Vincent Blondel (Les Engagés) : "La société va devoir changer"

  • il y a 3 mois

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00:00Bonjour Vincent Blandel. Bonjour. Donc première participation politique et ça se...
00:05Oh, on va la refaire, pardon.
00:08Bonjour Vincent Blandel. Bonjour. Donc première participation politique et ça se profile plutôt bien pour vous.
00:13Oui ça se profile plutôt bien alors pour moi mais aussi surtout pour les engagés, pour le projet que l'on porte, qu'on a
00:19on a transféré durant toute cette campagne électorale où on est très heureux de la perspective des résultats.
00:24Qu'est-ce qui a plu selon vous aux électeurs ? Je pense qu'il y a une combinaison de différents éléments.
00:29Il y a très certainement bien sûr le fait que les engagés est un
00:33parti qui s'est refondé, qui a eu le courage de changer et on vient avec une proposition
00:38transformante tout de même avec je pense que beaucoup de
00:41personnalités qui ont rejoint le mouvement ne l'auraient pas fait s'il n'y avait pas eu cette transformation. C'est le premier élément.
00:47Le deuxième élément c'est, et ça se transcrit dans la manière avec laquelle le président Maxime Prévost
00:53se positionne, s'exprime. C'est une formation qui est quand même plus dans la nuance. On a vu
00:58une série d'acteurs s'exprimer de manière parfois très très très vive. Je ne suis pas sûr que ce soit ça dont on a besoin.
01:04Et donc d'avoir une formation politique qui prône quand même une nuance, une subtilité, l'écoute et de pouvoir avoir dans une
01:12position centriste,
01:13pouvoir trouver un chemin global pour la société tout entière. Et puis le troisième volet,
01:17c'est sans doute aussi cette ouverture qui a été faite. C'était le courage de changer, ça s'est transcrit aussi dans les candidats.
01:23Alors bon, il y a ma situation personnelle, mais il y a bien sûr celle aussi de Yves Copiterre, d'Arnaud Guysen,
01:29d'Olivier Doisset, enfin de multiples personnalités de la société civile qui ont rejoint la moitié des têtes de liste.
01:34C'est ça aujourd'hui qui a aidé le parti ?
01:37Oui, c'est une combinaison des différents facteurs. Je crois que l'un ne va pas sans l'autre. Je pense que ces personnalités l'ont rejoint aussi parce
01:43qu'il y a une refondation du parti, parce qu'il y a cette nuance, parce qu'il y a cette
01:47expression un peu plus
01:49Oui, un peu plus fine parfois, ce qui est difficile dans les médias d'aujourd'hui de s'exprimer par quelque chose d'autre que
01:57un positionnement très tranché, qui est très court, le clash, enfin donc, et bien cette
02:02nuance, quelque part, elle a résonné avec la société. C'est ça dont peut-être aussi les électeurs souhaitaient entendre. En tout cas,
02:08certains d'entre eux, on est très reconnaissant à tous ceux qui ont exprimé leur...
02:12nous ont donné leur voix, en quelque sorte, pour pouvoir porter le projet dans les années à venir.
02:16De recteur à député.
02:19Au principe, c'est un gros changement.
02:20Alors, on verra, la députée, on le verra.
02:22C'est vrai qu'il est normalement.
02:24Donc, c'est en tout cas ce que j'ambitionne. Je souhaite, effectivement,
02:28pouvoir exercer une fonction des députés. C'est à cette fonction-là que je me présente.
02:32C'est à la fois différent et puis il y a quand même beaucoup de choses qui sont assez
02:39semblables.
02:40L'université, c'est un très gros paquebot avec
02:44des étudiants, avec des syndicats, avec des chercheurs, avec des professeurs. Il faut parvenir à
02:50aider à diriger ce paquebot, en tenant le gouvernement, mais collectivement. Et je pense qu'aujourd'hui,
02:56c'est aussi de ça dont on a besoin dans la société.
03:00Les engagés ne parlent pas à une partie spécifique de la société.
03:06C'est à l'ensemble, c'est vraiment la volonté de porter un projet collectif. La société, c'est aussi un gros paquebot.
03:11Et c'est très difficile, dans le cadre de l'université, comme dans la société, de le faire un tout petit peu bouger. Mais si vous tenez le
03:17gouvernail avec l'ensemble des autres acteurs et que vous le bougez d'un ou deux degrés,
03:23et bien vous,
03:24après cinq ans plus tard ou dix ans plus tard, vous êtes à un endroit complètement différent. Et c'est ça
03:28qu'on doit pouvoir parvenir à faire. Et c'est ça que nos ambitions ont de faire, puisque nous avons l'ambition,
03:32autant que possible, de rejoindre les exécutifs.
03:34Le sondage à la sortie des urnes montrait le PTB comme étant le premier parti de Wallonie. Je dis bien le sondage à la sortie des urnes,
03:41encore une fois, il faut être prudent. Est-ce que les engagés, à un moment donné, pourraient
03:45faire une coalition avec le PTB ?
03:47Alors on a été explicite sur ce sujet. Donc il y a deux formations politiques avec lesquelles nous n'irions pas dans un exécutif.
03:54C'est le PTB, ça a été dit très clairement par le président, et c'est aussi le Vlaams Belang, au niveau national.
04:00Donc nous n'irons ni avec le PTB, ni avec le Vlaams Belang.
04:03Quand vous allez, et c'est normal, des acteurs politiques ont besoin de...
04:07C'est naturel, c'est de la démocratie, c'est de former une majorité.
04:12Il faut pouvoir le faire tout de même avec des formations politiques avec lesquelles il y a une distance qui ne peut pas être trop grande.
04:18Et ici, en l'occurrence,
04:20que ce soit le PTB ou que ce soit le Vlaams Belang, les projets
04:24sociétaux qui sont portés amèneraient une trop grande difficulté à se retrouver dans un projet collectif.
04:30On a bien conscience, et c'est ce qu'on attend maintenant, c'est notre responsabilité aussi.
04:34On sort très renforcés, sans doute, selon toute vraisemblance, de ces élections.
04:39Ça nous donne aussi une très grande responsabilité, il faut pouvoir voir ça avec une certaine humilité.
04:44Le projet qui est proposé résonne avec la société.
04:48On doit maintenant pouvoir le mettre en oeuvre, mais on sait aussi qu'on va devoir le faire avec d'autres formations politiques.
04:54Il est possible de le faire, bien sûr, avec d'autres formations politiques, mais on ne peut pas aller trop loin
04:59dans la différence par rapport à le projet de société que nous portons, et ça c'est le cas pour le PTB,
05:03c'est le cas pour le Vlaams Belang.
05:04Donc, on l'a dit, Vincent Laudel, vous êtes nouveau en politique. Qu'est-ce que vous retenez de cette campagne électorale ?
05:08Oh, ça a été
05:10une très belle aventure. Alors évidemment, ici, il semble tout de même
05:14donner, aussi, montrer que ce que nous avons
05:18porté, la manière avec laquelle nous avons mené les campagnes, a été bien reçu. Alors évidemment, c'est une grande satisfaction.
05:24Je l'ai dit, c'est aussi une très grande responsabilité, aujourd'hui, au lendemain d'une élection comme celle-là, quand on remporte
05:31une élection, eh bien, ça donne une grande responsabilité.
05:34Moi, j'ai eu beaucoup de plaisir à aller, on a rencontré, j'ai rencontré des centaines, des milliers de personnes,
05:38et j'ai trouvé que c'était une expérience, à la fois, qui nécessite une certaine humilité, tout de même, puisque c'était,
05:45voilà, sortant d'un rôle de recteur,
05:48j'étais au-devant de la population, avec des personnes qui, parfois, recevaient bien le message, peut-être un peu moins bien.
05:53Des personnes qui disaient qu'elles ne voulaient plus voter. Donc, d'être en dialogue.
05:57Mais j'ai trouvé ça une expérience extrêmement positive. Et puis, par ailleurs, nous avons, au sein du Bramant Wallon, puisque
06:05quelque part, on a mené l'équipe au Bramant Wallon,
06:07vraiment, une bonne cohésion, une cohésion qui s'est retrouvée, aussi, au sein du mouvement des engagés. Donc, je pense que, sans doute, j'ai rejoint
06:15le mouvement à un moment particulièrement propice et qui donne,
06:20vraiment, qui donne espoir, qui donne espoir. Je l'ai dit, il va falloir changer d'un ou deux degrés le gouvernail de la société. On va vouloir
06:27y contribuer. Ce ne sera pas toujours simple.
06:29On le sait, il y a de grands défis. Et dans une campagne comme celle-là, il y a des magnifiques projets. Mais on sait, aussi, que,
06:34comme ça a été pendant les dernières années, il y a eu le Covid, il y a eu les inondations, il y a eu la guerre en Ukraine.
06:39Il y aura d'autres choses dans les années à venir. On ne sait pas exactement quoi, mais on sait qu'on rentre dans un monde de plus
06:44grande incertitude. Et dans un monde de plus grande incertitude,
06:47d'avoir des acteurs qui parlent à l'ensemble de la société et qui sont, aussi, en partie, issus de la société civile,
06:53plus peut-être en relais, en tout cas, immédiat avec la population, eh bien,
06:59peut-être, et nous l'espérons, c'est une bonne garantie pour une bonne législature qui vient maintenant.
07:03Merci beaucoup, Vincent Blandel. Avec plaisir, merci.

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