Le général Bruno Clermont, s’exprime sur la livraison d’avions de chasse par la France : «Il faut augmenter les capacités militaires des Ukrainiens pour éviter leur défaite».
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00:00 Vous avez raison, la question pourquoi cette décision maintenant alors qu'elle avait été refusée,
00:06 sans le dire comme telle précédemment, la ligne politique c'était de dire on ne se refuse rien,
00:11 bon on s'était refusé rien mais on ne l'avait pas fait, alors que les autres l'avaient fait,
00:14 on l'a fait aujourd'hui, l'argument avancé par le Président, il est celui qui a permis à partir du juin dernier
00:20 d'autoriser, de livrer des missiles Scalp à l'Ukraine et de les autoriser à frapper le territoire de la Crimée
00:26 avec ces missiles là et les Ukrainiens l'ont fait à partir de l'été dernier et la deuxième étape,
00:31 c'est une étape qui a commencé en février lorsque le Président Macron a commencé à évoquer la possibilité
00:37 d'envoyer des troupes au sol, puis ensuite il y a eu très récemment à l'occasion de la rencontre avec le chancelier allemand,
00:44 la décision d'autoriser les Ukrainiens à utiliser des armements livrés par la France au-dessus du territoire de la Russie
00:52 et de l'alliance des forces russes, ça s'inscrit dans une logique qui est de faire le constat qu'aujourd'hui
00:57 les forces ukrainiennes sont en difficulté, pour éviter la défaite de l'Ukraine, parce que c'est vraiment ça dont il s'agit,
01:03 il faut augmenter les capacités militaires qu'on donne aux Ukrainiens, il faut également jouer un peu sur les lignes rouges,
01:09 c'est-à-dire ne faire en sorte que ce ne soit pas Poutine qui décide de là où doit s'arrêter la façon dont les Occidentaux vont coopérer.
01:17 C'est une analyse froide que je fais, clinique, évidemment tout ça a des conséquences sur l'équilibre et le rapport de force
01:22 entre les Ukrainiens, entre les Russes et les Occidentaux, et on voit bien que chaque fois qu'on pose une ligne rouge,
01:27 les menaces russes augmentent, mais on constate objectivement que chaque fois qu'on les a bougé,
01:34 il n'y a jamais eu de menaces qui ont été effectivement mises à exécution par les Russes.
01:39 Typiquement, les Ukrainiens n'avaient pas le droit de frapper le sol de la Crimée avec des armements occidentaux,
01:46 parce que c'est considéré par la Russie et par les Russes.
01:48 Ça a été fait depuis maintenant plusieurs mois, pas de réaction particulière des Russes sur le sujet.
01:53 Donc si les Russes ne réagissent pas, ça veut dire qu'eux non plus n'ont pas envie d'avoir une escalade.
01:59 Donc ces fameuses lignes rouges, évidemment, sont fluctuantes, elles ne sont pas fluctuantes éternellement,
02:04 c'est la question de l'escalade et de l'engrenage qui se pose, évidemment.
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