Vendredi 21 juin 2024, SMART SPORTS reçoit Michael Tapiro (Fondateur, Sports Management School) et Frank Tapiro (consultant créatif)
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00:0086ème minute, lundi soir, la France est en état de choc, voilà pourquoi.
00:08Ça fait mal, non ?
00:11C'est terrible. C'est vrai que quand on voit son nez, d'abord on voit...
00:15Ça m'est arrivé 7 fois, donc en gros les fractures, et là il y a une dé...
00:19Enfin, je ne suis pas médecin, mais s'il n'y a pas une déviation, alors il n'y a rien du tout.
00:22Je pense qu'il y a une déviation, donc c'est un peu plus compliqué.
00:24Donc s'il n'est pas opéré, ou opérable, c'est peut-être qu'ils lui ont fait ce que j'ai subi.
00:28En gros, on vous tient, on vous met deux tiges dans le pif, et paf, on vous remet le nez droit.
00:32C'est la seule façon d'éviter une opération.
00:34Et surtout de remettre les cloisons nasales en place pour la respiration.
00:38Pourquoi ? Non seulement vous favorisez déjà la cauterisation, mais d'ailleurs vous pouvez respirer.
00:43On oublie que ce n'est pas dans la fracture qui est importante pour lui.
00:46C'est bon, il y a une inflammation aussi.
00:47Il y a un oedème.
00:48Il y a un oedème, il y a un oedème.
00:49Quand il y a un oedème, respirer comme ça quand on s'appelle un papé,
00:52et qu'on avance comme une mobylette sur un terrain, c'est quand même compliqué.
00:55On a l'impression qu'il y a une fatalité avec tous les leaders des équipes de France Collective.
00:59On a vu ça avec la Coupe du monde de rugby et le capitaine Dupont qui s'était fracturé l'os.
01:07Je ne me souviens plus comment ça s'appelait.
01:08La pommette.
01:09C'était la pommette.
01:10Il en a eu pour quelques semaines.
01:11C'était beaucoup plus grave, encore une fois.
01:12Ça ne veut pas dire que le nez, ce n'est pas grave.
01:14C'est-à-dire que le nez, on peut jouer avec.
01:15On est au football, on n'est pas dans un sport de combat comme le rugby.
01:18Donc oui, effectivement, c'est une grosse inquiétude.
01:20Mais si on revient un peu au sport, on a vu qu'il n'était pas tellement dans son assiette.
01:26Il n'est pas forcément en très bonnes conditions physiques.
01:28Il était limite blessé, etc.
01:29Et là, probablement qu'on risque d'avoir une composition pour le match de la semaine prochaine.
01:34Des Pays-Bas.
01:35Exactement.
01:36Qui va être probablement opposé à la Doxa et aux informations qui disent que tout va bien, il est nickel, il pourra jouer.
01:42Oui, c'est ce que dit son entourage.
01:43Son entourage dit, il ne va pas être opéré, il est apte à jouer.
01:46Alors, pas opéré, c'est possible.
01:48Parce que je vous dis, ça m'est arrivé.
01:50Quand le résultat n'est pas top, vous n'étiez pas au même niveau.
01:54Je n'étais pas au même niveau.
01:55On faisait du rugby à un autre niveau.
01:57Mais sincèrement, prêt à jouer ?
01:59Oui, peut-être.
02:00Mais à ce niveau-là, avec un masque.
02:02Et puis avec l'attente qu'a sur lui.
02:04On parle de Mbappé.
02:05Donc, que va-t-il se passer ?
02:08Je me demande.
02:09Et encore une fois, c'est la respiration.
02:10Parce que j'imagine vraiment, même s'il a une capacité hors norme, athlétique,
02:14est-ce qu'il pourra respirer ?
02:17Aujourd'hui, on a des masques qui protègent.
02:21Rudiger, le central allemand, a joué comme ça.
02:25Aux Ymènes.
02:26Très longtemps.
02:27Aux Ymènes de Naples, etc.
02:29Et là, maintenant, la question est de se poser.
02:31C'est un match de poule.
02:33C'est un match important.
02:34Mais c'est un match de poule.
02:35Même si on fait un match nul, on finira quand même par passer.
02:38Est-ce qu'on risque l'intégrité physique de Mbappé pendant les matchs de poule,
02:42quitte à l'oblitérer pendant les phases finales ?
02:44Ça, ce n'est pas évident.
02:46L'impact business, pour l'instant, il est nul.
02:48Parce que les sponsors sont là, la compétition est lancée.
02:52De toute façon, on l'a vu même dans le rugby avec Ntamak.
02:56Sans Ntamak, les sponsors sont là.
02:58Maintenant, c'est vrai qu'il y a moins d'appels, c'est moins sexy.
03:00Surtout que là, on parle du meilleur joueur du monde, entre guillemets,
03:03parce que ça fait longtemps qu'il n'a pas été le meilleur joueur du monde.
03:05Mais on va voir.
03:06Je pense plutôt à l'impact sur le grand public, en termes d'audience.
03:10Il faudra voir, et ce n'est pas une blague,
03:13est-ce qu'il y a la même audience avec ou sans Mbappé ?
03:16Moi, je suis convaincu que non,
03:17parce qu'il y a plein de gens qui détestent le foot,
03:19mais qui adorent Mbappé,
03:20et qui regardent, des millions de gens qui regardent Mbappé.
03:23Maintenant, on va voir s'il y a une rétention ou pas.
03:25Moi, j'aimerais bien qu'on se pose deux questions sur l'inconscient collectif
03:28des suiveurs et des supporters de l'équipe de France.
03:32L'air de rien.
03:33On sort d'un match,
03:34on ne parle que du nez de Mbappé pour savoir s'il va jouer ou pas.
03:37Non, pas que.
03:38On parle également de sa déclaration en faveur d'un vote contre les extrêmes.
03:42Exactement,
03:43mais on a totalement oublié que l'équipe de France a gagné,
03:47comme d'habitude avec Didier Deschamps,
03:49son premier match de poule en compétition internationale.
03:52Ils l'ont gagné aux Lamans,
03:53ils se sont fait un peu peur,
03:54mais l'air de rien.
03:55Ils jouaient contre l'Autriche,
03:56qui avait, je crois, 13 victoires de suite,
03:5913 victoires de suite.
04:00Voilà.
04:01Agressive.
04:02Très intéressante,
04:03et ce qui est intéressant dans l'inconscient collectif,
04:05c'est qu'après une victoire de l'équipe de France,
04:08on n'est plus à analyser si elle a bien joué, mal joué,
04:11si elle a un bon gros potentiel.
04:12On sait qu'elle délivre.
04:14Et ça, c'est extrêmement rassurant.
04:16Et rappelez-vous,
04:17il n'y a pas si longtemps,
04:18l'équipe de France était un peu tangente,
04:19et on avait du mal à s'imaginer que,
04:21systématiquement,
04:22on allait faire les phases finales,
04:23un petit peu comme nous,
04:24ce que nous avions connu dans les années 70 et 80
04:26avec l'équipe d'Allemagne.
04:27Une différence fondamentale entre Mbappé et tous les grands leaders
04:30de l'équipe de France,
04:31et je dirais de l'équipe de France,
04:32de tous les sports collectifs,
04:33parce que vous savez qu'en France,
04:34on aime bien avoir le sauveur.
04:35On a eu Zidane,
04:36on a eu Platini, etc.
04:37C'est qu'il n'est pas numéro 10.
04:39Avant,
04:40tous nos grands joueurs...
04:41– Ils jouaient avec un numéro 10.
04:42– Voilà, ils jouaient avec un numéro 10,
04:43mais il n'est pas numéro 10 sur le terrain.
04:45Et ça, c'est fondamental.
04:46Avant, jouer sans Platini,
04:47c'était vraiment handicapant,
04:48parce que c'était le distributeur,
04:49il récupérait tout,
04:50il donnait,
04:51les yeux fermés,
04:52les mecs avaient la balle dans les pieds.
04:53Pareil pour Zidane.
04:54Zidane qui était non seulement...
04:55Alors lui, il était 10 et 9,5.
04:58Donc il arrivait non seulement à 10,
04:59c'est à se projeter...
05:00– Platini aussi.
05:01– Pardon ? Platini aussi.
05:02Alors que Mbappé, c'est pas ça.
05:03Il n'est ni 10, ni 9,5.
05:06Il est...
05:07Pour moi, c'est un élié.
05:08Pour moi, ce n'est pas un numéro 9,
05:09on l'a vu hier.
05:10– En fait, c'est Zorro.
05:11La plus belle image qu'on puisse avoir
05:13de Mbappé avec l'équipe de France,
05:15c'est la finale de la Coupe du Monde,
05:16malheureusement perdue,
05:17où à un moment donné,
05:18la France dort pendant une heure.
05:19Et puis c'est Zorro,
05:20il marque quand même 3 buts.
05:21– Ça tombe bien, avec son masque,
05:22il s'annonce...
05:23– Mais il n'est pas avançant.
05:24– Effectivement.
05:25Je trouve qu'il pourrait le customiser.
05:26– Mais pourquoi on le met dans l'axe alors ?
05:27Parce que pour moi, il est élié gauche.
05:29On voit bien que Thuram, il est bien,
05:32mais moi je le mettrais plutôt devant,
05:33parce que bon,
05:34je ne suis pas un défenseur.
05:35– Moi, je ne l'ai pas demandé à Didier Deschamps.
05:36– Ce n'est pas ça.
05:37Ce n'est pas ça, c'est qu'hier,
05:38il a joué lié.
05:39Il n'a pas joué avançant.
05:40– Messieurs, messieurs,
05:41on n'est pas là pour refaire le match.
05:42– Non, mais je sais.
05:43Pour vous dire,
05:44on arrivera...
05:45– J'ai beaucoup de respect pour votre crédibilité
05:46et votre légitimité
05:47en termes de hiérarchie sportive
05:50– Je pense qu'on peut jouer sans Mbappé aujourd'hui
05:52et que la France peut être bonne sans Mbappé
05:54parce qu'il n'est pas numéro 10.
05:55Si Mbappé avait été 10,
05:56je vous aurais dit là, c'est compliqué.
05:57– Eh bien, nous verrons ça.
05:58C'est l'épisode à suivre.
06:00Mbappé à l'Euro 2024.