• il y a 4 mois
Vendredi 7 juin 2024, SMART SPORTS reçoit Michael Tapiro (Fondateur, Sports Management School) , Frank Tapiro (consultant créatif) et Leon Lewkovicz (Ancien rescapé d'Auschwitz)

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Transcription
00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:08Bonjour, bonsoir, bienvenue dans Smart Sport.
00:10Nouvel épisode du match qui oppose Tapirou à Tapirou.
00:13Monsieur, vous êtes en forme ?
00:14Grande, grande forme.
00:15Forme olympique.
00:16Sommaire.
00:17Sommaire, on va recevoir Frédéric Roulier,
00:19le réalisateur du magnifique documentaire
00:22Auschwitz, en mémoire des champions.
00:24Cette semaine, un scoop est tombé dans le monde du football mondial.
00:27Mbappé a signé au Real de Madrid pour 5 ans.
00:30Et enfin, c'en est fini de l'alcool dans les tribunes.
00:34On va voir qu'il y a aujourd'hui, après la police politique,
00:36une police éthylique.
00:38Et enfin, on recevra Léon Levkovic,
00:41qui est un rescapé des camps de concentration
00:43et qui a été, par la suite, champion de France d'haltérophilie.
00:46Et surtout, porteur de la flamme olympique
00:48et invité par Emmanuel Macron.
00:50On l'a pris cette semaine à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
00:53Tout de suite, passez à l'émission.
00:58Notre invité de la semaine, Léon Levkovic.
01:01Bonjour Léon.
01:02Bonjour, cher monsieur.
01:03Quel âge avez-vous ?
01:05Le 23 juin, j'atteins les 94 ans.
01:08Alors, je vais essayer en quelques secondes
01:12de faire un résumé de votre vie.
01:14Ce sera un peu compliqué, mais je vais le tenter.
01:16A 10 ans à Lodz, vous avez survécu à la famine, au typhus et à la tuberculose.
01:20A Auschwitz, à 15 ans, vous réchappez à Mengele
01:23et à l'abomination du camp d'extermination.
01:25A votre retour, rescapé des marges de la mort,
01:27vous pesez combien ?
01:2830 kilos.
01:30Alors, vous faites cette promesse.
01:32Plus personne ne pourra vous terroriser.
01:34Et vous décidez de pratiquer un sport.
01:36Intensivement lequel ?
01:38L'haltérophilie.
01:40Tout à fait par hasard.
01:41Alors, pourquoi l'haltérophilie ?
01:43Parce que, dans le temps, il y avait une très belle piscine
01:48sur la Seine,
01:50qui s'appelait la piscine d'Eligny.
01:52Bien sûr.
01:54Et dès que le maillot de bain bikini est venu à la mode,
02:00je me suis dit, le seul endroit pour se régaler,
02:05à regarder la beauté du monde,
02:10c'est d'aller à la piscine.
02:12Et là, je faisais connaissance avec le barman,
02:17il me préparait des assiettes anglaises.
02:21J'ai resté là toute la journée.
02:24Et là, je vois un type...
02:30Costaud.
02:31Comme je n'ai jamais vu.
02:32Je m'approche de lui.
02:36Je pouvais, quand je voyais quelqu'un assez sympa,
02:40je l'abordais pour lui parler.
02:44Et donc, je lui demande,
02:48dites-moi, qu'est-ce que vous faites comme...
02:51C'est incroyable.
02:52Qu'est-ce que vous mangez d'abord,
02:53pour un peu mettre de l'humour dans la chose ?
02:57Il me dit, c'est du sport.
02:59Il faut faire avec des pois, avec tout ça.
03:01Mais où est-ce que vous faites ça ?
03:03Il m'a dit, la salle des cultures physiques
03:07se trouve Saint-Vincent-Paul,
03:10à côté du square...
03:13Pas loin du square Montolon.
03:18Et là, il y avait tous les baleines.
03:21Tous les costauds des patignoles.
03:22Les costauds des patignoles.
03:23Oui, mais il y avait du rentant.
03:25Vous devenez champion de France d'haltérophilie.
03:27Oui.
03:28En fait, ce que je voudrais savoir,
03:30c'est est-ce que vous seriez devenu...
03:32Parce que vous êtes un peu trompé de sport.
03:34Vous auriez dû jouer au tennis.
03:37J'aurais gagné davantage.
03:40Vous auriez été fort ?
03:42Au tennis ? N'importe quoi.
03:44Regardez les certis.
03:46Je fais des certissages en bijoux.
03:51Je fais plusieurs maisons.
03:53Je me suis dit, il faut avoir une main.
04:00Et d'abord, j'étais maître artisan.
04:03Et j'ai gagné le concours de meilleur ouvrier de France.
04:05En fait, c'est ça.
04:07Pour cette résilience,
04:09après ces moments passés dans les camps,
04:11vous vous êtes appuyé sur un métier de précision,
04:14qui est la joaillerie.
04:15Et le deuxième, ça a été un métier de culture physique,
04:18ou en tout cas, une activité de culture physique,
04:20qui est l'haltérophilie.
04:21Ce sont des circonstances.
04:23Quelles ont été les motivations ?
04:24Je fais connaissance de gens extraordinaires,
04:27qui m'ont guidé.
04:31C'est pas la connaissance que je fais.
04:33C'est le rencontre, en fait.
04:35C'est le rencontre qui vous a amené à...
04:37Ah oui.
04:38C'est ça qui m'a...
04:39Parce que, vous savez, quand je suis arrivé
04:43après les cuits,
04:44dans l'heure où nous étions parqués pour la...
04:48Comment on appelle ça ?
04:50À la libération.
04:51Non, on venait en France.
04:53Oui, à la libération.
04:54On était 427.
04:56Il fallait qu'on passe...
04:58Comment qu'on dit ?
05:00Pour voir si on est tous en bonne santé.
05:02La visite médicale.
05:03La visite médicale.
05:04Non, pas médicale.
05:05Même pas.
05:06On dit...
05:09En tout cas, une aptitude.
05:10Une aptitude à pouvoir rentrer sur le territoire.
05:12Oui.
05:14Bon.
05:15Alors, on était là.
05:17Et puis, au bout de...
05:19Vous savez, on était là-dedans, parqués.
05:22On était habillés.
05:23Et encore, comme on était habillés à Buchenwald,
05:28quand je sortais du pensionnat,
05:32il y avait des grilles magnifiques.
05:34Je nous regardais à travers les grilles.
05:41On était comme des vieillards.
05:43Et pourtant, on était tous très jeunes.
05:45Il y a quelque chose qui me saute aux yeux, je vous le dis sincèrement.
05:47Quand vous avez dit, et on le sait,
05:49malheureusement, le sort réservé aux personnes qui étaient à Auschwitz
05:51et dans tous les camps de la mort,
05:52et vous êtes sortis à 30 kilos.
05:54Quand on voit ça,
05:56est-ce que ce n'est pas finalement, on va le dire, un bras d'honneur en Asie ?
05:58En disant, non seulement vous ne m'avez pas eu,
06:00mais regardez comment je suis devenu.
06:01Mais il y a une revanche sur le corps aussi.
06:02Il y a une revanche.
06:03Mais jusqu'à maintenant, je fais le bras de l'honneur.
06:07Et bien voilà.
06:08Mais ça, ça met un beau.
06:09Quand on vous voit comme ça, je pense que...
06:11Écoutez, tous mes copains là,
06:13que j'ai depuis X temps,
06:15j'ai téléphoné il n'y a pas longtemps.
06:17Oh Léon !
06:19C'est pas possible !
06:20T'es encore en vie !
06:22Je suis content de...
06:24On a tous gardé un bon sens.
06:26Alors,
06:28on était en quarantaine
06:30avec lui.
06:32Et après, au bout d'un certain temps,
06:34on nous a dispatchés
06:36dans Paris.
06:37Alors, on était à Champigny-sur-Marne,
06:39à Bellevue,
06:41à Meudon,
06:43à Tavernier,
06:45avec...
06:51Elie...
06:52Wiesel.
06:53Elie Wiesel ?
06:54Wiesel.
06:55Vous avez, tout au long de votre vie,
06:57fait intensivement du sport.
06:59Et vous aviez deux souhaits.
07:01Le premier, c'était de porter la flamme olympique.
07:03Et le deuxième, c'est d'assister à la cérémonie
07:06d'ouverture des Jeux olympiques.
07:08Est-ce que c'est le cas ?
07:09Est-ce que vous allez porter la flamme
07:11et participer à la cérémonie ?
07:13Bien sûr !
07:15Pourquoi pas ?
07:16Je suis encore assez costaud pour le faire.
07:18Alors, quand est-ce que...
07:19Je ne sais pas si j'aurai
07:21le style
07:23de course à pied, mais
07:25même...
07:26On me fera une exception.
07:28Je pourrais peut-être marcher à grands pas, peut-être.
07:30Vous m'avez dit,
07:32j'ai survécu au marge de la mort,
07:34à faire 200 mètres.
07:35Ah oui, oui, oui.
07:37Même plus.
07:38Alors, en fait, il faut savoir que
07:40Léon portera la flamme
07:42le 15 juillet,
07:44à l'invitation de Richard Dacoury,
07:46qui a donc programmé Léon.
07:48Et par ailleurs,
07:50le chef de l'État,
07:51et on va le voir, voyez, sous cette lettre,
07:53le chef de l'État,
07:54vous a invité à participer à ses côtés
07:57à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
08:00Ça, c'est une très belle...
08:02Une pirouette de l'histoire.
08:04Je vois d'abord dans votre regard, dans votre énergie,
08:06ce qu'il y a d'incroyable, c'est...
08:08On va applaudir ceux qui le méritent bien,
08:12et puis...
08:13Mais vous, vous méritez.
08:14En espérant qu'il y aura beaucoup de Français avec des médailles.
08:17Quels sports suivez-vous à la télé ?
08:19Quels sont les sports que vous suivez à la télé ?
08:24Oui.
08:25Enfin, ce qu'on nous donne à la télé.
08:27Quels sont les sportifs qui vous fascinent aujourd'hui ?
08:29Pas le football.
08:31Ah, pourquoi, justement ?
08:33Je ne sais pas, il y a trop de...
08:35Ça joue trop la comédie.
08:37Les types, on lui donne une pichenette,
08:39il tombe, il souffre de douleur.
08:42Et il se relève deux secondes après, dès qu'il y a un but.
08:44Oui, oui.
08:45Alors, quels sont les sports que vous appréciez ?
08:47La gymnastique.
08:48D'abord, j'étais très bon en gymnastique.
08:51Ceux qui savent ce que c'est,
08:54je me mettais en planche libre.
08:57Par terre, sur le doigt.
08:59Ah oui ?
09:00Dans cette position, vous savez ce que c'est ?
09:02Oui, bien sûr.
09:03Je faisais des tractions, dix tractions,
09:05en planche libre, sur le doigt.
09:07Et les jambes, on ne les touchait pas.
09:10Ce n'était pas des pompes.
09:12Et quels sont les champions ?
09:13C'était des pompes, des grandes classes.
09:15Quels sont les grands champions, aujourd'hui,
09:17que vous appréciez, que vous estimez,
09:20qui vous fascinent ?
09:21Les grands champions d'aujourd'hui.
09:26Il y en a pas mal.
09:29J'adorais la boxe.
09:35Mike Tyson ?
09:36Non, non, non, même pas.
09:38Moi, je suis du Robinson.
09:40J'ai vu des matchs formidables.
09:45Umez.
09:48Villemin.
09:51Est-ce que vous êtes fier
09:53de porter cette flamme olympique ?
09:56Bien sûr.
09:58Déjà, pour des amis qui me verront.
10:00Vas-y, Léon.
10:02Nous, on sera là.
10:03On sera là, n'est-ce pas ?
10:04Oui, on sera là.
10:05On sera là et on est ravi
10:06de vous avoir reçu sur ce plateau
10:08pour nous raconter 94 ans de passion sportive.
10:12Pas seulement sportive.
10:17Je croque la vie en plein dedans.
10:20Voilà.
10:21Puis, vivre dans ce pays magnifique que la France,
10:25quand j'entends des gens qui se plaignent,
10:27ils aillent ailleurs.
10:28Des enfants gâtés.
10:31Je suis juif pour encore peut-être 5 ans jusqu'à 100 ans.
10:36Mais je reste juif.
10:38Ce ne sera qu'une étape, 100 ans.
10:40Merci beaucoup.
10:41Merci beaucoup, Léon.
10:42Merci.
10:43Merci.
10:44C'est un plaisir et un honneur de vous recevoir.
10:50Gros plan sur un documentaire diffusé ce week-end sur RMC Découverte.
10:54Auschwitz, en mémoire des champions.
10:56C'est le nom de ce documentaire, le 14 janvier dernier.
10:59Vous étiez, nous étions avec une délégation d'athlètes en Pologne
11:02pour un déplacement pas comme les autres.
11:03Bande annonce.
11:08Avant de partir,
11:09vous avez très rapidement les larmes qui montaient aux yeux.
11:11Je ne me rendais pas compte à ce moment-là
11:12à quel point ça allait être difficile.
11:13Mais là, Pam,
11:14Mirador Barbelé,
11:16t'es plus dans le même monde.
11:20Vincent Moscato, Sophie Camoun et Richard Dakouri
11:23seront à Auschwitz.
11:25À deux mois des Jeux Olympiques,
11:27un voyage en mémoire de trois autres grands sportifs juifs déportés.
11:33La dernière trace qu'on a, c'est cette lettre qu'il a jetée du train.
11:37Le nazisme lui a tout enlevé
11:39et la natation lui a tout donné.
11:42Ça a été un des acteurs de l'histoire,
11:43un des acteurs de la tragédie.
11:45C'est dur, c'est très très dur.
11:46Je suis écrasé par l'émotion.
11:49Auschwitz, en mémoire des champions.
11:51Vendredi à 22h20.
11:53Frédéric Coulier, bonjour.
11:54Vous êtes le réalisateur de ce documentaire assez incroyable.
11:57Bonjour, effectivement.
11:58Racontez-nous le parti pris.
12:00Ce sont trois champions
12:01qui vont rentrer dans les pas
12:04de trois destins tragiques.
12:07De trois sportifs déportés.
12:08L'idée, c'était d'accompagner
12:10Vincent Moscato, Sophie Camoun et Richard Dakouri,
12:12trois sportifs contemporains,
12:14à l'occasion du premier voyage de leur vie
12:16dans le camp d'Auschwitz.
12:18On a essayé de tirer un lien dans le temps,
12:20une sorte de pont métaphorique,
12:21avec trois sportifs déportés.
12:23Il y a un nageur, Alfred Nakasch,
12:25il y a un boxeur, Victor Jung-Pérez,
12:27et il y a un footballeur allemand, juif,
12:28qui s'appelle Julius Hirsch.
12:30Ce lien nous a semblé extrêmement important
12:32pour accompagner ce voyage
12:33parce que, finalement,
12:34être sportif professionnel,
12:35être sportif de haut niveau,
12:36c'est une sorte de communauté intemporelle.
12:38On est sportif, qu'on l'ait été il y a 100 ans
12:40ou aujourd'hui,
12:41et c'était une bonne manière pour les sportifs
12:43de se rattacher à quelqu'un,
12:44de s'identifier à quelqu'un
12:45qui avait pu vivre
12:46parce qu'il était né au mauvais endroit,
12:47au mauvais moment,
12:48une histoire tragique.
12:49J'ai eu la chance de faire partie de ce voyage
12:52avec tous ces athlètes,
12:54tous ces grands champions.
12:55Parmi lesquels ?
12:56Il y avait aussi Philippe Sellat,
12:57Denis Charvet pour le rugby,
12:58Camille Lacour,
13:00Jean-Marc Mormec,
13:02Fabrice Fantoro.
13:03Et c'est vrai que je trouve que
13:06c'est vraiment judicieux de faire le lien
13:09de sportif à sportif
13:10parce qu'on est dans un spectacle d'horreur,
13:12on est dans une situation
13:13où on n'est plus du tout
13:15dans l'humanité la plus classique
13:18et la seule chose qui nous ramène,
13:20en tout cas pour les athlètes qui étaient présents,
13:22qui les ramène à ce qui a pu se passer
13:25avec Nackage
13:26ou à ce qui a pu se passer avec Yann Peres,
13:28c'est leur problématique
13:29et leur profil de sportif.
13:30Sachant que, encore une fois,
13:32Alfred Nackage a réussi à survivre à Auschwitz
13:35et a même été champion de France de natation
13:37par la suite,
13:38tandis que Yann Peres,
13:39malheureusement, y a péri.
13:40Non, il y a péri
13:41pendant les marges de la mort.
13:43Mais est-ce que,
13:44je lui ai posé la question,
13:45je n'étais malheureusement pas à ce voyage,
13:47mais je lui ai toujours posé comme question
13:49est-ce que le fait d'être sportif
13:51les a un petit peu,
13:53je dirais bien, entre guillemets,
13:54protégés ?
13:55Est-ce que leur statut de sportif justement
13:57les a permis un petit peu à part ?
13:58Il leur a permis peut-être de résister
14:00de façon un peu plus forte déjà
14:01parce que c'était entraîné
14:03et est-ce qu'il y avait chez les Allemands
14:05une forme de,
14:06je le fais avec des gros guillemets,
14:07respect du sportif ou pas ?
14:08C'est une problématique passionnante,
14:09la question elle est un peu au centre aussi
14:11de ce documentaire.
14:12On pense par exemple que,
14:13pour reprendre les guillemets,
14:14ça a pu aider Alfred Nackasch
14:16au moment du processus de sélection.
14:17C'est ça.
14:18Au moment où, évidemment,
14:19les convois de Juifs arrivaient à Auschwitz
14:21et à ce moment-là,
14:22en fait, la légende raconte
14:24qu'un SS l'a reconnu.
14:25Oui.
14:26Un SS l'a reconnu
14:27et donc lui a permis d'intégrer le camp.
14:29Mais en contrepartie,
14:30on a aussi utilisé les sportifs
14:32pour le bon plaisir des SS.
14:34Par exemple, Björn Pérez,
14:35on l'a fait combattre.
14:36Avec des poids lourds.
14:37Une centaine de fois dans le camp
14:39contre des poids lourds.
14:40Bien sûr.
14:41C'était fou.
14:42C'était fou.
14:43Et puis, pareil,
14:44pour Alfred Nackasch,
14:45qui était donc un nageur émérite,
14:46il y avait un certain sadisme
14:48à le faire plonger
14:50dans un bassin gelé et dégueulasse
14:52pour aller rechercher des éléments
14:54que jetaient les nazis au fond de l'eau
14:56pour qu'il aillent les rechercher.
14:57Et malgré cela,
14:58il a réussi à se tuer.
14:59On le voit dans la pièce.
15:00Les combats dont vous parlez,
15:01Björn Pérez,
15:02c'était totalement inégal.
15:04Je sais pas.
15:05Disproportionnés.
15:06Des combats complètement inégaux,
15:07disproportionnés.
15:08Il y avait évidemment la récurrence.
15:09Des combats,
15:10on l'a fait combattre plus de 100 fois
15:11en un an passé dans le camp.
15:12Il faut imaginer ce que c'est.
15:13Évidemment,
15:14les conditions dans lesquelles
15:15il était détenu.
15:16Il était affamé en plus.
15:17Il était affamé,
15:18amaigri.
15:19Et on le faisait combattre
15:20contre un poids lourd.
15:21Un poids lourd,
15:22un gardien du camp
15:23qui lui était bien nourri
15:24et qui faisait 40 kilos de plus.
15:25Et évidemment,
15:26on le raconte dans ce documentaire
15:27parce qu'on s'est plongé
15:28dans ces moments-là,
15:29des gens,
15:30des témoins,
15:31des survivants
15:32comme Léon Lefkovitch,
15:33mais aussi des descendants
15:34ont raconté ces épisodes
15:35à nos sportifs contemporains
15:36qui se sont plongés
15:37dans les épisodes.
15:38Et sous combat d'Young Pérez,
15:39on le raconte
15:40et on vous laisse découvrir
15:41l'histoire de cette fin
15:42dans le documentaire.
15:43Et justement,
15:44pour capter ces moments
15:45d'intensité incroyable
15:46de sport,
15:47vous avez eu recours
15:48à des dessins.
15:49Oui.
15:50On peut en voir quelques-uns.
15:51On va peut-être en voir
15:52certains qui se projettent
15:53à l'écran.
15:54Par exemple,
15:55celui-ci,
15:56c'est le combat
15:57qu'on a vu brièvement
15:58entre Young Pérez
15:59et le poids lourd allemand.
16:00Là, c'est le dessin
16:01qui raconte l'histoire
16:02d'un match de football
16:04C'est fou de se dire ça
16:05mais en fait,
16:06à l'ombre des chambres à gaz,
16:07il y avait des matchs de football
16:08et il y a une anecdote
16:09poignante, terrible
16:10qui est relatée
16:11dans le documentaire
16:12où un gardien
16:13de foot polonais
16:14raconte qu'entre deux corners
16:15dans le même match de football,
16:16dans son dos,
16:173000 juifs
16:18venaient d'être gazés.
16:19Voilà, là,
16:20on voit autre chose.
16:21C'est un dessin
16:22qui raconte
16:23le pseudo-sport.
16:24Et c'est finalement
16:25une activité
16:26que faisaient faire
16:27les gardiens nazis
16:28aux prisonniers du camp
16:29pour les utiliser
16:30comme des jouets.
16:31Ils leur faisaient faire
16:32des jouets du cirque
16:33pendant des heures,
16:34tenir des positions
16:35alors qu'ils étaient affamés
16:36dans n'importe quelle
16:37condition climatique.
16:38Ça s'appelle le pseudo-sport
16:39et c'était évidemment
16:40de la torture.
16:41Dans quel état
16:42Richard,
16:43Richard Dakouris,
16:44Sophie et Vincent
16:45ont plongé,
16:46ou plutôt
16:47sont sortis
16:48de cette plongée,
16:49cette immersion
16:50dans la vie
16:51de ces destins tragiques ?
16:52De manière très différente,
16:53évidemment,
16:54chacun à leur manière.
16:55Vous allez le voir
16:56de toute façon
16:57dans le documentaire.
16:58Ils sont tous profondément émus,
16:59bouleversés,
17:00complètement chamboulés
17:01de ce qu'ils ont vécu.
17:02Mais ce que je veux dire,
17:03c'est qu'ils ont été
17:04d'une aide
17:05et d'une collaboration
17:06absolument incroyable
17:07dans ce projet.
17:08Ils y sont plongés
17:09avec conviction,
17:10corps et âme
17:11dès le début
17:12et ils étaient sincèrement
17:13intéressés,
17:14passionnés
17:15par à la fois
17:16l'histoire des sportifs
17:17qu'ils allaient découvrir
17:18mais aussi par ce voyage
17:19à Auschwitz
17:20qui, et ils le disent,
17:21a changé leur vie.
17:22D'ailleurs,
17:23je tiens à préciser
17:24pour avoir été proche
17:25de Vincent Moscato
17:26pendant le voyage
17:27que Vincent s'est déplacé
17:28avec toute sa famille,
17:29avec ses filles
17:30pour leur donner,
17:31en même temps,
17:32une information
17:33et une expérience
17:34qu'ils ne sont pas prêts
17:35d'oublier.
17:36Pourquoi c'était important
17:37de faire ce documentaire
17:38particulièrement aujourd'hui ?
17:39C'était important déjà
17:40parce que c'est l'année
17:41des Jeux Olympiques,
17:42parce qu'on oublie
17:43parfois que
17:44derrière les chiffres
17:45des victimes de la Shoah,
17:46il y a des hommes,
17:47des femmes,
17:48des destins.
17:49Je trouve ça
17:50toujours fondamental
17:51de raconter
17:52des destins individuels
17:53et de comprendre aussi
17:54à travers le regard
17:55des sportifs contemporains
17:56que finalement,
17:57ça aurait pu arriver
17:58à chacun d'entre nous
17:59parce qu'on n'a pas
18:00la bonne religion,
18:01parce qu'on n'est pas né
18:02au bon moment.
18:03En fait,
18:04ça aurait pu être vous,
18:05ça aurait pu être moi,
18:06ça aurait pu être eux,
18:07surtout,
18:08eux trois.
18:09Je pense que c'était
18:10de cette manière-là
18:11une possibilité
18:12de le raconter
18:13et de faire comprendre
18:14à tout le monde
18:15à travers des destins
18:16individuels
18:17que finalement,
18:18la Shoah n'avait pas
18:19de regard,
18:20ne regardait personne
18:21et tuait tout le monde.
18:22C'est formidable
18:23qu'RMC Découverte
18:24ait fait le choix
18:25de produire ce documentaire.
18:26Parce qu'il est assez unique
18:27et il y a eu énormément
18:29de très bons documentaires.
18:30Mais c'est la première fois
18:31qu'un angle d'attaque
18:32a été fait.
18:33D'abord,
18:34avec la démarche
18:35d'emmener ces sportifs
18:36à Auschwitz
18:37dans un devoir de mémoire
18:38qui, on va dire,
18:39se délit depuis
18:40malheureusement
18:41une vingtaine d'années
18:42à peu près.
18:43On voit la difficulté
18:44qu'on a d'enseigner
18:45la Shoah à l'école
18:46où certains font carrément
18:47l'impasse.
18:48Ça date de début 2000.
18:49Mais là,
18:50passer par le sport,
18:51passer par les sportifs
18:52et passer par les valeurs
18:53que vécue le sport,
18:54les mettre dans ce contexte,
18:55je trouve que c'est d'abord
18:57un,
18:58historiquement magnifique,
18:59deux,
19:00c'est pédagogique
19:01et trois,
19:02d'un point de vue émotionnel,
19:03j'ai hâte de le voir
19:04parce qu'on a tous envie
19:05de se projeter
19:06en tant que sportif.
19:07Comment, nous,
19:08on aurait réagi ?
19:09C'est ça qui est intéressant.
19:10C'est pour ça qu'on change
19:11un petit peu.
19:12Ils ne sont pas que
19:13des déportés
19:14avec des matricules
19:15sur le bras.
19:16Ils ont cette petite dimension
19:17en plus
19:18qui fait que le sport,
19:19c'est le dépassement
19:20de soi aussi.
19:21Est-ce que s'il n'avait pas
19:22été sportif,
19:23est-ce qu'il serait sorti
19:24de cette façon-là ?
19:25Même Yves-Yves Pérez,
19:26finalement,
19:27ça ne l'est pas sorti
19:28mais c'est qu'il a duré
19:29et il a vécu plus longtemps
19:30s'il n'avait pas été sportif.
19:31C'est ça pour moi
19:32le message fondamental.
19:33Un troisième personnage
19:34qui, pour nous,
19:35est absolument fondamental
19:36dans ce documentaire,
19:37on n'en a pas encore parlé,
19:38c'est le footballeur allemand.
19:39Il s'appelle Julius Hirsch.
19:40Il a été international allemand.
19:41Il a représenté son pays
19:42aux Jeux Olympiques.
19:43Il a gagné
19:44le championnat d'Allemagne.
19:45Il était adulé.
19:46C'était une star de son époque.
19:47Un héros de guerre
19:48décoré pendant
19:49la Première Guerre mondiale
19:50Malgré tous ses états de service,
19:51malgré tout ce qu'il a réalisé pour son pays,
19:53c'était un patriote allemand
19:54depuis des générations.
19:55Tout ça a été relégué aux oubliettes.
19:57Et il a été massacré, exterminé.
19:59D'abord juif.
20:00Voilà, exactement.
20:01Il était juif,
20:02sitôt arrivé,
20:03au moment sur la Judenramp,
20:04la fameuse rampe
20:05où les juifs arrivaient
20:06et étaient ensuite sélectionnés.
20:07Et bien lui,
20:08il est exterminé immédiatement
20:09par son arrivée.
20:10Malgré tous ses états de service,
20:12il était juif et rien d'autre.
20:13Tout avait été balayé.
20:14Parce que,
20:15même s'il était une star
20:16mais reconnue par tout le monde,
20:17c'était un symbole.
20:18Et les nazis avaient besoin de montrer que,
20:20quel que soit votre passé,
20:22votre background,
20:23vous étiez d'abord et uniquement juif.
20:25Absolument pas d'abord,
20:26vous étiez seulement un nazi.
20:28Exactement.
20:29Et ils avaient besoin de ça
20:30pour donner un signal, finalement,
20:31politique,
20:32pour montrer que,
20:33même lui,
20:34il y passe directement.
20:35C'est ça,
20:36le machiavélisme,
20:37c'est l'absolu du nazisme.
20:39Merci Frédéric Roullier.
20:40Merci à vous.
20:41On est donc très très pressés
20:44pour découvrir vos documentaires.
20:45Que j'invite tous nos téléspectateurs
20:48et toute la communauté de Franck,
20:50de Michael et ma petite communauté
20:52à voir sur RMC Découverte,
20:53ce week-end.
20:58C'est officiel,
20:59Kylian Mbappé est un joueur du Real Madrid.
21:01Il s'est engagé pour 5 saisons.
21:03Un transfert qui a provoqué des scènes de liesse
21:05de l'autre côté des Pyrénées,
21:06notamment sur le plateau de l'émission de foot
21:08ultra populaire,
21:09El Chiringuito.
21:10Un compte à rebours a même été déclenché
21:13dans l'attente de l'officialisation de la signature.
21:16Regardez et écoutez.
21:36J'étais vraiment, mais alors,
21:37au bout de ma vie quoi.
21:39Parce que j'étais dans un suspense intenable.
21:41Ça fait quand même très très très longtemps
21:43qu'on se demandait, mais où allait Kylian ?
21:45Mais arrêtons, arrêtons.
21:46Pour moi, Kylian, il est parti à la saison dernière.
21:49C'est ça qu'on n'a pas réalisé.
21:51S'il a fait une saison finalement extrêmement médiocre,
21:53il faut le dire. Pourquoi ?
21:54Parce que quand on s'appelle Kylian Mbappé...
21:55Pas si médiocre que ça quand même.
21:56Non, je peux dire qu'il a été transparent.
21:58Il a fait plus de 30 buts.
21:59Il est meilleur buteur.
22:00Non, non, non.
22:01Je suis désolé.
22:02On a pris des grands joueurs
22:03pour être champion d'Europe.
22:04Après, apparemment, on ne l'est toujours pas.
22:06Et sincèrement,
22:07on ne l'a pas vu, Kylian Mbappé,
22:08les 4 derniers matchs.
22:09Et c'est parce que c'est mon joueur préféré
22:11que je me permets de dire ça.
22:12Parce que qui aime bien, châtie bien.
22:13Moi, je le châtie très peu.
22:14Mais parce que je l'aime beaucoup.
22:15Je pense qu'il est parti il y a un an
22:16qu'on le fête aujourd'hui.
22:17Le fait est que...
22:18C'est intéressant de voir ce qui se passe
22:20sur un plateau espagnol
22:21parce que ça contraste pas mal
22:22avec la grisaille qui s'est opérée
22:24pendant les 3 dernières semaines
22:26où, en fait, quelque part,
22:28on laissait partir Mbappé.
22:29Mais on le laissait partir en traînant des pieds.
22:31On l'a vu.
22:32Il n'y a pas eu de célébration
22:33à son égard lors du dernier match.
22:35On a révélé que les tensions qu'il y avait
22:38avec son président, etc.
22:40Et là, on voit une joie.
22:41On voit de la liesse.
22:42Ça fait plaisir de voir
22:43qu'il est très, très bien accueilli
22:45dans le meilleur championnat du monde.
22:46Parce que n'oublions pas, encore une fois,
22:47c'est que le Real de Madrid
22:48est champion d'Europe pour la 15e fois.
22:50Donc, le championnat espagnol
22:51est le meilleur du monde.
22:53Et voilà, c'est formidable.
22:54On ne parle pas d'un point de vue économique
22:56parce que, d'un point de vue économique,
22:57ce qui est extraordinaire,
22:58c'est que c'est le transfert gratuit
22:59le plus cher du monde.
23:01Mais il se trouve juste que
23:02la prime à la signature,
23:04qui est à peu près entre 100 et 115 millions d'euros,
23:07on ne sait pas trop,
23:08en fonction des sources,
23:11ira directement dans la poche d'Mbappé.
23:14Alors qu'en règle générale,
23:15quand il y a transfert,
23:16ça va dans la poche du club.
23:17Et n'oublions pas que, dès son arrivée,
23:19le club est déjà bénéficiaire.
23:20Pourquoi ? Parce qu'on pense souvent
23:22à ce qu'un joueur coûte.
23:23C'est normal, ça choque un peu tout le monde
23:25puisqu'on ne gagne pas ce genre de choses.
23:27Mais vous n'imaginez pas
23:28ce qu'il rapporte au club
23:29ne serait-ce que la vente des maillots.
23:31On sait très bien que
23:32le Réal de Marne va déjà rentabiliser.
23:34Qu'il aura peut-être l'union numéro 7, on verra.
23:36Et que le 7 Mbappé-Blanc,
23:37il est déjà numéro 1, ça va être un hit.
23:39Il y a une jurisprudence
23:40qui avait été faite une fois au Réal
23:42et ce n'était pas le grand Ronaldo.
23:44C'est que Kylian Mbappé a signé
23:47un contrat d'image
23:48qui, normalement pour tous les joueurs,
23:50est 50-50 entre le joueur et le club.
23:54Et là, il se trouve juste que
23:55Kylian Mbappé aura 80% des gains
23:58de tous les droits dérivés à son effigie.
24:02Ce qui représente énormément de sous, évidemment.
24:05Je pense qu'en 48 heures, effectivement,
24:07le transfert a été déjà rentabilisé.
24:10Et je pense que c'est une très bonne opération financière
24:12pour Kylian Mbappé.
24:13– Et la photo, j'adore,
24:14parce que j'avais vu un reportage
24:15sur la vie d'Mbappé
24:16qui était très très jeune,
24:17je ne sais plus quel âge il avait,
24:188 ans, 9 ans, 10 ans.
24:19– Un peu plus là.
24:20– Un peu plus, mais il était parti,
24:21il disait dans sa chambre,
24:22moi je rêve,
24:23il avait des portraits de Ronaldo,
24:25et un jour je serai champion du monde
24:27et je serai au Réal de Madrid.
24:28Ce qui est extraordinaire avec Mbappé,
24:30c'est qu'il a été déjà champion du monde
24:32et qu'il est au Réal de Madrid.
24:33Et je pense que sa carrière,
24:34finalement, ne fait que commencer.
24:36– Et le feuilleton Mbappé au Réal
24:38ne fait que commencer.
24:39– Bien sûr.
24:43– L'ocre de la terre se mue en rouge vif.
24:46Face à un public survolté,
24:47des joueurs s'indignent.
24:48La ferveur du public à Roland-Garros
24:50a agacé cette quinzaine.
24:51Écoutez.
24:53– Ouais, j'ai même pour la première fois,
24:55on m'a craché un chewing-gum
24:56en me relevant de ma chaise
24:58au changement de côté.
24:59Donc voilà, je ne sais pas jusqu'où ça va aller.
25:02– C'est vrai que c'est compliqué
25:03parce que le tennis a évolué.
25:06On se rappelle l'élégance…
25:08– L'étiquette.
25:09– L'étiquette.
25:10Quand on rentrait sur un terrain,
25:11on était en blanc.
25:13C'était Wimbledon qui a quand même
25:14conservé ce code.
25:15Là maintenant, aujourd'hui,
25:16on est habillés plutôt comme un footeux.
25:18Donc c'est normal,
25:19quand le tennis donne un signal,
25:22on va dire qu'il sort complètement du cadre,
25:24que le spectacle sort aussi du cadre
25:26et donc que les spectateurs sortent aussi du cadre.
25:28Finalement, ça ne me surprend pas du tout.
25:30Ça fait des années que c'est très vivant à Roland-Garros.
25:33– Il y a eu un autre élément qui a été fondateur.
25:34En fait, c'est la coupure après le Covid.
25:37Le Covid a éloigné des cours
25:39tous les supporters de tennis
25:41et il se trouve que les personnes
25:44à l'Open de France à Roland-Garros
25:45se plaignent énormément du comportement
25:47depuis le Covid des supporters
25:49et surtout des supporters français.
25:50Et c'est vrai qu'en règle générale,
25:52au tennis, on a un coutume de supporter
25:54mais avec une certaine étiquette,
25:56avec une certaine limite.
25:57On n'est pas du tout ni au football,
25:58ni au basket, ni au rugby.
25:59Et là, ça a débordé.
26:00– Ça fait des années quand même.
26:02– Goffin, il a non seulement été conspué
26:04pendant son match,
26:05mais il a aussi reçu des projectiles
26:07et notamment des chewing-gums.
26:08– Ça c'est autre chose.
26:09– Ce qui est absolument détestable
26:10et ça c'est détestable sur tous les terrains,
26:12quels que soient les sports.
26:14– Si on doit avoir des hooligans,
26:15même au tennis, il faut se poser la question.
26:17Mais c'est un peu plus global.
26:18On est dans une société de violence aujourd'hui
26:20et c'est un signe de voir que même au tennis,
26:23on en arrive à des attitudes violentes,
26:25montre à quel point la problématique
26:27n'est pas dans le tennis,
26:28mais bien ailleurs dans notre société.
26:29– Amélie Maurespo a tranché sans différer.
26:31Qu'est-ce qu'elle a pris comme mesure ?
26:33– Amélie Maurespo, qui est la directrice
26:35du tournoi de l'Open de Roland-Garros,
26:37a pris une décision,
26:38ça a été d'interdire l'alcool à Roland-Garros.
26:42– Dans les tribunes ?
26:44– Dans les tribunes et en vente libre,
26:48j'imagine, dans l'enceinte de Roland-Garros.
26:50Alors, ça présente deux points
26:52qui sont un peu contradictoires.
26:54Le premier, c'est que ce n'est pas forcément
26:56parce qu'on boit de l'alcool
26:58qu'on va déborder dans un stade,
27:00en tout cas, verbalement et même physiquement.
27:02Le deuxième, c'est que rien n'empêche
27:04celui qui a envie de boire,
27:06ou alors de venir avec ses propres bouteilles,
27:08ou alors de boire avant,
27:09et ça ne changera rien dans le comportement sur le terrain.
27:12Mais encore une fois,
27:13c'est facile de passer à la sanction directement,
27:15mais il y a aussi des règles d'étiquette.
27:17Pourquoi est-ce que les Anglais y arrivent ?
27:19Ils y arrivent sans interdire quoi que ce soit.
27:21Les Anglais y arrivent pourquoi ?
27:22Parce qu'il y a un respect collectif
27:24de certaines valeurs,
27:26parce qu'on est fier d'entrer à Wimbledon,
27:28on est fier de voir les joueurs en blanc,
27:30on est fier d'avoir à 17h,
27:32ce fameux tea time,
27:33qui pendant des années et des années,
27:35les gens se levaient,
27:36mais alors, même en plein échange,
27:37je me rappelle une finale,
27:38c'était Borg-Macallan,
27:39ils se levaient parce qu'à 5h,
27:41il y avait non seulement le thé
27:42et des petites fraises.
27:43Avec de la chantilly.
27:44Avec de la chantilly.
27:45Et moi, pour moi,
27:46ces petits codes-là,
27:47je trouve que ça manque.
27:48Donc c'est vrai que,
27:49plutôt que de recevoir des chewing-gums,
27:51je préfère qu'on m'envoie des fraises.
27:52Voilà pour la décision
27:54de supprimer l'alcool à Roland-Garros.
28:00Changement de balle.
28:01Pendant la casane,
28:02Djoko a troqué les petites balles jaunes
28:04pour, pour, pour ?
28:05La pétanque.
28:06La belle pétanque,
28:07qui est quand même,
28:08plus qu'un sport,
28:09c'est un hobby,
28:10un passe-temps,
28:11mais c'est une...
28:12La pétanque, c'est la France.
28:13La pétanque, c'est la France.
28:14La pétanque, c'est la France.
28:15Bien sûr, le beret, la pétanque.
28:16Et c'est ça qui est formidable.
28:17Ce qui est formidable,
28:18c'est qu'il y a une opération
28:19marquée de merveilleux.
28:20Alors on le voit.
28:21Voilà, au lendemain,
28:22au lendemain d'un match
28:23vraiment qui s'est fini très tard,
28:24très tard dans la nuit,
28:25c'est le match qui a été fini le plus tard
28:27depuis l'air open à Roland-Garros.
28:293h15 du matin.
28:30Voilà, il avait organisé quelque chose
28:32avec des amis boullistes
28:34de la Porte Dauphine
28:35près du bois de Boulogne.
28:36Que connaît très bien Franck.
28:37Voilà.
28:38Et ce qui est extraordinaire,
28:40c'est que cette opération,
28:42qui n'est pas une opération tennistique,
28:43c'est une opération,
28:44entre guillemets,
28:45d'amour de la France,
28:46de connexion avec l'Open de France, etc.
28:48Ben ouais, voilà,
28:49je ne suis pas convaincu
28:50qu'il soit un grand champion de pétanque.
28:52En tout cas, il était là,
28:53il a joué,
28:54il a joué avec des gens
28:55qui sont plutôt férus de pétanque.
28:57Et l'image est formidable
28:59parce que c'est une connexion très forte.
29:00Ce que j'adore,
29:01surtout, ça fait une résonance.
29:03N'oublions pas,
29:04avec ce qu'on a dit la semaine dernière,
29:06entre Rafa et Federer.
29:08On voit Rafa et Federer,
29:09mais on avait un peu oublié Dioco.
29:10Et Dioco, il fait un truc populaire.
29:12Il va voir des gens,
29:13parce que voilà,
29:14des gens qui jouent à la pétanque,
29:15alors c'est des très très bons joueurs,
29:16il ne faut pas oublier,
29:17c'est des monstres.
29:18Mais voilà, on ne l'imaginait pas comme ça.
29:19Il est détente.
29:20Et c'est vrai qu'il fait
29:21une grande grande opération populaire.
29:22Pourquoi ?
29:23Parce que comme il voit
29:24que les deux grands sont en train de partir,
29:25il veut être le grand champion du tennis,
29:27mais champion tout court.
29:31Donc pourquoi pas un rôle politique,
29:32mais un rôle populaire, c'est sûr.
29:33En tout cas, voilà,
29:34il est très sympa Dioco.
29:35Ah bah oui.
29:36Il parle français.
29:37Il parle très bien français.
29:38Il est polyglotte.
29:39Les interviews, il les fait en français.
29:40Il est polyglotte.
29:41Bah oui.
29:42C'est la fin de cette édition.
29:43Merci beaucoup, messieurs,
29:44de votre présence sur ce plateau.
29:45La suite de vos programmes sur Bismarck.

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