Éric Zemmour : «Le vote Bardella c'est un vote pour rien, un vote bidon»

  • il y a 3 mois

Éric Zemmour, président de Reconquête!, répond aux questions de Romain Desarbres au sujet des élections européennes, des annonces d'Emmanuel Macron sur l'Ukraine et de l'immigration.

Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Romain Desarbres" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lentretien-de-romain-desarbres

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00:00 [Musique]
00:06 Bonjour Éric Zemmour.
00:07 Bonjour.
00:08 Invité de la grande interview ce matin sur CNews et sur Europe 1, Éric Zemmour, président de Reconquête.
00:14 On est à 48 heures des élections européennes.
00:17 On va en parler évidemment, mais je voulais vous entendre tout d'abord sur ce qu'a dit Emmanuel Macron hier soir à la télévision,
00:22 sur TF1 et sur France 2.
00:24 Le président de la République qui a annoncé, et ce n'est pas rien, l'envoi en Ukraine de Mirage 2000 français et d'instructeurs militaires
00:32 qui iront en Ukraine former des militaires ukrainiens.
00:36 Comment est-ce que vous jugez cette annonce et est-ce que selon vous c'est un facteur d'escalade ?
00:40 Écoutez, oui bien sûr c'est un facteur d'escalade.
00:42 C'est d'ailleurs un facteur d'escalade voulu.
00:44 On voit bien qu'Emmanuel Macron est dans une logique d'escalade après avoir été celui qui a tenté,
00:51 et moi je trouve que c'était tout à fait louable, de trouver une solution pacifique au début en essayant de parler avec tout le monde.
00:58 Après tout, dans ce cadre-là, c'était le rôle de la France dans une guerre qui se situait sur le continent européen.
01:04 Là, manifestement, il est dans une logique de guerre, il est dans une logique d'escalade.
01:08 Je ne suis pas sûr que ça soit la bonne, je ne suis pas sûr qu'on doive continuer cet affrontement sans fin.
01:13 Je comprends évidemment que les Ukrainiens défendent leur indépendance, leur souveraineté, leur sol.
01:19 C'est tout à fait légitime et c'est tout à fait...
01:22 On est dans une logique de guerre, donc c'est dangereux ?
01:24 Je trouve qu'on est de plus en plus co-belligérant.
01:26 Je ne comprends pas d'ailleurs, ce mot a disparu.
01:28 Il y a un an, tout le monde craignait d'être co-belligérant, et aujourd'hui on le fait d'un pas léger.
01:34 Je trouve ça, justement, un peu désinvolte et pas très à la hauteur de la situation.
01:39 Je pense que nous devrions chercher, tenter de chercher une solution,
01:44 une solution pour que les Ukrainiens et les Russes se parlent et qu'ils cessent ce massacre.
01:50 D'ailleurs, les Ukrainiens perdent beaucoup d'hommes.
01:53 On ne peut pas faire la guerre sur le dos des Ukrainiens.
01:57 Il faut à un moment que ça s'arrête.
01:59 Il faut que la France parle à nouveau avec Vladimir Poutine.
02:02 Moi, je pense qu'il faut que les Ukrainiens parlent avec les Russes.
02:06 C'est eux les belligérants.
02:07 Je ne suis pas pour les gens qui se mêlent quand ils ne font pas la guerre.
02:12 Je crois que c'est une solution qu'il faut trouver.
02:14 Si la France peut aider, ça serait bien.
02:16 Les cérémonies du 80e anniversaire du débarquement,
02:18 il y a Vladimir Zelensky qui est en France,
02:21 qui va d'ailleurs parler aujourd'hui devant l'Assemblée nationale française.
02:24 Il n'y avait pas de représentants russes qui ont pourtant participé à la lutte contre le nazisme,
02:28 sur un autre front, évidemment.
02:29 Vous le regrettez ou pas ? Vous la regrettez cette absence des Russes ?
02:32 Écoutez, je pense que les Russes ont été invités il y a une dizaine d'années.
02:35 Avant, ils n'étaient pas invités, car comme vous l'avez dit très bien,
02:38 ils étaient sur l'autre front.
02:40 Ça dépend qu'est-ce qu'on privilégie.
02:42 Est-ce qu'on privilégie le fait de rendre hommage aux combattants qui ont libéré la France ?
02:47 Et là, les Russes n'ont pas leur place.
02:49 Ou est-ce qu'on privilégie le fait de voir tous les alliés contre le nazisme allemand ?
02:54 Et effectivement, là, les Russes ont la place d'honneur,
02:56 puisque ce sont eux qui ont cassé la machine de guerre allemande,
03:00 qui était à l'époque la meilleure armée du monde.
03:03 Ça, il ne faut jamais l'oublier.
03:05 Ce sont eux qui ont cassé la machine de guerre allemande.
03:07 Et les Américains, ensuite, ont débarqué en France et ont libéré toute l'Europe occidentale.
03:12 Voilà, je pense que ce n'est pas la même chose.
03:14 Maintenant, il faut effectivement rendre hommage aux Américains,
03:18 aux combattants qui sont morts pour nous et pour notre libération,
03:22 en se souvenant quand même que les Américains se rattrapaient du fait de ne pas avoir tenu leurs promesses.
03:31 Vous savez ce qu'ils nous avaient faites en 1918, d'être toujours là si les Allemands nous attaquaient.
03:35 Et malheureusement, en 1940, malgré les appels au secours des Français, ils ne sont pas venus.
03:42 Dans notre tout dernier baromètre Opinion Noire, on va parler des élections européennes de dimanche,
03:47 la liste de Marion Maréchal est créditée de 6%.
03:50 Comment est-ce que vous qualifiez déjà la campagne de votre mouvement pour ces Européennes ?
03:54 De mon mouvement ? Écoutez, on a fait une campagne valeureuse, courageuse.
04:00 Ce n'était pas facile, car personne ne voulait parler d'Europe.
04:03 On avait un faux à faux duel, qui était en fait un duo, on va y revenir.
04:10 On avait une campagne qui tournait autour des sondages de M.Bardella.
04:14 Ça n'avait pas grand intérêt et les sujets de fond n'étaient que rarement abordés.
04:19 Donc nous, nous avons fait une campagne. Marion Maréchal est beaucoup allée à la télévision,
04:23 moi je suis allé sur le terrain, j'ai fait campagne.
04:25 Vous savez, moi je ne suis pas comme à LR, où le patron de LR ne soutient que du bout des doigts ce pauvre M.Bellamy.
04:34 Moi, j'ai soutenu, je suis allé sur le terrain partout pour dire qu'il fallait voter pour la liste Reconquête et pour Marion Maréchal.
04:41 Alors dans un sondage CSA pour CNews Europe 1, le JDD, l'immigration est l'enjeu prioritaire pour 36% des Français.
04:46 Plus 7 points en un mois. C'est cette poussée en un mois qui, à mon sens, est intéressante.
04:52 Juste derrière le pouvoir d'achat. Pour Reconquête, c'est vraiment la mer des batailles que Dreyfus a mis en place.
04:56 Vous savez, moi je me suis engagé il y a deux ans dans le camp politique actif pour lutter contre le grand remplacement.
05:03 Donc si vous voulez, ça fait des années, les téléspectateurs de CNews me connaissent bien,
05:06 des années que je les alerte là-dessus, que je leur dis la démographie c'est le destin,
05:10 que quand on a une Afrique à un milliard et demi d'habitants et demain deux milliards,
05:14 et qu'évidemment on ne peut pas ne pas avoir des problèmes de migration,
05:19 qu'il faut absolument prendre des mesures drastiques, fondamentales.
05:23 On va y revenir j'imagine, puisque nous proposons la triple frontière.
05:28 Donc si vous voulez, je vous le détaille, parce que c'est absolument fondamental.
05:32 Qu'est-ce que c'est que la triple frontière ? La première frontière c'est en Afrique même,
05:36 et/ou dans les pays d'immigration, évidemment, quand je dis l'Afrique, c'est au sens large,
05:40 ça concerne aussi des pays d'Asie, comme l'Afghanistan, comme le Yémen, etc.
05:44 Qu'est-ce que c'est que cette première frontière en Afrique et dans les autres pays d'immigration ?
05:48 C'est le fait que les migrants aujourd'hui sont des êtres rationnels, vous savez,
05:52 ils calculent, ils font un calcul coût/avantage, ils voient quel est le pays le plus attractif,
05:58 évidemment la France gagne à tous les coups le gros lot, où on se fait soigner à l'œil,
06:02 loger à l'œil, etc. C'est le Pérou où on n'est jamais expulsé.
06:06 Donc il faut dire à ces gens "c'est fini, c'est fini, vous ne viendrez plus,
06:10 vous n'aurez plus d'allocations sociales, vos enfants ne seront plus français,
06:13 parce qu'il n'y aura plus de droit du sol, il n'y aura plus de regroupement familial,
06:16 il n'y aura plus de logement social, etc."
06:19 Ça c'est la première frontière. Par ailleurs, il y a après une deuxième frontière qui est l'Europe.
06:25 Et là on vient directement à notre sujet des européennes.
06:28 La frontière européenne, d'abord, il faut qu'il y ait sur les frontières terrestres
06:35 la construction de murs, comme ça commence à se faire, comme Orban a fait en Hongrie,
06:39 et un blocus naval pour les migrants qui viennent dans le Méditerranée,
06:44 c'est-à-dire en Italie et, on l'oublie toujours, au Canary, en Espagne.
06:48 Il faut un blocus naval, Mme Mélanie l'avait demandé,
06:51 mais Emmanuel Macron qui l'a refusé, il faudrait l'accepter.
06:54 Avec des navires européens qui bloquent les bâtiments des passeurs.
06:57 Absolument, la technologie d'aujourd'hui permet de voir, on me l'a expliqué,
07:01 mais vraiment, j'allais vous dire comme à la télévision,
07:05 s'il y a un migrant qui met un doigt de pied dans l'eau, on le voit.
07:09 Donc effectivement, ça permet d'arrêter où l'on bloque les bateaux.
07:13 Et pourquoi ce n'est pas fait aujourd'hui ?
07:15 Parce qu'il y a une double raison.
07:19 La première raison, c'est que les gouvernements français ne veulent pas.
07:22 Et la deuxième raison, c'est que la jurisprudence européenne,
07:25 de la Cour de justice, interdise ce qu'ils appellent le refoulement,
07:28 c'est-à-dire qu'ils transforment Frontex en agence de voyage.
07:31 Donc il faut corriger ça, il faut modifier cela.
07:34 Nous sommes à la deuxième frontière.
07:36 La troisième frontière, c'est la frontière française.
07:39 Il faut rétablir une frontière française et pour cela, il faut modifier Schengen.
07:43 Vous savez que Schengen, je vous l'explique en deux mots,
07:45 c'était un accord, vous vous souvenez, en 1985,
07:47 au début, il y avait cinq pays, la France, l'Allemagne, les Benelux,
07:51 et puis c'était réservé, il faut bien le noter, aux ressortissants de ces pays.
07:56 Ça a été étendu.
07:57 - Et ça, c'était au début ? - Au début.
07:59 Ça a été étendu, alors maintenant, c'est tout le continent européen, c'est immense.
08:02 Et en plus, en 1999, on a autorisé ce qu'on appelle les visas Schengen,
08:07 c'est-à-dire pour les étrangers non-européens,
08:10 ils ont le droit, si un des pays de Schengen les autorise à rentrer sur leur sol,
08:14 d'aller partout.
08:15 C'est ça qu'il faut supprimer.
08:16 Aujourd'hui, si vous voulez, vous avez un Algérien,
08:18 il demande un visa en France, on lui dit non.
08:21 Il demande le visa en Espagne, qui lui donne ?
08:23 Il arrive, il passe les Pyrénées et il s'installe en toute l'égalité.
08:28 Donc ça, il faut supprimer les visas Schengen et il faut remettre les frontières.
08:31 Je vous rappelle qu'aujourd'hui, les frontières sont en vérité remises.
08:36 Avec la frontière italienne et avec la frontière espagnole.
08:40 Donc il faut pérenniser.
08:41 Vous savez, aujourd'hui, il y a des moyens modernes,
08:44 comme on fait au péage d'autoroute, pour aller très vite.
08:47 Mais oui, allez-y.
08:48 Sur cette thématique, Eric Zemmour, en réalité de la grande interview sur CNews et Europe 1,
08:52 sur cette thématique qu'est l'immigration,
08:54 qu'est-ce qui vous différencie véritablement des LR, on le voit plus,
08:58 mais du RN, du Rassemblement national ?
09:01 Moi, je vais vous dire.
09:02 Je l'ai dit tout à l'heure, je me suis engagé dans la vie politique,
09:05 il y a deux ans, pour lutter contre le grand remplacement
09:08 et pour lutter contre l'islamisation de notre pays et donc de notre continent.
09:12 Vous savez, je suis allé à Londres, je suis allé à Bruxelles.
09:15 Il faut voir l'avancée de l'islamisation.
09:17 Je constate que Mme Le Pen et Jordane Bardella prétendent
09:21 que le grand remplacement n'existe pas, que c'est une théorie complotiste,
09:25 que l'islam n'est pas compatible avec la République.
09:28 Je suis en désaccord total.
09:30 Donc, par ailleurs, j'ai des désaccords de fond.
09:32 Moi, je veux lutter contre le wokisme, cette idéologie délétère
09:35 qui endoctrine notre jeunesse.
09:37 Mme Le Pen ne fait rien contre ça.
09:39 Je veux, par ailleurs, baisser les impôts
09:41 et non pas avoir une économie étatiste et socialiste.
09:44 Mme Le Pen est socialiste.
09:45 Attendez, ce que je veux vous dire, c'est que M. Bardella
09:49 fait campagne aujourd'hui en disant "Votez pour moi"
09:52 et Macron va partir le 9 juin au soir.
09:56 Dimanche soir.
09:57 Il explique que Macron est obsédé par le vote RN.
10:00 Oui, il est obsédé par le vote RN pour le faire monter.
10:03 Il a tout fait pour le faire monter.
10:05 Il a poussé Attal à débattre avec Bardella.
10:09 Il a tout fait pour le faire monter.
10:10 Parce qu'évidemment, il doit tout au RN.
10:12 Il doit tout à Marine Le Pen.
10:14 S'il n'y avait pas eu Marine Le Pen en face
10:16 contre laquelle il s'est baladé les doigts dans le nez
10:18 lors des deux débats d'entre deux tours,
10:20 il ne serait pas président.
10:21 Le 9 au soir, il ne se passera rien.
10:23 Contrairement à ce que dit M. Bardella qui ment.
10:25 M. Macron dormira à l'Elysée
10:28 le 9, le 10, le 11.
10:30 À l'été, il partira en vacances à Vraigonçon.
10:32 Il nagera dans la piscine qui s'est fait construire.
10:34 Il montera sur son jet ski.
10:36 Et la vie continuera.
10:38 M. Attal, le 10 juin, ira inaugurer
10:40 une espèce de foire à la saucisse.
10:42 Il fera des selfies.
10:43 Rien ne changera.
10:44 M. Attal, M. Bardella ment.
10:46 Ce que je veux dire, c'est que
10:48 le vote Bardella est un vote inutile.
10:50 Deux fois inutile.
10:52 En Europe, parce que le RN est isolé, ostracisé.
10:55 Alors que nous, à Reconquête,
10:57 nous sommes dans le groupe qui monte
10:59 et qui pourra faire des alliances
11:01 pour imposer une vision de droite au Parlement européen.
11:04 Et en France, je vous l'ai dit,
11:06 ça fait deux fois que le RN gagne les élections européennes.
11:09 En 2014 et en 2019.
11:11 Et ça n'a rien changé, ni en Europe, ni en France.
11:14 Le vote Bardella, c'est un vote pour rien.
11:16 C'est un vote bidon.
11:17 C'est un vote pour rire.
11:18 C'est un vote, une victoire de témoignage.
11:20 C'est une victoire pour que Macron parte,
11:22 alors qu'il ne partira pas.
11:24 - Avant de parler de l'antisémitisme et de la dette,
11:27 je voudrais vous entendre sur Marion Maréchal.
11:30 On dit qu'elle pourrait quitter Reconquête
11:33 après les élections et retourner au RN.
11:36 - Moi, je ne veux pas croire.
11:38 Vous savez, elle a quitté le RN pour ses convictions,
11:40 parce qu'elle n'était pas d'accord avec la ligne que je vous ai décrite,
11:43 alors qu'elle était d'accord avec la mienne.
11:45 Elle est venue à Reconquête parce qu'elle était d'accord
11:47 avec les idées que je défendais,
11:49 contrairement aux idées que défendait sa tante et Jordan Bardella.
11:52 Je ne sais pas pourquoi et franchement,
11:55 je n'imagine pas qu'elle puisse aller à l'encontre de ses convictions.
12:00 - Emmanuel Macron, hier soir, a parlé de l'antisémitisme.
12:03 Plus 300 % d'actes antisémites sur le premier trimestre en France
12:08 par rapport au premier trimestre de 2023.
12:12 Il a dit que c'était inexplicable.
12:14 Alors, il a dit ensuite "inexcusable", "inacceptable",
12:16 mais il a commencé en disant "c'est inexplicable".
12:18 Et vous l'avez noté.
12:19 - Moi, si vous voulez, je peux lui expliquer.
12:21 Je peux lui expliquer que justement,
12:23 on célèbre le débarquement après 1945,
12:26 quand on a découvert les camps de la mort.
12:28 L'antisémitisme européen s'est largement évanoui en Europe
12:35 et que nous subissons aujourd'hui un antisémitisme d'importation
12:38 venu de la culture arabo-musulmane
12:40 qui est instruit dans le Coran,
12:44 qui est instruit dans les Hadiths,
12:46 dans la culture arabo-musulmane depuis mille ans,
12:49 qui fait que les Juifs sont traités régulièrement de chiens.
12:54 Vous savez, en arabe, on dit "kelb", "kelb" et "kelb",
12:56 fils de chien, c'est comme ça
12:58 que souvent, dans le monde arabe, on appelle les Juifs.
13:01 C'est un antisémitisme, un anti-judaïsme,
13:03 on devrait dire, absolument culturel,
13:05 qui considère, et on le voit d'ailleurs
13:07 dans le rapport avec Israël,
13:09 on le voit dans les réactions, par exemple, de Reema Hassan,
13:11 celle qui est sur la liste de Mélenchon, de LFI.
13:15 Il ne considère que les Juifs doivent être éternellement des dhimmis.
13:18 Vous savez, dhimmis, c'était le statut
13:20 qu'avaient les Juifs en pays arabe,
13:22 un statut inférieur, ils n'avaient pas le droit à certains vêtements,
13:24 ils n'avaient pas le droit de sortir,
13:26 ils n'avaient pas le droit de porter des chaussures dans la rue, etc.
13:28 Pour cette culture arabo-musulmane
13:31 que beaucoup de musulmans, pas tous heureusement,
13:33 véhiculent encore aujourd'hui,
13:35 le Juif, c'est ce personnage-là
13:38 qui est décrit dans les traditions familiales et ancestrales.
13:41 C'est ça qu'il faut combattre,
13:43 et c'est M. Macron qui est responsable,
13:45 en vérité, de la montée de cette antisémitisme,
13:48 tout simplement parce qu'il est responsable
13:50 des 500 000 immigrés légaux,
13:52 dont beaucoup de musulmans,
13:55 qui rentrent en France tous les ans.
13:57 Donc, non seulement c'est explicable,
13:59 mais en plus, c'est lui le responsable.
14:02 Plus il y aura d'immigrés venus de ces contrées
14:06 ou cette culture à pignon sur rue,
14:08 plus il y aura d'antisémitisme en France.
14:10 Éric Zemmour, la dette, la France est très endettée,
14:13 on ne la prend plus à personne.
14:15 Fut un temps, ça n'intéressait pas grand-bande.
14:17 Aujourd'hui, tout le monde connaît à peu près
14:19 le montant de la dette, 3 100 milliards d'euros de dette.
14:21 Dans quelle mesure êtes-vous inquiet ?
14:23 C'est très inquiétant parce que M. Macron
14:26 a l'air de ne pas prendre ça au sérieux.
14:28 Il nous dit "si on a des déficits aujourd'hui,
14:30 c'est parce qu'on n'a pas assez de recettes".
14:33 Il faut voir quelques chiffres très vite,
14:35 vous allez comprendre.
14:37 On a 450 milliards de dépenses dans le budget 2023.
14:40 On a 300 milliards de recettes.
14:42 Ça fait 150 milliards de déficits.
14:44 On nous dit "ce n'est que 5% du PIB".
14:46 C'est une entourloupe.
14:47 En vérité, c'est la moitié de nos dépenses.
14:49 C'est comme si quelqu'un gagne 2 000 euros
14:52 et il dépense 3 000.
14:53 Il sait bien que son banquier va lui tomber dessus.
14:55 C'est ce qu'on fait depuis des années.
14:56 Exactement. Et on fait ça à un degré inouï.
14:59 On peut dire en gros, comme les taux étaient bas,
15:01 nos gouvernements s'en sont donnés à cœur joie.
15:04 Sous Sarkozy, il y a eu 500 milliards de dette.
15:06 Sous Hollande, 500 milliards.
15:08 Et sous M. Macron, 1 000 milliards.
15:09 Record man, absolu.
15:10 Ce qui nous fait 3 000 milliards.
15:12 Et M. Macron continue en disant "mais non, il faut plus de recettes".
15:14 Non.
15:15 M. Macron, qu'est-ce qu'il a fait ?
15:16 Il a baissé les impôts, pas assez,
15:18 mais il n'a pas baissé les dépenses.
15:20 Un enfant de 10 ans comprendrait qu'on est à croix le déficit.
15:22 Donc il faut baisser les dépenses.
15:25 Et on baisse quelles dépenses ?
15:26 Il faut baisser les dépenses.
15:27 D'abord, les gaspillages,
15:28 ce que j'appelle les gaspillages, par exemple.
15:30 Les 11 milliards donnés aux associations,
15:32 pour la plupart politisées.
15:33 Par exemple, l'argent donné à l'aide au développement.
15:36 On donne de l'argent à la Chine,
15:37 la deuxième puissance du monde.
15:38 Également, les 4 milliards donnés
15:40 aux services publics de l'audiovisuel.
15:42 Moi, je pense qu'il faut les privatiser.
15:44 Ça, c'est les gaspillages.
15:45 Et là, on pourrait évaluer,
15:48 il faudra évaluer aussi les collectivités locales.
15:51 On a beaucoup trop de strat, etc.
15:53 Et le gros, il ne faut pas se cacher,
15:55 le gros, c'est les dépenses sociales.
15:58 840 milliards de dépenses sociales,
16:00 plus de 30 % de notre richesse nationale.
16:02 Là, je dirais qu'il faut réduire avec deux principes.
16:05 Un, supprimer toutes les allocations sociales
16:08 de solidarité aux étrangers.
16:10 Je rappelle que Reconquête et moi,
16:13 nous sommes les seuls à ne pas donner
16:15 le RSA, par exemple, aux étrangers,
16:17 ce que fait LR et ce que fait
16:19 le Rassemblement national et Mme Le Pen.
16:22 Il faut enlever toutes les dépenses,
16:27 les allocations de solidarité nationale aux étrangers.
16:29 Et deuxièmement, il faut lutter contre l'assistanat.
16:32 C'est-à-dire qu'il faut que le travail paye mieux
16:34 et il faut donc trouver des solutions.
16:36 Il y en a beaucoup, beaucoup de sont proposées,
16:38 d'allocations uniques à autres,
16:40 pour que ce soit le travail qui paye,
16:43 et non pas l'assistanat.
16:45 C'était la grande interview d'Éric Zemmour.
16:47 Merci, Éric Zemmour, d'être venu sur CNews et sur Europe.
16:50 Bonne journée.

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