• il y a 5 mois
Suivez en direct l’annonce des résultats des élections européennes, les déclarations des candidats et les analyses des invités politiques.

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00:00:00Bonsoir à tous et bonsoir à toutes. Bienvenue à vous dans cette édition spéciale élection européenne. Bonsoir Pierre.
00:00:05Bonsoir Laurence. Bonsoir à tous.
00:00:08Nous sommes ensemble de 19h à 22h pour vivre ensemble les résultats de ce scrutin très important au plan national mais également au plan européen.
00:00:16Pour l'élection de 81 députés français au Parlement européen, les rédactions de CNews et d'Europe 1 sont mobilisées avec nos envoyés spéciaux dans tous les QG des candidats.
00:00:25Nous entendons toutes les réactions en direct des leaders politiques. Le Rassemblement national par exemple va-t-il obtenir un résultat historique ?
00:00:34Le parti présidentiel Renaissance va-t-il se faire dépasser par d'autres listes ?
00:00:38Parmi les autres questions où se situe précisément la gauche avec Place publique et la France insoumise, les électeurs se sont-ils mobilisés ?
00:00:44C'est ce qu'on va voir tout au long de cette soirée. Le seul chiffre que nous pouvons vous communiquer pour l'instant c'est le chiffre de la participation.
00:00:52On rejoint tout de suite Bruno Jambard, directeur général d'Opinion Ouen, notre institut de sondage. Bonsoir Bruno, quel est le chiffre de cette participation ?
00:00:58La participation finale ce soir est estimée à 52,5%. C'est une progression à la fois par rapport à 2019 mais aussi un bon score dans cette histoire des élections européennes.
00:01:09Et surtout c'est pour la seconde fois un taux de participation qui va être supérieur aux élections européennes qui ne l'a été au premier tour des élections législatives.
00:01:19Merci beaucoup mon cher Bruno Jambard. Donc on reste sur ces chiffres d'une participation en hausse.
00:01:25On salue nos invités rapidement Eric Revelle qui est là, Gilles-William Gollenadel, Charlotte Dornelas, Julien Dray. Bonsoir, merci d'être là.
00:01:33Et oui, et dans un instant on va partir au QG du Rassemblement national pour avoir les toutes premières réactions.
00:01:41Jordan Bardella va-t-il faire le score attendu par justement les différentes études d'opinion ? On va rejoindre je pense Yoann Usahi dans un petit instant. Il est là, Yoann, bonsoir.
00:01:56Bonsoir Pierre, bonsoir Laurence et bonsoir à tous. Effectivement au Rassemblement national ici tout est prêt pour accueillir les quelques 700 militants qui sont attendus pour cette soirée qui va durer une bonne partie de la nuit.
00:02:08Je peux vous dire que Marine Le Pen est déjà arrivée, on l'a aperçue. Elle est venue faire quelques repérages dans la salle là où elle prononcera son discours à 20h45.
00:02:16Avant elle c'est Jordan Bardella qui s'exprimera très rapidement après l'annonce des résultats à 20h05 précisément. Il veut être le premier candidat à parler, à prendre la parole.
00:02:26Ce sera donc a priori le cas. Jordan Bardella qui lui n'est pas encore arrivé. Il est attendu ici dans les toutes prochaines minutes.
00:02:32Il va suivre avec Marine Le Pen l'annonce des résultats à 20h, des résultats qui sont déjà en train de remonter du terrain. Tout cela est étudié bien sûr pour peaufiner les discours qui seront prononcés ici.
00:02:44Je peux vous dire également que Jordan Bardella et Marine Le Pen ont déjeuné ensemble aujourd'hui et ils vont tenir dans quelques minutes une réunion avec les porte-parole du Rassemblement national pour caler les éléments de langage qui seront diffusés tout au long de la soirée.
00:02:58Yohann Uzay qui est sur place au Rassemblement national, en tout cas au QG de Rassemblement national avec Charles Baget à l'image.
00:03:05On va rejoindre maintenant Jacques Serret d'Europe 1 qui se trouve lui au pavillon de la mutualité. C'est là que se trouve le camp de Renaissance.
00:03:13Bonsoir mon cher Jacques. Quelle est l'ambiance d'abord autour de vous et qu'est-ce qui va se passer dans les minutes qui viennent ?
00:03:19Ça se remplit petit à petit ici dans cette salle de la mutualité, une salle un peu symbolique il faut le dire pour le camp présidentiel.
00:03:28C'est ici qu'Emmanuel Macron avait fait son tout premier meeting en 2016 alors qu'il était ministre de l'économie qui s'était lancé ainsi dans cette campagne présidentielle de 2017.
00:03:38C'est ici aussi que Valérie Ayé a fait son grand rassemblement parisien il y a un mois, le 7 mai dernier.
00:03:45Et donc elle est de retour, ici je peux vous dire que Valérie Ayé est arrivée, elle se trouve en loge avec sa garde rapprochée et ici les militants arrivent au fur et à mesure.
00:03:55On attend environ 300 personnes ici, salle de la mutualité.
00:03:59Merci beaucoup Jacques Serret sur place donc au pavillon de la mutualité avec Sacha Rouba.
00:04:05Et on avance, on va au QG des Républicains retrouver Élodie Huchard qui se trouve avec Mickaël Chaillou justement pour avoir la première ambiance.
00:04:15Ma chère Élodie, bonsoir, comment ça se passe au QG justement dans le 7e arrondissement, le QG des Républicains ?
00:04:24Eh bien écoutez on voit les élus qui commencent tranquillement à arriver.
00:04:28La première à être arrivée ici au siège des Républicains c'est Céline Himard, la numéro 2 de la liste qui était là un petit peu avant 17h.
00:04:34Et puis ensuite François-Xavier Bellamy qui mène à cette liste et Éric Ciotti le président du parti.
00:04:39On a vu aussi François-Xavier Bellamy s'isoler un petit peu avec son équipe la plus proche pour aller prendre un café non loin du siège.
00:04:45Et puis finalement il a été accueilli par les militants qu'il attendait devant le siège.
00:04:50Il faut savoir qu'ici l'alarme incendie a retenti donc tout le monde était dehors pour accueillir François-Xavier Bellamy.
00:04:54On a vu aussi Annie Gennevard la secrétaire générale du parti, Jeanne Dautzer la maire du 8e arrondissement.
00:05:00Et puis les militants aussi qui commencent à patienter, il faut comprendre qu'ici les locaux sont assez exigus.
00:05:05Vous voyez la cour dans laquelle je me trouve, c'est là où auront lieu les déclarations mais il n'y a pas vraiment la place pour mettre beaucoup de militants.
00:05:11Alors le premier qui prendra la parole c'est évidemment la thèse de liste, François-Xavier Bellamy aux alentours des 20h20 environ.
00:05:17Et puis Éric Ciotti lui prendra la parole plutôt autour de 21h.
00:05:20Merci beaucoup Élodie Huchard.
00:05:22Sur place avec Mickaël Chahou, tous nos correspondants sont mobilisés.
00:05:26Gilles-William Gonadel, on n'a pas l'habitude de vous entendre silencieux sur un plateau.
00:05:30Mais ça me surprend, Charlotte aussi, on est tous très très surpris.
00:05:38Ça va être une soirée passionnante.
00:05:39Honnêtement, moi je suis très heureuse de la vivre sur CNews et sur Europe 1 avec vous.
00:05:42Mais écoutez, le plaisir est équitablement partagé.
00:05:45Très bien.
00:05:45Éric Revelle, il y a beaucoup d'enjeux, pas seulement au plan national, il y a des enjeux européens évidemment.
00:05:50Oui, alors peut-être que sur la participation qui est très forte.
00:05:53Oui, déjà un petit index.
00:05:55Alors moi j'y vois peut-être deux analyses possibles.
00:05:57La première c'est peut-être que les citoyens français, mais pas que,
00:06:00parce que la participation est assez forte partout en Europe,
00:06:02comprennent que maintenant les enjeux nationaux et européens sont assez mêlés.
00:06:08Donc peut-être qu'il y a un intérêt nouveau des citoyens pour l'Europe.
00:06:12Et puis l'autre chose peut-être aussi, c'est que peut-être que cette élection européenne
00:06:17va devenir une sorte de référendum en fait, à mi-mandat, mi-terme, une espèce de référendum.
00:06:24On verra si les sondages...
00:06:25Une américanisation de la vie politique européenne.
00:06:27Un sondage qui serait anti-Macron.
00:06:29Vous voyez, c'est peut-être ça qui explique cette mobilisation.
00:06:32Le fameux scrutin qui s'est nationalisé, dont on a tellement parlé.
00:06:34Que le président a nationalisé, que le Premier ministre a nationalisé, donc retour à l'envoyeur.
00:06:39Charline Dornelas.
00:06:40C'est surtout Emmanuel Macron et indissociable de la question européenne, il s'est rendu indissociable.
00:06:45Donc je ne sais pas si ce sont les élections européennes qui se sont nationalisées
00:06:48ou si on a un président de la République qui s'est lui-même européanisé
00:06:51dans toute sa politique et dans toutes ses déclarations.
00:06:53Donc les deux sont extrêmement liés.
00:06:55Et par ailleurs, les deux gros sujets, on va dire, de débats politiques ces derniers mois,
00:07:00c'est un, la question de l'immigration autour de la loi de Gérald Darmanin,
00:07:03où tout le monde a bien compris que les enjeux étaient très clairement situés au niveau européen,
00:07:08notamment dans la retranscription dans le droit.
00:07:10Et la deuxième chose, c'est la crise des agriculteurs qui s'est directement exprimée à Bruxelles.
00:07:14Donc l'Union Européenne s'est aussi invitée beaucoup dans nos débats.
00:07:18Donc il est assez logique, finalement.
00:07:20Alors, bon, forte participation, 52 %, je me dis, la démocratie est bien malade
00:07:23pour qu'on se réjouisse tous d'un sort pareil.
00:07:25C'est à peine la moitié des Français qui sont allés voter.
00:07:29Mais c'est vrai que c'est plus que les années précédentes.
00:07:33Je pense que tout ça est lié.
00:07:34Et par ailleurs, américanisation, ça voudrait dire que c'est vraiment considéré
00:07:37comme un scrutin de mid-terme, soit entre les deux élections.
00:07:41Mais je pense que c'est aussi peut-être un scrutin de remplacement.
00:07:44Parce que la dernière élection présidentielle, il n'y a clairement pas eu un débat,
00:07:46pour le coup, national.
00:07:48On a beaucoup parlé de la guerre en Ukraine à l'époque,
00:07:50à ce moment-là, qui venait de se déclencher.
00:07:52Mais les enjeux nationaux ont clairement été...
00:07:54Avec l'intervention d'un Premier ministre, notamment.
00:07:56Avec, pardon ?
00:07:57Avec l'intervention d'un Premier ministre.
00:07:58Oui, oui, mais c'est pour ça.
00:08:00Ah oui, non mais même...
00:08:00C'est totalement inévitable.
00:08:01Oui, c'est ça.
00:08:02Mais à l'époque, donc forcément, il y a aussi, je pense, un déficit politique
00:08:08qui peut-être se rattrape aujourd'hui.
00:08:09Julien Dray.
00:08:10Moi, je pense qu'il faut encore bien distinguer les deux.
00:08:13C'est-à-dire le résultat en Europe et le résultat en France,
00:08:16qui n'est pas la même chose.
00:08:17Et les taux de participation sont forts aussi dans les autres pays européens,
00:08:21avec même des points très forts, par exemple, en Hongrie.
00:08:23On faisait la queue pour aller voter.
00:08:24Ça veut dire qu'il va falloir regarder avec, je dirais, précision
00:08:28qu'est-ce qui se passe par rapport au gouvernement en place.
00:08:30Donc on va avoir une disparité dans les votes des différents pays.
00:08:33Donc ça, c'est un premier aspect des choses.
00:08:35Maintenant, moi, je trouve que c'est normal que beaucoup d'Européens soient venus voter.
00:08:39L'Europe est en guerre, quand même.
00:08:41Ah bon ?
00:08:42L'Europe est en guerre, Julien ?
00:08:43L'Europe est en guerre, de fait.
00:08:44Contre qui ?
00:08:45De fait, elle est en guerre parce qu'elle soutient l'Ukraine.
00:08:48Mais on n'est pas en guerre contre la Russie.
00:08:50Non, on n'est pas en guerre contre la Russie.
00:08:50Non, elle est moins dans un sens.
00:08:51Non, d'accord, mais je veux dire, elle est...
00:08:53Bon, d'accord.
00:08:54Non, l'Europe n'est pas en guerre.
00:08:56Disons qu'il y a une guerre aux portes de l'Europe.
00:08:58Voilà, je formule mieux, il y a un conflit quand même majeur aux portes de l'Europe.
00:09:02On parle même d'envoyer des soldats, je veux dire, même pas rien.
00:09:05Donc il y a cet aspect des choses.
00:09:07Et puis après, oui, il va y avoir un enjeu national
00:09:10qui s'annonce, sans trahir de secret, difficile pour le pouvoir en place.
00:09:13Bien, c'est ce que nous verrons.
00:09:15On part peut-être du côté de la France insoumise.
00:09:17On part du côté de la France insoumise, à la Rotonde Stalingrad,
00:09:19où nous attend Thomas Bonnet avec Charles Pousseau.
00:09:21Thomas, quelle est l'ambiance à la Rotonde Stalingrad ?
00:09:23Bonsoir Thomas.
00:09:27Bonsoir à vous.
00:09:29Alors ici, l'ambiance est au dernier préparatif.
00:09:31Les équipes sont arrivées pour la plupart.
00:09:33Il y a dans cet espace de la Rotonde Stalingrad
00:09:35des élus de la France insoumise,
00:09:37des députés par exemple, mais aussi des candidats
00:09:39qui figurent sur la liste.
00:09:41Rima Hassan, par exemple, se trouve quelques mètres derrière moi.
00:09:43Quant à Manon Aubry, elle se trouve dans les étages.
00:09:45Elle s'isole avant l'annonce des résultats,
00:09:47des premières estimations prévues à 20h.
00:09:49Elle va s'exprimer, Manon Aubry,
00:09:51aux alentours de 20h25,
00:09:53depuis le pupitre qui se trouve juste derrière moi.
00:09:55À 22h, ce sera Jean-Luc Mélenchon
00:09:57qui prendra la parole.
00:09:59La spécificité de ce QG de la France insoumise,
00:10:01c'est que dans l'espace dans lequel nous nous trouvons,
00:10:03il n'y a que les journalistes
00:10:05et les élus de la France insoumise.
00:10:07Les militants, eux, vont suivre depuis l'extérieur.
00:10:09Il y a un écran géant qui a été installé
00:10:11pour qu'ils puissent suivre
00:10:13l'annonce des résultats
00:10:15qui est donc prévue à partir de 20h.
00:10:17Pour la petite histoire,
00:10:19notez que nous sommes à quelques mètres seulement
00:10:21du bureau de vote où a voté Manon Aubry.
00:10:23C'était en fin de matinée, ce dimanche.
00:10:25– Merci beaucoup Thomas Bonnet,
00:10:27avec Charles Pousseau.
00:10:29Gilles-William Gognadel, soirée très importante.
00:10:31On a eu aussi un événement en Israël,
00:10:33la libération de quatre otages.
00:10:35Et ça, évidemment, ça rentre en ligne de compte.
00:10:38– Écoutez, comme tout état de cause,
00:10:40la France insoumise a cru devoir
00:10:42effectivement faire un enjeu
00:10:44de ce qui se passe à Gaza,
00:10:46forcément ça rentre,
00:10:48d'une certaine manière,
00:10:50je ne sais pas comment,
00:10:52en ligne de compte, c'est sûr.
00:10:54En tout cas, ça rentre en ligne de compte
00:10:56en ce qui concerne la personne qui nous parle,
00:10:58qui a été extrêmement émue
00:11:00de ce qui s'est passé hier
00:11:02et qui a été constituée
00:11:04pour moi une bonne nouvelle.
00:11:06Dans un océan de tristesse
00:11:08que je connais depuis le 7 octobre.
00:11:10La réalité, elle est là.
00:11:12Bien, pour revenir
00:11:14à la situation en France,
00:11:16cette élection sur l'Europe
00:11:18est une élection,
00:11:20à mon avis,
00:11:22nationale
00:11:24dans chaque pays d'Europe.
00:11:26Avec, sans doute,
00:11:28en raison de cette crise existentielle
00:11:30que vivent les nations européennes
00:11:32par rapport essentiellement
00:11:34à la question migratoire,
00:11:36l'enjeu de l'Europe
00:11:38des nations.
00:11:40Je le ressens comme ça.
00:11:42C'est ce qui explique,
00:11:44à mon avis,
00:11:46la participation en hausse.
00:11:48Et puis d'autre part...
00:11:50Vous ne pensez pas que c'est un vote contestataire ?
00:11:52Vous pensez que c'est un vote...
00:11:54Alors, de mon point de vue,
00:11:56il y a plutôt une notion
00:11:58par rapport à l'élection
00:12:00présidentielle à venir
00:12:02de vote utile,
00:12:04en tous les cas à droite.
00:12:06A droite, il n'y a pas de doute que la notion de vote utile...
00:12:08Alors, je ne sais pas comment les Français de droite
00:12:10vont penser,
00:12:12mais je suis certain que la notion
00:12:14de vote utile
00:12:16a eu son rôle
00:12:18dans cette affaire.
00:12:20Donc, voilà.
00:12:22Pour le reste, cette notion de vote utile
00:12:24et le vote
00:12:26n'est pas
00:12:28totalement
00:12:30en opposition
00:12:32avec le fait de vouloir éventuellement
00:12:34faire un vote
00:12:36de refus par rapport au pouvoir
00:12:38en place. C'est assez complémentaire.
00:12:40Et on verra si ce qui se fait
00:12:42en France, les résultats sortis des urnes,
00:12:44ressemble à ce qui se passe dans d'autres pays d'Europe.
00:12:46Oui, absolument.
00:12:48S'il y a des similitudes, Julien Drey, il voudra aussi regarder
00:12:50les grandes tendances au niveau européen.
00:12:52Oui, on n'a pas le droit de le donner, mais on a déjà
00:12:54des éléments.
00:12:56Oui, mais on ne donne rien avant 20h, c'est la loi.
00:12:58On n'est au carré avec la loi.
00:13:00On la respecte à l'aller.
00:13:02Oui, parce qu'il y a l'ARCOM en plus.
00:13:04Et ce soir, vous êtes pétons,
00:13:06du point de vue...
00:13:08Vous vous attendiez à quoi ?
00:13:10Entre 19h et 20h, en général, on plaisante un peu.
00:13:12C'est notre habitude.
00:13:14Vous pouvez plaisanter dans le cadre de la loi.
00:13:16Oui, oui.
00:13:18La réalité, elle est tellement morose que de temps en temps...
00:13:20Je crois qu'il va falloir
00:13:22regarder effectivement les choses.
00:13:24Je suis moins certain que
00:13:26c'est Agile et William qui auront un vote pour l'Europe des Nations
00:13:28à l'échelle de toute l'Europe. On va voir.
00:13:30Mais ça, c'est un petit pari qu'on va prendre.
00:13:32Ce ne sera pas le premier
00:13:34que vous perdrez, monsieur Drey.
00:13:36Oui, mais j'en ai gagné quelques-uns.
00:13:38Les choses sont plutôt égalité en ce moment.
00:13:40Après, par rapport à la première question
00:13:42que vous avez posée, Agile et William,
00:13:44je pense que ce qui s'est passé hier est très important.
00:13:46Mais ce qui est très important, c'est aussi
00:13:48la libération des quatre otages.
00:13:50Ce que ça a révélé.
00:13:52On avait des otages qui étaient détenus
00:13:54par la population.
00:13:56Pas par des combattants.
00:13:58Par la population, qui était aussi des combattants.
00:14:00En plein cœur
00:14:02de zones très urbanisées.
00:14:04Donc, ça a été extrêmement difficile.
00:14:06Et donc, ça interpelle sur...
00:14:08Y compris, ça m'interpelle moi-même
00:14:10sur l'idée qu'il y avait
00:14:12la population de Gaza et que la masse
00:14:14exerçait une dictature, mais qu'il y avait peut-être...
00:14:16La démonstration, elle n'est pas faite.
00:14:18Je veux rajouter à cela
00:14:20qu'on a vu dans la...
00:14:22Je veux rajouter à cela qu'on a vu dans la presse
00:14:24une certaine césure
00:14:26entre ceux qui se réjouissaient
00:14:28assez naturellement
00:14:30de la libération
00:14:32des otages et de ceux qui, même
00:14:34dans le cas de la perspective
00:14:36de vouloir sauver des otages,
00:14:38n'arrivaient pas à comprendre qu'il fallait
00:14:40faire la guerre pour cela.
00:14:42Le Hamas avait immédiatement dit qu'il y avait eu
00:14:44210 victimes au moment de la libération des otages.
00:14:46J'ai vu, surtout comme on a repris
00:14:48ici, religieusement, ce bilan
00:14:50comme s'il s'agissait du journal officiel.
00:14:52Julien Dray, un dernier mot à prendre par son terme.
00:14:54Il y a eu des victimes, mais parce que
00:14:56l'opération était extrêmement complexe
00:14:58et il y a eu beaucoup de combattants qui sont venus pour
00:15:00empêcher la libération des otages.
00:15:02Bien entendu, ça mérite d'être soulevé.
00:15:04Je voudrais juste faire une remarque.
00:15:06Il y a quelque chose
00:15:08qui commence vraiment à m'agacer de plus en plus.
00:15:10C'est cette commissaire européenne qui s'appelle Mme Albanès.
00:15:12Je ne sais pas si vous avez vu la déclaration
00:15:14qu'elle a faite en disant que la libération
00:15:16des otages était un acte génocidaire.
00:15:18Elle travaille pour l'ONU.
00:15:20Oui, d'accord.
00:15:22On est un peu dans l'émission Golden Eldrey.
00:15:28Vous avez cru devoir nous inviter.
00:15:30C'était fatal.
00:15:32Je voulais mettre Golden Eldrey,
00:15:34mais on ne voudra pas le reprendre un peu sur
00:15:36quand on dit que c'est un vote aussi contre l'immigration.
00:15:38Je rappelle quand même que le premier sujet
00:15:40de préoccupation des fonds d'enseignement dans les sondages,
00:15:42c'est le pouvoir d'achat.
00:15:44Pour moi, il y a une incohérence incroyable
00:15:46et ça reboucle sur l'analyse que je faisais tout à l'heure.
00:15:48C'est que l'Europe ne peut pas grand-chose
00:15:50pour le pouvoir d'achat
00:15:52des gens en France,
00:15:54en Allemagne ou en Hongrie.
00:15:56Je continue de penser que c'est un vote
00:15:58sanction ce soir
00:16:00si la participation est ce qu'on dit.
00:16:02Elle est ce qu'on dit.
00:16:04Je ne veux pas mettre en doute.
00:16:10Je pense que c'est
00:16:12surtout un référendum
00:16:14contre le pouvoir.
00:16:16Dans tous les pouvoirs, peut-être.
00:16:18Julien Drey a oublié de le dire, peut-être parce qu'il ne l'a pas vu,
00:16:20mais en Allemagne, on a beaucoup voté aussi.
00:16:22En Allemagne, on a beaucoup voté aussi.
00:16:24Il observe beaucoup les choses.
00:16:26Il y a peut-être
00:16:28cette vision que l'Europe intéresse de plus en plus
00:16:30les gens, ce qui ne serait pas si mal que ça.
00:16:32Les directives européennes, il faut les transposer
00:16:34dans le droit national, on en a un peu marre.
00:16:36Et puis, il y a quand même une sanction du pouvoir en place.
00:16:38C'est passionnant.
00:16:40On y revient dans un instant.
00:16:42On est en direct sur CNews et Europe 1.
00:16:44On va rejoindre Mickaël Dos Santos, qui est avec
00:16:46Axel Raybaud, du côté de la Bellevilloise,
00:16:48où se trouvent, a priori,
00:16:50M. Glucksmann et le Parti socialiste.
00:16:52Mickaël.
00:16:56Je vous le confirme, effectivement, Raphaël.
00:16:58Glucksmann est arrivé à pied, aux alentours
00:17:00de 18h à son QG de la Bellevilloise.
00:17:02C'est dans le 20e arrondissement
00:17:04de Paris. En ce moment même,
00:17:06la tête de liste Parti socialiste,
00:17:08Place publique, est en train de discuter
00:17:10à l'abri des regards avec ses équipes
00:17:12avant son discours,
00:17:14qui est donc prévu aux alentours
00:17:16de 20h15. Dans la salle
00:17:18principale, les militants
00:17:20et le staff discutent, eux, tranquillement
00:17:22autour des petits fours. Ils boivent
00:17:24un verre en attendant la prise de parole
00:17:26de leur chef de file,
00:17:28mais aussi la diffusion des premières
00:17:30estimations à 20h
00:17:32précises. À l'extérieur,
00:17:34il y a aussi d'autres militants
00:17:36qui arrivent au compte-gouttes
00:17:38qui vont être vraiment
00:17:40très nombreux dans cette salle,
00:17:42puisque le staff nous le dit,
00:17:44la salle sera pleine à tel point
00:17:46que certains d'entre eux vont devoir sûrement
00:17:48patienter à l'extérieur
00:17:50au moment de la révélation
00:17:52du score de Raphaël Glucksmann.
00:17:54Raphaël Glucksmann
00:17:56qui est donc ici, déjà, au QG
00:17:58de la Bellevilloise. Et juste pour la
00:18:00petite anecdote, il y a déjà beaucoup de jeunes
00:18:02qui patientent dans les rues
00:18:04devant la Bellevilloise, mais ce sont des jeunes
00:18:06qui viennent insister à un concert
00:18:08de K-pop, puisque la Bellevilloise
00:18:10accueille ce soir
00:18:12un groupe de musique coréenne.
00:18:14Merci beaucoup, Mickaël de Santos,
00:18:16avec Axel Rébeau à la Bellevilloise,
00:18:18le siège de Raphaël Glucksmann.
00:18:20Vous savez ce que c'est, Pierre, la K-pop ?
00:18:22Pas du tout.
00:18:24Je viendrai, à l'air de tout à fait savoir.
00:18:26On demandera à Mickaël au prochain duplex.
00:18:28Je pense qu'on va aller surtout
00:18:30à Gauthier Lebret.
00:18:32Comment vous dites ? La K-pop.
00:18:34C'est la danse coréenne.
00:18:36C'est la danse coréenne.
00:18:38On va demander confirmation à Gauthier.
00:18:40Gauthier au siège de Reconquête
00:18:42avec Jules Bédot.
00:18:44C'est de la musique coréenne.
00:18:46Vous nous entendez ?
00:18:48Je peux vous parler de la K-pop.
00:18:50Je sais ce que c'est, mais je ne la danse pas.
00:18:52Ni les militants d'Éric Zemmour
00:18:54qui sont actuellement derrière moi et qui viennent
00:18:56affluer dans ce petit QG.
00:18:58On est vraiment dans une petite salle
00:19:00du QG parisien dans le 8e arrondissement,
00:19:02le QG historique d'Éric Zemmour.
00:19:04Il devrait arriver dans une quinzaine de minutes
00:19:06le président de Reconquête. C'est lui qui s'exprimera
00:19:08en premier au pupitre
00:19:10derrière moi.
00:19:12Marion Maréchal arrivera aux alentours de 21h.
00:19:14Même chose pour réagir face
00:19:16à ces militants, aux estimations
00:19:18qui tomberont à 20h.
00:19:20On s'attend à passer
00:19:22une longue soirée ici
00:19:24au QG de Reconquête
00:19:26où les militants et les cadres commencent
00:19:28petit à petit à arriver pour accueillir
00:19:30le président de Reconquête, Éric Zemmour
00:19:32qui va ensuite s'isoler dans son bureau
00:19:34pour découvrir les estimations
00:19:36qui tomberont à 20h.
00:19:38Le nombre potentiel ou non d'eurodéputés
00:19:40pour Reconquête
00:19:42et qui donc viendra ensuite s'exprimer
00:19:44devant ces militants. Ils ont voté
00:19:46non loin l'un de l'autre,
00:19:48Éric Zemmour et Marion Maréchal. Marion Maréchal
00:19:50en début de journée à Boulogne
00:19:52et ensuite Éric Zemmour dans le 8e
00:19:54arrondissement et donc il devrait être réuni
00:19:56ce soir dans le QG aux alentours
00:19:58de 21h. Merci beaucoup Gauthier Lebret
00:20:00avec Jules Bédot pour ces news
00:20:02et pour Europe 1. Charlotte Dornelas
00:20:04tout à l'heure, Gilles-William Goldnadel
00:20:06disait quelque chose de très intéressant
00:20:08il disait que c'était un vote national
00:20:10bah oui, c'est un vote national
00:20:12dans les pays européens
00:20:14donc en fait on est totalement
00:20:16out des élections européennes
00:20:18on se souvient que certaines têtes de liste
00:20:20disaient attendez ici ce sont des élections européennes
00:20:22je ne vais pas vous parler du vote national
00:20:24Oui mais
00:20:26en fait tout à l'heure Éric disait
00:20:28les français ou même
00:20:30de manière générale les européens s'intéressent de plus en plus
00:20:32à l'Union Européenne. Peut-être l'explication
00:20:34Mais je crois que la chronologie c'est l'inverse
00:20:36c'est-à-dire que l'Union Européenne s'est tellement intéressée à nos vies
00:20:38qu'on a fini
00:20:40nous tous électeurs par répondre
00:20:42en fait à cette intrusion quotidienne
00:20:44notamment dans la vie politique, juridique
00:20:46etc. Donc c'est très logique
00:20:48que ce soit assez uniforme
00:20:50on va dire la progression ou même l'intérêt
00:20:52dans les différents pays. Après que ce soit
00:20:54national c'est également
00:20:56assez naturel. C'est-à-dire que
00:20:58tous les enjeux européens se retrouvent
00:21:00aussi distribués dans les
00:21:02nations. D'autant que
00:21:04la démocratie directe est encore nationale
00:21:06quand même. Même si certains commissaires
00:21:08aimeraient faire le saut
00:21:10ça n'est pas encore le cas
00:21:12C'est-à-dire le fédéralisé ?
00:21:14Dont M. Draghi par exemple
00:21:16Exactement. Certains l'ont déclaré
00:21:18c'est pas encore le cas. Donc il est logique que les enjeux
00:21:20soient nationaux
00:21:22et de la même manière ils peuvent s'additionner
00:21:24ces enjeux-là. Il y a des enjeux qui se situent
00:21:26à l'échelle européenne, d'autres à l'échelle nationale
00:21:28ils s'ajoutent de la même manière que
00:21:30les préoccupations des Français. Mon petit désaccord c'est que
00:21:32oui on nous dit en permanence
00:21:34la première préoccupation c'est le pouvoir d'achat
00:21:36d'accord c'est factuel mais simplement
00:21:38en tant qu'électeur on sait tous
00:21:40et en tant même que Français, en tant que
00:21:42femmes ou hommes, on sait pertinemment que
00:21:44dans nos vies on a plusieurs préoccupations en même temps
00:21:46Dieu merci ! On n'en a pas une seule le jour
00:21:48où on va voter. Elles s'additionnent
00:21:50ça permet de discerner justement le choix du vote
00:21:52Après c'est du marketing politique de dire
00:21:54comment s'appelle l'élection ?
00:21:56Le marketing politique a consisté à
00:21:58sectionner justement tous les sujets pour vous expliquer
00:22:00que l'immigration n'en était jamais un
00:22:02mais évidemment que ça en est un aussi. Or dans notre dernier
00:22:04sondage CSAC News pour Europe 1
00:22:06JLD il y avait en 1 le pouvoir d'achat
00:22:08en 2 l'immigration, en 3 l'environnement
00:22:10en 4 la sécurité. J'ai le diamant de la dette
00:22:12Non mais c'est une véritable révolution
00:22:14parce qu'il n'y a pas si longtemps
00:22:16le simple fait pour quelqu'un
00:22:18de dire
00:22:20que la question migratoire
00:22:22était une question
00:22:24valait pratiquement
00:22:26une punition
00:22:28pour celui qui l'osait le dire
00:22:30Maintenant les Français
00:22:32n'ont pas peur de le dire, de le mettre en premier
00:22:34de le mettre en deuxième. Mais ce que je veux dire aussi
00:22:36il me semble
00:22:38ce qui explique l'augmentation
00:22:40de partout de la participation
00:22:42c'est que
00:22:44il y a un vrai problème existentiel
00:22:46que
00:22:48ressentent les peuples européens
00:22:50C'est-à-dire ?
00:22:52Une angoisse existentielle
00:22:54Des possessions, sentiment de dépossession
00:22:56de leur destin ?
00:22:58Sentiment de dépossession
00:23:00et pour certains partis de droite
00:23:02un sentiment d'invasion
00:23:04La réalité elle est là. Une perte de souveraineté ?
00:23:06Pardon ?
00:23:08Une perte de souveraineté
00:23:10physique et culturelle
00:23:12Donc
00:23:44C'est-à-dire une participation qui s'annonce
00:23:46à 52,5%
00:23:48soit en progression par rapport aux dernières
00:23:50européennes de 2019
00:23:52Une progression d'ailleurs
00:23:54qui est assez continue maintenant
00:23:56depuis plusieurs élections européennes
00:23:58On avait touché un point bas en 2009
00:24:00avec une participation seulement de 40%
00:24:02et une participation aussi
00:24:04qui progresse en France mais pas seulement
00:24:06Les premières indications qu'on a
00:24:08dans la plupart des pays européens indiquent
00:24:10aussi un rebond de la participation à ces élections européennes
00:24:12comme on l'avait déjà eu en 2019
00:24:14Merci beaucoup Bruno Jambard
00:24:16Direction le QG des écologistes
00:24:18avec Maxime Leguet
00:24:20et Olivier Gangloff
00:24:22Maxime, ambiance sur place
00:24:24pour les écologistes
00:24:28Eh bien écoutez Pierre, pour le moment
00:24:30on réalise les derniers préparatifs
00:24:32on règle les derniers détails
00:24:34les tests sont, il y a déjà
00:24:36quelques militants qui sont arrivés dans ce quartier
00:24:38général d'Europe Ecologie Les Verts
00:24:40C'est ici que l'état-major du parti
00:24:42va suivre cette soirée électorale
00:24:44en compagnie d'une centaine de militants
00:24:46la tête de liste
00:24:48Marie Toussaint n'est pas encore arrivée sur place
00:24:50elle qui remet en jeu son siège
00:24:52ce soir, vous l'avez rappelé 5%
00:24:54c'est le seuil minimal pour envoyer
00:24:56des députés au Parlement européen
00:24:58c'est l'objectif ce soir
00:25:00pour Les Verts, Marie Toussaint
00:25:02qui a voté ce matin
00:25:04aux alentours de 10h30
00:25:06elle était à Bordeaux en compagnie
00:25:08du maire écologiste de la ville Pierre Urmic
00:25:10et qui devrait arriver ici
00:25:12à Paris dans une vingtaine de minutes
00:25:14et pour une prise de parole bien sûr
00:25:16après l'annonce des résultats officiels
00:25:18des estimations officielles à 20h
00:25:20prise de parole devant les militants ici dans ce
00:25:22QG aux alentours de 20h10
00:25:24Merci Maxime Legay, Olivier Gangloff
00:25:26il y aura énormément de prises de parole qui vont succéder
00:25:28entre 20h et 21h, on va vivre ça
00:25:30pour nos auditeurs, nos téléspectateurs, Eric Revelle
00:25:32parce qu'évidemment tout le monde veut prendre la parole
00:25:34en premier, tout le monde veut dire
00:25:36j'ai perdu, je n'ai pas perdu
00:25:38enfin voilà, le grand cirque habituel
00:25:40Oui, enfin là on verra
00:25:42suivant les écarts, c'est compliqué si vous avez zéro député
00:25:44de dire que vous avez gagné
00:25:46ou que les français n'ont pas compris
00:25:48mais ce que j'aurais rajouté quand même aussi
00:25:50si vous avez du talent, il faudra avoir beaucoup
00:25:52plus que nous, mais ce que j'aurais rajouté quand même
00:25:54sur la participation un peu partout en Europe
00:25:56c'est qu'il faudra voir aussi à qui profite cette participation
00:25:58et si c'est uniforme, si vous avez par exemple
00:26:00un mouvement conservateur
00:26:02de droite qui porte plus de députés
00:26:04alors Julien Dray me fait
00:26:06nom de la tête, je comprends
00:26:08mais au delà de la progression
00:26:10de la participation
00:26:12Si dans les pays
00:26:14où la progression est très nette
00:26:16de la participation
00:26:18on a un mouvement politique
00:26:20qui se dessine
00:26:22alors ça peut aussi changer
00:26:24le cours de l'histoire peut-être du Parlement
00:26:26européen, peut-être de l'élection
00:26:28de la Présidente ou du Président de la Commission Européenne
00:26:30enfin les enjeux ils sont quand même assez forts
00:26:32Oui, après sur le Parlement européen
00:26:34on a un très joli
00:26:36on voit bien qu'avant de faire bouger
00:26:38les groupes au niveau européen, il va se passer
00:26:40un petit peu de temps quand même Julien Dray
00:26:42Ça se joue à 20 députés pour que ça soit un Président socialiste
00:26:44à l'échelle de l'Europe
00:26:46si il y a une progression de la social-démocratie
00:26:48à l'échelle de l'Europe, à 20 députés
00:26:50il peut y avoir un Président socialiste au Parlement européen
00:26:52donc c'est pour ça qu'il va falloir regarder les résultats
00:26:54en détail
00:26:56parce qu'évidemment tout va se jouer sur un fil
00:26:58en fonction évidemment de ce que l'on décide
00:27:00au dernier moment
00:27:02dans l'isoloir ma chère Charlotte d'Orléans
00:27:04parce que les gens ont été très indécis
00:27:06jusqu'au dernier moment et ça c'est vraiment une des particularités
00:27:08de cette élection européenne
00:27:10Oui, parce que
00:27:12le mode de scrutin on va dire
00:27:14est particulier déjà et puis aussi parce qu'il y avait
00:27:16des propositions qui étaient quand même
00:27:18tout à l'heure Gilles William parlait
00:27:20de vote utile
00:27:22la seule notion de vote utile qui s'invite dans une élection
00:27:24européenne alors que c'est précisément l'élection
00:27:26dans laquelle normalement il n'existe pas
00:27:28est significatif de propositions
00:27:30aussi qui étaient parfois assez similaires
00:27:32ou alors qui ont surpris par leur
00:27:34introduction dans le
00:27:36dans l'élection européenne
00:27:38donc je pense que l'indécision elle se faisait là dessus
00:27:40plus que dans le rapport à l'Union européenne
00:27:42ou même d'ailleurs à Emmanuel Macron
00:27:44c'était plus par rapport à la proposition
00:27:46que dans le rapport à l'Union européenne
00:27:48mais en revanche la seule
00:27:50comparaison à travers l'Union européenne
00:27:52à mon avis elle va être délicate
00:27:54parce que pour le coup elle va être composite
00:27:56parce que les enjeux
00:27:58ne sont pas du tout les mêmes
00:28:00les enjeux d'abord tout à l'heure Julien évoquait
00:28:02la guerre en Ukraine
00:28:04par exemple l'intérêt pour la guerre en Ukraine
00:28:06ou pour les conséquences de ce qui se passe en Ukraine
00:28:08n'est pas du tout le même dans l'Europe de l'Est
00:28:10dans certains pays d'Europe de l'Est
00:28:12ça a probablement beaucoup plus de place dans ce scrutin
00:28:14que dans nos pays
00:28:16et même le rapport à l'Union européenne
00:28:18vous évoquiez tout à l'heure la Hongrie
00:28:20les Hongrois ont toujours été très favorables
00:28:22à l'Union européenne mais très
00:28:24critique
00:28:26sur la dimension politique
00:28:28portée par la Commission européenne
00:28:30ce sont deux choses différentes mais évidemment
00:28:32ils bénéficient beaucoup plus de l'Union européenne
00:28:34que par exemple nous Français
00:28:36qui participons beaucoup plus
00:28:38qu'on ne bénéficie
00:28:40sauf sur la partie où on est la France
00:28:42c'est le premier pays qui reçoit les élections
00:28:44je rajouterais un petit élément
00:28:46la carte où on a beaucoup plus voté
00:28:48que la participation moyenne
00:28:50qu'on nous a communiqué tout à l'heure
00:28:5252,5
00:28:54ça c'est la projection mais à 16h30
00:28:56on avait 42
00:28:58quand vous regardez les départements où on a le plus voté
00:29:00vous remarquerez qu'il y a
00:29:02beaucoup de départements agricoles
00:29:04par exemple la Bretagne qui est plutôt socialiste
00:29:06a beaucoup plus voté que la moyenne nationale
00:29:08les départements du centre de la France
00:29:10où il y a encore une forte propension agricole
00:29:12a beaucoup plus voté et à mon sens
00:29:14on verra, on analysera
00:29:16mais ça veut dire aussi beaucoup de l'inquiétude
00:29:18des agriculteurs qui sont toujours en crise
00:29:20et qui s'attendent à ce que des traités de libre-échange
00:29:22soient ratifiés après les élections européennes
00:29:24par exemple, donc peut-être que cette mobilisation-là
00:29:26il faudra la regarder parce qu'il me semble que
00:29:28les départements agricoles se sont plus mobilisés
00:29:30et on verra effectivement à la lumière des résultats
00:29:32Julien Dray
00:29:34il faut faire attention parce que quand il fait très beau
00:29:36je m'excuse de le dire
00:29:38ça vote tard dans les zones urbaines
00:29:40surtout dans les grandes agglomérations
00:29:42c'est pour ça qu'on va regarder
00:29:44on ne peut pas forcément tout de suite projeter
00:29:46qu'il y a un vote rural massif
00:29:48dans les zones urbaines, on ne s'est pas intéressé
00:29:50moi, ce qui me semble important
00:29:52c'est aussi de regarder
00:29:54ce qui va se passer dans les pôles de radicalité
00:29:56parce que
00:29:58le vote sur la radicalité
00:30:00n'est pas qu'en France, il y avait des listes
00:30:02extrêmes dans beaucoup d'autres pays européens
00:30:04et ce qui va être intéressant de voir
00:30:06c'est si nous avons un phénomène
00:30:08que franco-français ou si ce phénomène
00:30:10est aussi européen, et si je dis ça
00:30:12c'est parce qu'on a déjà des indications
00:30:14Il est 19h30, on est en direct sur CNews et sur Europe 1
00:30:16avec Pierre de Villeneuve, soirée spéciale
00:30:18élection européenne 2024
00:30:20avec nos employés spéciaux
00:30:22dans à peu près tous les QG, Pierre
00:30:24Exactement, mobilisés dans tous les QG, on va partir
00:30:26directement au pavillon de la
00:30:28chaînée du roi, rejoindre
00:30:30Alexandre Chauveau, c'est le QG
00:30:32du Rassemblement National
00:30:34Alexandre, vous êtes avec Charles Bagé
00:30:36Bonsoir Alexandre, quelle est l'ambiance
00:30:38dans ce QG du RN ?
00:30:40Bonsoir Pierre,
00:30:42bonsoir Laurence, bonsoir à tous
00:30:44Jordan Bardella est arrivé
00:30:46ici, les militants aussi
00:30:48ils sont 350 pour assister
00:30:50au discours de Jordan Bardella
00:30:52attendu aux alentours de 20h05
00:30:54Marine Le Pen, elle, prendra la parole
00:30:56aux alentours de 20h45
00:30:58les deux figures du RN
00:31:00ont déjeuné ensemble à midi
00:31:02c'était juste après que Jordan Bardella
00:31:04soit allé voter en fin de matinée
00:31:06à Garches dans les Hauts-de-Seine
00:31:08Jordan Bardella a ensuite passé
00:31:10l'après-midi chez lui avant de se rendre
00:31:12ici à 19h au Parc Floral
00:31:14il a pris connaissance des lieux
00:31:16et puis il tient en ce moment même
00:31:18une réunion avec les orateurs et les portes-paroles
00:31:20de son parti pour cadrer cette soirée
00:31:22électorale qui ne fait que commencer
00:31:24Jordan Bardella assistera, enfin
00:31:26découvrira les résustats
00:31:28les estimations avec Marine Le Pen
00:31:30en loge à 20h avant donc
00:31:32de prononcer un discours très rapide
00:31:34un discours qui, on l'imagine, est déjà
00:31:36rédigé dans sa quasi-totalité
00:31:38Merci beaucoup Alexandre Chauveau
00:31:40avec Charles Bajet dans sa totalité
00:31:42oui mais on attend quand même les résultats
00:31:44on part du côté de Renaissance
00:31:46pavillon de la mutualité Florian Tardif
00:31:48bonsoir, vous êtes sur place avec Sacha Robin
00:31:50qu'est-ce qui se passe autour de vous ?
00:31:52quelle est l'ambiance ?
00:31:54qu'est-ce qu'il y a des petits détails que vous pouvez nous raconter
00:31:56sans nous livrer les secrets des résultats ?
00:32:00Bien évidemment Laurence, écoutez
00:32:02ça commence à s'agiter autour de moi
00:32:04il y a de nombreux
00:32:06militants qui ont
00:32:08commencé à venir ici
00:32:10dans cette salle située au deuxième étage
00:32:12de la mutualité
00:32:14c'est un bâtiment important
00:32:16pour les marcheurs tout simplement
00:32:18parce que c'est ici, Laurence
00:32:20qu'Emmanuel Macron avait
00:32:22lancé En Marche
00:32:24avec un premier meeting, c'était en
00:32:262016, il était encore
00:32:28ministre de l'économie
00:32:30donc voilà, c'était tout un symbole
00:32:32pour les macronistes
00:32:34d'être présent ici
00:32:36ce soir, il y a de nombreux
00:32:38militants et il y a depuis
00:32:40plusieurs minutes à présent
00:32:42des ministres qui commencent à arriver
00:32:44ici dans ce
00:32:46quartier général de
00:32:48Renaissance pour pouvoir suivre la soirée
00:32:50électorale
00:32:52nous étions dans une
00:32:54salle moyenne, ce n'est pas la plus grande
00:32:56salle de la mutualité
00:32:58salle qui peut
00:33:00accueillir environ 300 places
00:33:02pour nos éditeurs d'Europe 1
00:33:04à côté de cette salle où se déroulera la soirée
00:33:06électorale, il y a une autre salle
00:33:08et c'est dans cette plus petite salle que
00:33:10les ministres se retrouvent
00:33:12afin d'échanger ensemble
00:33:14peut-être de commenter les premières
00:33:16estimations qui commencent à leur parvenir
00:33:18alors qu'une poignée
00:33:20de ministres en compagnie
00:33:22du premier ministre, Gabriel Attal
00:33:24eux ont été conviés à l'Elysée
00:33:26à partir de 19h30 pour pouvoir suivre
00:33:28toujours cette soirée électorale
00:33:30que nous allons continuer à commenter
00:33:32Merci beaucoup Florian Tardif
00:33:34avec Sacha Robin du côté de Renaissance
00:33:36le pavillon de la mutualité, beaucoup de journalistes
00:33:38surtout dans les QG, il y a de moins en moins de militants
00:33:40je trouve au fil des années et des élections
00:33:42c'est peut-être mon avis
00:33:44mais je trouve qu'il y a de plus en plus de journalistes
00:33:46de moins en moins de militants, ça existe encore les militants ?
00:33:48ça existe, ils tractent sur les marchés
00:33:50il y en a eu quand même dans cette campagne
00:33:52parce qu'il y a eu une campagne réelle
00:33:54on a vu beaucoup de gens sur les marchés
00:33:56distribués, beaucoup de réunions
00:33:58dans les QG en général
00:34:00mais maintenant ils ne veulent plus les militants
00:34:02parce qu'ils ont peur des débordements des journalistes
00:34:04Ah, tu veux dire qu'ils sont bien de nos mains ?
00:34:06qu'il y ait un affrontement journaliste-militant ?
00:34:08Non, mais qu'il y ait des incidents
00:34:10qu'après, il y a quelques parties où c'est quand même assez fréquent
00:34:12que les journalistes...
00:34:14Oui, notre envoyée spéciale nous l'a dit
00:34:16il y a une fille qui explique que les militants sont à l'extérieur
00:34:18et les journalistes à l'intérieur
00:34:20bon ben voilà, pour ne pas que les militants et les journalistes
00:34:22croient qu'on s'en prenne aux journalistes
00:34:24Charlotte Dornelas
00:34:26on est allé à 25 minutes pile
00:34:28on a vu les résultats de ces élections européennes
00:34:30il faut en attendre beaucoup
00:34:32pour les téléspectateurs et nos auditeurs
00:34:34qui nous regardent, est-ce que leur vie va changer demain matin ?
00:34:36Non
00:34:38je ne veux pas trop m'avancer
00:34:40demain matin ça va être rapide
00:34:42en revanche, dans les mois et semaines
00:34:44ça dépend beaucoup des réactions
00:34:46des uns et des autres aussi
00:34:48et surtout évidemment du bloc central
00:34:50comme on l'appelle, du gouvernement
00:34:52sur les résultats
00:34:54et la manière dont ils réagissent à ces résultats
00:34:56parce que la tentation c'est évidemment
00:34:58de les invisibiliser dans ces cas-là
00:35:00est-ce que ce sera seulement possible
00:35:02avec l'état de l'Assemblée nationale
00:35:04tel qu'elle est aujourd'hui
00:35:06et ensuite par rapport à l'Union Européenne
00:35:08oui ça pourrait changer, il y a quand même une contestation
00:35:10du fonctionnement de l'Union Européenne
00:35:12qui est grandissante
00:35:14un peu partout d'abord
00:35:16dans l'Union Européenne
00:35:18et si ça se ressent dans les urnes
00:35:20avec une plus forte participation
00:35:22ce sera difficile de faire autrement
00:35:24je pense que c'est surtout dans le rapport à l'Union Européenne
00:35:26pendant très longtemps, c'était extrêmement nébuleux
00:35:28ça nous paraissait extrêmement loin
00:35:30et géré par des technocrates
00:35:32auxquels on ne comprenait à peu près rien
00:35:34de ce qu'ils disaient, c'est toujours un peu vrai
00:35:36franchement les textes de la Commission Européenne
00:35:38faut quand même prendre un dictionnaire
00:35:40mais en revanche les implications
00:35:42sont de plus en plus présentes
00:35:44dans nos débats
00:35:46on évoquait la question agricole, c'était omniprésent
00:35:48dans le débat agricole et les agriculteurs
00:35:50parlaient beaucoup de cette implication
00:35:52et on a vu beaucoup, notamment sur le terrain juridique
00:35:54mais qui prend beaucoup de place aussi
00:35:56dans nos débats, on a vu l'implication
00:35:58de l'Union Européenne et même des traités
00:36:00internationaux ou européens
00:36:02de plus en plus souvent, donc c'est quand même des sujets
00:36:04qui s'invitent beaucoup plus
00:36:06qu'il y a quelques années dans nos débats nationaux
00:36:08Sur la justice, vous êtes avocat
00:36:10Maître Golnadel, c'est vrai que très régulièrement
00:36:12il y a eu une mise en cause
00:36:14de la justice supranationale
00:36:16c'est-à-dire la justice européenne
00:36:18La vérité m'oblige à vous dire
00:36:20que certains avocats désespérés
00:36:22sont à la fois désespérés
00:36:24de ce que la justice européenne
00:36:26empêche
00:36:28les juges français
00:36:30de pouvoir faire leur travail
00:36:32et d'autre part,
00:36:34certains conseils en France
00:36:36même, que ce soit le conseil constitutionnel
00:36:38ou le conseil d'Etat
00:36:40également empêchent
00:36:42l'exercice normal de la justice
00:36:44donc ce n'est pas
00:36:46que l'Europe
00:36:48qui est la mère
00:36:50de tous les maux
00:36:52mais pour reprendre ce que dit très bien Charlotte
00:36:54il n'y a pas de doute
00:36:56qu'il y a une volonté
00:36:58un peu désespérée
00:37:00parce que je pense que c'est sur fond de désespoir
00:37:02des Français
00:37:04de s'occuper de l'Europe
00:37:06parce qu'elle sait que l'Europe s'occupe d'eux
00:37:08et d'autre part
00:37:10de sorte de vote
00:37:12en blanc
00:37:14par rapport au présidentiel
00:37:16Est-ce que vous avez l'impression
00:37:18que les Français en savent plus désormais
00:37:20avec toutes les émissions qu'on a fait
00:37:22notamment avec Laurence
00:37:24sur ce qu'est l'Europe aujourd'hui
00:37:26ou est-ce qu'ils continuent à voter
00:37:28comme si c'était des midterms
00:37:30je ne sais plus lequel d'entre vous a utilisé ce mot-là
00:37:32sur un vote
00:37:34par exemple national dans un pays européen
00:37:36et que finalement
00:37:38le savoir européen
00:37:40reste le même
00:37:42Je peux que vous répétez ce que je viens de vous dire
00:37:44il y a à la fois
00:37:46le désir
00:37:48existentiel
00:37:50de reprendre les choses
00:37:52parce qu'on sait que l'Europe s'occupe
00:37:54du citoyen français
00:37:56par exemple et il y a
00:37:58le fait de dire
00:38:00compte tenu
00:38:02quand même d'un changement
00:38:04de ce qui se passe
00:38:06de configuration politique
00:38:08en France
00:38:10de vouloir l'affirmer
00:38:12plus fortement encore
00:38:1419h38 sur Europe 1
00:38:16et sur CNews
00:38:18On a notre envoyé spécial
00:38:20chez les Républicains
00:38:22Élodie Huchard
00:38:24racontez-nous un tout petit peu ce qui se passe
00:38:26s'il y a du mouvement derrière vous ou pas
00:38:28Oui il y a un peu de mouvement
00:38:30je vous entends dire Laurence
00:38:32qu'il y avait maintenant dans les QG plus de journalistes
00:38:34que de militants, c'est un peu ce qui se passe ici
00:38:36il faut dire que les locaux sont très exigus
00:38:38et ne vont pas pouvoir accueillir beaucoup de militants
00:38:40ils se trouvent juste derrière moi
00:38:42et puis ils vont se rapprocher de la salle de presse
00:38:44où a été installée une télévision pour qu'ils puissent
00:38:46suivre les résultats. La première à être
00:38:48arrivée au QG en fin d'après-midi c'est Céline Imard
00:38:50la numéro 2 de la liste
00:38:52suivie d'Éric Ciotti, le patron du parti
00:38:54qui avait voté ce matin à Nice
00:38:56et puis François-Xavier Bellamy est arrivé
00:38:58juste après lui, il a pris un moment pour s'isoler
00:39:00en dehors du siège avec son équipe
00:39:02la plus proche et puis il est revenu
00:39:04accueilli par les militants qui étaient tous dehors
00:39:06puisqu'une alarme incendie avait retenti
00:39:08il est obligé de se tenir sur le trottoir
00:39:10alors parmi les déclarations auxquelles il faut s'attendre
00:39:12ce soir, d'abord une déclaration à la presse
00:39:14de François-Xavier Bellamy aux alentours
00:39:16de 20h20, sur Céline Imard plus précisément
00:39:18à 21h20 et puis il y aura
00:39:20aussi Éric Ciotti qui devrait prendre la parole
00:39:22aux alentours des 21h
00:39:24Merci beaucoup Elodie Huchard
00:39:26avec Mickaël Chaillou, alerte incendie
00:39:28chez les républicains
00:39:30c'est la réalité, il y a vraiment eu une alerte
00:39:32qui a retenti, rien de figuré
00:39:34Julien Dreyf, vous vouliez nous rajouter
00:39:36je voulais rajouter quand même que
00:39:38dans cette élection, il y a quelque chose qui a changé
00:39:40il y a 5 ans, la question
00:39:42de l'appartenance à l'Europe était posée
00:39:44dans bien des pays, aujourd'hui il n'y a aucun
00:39:46pays où la question s'est posée
00:39:48c'est à dire que l'idée européenne, on peut après
00:39:50reprocher plein de choses à l'Europe sur la manière dont elle fonctionne
00:39:52elle s'est quand même aussi imposée à tous
00:39:54les pays, et ceux qui sont sortis
00:39:56n'ont plus qu'une idée en tête, c'est d'essayer de savoir
00:39:58comment ils vont pouvoir revenir par un moyen ou par un autre
00:40:00je pense que
00:40:02les anglais vous êtes sûrs ?
00:40:04je pense que
00:40:06on va regarder ce qu'il va se passer dans les élections politiques
00:40:08en juillet
00:40:10mais si les sondages tels qu'ils sont
00:40:12donnent vainqueur
00:40:14à les travaillistes qui sont très en avance
00:40:16la position des travaillistes c'est de trouver les moyens de revenir
00:40:18en Europe
00:40:20on nous avait expliqué au premier vote du Brexit
00:40:22que tout ça était une erreur, et comme il y avait une génération
00:40:24qui arrivait pour le deuxième, ça n'aurait évidemment
00:40:26pas lieu, et puis finalement
00:40:28même avec les plus jeunes, ils ont rechoisi
00:40:30le Brexit, donc je me méfie un peu des conjectures
00:40:32parce qu'il y a beaucoup de gens dans le commentariat
00:40:34qui voulaient tellement pas
00:40:36imaginer le Brexit, ça a été un tel traumatisme
00:40:38ce Brexit, que c'était inimaginable
00:40:40et que donc aujourd'hui ça n'est
00:40:42toujours pas inimaginable
00:40:44on nous avait expliqué que sortir du Brexit c'était l'Eldorado
00:40:46que ça allait être formidable
00:40:48l'Union Européenne
00:40:50c'est pas passé comme ça en Angleterre
00:40:52il faut accepter qu'il y ait des désaccords politiques
00:40:54même sur cette question, il y a des gens qui ne sont pas d'accord
00:40:56avec le fait que l'Union Européenne soit forcément
00:40:58le choix magnifique, mais simplement
00:41:00je m'excuse, les thèmes de campagne
00:41:02il y a 5 ans ou il y a 10 ans, c'était quand même
00:41:04qu'il y avait un très fort courant qui voulait
00:41:06quitter l'Europe
00:41:08tout simplement que le rapport
00:41:10de force a changé à l'intérieur de l'Union Européenne
00:41:12et que donc beaucoup expliquent
00:41:14qu'il faut investir ce rapport de force
00:41:16pour pouvoir la changer
00:41:18et ça devient possible ce qui était inimaginable avant
00:41:20et donc ça en revanche, ça n'existait pas il y a 5 ans
00:41:22mais c'est vrai, ce terrain là n'existait pas
00:41:24il y a 5 ans
00:41:26j'aime la dialectique
00:41:28je grommelle
00:41:30je grommelle
00:41:32par rapport à l'assurance
00:41:34de monsieur
00:41:36de monsieur Drey
00:41:38qui est tout à fait choquante
00:41:40vous avez l'air choqué
00:41:42évidemment lui il n'a aucune assurance
00:41:44il n'a que des douces
00:41:46je crois plus sérieusement que s'agissant
00:41:48des pays qui sont dans la zone euro
00:41:50au rebours des
00:41:52britanniques
00:41:54l'idée qui est d'ailleurs portée
00:41:56par
00:41:58le principal groupe d'opposition
00:42:00aujourd'hui en France
00:42:02de changer l'Europe de l'intérieur
00:42:04tout en conservant l'euro
00:42:06serait sans doute la plus raisonnable
00:42:08Eric Greven
00:42:10c'est une sacrée évolution
00:42:12c'est la raison
00:42:14que l'économie britannique c'est pas un eldorado
00:42:16aujourd'hui avec la fin du Brexit
00:42:18il y a des problèmes sociaux considérables
00:42:20mais pardonnez-moi Julien Drey
00:42:22nous on est en France
00:42:24on a des pénuries de médicaments
00:42:26on ne trouve pas d'insuline en ce moment
00:42:28on a une croissance à 0,2%
00:42:30heureusement qu'on fait partie
00:42:32de la zone euro parce que sinon ce serait
00:42:34on peut se comparer
00:42:36et se rassurer
00:42:38oui mais en réalité on est quand même dans une
00:42:40situation économique et financière en France
00:42:42qui est aussi due au taux d'intérêt à la BCE
00:42:44même s'il vienne de baisser
00:42:46le carcan européen qui nous avait promis
00:42:48plus de chômage, plus d'inflation
00:42:50plus de guerre en Europe
00:42:52ça se passe pas comme ça non plus
00:42:54comme vous avez un certain âge comme moi
00:42:56je me rappelle qu'en 2005
00:42:58tout le monde nous évoquait
00:43:00que l'Europe allait exploser
00:43:02et qu'on allait avoir
00:43:04c'était une expression de quelqu'un que je connais bien
00:43:06une insurrection des peuples qui allait tirer un trait
00:43:08sur la construction européenne
00:43:10on doit pas avoir les mêmes amis
00:43:12à un moment donné on a eu quelques amis
00:43:14dans votre jeunesse
00:43:16par rapport à ça je pense qu'il y a deux choses
00:43:182005 c'est une date assez traumatique
00:43:20précisément les français se sont opposés
00:43:22à la construction européenne telle qu'elle allait
00:43:24et on s'est assis dessus
00:43:26et on a pas tenu compte du sentiment du peuple
00:43:28je suis d'accord que Nicolas Sarkozy
00:43:30s'est assis dessus
00:43:32et donc aujourd'hui
00:43:34vous pouvez pas nous expliquer qu'en 2005
00:43:36on s'attendait à ce que les français s'y opposent
00:43:38et qu'en fait on a été très surpris qu'ils s'opposent pas
00:43:40si précisément ils s'y sont opposés
00:43:42je vous explique simplement
00:43:44je sais que la pédagogie c'est l'art de revenir sans arrêt
00:43:46sur la même idée
00:43:48vous avez encore l'air
00:43:50il a le sourire je le dis pour nos auditeurs
00:43:52c'est le vieux professeur
00:43:54je dis simplement que le climat
00:43:56il y avait une situation qui était
00:43:58rappelez vous la sortie de l'Europe
00:44:00cette situation n'est plus la même
00:44:02ce qui veut dire simplement que l'Europe s'est installée
00:44:04et après maintenant effectivement l'idée de la transformer de l'intérieur
00:44:06de la changer, de la réinvestir
00:44:08vous comprenez ce que je veux dire
00:44:10ce que je disais en premier lieu
00:44:12c'est que les français s'y étaient opposés
00:44:14et que oui l'Europe s'est imposée par la force
00:44:16et la deuxième chose c'est qu'on voit
00:44:18à l'intérieur de l'Union Européenne
00:44:20des pays aussi qui commencent
00:44:22par le biais politique national
00:44:24à dire non à l'Union Européenne
00:44:26là ça devient
00:44:28évidemment beaucoup plus intéressant
00:44:30s'il y a une reprise en main politique nationale
00:44:32par rapport à ce qu'est l'Union Européenne
00:44:34et ça change aussi le rapport à l'Union Européenne
00:44:36on va partir sur le terrain
00:44:38je repasse la parole dans un instant mon cher Julien
00:44:40dans une soirée électorale sur CNews et Europe 1
00:44:42on part au parti communiste
00:44:44Solène Boulan avec Antoine Esteve
00:44:46racontez nous ce qui se passe
00:44:48au siège du PC
00:44:52Bonsoir Laurence, tout à fait vous le voyez
00:44:54ce bâtiment mythique situé
00:44:56derrière nous dans le 19ème arrondissement
00:44:58de Paris, vous le voyez aussi derrière moi
00:45:00quelques militants sont déjà
00:45:02arrivés ici
00:45:04au QG du candidat
00:45:06PCF Léon Desfontaines
00:45:08cet ancien secrétaire général
00:45:10des jeunes communistes qui se présente
00:45:12comme un bébé, Fabien Roussel
00:45:14Fabien Roussel, le secrétaire national
00:45:16du parti, présent
00:45:18lui aussi ce soir
00:45:20Léon Desfontaines a été son porte-parole
00:45:22d'ailleurs lors de l'élection présidentielle
00:45:24de 2022
00:45:26à 28 ans, ce jeune candidat
00:45:28est la plus jeune tête de liste
00:45:30pour ces élections européennes
00:45:32il a clôturé sa campagne
00:45:34à Toulouse il y a quelques jours
00:45:36une seule attente ici, un seul objectif
00:45:38et bien dépasser
00:45:40les 5% des suffrages
00:45:42qui, on le rappelle, est le seuil minimum
00:45:44pour obtenir des députés
00:45:46au Parlement européen
00:45:48Merci Solène Boulan
00:45:50nous sommes avec
00:45:52Antoine Estève
00:45:54comment ai-je pu oublier notre Antoine Estève
00:45:56qui est sur place au siège du Parti Communiste français
00:45:58Eric Revelle, vous vouliez rajouter quelque chose
00:46:00sur ces discussions que nous avions sur cette Europe
00:46:02qui s'est imposée, mais par la force
00:46:04en réalité, vous étiez Charlotte
00:46:06Oui, c'est indéniable, je veux dire, on rappelait
00:46:08les votes sur lesquels on a fait voter notamment les français sous Nicolas Sarkozy
00:46:10évidemment, on s'est assis dessus, pardonnez-moi
00:46:12et ça, je pense que ça crée
00:46:14un divorce profond
00:46:16et sur la durée en fait
00:46:18parce que quand le Président de la République parle
00:46:20de souveraineté européenne, vous voyez
00:46:22et qu'au contraire, je pense
00:46:24qu'il y a un retour sur des valeurs, sur des racines
00:46:26la dichotomie ne fait que s'accroître
00:46:28c'est-à-dire d'un côté il y a une souveraineté européenne
00:46:30puis d'un autre côté il y a des peuples dont on ne tient pas compte de la vie
00:46:32et qui au contraire, eux, considèrent
00:46:34que les valeurs qui ont fait leur pays
00:46:36qui ont fait l'histoire de leur pays sont des valeurs
00:46:38qui rassurent
00:46:40Mais on parle de souveraineté européenne face à une souveraineté par exemple américaine
00:46:42de l'Union Européenne
00:46:44c'est la lutte des imperialismes là pour le coup
00:46:46Oui, enfin quand vous voyez
00:46:48la façon dont
00:46:50c'est un peu hors sujet mais diplomatiquement
00:46:52comment le Président de la République s'est plutôt aligné
00:46:54sur le plan Biden, vous voyez, pour Gaza
00:46:56que plutôt pour une solution
00:46:58française qu'on savait porter
00:47:00à l'époque
00:47:02c'est ça la souveraineté
00:47:04non je crois pas du tout
00:47:06je crois que c'est ça aussi que les français rejettent
00:47:08c'est ça aussi que les français
00:47:10on va voir ce que donnent les résultats
00:47:12mais je crois qu'il y a ça
00:47:14et puis il y a quand même ce sentiment aussi
00:47:16que cette Europe fédérale
00:47:18et les transpositions de ses directives comme on l'a dit tout à l'heure
00:47:20en fait les gens ne comprennent rien
00:47:22ils ont l'impression que ça les emmerde
00:47:24tous les jours au quotidien plutôt que ça résout leurs problèmes
00:47:26c'est quand même un sujet
00:47:28qu'il faut débattre
00:47:30c'est pour ça qu'ils ont eux-mêmes nationalisé le scrutin
00:47:32alors oui mais alors
00:47:34le problème c'est que nationaliser le scrutin
00:47:36à mon avis c'est peut-être une erreur, on verra le résultat
00:47:38mais parce qu'en réalité si vous nationalisez le scrutin
00:47:40ça veut dire que vous parlez du bilan du pouvoir exécutif actuel
00:47:42et là
00:47:44il y a un sujet si vous voulez quand même
00:47:46on verra dans 12 minutes
00:47:48le bilan est très européen
00:47:50vous le rappeliez quand vous avez
00:47:52Emmanuel Macron lui-même qui hors même
00:47:54campagne des élections européennes
00:47:56ne nous parle que de souveraineté européenne en permanence
00:47:58quitte à en oublier
00:48:00que la souveraineté ne peut être liée qu'à un peuple
00:48:02et donc en l'occurrence au peuple français
00:48:04qui l'a élu et c'est le seul en Europe
00:48:06qui l'a élu Emmanuel Macron
00:48:08de toute façon Emmanuel Macron
00:48:10lui-même est européanisé, union
00:48:12européanisé je sais pas comment on dit
00:48:14il est sur ce terrain là depuis
00:48:16le premier jour donc c'est très logique
00:48:18de toute façon même si les
00:48:20français et de toute façon c'est difficile d'aller sonder les reins
00:48:22et les cœurs mais par rapport
00:48:24au résultat
00:48:26même si les français ne s'exprimaient que
00:48:28sur l'union européenne ce qui me parait
00:48:30un peu absurde en fait parce qu'évidemment il y a des enjeux
00:48:32nationaux qui s'expriment dans n'importe quel vote
00:48:34même s'il ne le faisait que sur l'union européenne
00:48:36ce serait quand même une confirmation ou une sanction
00:48:38d'Emmanuel Macron qui s'investit quasiment
00:48:40à 100% sur le terrain européen
00:48:42donc de toute façon les deux sont forcément
00:48:44liés dans le résultat
00:48:46Julien Dray, vous êtes d'accord avec ça ou pas ?
00:48:48Il y a toujours un enjeu national
00:48:50mais je comprends bien que mes
00:48:52interlocuteurs ne veulent pas admettre
00:48:54qu'il y a eu une erreur, bon mais tout le monde a commis
00:48:56des erreurs, moi aussi ça m'est arrivé
00:48:58l'erreur c'était qu'à un moment donné de croire que l'issue
00:49:00politique c'était la sortie de l'Europe
00:49:02et celle-là elle est sanctionnée aujourd'hui par les faits
00:49:04voilà c'est tout, après vous pouvez dire
00:49:0630 secondes !
00:49:08Vous pouvez orienter la construction européenne
00:49:10dans une autre direction que celle d'une Europe fédérale
00:49:12sans sortir de l'ordre
00:49:1430 secondes, vous m'excusez trop, je vais
00:49:16à nouveau évoquer mon âge avancé
00:49:18j'ai fait des commissions de résolution du parti
00:49:20socialiste et des commissions de débat
00:49:22au sein de la gauche, je peux vous dire que la question
00:49:24la plus casse-pieds c'était la question européenne
00:49:26parce que sans arrêt ça revenait, sortie
00:49:28pas sortie, et voilà, et pour faire des synthèses
00:49:30parce que c'était le mot à la mode, etc
00:49:32bon aujourd'hui ce n'est plus le cas
00:49:34c'est-à-dire plus personne ne vient en vous disant
00:49:36moi je mets comme condition la sortie de l'Europe, alors après
00:49:38qu'il faille réinvestir l'Europe politiquement
00:49:40qu'il faut aller la construire, etc, maintenant je voudrais juste
00:49:42si vous me permettez je finis, une élection
00:49:44elle s'est modifiée parce que rappelez-vous au début
00:49:46de l'élection on pensait que Mme van der Leyen
00:49:48allait être réélue très facilement
00:49:50et le résultat
00:49:52est très très incertain maintenant
00:49:54et il va y avoir un vrai enjeu
00:49:56On a Maude Bréjean députée Renaissance qui est en train d'arriver
00:49:58dans les locaux de CNews et Europe 1 pour participer
00:50:00à 20h, donner aux premières estimations
00:50:02de résultats, est-ce qu'on part sur le terrain
00:50:04Pierre, on a des envoyés spéciaux peut-être qui nous attendent
00:50:06Je crois qu'on a Mayalan Tremolet
00:50:08qui nous...
00:50:10d'abord Guillaume Dominguez
00:50:12Guillaume Dominguez qui nous s'attend au
00:50:14siège de Reconquête avec
00:50:16Jules Bédot, bonsoir Guillaume,
00:50:18quelle est l'ambiance dans ce QG ?
00:50:20Bonsoir à tous
00:50:22Et bien ici vous le voyez sans doute derrière moi
00:50:24une salle qui est pleine
00:50:26de militants venus applaudir
00:50:28Marion Maréchal et
00:50:30Éric Zemmour, le président du Parti
00:50:32Reconquête qui a fait une entrée
00:50:34sous les applaudissements il y a
00:50:36à peine une dizaine de minutes
00:50:38avant de monter, s'isoler dans un bureau
00:50:40à l'étage avec ses équipes
00:50:42On suppose que le président
00:50:44du Parti Reconquête va attendre
00:50:46avec ses équipes en comité restreint
00:50:48les premiers résultats
00:50:50attendus pour 20h et l'annonce
00:50:52de ces premiers résultats, une estimation
00:50:54qu'il faudra prendre avec des pincettes
00:50:56puisqu'on le sait, il va falloir encore attendre
00:50:58au moins 22h pour avoir
00:51:00des résultats plus fixes et le dépouillement
00:51:02dans les grandes villes, Marion Maréchal
00:51:04elle devra arriver aux alentours
00:51:06de 20h30 ici au
00:51:08QG du Parti Reconquête
00:51:10une prise de parole de la thèse de liste
00:51:12est attendue aux alentours de 21h30
00:51:14et ici tout le monde retient
00:51:16son souffle, le Parti vise
00:51:18les 5%, le score
00:51:20minimal pour permettre
00:51:22au Parti de pouvoir obtenir 5 sièges
00:51:24au Parlement Européen
00:51:26Merci beaucoup Guillaume Dominguez
00:51:28vous parliez d'images d'un QG
00:51:30plein à craquer, on peut le confirmer
00:51:32pour nos auditeurs d'Europe
00:51:34Effectivement, avec beaucoup d'enjeux
00:51:36ce soir, beaucoup de surprises sans doute dans ce scrutin
00:51:38on verra ça avec Bruno Jambard
00:51:40d'Opinion Noire, on a à l'instant
00:51:42Mathieu Vallée qui est sur la liste
00:51:44du Rassemblement National, ancien Commissaire
00:51:46de Police qui est en train d'arriver
00:51:48Pareil, ce sont tous nos invités qui vont
00:51:50participer à la soirée électorale
00:51:52dès 20h, beaucoup d'enjeux
00:51:54pour certains partis évidemment, on va repartir
00:51:56dans un instant du côté de la France Insoumise
00:51:58à la Rotonde Stalingrad, je ne sais pas si on a
00:52:00notre ami Thomas Bonnet ou Alexis
00:52:02de La Fontaine. Thomas, vous êtes sur place
00:52:04du côté de la France Insoumise, où les choses sont
00:52:06bien organisées, encore une fois vous avez été
00:52:08bien accueilli, il faut le dire
00:52:10par la France Insoumise
00:52:14Absolument, Laurence, il y a en fait
00:52:16un espace circulaire dans cette Rotonde
00:52:18Stalingrad qui porte bien son nom
00:52:20dans lequel sont réunis à la fois les journalistes
00:52:22mais aussi les députés, les élus
00:52:24les équipes de la France Insoumise
00:52:26les candidats aussi, ceux qui figurent sur
00:52:28la liste menée par Manon Aubry
00:52:30et puis à l'extérieur, un écran géant a été
00:52:32disposé, ce qui permet aux militants
00:52:34du parti de suivre l'annonce
00:52:36des premières estimations à partir
00:52:38de 20h. Au moment où je vous parle, tout le monde
00:52:40a les yeux rivés sur les écrans qui ont été
00:52:42installés avec les attentes
00:52:44maintenant, l'annonce de ces
00:52:46estimations, Manon Aubry quant à elle
00:52:48s'est isolée dans une salle qui est située
00:52:50à l'étage de l'établissement
00:52:52elle va s'exprimer aux alentours
00:52:54de 20h25 et puis Jean-Luc Mélenchon
00:52:56aussi prendra la parole, ce sera un peu plus tard
00:52:58aux alentours de 22h.
00:53:00Merci, Thomas Bonnet avec Charles Pousseau
00:53:02on est en plateau avec Julien Drey, Charlotte Dornelas
00:53:04Maître Golnadel et
00:53:06Éric Revel, vous attendez beaucoup
00:53:08ce soir, Maître Golnadel, des résultats
00:53:10de cette élection européenne.
00:53:12C'est une élection très importante
00:53:14c'est une élection test
00:53:16c'est une élection par rapport à l'Europe
00:53:18c'est une élection par rapport à un président
00:53:20européiste, c'est une élection
00:53:22par rapport
00:53:24au RN
00:53:26c'est une élection par rapport à la France insoumise
00:53:28et à la manière dont elle s'est
00:53:30comportée, c'est une
00:53:32élection par rapport à la place
00:53:34entre effectivement
00:53:36le parti présidentiel
00:53:38et le parti socialiste
00:53:40c'est une élection pour savoir si
00:53:42les écologistes sont encore présents
00:53:44ça fait beaucoup de questions
00:53:46qui sont quand même, oui, que personnellement
00:53:48moi qui ne me suis jamais passionné
00:53:50jusqu'à présent pour l'élection
00:53:52européenne, j'attends
00:53:54avec une certaine gourmandise. Mais je vois que vous
00:53:56gaudillez avec beaucoup d'aisance et d'habileté
00:53:58dans les écueils qui font que nous ne pouvons
00:54:00rien donner sur vos résultats avant 20h.
00:54:02On part du côté...
00:54:045 minutes 52
00:54:06du Rassemblement National, direction
00:54:08le pavillon de la chaîne des Deux Rois, Yohann Ouza
00:54:10et Charles Bajet. Pareil, il y a du mouvement
00:54:12du côté du Rassemblement
00:54:14National.
00:54:16Eh bien écoutez, Laurence
00:54:18beaucoup de militants présents ici, 700
00:54:20militants qui attendent l'annonce des résultats
00:54:22dans quelques minutes maintenant. Ce que je peux vous dire
00:54:24c'est que Marine Le Pen et Jordan Bardella
00:54:26sont enfermés dans une pièce au premier
00:54:28étage de ce bâtiment. Ils peaufinent
00:54:30le discours que prononcera Jordan Bardella
00:54:32la tête de liste du Rassemblement National
00:54:34à 20h05 très précisément.
00:54:36Il va donc s'exprimer très vite
00:54:38après l'annonce des résultats. Marine Le Pen
00:54:40elle aussi prononcera un discours
00:54:42aux alentours de 20h45.
00:54:44Ce que je peux vous dire également c'est que Marine Le Pen
00:54:46et Jordan Bardella ont déjeuné
00:54:48ensemble aujourd'hui pour évoquer
00:54:50bien sûr ce qu'il va se passer ce soir mais
00:54:52évidemment les prochaines semaines et les
00:54:54prochains mois puisque on nous dit dans l'entourage
00:54:56de Marine Le Pen que dès ce soir à 20h c'est
00:54:58l'élection présidentielle qui va véritablement
00:55:00commencer.
00:55:02Merci beaucoup.
00:55:04Il y a un bisail qui est sans place avec Charles
00:55:06Baget du côté du Rassemblement National.
00:55:08Ça discute évidemment un plateau.
00:55:10On est très impatients
00:55:12de ce qui va se passer dans les
00:55:14premières estimations.
00:55:16C'est vrai qu'on a rarement eu
00:55:18un scrutin me semble-t-il mais ça tient
00:55:20au contexte géopolitique
00:55:22ça tient au contexte interne
00:55:24en France. On a rarement
00:55:26attendu avec autant d'impatience
00:55:28alors gourmandise vous disiez
00:55:30Je crois qu'il y a
00:55:32un vrai intérêt
00:55:34et moi je continue de penser que c'est
00:55:36vraiment une élection
00:55:38de mi-mandat. C'est aussi ça qui va
00:55:40frapper je pense les esprits et les français
00:55:42et puis après on fera tous ces commentaires
00:55:44ensuite quand on aura les résultats mais
00:55:46comment le président de la République
00:55:48va tenir compte ou pas de tout ça c'est quand même un sujet.
00:55:50Les gens pensent
00:55:52moins au fait que
00:55:54toutes ces listes-là des candidats
00:55:56français vont ensuite s'agglomérer
00:55:58dans les grands partis européens
00:56:00que sont le PPE, les socialistes
00:56:02Renew, etc.
00:56:04Et ça, certains candidats
00:56:06l'ont défendu
00:56:08lors des différents débats
00:56:10mais les gens, Charlotte Donnelas,
00:56:12ils pensent moins qu'après ça va être une grande
00:56:14famille politique européenne. Parce que le fonctionnement
00:56:16des institutions européennes est compliqué. En plus là on parle
00:56:18de famille au Parlement avec
00:56:20un Parlement qui n'a pas le pouvoir d'initiative
00:56:22contrairement à la Commission qui elle n'est pas élue.
00:56:24Franchement il faut s'y retrouver. C'est 8 ans d'études
00:56:26pour comprendre comment fonctionnent
00:56:28les institutions. C'est le mode d'emploi
00:56:30du lave-linge, c'est ça.
00:56:32Et en aussi indigeste en tout cas.
00:56:34Mais évidemment quand on vote
00:56:36on vote aussi pour des partis qui représentent
00:56:38en France et qui livrent
00:56:40jusqu'à nous électeurs français
00:56:42les enjeux à l'Union Européenne
00:56:44qu'ils défendront dans tel ou tel groupe.
00:56:46Mais c'est vrai, vous avez raison, la discussion
00:56:48s'est invitée notamment pour différencier différents
00:56:50partis, notamment à droite. Chacun avec son argument.
00:56:52Ce qui est vrai c'est qu'ils sont dans différents groupes qui sont parfois
00:56:54plus faibles en France et des groupes
00:56:56très forts au Parlement européen
00:56:58ou inversement. Donc ça s'est
00:57:00invité en France comme un argument de campagne
00:57:02mais évidemment le vote se fait beaucoup plus par rapport
00:57:04à la ligne qui est portée et à ce que
00:57:06ça signifie aussi dans la politique nationale
00:57:08ça c'est inévident. Il est 19h57
00:57:10on est en direct sur CNews et sur Europe 1
00:57:12avec nos envoyés spéciaux qui sont dans les QG
00:57:14des principaux candidats du côté
00:57:16du Rassemblement National, de Renaissance,
00:57:18des Républicains, Reconquête, La France Insoumise,
00:57:20Europe Écologie, Les Verts, le Parti Socialiste,
00:57:22le Parti Communiste.
00:57:24On a évidemment beaucoup d'impatience
00:57:26par rapport à toutes les annonces qui vont être
00:57:28faites. Sans doute
00:57:30des prises de parole au plus haut niveau
00:57:32de l'État. On annonce
00:57:34le Premier Ministre, pourquoi pas une allocution présidentielle
00:57:36également d'Emmanuel Macron en fonction
00:57:38des résultats qui vont
00:57:40se dessiner d'ici
00:57:42quelques instants selon
00:57:44les informations d'Europe 1. Effectivement peut-être une prise
00:57:46de parole présidentielle d'Emmanuel Macron.
00:57:48Exactement, ce dimanche soir peut-être
00:57:50une prise de parole d'Emmanuel Macron qui
00:57:52s'est lui-même invité d'une certaine
00:57:54manière dans ce débat
00:57:56européen. Effectivement
00:57:58c'est beaucoup d'attentes
00:58:00encore ce soir. Oui mais en même temps
00:58:02ça y est, le chrono est en train de
00:58:04s'enclencher. Nous allons connaître d'ici quelques
00:58:06instants les résultats
00:58:08de ces élections européennes extrêmement
00:58:10importantes. Je vous rappelle qu'on a voté la dernière
00:58:12fois en 2019 pour ces élections
00:58:14européennes. Il s'agit d'envoyer 81 euros
00:58:16députés français au Parlement européen.
00:58:18Est-ce que les équilibres du Parlement
00:58:20européen vont être bouleversés par le vote
00:58:22qui viendra des pays de l'Union ? C'est ce que
00:58:24nous allons découvrir tout au long de cette
00:58:26soirée. Il est pratiquement 19h59.
00:58:28Dans moins d'une minute, les résultats
00:58:30de ces élections européennes 2024
00:58:32sur CNews et sur Europe 1.
00:58:34Des questions qui vous préoccupent, chers amis
00:58:36auditeurs et téléspectateurs. Quel
00:58:38score pour le Rassemblement national ?
00:58:40Jordan Bardella va-t-il arriver en tête
00:58:42et réaliser un score historique
00:58:44pour son parti ? Qui arrivera en deuxième
00:58:46position ? La liste soutenue par Emmanuel Macron
00:58:48va-t-elle se maintenir ou
00:58:50dépasser celle de la gauche incarnée
00:58:52par Raphaël Glucksmann ? Va-t-il y avoir
00:58:54des surprises, des résultats inattendus ?
00:58:56On avait les tendances
00:58:58sur les intentions de vote qui sont
00:59:00restées assez stables tout au long de ces
00:59:02dernières semaines, tout au long de ces derniers
00:59:04mois. Il n'y avait pas, il n'y a pas eu
00:59:06le décrochage de tel ou tel parti, mon
00:59:08cher Pierre Devineau. Et c'est pour ça que ce que nous
00:59:10allons découvrir dans un instant, avec nos
00:59:12journalistes, nos équipes sur le terrain,
00:59:14avec nos invités en plateau qui ont été
00:59:16brillants dans cette première partie où il ne fallait rien
00:59:18dire, garder le secret sur
00:59:20tous ces résultats. Nous en avons eu assez
00:59:22tard d'ailleurs, mais c'est vrai que
00:59:24nous allons vivre tout ça en direct
00:59:26sur CNews et sur Europe 1 pour cette grande
00:59:28soirée des élections européennes
00:59:302024. Il est pratiquement
00:59:3220h. Les rédactions de
00:59:34CNews et d'Europe 1 sont mobilisées
00:59:36dans chaque QG et
00:59:38ils sont là pour vous faire vivre
00:59:40sur CNews et sur Europe 1 les
00:59:42résultats qu'on va connaître dans quelques secondes
00:59:44maintenant, Laurence. Voilà, on est à dix,
00:59:46pratiquement dix secondes de ce résultat.
00:59:48Je ne sais pas comment on va faire en 2027,
00:59:50ça sera encore plus incroyable.
00:59:52Je pense qu'on est presque en retard. Allez,
00:59:543, 2, 1...
00:59:56Il est 20h, voici les premières
00:59:58estimations de ces élections européennes
01:00:00sur CNews et Europe 1. Bruno Jambard,
01:00:02Opinion Nouée, allez-y, vous avez la parole.
01:00:06L'engouement national avec 33,3%,
01:00:08c'est près de 10 points
01:00:10plus que lors de la dernière élection européenne,
01:00:12ce qui montre l'ampleur de la
01:00:14progression du rassemblement national
01:00:16entre ces deux élections. En seconde position,
01:00:18la liste de Valéry Hayé
01:00:20à 15,1%, suivie de
01:00:22celle de Raphaël Glucksmann à 13,9%.
01:00:24Visiblement, Raphaël Glucksmann
01:00:26n'a pas réussi à dépasser la liste de Valéry Hayé
01:00:28qu'il a suivie pendant toute la campagne.
01:00:30La liste LFI obtiendrait
01:00:328,1%, celle
01:00:34des Républicains, 6,8%,
01:00:36et puis deux listes, celle de
01:00:38Reconquête et celle d'Europe Écologie
01:00:40Les Verts obtiendraient 5,3%.
01:00:42Attention, avec un tel score,
01:00:44il y a encore de l'incertitude sur le fait
01:00:46qu'ils auront des élus ce soir. Pour l'instant,
01:00:48ils sont en position, chacun d'entre eux,
01:00:50d'avoir des élus au Parlement européen.
01:00:52Merci beaucoup, Bruno Jambard, Opinion Nouée.
01:00:54Donc, marge d'erreur pour Marion Maréchal,
01:00:56Reconquête, Europe Écologie Les Verts,
01:00:58et Mme Toussaint, mais ce score,
01:01:00Louis Doreignel, bonsoir, avec
01:01:02Jordan Bardella à 33,3%,
01:01:04selon nos estimations, on le rappelle,
01:01:06c'est 10 points de plus qu'en 2019,
01:01:08une progression historique pour le Rassemblement National.
01:01:10C'est un raz-de-marée, c'est un chiffre totalement inédit
01:01:12pour le Rassemblement National, et puis c'est aussi
01:01:14une douche froide, c'est un échec, c'est une catastrophe
01:01:16politique pour le camp de la majorité
01:01:18qui perd quand même 8 points, donc vous avez
01:01:20plus 10 pour Jordan Bardella,
01:01:22moins 8 pour la liste de la
01:01:24majorité, donc c'est quelque chose qui aura
01:01:26des conséquences politiques très fortes.
01:01:28C'est sans doute une des raisons pour lesquelles
01:01:30Emmanuel Macron prend la parole
01:01:32ce soir, et ce qu'on observe quand on
01:01:34rentre un peu dans le détail
01:01:36de certains résultats dans certaines circonscriptions,
01:01:38eh bien c'est en fait un effondrement
01:01:40du socle électoral d'Emmanuel Macron,
01:01:42au profit aussi de deux
01:01:44listes, donc le Rassemblement National,
01:01:46on en a parlé, et puis au profit de
01:01:48Raphaël Glucksmann, donc la liste
01:01:50PS-Place Publique,
01:01:52qui fait un
01:01:54résultat entre 14,
01:01:5614,4%, donc c'est plus de
01:01:58deux fois plus que son score
01:02:00lors des dernières élections européennes
01:02:02de 2019, donc c'est aussi
01:02:04un résultat qui va devoir être analysé.
01:02:06On a un trio de têtes, donc Jordan Bardella,
01:02:08Valérie Ayé, M. Glucksmann,
01:02:10qui n'a pas réussi à dépasser
01:02:12la tête de liste Renaissance,
01:02:14on a le Parti Présidentiel qui fait deux fois
01:02:16moins que la liste du Rassemblement National,
01:02:18on est en plateau avec, nous sommes
01:02:20avec Annie Gennevard, secrétaire générale
01:02:22Les Républicains, députée de l'Université d'être avec nous,
01:02:24Geoffroy Lejeune nous a rejoint, Mathieu Vallée,
01:02:26bonsoir à vous, au Rassemblement National,
01:02:28et Maude Bréjean, qui nous a rejoint, députée
01:02:30Renaissance, merci à vous.
01:02:32Peut-être une première réaction avant que
01:02:34tous les discours politiques
01:02:36ne se déroulent en direct sur nos antennes,
01:02:38on nous confirme d'ailleurs une prise de parole du Président Macron,
01:02:40que va-t-il dire Maude Bréjean ?
01:02:42D'abord je voudrais vous dire que c'est évidemment
01:02:44une immense déception,
01:02:46toute notre famille politique ce soir,
01:02:48parce qu'on s'est engagé depuis sept ans
01:02:50autour notamment de ce projet
01:02:52européen, qu'on a toujours porté au cœur,
01:02:54et donc il faut le dire,
01:02:56c'est pas une soirée facile, je vais pas vous sortir de l'angle de moi.
01:02:58On est un mouvement qui a toujours
01:03:00écouté les Français, qui a toujours essayé de le faire,
01:03:02et donc il est normal que le Président s'exprime
01:03:04ce soir, on peut pas rester
01:03:06aveugles et sourds
01:03:08à l'expression des Français.
01:03:10Avec les décisions dans la foulée.
01:03:12Et donc, et c'est évidemment pas à moi de vous le dire,
01:03:14il faudra d'une façon ou d'une autre
01:03:16évidemment en tirer des leçons.
01:03:18Et nous sommes avec Mathieu Vallée, première réaction au score de
01:03:20Jordan Bardella. D'abord remercier
01:03:22les Français qui ont fait confiance à nos idées,
01:03:24à notre tête de lit Jordan Bardella, qui est l'une des
01:03:26plus jeunes de ces candidats,
01:03:28de ces 38 listes, et beaucoup d'humilité,
01:03:30parce que les Françaises et les Français ont du mal
01:03:32à finir les fins de mois, ont du mal à manger à leur faim,
01:03:34ont du mal à se déplacer, à se chauffer,
01:03:36on n'en peut plus de la sécurité dans leur ville,
01:03:38dans leur campagne, la ruralité a massivement exprimé
01:03:40son soutien à nos idées, et je pense
01:03:42qu'aujourd'hui, les Françaises et les Français
01:03:44aspirent à ce qu'on arrive rapidement en responsabilité,
01:03:46il y aura énormément de travail à fournir, et je remercie
01:03:48encore la mobilisation des Françaises et des Français
01:03:50pour notre liste, et il y a encore énormément de travail,
01:03:52donc beaucoup d'humilité, beaucoup de modestie,
01:03:54parce que c'est une...
01:03:56Et pas d'arrogance, effectivement, c'est le mot d'ordre, visiblement.
01:03:58C'est un résultat qui oblige, et je le dis avec toute sincérité,
01:04:00je viens de quitter Jordan Bardella et Marine Le Pen,
01:04:02et je peux vous dire qu'il y a beaucoup d'émotions,
01:04:04parce qu'on se bat pour des convictions, des idées,
01:04:06on n'a pas parlé des partis, nous on a parlé de nos propositions,
01:04:08et je pense que c'est les Françaises et les Français
01:04:10qui veulent voir leur quotidien changer, dès demain,
01:04:12avec le parti qui est réélu.
01:04:14Quelle ambiance, justement, au siège du Rassemblement National,
01:04:16au pavillon de la chaîne Edouard, Yoann Uzay, vous êtes sur place,
01:04:18expliquez-nous.
01:04:20Écoutez, il y a vraiment eu une explosion de joie, ici, à 20h,
01:04:22même si on s'attendait à ce résultat,
01:04:24puisqu'il circulait en coulisses depuis une trentaine de minutes.
01:04:26Maintenant, beaucoup d'euphorie.
01:04:28Évidemment, rendez-vous compte,
01:04:3010 points de plus qu'en 2019,
01:04:32alors que Jordan Bardella était là aussi tête de liste.
01:04:34La progression du Rassemblement National,
01:04:36elle est fulgurante.
01:04:38Je discutais, il y a un instant,
01:04:40avec un proche de Marine Le Pen,
01:04:42qui me disait que, bien sûr,
01:04:44même si une élection européenne
01:04:46n'a jamais fait une élection présidentielle,
01:04:48ce résultat, il est de très bon augure
01:04:50pour 2027.
01:04:52Et on est déjà tourné au Rassemblement National
01:04:54vers la prochaine élection présidentielle.
01:04:56La campagne pour cette élection,
01:04:58elle a commencé ce soir à 20h.
01:05:00Voilà ce qu'on me disait.
01:05:02Marine Le Pen, d'ailleurs, dans son discours,
01:05:04devrait appeler au Rassemblement
01:05:06et devrait se projeter vers 2027.
01:05:08Marine Le Pen qui s'exprimera à 20h45,
01:05:10alors que Jordan Bardella,
01:05:12lui, est attendu à la tribune.
01:05:14Dans quelques minutes, il arrive, il est là,
01:05:16il va s'exprimer, vous l'écoutez,
01:05:18en direct sur CNews et sur Europe 1.
01:05:20Merci beaucoup, Yoann Ouzaï.
01:05:22On va écouter Jordan Bardella.
01:05:24Mes chers compatriotes
01:05:26de métropoles d'outre-mer
01:05:28et de l'étranger,
01:05:30en permettant au Rassemblement National
01:05:32de dépasser les 30% des voix,
01:05:34les Français ont rendu leur verdict
01:05:36et celui-ci est sans impel.
01:05:42Nous accueillons ce résultat
01:05:44avec humilité,
01:05:46avec gravité et avec un esprit
01:05:48emprunt d'une très haute responsabilité.
01:05:50Dans un scrutin
01:05:52où le pouvoir aura jeté toutes ses forces
01:05:54dans la bataille, et ce, jusqu'au président
01:05:56de la République,
01:05:58nos compatriotes ont exprimé ce soir
01:06:00une volonté de changement,
01:06:02mais aussi un chemin pour l'avenir.
01:06:04Ce message clair,
01:06:06adressé à Emmanuel Macron et aux dirigeants
01:06:08européens, marque la détermination
01:06:10de notre pays de voir l'Union Européenne
01:06:12changer d'orientation
01:06:14pour aller vers davantage de démocratie,
01:06:16de protection, de considération
01:06:18pour les peuples d'Europe.
01:06:20Ce soir, un vent d'espérance
01:06:22s'est levé sur la France et il ne fait que
01:06:24commencer.
01:06:28Par ce score historique
01:06:30accordé
01:06:32au Rassemblement National,
01:06:34les Français ont exprimé leur attachement à la France,
01:06:36à sa souveraineté,
01:06:38à son identité, à sa sécurité
01:06:40et à sa prospérité.
01:06:42Par-delà leur soutien à une Europe
01:06:44des nations, les Français ont plébiscité
01:06:46ce soir la reprise en main de notre politique
01:06:48migratoire, le retour de
01:06:50l'autorité de l'Etat sur chaque mètre
01:06:52carré du territoire, la préservation
01:06:54de leur pouvoir d'achat, la défense
01:06:56de nos emplois, de nos industries
01:06:58et de nos agriculteurs face à la concurrence déloyale.
01:07:00Ces priorités sont
01:07:02celles que porteront les députés
01:07:04européens, patriotes élus ce soir, à mes côtés
01:07:06dans la continuité du travail
01:07:08de Marine Le Pen et de nos parlementaires
01:07:10à l'Assemblée Nationale et au Sénat.
01:07:12L'écart inédit
01:07:14entre la majorité présidentielle
01:07:16et le premier parti d'opposition
01:07:18traduit ce soir un désaveu
01:07:20cinglant et un rejet clair
01:07:22de la politique conduite par Emmanuel
01:07:24Macron et son gouvernement.
01:07:26Le président de la République
01:07:28ne peut rester sourd au message envoyé
01:07:30ce soir par les Français.
01:07:32En premier lieu, il doit renoncer
01:07:34à l'agenda qu'il s'apprêtait à mettre en oeuvre
01:07:36la désindexation des pensions
01:07:38de retraite, la nouvelle hausse
01:07:40des prix de l'énergie dès cet été,
01:07:42la casse de notre modèle social
01:07:44ou encore l'application du Pacte
01:07:46Asile et Immigration qui prévoit
01:07:48d'intensifier la répartition des migrants
01:07:50dans les communes de France.
01:07:52Emmanuel Macron est ce soir un président
01:07:54affaibli, jusqu'ici privé
01:07:56de majorité absolue à l'Assemblée
01:07:58et désormais rétrécit
01:08:00dans ses moyens d'action au sein du Parlement
01:08:02européen.
01:08:04Sous peine
01:08:06de préserver,
01:08:08de persévérer dans une impasse
01:08:10démocratique,
01:08:12le président de la République doit choisir
01:08:14de s'en remettre à l'esprit des institutions.
01:08:16Nous lui demandons
01:08:18solennellement de prendre acte
01:08:20de cette nouvelle donne politique,
01:08:22d'en revenir au peuple français
01:08:24et d'organiser de nouvelles élections
01:08:26législatives.
01:08:30Cette déroute
01:08:32sans précédent pour le pouvoir
01:08:34en place marque la fin d'un cycle
01:08:36et le jour 1
01:08:38de l'après Macron qu'il nous appartient de bâtir.
01:08:40J'adresse
01:08:42aux militants du Rassemblement National
01:08:44l'expression de ma reconnaissance pour leur engagement
01:08:46sans faille. A tous les
01:08:48Français qui nous ont fait l'honneur de leur
01:08:50soutien, en nous confiant l'éminente
01:08:52responsabilité de préparer l'alternance,
01:08:54je veux leur adresser ma
01:08:56gratitude. A tous,
01:08:58je veux dire qu'avec Marine Le Pen, notre
01:09:00ambition dépasse celle d'un simple
01:09:02parti politique. Notre volonté
01:09:04est de rassembler tous les
01:09:06Français, tous les Français désireux
01:09:08d'engager le redressement de la nation
01:09:10et de permettre à la France
01:09:12de renouer avec l'espérance.
01:09:14J'invite ce soir
01:09:16tous les Français, d'où qu'ils
01:09:18viennent, à nous rejoindre
01:09:20et à venir travailler à nos côtés.
01:09:22Le chemin qui conduit au renouveau sera
01:09:24exigeant, mais nous sommes prêts
01:09:26à y conduire le pays. Vive la
01:09:28République et vive la France.
01:09:32Voilà pour cette allocution de Jordan Bardella
01:09:34en direct sur CNews et sur Europe 1.
01:09:36Il est 20h pratiquement 10
01:09:38minutes avec, sans surprise,
01:09:40le Président du Rassemblement National qui réclame
01:09:42une dissolution du fait que
01:09:44les électeurs retournent
01:09:46aux urnes pour se prononcer et
01:09:48donner une nouvelle voix
01:09:50au peuple français Louis de Raguenel. C'est ce que
01:09:52demande Jordan Bardella depuis le début
01:09:54de cette campagne.
01:09:56D'ailleurs, c'était un objectif politique que s'était
01:09:58fixé à la fois Jordan Bardella et Marine Le Pen.
01:10:00On avait presque fini par oublier
01:10:02qu'il y avait des élections européennes s'agissant du
01:10:04Rassemblement National, puisqu'il y a beaucoup
01:10:06d'électeurs qui sont allés voter en se disant que
01:10:08en mettant un bulletin Rassemblement
01:10:10National, il y aurait mécaniquement une
01:10:12dissolution après. On sait que c'est beaucoup plus
01:10:14compliqué que ça, qu'Emmanuel Macron habituellement
01:10:16n'aime pas du tout réagir
01:10:18à chaud, sous la pression.
01:10:20Mais manifestement, ça c'était quelque chose
01:10:22qui n'était pas prévu. Emmanuel Macron
01:10:24va-t-il prendre la parole ? Va-t-il annoncer
01:10:26quelque chose ? On s'attendait tous à ce qu'il
01:10:28n'annonce rien, puisqu'il
01:10:30s'attendait à cet échec électoral.
01:10:32Demain, il a une série
01:10:34de déplacements, de commémorations
01:10:36à Tulle et à Auradour-sur-Glane.
01:10:38C'était un moyen aussi de montrer qu'il
01:10:40ignorait totalement
01:10:42ce résultat électoral. Il voulait
01:10:44surtout montrer qu'il ne devait pas
01:10:46en tirer de conséquences politiques
01:10:48nationales. Mais il a décidé de parler ce soir, parce qu'évidemment
01:10:50le fait que le Rassemblement National
01:10:52fasse le double de sa propre liste
01:10:54est un événement politique majeur.
01:10:56Quelle ambiance du côté de chez Renaissance ?
01:10:58Florian Tardif, vous êtes sur place avec Sacha Robin.
01:11:00C'est la douche froide.
01:11:02Oui, écoutez
01:11:04Laurence, les militants
01:11:06ici sont très concentrés.
01:11:08Ils écoutent depuis 20 heures
01:11:10l'annonce des résultats.
01:11:12Les différents commentaires qui sont
01:11:14réalisés par les journalistes
01:11:16ici présents au QG
01:11:18de Renaissance.
01:11:20On commence à faire
01:11:22les premiers calculs des députés
01:11:24qui devraient être présents
01:11:26pour le parti au sein
01:11:28de ce
01:11:30Parlement européen.
01:11:32Très peu de réactions suite à l'annonce
01:11:34des résultats. Il y a eu quelques applaudissements
01:11:36assez faibles.
01:11:38Des mines déconfites pour certains
01:11:40et surtout un militant
01:11:42qui n'en revenait pas
01:11:44du score de l'extrême-droite
01:11:46dans notre pays. Il a fait le calcul,
01:11:48le score de
01:11:50Marion Maréchal et celui
01:11:52de Jordan Bardella.
01:11:54Il n'en revenait tout simplement pas.
01:11:56Il estimait que c'était
01:11:58juste quelque chose qui n'était pas
01:12:00entendable à notre époque, compte tenu
01:12:02des différentes cérémonies
01:12:04qui se sont déroulées
01:12:06ces derniers jours. Cérémonie bien évidemment
01:12:08pour rappeler la fin
01:12:10de la guerre il y a
01:12:1279 ans sur le sol
01:12:14européen. C'était sa première réaction.
01:12:16Il faisait le parallèle à ce qui s'était
01:12:18passé dans les années 40
01:12:20sur notre continent.
01:12:22Merci beaucoup Florian Tardif avec
01:12:24Sacha Robin au siège de Renaissance.
01:12:26On a parlé de ce score.
01:12:28Plus dix points pour Jordan Bardella
01:12:30de ces militants
01:12:32à Thônes au siège de Renaissance.
01:12:34Alors on rappelle le score des
01:12:36LR, 6,8
01:12:38selon les premières estimations.
01:12:40Annie Gennevard, bonsoir. Vous êtes secrétaire
01:12:42générale LR, députée du Doubs.
01:12:44C'est une déception pour vous ?
01:12:46On est à peu près dans les tiages qu'on nous donnait
01:12:48dans les différentes estimations.
01:12:50Près de 7%.
01:12:52Ce n'est pas si loin de ce que nous avons
01:12:54fait il y a cinq ans.
01:12:56Il n'y a pas de progression non plus.
01:12:58Il y a beaucoup de vent contraire.
01:13:00Un rassemblement national qui était
01:13:02en pleine
01:13:04puissance, en pleine dynamique.
01:13:06Reconquête aussi.
01:13:08Moi je considère que ce soir
01:13:10d'abord je voudrais remercier les électeurs
01:13:12qui se sont portés sur François-Xavier
01:13:14Bellamy. Ils ont hésité entre les LR
01:13:16et Reconquête les électeurs ?
01:13:18Tout le monde a salué la qualité de notre
01:13:20candidat et surtout l'élément important
01:13:22c'est qu'il va rejoindre la première formation
01:13:24politique à Bruxelles
01:13:26et donc pouvoir continuer à peser.
01:13:28Parlez du PPE.
01:13:30Je parle du PPE. Alors il est clair que Reconquête
01:13:32effectivement fait un score
01:13:34et ça c'est aussi une différence.
01:13:36Vous allez leur sendre la main aux électeurs de Reconquête ?
01:13:38Écoutez, ils nous ont étrillés
01:13:40pendant toute la campagne
01:13:42d'une façon particulièrement
01:13:44inélégante,
01:13:46souvent.
01:13:48Moi ce que je voudrais dire c'est que ce soir
01:13:50avec ce score à LR, bien sûr on reste modeste
01:13:52et on reste humble d'ailleurs.
01:13:54Chacun a appelé une certaine humilité.
01:13:56En tout cas ce qu'on peut dire c'est que
01:13:58c'est la fin du macronisme ce soir
01:14:00et que nous voyons, nous à LR
01:14:02la possibilité de
01:14:04reconstruire une alternative.
01:14:06Pourquoi c'est la fin du macronisme ?
01:14:08Parce que je pense
01:14:10qu'il y a ceux qui génèrent la colère
01:14:12et ceux qui la récoltent.
01:14:14Je pense que le en même temps qui n'a pas
01:14:16permis des choix courageux en matière
01:14:18de finances publiques, en matière d'immigration,
01:14:20en matière de sécurité. Bref, tout ce
01:14:22que nous avons appelé nos voeux
01:14:24depuis 2017 n'a pas été mis en oeuvre
01:14:26et ce soir on en a le résultat.
01:14:28C'est précisément
01:14:30dans cette alternance
01:14:32que nous nous situons et que
01:14:34nous allons reconstruire une offre de droite
01:14:36parce qu'on est dans
01:14:38l'après Macron ce soir.
01:14:40René Sainz. Vous savez,
01:14:42Annie Gennevard, que j'ai beaucoup de considérations pour vous,
01:14:44on est collègues à l'Assemblée Nationale,
01:14:46mais vous vous trompez d'ennemis.
01:14:48Vous vous trompez d'ennemis quand
01:14:50Josanne Bardella est à 33% environ
01:14:52selon vos estimations,
01:14:54que notre liste est autour de 15%, que vous êtes
01:14:56autour de 6%, vous vous trompez d'ennemis.
01:14:58Moi j'aimerais vous entendre
01:15:00vous offusquer davantage
01:15:02d'avoir l'extrême droite à 33%
01:15:04quand on vient d'un parti politique
01:15:06qui fut celui de Jacques Chirac,
01:15:08qui fut celui de Nicolas Sarkozy,
01:15:10qui a toujours combattu le Front National
01:15:12et aujourd'hui le Rassemblement National.
01:15:14Je suis très étonnée, et surtout au regard
01:15:16de la ligne politique qui a toujours été la vôtre,
01:15:18à vous, Annie Gennevard, de vous entendre
01:15:20prononcer ces mots ce soir en plateau.
01:15:22On ne peut pas déplorer les effets et chérir les causes.
01:15:24C'est pas possible.
01:15:26Il faut quand même...
01:15:28Allez-y Madame, j'en prie.
01:15:30Terminé Madame Gennevard.
01:15:32Il faut, cher Maude Bréjean,
01:15:34bien prendre la mesure de l'échec
01:15:36d'une politique qui n'a jamais assumé des choix clairs.
01:15:38Nous, nous n'avons jamais cessé
01:15:40de vous proposer
01:15:42des mesures qu'appelaient les Français.
01:15:44Les Français sont en colère. C'est leur colère...
01:15:46Oui, mais ils votent Rassemblement National, Madame Gennevard.
01:15:48C'est leur colère qui s'est...
01:15:50C'est un aspirateur de tous les mécontentements.
01:15:52Il y a une radicalité entre
01:15:54le fédéralisme d'un Emmanuel Macron
01:15:56et le nationalisme de Rassemblement National.
01:15:58Je veux bien tout entendre, mais vous gagneriez
01:16:00un petit peu d'humilité ce soir, Madame Gennevard.
01:16:02LR gagnerait un petit peu d'humilité.
01:16:04Nous allons reconstruire
01:16:06pierre après pierre, je l'ai dit.
01:16:08Mathieu Vallée pour l'ORN.
01:16:10Moi, je suis un nouveau-né en politique. Je ne suis pas un vieux routard
01:16:12de la politique. Et ce soir, je pense que les Français
01:16:14des Français ne veulent plus voir ces débats
01:16:16stériles. Nous, on n'est pas l'extrême droite.
01:16:18On est l'extrême amour de la France.
01:16:20On a créé, avec Jordan Bardet et Marine Le Pen, une liste
01:16:22de l'union de tous les Français. Malika Sorel, moi-même,
01:16:24votre âme serviteur, Fabrice Légeri,
01:16:26le préférent en scène magistrale. Ce soir, nous, ce qu'on appelle,
01:16:28c'est au rassemblement de toutes les Françaises et les Français
01:16:30qui veulent redresser leur pays,
01:16:32qui veulent remettre la France en norme.
01:16:34Et ce qui compte pour nous dès demain, c'est que nos solutions,
01:16:36nos idées, sur lesquelles on a fait campagne,
01:16:38je le rappelle, on n'a pas fait uniquement campagne sur un vote
01:16:40de contestation et un vote d'adhésion. On a fait beaucoup de propositions,
01:16:42notamment sur la sécurité, pardon d'être chauviniste,
01:16:44mais je parle des domaines.
01:16:46Oui, mais qu'est-ce qui va changer demain matin, Mathieu Vallée ?
01:16:48Pour les policiers, pour les Français ?
01:16:50C'est un pas de plus pour avancer vers nos idées.
01:16:52Et c'est une pierre assez grosse
01:16:54à l'édifice, vous savez, pour faire une cathédrale,
01:16:56il faut plusieurs pierres, et là, ce n'est plus une pierre, c'est quasiment une base.
01:16:58Un pas de plus, ça veut dire la continuité.
01:17:00Les idées qu'on a défendues durant la campagne des eaux urbaines...
01:17:02Ah oui, mais pas la continuité de l'exécutif actuel.
01:17:04Bien sûr, mais c'est pour ça qu'on appelle
01:17:06tous les Françaises et les Français à s'unir
01:17:08pour une alternance qui sera, à mon sens,
01:17:10en 2027, et même d'abord dès les municipales en 2026,
01:17:12la force numéro une du pays,
01:17:14parce que nous, les postes
01:17:16et les sièges ministériels, ça ne nous intéresse pas.
01:17:18Nous, ce qu'on veut, c'est faire gagner nos idées,
01:17:20nos convictions.
01:17:22On ne vous intéresse pas en même temps,
01:17:24vous vous appelez à de nouvelles élections
01:17:26pour une dissolution de la formation nationale
01:17:28et donc à exercer le pouvoir.
01:17:30Pour les élections législatives, on se battra
01:17:32pour des idées, pas pour nos personnes.
01:17:34Et je pense que c'est ça que les Françaises et les Français ont vu ce soir,
01:17:36c'est que durant ces nombreux mois,
01:17:38Jordan Bardel a commencé la campagne en septembre,
01:17:40moi, je suis arrivé un peu plus tard, en petit poussé, en avril,
01:17:42mais nous, on veut que les premiers de coordonnées,
01:17:44tous ceux qui souffrent, tous ceux qui
01:17:46travaillent au dur labeur et à la sueur de leurs fonds,
01:17:48puissent, à la fin du mois, vivre de leur travail.
01:17:50Et lorsqu'ils vont au travail, à l'école, dans une discothèque
01:17:52ou dans une soirée entre amis,
01:17:54ils puissent avoir la certitude de rentrer en sécurité.
01:17:56On n'aura pas de risque zéro, mais en tout cas, on avancera
01:17:58sur toutes les marges de progression qu'on peut faire avancer le quotidien des Français.
01:18:0020h18, on est en direct sur CNews et Europe 1.
01:18:02On vous rappelle les résultats de ces élections européennes.
01:18:04Vous venez d'arriver sur nous,
01:18:06deux antennes, Jordan Bardel à 33,3%,
01:18:08Valérie Ayé pour la liste
01:18:10Renaissance, 15,1%,
01:18:12Raphaël Glussmann, 13,9%.
01:18:14LFI, 8,1%.
01:18:16Les Républicains, 6,8%.
01:18:18Les Verts, 5,3%.
01:18:20De même que Reconquête, également 5,3%.
01:18:22Et Léon Desfontaines pour le Parti
01:18:24communiste à 2,4%, selon, encore
01:18:26une fois, les toutes premières estimations de 20h.
01:18:28Absolument, avec notre partenaire Opinion.
01:18:30Geoffroy Lejeune est avec nous.
01:18:32Bonsoir, le patron du journal du dimanche.
01:18:34Une analyse sur ce que l'on voit
01:18:36se dessiner ce soir, selon nos premières estimations.
01:18:38Moi, ce qui me saute aux yeux,
01:18:40c'est que personne n'est mort, en fait.
01:18:42C'est-à-dire qu'il y a des forces politiques dans notre pays
01:18:44qui occupent le débat public
01:18:46et aucune d'entre elles n'est disqualifiée ce soir.
01:18:48C'est-à-dire que La France Insoumise
01:18:50est encore vivante.
01:18:52Manon Houry, par exemple, fait un meilleur score
01:18:54qu'en 2019.
01:18:56Et donc, on a beaucoup dit que...
01:18:58Elle faisait 6,31% en 2019.
01:19:00Merci de le dire, parce qu'il y a
01:19:02un vrai différentiel entre
01:19:04les présidentielles et les européennes
01:19:06pour La France Insoumise. En l'occurrence,
01:19:08elle est au-dessus de son score des européennes
01:19:10une fois. Donc, elle n'est pas morte.
01:19:12Glucksmann joue le rôle, par rapport à 2019,
01:19:14des verts de l'époque.
01:19:16Yannick Jadot qui avait fait un très bon score.
01:19:18Et pour ce qui est du reste
01:19:20de la majorité et de ce qui se passe
01:19:22à droite... Rien n'est réglé à droite.
01:19:24Rien du tout. On l'a vu.
01:19:26Tout commence. C'est ça qui est intéressant.
01:19:28Et moi, je me permets, parce qu'on est sur ce plateau,
01:19:30on est avec Maude Brijon,
01:19:32Mathieu Vallée et Madame Gennevard.
01:19:34Je vous connais, tous les trois, depuis
01:19:36assez longtemps. Mathieu, parce qu'on a
01:19:38fait des plateaux ici, sur CNews.
01:19:40Maude, parce que c'est mon travail de connaître des députés
01:19:42de la majorité. Et Madame Gennevard, parce que
01:19:44vous êtes députée depuis très longtemps.
01:19:46Je vous certifie que,
01:19:48sur le fond, en fait, je pense
01:19:50que vous êtes d'accord sur l'essentiel.
01:19:52C'est-à-dire que sur les grands sujets qui nous animent,
01:19:54tous les trois...
01:19:56Vous êtes joueur, Jean-Pierre.
01:19:58Je pense que les électeurs le savent.
01:20:00Je pense que, sur le fond, sur les
01:20:02grands sujets, les grandes urgences de notre pays,
01:20:04vous êtes d'accord sur l'essentiel.
01:20:06Je pense que c'est un sujet, dans les années qui
01:20:08viennent, qui va se poser.
01:20:10C'est-à-dire, comment ce qui restera
01:20:12de l'aile droite de la majorité,
01:20:14que Maude incarne,
01:20:16ce qui restera des Républicains, que
01:20:18Annie Gennevard incarne, et
01:20:20François Bellamy aussi, et ce que le
01:20:22RN va devenir avec Mathieu Vallée, qui vient
01:20:24d'y entrer, un des sujets
01:20:26que vous aurez, c'est de vous unir. Enfin, de vous
01:20:28unir sur des thèmes, sur des
01:20:30sujets. Et j'ajoute Reconquête,
01:20:32parce que Reconquête, ils sont à 5, je ne sais pas combien,
01:20:34mais ils sont, pour l'instant, avec des élus.
01:20:36On est à 5,3 selon OpinionWay, et donc,
01:20:38ils existent dans cet écosystème.
01:20:40Un tout petit mot de Maître Golnadel, quand même.
01:20:42On a la France insoumise, et c'est un fait
01:20:44qui a progressé, Maître Golnadel.
01:20:46Ce sont les chiffres que nous
01:20:48avons à l'heure où on se parle.
01:20:50Avec une campagne qui a été extrêmement
01:20:52axée sur Gaza et le conflit
01:20:54israélo-palestinien. Justement, pour répondre
01:20:56à Geoffroy Lejeune,
01:20:58c'est sûr que la France insoumise
01:21:00n'est pas morte, mais
01:21:02par rapport, il me semble, alors elle a fait
01:21:04plus que la dernière fois, ce qui n'avait rien
01:21:06à l'époque de Trianfal,
01:21:08mais par rapport à l'investissement,
01:21:10si j'ose dire,
01:21:12dans les banlieues,
01:21:14par rapport à sa radicalisation
01:21:16à caractère, de mon
01:21:18point de vue, antisémite,
01:21:20on ne peut pas dire que le bénéfice
01:21:22soit extraordinaire. Alors, de mon
01:21:24point de vue, c'est encore trop,
01:21:26parce qu'un parti qui a été
01:21:28tellement radical, qui a été,
01:21:30de mon point de vue, raciste,
01:21:32qui a jeté de l'huile
01:21:34gauchiste sur le feu islamiste,
01:21:36effectivement, c'est
01:21:38beaucoup trop, mais en même temps,
01:21:40tout ça pour ça,
01:21:42avec quand même une
01:21:44très grande, dans l'esprit
01:21:46public, dévalorisation
01:21:48morale, il me semble que
01:21:50le jeu n'en valait pas la chandelle, sauf
01:21:52que j'ai toujours pensé que ça n'était
01:21:54pas un jeu électoraliste,
01:21:56mais davantage un
01:21:58jeu qui se fera, peut-être, à
01:22:00Dune Place, un jour, dans la rue.
01:22:01Alors, justement, Thomas Bonnet, du côté de la France
01:22:03Insoumise, à la renton de Stalingrad. Thomas,
01:22:05quelle est l'ambiance sur place ?
01:22:09Écoutez, il y a eu des applaudissements, en tout cas,
01:22:11au moment de l'annonce des premières
01:22:13estimations, parce qu'avec un score
01:22:15au-delà des 8%, eh bien,
01:22:17la France Insoumise augmenterait son score
01:22:19d'il y a 5 ans, et même d'il y a
01:22:2110 ans, ce serait un score historique, en quelque sorte,
01:22:23pour les élections européennes, pour la formation
01:22:25politique de Jean-Luc Mélenchon, et puis
01:22:27c'est aussi le symbole, le signe
01:22:29que Rima Hassan serait
01:22:31élue eurodéputée, elle qui est placée
01:22:33septième sur la liste
01:22:35menée par Manon Aubry. D'ailleurs,
01:22:37les premières réactions ici, on a entendu
01:22:39les militants
01:22:41crier « Rima, députée ! »
01:22:43C'était bien la preuve que l'importance que revêtait
01:22:45le fait qu'elle soit élue.
01:22:47Il y a aussi un sentiment mitigé, parce que
01:22:49évidemment, le score très haut du Rassemblement
01:22:51National est encore
01:22:53dans tous les esprits, ici. Il a été
01:22:55silencieusement sifflé, Jordan Bardella, lorsqu'il a pris
01:22:57la parole, et que cette prise de parole a été
01:22:59retransmise dans les écrans qui sont disposés
01:23:01ici. – Merci beaucoup, Thomas Bonnet,
01:23:03avec Charles Pousseau, au
01:23:05siège du QG de la
01:23:07France Insoumise, et alors qu'on
01:23:09annonce que le Président de la République va s'exprimer
01:23:11ce soir, allons au siège
01:23:13des Républicains, retrouver Mayalen Tremolet
01:23:15avec Mickaël Chaillou. Mayalen, quelle est
01:23:17l'ambiance, ce soir, au siège des Républicains ?
01:23:19– Amoureux de la démocratie...
01:23:21– Eh bien, ici,
01:23:23grand soulagement au siège des Républicains,
01:23:25on a pu entendre quelques applaudissements des militants
01:23:27aux alentours de 20h. François-Xavier
01:23:29Bellamy sauve la mise avec 6,8%
01:23:31des voix. Donc ici,
01:23:33ces équipes se déritent peu à peu, elles ont notamment
01:23:35déclaré que c'est un miracle. On le doit
01:23:37notamment à la très grande qualité du candidat.
01:23:39Des équipes qui rappellent aussi que ce
01:23:41score n'est pas si éloigné de celui de 2019,
01:23:43puisque François-Xavier Bellamy
01:23:45avait alors obtenu un peu plus de 8%.
01:23:47La tête de liste doit désormais prendre la parole
01:23:49après l'intervention d'Emmanuel Macron,
01:23:51avant le président du parti, Éric Ciotti,
01:23:53ici, au siège des Républicains.
01:23:55Alors, ce que je peux vous dire, c'est que dès que les estimations
01:23:57sont tombées, les visages étaient un peu plus détendus,
01:23:59plus déridés, plus souriants.
01:24:01On rappelle que certains LR pensaient, en effet,
01:24:03qu'en début de campagne, que
01:24:05François-Xavier Bellamy ne dépasserait pas les 5%
01:24:07pour ses élections. – Merci beaucoup
01:24:09Mayalène Trémolet,
01:24:11au siège, au QG en tout cas des Républicains,
01:24:13avec Mickaël Chaillou. – Mathieu Vallée,
01:24:15vous êtes avec nous, vous êtes sur la liste
01:24:17du Rassemblement National. Vous allez être
01:24:19eurodéputé, vous allez
01:24:21faire votre entrée au Parlement européen.
01:24:23Si Emmanuel Macron, qui va prendre la parole
01:24:25ce soir, annonce
01:24:27quelque chose de très important, annonce
01:24:29qu'il a compris, qu'il a entendu les Français,
01:24:31qu'il a entendu le message,
01:24:33la déception des Français,
01:24:35et peut-être qu'il donne raison à l'une ou l'autre
01:24:37de vos demandes, qu'est-ce que vous dites ?
01:24:39Que ça y est, il a entendu le peuple ?
01:24:41– Je pense que pour entendre le peuple,
01:24:43il faut reconvoquer tous les électeurs aux élections
01:24:45législatives. Quel plus bel échelon que
01:24:47la circonscription législative, vous savez que depuis
01:24:49deux ans, les 88 députés du Rassemblement National
01:24:51se battent uniquement à plein temps, à pleine énergie
01:24:53pour les Françaises et les Français. Alors effectivement,
01:24:55on a la France insoumise qui talonne
01:24:57très légèrement derrière, mais la France insoumise
01:24:59c'est le vote communautaire, c'est le vote islamiste,
01:25:01c'est le vote anti-France. Moi aujourd'hui, je suis très fier de mon
01:25:03pays. Vous imaginez, je viens
01:25:05des quartiers les plus populaires et les plus pauvres du nord de la France
01:25:07et je termine aujourd'hui à représenter
01:25:09tous les compatriotes de France,
01:25:11de Navarre et d'Outre-mer.
01:25:13Il y a une grande fierté ce soir, et qui c'est qui permet ça ?
01:25:15Beaucoup en parlent du Rassemblement des Français,
01:25:17beaucoup en parlent de l'unité des Français,
01:25:19mais c'est Marine Le Pen et Jean Lamarck qui ont porté
01:25:21avec courage des profils comme les miens qui ne connaissaient
01:25:23rien à la politique et qui sont des nouveaux venus.
01:25:25Et en réalité, au Parlement,
01:25:27pardon de le dire, mais on va apporter peut-être un vent de fraîcheur,
01:25:29un vent complémentaire. Il y a les expérimentés,
01:25:31les anciens, vous savez comme dans la police, un ancien qui
01:25:33forme un jeune, et donc j'espère pouvoir porter
01:25:35des idées. Je reçois énormément de collègues,
01:25:37de messages de collègues, de camarades de la Gendarmerie,
01:25:39de pompiers, de militaires, de douaniers, d'agents
01:25:41pénitentiaires, et ça, c'est ma plus grande fierté.
01:25:43Moi, je me suis toujours battu pour eux. Marine Le Pen
01:25:45et Jean Lamarck, lorsqu'ils m'ont demandé de venir à leur côté
01:25:47pour défendre des idées, c'est celle pour faire avancer
01:25:49la sécurité. Et si demain,
01:25:51les Françaises et les Français, s'il y a des élections législatives,
01:25:53font confiance à notre liste, à notre parti,
01:25:55je vous prie de croire qu'on aura le courage de faire
01:25:57tout ce qu'on a annoncé. Les peines planchers, les peines minimales,
01:25:59la présente légitime défense. Vous voyez, nous, on n'a pas fait
01:26:01une campagne contre quelqu'un,
01:26:03on a fait une campagne pour la France. La France insoumise,
01:26:05c'était Gaza, Renaissance, c'était
01:26:07le Rassemblement national. Eh bien, nous, on a pensé uniquement aux Françaises
01:26:09et aux Français. Et je peux juste vous dire que
01:26:11les militants, les adhérents, les sympathisants
01:26:13du Rassemblement national, c'est une famille formidable.
01:26:15Ils m'ont accueilli les bras ouverts alors que je n'avais pas
01:26:17fait mes armes chez eux, alors que je suis un nouveau venu.
01:26:19Et je peux vous dire que sur le terrain, tous les jours,
01:26:21parfois, en sacrifiant leur vie de famille, en sacrifiant
01:26:23leur vie professionnelle, ils font campagne pour nos idées
01:26:25parce qu'ils veulent redresser la France, c'est pour remettre la France
01:26:27en ordre. Il faut aussi commencer par remettre l'Europe
01:26:29en ordre. Mathieu Vallée et un petit mot de Louis
01:26:31Dragnet. La banque en part sur le terrain.
01:26:33Ce qui est intéressant, c'est ce qui est en train de se raconter
01:26:35dans l'entourage d'Emmanuel Macron parce que
01:26:37tout le monde est un petit peu suspendu
01:26:39à la déclaration du président.
01:26:41C'était quelque chose qui n'était pas prévu.
01:26:43Donc, il y a deux hypothèses qui sont évoquées.
01:26:45Pour l'instant, c'est à l'état d'hypothèse.
01:26:47Le premier, ce serait
01:26:49l'organisation de plusieurs référendums
01:26:51sur un certain nombre de sujets. C'est quelque chose
01:26:53qui est réclamé par plusieurs partis politiques
01:26:55maintenant depuis des mois et des mois.
01:26:57Je pense aux Républicains, je pense aux Rassemblements
01:26:59Nationaux qui sont en face de moi.
01:27:01Et puis, l'autre possibilité,
01:27:03c'est vraiment
01:27:05l'arme politique par excellence
01:27:07du président de la République, c'est la dissolution
01:27:09de l'Assemblée nationale.
01:27:11Si c'était
01:27:13cette annonce qui devait être faite,
01:27:15normalement, ça voudrait dire
01:27:17que les Français doivent retourner devant
01:27:19les urnes pour voter pour leur député.
01:27:21Minimum dans les 20 jours après l'annonce
01:27:23ce soir par le président de la République.
01:27:25Et maximum 40 jours
01:27:27après cette annonce.
01:27:29Et donc, ce serait la sixième fois,
01:27:31si c'était le cas,
01:27:33depuis le début de la Vème République
01:27:35qu'un président de la République
01:27:37annonce une dissolution de l'Assemblée nationale.
01:27:39On devrait voter, nous autres Français,
01:27:41d'ici la fin du mois de juillet.
01:27:43Si et seulement si c'était confirmé.
01:27:45Et donc, avant de
01:27:47dissoudre, il doit évidemment en parler
01:27:49au Premier ministre. On sait qu'ils sont
01:27:51en train de discuter en ce moment. Et il doit aussi en parler
01:27:53à la présidente de l'Assemblée nationale
01:27:55et au président du Sénat, mais qui n'ont
01:27:57un avis que consultatif.
01:27:59Priorité ou direct au siège de reconquête, Gauthier Lebret et Jules Bedot.
01:28:01Que va-t-il se passer ?
01:28:03On a beaucoup parlé des dissensions entre Marion Maréchal
01:28:05et Éric Zemmour. Gauthier, avez-vous des informations ?
01:28:09Alors, ce que je peux vous dire, c'est que c'est
01:28:11l'expectative ici,
01:28:13Laurence, parce que certes, Marion Maréchal
01:28:15pour le moment est donnée à plus de 5%,
01:28:17mais c'est une estimation. Alors, quand
01:28:19les résultats sont affichés, ont été
01:28:21affichés à 20h ici,
01:28:23les militants ont applaudi, ont scandé.
01:28:25Marion, députée, mais aussitôt après,
01:28:27il y a encore du stress, il y a encore de l'inquiétude.
01:28:31Ce soir, monsieur Macron
01:28:33n'a plus la légitimité
01:28:35pour poursuivre sa politique de raquette
01:28:37sociale qu'il avait prévue.
01:28:39Il doit renoncer à la réforme de
01:28:41l'assurance-chômage et aux coupes budgétaires
01:28:43dans les services publics.
01:28:47Et il doit reconnaître l'État de Palestine.
01:28:53Au vu
01:28:55de leur score,
01:28:57il est désormais évident
01:28:59que le pays veut tourner
01:29:01la page de l'ère
01:29:03Macron. Et cette page
01:29:05ne doit pas se tourner avec
01:29:07le Rassemblement National
01:29:09et l'extrême droite. Ça aura été
01:29:11finalement dans cette élection
01:29:13le seul succès du macronisme
01:29:15dans cette campagne. Le Rassemblement
01:29:17National a été installé
01:29:19comme opposition favorite
01:29:21par le pouvoir en place. En reprenant
01:29:23des pans entiers de leur programme, comme
01:29:25sur la loi immigration, au final
01:29:27Emmanuel Macron, en les choisissant
01:29:29comme leur adversaire de confort
01:29:31a été en quelque sorte
01:29:33le directeur de campagne
01:29:35d'Emmanuel Macron. Si l'on regarde
01:29:37le total des voix
01:29:39de l'extrême droite et la progression
01:29:41de ces idées prouvent que
01:29:43des pans entiers de notre système
01:29:45politique, médiatique
01:29:47et économique s'apprêtent
01:29:49à dire plutôt Hitler
01:29:51que le Front Populaire.
01:29:53Et je ne peux m'empêcher ce soir
01:29:55de penser à l'immense
01:29:57responsabilité de tous ceux
01:29:59qui ont refusé notre liste
01:30:01commune, notre proposition de liste commune
01:30:03de la NUPES. Ils ont
01:30:05effacé l'acquis de 2022
01:30:07et laissé le champ libre
01:30:09à l'extrême droite. Mais ce soir
01:30:11notre peuple n'est pas
01:30:13non plus résigné. La formidable
01:30:15campagne que nous avons menée
01:30:17toutes et tous ensemble
01:30:19nous a permis de faire
01:30:21reculer l'abstention dans un
01:30:23certain nombre de pans de la société.
01:30:25En particulier
01:30:27la jeunesse.
01:30:37En particulier dans la
01:30:39jeunesse et les quartiers populaires.
01:30:41Et je veux leur dire qu'à chaque fois
01:30:43qu'ils se mobiliseront, nous
01:30:45aurons reculé l'extrême droite.
01:30:47Jeunesse de ce pays, c'est pour toi
01:30:49qu'on se bat !
01:31:07Aujourd'hui, les
01:31:09premiers résultats nous donnent
01:31:11en nette progression par rapport
01:31:13à 2019 où nous avions
01:31:15obtenu 6%
01:31:17des voix. Nous sommes ce soir
01:31:19plus forts que nous
01:31:21l'étions en 2019. Et
01:31:23demain au Parlement européen,
01:31:25oui, nous aurons plus
01:31:27d'élus pour mener la bataille, pour notre
01:31:29pouvoir d'achat, pour la paix à Gaza
01:31:31et pour la défense de nos emplois.
01:31:33C'est votre résultat !
01:31:39Alors,
01:31:41certains
01:31:43auraient aimé nous voir
01:31:45disparaître de cette élection.
01:31:47Mais nous sommes là,
01:31:49nous tenons bon. Et je veux dire
01:31:51aujourd'hui aux millions de
01:31:53personnes qui ont
01:31:55voté pour nous que nous serons encore
01:31:57l'un demain. Et que ce résultat
01:31:59est celui d'une campagne
01:32:01qui a été à la fois complète
01:32:03en traitant la question du pouvoir
01:32:05d'achat, la question de la protection de nos
01:32:07emplois et de l'agriculture, mais aussi
01:32:09celui d'un cessez-le-feu à Gaza.
01:32:11Cette campagne,
01:32:13c'est le résultat d'une campagne qui a été
01:32:15collective, qui a été
01:32:17combative et qui a été
01:32:19positive. Positive
01:32:21parce qu'elle est tournée vers l'avenir,
01:32:23vers la participation, vers la
01:32:25jeunesse et vers ce que, ensemble,
01:32:27nous allons construire demain.
01:32:29Alors, l'après-Macron
01:32:31est déjà et maintenant
01:32:33commencé. Et je veux
01:32:35le dire haut et fort, l'après-Macron
01:32:37n'appartient pas
01:32:39au rassemblement national.
01:32:41Applaudissements
01:32:43Applaudissements
01:32:45Applaudissements
01:32:47Applaudissements
01:32:49Alors,
01:32:51Applaudissements
01:32:53J'en appelle
01:32:55à tous ceux qui se sont
01:32:57mobilisés dans la jeunesse,
01:32:59dans les milieux populaires,
01:33:01à s'engager à nos côtés
01:33:03pour amplifier et élargir
01:33:05la dynamique de l'Union
01:33:07populaire. Il nous revient
01:33:09à nous. Voilà pour
01:33:11la première prise des paroles de Manon Aubry.
01:33:13Pierre de Vinon va partir, écoutez.
01:33:15François-Xavier Bellamy qui prend la parole
01:33:17au QG des Républicains.
01:33:19Alors, FX.
01:33:21À tous ceux qui
01:33:23attendent enfin un changement,
01:33:25tous ceux qui attendent
01:33:27une espérance,
01:33:29c'est pour vous
01:33:31que nous nous sommes engagés.
01:33:33Avec
01:33:35tous mes colistiers,
01:33:37avec toute l'équipe qui a porté cette campagne,
01:33:39avec toute notre famille politique,
01:33:41avec Eric Ciotti
01:33:43et tous ceux qui portent aujourd'hui
01:33:45les couleurs de la droite en France et que
01:33:47je veux remercier, avec tous les élus
01:33:49de terrain qui ont porté cet engagement.
01:33:51Je suis fier
01:33:53de la campagne que nous avons menée
01:33:55avec le sérieux,
01:33:57l'exigence,
01:33:59le courage, l'audace
01:34:01qu'il fallait pour résister
01:34:03à la fatalité.
01:34:05Aujourd'hui,
01:34:07après tant d'épreuves traversées,
01:34:09nous retrouvons un élan.
01:34:13Je vous ai rencontrés partout
01:34:15dans le pays
01:34:17pendant cinq ans
01:34:19et pendant ces dernières semaines,
01:34:21tous les jours, partout en France,
01:34:23sur le terrain.
01:34:25Vous m'avez parlé de votre colère,
01:34:27de vos inquiétudes
01:34:29et de vos aspirations.
01:34:31Je veux vous promettre
01:34:33que je resterai,
01:34:35que nous resterons
01:34:37à vos côtés.
01:34:47Dès demain matin,
01:34:49dès demain matin,
01:34:51avec les élus qui m'entourent,
01:34:53je serai au travail,
01:34:55au Parlement européen.
01:34:57Je retourne au combat pour faire entendre
01:34:59la voix de la France et la voix des Français
01:35:01au sein de la droite européenne
01:35:03qui devient, cela se confirme,
01:35:05la première force politique
01:35:07en Europe, celle qui va pouvoir
01:35:09enfin apporter
01:35:11l'alternance à la tête
01:35:13de l'Union européenne dont nous avons
01:35:15tellement besoin.
01:35:17Et je m'engage à vous tenir
01:35:19au courant, jour après jour,
01:35:21semaine après semaine,
01:35:23des batailles que nous mènerons,
01:35:25comme je l'ai fait pendant cinq ans,
01:35:27pour pouvoir tenir parole
01:35:29et reconstruire la confiance.
01:35:31Dès demain,
01:35:33je serai aussi au travail
01:35:35pour relever notre vie politique
01:35:37en France qui en a
01:35:39tellement besoin.
01:35:41Vous m'avez dit vos déceptions,
01:35:43vous m'avez dit
01:35:45votre défiance,
01:35:47et je mesure que le résultat de ce soir
01:35:49exprime aussi
01:35:51tout cela.
01:35:53Vous m'avez confié votre espoir
01:35:55que se reconstruise en France
01:35:57un débat démocratique
01:35:59à la hauteur du pays,
01:36:01à la hauteur de la crise
01:36:03qu'il traverse, à la hauteur
01:36:05du courage des Français aussi.
01:36:07Nous ne pouvons plus nous résigner
01:36:09à cette politique de communication,
01:36:11de spectacle et de slogan
01:36:13qui abîme la démocratie.
01:36:15C'est par le sérieux retrouvé,
01:36:17par ce courage et cette lucidité,
01:36:19c'est par l'effort patient que cette campagne
01:36:21a commencé, que nous reconstruirons demain
01:36:23avec la relève qui se dessine
01:36:25une vie politique française
01:36:27qui soit capable de prendre
01:36:29les Français au sérieux, capable de prendre
01:36:31la France au sérieux et de lui apporter
01:36:33l'espérance dont elle a aujourd'hui
01:36:35besoin. Ce soir.
01:36:37Applaudissements.
01:36:41Voilà donc
01:36:43François-Xavier Bellamy
01:36:45au QG des Républicains.
01:36:47On est sur CNews et sur Europe 1.
01:36:49Il est 20h36 et je rappelle
01:36:51qu'on attend une annonce de taille
01:36:53peut-être du côté de l'Elysée.
01:36:55En attendant, Raphaël Glucksmann
01:36:57a pris la parole également au QG
01:36:59de place publique.
01:37:01Applaudissements.
01:37:03Avec nous,
01:37:05il n'y aura pas de tergiversation.
01:37:07Il n'y aura pas de courbettes.
01:37:09Il n'y aura pas de loi
01:37:11immigration votée
01:37:13avec le Rassemblement national.
01:37:15Applaudissements.
01:37:17Nous,
01:37:19l'extrême-droite,
01:37:21nous ne jouons pas avec
01:37:23à chaque scrutin.
01:37:25Nous la combattons jour
01:37:27après jour.
01:37:29Applaudissements.
01:37:31Notre responsabilité
01:37:33est désormais
01:37:35immense
01:37:37en Europe
01:37:39et en France.
01:37:41Voilà pour les premiers mots
01:37:43de Raphaël Glucksmann, le candidat
01:37:45à place publique Parti socialiste
01:37:47qui fait donc 13,9% des voix
01:37:49juste devant Manon Aubry
01:37:51de la France insoumise,
01:37:538,1% des voix
01:37:55de Gilles-William Golnadel.
01:37:57On a entendu la candidate insoumise
01:37:59donner ce slogan,
01:38:01plutôt Hitler que le Front populaire.
01:38:03Qu'est-ce que ça vous évoque ?
01:38:05Ça évoque une outrance
01:38:07exceptionnelle
01:38:09qui explique d'ailleurs
01:38:11quand même l'étiage assez bas
01:38:13on a affaire à une droite
01:38:15radicale qui s'est
01:38:17modérée
01:38:19alors que la gauche extrême
01:38:21s'est au contraire devenue
01:38:23pratiquement sombre dans la folie.
01:38:25D'autant plus que, en dehors
01:38:27de la comparaison obscène
01:38:29avec Hitler,
01:38:31les gens
01:38:33qui soutiennent
01:38:35les pogromistes
01:38:37du Hamas
01:38:39me semblent quand même davantage
01:38:41dans un antisémitisme criminel
01:38:43qu'aujourd'hui le Rassemblement
01:38:45national. La réalité, elle est là.
01:38:47Je veux ajouter un mot encore.
01:38:49Il me semble,
01:38:51je ne suis pas un grand spécialiste,
01:38:53mais M. Glucksmann
01:38:55aujourd'hui n'a pas réussi
01:38:57son pari d'être
01:38:59devant Mme Hayé.
01:39:01Il s'en prend à nouveau
01:39:03à ce qu'il appelle l'extrême droite.
01:39:05Il me semble que s'il avait
01:39:07au contraire, s'il s'était davantage
01:39:09posé à l'extrême gauche, peut-être
01:39:11que le résultat eût été différent.
01:39:13Un mot de ce
01:39:15qu'Emmanuel Macron pourrait annoncer
01:39:17ce soir. Évidemment, vous ne pouvez pas
01:39:19nous dire ce qu'il va évoquer.
01:39:21Néanmoins, le signal est très
01:39:23clair, ce que disent les Français
01:39:25à travers le vote pour le Rassemblement national.
01:39:27C'est « Entendez notre voix ».
01:39:29Qu'est-ce que vous leur proposez
01:39:31aux Français aujourd'hui, du côté de Renaissance ?
01:39:33J'attendrai évidemment que le Président de la République
01:39:35s'exprime. Mais on doit
01:39:37tirer les leçons de ce qui s'est passé
01:39:39aujourd'hui. Ce scrutin n'est pas un scrutin
01:39:41anodin. D'ailleurs, on est beaucoup
01:39:43venus sur votre plateau vous dire
01:39:45en matinale que c'était un scrutin
01:39:47absolument décisif.
01:39:49Le résultat est celui qu'il est.
01:39:51Encore une fois, très décevant pour nous.
01:39:53Il est normal qu'on en tire des conclusions.
01:39:55Quel choix fera
01:39:57le Président de la République ? On le saura
01:39:59dans les dizaines de minutes
01:40:01à venir. Mais en tout cas,
01:40:03on doit faire quelque chose. On ne peut pas
01:40:05mettre la poussière sous le tapis et vous dire
01:40:07au fond, circulez, il n'y a rien à voir. Les Français se sont
01:40:09exprimés. Mais comme ça ne nous va pas, on ne l'entend
01:40:11pas. Non, ça ce n'est pas possible. Ce n'est pas audible.
01:40:13Et ce n'est d'ailleurs pas comme ça qu'on
01:40:15combat des adversaires politiques, le Rassemblement National
01:40:17ou d'autres, quels qu'ils soient.
01:40:19D'autant plus que politiquement,
01:40:21Emmanuel Macron s'était fixé, avait fixé
01:40:23comme objectif de faire baisser
01:40:25le Rassemblement National. Et le résultat aujourd'hui,
01:40:27c'est que globalement, à des élections européennes,
01:40:29jamais le Rassemblement National
01:40:31n'a fait un pareil score.
01:40:33Et politiquement, ce n'est pas tenable. Il ne peut pas
01:40:35rester dans cette situation-là. Et donc, je pense que
01:40:37s'il ne bouge pas, il terminera
01:40:39son quinquennat comme François Hollande.
01:40:41Et c'est ça le vrai risque politique.
01:40:43On rappelle, Pierre, qu'en 2014,
01:40:45François Hollande avait vécu
01:40:47une élection européenne extrêmement
01:40:49difficile. Plus douloureuse encore. 14%
01:40:51pour son parti. Exactement, 13,9. Il était même
01:40:53en dessous de la barre des 14. Il était en dessous.
01:40:55Et le RN était moins haut.
01:40:57Le Président de la République a joué
01:40:59le feu quand même.
01:41:01Il a installé un duo avec le
01:41:03Rassemblement National. Enfin, il a
01:41:05choisi son adversaire. Ils se sont
01:41:07choisis mutuellement. Et il s'est brûlé.
01:41:09Donc, il en tire les conséquences.
01:41:11Mais moi, je suis toujours
01:41:13très embêtée dans ce genre de choses.
01:41:15En fait, vous prenez
01:41:17les Français pour des pantins, Mme Genevard ?
01:41:19Non, absolument pas.
01:41:21C'est vous qui les avez pris
01:41:23pour des pantins.
01:41:25En désignant ce
01:41:27seul adversaire, vous avez installé
01:41:29un duo à l'exclusion des autres.
01:41:31Et voilà le résultat des courses.
01:41:33Ajoutez à une politique
01:41:35tiède, une politique
01:41:37irrésolue, une politique qui n'a
01:41:39jamais pris les décisions qu'il fallait prendre.
01:41:41Vous avez cité la loi immigration. Pour moi,
01:41:43c'est l'exemple majeur
01:41:45de ce, en même temps,
01:41:47paralysant et inopérant.
01:41:49Et les Français vous le font
01:41:51payer cash par le vote du
01:41:53Rassemblement National.
01:41:55Madame Bréjon,
01:41:57c'est un complément que je vais vous faire.
01:41:59Vous êtes courageuse.
01:42:01J'avais reconnu qu'il y avait
01:42:03un lien entre l'immigration
01:42:05et la délinquance.
01:42:07Vous avez été la seule dans votre parti à le dire, mais non pas parce que vous êtes
01:42:09anti-étranger, mais parce que je pense que dans votre
01:42:11circonscription, vous êtes aux prises des réalités.
01:42:13Dans les grandes
01:42:15agglomérations,
01:42:17et je n'ai pas besoin d'être votre avocat, mais en tout cas,
01:42:19vous êtes la plus grande
01:42:21défenseur, finalement, des idées qu'on propose.
01:42:23Juste que vous expliquez que le constat qu'on fait est juste
01:42:25que vous n'avez pas le courage d'aller sur les propositions
01:42:27que vous proposez.
01:42:29On ne s'entend pas sur Europe.
01:42:31J'ai commencé à combattre le Rassemblement National
01:42:33avant que vous commenciez à faire de la politique.
01:42:35Permettez-moi.
01:42:37Permettez-moi.
01:42:39Permettez-moi.
01:42:41Est-ce que je peux répondre ?
01:42:43Permettez-moi de dire
01:42:45ce que je pense, de le faire encore une fois
01:42:47sans langue de bois, sans pour autant adhérer
01:42:49aux thèses qui sont les vôtres. Et ensuite, je voudrais dire
01:42:51à Madame Gennevard, vous vous rendez compte de l'image
01:42:53que vous êtes en train de donner. Encore une fois,
01:42:55vous avez le Rassemblement National, à votre
01:42:57gauche, qui est à 33%,
01:42:59et vous en êtes encore à envoyer
01:43:01des pics. Non, mais vous en êtes encore à envoyer des pics
01:43:03à la Macron.
01:43:05Vous imaginez les gens qui sont en train
01:43:07de nous regarder, ce qu'ils doivent
01:43:09se dire.
01:43:11Ce que doivent se dire les gens.
01:43:13Enfin, enfin, Madame Gennevard.
01:43:15Encore une fois, un peu d'humilité. Vous vous trompez
01:43:17de combat. Vous vous trompez de combat.
01:43:19Il faut que vous assumiez les conséquences
01:43:21de vos choix. Encore une fois,
01:43:23quand on a proposé l'abaissement
01:43:25de la majorité pénale, de revoir
01:43:27la justice des mineurs,
01:43:29d'être plus ferme en matière d'immigration,
01:43:31vous avez chaque fois...
01:43:33Et je ne vous ai pas dit, Madame Gennevard,
01:43:35qu'il ne fallait pas tirer de leçons.
01:43:37Je ne vous ai pas dit, pardon,
01:43:39qu'il ne fallait pas en tirer de leçons.
01:43:41Mais quand vous dites, au fond, vous avez choisi
01:43:43le Rassemblement National, je vais vous dire,
01:43:45je pense que c'est très insultant envers tous les électeurs
01:43:47qui font le choix du Rassemblement National, et je le déplore.
01:43:49Je déplore parce que, encore une fois,
01:43:51ce ne sont pas mes convictions.
01:43:53Mais on ne choisit pas des adversaires politiques.
01:43:55C'est les Français.
01:43:57C'est les Français.
01:43:59Ce sont les Français
01:44:01qui ont choisi.
01:44:03Ce sont les Français qui ont choisi.
01:44:05Qui ont choisi au dernier présidentiel
01:44:07d'avoir ce second fond.
01:44:09Et les Français, pardonnez-moi,
01:44:11les Français, ils ont des convictions.
01:44:13Ils votent en fonction de leur quotidien.
01:44:15Et dire qu'un tel choisit un tel,
01:44:17c'est de vous donner une image extrêmement délétère de la politique.
01:44:19Et qu'encore une fois, vous prenez les Français pour des pantins.
01:44:21Il est 20h45.
01:44:23On est en direct sur CNews et sur Europe 1.
01:44:25Le débat, évidemment, des Européennes,
01:44:27avec ce score du Rassemblement National,
01:44:29plus de 33%, selon nos estimations.
01:44:31Valéry Ayé à 15,1%.
01:44:33Raphaël Luxman, 13,9%.
01:44:35Manon Aubry, 8,1%.
01:44:37Et nous avons François-Xavier Mélamy à 6,8%.
01:44:39Encore une fois,
01:44:41Mathieu Vallée, le Rassemblement National,
01:44:43on apprend que
01:44:45Marine Le Pen retarde un peu sa prise de parole ce soir
01:44:47parce qu'elle attend la déclaration d'Emmanuel Macron.
01:44:49Évidemment, la déclaration de Marine Le Pen
01:44:51sera totalement différente en fonction des annonces
01:44:53du Président de la République.
01:44:55Si le Président de la République annonce quelque chose de fort,
01:44:57une initiative d'ampleur,
01:44:59elle pourra se féliciter
01:45:01de ce qu'il a entendu, le message envoyé par les Français.
01:45:03Mathieu Vallée.
01:45:05On a été clair depuis le début, Marine Le Pen et Jordan Berdéla,
01:45:07c'est les deux jambes de notre parti politique.
01:45:09Et on a un tandem inouï, Marine Le Pen à l'Élysée
01:45:11et Jordan Berdéla à Matignon.
01:45:13Parce que c'est nos idées qu'on veut faire avancer.
01:45:15Et parce que les Françaises et les Français,
01:45:17madame qui représentait Les Républicains,
01:45:19aujourd'hui, ils ne se basent pas en fonction des duels télévisés
01:45:21mais en fonction du quotidien et de leur réalité
01:45:23tous les jours et toutes les nuits.
01:45:25Et moi qui étais sur le terrain il y a encore trois mois,
01:45:27je peux vous dire que la délinquance, les voyous
01:45:29et tout ce que j'ai combattu avec mes collègues et mes camarades
01:45:31de la Gendarmerie, ils n'en peuvent plus.
01:45:33Et c'est ça qui doit vous inquiéter ce soir.
01:45:35Vous devriez nous rejoindre.
01:45:37À chaque fois, vous copiez notre programme politique.
01:45:39Vous l'avez fait pour le référendum pour l'immigration.
01:45:41Vous l'avez fait pour l'imbrogeon pour naissance.
01:45:43Lorsqu'on a parlé du juste échange au lieu du libre-échange,
01:45:45la Maillé a repris cette idée.
01:45:47Donc vous voyez bien que ce soir, on fait la conjonction
01:45:49entre toutes les Françaises et les Français.
01:45:51Et évidemment, on l'avait dit, si les Françaises et les Français
01:45:53infligent une lourde défaite aux élus macronistes
01:45:55et aux présidents d'appui qui s'engagent directement,
01:45:57vous savez, moi j'ai eu honte.
01:45:59Le chef de l'État, je dis, pour les 80 ans du débarquement.
01:46:01L'histoire de France, elle appartient à tous les Français
01:46:03et tous les Français, elle n'appartient pas aux chefs de l'État.
01:46:05Donc effectivement, s'il y a des solutions,
01:46:07on ira avec nos députés, dans toutes les circonscriptions,
01:46:09nous présenter au suffrage des électeurs
01:46:11parce que nous, le vote du peuple ne nous fait pas peur
01:46:13et les seuls qui décident dans un pays démocratique,
01:46:15c'est le peuple.
01:46:17C'est pas des gens qui veulent faire leur carrière,
01:46:19c'est pas des gens qui estiment qu'il y a des bons ou des mauvais électeurs,
01:46:21c'est des idées qu'on défend.
01:46:23Et moi, je peux vous dire que si il y a des élections législatives
01:46:25et si les Françaises et les Français nous font confiance,
01:46:27ça ne sera pas la fin, ça sera le début d'un long travail
01:46:29qui faudra du courage, du temps
01:46:31et il y aura beaucoup de choses à remettre en ordre
01:46:33et aujourd'hui, dans tous les pans de notre société et de nos institutions,
01:46:35tout s'écroule et c'est aussi pour ça que les Françaises et les Français
01:46:37ne sont pas trompés.
01:46:39Pour le Rassemblement National, en attendant, on va retourner au QG de Reconquête
01:46:41puisqu'on avait perdu en route Gauthier Lebret
01:46:43avec Jules Bedot.
01:46:45Gauthier ?
01:46:47Oui, alors si vous voulez,
01:46:49Pierre, ici c'est un peu l'expectative,
01:46:51il y a quand même de l'inquiétude parce que certes,
01:46:53Marion Maréchal a une estimation favorable,
01:46:55plus de 5%, 5,3%,
01:46:57c'est l'estimation qu'on donne avec
01:46:59Opinion Oué, mais rien n'est fait,
01:47:01c'est une estimation, les grandes villes
01:47:03ont fermé leur bureau de vote à 20h.
01:47:05Alors certes, il y a eu de la joie à 20h
01:47:07quand le score du Rassemblement
01:47:09de Reconquête est apparu sur l'écran
01:47:11géant, les militants
01:47:13ont scandé Marion députée
01:47:15et d'ailleurs, elle doit s'exprimer
01:47:17dans les prochaines minutes. Finalement, elle s'exprimera
01:47:19avant Éric Zemmour, au départ
01:47:21le premier plan c'était Éric Zemmour
01:47:23puis Marion Maréchal et je peux vous dire
01:47:25que les deux têtes
01:47:27d'affiches de Reconquête
01:47:29demandent des résultats définitifs.
01:47:31On me confie à l'instant, on peut très bien s'endormir
01:47:33à 5,1% ce soir et se réveiller
01:47:35à 4,9%. Et vous le savez,
01:47:37vous passez sous la barre des 5%, vous n'avez
01:47:39pas de député européen.
01:47:41Donc à l'heure où on se parle, Reconquête
01:47:43est donnée avec 5 députés européens
01:47:45mais encore une fois, rien n'est fait.
01:47:47Donc évidemment, il y a encore du stress,
01:47:49de l'expectative et je tiens à vous signaler
01:47:51qu'au moment où Jordan Bardella est apparu
01:47:53sur l'écran ici lors de son discours,
01:47:55il y a eu des huées de la part des militants
01:47:57de Reconquête puisqu'évidemment, face au rouleau
01:47:59compresseur du Rassemblement National,
01:48:01c'est compliqué d'exister. On le voit ce soir
01:48:03mais Reconquête joue gros, 5%
01:48:05des eurodéputés, moins de 5,
01:48:07pas de député européen.
01:48:09On a été rejoint par Stanislas Rigaud justement,
01:48:11porte-parole de Reconquête.
01:48:13L'union des droites, c'est du passé ?
01:48:15C'est pas du passé,
01:48:17c'est je crois un moyen pour arriver
01:48:19au pouvoir, pour arriver aux responsabilités.
01:48:21Et là en effet, ça a été dit par votre journaliste,
01:48:23maintenant on est en attente de savoir si nous avons
01:48:25les élus ou pas. En tout cas, moi je tiens à dire ce soir
01:48:27sur ce plateau que quoi qu'il arrive,
01:48:29quel que soit le résultat qui sortira définitivement
01:48:31dans les yeux, on a fait une campagne avec des militants
01:48:33formidables qui ont tout donné.
01:48:35Et je crois qu'Éric Zemmour, comme Marion Rachel ont tout donné,
01:48:37c'est déjà quelque chose de très beau
01:48:39et donc soyons patients pour avoir les bons résultats.
01:48:41Notre envoyé spécial, Stanislas Rigaud, nous dit que le discours de Jordan Bardella
01:48:43a été hué. Il y a seulement l'union des droites
01:48:45à priori. Si je suis ici, c'est par
01:48:47la force des choses. Je n'ai pas entendu ce qui s'est passé dans le QG.
01:48:49Moi, c'est pas ma façon en tout cas
01:48:51de considérer mes adversaires politiques
01:48:53ou mes concurrents politiques.
01:48:55Moi, je ne hue personne, c'est pas mon
01:48:57mode d'action. Si Mathieu Vallée, par rapport à moi,
01:48:59je n'aurais pas tendance à le huer sur le plateau
01:49:01ce soir. Évidemment qu'il y a du stress
01:49:03et j'imagine pour tous nos militants, c'est bien normal.
01:49:05On a fait une campagne avec beaucoup de conviction et beaucoup de courage
01:49:07pour défendre des idées qui sont très fortes. Je crois que c'est la marque
01:49:09de Fabrique de Reconquête de ne pas reculer
01:49:11et de défendre ses idées sans concession.
01:49:13Après, je n'étais pas au QG. Désolé, j'étais en train de...
01:49:15Pas de souci. Non, non. C'était juste pour...
01:49:17Je vous interrogeais sur l'union des droites. Geoffroy Lejeune,
01:49:19si vous lui rajoutez quelque chose. Ce qui est intéressant, c'est que, en fait,
01:49:21quand vous regardez
01:49:23l'état des lieux de la droite aujourd'hui,
01:49:25tout le monde est encore présent sur la ligne de course.
01:49:27C'est-à-dire que François-Yves Benhamy,
01:49:29Annie Gennevard, qui est à côté de moi,
01:49:31sont encore présents. Ils ont fait un score, certes,
01:49:33un tout petit peu en dessous d'il y a 5 ans,
01:49:35mais ils sont encore dans le jeu.
01:49:37Reconquête, qui n'avait pas d'élus jusqu'à présent, c'est-à-dire
01:49:39qui n'avait pas de jeu institutionnel, qui n'avait pas de député,
01:49:41en fait, qui n'avait pas de représentation
01:49:43nulle part, va probablement avoir des élus.
01:49:45En tout cas, je vous le souhaite, Saint-Nicolas.
01:49:47Mais pour l'instant, ils sont au-dessus de 5.
01:49:49Et l'URN s'est installée comme
01:49:51première partie de France. Et donc,
01:49:53l'union des droites, ce n'est pas du passé,
01:49:55c'est du futur, en réalité. C'est-à-dire que demain,
01:49:57ces gens vont être obligés de se parler
01:49:59s'ils veulent bâtir une alternative.
01:50:01En fait, l'après-Macron commence
01:50:03aujourd'hui. Je ne sais pas ce que Emmanuel Macron
01:50:05va dire dans les minutes qui viennent,
01:50:07mais il y a une certitude,
01:50:09c'est qu'il va falloir inventer
01:50:11le mandat d'après. Et dans ce mandat
01:50:13d'après, et j'inclue Maude Bréjon
01:50:15qui incarne, pardon, je parle à votre place,
01:50:17mais l'aile droite de la majorité
01:50:19actuelle,
01:50:21tous ces gens vont être obligés de trouver une solution
01:50:23pour gouverner et pour
01:50:25que leurs idées soient au pouvoir et pour que
01:50:27la France aille dans une bonne direction.
01:50:29Posons la question à Mathieu Vallée, qui est là,
01:50:31le Rassemblement national. Est-ce que vous tendez la main
01:50:33à reconquête
01:50:35aux Républicains ?
01:50:37Depuis le début, Jordan Bardella a ouvert
01:50:39le parti et a tendu la main
01:50:41à tous nos concurrents et pas nos adversaires
01:50:43politiques, que ce soit aux Reconquêtes ou que ce soit
01:50:45aux Républicains.
01:50:47Ce n'est pas pour couper Mathieu gratuitement,
01:50:49mais c'était une campagne, c'était violent, tout le monde a dit
01:50:51du mal de tout le monde.
01:50:53Je trouve que Jordan Bardella n'a parlé que de ses idées.
01:50:55Non, mais...
01:50:57Avant, vous trouvez qu'on a parlé
01:50:59sur les partis plutôt que sur les problèmes des gens ?
01:51:01Nous, on avait vu la campagne de l'intérieur
01:51:03de toutes les campagnes. J'y étais, j'y étais.
01:51:05Il y avait du sang sur les murs.
01:51:07Moi, je réponds là. Du sang ?
01:51:09C'est assez excessif,
01:51:11ce n'est pas votre habitude, Louis Dragnet.
01:51:13Non, mais simplement, moi, je vous dis, on accueille
01:51:15tous les Françaises et les Français
01:51:17de quelques horizons, de quelques parcours qui viennent,
01:51:19mais la liste qu'on a incarnée et qu'on a présentée
01:51:21au suffrage des Français ce 9 juin,
01:51:23elle symbolise déjà ce rassemblement.
01:51:25Et effectivement, tous les patriotes qui voient
01:51:27le pays se déliter, qui ont le cœur
01:51:29qui saigne quand ils voient que le pays
01:51:31est en train de se déliter, on leur dit
01:51:33rejoignez-nous. Le but.
01:51:35Mais je dis, pas qu'à Reconquête,
01:51:37aux Républicains, et même aux Français.
01:51:39Vous savez, nous, on ne parle pas
01:51:41de nos adversaires en disant Hitler,
01:51:43en disant tous les propos excessifs que les Français
01:51:45ne peuvent plus, parce que Madame 8%,
01:51:47qui est Madame Aubry, elle ferait mieux d'avoir
01:51:49un peu d'humilité parce que quand on a fait campagne
01:51:51sur des idées anti-France et anti-républicaine,
01:51:53elle n'a pas eu besoin de donner à qui que ce soit.
01:51:55Nous, on a parlé de la France, on a parlé des Françaises et des Français
01:51:57et si tous les Françaises et les Français veulent
01:51:59un parti patriote qui va d'abord
01:52:01et avant tout porter en haut leurs problèmes
01:52:03pour apporter des solutions au pouvoir,
01:52:05qu'est-ce qu'on dit ? Depuis que je suis arrivé sur votre plateau, j'en termine l'un,
01:52:07vous m'avez pas entendu faire la tambouille électorale
01:52:09ou à parler, popote, cuisine politique.
01:52:11Moi, je parle des idées, je parle des propositions
01:52:13qui sont issues des problèmes et moi, les problèmes au quotidien,
01:52:15je les ai combattus dans mon précédent métier
01:52:17et aujourd'hui, on a une liste qui veut défendre les travailleurs,
01:52:19défendre les premières cordées et redresser nos institutions
01:52:21qui sont en train de s'effondrer les unes après les autres.
01:52:23Stanislas Rigaud, qu'est-ce que vous lui répondez ?
01:52:25Bah écoutez, ça me fait plaisir d'entendre,
01:52:27mais moi je suis d'accord pour défendre mes idées,
01:52:29je ne crois pas participer à ce
01:52:35qui est intéressant dans le discours de Mathieu Vallée,
01:52:37c'est que ce n'est pas exactement celui de Mme Le Pen
01:52:39et c'est là où je crois qu'il y a une dissonance
01:52:41entre votre discours et celui de Marine Le Pen.
01:52:43Marine Le Pen, elle n'a jamais voulu d'alliance,
01:52:45elle ne veut pas des alliés, elle veut des ralliés
01:52:47et moi, en tout cas, ce que je constate, c'est que la gauche a reçu
01:52:49Oui, donc des ralliés, c'est ça,
01:52:51sans aucune considération des autres écuries politiques,
01:52:53comme on dit dans le jargon.
01:52:55Je crois qu'il faut aussi prendre en compte que, justement,
01:52:57vous n'êtes pas les seuls à exister politiquement.
01:52:59Quoi qu'on l'ait, c'est un parti qui a seulement 3 ans
01:53:02On a réussi à s'imposer sur des victoires politiques,
01:53:04sur le terrain. Je prends l'exemple de Cala
01:53:06où on a empêché l'installation de migrants,
01:53:08je prends l'exemple des parents vigilants,
01:53:10où on s'est occupé des questions de wokisme
01:53:12et des délires LGBT qui gangrènent la société.
01:53:14Je pense que la Ration Nationale est en tête ce soir,
01:53:16je crois que c'est indéniable et il faudrait de très mauvaise foi
01:53:18pour que vous y voyez. Bien sûr, moi, je n'ai pas de problème
01:53:20avec l'humilité, je l'exerce.
01:53:22C'est un travail sur le choix permanent.
01:53:24Mais je crois qu'il faut aussi prendre en compte
01:53:26ces forces politiques qui existent à vos côtés
01:53:28parce que c'est un rappelant.
01:53:31Mais Mathieu Vallée, je crois que ce discours-là,
01:53:33il y a une seule personne à qui il faut le dire,
01:53:35c'est Marine Le Pen.
01:53:37Rassemblement sous la bannière de Ration Nationale
01:53:39de tous les patriotes de cœur et d'esprit.
01:53:41Vous avez appelé Marion Maréchal à revenir au RN, Mathieu Vallée ?
01:53:43J'appelle tous les Français de cœur et d'esprit,
01:53:45quel que soit leur parti politique, à venir ensemble
01:53:47dans notre parti, à redresser le pays.
01:53:49On a le droit d'avoir des différences
01:53:51et je crois que le rassemblement s'était fait par le passé
01:53:53maintes et maintes fois, on pourrait le faire pendant des heures.
01:53:55C'est aussi prendre en compte les différences
01:53:57et les distinctions qui existent dans ces parties.
01:53:59Il y a des Françaises et des Français qui seront avec nous
01:54:01pour construire cette nouvelle cathédrale France
01:54:03qui fera la fierté de toutes les Françaises et des Français.
01:54:05Mais attention à ne pas tomber dans des discours,
01:54:07et c'est ce que malheureusement j'ai ressenti il y a quelques moments
01:54:09dans la campagne, à ne pas faire simplement des campagnes de slogans.
01:54:11On a vu ce que ça donnait quand des candidats
01:54:13ont dit ce droit, monsieur Rémy.
01:54:15Dans votre échange, ce qui est intéressant,
01:54:17c'est l'illustration d'un paradoxe ce soir.
01:54:19C'est que globalement, vous avez fait, le Rassemblement National,
01:54:21un score inédit, historique.
01:54:23Parce qu'on a défendu des idées.
01:54:25Mais rien n'est réglé à droite.
01:54:27Si Reconquête fait plus de 5%,
01:54:29les Républicains ont fait,
01:54:31c'est en cours de consolidation,
01:54:33plus de 5%,
01:54:35tous ceux qui présentaient
01:54:37cette élection européenne
01:54:39comme une sorte de primaire de la droite,
01:54:41elle n'a pas eu lieu, cette primaire de la droite.
01:54:43Je termine simplement.
01:54:45Pour bien comprendre,
01:54:47ce soir, c'est le début
01:54:49de la campagne présidentielle de 2026.
01:54:51Vous êtes un observateur
01:54:53de la vie politique.
01:54:55On peut quand même se mettre d'accord,
01:54:57je vais très vite, que ce soit Reconquête, Renaissance
01:54:59ou les Républicains, il y a beaucoup
01:55:01des idées qu'on a proposées durant cette campagne,
01:55:03qui ont été reprises ou qui avaient déjà été proposées par Marine Le Pen
01:55:05et Jean Lambert.
01:55:07Tout le monde a proposé.
01:55:09Marine Le Pen s'est retrouvée
01:55:11deux fois face à Emmanuel Macron au second tour
01:55:13de l'élection présidentielle. On n'a pas attendu un parti pour avoir
01:55:15des idées, des propositions.
01:55:17On a même évolué
01:55:19sur beaucoup de sujets.
01:55:21Par rapport au scénario qu'évoquait Geoffroy Lejeune,
01:55:23j'aimerais quand même attirer l'attention de chacun d'entre
01:55:25vous sur le fait que
01:55:27on peut partager les constats sur l'insécurité,
01:55:29sur l'immigration, tout ça.
01:55:31Mais
01:55:33regardons par exemple les propositions des uns
01:55:35et des autres sur le plan économique et social.
01:55:37Avec le Rassemblement national,
01:55:39les votes se font avec la France insoumise
01:55:41sur le plan économique et social.
01:55:43Comment voulez-vous que nous puissions
01:55:45adhérer ? Vous avez
01:55:47voté par exemple contre la contrepartie
01:55:49de travail au RSA.
01:55:51Vous avez voté contre.
01:55:53Vous avez voté exactement comme la France insoumise.
01:55:55Il y a des tas de domaines dans lesquels
01:55:57on ne peut pas
01:55:59se reconnaître dans les positions
01:56:01populistes, démagogiques
01:56:03du Rassemblement national.
01:56:05Très vite, les Françaises et les Français
01:56:07parce que je sais que vous êtes aux prises d'arrêté, vous savez qu'ils
01:56:09n'arrivaient plus à chauffer cet hiver. Qu'est-ce qu'on a proposé ?
01:56:11Que le nucléaire soit le fer de lance
01:56:13de la politique énergétique française.
01:56:15Ne nous dites pas ça à nous.
01:56:17Comme vous êtes d'accord avec moi, on ne fait pas que des idées
01:56:19populistes selon vos propres aveux. Et moi, je vous dis
01:56:21simplement que sur les centrales nucléaires, nous, on n'a
01:56:23jamais voulu les fermer. On a même combattu la fermeture de
01:56:25Fessenheim et on a combattu Emmanuel Macron
01:56:27lorsqu'il a voulu fermer 14 réacteurs nucléaires.
01:56:29Je ne vais pas vous faire baisser les factures d'énergie.
01:56:31Monsieur Bellamy,
01:56:33est-ce qu'il va nous rejoindre
01:56:35si on veut désexexer le prix
01:56:37de l'électricité par rapport au gaz qui aujourd'hui
01:56:39plombe les ménages français ?
01:56:41Est-ce que si on baisse de 20% à 5,5% ?
01:56:43Il y a eu plus de poids et de pouvoir à l'Union Européenne.
01:56:45L'Union Européenne, c'est la capacité
01:56:47à bâtir des coalitions
01:56:49autour de lui.
01:56:51Je doute que vous ayez
01:56:53de quoi faire.
01:56:55Je la regarde, madame.
01:56:57C'est pour ça qu'on propose des idées concrètes.
01:56:59Je suis passionné par ce qu'on appelle la popolbe
01:57:01et les jeux d'arrangements, etc.
01:57:03J'ai parlé de factures d'énergie,
01:57:05monsieur Rigaud.
01:57:07L'Union des droits, c'est une préoccupation sûrement.
01:57:09Mais il y a quand même encore
01:57:11sur ce plateau quelque chose qui est passionnant.
01:57:13C'est qu'on sort de six mois d'élection européenne
01:57:15où on n'a pas parlé des élections européennes.
01:57:17En réalité, on a fait un truc
01:57:19pour ou contre Macron, ce qui n'était absolument pas
01:57:21le sujet des élections européennes.
01:57:23Au Parlement européen, il y a des groupes qui vont changer,
01:57:25qui vont être modifiés.
01:57:27Vous avez fait campagne contre Mélamou ?
01:57:29Pardon, je crois que Marion Maréchal a quand même fait campagne
01:57:31notamment sur les élections européennes.
01:57:33On n'a pas appelé à faire un référendum pour ou contre Macron.
01:57:35Tout le monde a parlé des élections européennes.
01:57:37On ne va pas faire le concours de celui qui a parlé le plus.
01:57:39Il faut rester humble.
01:57:41Je parle à madame.
01:57:43Celui qui a un bilan, c'est Emmanuel Macron.
01:57:45Celui qui a un bilan, c'est Emmanuel Macron.
01:57:47C'est Renaissance.
01:57:49C'est Renaissance, messieurs-dames.
01:57:51Pensez aux auditeurs de rencontre qui vous écoutent.
01:57:53On s'en excuse platement.
01:57:55Deuxième chose,
01:57:57je pense, ce qu'il se passe aujourd'hui
01:57:59vu les résultats de la droite dans ce pays,
01:58:01vu une partie de l'électorat de Renaissance
01:58:03qui est d'accord à 80% avec les propositions
01:58:05faites par Recontet notamment,
01:58:07c'est que ça doit appeler Emmanuel Macron peut-être
01:58:09à l'humilité et notamment à proposer un référendum
01:58:11sur l'immigration qui est le sujet principal.
01:58:13On verra ce que propose Emmanuel Macron.
01:58:15On est en direct avec Manon Aubry, la tête de liste
01:58:17de la France insoumise aux élections européennes.
01:58:19Bonsoir, madame Aubry.
01:58:21Vous vous êtes félicitée il y a quelques instants
01:58:23de vos résultats.
01:58:25Il y aura plus de députés de la France insoumise
01:58:27au Parlement européen en 2024 qu'en 2019.
01:58:29Oui, on n'a pas encore les résultats définitifs
01:58:31mais quoi qu'il arrive,
01:58:33on peut noter une progression.
01:58:35Nous avions fait 6% des voix en 2019.
01:58:37En toute vraisemblance,
01:58:39nous avons fait 8% voire 9%
01:58:41et peut-être un peu plus
01:58:43en fonction des dernières remontées.
01:58:45Ce que je note, c'est qu'en effet,
01:58:47on sera plus fort en 2024 qu'en 2019
01:58:49tant en termes de pourcentage que d'élus.
01:58:51Je pense que c'est un signal politique
01:58:53envoyé aussi parce que
01:58:55certains auraient sans doute aimé
01:58:57que nous tombions par terre.
01:58:59Je pense qu'aujourd'hui, nous nous tenons
01:59:01droit avec un message politique très clair.
01:59:03C'est qu'il n'y a pas de majorité dans le pays
01:59:05pour le macronisme qui subit,
01:59:07je crois, ce soir une défaite cinglante
01:59:09et que la première réaction
01:59:11d'Emmanuel Macron doit être
01:59:13d'arrêter sa politique de raquette sociale.
01:59:15Coupez, Manon Bruche,
01:59:17le président de la République prend la parole depuis l'Elysée.
01:59:19On écoute Emmanuel Macron.
01:59:21Ce n'est pas un bon résultat
01:59:23pour les partis qui défendent l'Europe
01:59:25dont celui de la majorité présidentielle.
01:59:27Les partis d'extrême droite
01:59:29qui ces dernières années
01:59:31se sont opposés à tant d'avancées
01:59:33permises par notre Europe
01:59:35qu'il s'agisse de la relance économique,
01:59:37de la protection commune de nos frontières,
01:59:39du soutien à nos agriculteurs,
01:59:41du soutien à l'Ukraine,
01:59:43ces partis progressent partout
01:59:45sur le continent.
01:59:47En France, leurs représentants
01:59:49atteignent près de 40%
01:59:51des suffrages exprimés.
01:59:53Pour moi, qui ai toujours considéré
01:59:55qu'une Europe unie,
01:59:57forte, indépendante
01:59:59est bonne pour la France,
02:00:01c'est une situation à laquelle je ne peux me résoudre.
02:00:03La montée des nationalistes,
02:00:05des démagogues
02:00:07est un danger pour notre nation,
02:00:09mais aussi pour notre Europe,
02:00:11pour la place de la France
02:00:13en Europe et dans le monde.
02:00:15Et je le dis
02:00:17alors même que nous venons
02:00:19de célébrer avec le monde entier
02:00:21le débarquement en Normandie
02:00:23et alors même que dans quelques semaines
02:00:25nous aurons à accueillir le monde
02:00:27pour les Jeux olympiques et paralympiques.
02:00:29Oui, l'extrême droite
02:00:31est à la fois l'appauvrissement
02:00:33des Français et le déclassement
02:00:35de notre pays. Je ne saurais
02:00:37donc, à l'issue de cette journée,
02:00:39faire comme si de rien n'était.
02:00:41A cette situation s'ajoute
02:00:43une fièvre qui s'est
02:00:45emparée ces dernières années du débat public
02:00:47et parlementaire dans notre pays.
02:00:49Un désordre
02:00:51qui, je le sais, vous inquiète,
02:00:53parfois vous choque,
02:00:55et auquel je n'entends rien céder.
02:00:57Or, aujourd'hui,
02:00:59les défis qui se présentent
02:01:01à nous, qu'il s'agisse des dangers extérieurs,
02:01:03du dérèglement climatique et de ses conséquences
02:01:05ou des menaces
02:01:07à notre propre cohésion,
02:01:09ces défis exigent
02:01:11la clarté dans nos débats,
02:01:13l'ambition pour le pays
02:01:15et le respect
02:01:17pour chaque Français.
02:01:19C'est pourquoi,
02:01:21après avoir procédé
02:01:23aux consultations prévues
02:01:25à l'article 12 de notre Constitution,
02:01:27j'ai décidé
02:01:29de vous redonner
02:01:31le choix de notre avenir parlementaire
02:01:33par le vote.
02:01:35Je dissous donc
02:01:37ce soir l'Assemblée nationale.
02:01:39Je signerai
02:01:41dans quelques instants le décret de convocation
02:01:43des élections législatives
02:01:45qui se tiendront
02:01:47le 30 juin pour le premier tour
02:01:49et le 7 juillet pour le second.
02:01:51Cette décision
02:01:53est grave,
02:01:55lourde,
02:01:57mais c'est avant tout un acte de confiance.
02:01:59Confiance en vous,
02:02:01mes chers compatriotes,
02:02:03en la capacité du peuple français
02:02:05à faire le choix le plus juste
02:02:07pour lui-même et pour les générations futures.
02:02:09Confiance
02:02:11en notre démocratie.
02:02:13Que la parole soit donnée
02:02:15au peuple souverain,
02:02:17rien n'est plus républicain.
02:02:19Cela vaut mieux que tous les arrangements,
02:02:21toutes les solutions précaires.
02:02:23C'est un temps
02:02:25de clarification indispensable.
02:02:27Confiance
02:02:29en la France qui, face
02:02:31à la rudesse des temps, sait toujours s'unir
02:02:33et résister pour dessiner
02:02:35l'avenir et non se replier
02:02:37ou céder à toutes les démagogies.
02:02:39Dans les prochains jours,
02:02:41je dirai l'orientation
02:02:43que je crois juste pour la nation.
02:02:45J'ai entendu votre message,
02:02:47vos préoccupations
02:02:49et je ne les laisserai pas
02:02:51sans réponse.
02:02:53Et vous me connaissez, le goût de l'avenir,
02:02:55celui du dépassement, de la fédération,
02:02:57continueront de nourrir ce projet.
02:02:59Mais,
02:03:01en ce moment de vérité démocratique
02:03:03et alors même que
02:03:05je suis le seul responsable politique
02:03:07à n'avoir aucune
02:03:09échéance électorale personnelle en 2027,
02:03:11soyez
02:03:13certains d'une chose.
02:03:15Ma seule ambition
02:03:17est d'être utile à notre pays
02:03:19que j'aime tant. Ma seule vocation
02:03:21est de vous servir.
02:03:23Je sais pouvoir
02:03:25compter sur vous pour aller massivement voter
02:03:27les 30 juin et 7 juillet
02:03:29prochains. La France a
02:03:31besoin d'une majorité claire
02:03:33pour agir dans la sérénité
02:03:35et la concorde.
02:03:37Être français est toujours
02:03:39se hisser
02:03:41à la hauteur des temps quand il l'exige.
02:03:43Connaître le prix du vote
02:03:45et le goût de la liberté. Agir
02:03:47quelles que soient les circonstances en responsabilité.
02:03:49C'est au fond
02:03:51choisir d'écrire l'histoire
02:03:53plutôt que de la subir.
02:03:55C'est maintenant.
02:03:57Vive la République.
02:03:59Vive la France.
02:04:01Cette déclaration
02:04:03solennelle du Président de la République
02:04:05qui annonce donc la dissolution
02:04:07de l'Assemblée Nationale.
02:04:09C'est un moment historique dans cette élection.
02:04:11Louis de Raguenel. Oui parce que ce sera donc
02:04:13la sixième dissolution de l'Assemblée Nationale
02:04:15depuis le début de la Vème République.
02:04:17Quand Emmanuel Macron annonce cette dissolution
02:04:19préalablement, il a donc dû
02:04:21en parler pour un avis consultatif
02:04:23à la Présidente de l'Assemblée Nationale
02:04:25donc Yael Brown-Pivet. Ainsi que Gérard
02:04:27Larcher, le Président du Sénat.
02:04:29Le Président avait 20 à 40 jours
02:04:31pour organiser ces élections
02:04:33législatives. C'est pour ça qu'il a
02:04:35annoncé ces deux dates à retenir.
02:04:37Tous les Français qui viennent de voter
02:04:3930 juin peuvent cocher
02:04:41ces deux dates 30 juin
02:04:43et 7 juillet pour le deuxième tour
02:04:45de ces élections.
02:04:47Tant de clarifications indispensables a dit le Président Macron.
02:04:49On a été rejoint par Madame la Ministre
02:04:51Aurore Berger. Bonsoir.
02:04:53C'était indispensable de redonner la parole aux Français après la victoire
02:04:55écrasante du Rassemblement National ce soir.
02:04:57Je crois qu'en effet, ce que dit le Président de la République
02:04:59il n'y a jamais rien à craindre et à redouter
02:05:01au fait de donner la parole aux Français.
02:05:03Je pense que le pire aurait été qu'il ne se passe
02:05:05rien à l'issue des résultats
02:05:07des élections européennes.
02:05:09Moi je souhaitais que le Président de la République
02:05:11puisse, parce que c'est le seul qui peut le faire
02:05:13permettre une clarification.
02:05:15C'est le seul qui a en capacité de rendre la parole
02:05:17aux Français, soit par le référendum, soit par la dissolution.
02:05:19Il le fait. Qui pourrait ce soir
02:05:21lui reprocher de le faire alors qu'on a
02:05:23des résultats qu'on n'a jamais connus
02:05:25dans le pays sur une élection sur laquelle
02:05:27on a toujours dit qu'elle était de première importance.
02:05:29C'est un acte de clarification.
02:05:31C'est un acte de confiance aussi vis-à-vis
02:05:33des Français à nous, nous engager pleinement
02:05:35dans cette campagne et je suis dès aujourd'hui en campagne
02:05:37moi-même.
02:05:39Deputée Duvar, porte-parole du Rassemblement National
02:05:41le Président Macron a entendu
02:05:43la demande des Français et accessoirement
02:05:45celle du Rassemblement National.
02:05:47Vous avez raison, Laurence Ferrari, nous l'applaudions de nos voeux.
02:05:49Effectivement, vu le camouflet
02:05:51j'allais dire
02:05:53de ce score qui est quand même terrible
02:05:55et le message que les Français ont voulu envoyer
02:05:57Emmanuel Macron, ils ont en plébiscitant
02:05:59Jordan Bardella, plébiscité
02:06:01l'identité, la souveraineté, la sécurité
02:06:03l'arrêt de l'immigration massive.
02:06:05Ils ont envoyé un message fort
02:06:07une envie de changement, un grand espoir
02:06:09et effectivement nous demandions
02:06:11à en revenir aux urnes puisque sous la 5ème République
02:06:13quand plus rien ne va, il faut
02:06:15en revenir évidemment au peuple et ils ne pouvaient
02:06:17pas faire comme si ce score
02:06:19d'aujourd'hui n'était pas arrivé.
02:06:21Vous voulez aller devant les électeurs ?
02:06:23Allons devant les électeurs.
02:06:25Allons voir les électeurs tapis et nous reviendrons
02:06:27bien plus nombreux et pourquoi pas avec une majorité
02:06:29bien sûr, Laurence Ferrari. En tout cas
02:06:31les scores de ce soir amènent évidemment à
02:06:33l'humilité. On remercie les millions de Français
02:06:35qui ont voté pour Jordan Bardella. Nous avions
02:06:37dit que la liste qui arrivait en tête serait la liste
02:06:39de l'alternance. Eh bien chiche
02:06:41nous y voilà. Je pense que les Français ce soir
02:06:43ont passé la première marche qui a mené
02:06:45le projet de redressement du pays de Marine
02:06:47Le Pen et de Jordan Bardella à l'Assemblée
02:06:49et je les invite évidemment à retourner aux urnes
02:06:51le 30 juin et la semaine d'après.
02:06:5330 juin et 7 juillet.
02:06:55Premier et second tour des législatives. Laurent Barger.
02:06:5730 juin et 7 juillet sera je crois un rendez-vous
02:06:59absolument inédit presque
02:07:01dans la 5ème République que ma génération
02:07:03n'a jamais connu. On n'a jamais connu en vérité
02:07:05une dissolution et tant en plus dans ces circonstances-là.
02:07:07Le président de la République, il est pleinement dans son rôle.
02:07:09C'est ce qu'on attend de lui. On attend
02:07:11d'un président de la République qui donne une direction
02:07:13au pays, qui donne une voix au pays
02:07:15et en l'espèce qu'il donne la parole aux Français
02:07:17quand la situation l'exige. C'est exactement
02:07:19ce qu'il fait ce soir. Mais qu'est-ce que vous avez envie de dire aux Français aujourd'hui justement ?
02:07:21J'ai envie de leur dire que les scores de
02:07:23ce soir ne sont pas une fatalité, que c'est à nous
02:07:25de démontrer dans une nouvelle campagne électorale
02:07:27qui s'engage, qui est là strictement
02:07:29une campagne nationale, que nous pouvons
02:07:31et que nous devons continuer à transformer notre pays,
02:07:33que nous devons le faire en confiance,
02:07:35qu'on a eu des résultats et qu'on doit continuer
02:07:37à en avoir, je pense notamment à la question du travail,
02:07:39du chômage, de l'emploi, qu'on doit continuer
02:07:41sur des enjeux qui concernent aussi les Français
02:07:43au quotidien, sur une attente très claire et forte
02:07:45d'ordre, d'autorité, de régalien,
02:07:47de sécurité, de lutte contre l'immigration
02:07:49illégale, d'enjeux aussi de transition
02:07:51écologique et énergétique, dont on a peu parlé
02:07:53dans cette campagne, mais qui je crois, et ça n'a rien
02:07:55à voir avec le score des écologistes, ne sont pas
02:07:57à oublier, alors que c'est une attente
02:07:59puissante des Français, à nous de faire campagne
02:08:01et à chacun de clarifier sa position
02:08:03parce que ce qu'on a vécu
02:08:05en 2022, c'est qu'on a vu qu'aucun parti n'était
02:08:07en capacité, à lui seul, d'avoir
02:08:09une majorité absolue à l'Assemblée nationale,
02:08:11on voit bien aussi les effets, on voit bien
02:08:13que ça peut bloquer un certain
02:08:15nombre de textes, que l'on juge
02:08:17important ou nécessaire,
02:08:19j'attends aussi de voir quelle sera l'attitude
02:08:21de certains ici au Parti Socialiste,
02:08:23de certains ici au sein des Républicains,
02:08:25est-ce qu'ils sont prêts à nous rejoindre,
02:08:27est-ce qu'ils sont prêts à avancer avec nous
02:08:29pour qu'on garantisse de la stabilité
02:08:31au pays ? Laure Lavallette. Je voudrais qu'on s'arrête
02:08:33deux minutes sur la légitimité du score de
02:08:35Jordan Bardella ce soir, ça fait 40 ans
02:08:37qu'un score n'a pas été aussi élevé,
02:08:41et avec une hausse de la participation
02:08:43qui est vraiment notable, donc c'est vrai que
02:08:45la légitimité du score de Jordan Bardella
02:08:47est absolument très forte, donc je veux dire
02:08:49aux Français qu'en fait, l'avenir nous appartient,
02:08:51la première marche a sûrement été
02:08:53les 88 députés à l'Assemblée nationale,
02:08:55les Français ont vu qu'en mettant
02:08:57un bulletin à l'Assemblée nationale,
02:08:59ça a fait des députés qui étaient capables
02:09:01de s'opposer au gouvernement
02:09:03de Mme Berger, à l'effondrement
02:09:05de notre pouvoir d'achat, à ces chiffres records
02:09:07absolument terribles, à la fois sur l'immigration,
02:09:09sur la sécurité, au plan caché,
02:09:11je pense que le vote de ce soir
02:09:13c'était à la fois non à Bruxelles, et non aussi
02:09:15au projet caché d'Emmanuel Macron,
02:09:17la casse de l'assurance-chômage, la désindexation
02:09:19des pensions de retraite sur l'inflation,
02:09:21je pense que voilà, l'avenir,
02:09:23en tout cas l'alternance, c'est évidemment
02:09:25le Rassemblement national.
02:09:26Le Président Macron dit
02:09:27j'ai entendu vos préoccupations,
02:09:29elles ne resteront pas sans réponse, Mme Lavalette.
02:09:31Il n'a pas le choix, en fait il n'a pas le choix,
02:09:33il est déjà en minorité au sein de sa propre majorité,
02:09:35vous qui êtes des observateurs de la vie politique,
02:09:37vous l'avez bien vu, les textes ne passent plus,
02:09:39il n'a pas d'autre choix que d'en revenir au peuple,
02:09:41et sur les plateaux tout le monde se dit
02:09:43mince, mais comment est-ce que le Rassemblement national
02:09:45est à 33, parce qu'en fait quand le peuple vote,
02:09:47le peuple gagne, il a plébiscité encore une fois
02:09:49cette idée de liberté des peuples
02:09:51souverains, et évidemment puisque
02:09:53ça ramène quand même un peu une élection
02:09:55de mi-mandat, la preuve puisque le Président
02:09:57de la République en profite
02:09:59pour dissoudre et en revenir
02:10:01aux urnes, je veux dire aux Français, le bulletin
02:10:03de vote c'est l'arme la plus extraordinaire
02:10:05que vous avez sous la Vème République,
02:10:07si vous avez envie évidemment
02:10:09d'un vent de renouveau, il faudra
02:10:11y aller le 30 juin et le 7 juillet.
02:10:13Laura Lavalette pour le Rassemblement national, justement
02:10:15on va voir ce qu'en pensent les militants avec ce score
02:10:17de, je le rappelle, 33,3%
02:10:19pour Jordan Bardella.
02:10:21Alexandre Chauveau, vous êtes au QG du
02:10:23Rassemblement national.
02:10:27Oui, et cette allocution
02:10:29d'Emmanuel Macron a été suivie ici par
02:10:31les militants. Les militants attendaient en fait
02:10:33une prise de parole de Marine Le Pen autour de
02:10:3520h45, puis au fur et à mesure
02:10:37de la soirée, le bruit a circulé qu'une allocution
02:10:39d'Emmanuel Macron allait avoir lieu.
02:10:41Elle a donc été suivie par les militants qui
02:10:43ont tué le Président au moment
02:10:45où il est apparu sur le grand écran,
02:10:47et puis au fur et à mesure de cette allocution
02:10:49d'Emmanuel Macron, les militants ont tendu
02:10:51l'oreille en sentant que l'hypothèse
02:10:53d'une dissolution pouvait arriver.
02:10:55Elle a donc eu lieu, elle a été
02:10:57applaudie, encouragée par
02:10:59tous ces militants qui se sentent portés par
02:11:01cette dynamique de Jordan Bardella.
02:11:03Le premier tour aura lieu
02:11:05dans trois semaines maintenant
02:11:07et tout le monde ici est assez
02:11:09excité de mener cette campagne
02:11:11éclair parce que indéniablement
02:11:13le Rassemblement national est
02:11:15en dynamique et tout le monde sent
02:11:17qu'il y a une possibilité, pourquoi pas, d'obtenir
02:11:19une majorité absolue. Ce serait
02:11:21alors inédit, encore plus inédit.
02:11:23Un Premier ministre à Matignon, ça n'est
02:11:25pas encore fait évidemment. La campagne
02:11:27va battre son plein dans les
02:11:29prochains jours, mais le sentiment principal
02:11:31ici c'est l'excitation et la joie
02:11:33de pouvoir se prononcer à nouveau
02:11:35dans trois semaines dans le cadre de ces élections
02:11:37législatives annoncées par le Président
02:11:39de la République. Merci Alexandre Chauveau
02:11:41avec Charles Bajet au QG
02:11:43du Rassemblement national.
02:11:45On va partir pour l'Elysée où se trouve Jacques Serret
02:11:47en compagnie d'Antoine Esteve. Bonsoir Jacques.
02:11:49Le Président de la République Emmanuel Macron
02:11:51a donc annoncé la dissolution
02:11:53de l'Assemblée nationale, un événement
02:11:55politique majeur pour notre pays.
02:11:59Absolument, le quartier de l'Elysée
02:12:01est calme alors que c'est un séisme
02:12:03politique qui vient de se
02:12:05produire. Le Président qui a donc
02:12:07pris la parole pour annoncer cette
02:12:09dissolution, je ne saurais faire comme si
02:12:11de rien n'était. Après avoir consulté
02:12:13l'article 12, je vous redonne le choix
02:12:15de notre avenir. Premier tour le
02:12:1730 juin, deuxième tour le
02:12:197 juillet. Emmanuel Macron
02:12:21qui visiblement avait pris sa décision un
02:12:23peu plus tôt dans la soirée puisque cette prise
02:12:25de parole a été annoncée peu avant 20h
02:12:27avant l'annonce officielle des résultats
02:12:29et c'est justement peu avant 20h
02:12:31que Gabriel Attal est justement venu
02:12:33ici à l'Elysée, qu'Emmanuel Macron
02:12:35a donc consulté le Premier ministre,
02:12:37les ministres importants et qu'il a
02:12:39échangé comme cela est la règle
02:12:41avec le Président du Sénat, Gérard Larcher
02:12:43et la Présidente de l'Assemblée Nationale
02:12:45Yael Brown-Pivet pour annoncer
02:12:47prendre cette décision de la
02:12:49dissolution de l'Assemblée Nationale.
02:12:51Merci Jacques Serret, avec Antoine Estève devant
02:12:53l'Elysée, Louis de Ragnel. Là on va avoir une campagne
02:12:55électorale massive, on a
02:12:574-5 semaines
02:12:59de campagne électorale, les partis vont se déployer
02:13:01ça va être compliqué, quelles alliances
02:13:03qui va avoir les investitures, là on va rentrer dans
02:13:05le dur. Absolument mais ça ne va pas être
02:13:07simple pour personne, alors je
02:13:09ne sais absolument pas ce qui se passera
02:13:11à l'issue de ce vote, mais si on regarde
02:13:13pour les Républicains, il va falloir repartir en campagne
02:13:15après ces élections européennes
02:13:17il va falloir se redifférencier à chaque fois
02:13:19du Rassemblement National et de
02:13:21reconquête, reconquête pareil, le
02:13:23Rassemblement National, il y a un enjeu aussi énorme
02:13:25vous ne pouvez pas vous permettre
02:13:27de faire un score moins bon
02:13:29en pourcentage que celui que vous venez faire ce soir
02:13:31pour la majorité, c'est pas simple
02:13:33non plus parce que la présidentielle
02:13:35aussi de 2027 est dans toutes les têtes
02:13:37et vous avez Édouard Philippe-François
02:13:39Bayrou qui était aussi ce soir sur
02:13:41la ligne de départ, est-ce que réellement
02:13:43tous les partis de la majorité vont réussir
02:13:45à s'entendre pour avoir un candidat
02:13:47Oui, on va s'arrêter, Marine Le Pen s'approche du pupitre, c'est très
02:13:49important d'entendre la réaction de Marine Le Pen
02:13:53Mesdames, Messieurs
02:13:55chers compatriotes
02:13:57les Français se sont exprimés
02:13:59et ce scrutin historique
02:14:01montre que quand le peuple
02:14:03vote, le peuple gagne
02:14:07En mettant la liste du
02:14:09Rassemblement National à plus de 32%
02:14:11les Français viennent de
02:14:13nous accorder le plus haut score
02:14:15tous partis confondus depuis
02:14:1740 ans
02:14:19C'est une vraie émotion
02:14:21de voir cette belle force populaire
02:14:23se lever dans tout le pays
02:14:25En premier lieu
02:14:27qu'il me soit permis d'adresser
02:14:29mes plus chaleureuses félicitations
02:14:31à Jordan Bardella
02:14:33pour cette très belle campagne
02:14:35pour ce mois
02:14:37à parcourir la France et à rencontrer nos compatriotes
02:14:39et pour avoir su
02:14:41résister à la stratégie du mensonge
02:14:43et de la calomnie
02:14:45qui nous a très souvent été opposés
02:14:47Ce vote des Français
02:14:49à la seule élection nationale de ce second mandat
02:14:51d'Emmanuel Macron
02:14:53est sans appel
02:14:55Le Président de la République, répondant
02:14:57à l'appel de Jordan Bardella, vient d'annoncer
02:14:59la dissolution de l'Assemblée nationale
02:15:01et donc
02:15:03le retour aux urnes
02:15:05du peuple français
02:15:07dans quelques semaines
02:15:09Je ne peux que saluer cette décision
02:15:11qui s'inscrit dans la logique
02:15:13des institutions de la Vème République
02:15:15Nous y sommes prêts
02:15:17Après les élections
02:15:19législatives de 2022
02:15:21qui avaient permis de désigner
02:15:23le Rassemblement National comme le principal
02:15:25opposant parlementaire
02:15:27L'institution européenne consacre notre mouvement
02:15:29comme la grande force d'alternance
02:15:31pour la France
02:15:33Nous sommes prêts à exercer
02:15:35le pouvoir si les Français nous font
02:15:37confiance lors de ces futures
02:15:39élections législatives
02:15:41Nous sommes prêts à redresser le pays
02:15:43prêts à défendre
02:15:45les intérêts des Français
02:15:47prêts à mettre fin à cette immigration
02:15:49de masse, prêts à faire
02:15:51du pouvoir d'achat des Français une priorité
02:15:53prêts à entamer la réindustrialisation
02:15:55du pays
02:15:57En clair, nous sommes prêts
02:15:59à redresser le pays, prêts
02:16:01à faire revivre la France
02:16:05Le message
02:16:07de ce soir, y compris
02:16:09celui de la dissolution
02:16:11s'adresse aussi
02:16:13aux dirigeants bruxellois
02:16:15Cette grande victoire des mouvements patriotes
02:16:17s'inscrit dans le sens de l'histoire
02:16:19qui voit partout dans le monde
02:16:21le retour des nations, des protections
02:16:23et parce que nous sommes un peuple
02:16:25et voulons le rester, des affections
02:16:27Elle ferme cette parenthèse
02:16:29mondialiste douloureuse
02:16:31qui a tant fait souffrir
02:16:33les peuples dans le monde
02:16:35Nous voyons poindre l'aurore
02:16:37d'un nouveau jour pour toutes les
02:16:39nations et les peuples d'Europe
02:16:41Nous l'accueillons avec optimisme
02:16:43et responsabilité
02:16:45J'y vois une preuve de lucidité
02:16:47de courage et d'indépendance
02:16:49ces qualités si françaises
02:16:51qui seront dans l'avenir
02:16:53si indispensables au redressement du pays
02:16:55Comme le résultat de ce soir
02:16:57a contraint Emmanuel Macron
02:16:59à revenir aux urnes
02:17:01j'appelle les français à venir nous rejoindre
02:17:03pour former
02:17:05autour du rassemblement national
02:17:07une majorité au service
02:17:09de la seule cause qui guide nos pas
02:17:11la France
02:17:13Applaudissements
02:17:19Voilà donc pour le discours
02:17:21de Marine Le Pen au QG
02:17:23du rassemblement national
02:17:25nous sommes prêts à exercer
02:17:27le pouvoir, dit
02:17:29Marine Le Pen, 21h17
02:17:31nous sommes sur CNews
02:17:33et sur Europe 1, Bruno Jambard
02:17:35on rappelle les scores des différents
02:17:37candidats. Oui dans la dernière
02:17:39estimation à jour nous avons
02:17:41le rassemblement national en tête largement
02:17:43avec 32,6% des voix
02:17:45dans ces élections européennes
02:17:47suivi de la majorité présidentielle
02:17:49avec 14,7%
02:17:51de la liste de Raphaël Glucksmann avec 14%
02:17:53et de la liste de la France insoumise
02:17:55à 8,8%
02:17:57pour le moment deux autres listes seraient en mesure
02:17:59d'obtenir des sièges de députés européens
02:18:01les écologistes avec 5,5%
02:18:03et Renaissance
02:18:05avec 5,4%
02:18:07et Reconquête avec 5,4%
02:18:09mais ces deux listes
02:18:11sont assez proches du seuil donc il faudra
02:18:13probablement attendre la fin de soirée
02:18:15pour en être absolument certains
02:18:17on voit bien que c'est une progression très
02:18:19forte du rassemblement national
02:18:21plus de 9 points de plus qu'il y a
02:18:235 ans et plus du double
02:18:25du score de la seconde liste
02:18:27celle de la majorité présidentielle. Merci
02:18:29Bruno Jambard, directeur d'OpinionWay
02:18:31Lors la valette on a entendu
02:18:33Marine Le Pen, scrutin historique
02:18:35retour aux urnes pour le peuple français
02:18:37c'est risqué, c'est risqué
02:18:39si le rassemblement national fait moins que les 32,6%
02:18:41que nous avons ce soir
02:18:43c'est difficile
02:18:45J'ai les remontées de terrain
02:18:47de ma circonscription par exemple
02:18:49Jordan Bardella fait entre 45 et 50 points
02:18:51donc le VAR je peux vous assurer que c'est pas risqué
02:18:53le VAR patriote n'attend que ça
02:18:55et puis c'est l'occasion aussi pour nous avec ce leadership
02:18:57j'allais dire de tendre la main
02:18:59évidemment à tous les patriotes sincères
02:19:01j'en vois ici sur ce plateau que ce soit
02:19:03LR à Reconquête mais pas seulement
02:19:05l'entièreté de l'échiquier politique
02:19:07c'est ce que nous reprochons à l'union des droites
02:19:09nous voulons que tous les souverainistes
02:19:11tous les patriotes de ce pays
02:19:13rejoignent évidemment la bannière de Jordan Bardella
02:19:15et Marine Le Pen, on voit bien que la dynamique
02:19:17est de notre côté, elle n'est pas isolée
02:19:19on voit la même dynamique dans les peuples européens
02:19:21qui ont ce soif de liberté
02:19:23et de reprendre en main leur destin
02:19:25que ce soit en matière migratoire, en matière économique, en matière industrielle
02:19:27en matière de santé
02:19:29La campagne sera dure dans la valette
02:19:31on a entendu Manon Aubry tout à l'heure dire
02:19:33Hitler plutôt que le Front Populaire
02:19:35ça va être sur cette tonalité-là la campagne électorale
02:19:37il se discrédite tout seul, c'est ce qu'ils ont fait là
02:19:39c'est ce que LFI fait
02:19:41à l'Assemblée Nationale
02:19:43vous voyez bien à quel point ils ne respectent rien
02:19:45ni même nos institutions, les français n'en peuvent plus
02:19:47il y a quand même une sanction de ce côté-là
02:19:49je pense que les français ont bien vu
02:19:51que ceux qui travaillaient, qui se préparaient à l'alternance
02:19:53et encore une fois qui voulaient
02:19:55s'opposer au mieux qu'on a pu
02:19:57et je pense que c'est évidemment ce qui a aussi marché
02:19:59ce soir à l'inique réforme des retraites
02:20:01par exemple, on a voulu amener notre pierre à l'édifice
02:20:03sur un tout petit texte sur l'immigration
02:20:05Vous êtes pour le retour de la retraite à 60 ans Mme Lavallette ?
02:20:07Pas du tout Mme Fullard
02:20:09vous savez bien que 60 ans c'est quand ça a commencé
02:20:11entre 17 et 21
02:20:13Quand vous entendez Marine Le Pen dire
02:20:15nous sommes prêts à exercer le pouvoir
02:20:17l'hypothèse d'un Premier Ministre du Rassemblement National
02:20:19ça vous fait réagir ?
02:20:21Mais ça me fait être encore plus en campagne
02:20:23moi à partir de ce soir je suis en campagne
02:20:25dans ma propre circonscription et partout en France
02:20:27au service des parlementaires de la majorité
02:20:29Vous savez que quand on est député
02:20:31on est toujours en campagne
02:20:33quand on est élu on est toujours en campagne
02:20:35c'est comme ça qu'on travaille et c'est comme ça qu'on peut gagner
02:20:37Qu'est-ce que vous avez raté ?
02:20:39Qu'est-ce que vous avez raté au gouvernement ?
02:20:41Pas vous, évidemment, Aurore Berger
02:20:43Je ne vous vise pas personnellement
02:20:45Est-ce que collectivement vous avez raté ?
02:20:47Est-ce qu'il y a une forme de lassitude
02:20:49après 7 ans ? Peut-être
02:20:51après tout on n'est plus habitué à avoir un Président de la République
02:20:53qui est Président de la République sans discontinuer
02:20:55depuis 7 ans et hors cohabitation
02:20:57C'est un fait politique assez neuf
02:20:59en vérité dans ma génération on n'a jamais connu
02:21:01un Président de la République sans discontinuer
02:21:03Je ne crois pas que ce soit ça le problème
02:21:05Peut-être que ça a fait rire certains
02:21:07mais peu importe
02:21:09Je pense surtout qu'on a aussi assumé
02:21:11en effet des réformes qui étaient difficiles
02:21:13mais moi je ne renie pas ce qu'on a fait
02:21:15je ne renie pas le fait d'avoir mené
02:21:17cette réforme des retraites qui me paraissait absolument indispensable
02:21:19pour garantir aux Français aujourd'hui retraités
02:21:21d'avoir accès à leur pension de retraite
02:21:23et d'avoir permis leur réévaluation
02:21:25parce que sinon ça n'aurait pas été possible de le faire
02:21:27Je ne renie pas le fait qu'on a fait une réforme de l'assurance chômage
02:21:29qui demande en effet
02:21:31un retour au travail et une contrepartie
02:21:33une contrepartie en échange du fait
02:21:35de pouvoir bénéficier de la solidarité nationale
02:21:37et le Rassemblement National
02:21:39a refusé de voter
02:21:41c'est opposé sur le fait que les allocataires
02:21:43par exemple du RSA puissent avoir
02:21:45une contrepartie au bénéfice de la solidarité nationale
02:21:47Donc il y a ce qu'on dit sur les plateaux
02:21:49Madame Berger c'est quelque chose qui existe déjà
02:21:51Et dans les votes le Rassemblement National
02:21:53vote en général
02:21:55avec la France insoumise
02:21:57qu'il s'agit des questions économiques ou des questions fiscales
02:21:59Donc ça aussi il faut que les Français l'entendent
02:22:01en fonction du pays qu'ils veulent
02:22:03et des réformes qu'ils veulent
02:22:05La campagne des Européennes c'est terminé
02:22:07et celle des législatives a redémarré sur le plateau de CNews et Europe 1
02:22:09C'est historique
02:22:11Alors Lavalette un dernier mot sur les interpellations de Mme Berger
02:22:13Je pense qu'il y a un aveuglement de la Macronie
02:22:15ceci dit Mme Berger ne peut pas dire vraiment
02:22:17grand chose d'autre, ceci dit en fait
02:22:19les Français ne sont pas lassés de 7 ans de Macronisme
02:22:21ils sont lassés de 7 ans de brutalité
02:22:23de 23-49-3, de laxisme
02:22:25Je vous rappelle quand même qu'il y a
02:22:27une agression toutes les 10 minutes
02:22:29qu'on a 6% d'OQTF
02:22:31Madame Berger 6% d'OQTF
02:22:33Oui on a le meilleur taux d'exécution d'Europe
02:22:35Est-ce que c'est suffisant ?
02:22:37Est-ce que c'est suffisant ?
02:22:39Concrètement j'aimerais savoir
02:22:41le RN au pouvoir ça donne quoi
02:22:43pour garantir que les OQTF soient exécutés
02:22:45On va avoir tout le temps d'e-penser
02:22:47Tout le temps d'e-penser ceci dit
02:22:49Les Français ont bien compris
02:22:51que ceux qui avaient la volonté politique de le faire
02:22:53de mettre une politique qui ne sera pas laxiste
02:22:55c'est ensuite l'efficacité que vous y mettez
02:22:57l'énergie que vous y mettez
02:22:59et la compétence aussi que vous y mettez
02:23:01C'est qui le ministre de l'Intérieur demain du RN ?
02:23:03Madame Lavallette
02:23:05Excusez-moi je ne suis pas au bureau exécutif
02:23:07donc il faudra peut-être attendre demain matin
02:23:09C'est qui le ministre de l'Economie et des Finances
02:23:11demain du RN ?
02:23:13On a bien compris qu'il y avait un ticket
02:23:15avec une présidente potentielle
02:23:17Madame Berger
02:23:19Ce soir ce qu'on a bien compris c'est que les Français
02:23:21ne veulent pas de bonne politique
02:23:23Madame Berger
02:23:25Je pense que ce que les Français ont bien compris
02:23:27c'est qu'ils ne voulaient plus de bonne politique
02:23:29C'est la compétence
02:23:31C'est qui vous mettez en responsabilité
02:23:33900 milliards de dettes supplémentaires
02:23:35en 7 ans
02:23:37Madame Berger
02:23:39Je pense que la pente est glissante
02:23:41quand j'entends Madame Berger parler de compétence
02:23:43alors qu'on n'a jamais vu
02:23:45la balance du commerce extérieur
02:23:47C'est quand même lunaire
02:23:49que les monarques de la finance
02:23:51qui ont
02:23:53complètement
02:23:55creusé de façon abyssale
02:23:57la dette
02:23:59Vous arrivez à parler
02:24:01Madame Berger
02:24:03Je vous interpelle sur le nom des ministres
02:24:05on sait que c'est Jordan Bardella
02:24:07qui serait Premier ministre après ce qu'a dit Marine Le Pen
02:24:09Il n'y a pas de liste encore de gouvernement qui a été constitué
02:24:11Il n'est pas dans la possession
02:24:13Le député du Var est porte-parole de campagne de Jordan Bardella
02:24:15Vous demandez
02:24:17aux gens du bureau exécutif
02:24:19Paul Vannier nous a rejoint
02:24:21député du Val-d'Oise
02:24:23député du Val-d'Oise
02:24:25Quelle analyse faites-vous de ce qui s'est passé
02:24:27ce soir de cette annonce de dissolution
02:24:29par Emmanuel Macron
02:24:31C'est la fin du macronisme ce soir
02:24:33La sanction historique c'est du jamais vu
02:24:35C'est le Rassemblement National qui la lui administre
02:24:37Oui enfin c'est le peuple français
02:24:39qui lui administre, il prétendait faire reculer l'extrême droite
02:24:41Il l'a fait monter et ce soir il annonce
02:24:43la dissolution de l'Assemblée Nationale
02:24:45Nous, nous sommes prêts à nous présenter
02:24:47devant les français, à défendre
02:24:49le programme qui a réuni 22% des électeurs
02:24:51en 2022 autour de Jean-Luc Mélenchon
02:24:538,8% aujourd'hui
02:24:55Nous le disons depuis, vous verrez
02:24:57ça va monter d'ici ce soir, nous le disons depuis plusieurs mois
02:24:59Nous le disons depuis plusieurs mois, ce sera eux
02:25:01contre nous, et ça y est, nous y sommes
02:25:03bloc contre bloc, le bloc d'extrême droite
02:25:05le bloc populaire et la confrontation
02:25:07vient, c'est une lutte pour le pouvoir
02:25:09une lutte grave, parce qu'évidemment
02:25:11notre pays peut prendre un chemin extrêmement
02:25:13violent, un chemin de division
02:25:15et bien nous nous proposerons au peuple français de
02:25:17s'unir autour d'un programme de rupture qui apporte des
02:25:19solutions à la crise sociale, à la crise écologique
02:25:21à la crise géopolitique que traversent la France
02:25:23l'Europe et le monde, donc rendez-vous
02:25:25est pris, si j'ai bien entendu le Président de la République
02:25:27qui vient d'annoncer lui-même au fond la fin du
02:25:29macronisme et la fin... Pour vous on se dirige vers
02:25:31un duel Mélenchon-Le Pen
02:25:33Oui, la confrontation et celle-là
02:25:35les deux grands choix, les deux grands projets
02:25:37clairs, identifiés
02:25:39par les français, compris par eux
02:25:41sont ceux-là
02:25:43Madame la ministre, je crois qu'il faut
02:25:45que vous preniez acte du fait que les français
02:25:47ne veulent plus vous, les français
02:25:49ont déjà tourné la page
02:25:51Madame, en effet, ce sont eux qui décideront
02:25:53en effet, ils décideront
02:25:55et je crois qu'ils confirmeront l'effacement
02:25:57de ce bloc central fait de briques
02:25:59et de brocs qui a à ce point malmené
02:26:01notre peuple, qui a avec
02:26:03brutalité et avec violence légiféré contre lui
02:26:05à coup de 49.3 d'ordonnance
02:26:07sans l'entendre depuis maintenant 7 ans
02:26:09il est temps de faire vos bagages
02:26:11Madame, les français le décideront
02:26:13et nous, nous sommes prétendants au pouvoir
02:26:15Vous êtes prêts pour les 30 juin
02:26:177 juillet 1er second tour ?
02:26:19Tout à fait prêt, tout à fait prêt d'ailleurs
02:26:21Mais vous savez, cette option
02:26:23de la dissolution, elle planait depuis
02:26:25déjà plusieurs mois, moi je suis député
02:26:27mais bien sûr Madame, je vous ai préparé
02:26:29moi je suis député et je suis en charge des élections pour mon mouvement
02:26:31je peux dire qu'on prépare ça, on la voit cette assemblée
02:26:33cadenassée qui ne fonctionne pas, où il n'y a plus de majorité
02:26:35on le sait, on voit le rassemblement
02:26:37venir régulièrement au secours du macronisme
02:26:39pour empêcher la hausse du SMIC, pour empêcher
02:26:41le retour de l'ISF, pour empêcher
02:26:43le gel des loyers, par exemple
02:26:45ce sont des mesures antisociales que vous avez votées Madame Lavallette
02:26:47avec les macronistes comme vous avez adopté
02:26:49une infâme loi immigration avec eux
02:26:51il y a quelques mois encore, donc nous
02:26:53nous voyons cette crise politique
02:26:55de la 5ème République qui est à bout de souffle
02:26:57l'impasse dans laquelle Emmanuel Macron
02:26:59a placé notre pays et nous sommes
02:27:01je le redis, candidats au pouvoir, nous avons un projet
02:27:03à présenter au pays, nous l'avons déjà fait, des solutions
02:27:05à apporter aux problèmes concrets
02:27:07que vivent les gens de notre patriote
02:27:09Paul Vanier, quand Manon Aubry dit
02:27:11Hitler plutôt que le Front Populaire
02:27:13Hitler c'est le Rassemblement National, c'est l'extrême droite
02:27:15c'est un projet raciste, xénophobe
02:27:17c'est par ailleurs un projet qui est favorable
02:27:19aux plus riches, aux plus favorisés de notre pays
02:27:21donc la campagne va le permettre
02:27:23elle sera projet contre projet, confrontation
02:27:25de deux grandes visions, je le redis
02:27:27c'est deux grandes visions, et bien en démocratie
02:27:29les électeurs sont amenés à trancher
02:27:31ce type de choix
02:27:33on est à la croisée des chemins
02:27:35et nous nous proposons la planification
02:27:37écologique, la 6ème République
02:27:39nous proposons la hausse des salaires, l'indexation
02:27:41des salaires sur l'inflation, le blocage des prix
02:27:43la taxation des dividendes, notre proposition
02:27:45elle est claire, les français la connaissent
02:27:47et nous allons maintenant entrer en campagne pour les convaincre
02:27:49de nous faire confiance
02:27:51J'ai hâte, ça y est
02:27:53on est en campagne, je pense que mes adversaires politiques
02:27:55ont du mal avec la démocratie
02:27:57Jordan Bardella est à 33%
02:27:59c'est que le peuple a voté, que le peuple a gagné
02:28:01et qu'effectivement, ce que propose
02:28:03Jordan Bardella
02:28:05est partagé, notamment sur l'immigration
02:28:07figurez-vous, il y a 60% des français qui trouvent qu'on a un
02:28:09sérieux problème avec l'immigration
02:28:11quand il y a 500 000 immigrés légaux
02:28:13qui rentrent par an, ça pose un problème
02:28:15quand, je le répète, il n'y a que 6% des OQTF
02:28:17qui sont exécutés, ça pose un problème
02:28:19quand on voit le laxisme judiciaire, ça pose un problème
02:28:21quand vous voyez des étudiants au fil
02:28:23alimentaire, ça pose un problème
02:28:25quand vous voyez l'effondrement du pouvoir d'achat des français
02:28:27que vous n'avez pas été capable d'aller désindexer
02:28:29le prix de l'électricité sur celui du gaz
02:28:31pour rendre de l'air aux français
02:28:33moi j'ai hâte, et maintenant après vivement le 9 juin
02:28:35je vous dis vivement le 30 juin
02:28:37Très bien, Aurore Berger
02:28:39encore une fois, une réponse à cette entrée
02:28:41en campagne, à cette dissolution du Président
02:28:43Encore une fois, ce sera une clarification
02:28:45ce sera une clarification au sein de la NUPES
02:28:47est-ce que la NUPES se reforme ou est-ce qu'on a
02:28:49comme aux européennes, 4 partis qui s'affrontent
02:28:51avec des projets politiques extraordinairement différents
02:28:53est-ce qu'enfin ils arbitrent sur des sujets de société
02:28:55qui intéressent les français, par exemple le nucléaire
02:28:57je crois que c'est pas un petit sujet sur lesquels on se met d'accord
02:28:59sur le coin d'une table pour se dire qu'on fait
02:29:01une alliance électorale, est-ce qu'il y a plusieurs
02:29:03partis d'extrême droite qui se présentent
02:29:05ça va être l'occasion de dire que vous l'avez abandonné pendant 5 ans
02:29:07Madame Berger, le nucléaire
02:29:09et je crois que c'est ça qui compte à la fin
02:29:11c'est que ce sont les français qui décideront
02:29:13et qui auront le dernier mot sur cette campagne
02:29:15sur cette élection, le 30 juin, le 7 juillet
02:29:17pour savoir quelle majorité ils veulent avoir
02:29:19et donc quel gouvernement derrière
02:29:21qu'est-ce qu'ils veulent avoir ?
02:29:23Nous tous, évidemment, on a un Premier ministre
02:29:25il s'appelle Gabriel Attal, on a un Président de la République
02:29:27qui a assumé la dissolution
02:29:29alors qu'en vérité, personne ici ne l'attendait
02:29:31certains la demandaient
02:29:33en pensant qu'elle n'aboutirait jamais
02:29:35le Président a dit chiche, on y va, je prends mes responsabilités
02:29:37parce que c'est son rôle en tant que Président de la République
02:29:39d'entendre les résultats des élections
02:29:41C'est de la stratégie politique
02:29:43pour Emmanuel Macron, alors Berger
02:29:45je prends le Rassemblement National
02:29:47au mot et qu'il prouve ce qu'il veut
02:29:49sachant qu'il ne se représentera pas
02:29:51en 2027, lui-même Emmanuel Macron
02:29:53c'est-à-dire que lui-même, en vérité,
02:29:55c'est qu'il est là jusqu'en 2027
02:29:57donc en vérité, cette élection, elle n'est pas pour lui
02:29:59elle est un enjeu de clarification
02:30:01et de confiance et de rendre encore une fois
02:30:03la parole aux Français
02:30:05et je crois que personne ne peut s'y opposer
02:30:07On est en direction, c'est nous ici sur Europe 1 Pierre
02:30:09avec les résultats
02:30:11Bruno Jambard qui nous donne les derniers résultats pour Opinion Way
02:30:13Oui, on a toujours le Rassemblement National
02:30:15largement en tête avec 32,6%
02:30:17suivi de la liste
02:30:19de la majorité présidentielle avec 14,7%
02:30:21celle de Raphaël Wicksman
02:30:23avec 14% et celle de
02:30:25la France Insoumise à 8,8%
02:30:27deux listes légèrement au-dessus de 5%
02:30:29pour le moment, celle des écologistes
02:30:31à 5,4% et celle
02:30:33de Reconquête à 5,3%
02:30:35On voit bien
02:30:37ce soir qu'on a un résultat
02:30:39qui est très large pour le
02:30:41Rassemblement National, 9 points de plus qu'en
02:30:432019, plus du double
02:30:45de la liste suivante
02:30:47et un paysage politique aussi qui est
02:30:49assez éclaté puisque
02:30:51hormis le Rassemblement National, aucune
02:30:53des autres listes n'atteint 20% ce soir
02:30:55Merci beaucoup Bruno Jambard, directeur
02:30:57d'Opinion Way sur Europe 1
02:30:59et sur CNews. Jacques Serret à l'Elysée
02:31:01pour nos deux antennes. Jacques, vous avez
02:31:03d'autres informations après la
02:31:05locution, la prise de parole d'Emmanuel Macron qui a donc
02:31:07annoncé la dissolution ?
02:31:09Oui absolument
02:31:11l'entourage du président commence un peu à faire
02:31:13le service après-vente de cette
02:31:15décision présidentielle
02:31:17je cite l'entourage du
02:31:19président, en tout cas qui explique
02:31:21cette décision de dissoudre l'Assemblée
02:31:23par de l'audace, du dépassement
02:31:25de la prise de risque qui a toujours
02:31:27été au coeur de l'ADN politique
02:31:29d'Emmanuel Macron. Il faut clarifier
02:31:31pour pouvoir avancer, nous expliquons
02:31:33ici à côté de l'Elysée
02:31:35il prend cette décision pour agir
02:31:37et changer les choses. Il ne faut jamais
02:31:39avoir peur du peuple français
02:31:41il n'y a pas de manoeuvre
02:31:43il n'y a pas de basse-oeuvre
02:31:45le président s'inscrit dans la logique
02:31:47de la Ve République. L'histoire
02:31:49est tragique pour ceux qui ne savent pas la mesurer
02:31:51beaucoup de français ont dit au président
02:31:53lors de ses récents déplacements
02:31:55qu'ils en avaient marre de cette situation
02:31:57et donc qu'il entend, en tout cas
02:31:59c'est ce que nous explique son entourage
02:32:01aujourd'hui. Juste pour vous signaler que le
02:32:03président maintient son agenda
02:32:05en tout cas pour la journée de demain
02:32:07il se rendra à Tulle et au Horadour demain
02:32:09en revanche une nouvelle prise
02:32:11de parole d'Emmanuel Macron aura bien lieu
02:32:13cette semaine comme il l'a
02:32:15indiqué lors de son allocution il y a quelques
02:32:17minutes. Merci Jacques Serret en direct
02:32:19de l'Elysée pour Europe 1 et pour
02:32:21CNews et selon les informations d'Europe 1
02:32:23donc Emmanuel Macron réunit son gouvernement
02:32:25tout à l'heure à 22h
02:32:27Louis Dragnel je crois. Oui absolument
02:32:29donc les réunions de crise s'enchaînent
02:32:31et donc réunion du gouvernement
02:32:33sans doute pour expliquer ce qui a conduit
02:32:35le président à prononcer et décider
02:32:37cette dissolution et puis sans doute
02:32:39aussi pour donner ce qu'on appelle les éléments de langage
02:32:41c'est à dire les argumentaires à relayer partout
02:32:43je pense qu'on en aura ce soir
02:32:45au cours de cette soirée électorale sur les plateaux de télévision
02:32:47et à la radio. D'accord
02:32:49on va écouter Jean-Luc Mélenchon, il s'est exprimé
02:32:51il y a quelques instants, on va écouter
02:32:53ce qu'il en a dit de cette annonce de la
02:32:55dissolution par Emmanuel Macron
02:32:57La nouvelle France
02:32:59a subi ce soir
02:33:01sans aucun doute un très grand
02:33:03revers avec le résultat
02:33:05que vous avez vu
02:33:07mais dans cette circonstance
02:33:09le président
02:33:11de la république qui représente
02:33:13l'autorité la plus importante
02:33:15du fait des institutions
02:33:17de la 5ème république
02:33:19n'a nullement mis son propre
02:33:21mandat en jeu
02:33:23ce qui eût été une logique
02:33:25de situation
02:33:27puisqu'il demande au peuple
02:33:29de choisir quelle orientation
02:33:31il veut voir appliquée
02:33:33il a envisagé que celle
02:33:35que lui a proposée est refusée
02:33:37par tout le monde
02:33:39mais ce n'est pas ce qu'il a fait
02:33:41il a choisi de dissoudre
02:33:43l'assemblée, c'est-à-dire
02:33:45de renvoyer chez eux
02:33:47les seuls qui avaient une légitimité
02:33:49jusqu'à cette heure, plus grande
02:33:51que la sienne
02:33:53Voilà donc la parole de Jean-Luc Mélenchon
02:33:55qui réagissait à la dissolution
02:33:57annoncée par le président Macron
02:33:59avec ces nouvelles dates, on les rappelle
02:34:01le 7 juin pour le premier tour
02:34:03des législatives et 7 juillet
02:34:05pour le second tour
02:34:07On a été rejoint par Eleanor Carvois, députée Renaissance des Français
02:34:09établieur de France, bonsoir à vous
02:34:11vous représentez évidemment la majorité
02:34:13enfin la majorité qui remet
02:34:15en jeu tous ces députés
02:34:17donc vous êtes candidate
02:34:19la campagne a démarré dès ce soir
02:34:21je pensais vous parler d'Europe
02:34:23mais effectivement on va parler
02:34:25de la France et c'est important aussi
02:34:27C'était donc bien de la France qu'il s'agissait dans ces élections
02:34:29Je pense des deux et on voit les résultats
02:34:31partout en Europe, donc je pense que c'est important
02:34:33de parler d'Europe et de tirer aussi des conclusions au niveau européen
02:34:35de cette nouvelle composition
02:34:37du Parlement, mais oui parlons de la France
02:34:39et parlons de l'importance
02:34:41de redonner la parole aux Français
02:34:43et de ces élections à venir
02:34:45Paul Vanier, je vous vois réagir, écoutez, France Insoumise
02:34:47Non mais dans cette soirée qui est grave
02:34:49en raison du score historique de l'extrême droite
02:34:51il y a un motif de satisfaction
02:34:53c'est le recul de l'abstention, le fait que
02:34:55aujourd'hui dans les bureaux de vote d'Argenteuil
02:34:57j'ai vu des jeunes nombreux
02:34:59se déplacer, voter pour la première fois
02:35:01s'impliquer et faire le choix
02:35:03souvent de la France Insoumise, et je veux dire là
02:35:05à propos de ce qu'a annoncé le Président de la République
02:35:07ce soir, qu'il y a un chemin
02:35:09des gens qui sont entrés sur la scène politique
02:35:11qui n'y étaient pas, qui sont entrés
02:35:13ce soir à l'occasion de l'élection européenne
02:35:15et c'est avec eux, avec l'implication
02:35:17de tous ces jeunes
02:35:19des électeurs des Outre-mer, de ceux
02:35:21des quartiers populaires, je veux les remercier, je veux les saluer
02:35:23pour s'être déplacés, pour avoir participé à l'élection
02:35:25et nous allons dessiner demain
02:35:27l'alternative, le chemin vers le pouvoir à l'occasion
02:35:29des élections législatives qui s'annoncent.
02:35:31Vous avez en face de vous Léon Defontaine, candidat
02:35:33du Parti Communiste Français aux Européennes
02:35:35vous avez votre score précis
02:35:37Monsieur Defontaine ? Il est encore en train d'évoluer
02:35:39on est à peu près sur la même ordre de grandeur
02:35:41que Yann Brossat il y a 5 ans, aux alentours de 2,5
02:35:43déception de ne pas franchir
02:35:45le seuil des 5% ? Déception, après
02:35:47honnêtement, je savais que la marche était haute
02:35:49que le travail serait long, j'ai voulu
02:35:51durant cette campagne européenne, axer
02:35:53mon discours, mon projet politique
02:35:55contre l'extrême droite, Jordan Bardella
02:35:57et notamment le fait qu'aujourd'hui
02:35:59le Rassemblement National finalement mène
02:36:01la même politique économique et sociale
02:36:03que la majorité présidentielle et je voulais
02:36:05surtout m'adresser aux électrices et électeurs du Rassemblement National
02:36:07c'est ce que j'ai voulu faire, dans cette campagne
02:36:09européenne, j'étais dans des terres
02:36:11dans des circonscriptions du Rassemblement National
02:36:13aller à la rencontre de leurs électeurs et leur montrer que
02:36:15le Rassemblement National, contrairement à ce qu'on entend
02:36:17on est en train de les essayer et systématiquement
02:36:19ils votent contre nous. Est-ce que l'ANUPS existe encore ?
02:36:21Est-ce qu'il y a le Parti Insoumise ? Est-ce qu'il y a le Parti Communiste ?
02:36:23Est-ce que vous allez faire campagne ensemble ?
02:36:25À Léon Desprez comme aux écologistes et aux socialistes, je veux leur dire que
02:36:27ce soir, ils doivent constater le
02:36:29triste résultat de leur choix
02:36:31de division parce que nous avions proposé de faire
02:36:33une liste unique, celle de l'ANUPS
02:36:35et si nous avions été ensemble, M. Desfontaines
02:36:37additionnons les scores, vous aviez annoncé vouloir
02:36:39le faire, nous serions au coude à coude ce soir
02:36:41avec l'extrême droite et nous pourrions dire au pays avec force
02:36:43avec plus de force que malheureusement nous ne pouvons
02:36:45le faire ce soir, qu'il y a un chemin, il y a une
02:36:47possibilité de déjouer le pire.
02:36:49Est-ce que vous arriverez à vous entendre ?
02:36:51La question que nous vous posons tous, c'est
02:36:53est-ce que vous arriverez à ne pas mettre
02:36:55des doubles investitures à chaque fois
02:36:57dans chaque circonscription ?
02:36:59L'union, il y a ceux qui en parlent, il y a ceux qui la font.
02:37:01Nous, nous l'avons fait en juin 2022.
02:37:03Et la proposition d'union
02:37:05de Léon Desfontaines
02:37:07La proposition d'union
02:37:09autour du programme de l'ANUPS
02:37:11du programme de rupture qui a permis
02:37:13après la candidature de Jean-Luc Mélenchon
02:37:15à réélire 151 députés, elle est
02:37:17bien sûr toujours sur la table.
02:37:19Toutes celles et ceux qui veulent la saisir sont les bienvenus
02:37:21pour s'engager dans la bataille
02:37:23maintenant.
02:37:27C'est juste, on n'est pas là pour compter les bons
02:37:29et les mauvais points, bien évidemment que nous allons
02:37:31nous rassembler, nous allons nous rassembler à gauche
02:37:33sur une thématique, une question
02:37:35la défense du travail et des travailleurs.
02:37:37Moi je n'ai pas peur d'aller face à Jordan Bardella, d'aller face
02:37:39à des députés du Rassemblement National
02:37:41à les montrer avec toutes les forces
02:37:43de gauche qui sont prêtes à refaire de la question sociale
02:37:45de la défense du travail et des
02:37:47travailleurs leurs priorités. Regardons dans
02:37:49les circonscriptions dans lesquelles
02:37:51elles étaient données gagnantes
02:37:53pour le Rassemblement National en 2022
02:37:55on a réussi en 2022
02:37:57à reculer le RN dans certaines
02:37:59circonscriptions, regardons sur quel
02:38:01contenu, sur quelle base et oui nous sommes
02:38:03en capacité dans ces élections législatives
02:38:05Vous avez dit tant de mal de Jean-Luc Mélenchon pendant cette campagne
02:38:07Fabien Roussel a dit tant de mal
02:38:09de Jean-Luc Mélenchon, on a du mal à comprendre
02:38:11comment vous allez pouvoir vous allier
02:38:13tous ensemble contre ces législatives.
02:38:15Moi je vous le dis, on arrivera à se rassembler
02:38:17on arrivera à se rassembler parce que l'heure est grave
02:38:19mais elle ne se fera pas en effet derrière Jean-Luc Mélenchon
02:38:21elle se fera autour d'un programme, d'un projet
02:38:23et d'un projet qui saura remettre en effet
02:38:25la défense des travailleurs au cœur de son projet
02:38:27je le dis d'autant plus aisément que finalement
02:38:29aujourd'hui ni le Rassemblement National
02:38:31ni la majorité présidentielle n'est capable de défendre
02:38:33les intérêts des Français et donc oui on a besoin
02:38:35à gauche de se rassembler pour pouvoir justement défendre
02:38:37l'augmentation des salaires, pouvoir défendre
02:38:39une meilleure répartition des richesses, pouvoir défendre
02:38:41aussi la lutte contre les déserts médicaux
02:38:43l'accès à la santé pour toutes et tous
02:38:45c'est le projet politique que nous porterons dans cette campagne législative
02:38:47avec l'ensemble des forces de gauche contestantes.
02:38:49Louis Dragonel, une information concernant la majorité
02:38:51il n'y aura pas de candidats contre
02:38:53les candidats sortants, c'est ça ?
02:38:55Contre les députés sortants faisant partie
02:38:57du champ républicain.
02:38:59Qu'est-ce que ça veut dire ?
02:39:01C'est une annonce de Stéphane Séjourné, l'actuel ministre
02:39:03des Affaires étrangères qui avant était le patron
02:39:05du parti présidentiel
02:39:07et donc concrètement, alors ça veut dire que
02:39:09si on comprend ce qu'il dit
02:39:11ça voudrait dire qu'il n'y a pas de candidats
02:39:13de la majorité présidentielle investis
02:39:15contre des candidats, les républicains
02:39:17moi je pose la question parce que
02:39:19je n'en suis pas sûr
02:39:21qu'adviendra-t-il pour les candidats
02:39:23du parti socialiste qui font encore
02:39:25partie de la NUPES ?
02:39:27Je pense qu'on attend des précisions
02:39:29sachant que cette part républicaine
02:39:31il a été un petit peu à géométrie variable
02:39:33c'est pour ça que je pose la question
02:39:35et on va essayer d'avoir la réponse dans la soirée surtout.
02:39:37Yohann Huzay se trouve au
02:39:39niveau du Rassemblement National
02:39:41au pavillon Chanel du Roi. Yohann, il y a
02:39:43beaucoup de spéculation on imagine après cette annonce
02:39:45de la dissolution par le président Macron.
02:39:49Oui bien sûr Laurent, il y a eu
02:39:51deux temps dans cette soirée. D'abord à 20h
02:39:53l'annonce des résultats, évidemment une
02:39:55explosion de joie, une euphorie immense ici
02:39:57au Rassemblement National. Les
02:39:59conseillers de Marine Le Pen venaient abondamment
02:40:01parler à la presse, on a vu
02:40:03beaucoup de sourire évidemment
02:40:05de la part de ses conseillers, des députés
02:40:07de la tête de liste, Jordan Bardella lui-même
02:40:09qui était plutôt souriant lorsqu'il a prononcé
02:40:11son discours. Il a
02:40:13réclamé la dissolution
02:40:15et évidemment Emmanuel Macron, c'était
02:40:17complètement inattendu, annonce
02:40:19qu'il y aura bien une dissolution. Il donne satisfaction
02:40:21donc au Rassemblement National
02:40:23et là on a senti que la gravité
02:40:25tout d'un coup s'installait
02:40:27au Rassemblement National, chez les dirigeants
02:40:29du Rassemblement National qui sont d'ailleurs
02:40:31invisibles maintenant auprès de la presse
02:40:33ils ne viennent plus du tout nous parler
02:40:35Marine Le Pen, elle l'a dit
02:40:37elle n'ira pas à Matignon si jamais le Rassemblement
02:40:39National obtenait la majorité
02:40:41ce serait Jordan Bardella qui serait Premier
02:40:43Ministre. Pourquoi de la gravité ? Parce que
02:40:45Marine Le Pen, elle a bien compris une
02:40:47chose, si jamais le Rassemblement National
02:40:49devait exercer le pouvoir
02:40:51dans un mois, eh bien
02:40:53cela reviendrait probablement
02:40:55arriver en 2027 un peu affaibli
02:40:57un peu usé par le pouvoir
02:40:59et c'est cela qu'elle a en tête et c'est
02:41:01pour cela qu'elle avait un air grave, Marine Le Pen
02:41:03lorsqu'elle a prononcé son discours
02:41:05vous l'avez vu, très peu de sourire, beaucoup
02:41:07de gravité. Donc cette soirée s'est
02:41:09vraiment passée en deux temps et on a
02:41:11basculé dans toute autre chose à présent
02:41:13Merci beaucoup
02:41:15Juliane Usaé
02:41:17en direct du QG
02:41:19du Rassemblement National
02:41:21Julien Dray, vous êtes avec nous
02:41:23je vous vois pensif après cette annonce de la
02:41:25dissolution et la perspective de rentrer en
02:41:27campagne électorale tout de suite
02:41:29avec un vote le 30 juin
02:41:31Je constate simplement le gâchis
02:41:33sur les années qui
02:41:35viennent de s'écouler
02:41:37le Président de la République est élu très largement
02:41:39et qui en est réduit maintenant à faire une
02:41:41dissolution. Il y a quand même un gâchis et un échec
02:41:43ça c'est la première chose. Deuxièmement
02:41:45je trouve que le Président
02:41:47de la République est fidèle à son image
02:41:49c'est un joueur
02:41:51c'est un jeune joueur
02:41:53parce qu'il joue un coup de poker
02:41:55donc je vois à peu près l'idée
02:41:57n'oubliez pas qu'au bout d'un an
02:41:59le Président de la République peut redissoudre l'Assemblée Nationale
02:42:01donc il se dit
02:42:03il n'a pas d'illusion
02:42:05je vais donner
02:42:07mais moi j'en ai déjà fait deux
02:42:09je vais
02:42:11une élection très difficile pour lui, je ne vois pas bien
02:42:13comment il part. 30 jours
02:42:15je vais les mettre au pied du mur, je vais les laisser y aller
02:42:17et puis je vais
02:42:19les mettre devant leur contradiction
02:42:21il n'y a pas 30 jours, il y en a 20
02:42:23après dans l'exercice du pouvoir
02:42:25je vais les mettre dans leur contradiction
02:42:27et dans un deuxième temps le pays se rendra compte de l'inanimité
02:42:29je pense que le calcul politique
02:42:31est à peu près celui-là
02:42:33avec un mot qui est quand même important
02:42:35le Président dit j'en ai marre
02:42:37vous l'avez entendu comme ça ?
02:42:39déjà dans vos commentateurs
02:42:41mais je l'ai entendu, c'est-à-dire qu'il y a une forme de lassitude
02:42:43de ce qui est en train de se passer
02:42:45donc c'est un coup de poker qui correspond aussi
02:42:47à une forme de lassitude
02:42:49on n'avance pas, on ne s'en sort pas
02:42:51il faut dénouer les choses
02:42:53après il va y avoir effectivement
02:42:55un jeu politique qui va être
02:42:57très tourneboulé dans les choses comme ça
02:42:59je vois bien le jeu qui est tenté
02:43:01par l'histoire de l'arc républicain
02:43:03c'est d'essayer de dire j'embarque les socialistes
02:43:05parce qu'il y a aujourd'hui
02:43:07une force socialiste qui a fait 14%
02:43:09qui va être elle aussi
02:43:11dans une situation compliquée
02:43:13donc la gauche va être aussi
02:43:15mise devant ses responsabilités
02:43:17je voudrais juste faire une remarque sans polémique
02:43:19vous avez accusé la gauche de ne pas avoir fait le rassemblement
02:43:21mais à partir du moment où vous avez fait de votre campagne
02:43:23une campagne unique
02:43:25sur une seule question
02:43:27vous saviez très bien que vous ne pouviez pas rassembler la gauche
02:43:29la question c'était le Rassemblement National
02:43:31évidemment, et Léonard Carroi
02:43:33oui bien sûr, alors par rapport à la NUPES
02:43:35je laisserai peut-être d'autres personnes sur ce plateau réagir
02:43:37mais c'est vrai que
02:43:39sur les résultats des élections
02:43:41qui conduisent donc à la situation dans laquelle on se trouve
02:43:43ce soir, on voit qu'il y a un certain nombre
02:43:45de nos électeurs, donc des électeurs de la majorité
02:43:47de centre-gauche qui se sont tournés vers Raphaël Glucksmann
02:43:49qui est le seul à augmenter considérablement
02:43:51son score. On voit effectivement
02:43:53le score... Le seul ?
02:43:55Le seul non, à part
02:43:57évidemment le Rassemblement National dont on parlait
02:43:59avant. On voit évidemment une montée
02:44:01très forte de l'extrême droite et on voit
02:44:03aussi un manque de clarté
02:44:05il y a 88 députés aujourd'hui
02:44:07Rassemblement National à l'Assemblée Nationale
02:44:09moi je ne les vois pas travailler, je les vois
02:44:11ne rien dire et essayer de faire monter
02:44:13leur score, ce qui s'est produit
02:44:15aujourd'hui. Je pense qu'aujourd'hui
02:44:17ce besoin de clarté exprimé
02:44:19par le Président de la République, je pense qu'il est sincère
02:44:21clarté, redonnons la parole
02:44:23aux Français, moi je pense que c'est évidemment
02:44:25pour tout un chacun une situation
02:44:27qui questionne, on ne s'attendait
02:44:29pas à parler de ça ce soir
02:44:31et je pense que chacun dans sa position s'interroge
02:44:33sur ce qui va devenir, mais
02:44:35quoi qu'il en soit, lorsque l'on demande aux Français de se
02:44:37prononcer et de voter, on ne peut pas...
02:44:39Mais vous parlez des 14%
02:44:41de Raphaël Glucksmann
02:44:43Vous estimez que c'est un fautif
02:44:45dans le mauvais score de Valérie Hayek ?
02:44:47Non, pas du tout, mais je pense qu'il y a une partie de l'électorat
02:44:49de la majorité, une partie de l'électorat
02:44:51Oui, donc vous le déplorez
02:44:53Ecoutez, moi je pense... Si, vous le déplorez
02:44:55Non, ce n'est pas du tout ce que je dis, ce que je dis c'est
02:44:57j'essaye d'analyser les résultats et les conséquences
02:44:59que ces résultats apportent. Aujourd'hui je constate
02:45:01qu'il y a une partie, clairement, des résultats
02:45:03moins bons de la part de la majorité
02:45:05en ce qui concerne les européennes
02:45:07et que partout à gauche
02:45:09on reste pareil, voire
02:45:11on descend son score, sauf en l'occurrence
02:45:13ce centre gauche
02:45:15qui fait partie de la République
02:45:17On va bientôt écouter François-Xavier Bellamy
02:45:19candidat Les Républicains
02:45:21qui va s'exprimer. Peut-être un dernier mot, Paul Vannier
02:45:23avant qu'on écoute François-Xavier Bellamy
02:45:25je risque de vous...
02:45:27de vous couper la parole. Non, on va écouter
02:45:29je préfère qu'on écoute François-Xavier Bellamy
02:45:31ça m'évitera d'avoir à vous couper la parole
02:45:35Monsieur Bellamy, qu'est-ce que vous avez pensé
02:45:37de cette annonce du Président de la République
02:45:39de cette élection surprise
02:45:41annoncée ce soir ?
02:45:43Moi je veux dire simplement aux Français que
02:45:45ce soir le Président de la République
02:45:47prend une décision grave
02:45:49et nous serons à la hauteur
02:45:51de notre responsabilité
02:45:53dans cette campagne pour l'élection européenne
02:45:55nous avons défendu non seulement notre vision
02:45:57pour l'Europe, mais aussi la nécessité
02:45:59de garder
02:46:01la constance, la cohérence
02:46:03la clarté indispensable
02:46:05pour reconstruire une droite qui puisse
02:46:07se lever la tête et faire en sorte
02:46:09de défendre la France et les Français
02:46:11face à la crise que traverse aujourd'hui notre pays
02:46:13nous garderons cette clarté
02:46:15et aujourd'hui
02:46:17nous n'avons évidemment pas l'intention
02:46:19de nous allier
02:46:21de nous dissoudre, de nous renier
02:46:23nous continuerons de défendre nos convictions
02:46:25et ma certitude
02:46:27c'est que les Français sauront faire confiance
02:46:29à une famille politique de droite
02:46:31qui défend aujourd'hui ce dont le pays a besoin
02:46:33qui défend la nécessité de respecter
02:46:35la France qui travaille
02:46:37la France qui aujourd'hui
02:46:39donne tout pour le pays et qui a du mal à s'en sortir
02:46:41sortir de la crise budgétaire
02:46:43où le macronisme a enlisé la France
02:46:45du dérapage de nos finances publiques
02:46:47et de l'asphyxie
02:46:49de la fiscalité qui est en train
02:46:51de mettre le pays en danger
02:46:53sortir de l'impuissance
02:46:55sur le plan migratoire
02:46:57et sur le plan de la sécurité retrouvée
02:46:59retrouver notre élan
02:47:01en étant capable de reconstruire une France qui rayonne
02:47:03en Europe et dans le monde. Tout cela
02:47:05nous l'avons défendu pendant cette élection européenne
02:47:07nous le défendrons aussi pendant cette élection
02:47:09législative. Je ne me
02:47:11cacherai pas pour ma part
02:47:13je sais le rôle
02:47:15que nous avons eu pour défendre
02:47:17la France et les Français dans cette élection européenne
02:47:19et que nous continuerons d'avoir
02:47:21dans les semaines qui viendront à l'occasion de cette élection
02:47:23législative et nous y prendrons
02:47:25toute notre part.
02:47:27Quelle sera la stratégie DLR
02:47:29pour ces
02:47:31prises de parole du côté des Républicains ?
02:47:33Paul Vanier, on est avec vous
02:47:35pour la France insoumise, on vient d'entendre
02:47:37la droite des Républicains qui ne dit pas
02:47:39d'alliance, pas de reniement
02:47:41il va falloir en passer par des alliances
02:47:43pour pouvoir contrer l'avancée
02:47:45du Rassemblement National. Nous nous
02:47:47agirons dans la clarté et nous proposerons
02:47:49de nous regrouper autour d'un programme, d'un contenu
02:47:51de proposition, non pas de combine politicienne
02:47:53j'entends, je crois comprendre que monsieur Macron
02:47:55propose de soutenir des candidats sortant les Républicains
02:47:57et du Parti Socialiste. Il faut ce soir que
02:47:59les responsables de ces formations politiques disent
02:48:01avec clarté où est-ce qu'elles se situent. Est-ce qu'elles se situent
02:48:03dans ce bloc macroniste central
02:48:05en voie d'effondrement ? Est-ce qu'elles veulent participer
02:48:07à sauver un quinquennat
02:48:09à bout de souffle ? Ou est-ce qu'elles veulent pour le Parti Socialiste
02:48:11s'engager
02:48:13clairement, nettement dans
02:48:15la confrontation avec le macronisme
02:48:17et avec l'extrême droite pour tout changer dans ce pays ?
02:48:19Pas pour bricoler, pas pour dire par exemple
02:48:21comme malheureusement monsieur Glucksmann l'a fait
02:48:23non à la retraite à 60 ans.
02:48:25Pas pour dire oui au marché européen de l'électricité
02:48:27qui est responsable de l'augmentation
02:48:29de 45% des factures
02:48:31des Français. Donc cette élection qui vient, elle va être très courte
02:48:33très rapide. Elle doit se faire dans la
02:48:35clarté, dans la lisibilité devant
02:48:37les électrices et les électeurs.
02:48:39La clarté c'est toujours la même chose.
02:48:41Vous n'avez pas changé,
02:48:43vous n'avez retenu aucune
02:48:45leçon de l'élection qui vient de se passer.
02:48:47En tout cas monsieur, des leçons de gauche de votre part, je n'en prends qu'une.
02:48:49Je n'ai pas de leçon à donner,
02:48:51je ne suis pas professeur,
02:48:53vous n'êtes pas mon élève.
02:48:55Ça rappelle quelque chose.
02:48:57D'ailleurs, je vous dis simplement
02:48:59que vous ne me tirez aucune leçon de ce qui s'est passé.
02:49:01Parce que vous êtes parti d'une élection présidentielle
02:49:03où vous aviez l'hégémonie à gauche.
02:49:05Vous aviez l'hégémonie. Non, pas l'hégémonie,
02:49:07mais une force centrale. Que nous avons
02:49:09dit au service de l'union monsieur Dreyfus.
02:49:11Entre centrale et hégémonie,
02:49:13je ne sais pas, je ne suis peut-être pas
02:49:15un spécialiste du français, mais j'ai l'impression qu'il y a une proximité
02:49:17de vocabulaire. Vous aviez une forme
02:49:19d'hégémonie que vous avez perdue
02:49:21ce soir, d'un certain point de vue.
02:49:23C'est tout. Juste une chose, une remarque.
02:49:25En 2019, vous avez fait 6%.
02:49:27Ce soir, nous sommes aux alentours de 9%. Nous sommes en progression.
02:49:29En 2019, nous avons V6.
02:49:31En 2022, 22. Alors peut-être que ce soir,
02:49:33nous approchons, allez, 25, 26%
02:49:35pour la France insoumise aux élections législatives qui viennent.
02:49:37Attendez, là, on est à 8,8 pour les européennes.
02:49:39Pour l'instant, je suis renseigné sur le plateau.
02:49:41On était à 8,7. On est à 8,8. Donc, oui,
02:49:43on avance.
02:49:45D'accord, tu s'agaces.
02:49:47Je voudrais juste remarquer
02:49:49que les socialistes, que vous avez
02:49:51maltraité encore tout de suite,
02:49:53en appelant à l'unité, mais en commençant par leur mettre des baffes,
02:49:55les socialistes sont en droit
02:49:57de se dire qu'ils sont aujourd'hui à 14%,
02:49:59et qu'il y a un front politique à gauche
02:50:01qui est possible.
02:50:03Oui, avec François Hollande, bien sûr. Il peut tout à fait
02:50:05réunir sa chaînie politique.
02:50:07N'allez pas chercher François Hollande, ça vous arrange pour essayer d'avoir...
02:50:09Ne faisons pas de la popole, surtout. Rassemblons-nous
02:50:11sur le projet politique. Il y a la possibilité aujourd'hui
02:50:13qu'à gauche,
02:50:15en rapport de force, se redessinent,
02:50:17notamment dans une alliance
02:50:19entre les communistes, les écologistes
02:50:21et le parti socialiste, et à partir de là,
02:50:23la discussion sera d'une autre nature.
02:50:25Alors, on va écouter Eric Ciotti, le président
02:50:27des Républicains, qui s'est exprimé à la suite
02:50:29de M. Bellamy. Va-t-il
02:50:31saisir la main tendue par Emmanuel Macron ? La réponse tout de suite.
02:50:33Ce qui est clair
02:50:35et, je l'ai dit
02:50:37en réaction, dès l'annonce
02:50:39quelques secondes après du président
02:50:41de la République, pour moi,
02:50:43il est hors de question
02:50:45de rentrer dans une forme d'alliance,
02:50:47de coalition,
02:50:49avec un pouvoir qui a mis
02:50:51la France dans cet état.
02:50:55Très clairement, nous allons nous
02:50:57réunir, mais je le dis
02:50:59dès ce soir,
02:51:01pour moi, je refuse toute
02:51:03forme d'alliance. Le pays
02:51:05a exprimé un vote
02:51:07d'opposition au président de la République,
02:51:09très clair,
02:51:11très ferme,
02:51:13dans différentes
02:51:15exceptions,
02:51:17mais c'était un vote d'opposition
02:51:19au président
02:51:21de la République, et c'était
02:51:23un vote de dénonciation
02:51:25d'un bilan qui nous aura amené
02:51:27le déclassement, le déclin,
02:51:29plus d'insécurité,
02:51:31plus d'immigration,
02:51:33moins de pouvoir d'achat, plus d'impôts.
02:51:35Donc, nous allons,
02:51:37nous allons, nous allons
02:51:39dans cette ligne qui a toujours
02:51:41été la nôtre, celle de la fidélité
02:51:43à nos valeurs et à nos convictions,
02:51:45celle pour laquelle j'ai été élu, des valeurs
02:51:47de droite, faire en sorte
02:51:49que demain, eh bien, nous reprenions
02:51:51le cours de ce destin
02:51:53que nous avons, avec François-Xavier
02:51:55Bellamy, dans une belle campagne,
02:51:57magnifique, et je veux rendre hommage
02:51:59à François-Xavier parce qu'il a porté
02:52:01avec beaucoup de force
02:52:03et il nous a donné de la fierté,
02:52:05eh bien, comme nous l'avons fait,
02:52:07nous allons mener cette campagne
02:52:09autour des valeurs
02:52:11de droite. La France
02:52:13a besoin de la droite,
02:52:15elle a besoin de la droite républicaine, et nous serons
02:52:17à ce rendez-vous.
02:52:19Monsieur Sciotti, le président
02:52:21des Républicains, Eleonore Carrois, vous êtes députée
02:52:23Renaissance, ça veut dire
02:52:25que la main tendue du président Macron, qui dit
02:52:27qu'il n'investira pas de candidats
02:52:29en face d'un candidat sortant, issu
02:52:31du champ républicain, ça veut dire que ça ne va pas fonctionner ?
02:52:33On a déjà souvent entendu
02:52:35les Républicains dire une chose et son contraire
02:52:37à l'Assemblée et au Sénat, donc
02:52:39il faudrait d'avoir d'autres réactions.
02:52:41Après, je pense qu'il faut
02:52:43revenir sur les idées et sur cette forme
02:52:45de dépassement qui a tellement séduit en 2017
02:52:47qui a encore séduit en 2022, qui a
02:52:49fait élire Emmanuel Macron
02:52:51avec, au sein de notre majorité, des gens
02:52:53qui viennent de la gauche et des gens qui viennent de la droite.
02:52:55Moi, j'y crois encore profondément. Je sais qu'on n'est pas
02:52:57nombreux à y croire, mais je pense que c'est
02:52:59important et que les Français y croient.
02:53:01Aujourd'hui, je voulais parler d'Europe
02:53:03et je pense que c'est important. Aujourd'hui, c'est un échec
02:53:05pour l'Europe. Je sais que vous voulez qu'on parle de politique nationale,
02:53:07mais c'est un échec.
02:53:09Mais c'est lié, c'est lié.
02:53:11Nous, on porte un projet européen. Je pense qu'on n'est pas
02:53:13les seuls à le porter, ce projet européen. Je pense qu'il y a d'autres formations
02:53:15politiques qui les portent.
02:53:17Mais en fait,
02:53:19on ne peut pas parler de France
02:53:21sans parler d'Europe. De mon point de vue,
02:53:23je pense qu'on ne peut pas... Pardonnez-nous, mais on va vraiment parler
02:53:25de France et des solutions. Et en attendant,
02:53:27la main tendue du président
02:53:29de la République aux républicains, et j'accueille le
02:53:31général Christophe Gomart, républicain,
02:53:33ça ne fonctionne pas.
02:53:35Non, mais il n'est pas question qu'on s'allie
02:53:37avec Renaissance. Je crois que ça a été très clair.
02:53:39Donc, vous préférez perdre des sièges ?
02:53:41Pardon ? Donc, vous préférez
02:53:43qu'il y ait un candidat macroniste en face de vous ?
02:53:45En tous les cas, on se battra pour gagner
02:53:47ce qui n'est pas
02:53:49la consigne de Renaissance, en l'occurrence.
02:53:51Non, mais je crois que
02:53:53cette élection européenne a bien montré
02:53:55qu'une chose, c'est que c'est un refus
02:53:57du candidat Emmanuel Macron
02:53:59qui, le président de la République,
02:54:01joue avec le feu, on le voit bien. Il annonce une
02:54:03résolution. S'il avait été courageux, comme certains le disent,
02:54:05il aurait démissionné lui-même et il aurait
02:54:07annoncé une élection présidentielle.
02:54:09Ça, ça aurait eu de la gueule.
02:54:11Mais il aurait pu se représenter.
02:54:13Ah oui, il aurait pu se représenter.
02:54:15Mais là, il a amené la France dans le mur
02:54:17quand même, en sept ans de mandat.
02:54:19Il n'aurait pas pu se représenter, Julien Dray ?
02:54:21Il y a quelques artifices.
02:54:23La réponse du Conseil constitutionnel était très claire.
02:54:25S'il démissionnait, il ne pouvait pas
02:54:27se représenter. Il a consulté Laurent Fabius
02:54:29là-dessus. La réponse était très claire.
02:54:31S'il avait démissionné ce soir, il s'en allait.
02:54:33D'accord. Alors, général Gomart, terminé ?
02:54:35Ça serait peut-être bien pour la France.
02:54:37Ça, c'est autre chose.
02:54:39En fait, il a amené quand même la France dans le mur. Quand on regarde bien,
02:54:41en sept ans, 1 000 milliards de dettes.
02:54:43C'est dû en même temps. On a tourné en rond.
02:54:45Il n'y a pas aucune vision. Et là, même chose.
02:54:47Il n'y a pas de vision. En fait, c'est d'une politique.
02:54:49Il fait quoi ? De la politique politicienne.
02:54:51C'est-à-dire qu'il espère quoi ?
02:54:53Il espère avoir demain
02:54:55un Premier ministre peut-être issu du Ration nationale
02:54:57pour prouver dans trois ans que ça ne sert à rien
02:54:59que le Ration nationale...
02:55:01Je pense que derrière, il y a un calcul politique évident.
02:55:03C'est-à-dire que ce n'est pas fait pour rien.
02:55:05Ce n'est pas gratuit, cette dissolution.
02:55:07J'ai beaucoup écouté
02:55:09les différents intervenants.
02:55:11En fait, on est dans une crise politique majeure.
02:55:13On est dans une crise politique majeure.
02:55:15Alors, évidemment, l'annonce du Président de la République
02:55:17rajoute à la dramatisation du moment.
02:55:19Mais on est dans une crise politique majeure.
02:55:21Parce qu'en fait, personne ne sait ce qui va sortir
02:55:23de cette nouvelle Assemblée nationale.
02:55:25Je comprends bien l'idée d'une cohabitation
02:55:27et on est pas Mitterrand qui veut
02:55:29pour piéger les cohabitations.
02:55:31Mais il y a sans doute
02:55:33cette stratégie du Président de la République.
02:55:35Mais quand j'entends le parti
02:55:37de la majorité relative,
02:55:39la gauche, la droite,
02:55:41en fait,
02:55:43qui peut imaginer ce qui va
02:55:45se passer le soir du 30 juin ?
02:55:47En fait, personne. Et je rejoins le point de Julien Dray.
02:55:49C'est ce qui m'inquiète le plus.
02:55:51C'est qu'on a un Président de la République qui rajoute
02:55:53au fiasco électoral de son camp
02:55:55de cataclysme politique et qui en fait
02:55:57est un joueur alors qu'il a
02:55:59les deux genoux par terre et qu'il continue
02:56:01à nous faire croire qu'il a des cartes dans son jeu.
02:56:03Et en fait, c'est ça qui est très inquiétant.
02:56:05Parce que si la stratégie, c'est simplement une cohabitation
02:56:07avec l'ORN pour le piéger politiquement
02:56:09et pour dire au bout de deux ans et demi,
02:56:11vous voyez bien que ces gens n'ont rien changé,
02:56:13le pays aura perdu encore plus de temps
02:56:15et on le paiera tous très cher.
02:56:17Juste avant les Jeux Olympiques.
02:56:19On est quand même à 50 jours des Jeux Olympiques.
02:56:21Je ne sais pas quelles conséquences ça pourra avoir sur les Jeux Olympiques
02:56:23mais derrière que le pays est en tension,
02:56:25il met le pays encore plus en tension.
02:56:27On verra bien ce qui sort.
02:56:29C'est une stratégie incendiaire pour vous ?
02:56:31Ah, je pense qu'il met le feu, oui. Il met le feu au pays
02:56:33et il amène le pays dans le mur. Il l'a déjà amené
02:56:35et il continue à l'amener dans le mur en klaxonnant.
02:56:37Ce qui est certain, c'est que personne, aucun
02:56:39parti politique ce soir ne peut dire
02:56:41qu'il a l'avantage dans cette élection.
02:56:43Personne n'en sait strictement rien. On verra bien
02:56:45et je suis d'accord avec ce qu'a dit Éric Revelle.
02:56:47Ce ne sera pas simple pour personne.
02:56:49Pour les Républicains, ce ne sera pas simple.
02:56:51Ça ne va pas être simple pour le Rassemblement National.
02:56:53Ça va aussi être compliqué. Le défi,
02:56:55ça va être surtout de ne pas baisser.
02:56:57Pour la majorité, alors qu'il y a Édouard Philippe
02:56:59et François Bayrou qui n'avaient qu'une seule chose en tête
02:57:01ce soir, c'était de commencer l'élection présidentielle
02:57:03de 2027, eh bien les cartes sont
02:57:05totalement rebattues. Pour Emmanuel Macron
02:57:07lui-même, il prend le risque ce soir,
02:57:09il prend le risque réellement
02:57:11de mettre à Matignon quelqu'un
02:57:13qui n'est pas du tout issu de sa famille politique.
02:57:15Pour les gauches, et je me tourne
02:57:17vers vous, ça ne va pas être simple non plus
02:57:19puisque si Emmanuel Macron
02:57:21ne met pas de candidats en face des candidats
02:57:23Parti Socialiste, mais en met en face
02:57:25de candidats de la France Insoumise, quel avenir
02:57:27pour la NUPES ? Je ne sais pas
02:57:29quel sort vous réserve
02:57:31le chef de l'État.
02:57:33Est-ce qu'il y aura des candidats en face des
02:57:35députés sortants du Parti Communiste ?
02:57:37Toutes ces questions,
02:57:39on attend des réponses.
02:57:41Une seule chose, c'est que ce soir, effectivement,
02:57:43Emmanuel Macron est très joueur,
02:57:45prend son risque, on verra
02:57:47pour quelle issue. Est-ce qu'il prend même le risque
02:57:49aussi d'avoir, pour accueillir
02:57:51toutes les délégations internationales au moment des Jeux Olympiques,
02:57:53un Premier ministre qui s'appellera
02:57:55peut-être Jordan Bardella, un autre qui pourrait
02:57:57peut-être s'appeler, avoir un autre nom.
02:57:59En tout cas, ce soir, tout est ouvert.
02:58:01Le coup de poker de la dissolution d'Emmanuel Macron.
02:58:03Je partage ce qui a été dit
02:58:05sur le fait que, finalement,
02:58:07aujourd'hui, personne ne sait le score
02:58:09qu'il y aura le 7 juillet au soir,
02:58:11le 30 et puis le 7 juillet pour le second tour
02:58:13des élections législatives. Ce qui est sûr, c'est que
02:58:15le chemin est devant nous. Et moi, je suis persuadé
02:58:17que ce que les Français pourraient faire,
02:58:19en tout cas, on pourrait se saisir de cette élection,
02:58:21de cette échéance électorale, pour pouvoir enfin
02:58:23remener un débat politique, projet contre projet.
02:58:25Le grand mal de la démocratie française,
02:58:27finalement, c'est peut-être celui-ci, c'est qu'on n'a plus assez
02:58:29de débats de projets politiques de fond contre fond.
02:58:31Et nous, à gauche, on a un projet politique qui est clair.
02:58:33Celui de remettre en effet la défense des travailleurs,
02:58:35de la réindustrialisation. Ce projet-là,
02:58:37il faut pouvoir le remener avec les Français,
02:58:39redébattre avec les Français. Et je pense que, justement,
02:58:41le fait que Emmanuel Macron,
02:58:43pendant des temps, a toujours eu tendance à se présenter comme
02:58:45étant au-dessus de la mêlée et refuser
02:58:47certains débats politiques. Pendant la présidentielle,
02:58:49on n'a eu aucun débat, finalement, entre les candidats.
02:58:51Ça a plutôt eu tendance à dévitaliser la démocratie.
02:58:53Non, non, pour les présidentielles.
02:58:55Non, non, pour les présidentielles.
02:58:57Ce que je voulais dire, c'est qu'on a besoin de remener
02:58:59un débat. Et y compris, moi, j'aimerais bien, justement,
02:59:01que l'extrême-droite puisse aller revenir dans les débats
02:59:03et qu'on discute un peu sur le fond, sur le projet politique national.
02:59:05Dernier mot, Julien Dret. 10 secondes.
02:59:07Moi, je pense que la gauche a une chance
02:59:09à jouer dans cette élection présidentielle.
02:59:11Vu le score de Glucksmann.
02:59:13Vu le score de Raphaël Glucksmann,
02:59:15aux élections législatives, plutôt,
02:59:17je pense que s'il y a un axe qui se constitue très vite,
02:59:19dans les heures qui viennent, entre les communistes,
02:59:21les socialistes, les écologistes,
02:59:23et qui met clairement de côté
02:59:25la France insoumise, qui porte une lourde
02:59:27responsabilité dans le succès du Front National
02:59:29ce soir, dans la manière dont elle a mené les choses,
02:59:31je pense qu'une alternative politique est possible.
02:59:33Allez, la campagne est terminée. Vive la campagne.
02:59:35On est donc déjà
02:59:37en campagne des législatives.
02:59:39On va se retrouver très vite, je crois.
02:59:41Chers amis auditeurs et téléspectateurs, rendez-vous
02:59:43les 30 juin et 7 juillet dans les urnes.
02:59:45Et tout de suite, c'était Eliott Deval sur CNews et sur Europe 1
02:59:47qui va continuer à vous faire vivre
02:59:49cette soirée électorale mouvementée.
02:59:51Bonne soirée sur nos deux antennes, ça continue.

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