Éric Revel, journaliste, revient sur les nouveaux accords signés et l’aide de 650 millions d’euros de la France à l'Ukraine : «On est passé d’un Macron séducteur avec Vladimir Poutine à un chef de guerre qui veut aider l’Ukraine. Parfois, on a l’impression qu’il se prend pour Charles de Gaulle».
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Le risque c'est qu'on soit pointé du doigt par les Russes comme étant des co-belligérants dans cette affaire.
00:06 Vous avez juste oublié de citer dans votre synthèse, mon cher Anthony, un point important.
00:11 Comme quoi vous avez très bien suivi.
00:13 Oui, c'est que Vladimir Poutine, lui, il promet, si ça continue, d'armer des pays tiers pour toucher des intérêts occidentaux.
00:20 C'est ce qu'il a dit, Vladimir Poutine.
00:22 Moi ce qui me fascine, c'est la volte-face de la diplomatie française sur le sujet ukrainien.
00:28 On est passé d'un Emmanuel Macron séducteur qui faisait des vidéos à distance avec Vladimir Poutine,
00:33 "Comment ça va Vladimir ?" "Bah ça va, bon très bien."
00:36 À un chef de guerre qui dit "Bah nous on va y aller, on va aider l'Ukraine."
00:39 Alors que l'Ukraine soit dans une situation difficile, qu'il ne faille pas pour les raisons qu'on imagine, rien n'est prouvé,
00:46 mais que la Russie l'emporte sur l'Ukraine, il n'y a pas de sujet.
00:50 Mais ce qui me fascine, ce qui m'interpelle quand même, c'est la façon, sur ce dossier comme sur d'autres,
00:57 la façon dont la diplomatie française, avec son chef, qui est le président de la République,
01:01 qui passe d'une coalition contre le Hamas à l'alignement sur le plan Biden pour Gaza,
01:07 qui passe de la séduction à tout crin en direction de Vladimir Poutine,
01:11 à un homme qui tape du poids sur la table et qui dit "Je suis un chef de guerre",
01:15 parfois on a même l'impression qu'il se prend pour De Gaulle, Emmanuel Macron, pardonnez-moi,
01:19 quand il a ses déclarations sur l'esprit municois.
01:24 Voilà, alors on ne sait plus exactement sur quel pied danser, et puis tout ce que vous avez cité, d'accord,
01:28 des prêts, des dons, des mirages, des formations, tout ça est vrai,
01:31 mais le général aurait pu le dire beaucoup mieux que moi,
01:33 tout ça, ça va prendre des mois, des mois, des mois, des mois,
01:35 donc il y a des effets de communication sur ces annonces,
01:39 et puis il y a la réalité sur le terrain, les mirages compromis aux Ukrainiens,
01:43 avec des pilotes formés ukrainiens, ça va prendre un certain nombre de mois,
01:47 comme disait Ferdinand Reynaud, à propos du refroidissement du canon.
01:50 Harold Hyman.
01:51 [Musique]