Plongez dans l'histoire troublante d'Ed Gein, un homme dont les crimes macabres ont secoué une petite ville tranquille. Dans cette vidéo, découvrez comment Gein, inspiré par un profond trouble psychologique et une dévotion malsaine à sa mère, a transformé sa ferme en une scène d'horreur, avec des crimes qui ont inspiré de célèbres films d'horreur. Explorez les profondeurs de sa psyché et les événements qui l'ont conduit derrière les barreaux, seulement pour être jugé mentalement irresponsable. Un récit captivant qui examine les liens entre folie, solitude et violence.
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AmusantTranscription
00:00 Le connaissez-vous ? Quelle que soit votre réponse, je vous propose de découvrir avec moi son étrange histoire aussi dérangeante que torturée.
00:07 En novembre 1968, un homme nommé Edwin se tient derrière la barre des accusés en attente de son jugement.
00:14 Les preuves sont accablantes et les détails de la scène de crime qui sont particulièrement horribles font encore trembler l'assistance.
00:21 Et le verdict tombe.
00:22 Coupable, les familles des victimes explosent de joie.
00:25 Enfin, après plus de dix ans, l'assassin de leur fille, de leur mère ou de leur sœur va croupir derrière les barreaux.
00:31 Mais la joie sera de courte durée.
00:34 Durant le procès en appel, l'homme est jugé finalement non coupable et est acquitté.
00:39 Vous aimeriez bien savoir pourquoi ?
00:41 Alors laissez-moi vous raconter l'histoire de la famille Ginn,
00:45 fraîchement débarquée à Plainfield, un tout petit village calme et paisible du Wisconsin, aux Etats-Unis.
00:51 Augusta Ginn emménage avec son mari George et ses deux fils dans une ferme isolée, perdue au milieu de 80 hectares de terrain.
00:59 Aujourd'hui, on pourrait croire que cette famille à l'apparence ordinaire souhaite se mettre au vert.
01:04 Mais leur départ de la ville est motivé pour des raisons un peu plus sombres.
01:08 Alors qui sont-ils vraiment ?
01:09 Augusta est une femme extrêmement pieuse.
01:11 Elle est issue d'une famille d'immigrés allemands et avec ses huit frères et sœurs,
01:15 elle a été élevée dans les préceptes conservateurs de l'église luthérienne.
01:19 Naturellement, à son tour, Augusta inculque ses croyances et ses valeurs à ses fils.
01:25 Ou plutôt, elle les impose.
01:27 C'est une femme très stricte et dominatrice, et son mari n'a pas son mot à dire dans l'éducation de leurs deux garçons.
01:33 Chaque soir, elle leur lit la Bible et sa vision de l'humanité qui est assez sombre, pour ne pas dire très sombre.
01:39 Pour elle, les hommes sont tous faibles et indignes, et ils ne voient que par la luxure et deviennent vite violents,
01:45 tandis que les femmes, ses fléaux, ne sont que des récipients du péché pour la cité.
01:51 Ou encore des prostituées au service du diable, à quelques exceptions près bien sûr.
01:56 Georges, son mari, cumule les emplois.
01:59 Menuisier, tanneur ou encore vendeur en assurance.
02:03 Il a du mal à conserver longtemps un travail, car en plus d'être un homme renfermé,
02:08 il a un gros penchant pour l'alcool. On peut même dire qu'il est alcoolique.
02:11 Augusta épouse Georges en 1900, un an après la naissance de leur premier fils, Henri.
02:15 Elle regrettera très vite ce mariage, mais elle est incapable de le quitter.
02:19 Ses croyances, qui virent de plus en plus au fanatisme, l'en empêchent.
02:23 Augusta méprise profondément son mari pour son addiction et sa violence.
02:28 Georges l'abat très régulièrement.
02:30 Elle va jusqu'à prier chaque jour pour que celui-ci meure,
02:33 et plus tard, elle demandera même à ses fils de l'accompagner dans ses supplications.
02:36 Et ce ne sera qu'après 40 ans de vie commune que ses prières seront exaucées.
02:41 Vous l'aurez compris, c'est de cette triste union qu'est né Édouard Guine,
02:45 le petit frère d'Henri.
02:46 D'ailleurs, lors de sa seconde grossesse, Augusta désire une fille,
02:51 et n'imagine pas sa vie autrement.
02:53 Mais en 1906, la déception est à son comble quand elle accueille Édouard, un garçon.
02:57 Du coup, elle, qui a une vision si sombre de la genre masculine,
03:01 est bien déterminée à ce qu'il ne devienne pas, comme les autres, mal.
03:05 Jugeant que sa vision de plus en plus étroite et fermée est la seule et unique vérité,
03:09 il n'est donc plus possible pour elle de continuer à élever ses deux garçons,
03:14 comme elle l'a fait jusqu'ici.
03:15 C'est avec cette idée en tête que la matriarche prend les choses en main.
03:18 Elle ouvre sa propre épicerie et travaille d'arrachifier pour économiser,
03:22 afin de quitter la ville de Lacrosse, alors qu'elle a toujours vécu ici.
03:26 Le mode de vie urbain ne lui convient plus du tout,
03:28 car la ville est devenue pour elle la concentration de tous les vices.
03:31 Et il faut savoir qu'Augusta est une personne déterminée.
03:34 Quand elle veut quelque chose, elle fait tout pour l'avoir, et elle l'obtient.
03:38 C'est ainsi que, 8 ans plus tard, en 1914,
03:41 toute la famille déménage dans le petit village de Plainfield, en pleine campagne.
03:46 Augusta est heureuse.
03:48 Comme elle le souhaitait, elle va enfin pouvoir se consacrer à l'éducation de ses deux fils.
03:52 Mais comme elle est persuadée que dans chaque individu, le diable est présent,
03:55 on se doute bien qu'elle n'offrira que peu de liberté à ses deux enfants.
03:58 Leur isolement s'intensifie après leur éménagement.
04:01 À partir de ce moment-là, l'univers des deux garçons se résume à deux lieux,
04:06 la ferme et l'école.
04:08 Et si les nés ne se sentirent pas trop mal en classe,
04:10 ce n'est pas vraiment le cas pour le cadet.
04:12 Edouard, surnommé Ed, est aussi timide que son grand frère associable.
04:16 Élève plutôt moyen, il se démarque par son goût prononcé pour la lecture.
04:19 Le jeune garçon apprécie particulièrement les récits d'aventure
04:23 qui stimulent son imagination et qui lui permettent de s'évader de son quotidien.
04:27 Malheureusement, sa passion ne l'aidera pas à se faire beaucoup d'amis.
04:30 Le petit Ed a quelques tocs qui peuvent déranger,
04:33 comme par exemple, éclater de rire sans raison.
04:36 Il a aussi un œil paresseux,
04:38 qui se remarque par une paupière supérieure tombante qui altère légèrement sa vue.
04:42 En plus de cela, il est plutôt efféminé.
04:44 Vous savez comment sont les enfants entre eux.
04:46 Toutes ces différences lui ont valu les moqueries,
04:48 voire l'exclusion de la part de ses camarades de classe.
04:51 Augusta aurait pu être perturbée de voir son enfant rejeté par les autres,
04:54 mais pas du tout, bien au contraire.
04:57 Elle contribue et encourage cette solitude.
04:59 Comme nous l'avons dit plus tôt, en bonne mère castratrice et névrosée,
05:03 elle fait tout son possible pour que ses deux fils aient le moins de contact avec le monde extérieur.
05:07 Si le petit Ed essayait d'aller vers d'autres enfants pour se faire des amis,
05:11 il se faisait sévèrement réprimander.
05:14 Ed ne subit pas longtemps le harcèlement de ses camarades.
05:17 À 13 ans, il quitte l'école,
05:18 sachant que l'instruction n'est obligatoire que jusqu'à 12 ans à l'époque.
05:22 Il part donc aider ses parents et son frère à la ferme familiale,
05:25 suite à la demande d'Augusta bien sûr.
05:27 Peu à peu, Ed finit par vouer une admiration sans borne à sa mère,
05:31 voire même un culte.
05:33 Pour lui, elle est un modèle de puissance et de force.
05:36 Il est persuadé qu'en plus d'être unique, c'est une personne d'une extrême bienveillance.
05:41 De ce fait, il lui obéit aux doigts et à l'œil.
05:44 Pourtant, Augusta est rarement satisfaite de ses garçons,
05:47 et régulièrement, elle se montre violente envers eux.
05:50 Cette violence n'est pas que physique, mais surtout psychologique.
05:53 Les sermons et les insultes font clairement partie de leur quotidien.
05:56 Leur mère est persuadée, tout comme leur père,
05:58 que Ed et son frère allaient de toute manière devenir dératés.
06:02 Elle a pour ses fils des sentiments ambivalents et complexes.
06:05 Elle balance entre le mépris qu'elle voit tous les hommes,
06:07 et l'amour écrasant qu'une mère peut porter à ses enfants,
06:10 tout en désirant ardemment de les sauver de la perdition.
06:13 Les années passent, et afin de subvenir aux besoins de la ferme,
06:16 mais surtout de leur mère, les deux frères vont travailler en ville.
06:19 Âgés maintenant de 41 et 34 ans,
06:22 ils effectuent principalement des petits boulots ici et là,
06:24 et les deux frères sont très vite considérés comme des travailleurs fiables et honnêtes.
06:28 Parmi ces emplois précaires, il y en a un où Ed se démarque,
06:31 le babysitting, le contact qu'il a avec les enfants,
06:34 est pour lui bien plus simple et naturel.
06:37 Il aime ça, et les enfants l'apprécient tout autant,
06:40 car quelque part, ils se ressemblent.
06:42 Tout semble alors aller pour le mieux dans le meilleur des mondes,
06:45 mais c'est en réalité plutôt le calme avant la tempête.
06:47 Si Augusta a une certaine emprise sur son dernier fils Ed,
06:51 elle n'a pas la même influence sur Henry,
06:52 qui est plus vieux et plus sociable, et donc échappe à son emprise.
06:56 Henry est bien mieux intégré à la société,
06:58 et ne conçoit plus l'adoration que voue son frère à sa mère.
07:02 Il les critique ouvertement.
07:03 Ed, qui jusqu'alors apprécie son frère et partageait beaucoup de moments avec lui,
07:08 ne peut plus le comprendre et il s'en éloigne,
07:10 jusqu'à ce qu'un événement les sépare à tout jamais.
07:13 Le 16 mai 1944, un incendie se déclare sur leur propriété et menace la ferme.
07:18 Les deux frères se précipitent à l'extérieur, chacun de leur côté,
07:21 et combattent les flammes jusqu'à ce que la nuit tombe.
07:24 Une fois le feu éteint, Ed ne retrouve plus Henry.
07:27 Il appelle la police qui arrive rapidement sur place,
07:30 et c'est lui qui orientera la battue sur le corps d'Henry,
07:32 étendu face contre terre.
07:34 Les médecins révèlent qu'il est décédé par asphyxie,
07:37 probablement intoxiqué par les fumées de l'incendie,
07:39 mais il retrouve surtout des échymoses au niveau de la tête,
07:42 ce qui n'a pas trop de sens.
07:43 Bien que les policiers se posent des questions sur les circonstances de la mort d'Henry,
07:47 Ed n'est pas inquiété.
07:49 Personne ne peut imaginer que cet homme timide et maladroit puisse tuer qui que ce soit,
07:53 encore moins son propre frère.
07:55 Mais vu ce que vous allez découvrir juste après,
07:57 vous verrez que le doute persiste.
07:59 Est-ce que Ed s'est emporté contre son frère après une autre critique,
08:02 à l'encontre de leur mère ?
08:03 Ou est-ce réellement un tragique accident ?
08:05 Suite à ce drame, Ed se retrouve seul avec sa mère,
08:08 l'unique personne dont il pense avoir besoin.
08:11 À ce stade, on pourrait presque croire à une happy ending,
08:14 mais le bonheur d'Ed fut de courte durée,
08:16 car le 29 décembre 1945, soit à peine une année et demie plus tard,
08:20 Auguste Hagin décède.
08:22 Du jour au lendemain, il se retrouve seul au monde.
08:25 Le petit Ed, maintenant devenu grand, doit faire face à la réalité.
08:28 Cependant, ce constat, il ne l'acceptera pas.
08:31 Cette histoire a beau être bien triste, ce n'est pourtant pas vraiment pour ça qu'on est là.
08:35 Où est le crime présenté comme horrible en début de cette vidéo ?
08:38 Où sont les détails historiques ?
08:40 On y vient.
08:40 Et grâce à ce que vous venez d'écouter,
08:42 vous avez déjà toutes les réponses,
08:44 ou presque, de l'horreur qui a pu être commise.
08:47 En 1957, le shérif Hartschle reçoit un appel.
08:51 Un braquage a eu lieu dans la quincaillerie de la ville
08:53 et la propriétaire, Bernice Worden, est introuvable.
08:56 Le shérif se rend sur place, examine les lieux,
08:59 et ce qu'il découvre n'est pas très positif.
09:01 À l'extérieur, sur le sol, il trouve des traces de sang
09:04 menant jusqu'à la porte arrière et une cartouche de fusil vide.
09:09 Dans la boutique, la caisse a bel et bien disparu,
09:12 et sur le comptoir, le shérif trouve une facture au nom d'Edward Ginn.
09:17 On est toujours dans le Wisconsin,
09:18 et la chasse aux serres a commencé deux jours plus tôt,
09:21 donc la ville est déserte.
09:22 Manque de chance pour le shérif et son enquête,
09:25 il y a peu de témoins.
09:26 Cependant, le fils de Bernice, un de ses adjoints,
09:29 atteste qu'il a vu sa mère en compagnie d'Ed la veille.
09:32 Elle a d'ailleurs refusé de sortir avec lui.
09:34 Un second témoignage, confiant de ses dires,
09:36 un automobiliste aurait également aperçu Ed traîner autour du magasin,
09:41 justement à l'heure supposée de la disparition de Bernice.
09:43 La ville étant petite, tout le monde se connaît.
09:45 Après ces quelques informations,
09:47 le shérif décide de se rendre à la ferme délabrée de la famille Ginn,
09:50 qu'il trouve vide.
09:51 Il lance donc un appel radio,
09:53 et quelques heures plus tard,
09:54 il apprend que deux de ses agents ont interpellé Ed
09:57 et qu'ils l'ont arrêté après un cours interrogatoire.
10:00 Pourquoi une arrestation ?
10:01 Les agents du shérif expliquent qu'ils lui ont posé quelques questions
10:05 et qu'Ed s'est perdu dans ses mensonges concernant le braquage.
10:09 Pire encore, il a surtout abordé la disparition de Bernice
10:13 alors qu'aucun agent n'avait encore mentionné ce détail.
10:15 Malgré la nuit tombée,
10:16 le shérif retourne immédiatement à la ferme,
10:19 accompagné cette fois de collègues bien décidés à retrouver Bernice.
10:22 Mais aucun d'entre eux ne sont prêts à la découverte qu'ils vont y faire.
10:25 Rapidement arrivés sur les lieux,
10:27 ils pénètrent à l'intérieur et accèdent difficilement à la cuisine.
10:30 Les autres pièces sont condamnées.
10:32 En plus d'y faire sombre, car la ferme ne possède pas d'électricité,
10:36 ils sont gênés dans leur avancée par un amas de déchets.
10:38 Des cartons, des vêtements sales, des boîtes de conserve vides,
10:41 ou encore des magazines pornographiques
10:44 recouvrent le sol du couloir jusqu'à la cuisine,
10:47 ainsi que dans la chambre attenante où Aide semble s'être installée.
10:51 Visiblement, ils souffrent d'un sévère syndrome de diogène,
10:55 mais pour les policiers, ce qui est le plus insoutenable
10:58 dans ce décor insalubre reste l'odeur,
11:00 un suffoque en mélange de crasses, de pourriture et de décomposition.
11:04 Le shérif Schlay, lampe-torche à la main,
11:06 inspecte la cuisine et lève les yeux.
11:09 Pendue à l'envers de la poutre,
11:11 une carcasse décapitée et ventrée et vidée
11:14 se balance légèrement au-dessus de sa tête.
11:16 Et sans vraiment s'en rendre compte sur le moment,
11:18 le shérif Schlay vient bel et bien de retrouver le corps de Bernice Worden.
11:23 Aussitôt, des renforts sont appelés et très vite,
11:26 la ferme se retrouve sous le feu des projecteurs.
11:28 De nombreux policiers de la région, scientifiques et enquêteurs,
11:31 viennent prêter main forte aux hommes du shérif.
11:34 Leur première découverte est déjà macabre,
11:36 mais ils réalisent très vite que ce n'est que le début.
11:39 Un peu plus loin, ils retrouvent la tête de Bernice.
11:42 Elle est rangée dans un sac.
11:44 Ses deux oreilles sont percées avec des clous
11:46 et reliées par une corde, dans le but, sans doute,
11:49 de la suspendre tôt ou tard comme un trophée.
11:51 En fouillant davantage, ils en trouvent bien d'autres,
11:54 dont celle d'une certaine Marie Hougan,
11:57 emballée dans un sac en papier.
11:59 La police continue les recherches et les découvertes s'accumulent.
12:03 Dans la cuisine, ils mettent la main sur des bols
12:05 fabriqués à partir de crânes découpés.
12:08 Dans le réfrigérateur, ils tombent sur plusieurs organes
12:10 et une boîte contenant quatre nez.
12:12 Dans un sac posé près du poêle,
12:14 ils dénichent un cœur fraîchement arraché.
12:16 Dans la penderie est suspendue une ceinture
12:18 fabriquée à partir de tétons de femmes,
12:20 ainsi que plusieurs organes génitaux féminins séchés.
12:23 D'autres sont retrouvés sous le lit, rangés dans une boîte.
12:26 Il y a également des gants faits de peau humaine,
12:28 des membres découpés et des masques,
12:30 conçus à l'aide de visages de femmes.
12:32 Et vous savez quoi ? Ce n'est même pas le pire.
12:34 Ce qui horrifie le plus les enquêteurs,
12:36 c'est un costume complet fait de peau de femme
12:38 et ils comprennent très vite qu'Aide se travestissait avec.
12:41 Sans oublier la bajour, la corbeille à papier,
12:44 des fauteuils, tous créés à partir de peau,
12:46 d'eau et de membres humains.
12:48 Écoeurée par les macabres trophées d'Aide,
12:50 seulement dans les deux premières pièces,
12:52 la police finit par entrer dans le reste de la maison à la boule au ventre,
12:55 peur de ce qu'elle va encore découvrir.
12:57 À la grande surprise des policiers,
12:58 tout est très bien rangé.
13:00 En occultant la poussière accumulée avec les années,
13:02 tout est propre.
13:03 Aide a fait de la ferme un mausolée en hommage à sa défaite mère.
13:07 Sans surprise, Aide, déjà arrêtée,
13:10 est inculpée le 21 novembre 1957.
13:12 Durant ses interrogatoires,
13:14 il avoue très vite le meurtre de Bernice Worden,
13:16 ainsi que celui de Mary Hogan, disparue trois ans plus tôt.
13:20 Lors des entretiens, Aide se montre calme et coopératif,
13:23 tantôt pragmatique et joyeux.
13:25 Il ne conçoit absolument pas l'énormité de ses crimes
13:28 et c'est sans aucun mal qu'il avoue avoir profané les tombes du cimetière local
13:32 pour créer son costume et ses autres objets de décoration,
13:35 laissant les enquêteurs complètement consternés.
13:37 Son avocat plaide la folie
13:39 et Aide est très vite envoyée à l'hôpital psychiatrique.
13:41 Pendant ce temps-là, la police continue ses recherches
13:44 autour de sa propriété,
13:45 persuadée qu'il est impossible qu'il n'y ait eu que deux victimes.
13:48 Bien qu'elle retrouve de nombreux ossements
13:50 et d'autres morceaux de corps dans son jardin,
13:53 elle n'a pourtant rien de concret.
13:55 Ses restes sont, pour la plupart,
13:57 reliés aux tombes qu'Aide a pillées.
13:59 Les moyens techniques de l'époque
14:00 ne permettent pas à la police d'identifier certains restes,
14:03 ni de les relier aux disparitions de ces dernières années.
14:05 À l'hôpital, Aide subit toute une batterie de tests psychologiques
14:09 et suscite un intérêt, une fascination même,
14:12 nationale et internationale.
14:14 Son horrible histoire a fait de lui une célébrité
14:17 aussi répugnante que fascinante,
14:19 et il devient l'un des sujets de recherche en psychiatrie
14:22 le plus documenté,
14:23 impliquant à la fois la nécrophilie,
14:25 le travestissement et le fétichisme.
14:28 Tout comme Aide, du jour au lendemain,
14:30 la petite ville de Plainfield devient mondialement connue.
14:33 Elle est en veille de journalistes
14:34 qui troublent davantage le quotidien de ses habitants,
14:36 et ce flûte curieux ne semble pas près de s'arrêter.
14:39 Peu de temps après l'internement d'Aide,
14:40 sa ferme et ses biens sont mis en vente aux enchères.
14:43 Des milliers de personnes envahissent la petite ville
14:45 pour venir voir la ferme et les objets proposés à la vente,
14:49 voitures, instruments de musique, meubles,
14:51 et comme il n'y a pas de petits profits,
14:53 la société en charge a alors une idée.
14:55 Pour quelques euros, elle fait visiter la propriété d'Aide,
14:58 cette initiative consterne totalement les habitants de la ville
15:02 qui ne tolèrent pas du tout la tournure que prennent les choses.
15:05 La veille de la vente,
15:06 ce qui était considéré comme le musée du morbide,
15:09 fut réduit en cendres.
15:10 L'incendie est criminel,
15:12 il n'y a aucun doute là-dessus,
15:13 puisqu'encore une fois, la ferme n'avait même pas l'électricité.
15:17 Mais peut-on vraiment leur en vouloir ?
15:18 En tout cas, la police semble avoir fait son choix
15:21 et ne pousse pas l'enquête,
15:22 personne ne sera arrêté pour ça.
15:24 La ferme est détruite,
15:25 mais rien n'arrête l'homme avide de profit.
15:28 L'équipement rouillé de la ferme fut vendu à des ferrailleurs
15:31 et le pick-up Ford qu'Aide a utilisé pour transporter les corps
15:34 fut disputé et acheté bien au-delà de sa valeur réelle.
15:37 C'est un promoteur de spectacle qui le récupère
15:40 et l'acquéreur exposera l'année suivante le véhicule d'Aide,
15:43 maintenant appelé le boucher de Plainfield.
15:46 Une chose est sûre,
15:47 les éléments de l'histoire de la vie d'Aide,
15:49 avec entre autres le meurtre et la nécrophilie,
15:52 ont assuré son succès et sa légende.
15:54 La suite, vous la connaissez plus ou moins.
15:56 Plus de dix ans après son internement,
15:58 Aide est enfin reconnue apte à être jugée.
16:00 Il n'a fallu qu'une semaine pour que le procès se conclue
16:02 sur la culpabilité pour le meurtre de Bernice,
16:05 et uniquement pour celui de Bernice,
16:06 car Aide ne fut poursuivi que pour ce seul et unique crime.
16:10 Le comté dont dépend Plainfield n'étant pas très riche,
16:12 il ne peut organiser un procès à plusieurs millions de dollars.
16:15 Après ce jugement éclair, dont il fait appel,
16:18 il sera finalement de nouveau jugé.
16:20 Il est cette fois-ci déclaré non coupable,
16:22 car mentalement irresponsable
16:23 après avoir été diagnostiqué schizophrène.
16:25 Aide ne sera alors jamais jugé pour l'entièreté de ses crimes.
16:29 En 1976, il est envoyé au service de gériatrie
16:32 de l'hôpital psychiatrique de Madison dans le Wisconsin,
16:34 où il semble couler des jours heureux.
16:36 Les médecins le considèrent comme un patient modèle,
16:39 et même s'il reste quelqu'un de solitaire,
16:40 il s'entend bien avec les autres malades.
16:42 Comme dans sa jeunesse, il lit beaucoup,
16:44 apprécie les discussions avec les psychiatres
16:46 et accomplit les travaux qu'on lui confie avec enthousiasme.
16:49 Il est aimable et même docile,
16:51 il fait partie de ces rares patients
16:53 qui ne requièrent pas de médicaments pour rester calme.
16:55 Une description bien sympathique,
16:57 loin du fou décrit dans les journaux.
16:59 Si ce n'est peut-être pour les infirmières,
17:01 qui se disent vite mal à l'aise
17:03 lorsqu'elles sentent le poids du regard fixe
17:05 et insistent d'aides posées sur elles.
17:07 C'est à l'âge de 78 ans,
17:09 dans ce même institut, qu'Edgegin décède.
17:11 Il sera enterré aux côtés de sa mère,
17:13 dans le cimetière de Plainfield,
17:15 ce même cimetière qu'il a pillé pendant plusieurs années.
17:18 J'espère que cette histoire,
17:19 retraçant la vie de ce très célèbre tueur,
17:21 vous aura plu.
17:22 Et je dis bien tueur, et non tueur en série,
17:25 car comme nous avons pu le voir,
17:26 malgré la suspicion de la police
17:28 concernant plus de 5 autres disparitions,
17:31 il n'a finalement avoué que 2 meurtres,
17:33 et n'a été jugé que pour un seul.
17:34 Nous pourrions encore en dire beaucoup
17:36 sur ce personnage à la fois sympathique et terrifiant,
17:38 faisant de lui un modèle,
17:40 une icône même, du tueur au cinéma.
17:42 Aujourd'hui, sa vie a été énormément romancée,
17:45 et il est parfois difficile de dissocier l'effet réel
17:47 du fantasme morbide que ça a suscité.
17:49 Selon les sources, certains détails s'ajoutent,
17:52 d'autres disparaissent.
17:53 Prenons pour exemple Henri,
17:54 son frère,
17:55 qu'on suppose avoir été tué par Ed,
17:58 sans parler de tous les restes humains retrouvés,
18:00 qui auraient pu être analysés
18:02 s'il avait eu la technique de l'ADN à l'époque.
18:03 Selon vous, Ed Gein a-t-il tué d'autres personnes ?
18:06 Avez-vous déjà entendu parler d'un assassin aussi morbide ?
18:09 J'attends votre avis en commentaire,
18:10 et je vous dis à très vite,
18:12 pour un tout nouveau Dossier Sensible.