europe.
03:44Je voudrais savoir pourquoi faire et comment le financerez-vous ?
03:47– D'abord on a un premier défi, celle de notre futur, de notre avenir,
03:51qui est le défi climatique.
03:53Et je crois que c'est le plus grand défi qui est posé à notre génération
03:57parce qu'on n'est pas capable de garantir aux jeunes qui ont 20 ans aujourd'hui
04:01qu'ils vivront dans une planète habitable quand ils en auront 50.
04:04Et donc ça suppose de tout changer,
04:06c'est d'ailleurs notre slogan pour ces élections européennes,
04:08de tout changer en Europe à la fois sur notre modèle commercial
04:12pour mettre fin aux accords de libre-échange,
04:14et je suis fière de présider au Parlement européen
04:16le seul groupe qui n'a jamais donné aucune voix au libre-échange
04:18pour ne pas faire venir de l'autre bout du monde ce qu'on produit ici.
04:21Ça suppose de transformer en profondeur notre modèle agricole
04:24et ça suppose enfin des investissements massifs,
04:28un, dans les énergies renouvelables,
04:30pour atteindre à terme le 100% d'énergies renouvelables.
04:33Je rappelle que la France est en retard sur ses objectifs européens,
04:36qu'Emmanuel Macron désobéit.
04:38Et puis ça suppose aussi d'investir massivement
04:40par exemple dans la rénovation thermique des logements
04:42et je regrette de ce point de vue là
04:44que le premier budget dans lequel coupe le gouvernement
04:46c'est le budget de la rénovation thermique des logements.
04:48Combien vous voulez mettre sur la table pour ça ?
04:50Les estimations faites à la fois par la Commission européenne
04:53et par les experts, on est autour de au moins 500 milliards d'euros
04:56par an d'investissements qui sont nécessaires pour la transition écologique.
05:00C'est largement finançable, j'en arrive à la seconde partie de votre question,
05:04par plusieurs biais.
05:06D'abord par une taxation sur la fortune, un ISF européen
05:09qui rapporterait au moins 220, ça dépend exactement de l'assiette fiscale
05:13qu'on prend, jusqu'à 250 milliards d'euros
05:16et qui est une façon aussi de faire contribuer quelque part
05:18les plus gros pollueurs.
05:19De la même manière, on pourrait mettre à contribution
05:21les super profits des entreprises, des grandes entreprises
05:24qui rapporteraient au moins 150 milliards d'euros.
05:26Donc vous voyez, j'en suis déjà à plus de 400 milliards d'euros
05:30à mettre sur la table, qui permettent à la fois de redistribuer les richesses
05:34et à la fois de financer le grand plan de transition écologique.
05:37Mais pour financer ce grand plan, vous voulez aussi vous affranchir
05:40des règles budgétaires européennes, la règle des 3%,
05:43l'encadrement des déficits.
05:45Est-ce que ça veut dire qu'on peut laisser courir les déficits ?
05:47La France par exemple a une dette publique énorme,
05:50on atteint des montants très importants.
05:52Est-ce que c'est un problème ou pas ?
05:54Est-ce qu'on peut continuer comme ça à une espèce de fuite en avant ?
05:57Il y a une chose qui se négocie, c'est la dette, mais pas la planète.
06:00Et moi, je ne suis pas prête à sacrifier notre avenir
06:02pour quelques objectifs comptables écrits sur un coin de table à Bruxelles
06:05qui n'ont aucune réalité économique.
06:07Ces objectifs des 3% de déficit, ils sortent de nulle part.
06:10Aucun économiste n'est capable de vous dire pourquoi c'est 3,
06:12pourquoi ce n'est pas 2, pourquoi ce n'est pas 4, pourquoi ce n'est pas 5.
06:15Dans plein d'autres zones économiques mondiales,
06:17il y a des déficits beaucoup plus importants.
06:19Je pense à des États comme le Japon.
06:21Et puis une partie de cette dette est détenue
06:23dans les coffres de la Banque Centrale Européenne.
06:25Le déficit public français, par exemple, il n'est pas important ?
06:28On peut continuer à le laisser courir ?
06:30En quoi il a posé des difficultés économiques ?
06:32Vous voyez, il y a deux paradoxes.
06:34Le premier, c'est que le gouvernement a multiplié
06:36les cadeaux fiscaux aux plus riches et aux entreprises multinationales
06:39ces dernières années.
06:4050 milliards d'euros par an.
06:42Et puis, ils viennent au bout de 7 ans nous dire
06:44qu'il y a un problème pour 10 à 20 milliards d'euros par an.
06:46Mais ils se sont présentés comme des Mozart de l'économie.
06:49Et en réalité, des Mozart de la finance.
06:51Et en réalité, ce sont des toccards de l'économie.
06:53Et c'est eux qui ont creusé les déficits.
06:55– Ça, ça s'appelle une punchline.
06:57– Oui, mais parce que…
06:59– Les Mozart de la finance sont devenus des toccards de l'économie.
07:01– Mais oui, et je pourrais même rajouter
07:03qu'ils sont en train de jouer un réquiem pour le pays.
07:05Parce que la réalité, c'est qu'aujourd'hui,
07:08même d'un point de vue économique,
07:10c'est complètement irresponsable ce qu'ils font.
07:12Parce qu'ils sont en train de faire la poche des Françaises et des Français.
07:14C'est la réforme de l'assurance chômage.
07:16C'est l'augmentation du reste à charge sur les médicaments.
07:19C'est l'augmentation de retraite.
07:21Et vous voyez, tout ça, ça va avoir des incidences économiques.
07:23Parce qu'en s'en prenant aux plus pauvres,
07:25vous allez mettre en panne notre économie française.
07:29Et à terme, tout le monde sera perdant.
07:31Et ils vont même creuser les déficits.
07:33On a eu l'exemple en Grèce.
07:35Ils ont voulu absolument réduire les déficits.
07:37Et donc, ils ont sapé, sabré dans la dépense publique.
07:39Et à la fin, les déficits étaient encore plus importants.
07:41Parce que l'économie s'était arrêtée.
07:43Parce qu'il n'y avait plus de consommation.
07:45Donc, c'est un rationnel économique qui n'a aucun sens.
07:47Et qui est extrêmement dangereux.
07:49Et c'est pour ça que je pense qu'on doit faire,
07:51de ce dimanche des élections européennes,
07:53aussi un grand référendum contre ces mesures d'austérité.
07:55Une petite question pour terminer.
07:57Vous avez évoqué les accords de libre-échange.
07:59Vous voulez mettre fin à tous les accords de libre-échange.
08:01On peut commercer sans accords de libre-échange.
08:03Mais on aura forcément, si on le fait,
08:05des représailles d'un certain nombre de nos partenaires
08:07qui vont faire eux aussi du protectionnisme.
08:09Est-ce que vous êtes sûre que l'Europe serait gagnante
08:11si on supprime tous les accords de libre-échange qui existent aujourd'hui ?
08:13Oui, parce qu'on est les idiots utiles de la mondialisation.
08:15Franchement, quel sens il y a à importer du lait de la Nouvelle-Zélande,
08:17des haricots verts du Kenya,
08:19de la viande du Brésil ou du Canada,
08:21alors qu'on en produit en France et de très bonne qualité ?
08:23Je crois que vous êtes journaliste à Ouest France.
08:25Dans l'Ouest de la France, on en produit particulièrement beaucoup.
08:27Je confirme.
08:29Et de bonne qualité.
08:31La moitié des fruits et des légumes qu'on consomme en France sont importés.
08:33Notre déficit commercial est négatif.
08:35Donc évidemment, il faut qu'on puisse commercer,
08:37mais pas à faire venir des produits de l'autre bout du monde,
08:39dans des conditions sanitaires, sociales et environnementales
08:41complètement différentes des nôtres.
08:43Qui tuent notre agriculture et notre industrie.
08:45Donc je suis fière de m'opposer fermement à ces accords de libre-échange.
08:47C'est le 10D, évidemment, le débarquement il y a 80 ans,
08:49qui était la une de Ouest de la France.
08:51Un super numéro en partenariat avec The Guardian.
08:53Donc en partie franco-anglais.
08:55Et une magnifique photo.
08:57En anglais aussi ?
08:59Oui, oui, une partie en anglais.
09:01C'est un super numéro.
09:03Bravo Stéphane Vernet, directeur de la rédaction du bureau de Paris,
09:05de Ouest de la France.
09:07C'est un super numéro.
09:09Denis Caro va être en duplex et en direct de Nice dans un instant.
09:11Merci Stéphane Vernet.
09:17Bonjour Denis Caro.
09:19Je vous salue depuis Paris.
09:21Vous avez de la chance d'être à Nice,
09:23parce que vous avez sans doute moins d'encombrement que nous.
09:25C'est Manon Aubry, notre invitée,
09:27qui a réussi à arriver sur ce plateau ce matin.
09:29Tête de liste LFI aux élections européennes.
09:31Et avec vous, Denis Caro, en direct et en duplex
09:33de la rédaction de Nice ce matin.
09:35Ce sont les solutions de LFI
09:37pour remédier à la crise du logement qui vous intéressent.
09:41Oui, bonjour Manon Aubry.
09:43Les Français ont de plus en plus de mal à se loger.
09:45C'est particulièrement vrai
09:47dans une région comme la Côte d'Azur.
09:49Vous proposez de garantir
09:51le droit au logement au niveau européen.
09:53Alors concrètement,
09:55en quoi consisterait ce droit ?
09:57Merci beaucoup et bonjour
09:59à tous ceux qui sont sur la Côte d'Azur,
10:01venant moi-même de la région.
10:03Et je connais bien le problème sur la Côte d'Azur.
10:05J'ai plein d'exemples en tête,
10:07par exemple d'enseignants
10:09qui n'arrivent même pas à se loger
10:11et qui se logent de septembre à juin
10:13et que juillet et août,
10:15leur logement doit être loué pour le tourisme.
10:17Et donc il y a une pression touristique telle
10:19sur le logement sur la Côte d'Azur
10:21qu'il est très difficile de se loger
10:23et à un coût abordable.
10:25Je pense qu'on peut agir à deux niveaux.
10:27Le premier niveau, c'est sur la part de logement social.
10:29Je rappelle qu'un certain nombre de villes
10:31de la Côte d'Azur ne respectent pas
10:33les objectifs français en la matière.
10:35Mais il faut des investissements massifs.
10:37Et pour qu'il y ait des investissements massifs,
10:39il faut lever les taux de la dette
10:41dont on parlait à l'instant.
10:43Le deuxième niveau,
10:45sur lequel on peut agir,
10:47c'est que le coût d'emprunt
10:49a considérablement augmenté ces dernières années
10:51à cause de l'augmentation du taux d'intérêt
10:53de la Banque Centrale Européenne.
10:55Je suis pour reprendre un contrôle démocratique
10:57sur la Banque Centrale Européenne
10:59et pouvoir baisser les taux d'intérêt
11:01puisque c'est une erreur politique terrible
11:03qu'a fait la Banque Centrale Européenne
11:05et une erreur d'analyse
11:07qui consisterait à penser que l'inflation
11:09est due à un surplus de consommation
11:11alors que c'était dû à des marges qui augmentent.
11:13Et puis le troisième niveau sur lequel on peut agir
11:15et qui est très vrai aussi sur la Côte d'Azur,
11:17je pense au vieux Nice par exemple.
11:19Vous vous baladez dans le vieux Nice,
11:21moi quand j'étais enfant, ça vivait le vieux Nice.
11:23Aujourd'hui, je ne sais plus le pourcentage
11:25de logements dans le vieux Nice,
11:27mais une grande partie c'est du Airbnb.
11:29Et c'est vrai à Nice, mais c'est vrai
11:31on parlait de l'Ouest de la France.
11:33Dans le vieux Nice, vous avez surtout
11:35des gros investisseurs et ce n'est pas
11:37ma tante qui loue son appartement.
11:39Vous l'appliquez qu'à Nice.
11:41Je suis pour l'appliquer partout,
11:43d'une directive européenne anti-Airbnb.
11:45J'assume de le dire, au bout d'un moment
11:47il faut des lois, il faut reprendre le contrôle
11:49pour limiter le nombre de jours
11:51de location et pour qu'on n'ait pas
11:53ces investissements spéculatifs qui servent
11:55juste à priver les niçois
11:57et les gens de la Côte d'Azur de logements.
11:59Manon Aubry,
12:01vous étiez récemment à Nice,
12:03vous avez rencontré des locataires
12:05et vous les avez exhortés à faire
12:07une grève des loyers
12:09et vous avez qualifié les bailleurs
12:11de voleurs. Est-ce que c'est vraiment
12:13responsable de la part d'une élue ?
12:15Oui, c'est responsable de la part d'une élue
12:17quand vous avez des bailleurs sociaux qui ne tiennent
12:19pas leurs engagements en matière de rénovation.
12:21Il faut voir le type de logement
12:23dans lequel vivent
12:25des gens en France. On est la septième plus grande
12:27puissance économique mondiale et des gens
12:29vivent dans des taudis
12:31qui sont des logements qu'ils payent
12:33chaque mois, ils payent le loyer
12:35et qui sont des logements sociaux. J'étais aussi sur la même
12:37question du logement il y a quelques jours à Aubervilliers
12:39et j'ai visité des appartements
12:41qui honnêtement,
12:43vous mettez un pas dans l'appartement
12:45et vous avez ce haut-le-cœur parce que
12:47tellement il y a une humidité, c'est
12:49pourri de l'intérieur. C'est pourri de l'intérieur.
12:51Les murs
12:53s'effritent à cause de l'humidité
12:55et vous avez des enfants, des bébés qui vivent
12:57là et qui évidemment développent de l'asthme.
12:59Donc oui, il y a une responsabilité majeure
13:01de la part d'un certain nombre de bailleurs sociaux
13:03qui refusent
13:05de faire la rénovation thermique des logements,
13:07qui refusent d'investir alors que vous avez
13:09des locataires qui payent leur loyer et c'est
13:11intenable dans notre pays que des gens
13:13vivent dans des taudis. Ouais, je
13:15maintiens cette formule. Il y a
13:17pas tous évidemment, mais des bailleurs sociaux qui sont
13:19des voleurs et il est temps de leur rappeler
13:21la loi et leur responsabilité et je pense que
13:23c'est le rôle aussi du politique.
13:25Denis Caro, peut-être la Une de Nice matin
13:27aujourd'hui, sur place.
13:29La Une de Nice
13:31matin, mais c'est l'adieu à Ben
13:33cet artiste niçois
13:35connu
13:37partout dans le monde et qui est décédé
13:39hier à l'âge de 88
13:41ans et exceptionnellement, ce n'est pas le logo
13:43habituel de Nice matin, mais un logo
13:45qui avait été dessiné par Ben
13:47lors d'une
13:49édition du 1er janvier,
13:51il y a quelques années. Denis Caro, on dit
13:53qu'il a mis fin à ses jours
13:55l'artiste Ben.
13:57C'est exact, on a des informations
13:59précises là-dessus. Il a mis fin à ses jours
14:01il a mis fin à
14:03ses jours effectivement. Il n'a pas
14:05supporté le décès de son épouse
14:07qui est morte à 3h du
14:09matin et Ben a décidé de mettre fin
14:11à ses jours quelques heures après.
14:13Voilà, bel hommage de Nice matin que vous
14:15dirigez, vous êtes le directeur des rédactions
14:17du groupe Nice matin qui comprend Monaco matin
14:19et Var matin. Merci Denis Caro en duplex
14:21et en direct des studios de Nice matin, magnifique
14:23d'ailleurs, et nouveau de Nice.
14:25Dans un instant, c'est Armelle Le Goff, directrice
14:27adjointe de la rédaction du Point qui est sur ce plateau.
14:29...
14:31C'est Manon Aubry,
14:33la tête de liste LFI aux élections
14:35européennes qui est notre invitée. Armelle Le Goff,
14:37vous êtes directrice adjointe de la rédaction du Point.
14:39Retour sur la situation actuelle en Ukraine.
14:41En Ukraine, où Emmanuel
14:43Macron envisage
14:45d'envoyer des instructeurs français,
14:47Vladimir Poutine envisage de viser.
14:49Est-ce que ça constituerait
14:51une escalade, pour vous,
14:53intolérable ? Il y a un risque
14:55manifeste et qui est présent
14:57face à nous parce que, au fur et à mesure
14:59qu'on monte le niveau d'escalade,
15:01on a la France et la Russie qui sont deux puissances
15:03nucléaires. On a réussi à éviter
15:05même pendant la guerre froide, l'affrontement
15:07entre deux puissances nucléaires et c'est ce que je pense
15:09que nous devons éviter absolument
15:11tout en aidant
15:13le mieux du monde et le plus
15:15possible l'Ukraine,
15:17tout en arrêtant notre hypocrisie
15:19notamment à importer du gaz
15:21de la part de la
15:23Russie. Et quelque part, on finance indirectement la
15:25guerre nucléaire. Alors, je vous interroge, vous n'êtes pas en faveur
15:27d'une adhésion de l'Ukraine à l'Union Européenne
15:29alors que l'Ukraine est menacée par la Russie. Est-ce que
15:31une adhésion de l'Ukraine, enfin
15:33envisager cette adhésion à l'Union Européenne ne serait pas
15:35une avancée et un soutien manifeste
15:37de la part de l'Union Européenne ? Plusieurs choses là-dessus.
15:39Il n'y a pas besoin d'être dans l'Union Européenne
15:41pour aider l'Ukraine. J'ai voté par exemple le
15:43programme d'aide de 50 milliards d'euros à l'Ukraine
15:45il y a quelques mois de cela.
15:47Je le referai évidemment.
15:49On peut avoir un soutien logistique
15:51financier, militaire à l'Ukraine
15:53sans évidemment qu'il soit dans l'Union Européenne
15:55au-delà du fait qu'intégrer un
15:57pays en guerre dans l'Union Européenne, ça ne s'est jamais fait dans l'histoire
15:59et ce n'est pas vraiment réaliste. Mais au-delà de ça,
16:01moi je veux dire... Alors, question. Parce que
16:03paradoxalement, vous souhaitez que l'Union Européenne
16:05reconnaisse un État palestinien
16:07qui est visiblement... Vous confondez tout là.
16:09Ce n'est pas l'intégration dans l'Union Européenne.
16:11Non, mais c'est une reconnaissance d'un État.
16:13C'est le droit d'exister, c'est la reconnaissance
16:15du droit international, madame. Pour les Ukrainiens,
16:17l'intégration à l'Union Européenne, c'est un soutien
16:19et une reconnaissance de leur droit à exister.
16:21Non, vous confondez plein de choses.
16:23C'est votre avis, mais si vous m'interrogez,
16:25j'ai le droit de donner mon avis. Donc, le droit
16:27à un peuple d'exister
16:29est reconnu par le droit international
16:31pour les Ukrainiens comme pour la Palestine. Vous voyez,
16:33je n'ai pas le droit international, je maîtrise variable
16:35et je le reconnais pour les Palestiniens comme pour les Ukrainiens.
16:37Enfin, pour finir sur l'élargissement,
16:39le fond de la question, c'est... Moi,
16:41je suis opposée à l'élargissement sans harmonisation
16:43sociale, fiscale et environnementale préalable.
16:45Dit autrement, si ce critère était rempli,
16:47évidemment que j'y serais favorable. En Ukraine,
16:49le salaire minimum est de moins de 200 euros par mois.
16:51En Ukraine, on produit un kilo de poulet
16:53à peu près à 3 euros du kilo quand il est 7 euros
16:55en France. On comprend logiquement
16:57que ça crée de la concurrence déloyale
16:59et on n'aidera pas l'Ukraine en
17:01affaiblissant notre tissu agricole
17:03et industriel en France et en Europe.
17:05C'est la raison pour laquelle, en l'état,
17:07j'y suis opposée, ce qui n'empêche pas, évidemment,
17:09de tout faire pour aider les Ukrainiens.
17:11Et je crois que mes votes le démontrent au Parlement européen.
17:13Autre question. Le groupe de votre parti
17:15veut faire craquer le gouvernement
17:17en invitant la question palestinienne à l'Assemblée nationale
17:19chaque semaine. Vous êtes à l'aise avec cette stratégie ?
17:21Bien sûr, parce que je
17:23crois qu'il y a un devoir de responsabilité
17:25de la part de l'État français
17:27face au carnage en cours dans la bande de Gaza
17:29où il est mort près de 40 000 civils,
17:31où chaque jour, on a un nouveau drame.
17:33Là, c'est une école qui a été
17:35touchée ce matin. Il y a quelques jours,
17:37c'était un camp de réfugiés. Vous avez vu ces images
17:39terribles, un enfant décapité, d'hommes
17:41et des femmes brûlés à vif.
17:43Évidemment que la France a un devoir et une responsabilité.
17:45Il ne suffit pas d'appeler un cessez-le-feu comme le fait
17:47le président Macron très tardivement. Il faut prendre
17:49des mesures, à la fois la reconnaissance de l'État
17:51de Palestine, ce qui nous a été
17:53promis depuis des décennies en France et qui n'a
17:55jamais été fait. Et je pense qu'on
17:57devrait suivre l'exemple de l'Espagne, de l'Irlande
17:59et de la Slovénie qui viennent de le faire. Et puis surtout,
18:01il faut prendre des sanctions à l'égard du gouvernement
18:03israélien, la suspension de l'accord d'association
18:05entre l'Union Européenne et Israël,
18:07un embargo sur l'envoi d'armes, pour utiliser
18:09tous nos leviers pour mettre fin
18:11à ce carnage. Et donc, tant que
18:13l'État français, le gouvernement français ne prendra
18:15pas ces responsabilités, on lui rappellera
18:17par tous les moyens que ce soit.
18:19Armelle Le Goff ? Le pouvoir d'achat est un de vos
18:21thèmes majeurs et une des premières préoccupations
18:23des partisans
18:25de LFI.
18:27Et des français, d'ailleurs.
18:29À 72%. Pourtant, votre
18:31campagne est quand même beaucoup centrée
18:33sur les sujets du Proche-Orient.
18:35Est-ce que, enfin, pour quelle raison ?
18:37Est-ce que vous ne regrettez pas cette focalisation ?
18:39Est-ce que vous avez écouté mes meetings ?
18:41Ben, pas tous, non.
18:43Les débats, les...
18:45Ouais, les débats, les meetings.
18:47Et qu'est-ce que vous avez remarqué dans les débats, les meetings ?
18:49C'est que je parle, depuis le début de ma campagne,
18:51de trois sujets, dont on parle d'ailleurs
18:53autour de ce plateau aujourd'hui.
18:55Je parle évidemment de la question de la vie chère.
18:57Et je dis que la vie chère n'est pas une fatalité,
18:59qu'on peut bloquer les prix des produits de première nécessité,
19:01qu'on peut agir sur
19:03les salaires en indexant les salaires
19:05sur l'inflation, qu'on peut agir sur le marché européen
19:07de l'énergie pour tirer les factures
19:09d'électricité à la baisse. Je parle
19:11du libre-échange qu'on évoquait juste avant
19:13et comment protéger notre
19:15industrie et notre agriculture.
19:17Et je parle de la situation au Proche-Orient
19:19mais de la paix à Gaza comme en Ukraine.
19:21Ce sont mes trois sujets de campagne. Et je dois dire,
19:23c'est la fin de campagne, on peut faire le bilan.
19:25Ces trois sujets se sont imposés dans la campagne.
19:27Il n'y a pas de hiérarchie à faire pour moi,
19:29il n'y a pas un sujet qui s'oppose à l'autre.
19:31– Et quand Mélenchon, par exemple, décrète que cette campagne
19:33c'est le premier tour de la présidentielle de 2027,
19:35vous trouvez ça fair-play par rapport à votre campagne ?
19:37– Il est évident que l'après-Macron se dessine.
19:39Vous voyez dans quel état il a Macronie
19:41dans le cadre de cette campagne.
19:43Emmanuel Macron ne pouvant se représenter.
19:45Ces élections européennes étant la seule élection nationale
19:47d'ici l'élection présidentielle de 2027,
19:49évidemment que nous construisons
19:51un après-Macron qui se dessine face à nous.
19:53Et nous, nous sommes déterminés à ne pas laisser cet après-Macron
19:55dans les mains de l'extrême-droite.
19:57Et c'est la raison pour laquelle nous assumons
19:59cette dimension nationale de la campagne
20:01tout en les liant aux enjeux européens comme on l'a fait.
20:03– Et Armelle Le Goff, vous dirigez la rédaction du Point,
20:05directrice adjointe, il y a eu une du Point…
20:07– Avec un streamer sur LFI, la stratégie antisémite.
20:11– Oui, qui ne va pas fonctionner à notre qualité.
20:13– C'est des anathèmes et des insultes
20:15qui ne font pas honneur au métier de journaliste.
20:17L'antisémitisme est quelque chose de suffisamment…
20:19– De résiduel, de résiduel.
20:21– Non, suffisamment sérieux et grave.
20:23– Non mais c'est les termes de Jean-Luc Mélenchon.
20:25– Non, il évoquait les manifestations pour la Palestine
20:29et pour le cessez-le-feu à Gaza
20:31sur lesquelles était jeté l'anathème de l'antisémitisme.
20:35Et il dit, je n'ai pas entendu comme moi
20:37de messages à caractère antisémite
20:39dans les manifestations pour la Palestine.
20:41Mais vous savez, l'antisémitisme est un sujet suffisamment sérieux.
20:45Chaque acte antisémite dans notre pays
20:47est un acte de trop pour ne pas inventer des antisémites
20:49là où il n'y en a pas.
20:51– Et c'est son programme pour l'Europe.
20:53Guerre, ingérence et déstabilisation.
20:55La une principale bien sûr du magazine Le Point Merci,
20:57Armelle Le Goff. – Merci.
20:59– Vous êtes la directrice adjointe.
21:01Dans un instant, Floreal Hernández de 20 minutes
21:03sera sur ce plateau.
21:05C'est Manon Aubry notre invitée ce matin.
21:07On poursuit, Floreal Hernández,
21:09vous êtes rédacteur en chef de 20 minutes
21:11avec l'antisémitisme résiduel en France.
21:13– Décidément.
21:15– Vous venez de l'aborder.
21:17Bonjour Manon Aubry.
21:19– Vous allez me reposer plusieurs fois.
21:21– Ben non, finalement non.
21:23Est-ce que vous n'avez pas peur que ça puisse brouiller
21:25une partie de l'électorat ?
21:27– Vous savez, ça fait trois mois
21:29qu'on tente d'interdire nos meetings,
21:31qu'on nous poursuit pour terrorisme,
21:33qu'on nous traite d'antisémite.
21:35Je pense qu'à un moment, les Français…
21:37– Vous vous sentez persécutée ?
21:39– Pardon, mais on est souvent pointé du doigt.
21:41– Et vous ne persécutez pas les autres ?
21:43– Alors, si vous voulez,
21:45moi je suis harcelée au quotidien.
21:47Je reçois des insultes, je reçois des menaces de mort,
21:49je reçois des menaces de viol.
21:51J'ai entendu aucun journaliste,
21:53aucun homme politique en parler,
21:55le dénoncer.
21:57J'ai vu aucune une de médias dessus.
21:59Nos petits camarades du Point,
22:01à quel moment ils s'émeuvent
22:03des menaces que l'on reçoit.
22:05Oui, la vie politique, elle est violente.
22:07Oui, à la France Insoumise, singulièrement,
22:09on est l'objet de violences.
22:11Et je regrette ce déploi de mesures.
22:13Parce que je pense que, non seulement,
22:15cette violence ne fait pas honneur à la politique,
22:17mais la manière dont on stigmatise
22:19la France Insoumise ne fait pas honneur
22:21au débat politique.
22:23– Les débats à l'Assemblée donnent parfois
22:25l'image d'une France Insoumise
22:27qui est fortement clivante.
22:29Vous ne pouvez pas le nier,
22:31les Français le pensent d'ailleurs, dans la majorité.
22:33– Mais c'est la situation politique qui est clivante.
22:35Quand vous avez les 500 plus grandes fortunes
22:37qui possèdent 45% des richesses dans notre pays
22:39et dans le même temps,
22:41le nombre de personnes en situation de pauvreté
22:43qui atteint des records, c'est clivant.
22:45Quand vous avez un carnage qui se déroule
22:47dans la bande de Gaza et l'État français,
22:49le gouvernement français qui ne fait rien, c'est clivant.
22:51Mais moi, je revendique de faire de la politique
22:53avec la seule arme qui est la nôtre,
22:55qui est l'arme des mots, qui est l'arme des convictions,
22:57qui n'est pas la violence.
22:59– Vous voyez cette image derrière vous, là ?
23:01– C'est un drapeau, monsieur, un drapeau.
23:03Comment se fait-il dans notre pays
23:05qu'on sanctionne plus durement
23:07des députés qui saisissent un drapeau
23:09d'un peuple qui est opprimé,
23:11qui demande juste la liberté d'exister,
23:13qu'on les sanctionne plus durement
23:15qu'un gouvernement, celui de Benjamin Netanyahou
23:17qui est en train de massacrer toute une population ?
23:19Ce depoids de mesure, il est insupportable, je pense.
23:21– Vous disiez dans 20 minutes,
23:23lorsque vous avez lancé votre campagne,
23:25que vous seriez la liste de la NUPES,
23:27que vous défendriez le programme,
23:29l'esprit, la stratégie.
23:31Vous avez dit dans le Parisien très récemment
23:33que Raphaël Glucksmann était le diviseur de celle-ci.
23:35Léon Desfontaines ou Marie Toussaint,
23:37avec qui finalement vous n'avez pas fait d'accord,
23:39sont-ils aussi des diviseurs ou pas du tout ?
23:41– J'observe qu'on a proposé au début de cette campagne
23:43et jusque au dépôt des listes,
23:45une liste commune de la NUPES.
23:47Pourquoi on l'a fait ?
23:49D'abord parce qu'il y avait un programme commun
23:51sur lequel on s'était réunis,
23:53y compris un chapitre qui portait
23:55sur les questions européennes,
23:57mais aussi parce qu'il y avait un enjeu
23:59à se regrouper, à se rassembler
24:01face à l'extrême droite dont on voit aujourd'hui
24:03à quel point elle est forte et puissante
24:05dans notre pays.
24:07Et je regrette que l'ensemble
24:09des autres forces de la NUPES
24:11aient fait le choix de tourner le dos,
24:13de prendre ses distances
24:15avec ce programme, cette stratégie.
24:17Moi, ça ne fait pas très longtemps
24:19que je fais de la politique
24:21et la seule fois où la gauche est arrivée
24:23devant l'extrême droite à une élection,
24:25c'est aux élections législatives de 2022,
24:27au premier tour,
24:29et on est arrivé en tête.
24:31Je regrette qu'ils agissent en diviseur.
24:33Et d'ailleurs, quelque part, ils ont payé un peu le prix,
24:35Marie Toussaint. On lui a même proposé
24:37la tête de liste. – Pourquoi vous n'avez plus ciblé
24:39Raphaël Glucksmann dans ce cas-là que Marie Toussaint
24:41ou Léon Desfontaines ? Parce qu'il est plus haut ?
24:43– Non, Marie a dit elle-même qu'elle n'a jamais été
24:45complètement opposée à la liste de la NUPES.
24:47Je pense que d'ailleurs, si vous voulez mon avis,
24:49elle le regrette maintenant. La différence, c'est que
24:51Raphaël Glucksmann a toujours été opposé à la NUPES
24:53et que lui-même fait campagne en disant
24:55qu'il faudra rassembler la gauche sans et même
24:57contre Jean-Luc Mélenchon. C'est lui qui théorise
24:59les gauches irréconciliables et je pense que
25:01c'est irresponsable. Quand on a une extrême-droite
25:03à 30% dans notre pays,
25:05quand on a une extrême-droite raciste,
25:07xénophobe, sexiste, qui s'attaque
25:09aux droits des femmes, oui, moi je continue
25:11à défendre l'esprit, le programme
25:13de la NUPES et je continue à dire
25:15à tous ces orphelins de la NUPES, vous qui êtes
25:17de gauche, qui avez cru en ce programme,
25:19venez nous aider parce que c'est la suite
25:21qui se construit aussi ce dimanche. – On a une 20 minutes
25:23Flora Halder-Mendez. – Avec le
25:25dernier vainqueur de la Star Academy
25:27Pierre Garnier. – Il a tout compris,
25:29il dit. – Voilà, tout pris, tout pris,
25:31il a tout pris d'un coup. – Et j'ai entendu
25:33tout compris aussi, il me dit. – Ça va.
25:35– Merci beaucoup Flora Halder-Mendez. Dans un instant,
25:37c'est Manon Aubry notre invitée
25:39sur Face au territoire. Ce matin, nous rejoignons
25:41Fort de France en Martinique. Cyril Boutier
25:43qui est directeur éditorial de ce titre
25:45a une question à vous poser
25:47depuis Fort de France, on l'écoute.
25:49– Bonjour Manon Aubry. Lors de votre passage
25:51en Martinique et en Guadeloupe, à l'occasion de la campagne,
25:53vous avez rappelé que
25:55les Outre-mer ne doivent pas être,
25:57je vous cite, des territoires oubliés
25:59de la République. Un vœu que formule
26:01un certain nombre de représentants
26:03politiques, mais concrètement
26:05commun y arrive-t-on ? Avec quelles
26:07mesures ? – Merci
26:09beaucoup. En effet, je maintiens
26:11cette formule et c'est d'autant plus
26:13frappant, rien que le terme au niveau
26:15européen. Ça s'appelle les territoires
26:17ultra-périphériques. Comme s'il y avait un centre
26:19et puis les Outre-mer sont la périphérie,
26:21donc à bien des égards.
26:23C'est la frange avancée
26:25dans la lutte contre le réchauffement
26:27climatique et à bien des égards.
26:29Mais je veux répondre directement à la question
26:31sur qu'est-ce qu'on peut faire. Dans les mesures fortes,
26:33il y a la question de la vie chère.
26:35Moi, on a fait un petit exercice
26:37quand je suis allée aux Antilles,
26:39en Martinique et en Guadeloupe, on a fait des courses
26:41en métropole
26:43et on a fait exactement les mêmes
26:45courses, les mêmes produits,
26:47donc des couches, de l'eau, etc.
26:49C'était de mémoire plus de 30%
26:51de différence, ce qui est colossal.
26:53Donc, il faut bloquer
26:55les prix des produits de première nécessité
26:57dans les Outre-mer.
26:59Ça se fait sur un panier de produits déjà
27:01à La Réunion, il faut le faire partout dans tous les Outre-mer.
27:03Ça, c'est, je crois, un des enjeux
27:05majeurs. Quand on vit
27:07aux Antilles, on sait à quel point la vie
27:09est chère et on sait à quel point
27:11l'accès à l'eau est une difficulté
27:13notamment. Le prix des bouteilles d'eau est colossal
27:15mais il faut aussi investir massivement dans les réseaux
27:17d'eau parce que c'est intolérable qu'on abandonne
27:19les populations antillaises et qu'elle n'ait pas
27:21d'eau courante qui est le béabat de ce dont on a besoin.
27:23– Merci beaucoup.
27:25Merci Florelle Hernandez. Dans un instant,
27:27Tom Benoit de Géostratégie Magazine sur ce plateau.
27:29– Bonjour Tom Benoit. – Bonjour.
27:31– Bonjour Madame Benoit.
27:33– On retourne sur le programme économique.
27:35– Absolument.
27:37Alors, j'ai entendu, j'ai lu votre programme
27:39et j'ai écouté certains de vos meetings que vous voulez instaurer
27:41un SMIC européen qui se situerait
27:43autour de 1600 euros à peu près
27:45et également un revenu universel
27:47pour les étudiants
27:49aux alentours de 1200 euros.
27:51Mais est-ce que ça ne vous semble pas être une mesure
27:53inflationniste pour une même catégorie
27:55de la population ? 1200 euros pour des personnes
27:57qui ne travaillent pas, 1600 euros pour des personnes
27:59qui travaillent, c'est viable ?
28:01– Alors, plusieurs éléments de réponse là-dessus.
28:03D'abord, pourquoi on veut une allocation
28:05d'autonomie pour les jeunes ?
28:07C'est parce qu'on a aujourd'hui un jeune sur deux
28:09qui travaille en plus de ses études
28:11pour pouvoir réussir ses études.
28:13Il a besoin de l'aide alimentaire, il n'est pas normal
28:15dans la 7ème plus grande puissance économique mondiale
28:17qu'on ait des étudiants qui doivent abandonner
28:19leurs études parce qu'ils n'ont pas les moyens
28:21de subvenir à leurs besoins.
28:23Donc c'est la raison pour laquelle on propose
28:25cette allocation d'autonomie, on l'a chiffrée au niveau
28:27européen, elle coûte à peu près 50 milliards d'euros
28:29ce qui est largement finançable.
28:31– Mais finançable par quoi ? Un emprunt ?
28:33– Non, il y a plusieurs éléments de financement
28:35par exemple, l'ISF que j'évoquais
28:37tout à l'heure, il rapporte 250 milliards d'euros
28:39donc vous pouvez financer à la fois
28:41une partie de la transition écologique
28:43et financer cette allocation d'autonomie
28:45qui est, je pense, une des manières
28:47aussi de redistribuer les richesses
28:49vous prenez à ceux qui ont le plus
28:51et vous permettez aux jeunes générations
28:53de préparer l'avenir et d'étudier
28:55dans de bonnes conditions. Ensuite sur la différence
28:57entre le salaire minimum et l'allocation d'autonomie
28:59première chose, 400 euros
29:01c'est peut-être peu pour vous
29:03mais ça veut dire beaucoup pour d'autres
29:05– Non mais c'est rien, entre une personne
29:07qui travaille tous les jours
29:09madame qui se lève le matin
29:11et qui rentre le soir à une qui ne travaille pas
29:13et qui reste chez elle, 400 euros de différence
29:15c'est pas beaucoup. – Alors je ne sais pas quel est votre salaire
29:17mais allez dire à tous ceux qui touchent le SMIC
29:19que 400 euros c'est rien dans l'ordre
29:21– Non mais je ne connais pas le vôtre
29:23ni celui de Jean-Luc Mélenchon
29:25ça ne m'intéresse pas, je ne vous le demande pas
29:27– Mais manifestement vous n'avez jamais été au SMIC
29:29de votre vie parce que 400 euros
29:31pour des gens qui galèrent
29:33400 euros pour des gens qui
29:35dès le 20 du mois sont dans le rouge
29:37– Je ne peux pas vous permettre de dire ça
29:39– 400 euros c'est une énorme différence
29:41– Vous savez il y a une France d'entrepreneurs
29:43j'ai jamais été au SMIC mais j'ai jamais été salarié
29:45j'ai toujours été entrepreneur
29:47et je crois qu'il y a une partie des entrepreneurs de France
29:49aujourd'hui qui sont étouffés par les prélèvements obligatoires
29:51– C'est une autre question
29:53– Non mais c'est une autre question
29:55la question n'est pas posée
29:57j'ai compris que vous voulez taxer les riches
29:59un impôt sur la fortune
30:01mais pourquoi ne pas essayer de favoriser les petits entrepreneurs
30:03– Eh bien je favorise les petites entreprises
30:05vous savez comment ?
30:07– Je n'ai rien vu dans le programme
30:09– Vous l'avez mal lu mais ça tombe bien je suis là pour le répéter
30:11les petites entreprises payent 10 points d'impôt de plus
30:13que les grandes entreprises multinationales
30:15c'est parce que le bar au coin de la rue
30:17c'est parce que la librairie au coin de la rue
30:19n'ont pas de filiales dans les paradis fiscaux
30:21alors que Starbucks et Amazon en ont
30:23eh bien cette injustice fiscale
30:25c'est le cœur de mon métier c'est ce sur quoi je travaillais
30:27avant d'être élue au Parlement européen
30:29et on le combat notamment en listant
30:31les paradis fiscaux
30:33– Le Luxembourg
30:35– Non mais là on parle des super profits des très riches
30:37mais Madame Macassion pourquoi ne pas abaisser
30:39par exemple pour les petites entreprises
30:41qui font moins de 2 ou 3 millions de chiffres d'affaires
30:43les prélèvements obligatoires
30:45– Je viens de vous dire que je suis pour rétablir
30:47de l'équité fiscale dans le paiement des impôts
30:49à l'heure actuelle les petites entreprises
30:51payent beaucoup plus d'impôts que les grosses entreprises
30:53– Donc on augmente les impôts des très riches
30:55mais surtout on n'abaisse pas les impôts des moins riches
30:57– Non on fait en sorte que les grandes entreprises
30:59paient leur juste part d'impôt
31:01quand Bernard Arnault, LVMH ou Total
31:03payent quasiment 0% d'impôt
31:05pour moi ce n'est pas normal
31:07par ailleurs ils profitent d'un système
31:09– C'est faux – Si c'est vrai
31:11Total n'a pas payé d'impôt en 2019 et en 2020
31:13alors qu'ils ont fait des milliards d'euros de profit
31:15et donc ce n'est pas normal
31:17et je suis pour faire en sorte que
31:19– L'emprunte fiscale de LVMH en France
31:21c'est environ 4 milliards
31:23– Quand vous êtes une entreprise
31:25évidemment vous bénéficiez d'un système
31:27de route, d'un système d'éducation
31:29d'un système de protection sociale
31:31auquel vous devez contribuer
31:33il n'est pas normal que les petites entreprises
31:35payent à la place des grandes
31:37– C'est une vraie photo qu'on a vu derrière vous
31:39The Tax The Rich
31:41– C'est une vraie photo et moi j'assume de dire
31:43qu'il faut taxer les plus grandes fortunes
31:45et les entreprises multinationales qui ne payent pas leur juste part d'impôt
31:47– Vous pourriez offrir ce T-shirt à Tom Benoit s'il vous plaît
31:49– Avec grand plaisir – Merci Tom Benoit
31:51– Moi je le porterai en disant favoriser les classes moyennes
31:53et les gens qui travaillent et qui entreprennent
31:55– Et vous verrez c'est tout à fait cohérent
31:57– Alors en grand entretien avec Claude Guéant
31:59l'ancien secrétaire général de l'Elysée
32:01qui parle du déclassement français
32:03nous traitons des sujets européens également
32:05– Et Macron l'américain ça m'intéresse aussi
32:07– Macron l'américain c'est un dossier d'investigation
32:09et c'est un partenaire en offre d'investigation qui a fait un dossier
32:11sur les origines de Macron qui était allé organiser
32:13une belle levée de fonds aux Etats-Unis
32:15avant d'être candidat à la présidence de la République
32:17– Et si ça tombe assez bien le jour où le président des Etats-Unis
32:19est en visite d'Etat en France
32:21– Oh ben le jour où Amazon s'est installée la semaine passée
32:23– Merci – On peut reprendre en pleurs tout le reste
32:25– Merci à vous, merci Manon Aubry
32:27– Édition La Fond Presse, la une de Géostratégie
32:29Dans un instant, Démette Corkmaz de la rédaction TV5 Monde sur ce plateau
32:33Bonjour Démette Corkmaz
32:35– Bonjour
32:37– Ursula von der Leyen
32:39– Derrière le renouvellement du Parlement européen
32:41évidemment il y a une autre bataille
32:43qui se joue en ce moment
32:45c'est celle de la relève d'Ursula von der Leyen
32:47Est-ce que vous pensez qu'elle a des chances
32:49de se maintenir pour un second mandat ?
32:51– Manifestement elle est dans une stratégie
32:53tous azimuts où elle est prête
32:55à s'allier avec les socialistes
32:57avec les libéraux, le groupe démacroniste
32:59y compris jusqu'à Georgia Melloni
33:01la première ministre d'extrême droite
33:03donc elle est dans une stratégie tous azimuts pour se maintenir
33:05elle a l'air d'être en bonne position pour le faire
33:07et moi j'assume de dire qu'il faut
33:09créer une alternative à cette commission européenne
33:11qui maintenant
33:13ne se cache plus
33:15pour faire des alliances
33:17avec l'extrême droite
33:19ce qui est extrêmement dangereux
33:21– Comment aussi continuer ces mauvais projets
33:23que ce soit le libre-échange, l'austérité budgétaire
33:25qu'on évoquait un peu plus tôt ?
33:27– Alors justement sur le choix de la gauche européenne
33:29le choix s'est porté donc sur Walter Bayer
33:31qui est un économiste autrichien
33:33qui n'a jamais eu affaire
33:35aux instances européennes
33:37qui n'a jamais été élu député européen
33:39pourquoi ce choix d'une personnalité ?
33:41– Alors juste pour clarifier
33:43ce dont on parle, vous parlez du candidat
33:45à la présidence de la commission européenne
33:47ce qu'on appelle les Spitzenkandidaten
33:49dans le langage des institutions européennes
33:51et qui sont désignés
33:53par les partis européens
33:55ce qui est différent des groupes au Parlement européen
33:57tout ça est un peu compliqué
33:59je suis désolée c'est pour ça que je me permets
34:01d'expliquer. Moi vous savez
34:03je préside le groupe de la gauche
34:05au Parlement européen
34:07et ma tâche et ma responsabilité a été de montrer
34:09qu'il est possible de construire une alternative
34:11qu'il est possible de
34:13faire des alliances quand il s'agit d'avoir des taxes
34:15qui vont dans la bonne direction et je suis fière
34:17qu'au Parlement européen on ait gagné des victoires
34:19pour les travailleurs des plateformes, une directive européenne
34:21sur les travailleurs des plateformes
34:23une directive européenne sur le devoir de vigilance des multinationales
34:25– C'est votre candidat ou pas votre candidat ?
34:27– Bien sûr que c'est mon candidat
34:29– On se posait la question parce qu'on a cru que vous alliez dire
34:31qu'éventuellement ce n'était pas votre choix
34:33– Non, non, non, c'est pour ça que je fais la différence
34:35entre ce qui se passe au niveau des partis européens et du groupe
34:37parce que pour être très précise, le groupe que je préside
34:39au Parlement européen
34:41a des députés qui s'appellent la gauche
34:43a des députés qui sont membres
34:45de ce parti de la gauche européen
34:47et il y a d'autres députés qui ne sont pas membres de ce parti
34:49il est plus large et donc ma responsabilité
34:51c'est d'unifier la famille, la grande famille
34:53de la gauche au niveau européen
34:55– On va passer à une autre question
34:57La France insoumise a son pan dans Belge
34:59avec le parti du travail de Belgique, le PTB
35:03on dit souvent d'ailleurs que Raoul Hedebouw
35:05est le Mélenchon de Belgique
35:07– L'anticapitaliste
35:09– L'anticapitaliste, alors lui
35:11il dénonce aussi la culture de l'argent
35:13au Parlement européen
35:15– Attention de baisser vos revenus
35:17– Je suis pour, j'ai déposé cet amendement
35:19– Il propose notamment de réduire
35:21de moitié la rémunération des députés
35:23– Moins 400 euros
35:25– Ah non mais là c'est quasiment 8000 euros je crois
35:29– Vous savez, moi quand je…
35:31– Donc vous accepteriez de passer de 8000 à 4000
35:33– Bien sûr, je les ai signés ces amendements, je les ai déposés
35:35parce qu'il y a une déconnexion
35:37mais pardon, mais totale des élus européens
35:39– Vous gagnez trop d'argent
35:41– Je vais vous dire, avant d'être élu au Parlement européen
35:43je gagnais moins de 2000 euros par mois, c'était ça ma vie
35:45c'est ma vie du quotidien, c'est la vie des Françaises et des Français
35:47qui nous regardent
35:49quand vous avez des gens au Parlement européen
35:51qui non seulement touchent beaucoup d'argent
35:53mais en plus vous avez un député sur quatre
35:55qui touche des rémunérations annexes
35:57c'est-à-dire qui touche de l'argent en plus de la indemnité des élus
35:59– Mais c'est pas reversé au parti
36:01– La plupart non, moi j'en reverse, mais la plupart non
36:03et pour finir là-dessus, un député sur quatre
36:05qui touche des rémunérations annexes
36:07la question fondamentale qui est posée derrière
36:09est-ce que ça compte aux citoyens qui les ont élus
36:11ou à ceux qui les payent, aux lobbies, aux entreprises
36:13aux états étrangers qui les payent
36:15j'ai aussi proposé d'interdire ces rémunérations annexes
36:17– Tu as une chance d'aboutir ou pas ?
36:19– Ça n'a pas été adopté
36:21– On doute là
36:23– Ça n'a pas été adopté parce qu'il y a un petit nombre de députés
36:25qui sont intéressés juste à sauvegarder leurs privilèges
36:27donc l'élection de dimanche
36:29c'est aussi une élection pour faire primer
36:31l'éthique contre le fric
36:33faire un peu de ménage au Parlement européen
36:35envoyer plus de députés incorruptibles
36:37mais parce qu'on a besoin
36:39d'envoyer des députés incorruptibles
36:41moi je m'engage à ce qu'aucun élu sur ma liste
36:43ne reçoive le moindre euro
36:45– Ça tombe bien Manon Bry parce que vous avez quelqu'un
36:47qui est pour l'éthique et contre le fric c'est Demet Korkmaz
36:49question suivante
36:51– Écoutez on verra un peu ce qui se passe
36:53mais il est certain que la poussée de l'extrême droite
36:55au Parlement européen
36:57risque de changer aussi beaucoup
36:59qu'est-ce que vous craignez le plus ?
37:01– Honnêtement
37:03à tous les niveaux
37:05d'un point de vue sur les questions climatiques
37:07ce sont des climato-sceptiques
37:09qui nient juste
37:11l'existence du réchauffement climatique
37:13donc ça va être un immense retour en arrière
37:15en la matière. Sur les droits des femmes
37:17toute l'extrême droite s'oppose
37:19systématiquement au droit à l'avortement
37:21je fais partie de cette génération qui est née et qui avait le droit à l'avortement
37:23– Mais pour autant à gauche vous avez du mal
37:25quand même à harmoniser
37:27vos positions aussi
37:29– Sur le droit à l'avortement je crois pas
37:31– Pas sur le droit à l'avortement mais vous êtes quand même
37:33plusieurs groupes
37:35– Sur les questions climatiques moi j'ai essayé aussi de défendre une ambition commune
37:37mais je ne refais pas le débat sur la Nupes
37:39c'est pour ça que je défendais le 36
37:41– Merci Démetre Corkmaz
37:43une petite question très personnelle
37:45– Allez-y je vais me lancer sur un canapé
37:47– On parlait d'agressivité tout à l'heure
37:49dans la politique
37:51cette espèce de revue à l'Assemblée nationale
37:53ce qui se passe, les images qui choquent
37:55parfois les Français
37:57est-ce que cet esprit polémique
37:59polémiste presse, cette agressivité
38:01vous l'avez rappelé tout à l'heure, c'était en vous-même déjà
38:03ou est-ce que la vie politique
38:05la campagne électorale
38:07celle-là précisément a fait ressortir
38:09– Je comprends pas votre question
38:11– Le sous-entendu c'est que je suis agressive
38:13– Non, non j'ai pas dit ça
38:15est-ce que c'est pas un mode de fonctionnement
38:17au fond un peu
38:19chez LFI, voilà c'est ça ma question
38:21– Pardon je conteste les termes de votre
38:23permettez-moi de contester les termes de votre question
38:25je ne considère en rien
38:27être agressive ni dans le discours
38:29que je tiens
38:31vous dites ce matin mais j'espère l'ensemble des jours
38:33vous voyez cette façon
38:35– Par moment LFI est perçu
38:37vous le savez très bien
38:39– Cette façon de poser les questions c'est ça qui pose
38:41l'anathème sur un mouvement politique
38:43vous avez le droit d'être en désaccord avec nous
38:45vous avez le droit de dire que de taxer les riches
38:47et les grandes entreprises multinationales
38:49c'est scandaleux, vous avez le droit de dire que
38:51agir contre le réchauffement climatique c'est pas ça qu'il faut faire
38:53– Vous avez vu c'était des questions, on n'a pas pris position
38:55– Mais si, en posant votre question
38:57est-ce que finalement
38:59vous n'avez pas cette agressivité en vous
39:01pardon mais cette façon
39:03– Est-ce qu'on ne la prend pas pour faire de la politique en fait
39:05– Cette façon de poser le débat
39:07est précisément ça qui nourrit
39:09qui jette l'anathème sur un mouvement politique
39:11qui nourrit cette agressivité
39:13de nouveau, tout le monde a le droit d'être en désaccord
39:15avec nous, je défends la démocratie
39:17mais je crois l'avoir fait avec
39:19beaucoup de convictions, beaucoup de fermeté
39:21mais aucune agressivité
39:23et la fermeté de mes convictions, l'engagement
39:25nous fait déjà payer le prix cher
39:27je vous le disais on reçoit sans cesse
39:29des menaces mais j'ai pris pour
39:31principe de ne jamais
39:33répondre avec les armes de l'adversaire
39:35et je vais vous dire, le sourire que je vais avoir
39:37ce matin, la force de ma détermination
39:39et de ma conviction sera la
39:41meilleure réponse à tous les agressifs
39:43à tous les violents et je vais leur dire que jamais
39:45ils ne gagneront et que jamais on tombera dans leur piège
39:47– En tout cas merci d'avoir été notre invitée pendant 40 minutes
39:49Manon Aubry
39:51tête de liste LFI aux élections européennes
39:53je vous souhaite une bonne élection
39:55– Merci, allez voter dimanche, quoi qu'il arrive
39:57vous voyez, je suis une démocrate avant tout
39:59quoi que vous votiez, ne laissez pas la résignation
40:01ou l'abstention l'emporter
40:03– Merci Manon Aubry, merci Démetre Korkmaz
40:05à jeudi prochain pour Face au territoire sur TV5
40:07Bonne au revoir à tous
40:09Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

Recommandations