Suivez en direct l’annonce des résultats des élections législatives, les déclarations des candidats et les analyses des invités politiques.
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00:00:00Et oui la suite, bonsoir, la suite de cette soirée spéciale. On est ensemble jusqu'à 2h du matin avec Olivier d'Artugol qui nous a rejoint.
00:00:07Bonsoir Olivier, je vois Shannon Seban, bonsoir présidente renaissante Sainte-Syndy.
00:00:14Vous me direz ce que vous avez fait, vous étiez face à Mathilde Panot.
00:00:16C'est ça.
00:00:17Johan Usai, bonsoir, Sabrina Medjeber, Andrea Kotarac, bonsoir et évidemment Philippe David.
00:00:25Bonsoir.
00:00:26Je suis heureux de vous avoir autour de moi.
00:00:27On va peut-être commencer par voir des images, des projections de sièges selon notre partenaire Opinion.
00:00:34Projections qui nous montrent que d'abord le président sera privé sans doute de majorité et conserverait de 65 à une centaine de sièges, 105 sièges.
00:00:45A gauche le nouveau front populaire pourrait obtenir 130 à 170 sièges. LFI reste majoritaire dans cette alliance.
00:00:52LR et DVD 30 à 50 sièges et le RN pourrait obtenir 250 à 300 sièges.
00:00:57La majorité absolue est-elle possible ? Est-ce qu'on voit deux choses en réalité ce soir ?
00:01:05Une possible majorité et en même temps la constitution d'un front, d'un front anti-RN.
00:01:11Je vais vous faire une réponse de Gascon si on est du sud ou de Normand si on est du nord.
00:01:16250 à 300, la majorité c'est 289, tout est possible.
00:01:21La vraie question c'est de savoir, j'allais dire, les combinazioni, comme disent les italiens, qu'il va y avoir entre les deux tours.
00:01:30Puisqu'on a déjà entendu Mélenchon dire qu'il fallait que les candidats du nouveau front populaire arrivent en troisième,
00:01:38Gabriel Attal a dit la même chose depuis, alors de manière très solennelle, depuis Matignon dans la Cour des Riens-Pupitres.
00:01:45Il faut voir, tout est possible, ça peut servir au contraire, ça peut être un atout, contrairement à ce qu'on peut penser pour le RN,
00:01:52où les électeurs vont se dire, là c'est vraiment pas possible de voir que Mélenchon s'allie avec Macron,
00:01:59vu tout le mal qu'il a dit de lui et réciproquement pendant un certain temps,
00:02:03si ça a trop un goût de combination, une majorité absolue est possible, surtout qu'il y a beaucoup de ballottage très favorable pour le RN.
00:02:10Bon, nous ce soir on va aller piano piano, on va regarder précisément tout ce qui a été dit, on va vous faire le résumé évidemment de cette soirée,
00:02:20il y a eu beaucoup de prises de parole, on va réécouter, on va même voir ce qui se passe en ce moment même,
00:02:24Place de la République, il y a un peu plus de 5000 manifestants qui sont réunis en ce moment,
00:02:30pour écouter ou participer, Olivier Dardigaud, à un grand meeting anti-RN en réalité,
00:02:37où disons, je crois que ce soit, est-ce qu'on a le chiffre du nombre d'élus LFI qui passent au premier tour ?
00:02:47D'élus du Nouveau Front Populaire.
00:02:49Voilà.
00:02:50Puisqu'Olivier Faure, j'ai vu, était élu au premier tour, il y a en effet un nombre important d'élus LFI qui le sont aussi dans leur bastion.
00:02:59Une vingtaine de Nouveau Front Populaire qui ce soir sont élus dès le premier tour.
00:03:02Important de le dire, et combien de RN ?
00:03:0537 il me semble.
00:03:0737 ?
00:03:0837, ce qui est juste un record absolu, puisque je crois que même à la proportionnelle dans les années 80, c'était 35 élus RN,
00:03:14donc on voit que beaucoup d'élus RN ont prouvé par leur compétence, leur implantation locale, qu'ils sont réunis dès le premier tour.
00:03:22Avant d'écouter les prises de parole des uns et des autres, il faut parler quand même de la participation, autour de 65% qui est historique.
00:03:29C'est-à-dire que cette dissolution, le Président a bien fait, en réalité, parce que les Français voulaient s'exprimer, Shannon Seban.
00:03:37Ils voulaient vraiment s'exprimer.
00:03:39Absolument, et je crois qu'encore une fois, on a beaucoup critiqué le Président Emmanuel Macron quand il a pris cette décision, dès le 9 juin au soir des élections européennes,
00:03:47de dissoudre l'Assemblée Nationale.
00:03:49Il l'a appelée un moment de clarification, un moment de vérité.
00:03:51Et on voit bien aujourd'hui avec un taux de participation de près de 70%
00:03:5567, d'autres estimations.
00:03:58Record depuis près de 45 ans de mémoire, ce qui est historique, ça prouve bien véritablement qu'on avait besoin aujourd'hui de redonner la parole aux Françaises et aux Français,
00:04:07et qu'il y avait ce besoin-là de clarifier le paysage politique, et de renvoyer les uns et les autres à leurs responsabilités.
00:04:13Et désormais, aujourd'hui, à l'heure où je vous parle, alors que l'extrême droite est aux portes du pouvoir,
00:04:18moi je combats l'extrême droite quand je combats l'extrême gauche,
00:04:21oui, je crois qu'il est important de pouvoir tendre la main, comme nous l'avons déjà fait dès le premier tour,
00:04:26aux élus républicains de notre pays, avec lesquels nous partageons le respect des valeurs de la République,
00:04:32à nous rejoindre et à faire front républicain aujourd'hui contre l'extrême gauche et l'extrême droite.
00:04:36Et d'ailleurs, vous me permettrez de clarifier...
00:04:38Je vais vous permettre, parce qu'on va clarifier, il y a besoin de clarifier beaucoup de choses,
00:04:41mais simplement je voudrais donner d'abord la parole à Sabrina.
00:04:44On est presque, on est quasi au même score, au même résultat que les dernières élections législatives,
00:04:51lors de la dissolution de 97, c'était un résultat record, 67-9, quasiment 68% Sabrina de participation.
00:04:58En fait, il y avait un besoin, une envie de reprendre la parole.
00:05:02C'est d'abord ce que montre ce chiffre de participation, sur lequel je trouve qu'on n'a pas à s'insister,
00:05:07parce que c'est totalement historique.
00:05:09Oui, absolument, c'est, je me souviens, le narratif du Président de la République,
00:05:13c'était même son expectative d'effectivement redonner la parole aux Français,
00:05:18dans un espoir de clarification, suite à l'échec cuisant des élections européennes,
00:05:24qui se sont encore une fois exprimées par le suffrage universel.
00:05:28Alors, dans cet instant de clarification, où le Rassemblement national fait un score historique,
00:05:34et bien au-delà du score qui avait été réalisé avant, précédemment, j'entends.
00:05:41Maintenant, on a le droit, si vous voulez, au barrage du Rassemblement national.
00:05:46Il faut faire barrage au Rassemblement national, sans être partisane de qui que ce soit.
00:05:52Moi, j'observe là que la démocratie, substantiellement, est bafouée.
00:05:56Le Président de la République a lui-même appelé à un sursaut démocratique.
00:06:00La démocratie s'est exprimée.
00:06:02Et aujourd'hui, les dirigeants, Emmanuel Macron ainsi que son Premier ministre,
00:06:07appellent à faire barrage au Rassemblement national.
00:06:10Donc, il y a quelque chose, comment dire, qui est très inextinguible,
00:06:15si vous voulez, dans les déclarations du Premier ministre, Gabriel Attal,
00:06:19par rapport à l'élection remportée par le Rassemblement national,
00:06:23en tout cas en l'état, au regard des sondages et des suffrages exprimés.
00:06:27Je pense qu'il y a un vrai problème, réellement, de démocratie.
00:06:31Et ce n'est pas étonnant si l'on parle de déconnexion vis-à-vis des élites.
00:06:35Pourquoi un problème de démocratie ?
00:06:36Regardez, les Français se sont emparés de cette élection.
00:06:39Absolument, ils se sont exprimés.
00:06:41Et aujourd'hui, au nom de la valeur, au nom des barrages, au nom des cadenas,
00:06:46et des verrous démocratiques qu'il faudrait mettre en place,
00:06:50le Rassemblement national n'a plus sa légitimité,
00:06:53en tant que parti faisant partie, justement, de l'arc républicain,
00:06:57puisque c'est un anathème, un aphorisme que l'on a entendu depuis quelques mois.
00:07:01Aujourd'hui que le Rassemblement national fait ce score-là,
00:07:04on conteste sa légitimité démocratique.
00:07:07Donc moi, je suis très inquiète par rapport au narratif exprimé
00:07:13par le Premier ministre, qui a pris la parole tout à l'heure,
00:07:16vis-à-vis, encore une fois, du suffrage et de la démocratie exprimée par les Français.
00:07:20Moi, ce qui m'étonne, c'est que vous soyez étonné par ça.
00:07:23Non, non, je ne suis pas étonnée, pas du tout.
00:07:25Il y a deux réalités ce soir.
00:07:26D'abord, derrière ce taux de participation très important,
00:07:30c'est aussi le retour tonitruant des élections législatives.
00:07:34C'est-à-dire que nous avons vécu, au cours des dernières années,
00:07:38ce qui était un élément de la crise démocratique,
00:07:41l'inversion du calendrier électoral, le quinquennat,
00:07:44l'hyper-présidentialisme, l'hyper-personnalisation.
00:07:49Aujourd'hui, les Français, qui sont un peuple politique,
00:07:53ont repris la main sur des élections législatives.
00:07:55Première chose, et ça, c'est très important.
00:07:57Deuxième chose, on assiste, depuis quelques semaines,
00:08:01à une repolitisation de la société française.
00:08:04Tant mieux, bonne nouvelle.
00:08:06C'est-à-dire qu'on a pu parler d'un certain nombre...
00:08:09Bien sûr, cette campagne s'est réalisée dans des conditions assez exceptionnelles,
00:08:12mais il y a quand même eu des sujets, des questions,
00:08:15qui ont été... des questions instruites,
00:08:18des sujets qui ont été débattus,
00:08:20et je pense que cette repolitisation,
00:08:22elle va se poursuivre, bien évidemment,
00:08:24dans une séquence très forte la semaine qui vient,
00:08:27et ça va se poursuivre.
00:08:28Et après, nous verrons s'il y a une situation
00:08:31de majorité absolue, pour l'un des deux blocs qui se dégagent,
00:08:35ou d'une majorité relative,
00:08:37et c'est là qu'il peut y avoir des problèmes
00:08:39de vie institutionnelle plus que démocratique.
00:08:42Je donne tout de suite la parole,
00:08:43mais d'abord, on va passer par la place de la République,
00:08:46Célia Gruyère.
00:08:47Et sur place, on disait tout à l'heure
00:08:49qu'il y avait un peu plus de 5000 participants
00:08:52à ce meeting.
00:08:54Donnez-nous quelques précisions.
00:08:56Alors, je vois que sur les écrans géants
00:08:59sont affichés des messages, évidemment,
00:09:02j'imagine, des leaders du NFP,
00:09:05de soutien, de victoire pour certains.
00:09:07Racontez-nous ce qui se passe.
00:09:08En revanche, je ne vois pas un seul drapeau français, Célia.
00:09:10Il y en avait, tout à l'heure.
00:09:11Il y en avait un.
00:09:12Un seul, oui.
00:09:13Oui, un seul, je n'ai pas de retour.
00:09:14Où était-il ?
00:09:15On l'a vu tout à l'heure.
00:09:16Célia ?
00:09:18Je n'ai pas de retour, je n'ai plus de retour.
00:09:20Ah, elle n'a plus de retour.
00:09:22Célia, est-ce que vous nous entendez ?
00:09:24Et c'est vrai que depuis tout à l'heure,
00:09:25on voit ces images, et il y a tous les drapeaux,
00:09:27toutes les couleurs de drapeau,
00:09:29drapeau sud-africain, drapeau palestinien.
00:09:31Il y a prioritairement les drapeaux
00:09:33des organisations politiques qui participent
00:09:35à ce rassemblement.
00:09:37Célia, c'est à vous.
00:09:39Les organisations étrangères également.
00:09:41Eh bien, la place de la République
00:09:43est en train d'être évacuée petit à petit,
00:09:45suite à la prise de parole
00:09:47de Jean-Luc Mélenchon.
00:09:49Une prise de parole très acclamée
00:09:51et très attendue par les militants de gauche.
00:09:53Certains individus,
00:09:55venus tout habillés en noir,
00:09:57ont appelé à une manifestation
00:09:59sauvage dans les rues
00:10:01qui sont aux alentours
00:10:03de la place de la République.
00:10:05Du mobilier urbain a été incendié,
00:10:07quelques poubelles,
00:10:09mais aussi un scooter
00:10:11mis en libre service pour les usagers.
00:10:13Donc, certains individus
00:10:15profitent de ce rassemblement,
00:10:17profitent de ces résultats d'élection
00:10:19pour mener des actions
00:10:21de trouble à l'ordre public,
00:10:23pour incendier du mobilier urbain.
00:10:25Et ils ont eu du mal, au début,
00:10:27à rassembler des militants,
00:10:29à rassembler des participants
00:10:31d'une manifestation sauvage.
00:10:33Certains ont quand même
00:10:35accepté de participer, de les suivre,
00:10:37juste après la prise de parole
00:10:39de Jean-Luc Mélenchon
00:10:41et des derniers représentants du Nouveau Front Populaire.
00:10:43Y aura-t-il de la vitrine cassée
00:10:45ce soir ?
00:10:47On espère que non, à priori,
00:10:49mais on ne sait pas ce que ça peut donner.
00:10:51Sabrina dit non de la tête,
00:10:53Philippe David ne dit rien,
00:10:55Olivier ne sait pas,
00:10:57Andréa Catarac dit...
00:10:59Peut-être qu'on peut rentrer
00:11:01dans le vif du sujet.
00:11:03Toute la soirée, on suivra,
00:11:05jusqu'à 2h du matin,
00:11:07ce qui se passe dans les rues de Paris.
00:11:09Il y a eu quand même des incidents à Lyon,
00:11:11dans d'autres villes, évidemment.
00:11:13Peut-être qu'on peut
00:11:15commencer par Jordane Bardella.
00:11:17Score important,
00:11:19mais,
00:11:21on l'a dit, barrage républicain.
00:11:23Verdict sans appel,
00:11:25a dit Jordane Bardella.
00:11:27J'ai hâte de l'écouter.
00:11:29Dimanche prochain,
00:11:31si les électeurs nous accordent
00:11:33une majorité absolue pour redresser le pays,
00:11:35j'entends être le Premier ministre
00:11:37de tous les Français,
00:11:39à l'écoute de chacune et de chacun,
00:11:41respectueux des oppositions,
00:11:43ouvert au dialogue
00:11:45et soucieux à chaque instant
00:11:47de l'unité de la nation.
00:11:49J'entends être le Premier ministre du quotidien,
00:11:51celui qui placera
00:11:53dans ses grandes priorités la défense du pouvoir d'achat,
00:11:55le rétablissement
00:11:57de l'ordre et de la sécurité
00:11:59partout sur le territoire,
00:12:01et bien sûr, la reprise en main
00:12:03de notre politique migratoire.
00:12:05J'entends être
00:12:07un Premier ministre de cohabitation,
00:12:09respectueux de la Constitution
00:12:11et de la fonction du Président de la République,
00:12:13mais intransigeant sur la politique
00:12:15que nous mettrons en œuvre au service
00:12:17de la France et au service des Français.
00:12:19Un discours de Premier ministre,
00:12:21un discours de quelqu'un qui se place déjà
00:12:23en fonction. C'est le seul, d'ailleurs,
00:12:25qui a eu ce genre de discours ce soir.
00:12:27Marine Le Pen a fait
00:12:29le discours de la mobilisation. Lui, il a fait
00:12:31le discours du Premier ministre.
00:12:33Alors, est-ce que le Rassemblement national
00:12:35est-il le parti du rassemblement tout court ?
00:12:37Je crois. En tout cas,
00:12:39ici, il n'y a plus de débat. Moi, j'ai écouté
00:12:41Jordan Bardella, j'ai écouté Gabriel Attal
00:12:43qui faisait des frondes,
00:12:45je ne sais quoi. J'ai entendu Jean-Luc Mélenchon
00:12:47qui disait, le nouveau Front populaire,
00:12:49c'est le futur, c'est un autre futur.
00:12:51Et dix secondes plus tard,
00:12:53il nous expliquait qu'il fallait faire réélire
00:12:55Mme Borne, il nous expliquait qu'il fallait faire
00:12:57réélire M. Hollande, Cahuzac et compagnie.
00:12:59Cahuzac, ça sera compliqué.
00:13:01Cahuzac s'est éliminé.
00:13:03Ne vous inquiétez pas, il y en a d'autres.
00:13:05M. Poutou est resté qualifié,
00:13:07qui se réjouissait que des voyous
00:13:09brûlent des commissariats.
00:13:11Si c'est ça le Front républicain, pardon, c'est pas le mien.
00:13:13Moi, j'ai envie de dire une chose.
00:13:15Il y a le monsieur qui était fiché,
00:13:17Raphaël Arzalan.
00:13:19Voyez, vous finissez vous-même ma liste
00:13:21et je vous en remercie.
00:13:23Vous avez été le seul,
00:13:25aujourd'hui j'ai fait plusieurs plateaux, à dire
00:13:27que c'est une vraie victoire pour la démocratie.
00:13:29Tout le monde l'avait oublié.
00:13:31A chaque fois qu'on vient commenter des résultats,
00:13:33on parle de l'abstention,
00:13:35là on peut se réjouir de la démocratie
00:13:37et aussi de la légitimité
00:13:39et de la solidité des résultats.
00:13:41Le résultat de Jordan Bardella,
00:13:43il est sans appel, c'est un record absolu
00:13:45et je pense que c'est ça, pas simplement
00:13:47le bilan catastrophique d'Emmanuel Macron.
00:13:49Là, il y a un vrai vote d'adhésion
00:13:51au projet, alors
00:13:53ça a été gâché. Vous avez parlé gentiment
00:13:55de combinozionner, etc. En fait, c'est de la politique
00:13:57aérie. C'est un cartel de place
00:13:59qui est en train de se mettre, aujourd'hui,
00:14:01en action. On ne peut pas avoir
00:14:03des députés sortants macronistes
00:14:05qui appellent à défendre la République
00:14:07en s'alliant avec des séparatistes,
00:14:09avec des gens qui ont eu des dérives antisémites,
00:14:11avec des gens qui ont eu des dérives racialistes.
00:14:13On ne peut pas être un insoumis et se dire
00:14:15qu'il faut défendre le pouvoir d'achat en faisant réélire
00:14:17Mme Borne. On ne peut pas avoir des gens
00:14:19qui nous expliquent que la sécurité, c'est capital
00:14:21en appelant à voter ou en s'alliant avec des gens
00:14:23qui veulent désarmer la police. Tout ça n'a aucun sens.
00:14:25Le seul qui porte l'espoir, aujourd'hui, d'un gouvernement
00:14:27d'Union Nationale, c'est Jordan Bardella.
00:14:29Oui, alors,
00:14:31moi, c'était effectivement un point sur lequel
00:14:33je voulais rebondir. C'est que
00:14:35moi, je me suis présentée dans une circonscription,
00:14:37la dixième circonscription du Val-de-Marne,
00:14:39face à Mathilde Panot,
00:14:41présidente du groupe La France Insoumise à l'Assemblée Nationale
00:14:43et je savais bien, véritablement,
00:14:45qu'en me lançant dans ce combat, c'était un combat
00:14:47qui était très difficile.
00:14:49Alors, quel est le résultat, ce soir ?
00:14:51Le résultat est que, en tout cas, pour l'instant,
00:14:53et selon les données dont je dispose, elle est réélue
00:14:55très largement au premier tour et je suis
00:14:57républicaine, donc je veux ici
00:14:59la féliciter pour cette élection et je respecte
00:15:01le choix qui est celui des Françaises et des Français.
00:15:03Vous n'aurez pas résisté au deuxième tour.
00:15:05En revanche,
00:15:07moi, ce que je veux dire à l'échelle nationale,
00:15:09c'est que je ne peux pas, aujourd'hui,
00:15:11pour combattre l'extrême droite,
00:15:13que je combattrai sans relâche matin, midi et soir,
00:15:15appeler à voter de façon plus ou moins ambigüe
00:15:17pour La France Insoumise. Et moi, je le dis
00:15:19et je le redis ce soir, ni Rassemblement National
00:15:21ni La France Insoumise.
00:15:23In fine, je me bats
00:15:25contre les extrêmes parce que, pour moi, c'est le même combat.
00:15:27Donc, moi, je le dis et je le redis
00:15:29et j'assume de le dire, j'appelle aussi
00:15:31les Françaises et les Français qui nous écoutent
00:15:33à ne voter ni pour le Rassemblement National
00:15:35ni pour La France Insoumise.
00:15:37Je vais donner la parole à Yohann, mais je vous donne quelques résultats.
00:15:39On a beaucoup dans la soirée.
00:15:41On a les résultats de M. Poutou,
00:15:43dont on parlait tout à l'heure.
00:15:45Il était dans l'Aude.
00:15:47Il arrive
00:15:49en deuxième position,
00:15:51je pense, avec 18,7%
00:15:53mais il est qualifié.
00:15:55Mais il ne sera pas élu, c'est l'essentiel.
00:15:57D'autres résultats ?
00:15:59C'est l'essentiel.
00:16:01Quelqu'un qui fait l'appel,
00:16:03il est essentiel.
00:16:05C'est les électeurs qui vont faire l'élection.
00:16:07Là, il n'a pas l'air
00:16:09d'être parti pour.
00:16:11On continue.
00:16:15Vous parliez de l'ancienne
00:16:17Première Ministre, Mme Borne.
00:16:19Elle est dans une triangulaire.
00:16:21Elle est plutôt
00:16:23pas mal placée. Alors là, c'est intéressant.
00:16:25Justement, c'est le
00:16:27cas concret. Rassemblement National.
00:16:29Elisabeth Borne
00:16:31arrive avec 28,9%.
00:16:33Le Nouveau Front Populaire, 23,2%.
00:16:35Le NFP doit, en toute logique,
00:16:37se retirer.
00:16:39D'ailleurs, ils annoncent ce soir se retirer.
00:16:41Mais alors, les gens
00:16:43du NFP qui ont manifesté
00:16:45matin, midi et soir,
00:16:47contre la réforme des retraites, contre Mme Borne,
00:16:49qui ont hurlé au loup à chaque usage
00:16:51de 49.3, et Dieu sait
00:16:53si Elisabeth Borne a usé et abusé
00:16:55du 49.3, si dans ce cas
00:16:57de figure, ils vont voter pour Elisabeth Borne,
00:16:59c'est quand même, excusez-moi,
00:17:01à ce tordre de rire. Un peu de cohérence
00:17:03ne fait jamais de mal.
00:17:05Sur ce second tour,
00:17:07il y aura d'autres configurations,
00:17:09c'est que, pour certains électeurs
00:17:11de gauche, le fait,
00:17:13vous pouvez d'ailleurs contester ça,
00:17:15mais ça reste une réalité dans les comportements
00:17:17électoraux. Pour certains
00:17:19électeurs de gauche,
00:17:21le fait
00:17:23de faire barrage, pour prendre l'expression,
00:17:25au Rassemblement National,
00:17:27l'emporte sur toute autre considération.
00:17:29Pour d'autres, non. Mais
00:17:31ça reste l'ADN
00:17:33d'un certain comportement politique
00:17:35à gauche. Quand il y a un RN au second tour,
00:17:37c'est l'histoire politique de
00:17:39cette gauche, c'est-à-dire participer à la Constitution
00:17:41en trois jours de cette coalition.
00:17:43C'est un fait
00:17:45dans le comportement électoral des personnes de gauche.
00:17:47Il y a un front républicain
00:17:49contre le Rassemblement National, qui ce soir
00:17:51est le seul en capacité à avoir une majorité
00:17:53absolue. C'est la politique, c'est quelque chose
00:17:55que je peux comprendre, moi je n'ai absolument rien contre
00:17:57cela. Qu'on soit contre
00:17:59le RN, parce qu'on
00:18:01considère que son programme économique n'est pas bon,
00:18:03parce qu'on est contre la suppression du droit du
00:18:05sol. C'est de la politique, ce sont des opinions
00:18:07politiques, ça se défend, on a le droit
00:18:09de dire cela. Mais ce qui me dérange,
00:18:11c'est qu'on appelle à voter
00:18:13pour la France insoumise au nom des valeurs
00:18:15de la République. Qu'on appelle à faire barrage
00:18:17au RN, parce qu'on est contre
00:18:19son programme. Ça c'est très bien, il n'y a aucun
00:18:21problème, c'est très bien.
00:18:23Chacun fait son avis. On appelle à faire barrage
00:18:25pour des raisons politiques. Mais qu'on appelle
00:18:27à faire barrage au nom des valeurs de la République,
00:18:29alors que la France insoumise est
00:18:31précisément le parti le plus
00:18:33communautariste qu'il soit. Parce que la
00:18:35France insoumise est le parti qui marche
00:18:37main dans la main avec les islamistes.
00:18:39Parce que la France insoumise est
00:18:41le parti qui s'est fait le porte-voix
00:18:43du Hamas. On a vu Rima Hassan
00:18:45aux côtés de Jean-Luc Mélenchon quand il
00:18:47s'est exprimé. Ça n'est pas anecdotique.
00:18:49Ça a une signification.
00:18:51On appelle à faire barrage au RN
00:18:53si on veut, parce qu'on est contre
00:18:55son projet, parce qu'on est contre son programme.
00:18:57Mais qu'on appelle à faire barrage au nom
00:18:59des valeurs de la République.
00:19:01Par rapport aux démonstrations, et si c'est Ruffin
00:19:03au second tour, est-ce que ça rentre
00:19:05dans votre commentaire ?
00:19:07Mais Ruffin il est marginal.
00:19:09Non mais je dis tout simplement, c'est le fait de
00:19:11globaliser comme vous le faites.
00:19:13Si c'est Ruffin, si c'est
00:19:15Corbière, si c'est Corbière.
00:19:17Oui justement, le programme
00:19:19existe.
00:19:21C'est intéressant, je vous invite.
00:19:23C'est intéressant à faire vraiment du cas par cas.
00:19:25Jeannone.
00:19:27Moi ce que je peux dire, c'est qu'il y a un moment
00:19:29soit qu'on a assisté depuis la dissolution
00:19:31qui a été lancée.
00:19:33Peut-être on va revoir l'image dont vous parliez,
00:19:35Jean-Luc Mélenchon
00:19:37qui a pris la parole tout à l'heure
00:19:39et Rima Hassan avec son kiffier
00:19:41était là,
00:19:43qui n'était pas candidate.
00:19:45Maintenant il est européenne.
00:19:47Écoutez, moi
00:19:49ce à quoi j'assiste véritablement
00:19:51je vous assure, c'est désolant.
00:19:53C'est un spectacle qui est navrant et je vous le dis
00:19:55parce que je me suis présentée dans une circonscription.
00:19:57Effectivement, je ne suis pas au second tour
00:19:59mais je l'admets, c'est un combat qui a été difficile
00:20:01et que je suis fière d'avoir porté. Mais j'ai assisté
00:20:03à des scènes qui sont absolument désolantes
00:20:05quand il n'y a pas plus tard qu'une semaine
00:20:07je suis virée véritablement
00:20:09du marché, de la fête populaire d'Ivry-sur-Seine
00:20:11sous les cris de dégage salcionniste
00:20:13parce que je m'appelle Jeannone Seban
00:20:15et parce qu'effectivement
00:20:17je suis de confession juive. Ça prouve quelque chose.
00:20:19Donc aujourd'hui, moi je le dis et je le redis
00:20:21on ne peut pas aujourd'hui combattre
00:20:23et appeler à combattre le Rassemblement National
00:20:25et l'extrême droite
00:20:27en s'alliant avec la France insoumise.
00:20:29La France insoumise qui est un parti, je le répète
00:20:31qui est profondément antisémite et qu'on ne vienne pas ici
00:20:33nous faire croire le contraire.
00:20:35Moi quand j'entends et quand je vois
00:20:37M. Jean-Luc Mélenchon ce soir s'afficher aux côtés de Rima Hassan
00:20:39qui porte un keffier, mais de quoi parle-t-on ?
00:20:41Dois-je rappeler véritablement
00:20:43que David Guiraud a traité
00:20:45Meyer Habib député de Port...
00:20:47Mais c'est...
00:20:49On le rappelle ici, à chaque fois qu'il était en Tunisie
00:20:51qu'il a remis en cause
00:20:53évidemment la réalité du 7 octobre.
00:20:55Mais il faut arrêter. Véritablement, vous le savez très bien
00:20:57Daniel Obono qui a qualifié le Hamas
00:20:59de mouvement de résistance. Rima Hassan
00:21:01qui n'a fait, lors de cette campagne des Européennes
00:21:03qui n'a parlé que d'Europe, que du conflit.
00:21:05Ce soir ce sont des gens qui sont réélus, n'est-ce pas ?
00:21:07Ce sont des gens qui sont réélus.
00:21:09Ils sont dangereux et je le dis
00:21:11et je le redis, la France insoumise
00:21:13les membres de la France insoumise sont dangereux
00:21:15pour notre démocratie
00:21:17et on ne peut pas aujourd'hui avancer
00:21:19avec des élus comme ceux-là à la tête de notre pays.
00:21:21J'aimerais qu'on parle de François Hollande mais allez-y.
00:21:23Non mais moi j'entends tout ce que vous dites.
00:21:25Il y a eu d'énormes dérives
00:21:27à gauche en général d'ailleurs.
00:21:29Je parlais de M. Poutou qui se réjouissait
00:21:31que des commissariats brûlent.
00:21:33Pardon, il prétend défendre les fonctionnaires
00:21:35mais ça ne le dérange pas que des policiers brûlent.
00:21:37C'est quand même assez étonnant.
00:21:39Il y a 19% des gens qui trouvent ça bien.
00:21:41C'est ça ?
00:21:43J'ai entendu aussi des gens de gauche
00:21:45me parler du droit des femmes
00:21:47et d'appeler à voter contre l'URN
00:21:49mais pardon, ce sont leurs collectivités
00:21:51notamment Grenoble qui s'est roulée par terre
00:21:53pour faire accepter le burkini dans l'épicène municipale.
00:21:55C'est la France insoumise
00:21:57qui manifeste avec le CCIF
00:21:59qui je le rappelle est une organisation
00:22:01dissoute par le ministère de l'Intérieur
00:22:03pour l'islamisme.
00:22:05On nous parle de paix dans le monde
00:22:07et de voter contre l'URN.
00:22:09C'est là encore eux aussi
00:22:11qui refusent, y compris dans leur programme
00:22:13de qualifier le Hamas
00:22:15comme une organisation terroriste.
00:22:17Ce sont eux qui nous parlent
00:22:19d'apaiser le droit des femmes
00:22:21mais qui refusent de parler de sécurité
00:22:23et qui veulent supprimer la brave,
00:22:25désarmer la police, interdire
00:22:27et supprimer la BAC.
00:22:29Il y a une réelle incohérence chez eux
00:22:31et vous avez raison, je termine votre phrase,
00:22:33on ne peut pas faire un front prétendument républicain
00:22:35avec ces gens-là.
00:22:37Pourquoi François Hollande est allé s'associer
00:22:39à ces gens-là ?
00:22:41C'est intéressant, on va regarder son score.
00:22:43Vous avez vu le résultat de François Hollande.
00:22:45Il arrive en tête
00:22:47mais
00:22:49attention,
00:22:51Rassemblement national était à 30%
00:22:53et Les Républicains sont à 28,6%.
00:22:55Alors s'il n'y a pas d'hésitement,
00:22:57je ne sais pas s'il y a d'hésitement,
00:22:59je ne crois pas,
00:23:01mais François Hollande
00:23:03n'était pas très bien
00:23:05ce soir.
00:23:07Vous pouvez penser qu'il passait...
00:23:09Non, parce que le député sortant,
00:23:11le Républicain...
00:23:13Un ancien président qui passe par-dessus tout.
00:23:15Il est devant, mais la circonscription était détenue
00:23:17par un député sortant LR
00:23:19qui est très implanté.
00:23:21Exactement.
00:23:23Ça prouve bien que lorsqu'on se rallie
00:23:25à une gauche
00:23:27qui est complètement
00:23:29anti-républicaine
00:23:31puisqu'on nous serine
00:23:33avec les valeurs de la République
00:23:35qui sont complètement galvaudées,
00:23:37ça prouve qu'on n'est pas
00:23:39de facto auréolés
00:23:41de succès.
00:23:43François Hollande a décidé de s'allier
00:23:45avec le noyau dur de ce front populaire
00:23:47qui est, je le rappelle, la France Insoumise.
00:23:49La France Insoumise pratique le
00:23:51gangsterisme identitaire
00:23:53qui exploite les marginalités sociales
00:23:55des quartiers populaires
00:23:57puisqu'à l'instar de Mme Seban,
00:23:59Mathilde Panot a remporté
00:24:01la circonscription
00:24:03près de 60%
00:24:05dans la circonscription de Vitry.
00:24:07Ça n'est pas le seul cas de figure.
00:24:09Donc ils exploitent les marginalités sociales
00:24:11des quartiers, non pas par,
00:24:13si vous voulez, nécessité
00:24:15d'y apporter de la sécurité
00:24:17et de vouloir intégrer culturellement
00:24:19les personnes issues d'origine
00:24:21qu'elles soient en France
00:24:23vivant dans ces quartiers,
00:24:25mais sous la bannière de racisme structurel
00:24:27d'État, d'islamophobie
00:24:29et de
00:24:31violence policière.
00:24:33Donc ils exaltent
00:24:35toutes les pulsionalités débridées
00:24:37des quartiers et ce n'est pas un hasard
00:24:39si on voit Mme Rima Hassan,
00:24:41qui est étrangère, dans une élection française
00:24:43à laquelle elle n'a pas remporté,
00:24:45porter un café ici en France.
00:24:47On va juste revenir sur François Hollande.
00:24:49On va écouter François Hollande
00:24:51et vous me direz si vous pensez
00:24:53qu'il a une chance d'être élu.
00:24:55Parce que la semaine dernière
00:24:57on disait peut-être l'homme providentiel,
00:24:59peut-être celui qui fera l'OPA.
00:25:01L'homme providentiel.
00:25:03J'ai même entendu des gens
00:25:05qui disaient ça pourrait être le prochain président.
00:25:07Il est une figure rassurante,
00:25:09François Hollande.
00:25:11Et puis il l'a été, mais il n'est pas sûr
00:25:13de l'être encore.
00:25:15Allez, François Hollande.
00:25:19Avez-vous vu les déclarations
00:25:21qui ont été faites déjà ce soir ?
00:25:23Comme si Mme Le Pen,
00:25:25comme si M. Bardella
00:25:27étaient déjà au sommet de l'État.
00:25:29Le président de la République
00:25:31paraît effacé.
00:25:33La majorité est en lambeaux.
00:25:35Qui peut assurer là
00:25:37le rôle majeur
00:25:39de défendre les idées de la République ?
00:25:41La force de ce qu'ont été
00:25:43les engagements des générations précédentes
00:25:45pour les conquêtes sociales
00:25:47et pour les droits fondamentaux ?
00:25:49Qui d'autre que nous
00:25:51dans cette circonscription
00:25:53et beaucoup dans le pays ?
00:25:55Vous lui donnez quoi ?
00:25:57Vous lui donnez une chance d'être élu ?
00:25:59Oui, il est plutôt...
00:26:01C'est un ballotage favorable,
00:26:03comme on dit.
00:26:05Mais je voudrais juste dire quelque chose.
00:26:07On commence l'émission en se disant
00:26:09que c'est très positif qu'il y ait
00:26:11une participation électorale.
00:26:13Mais il n'y a pas de citoyens de seconde zone.
00:26:15C'est-à-dire que quand des députés
00:26:17Rassemblement National sont éludés
00:26:19le premier tour ce soir,
00:26:21c'est parce qu'ils sont légitimés
00:26:23par l'Universal.
00:26:25C'est exactement pareil pour les députés
00:26:27du Nouveau Front Populaire qui le sont.
00:26:29Il n'y a pas d'un côté...
00:26:31Vous voyez, pour résumer,
00:26:33pour répondre à caricature et caricature,
00:26:35il n'y a pas là 37,6% de personnes
00:26:37qui sont antisémites,
00:26:39qui défendent le Hamas,
00:26:41qui sont, je ne sais pas, tout ce que j'ai entendu
00:26:43depuis tout à l'heure concernant la caractérisation
00:26:45du vote du Nouveau Front Populaire.
00:26:47Je pense qu'il va falloir
00:26:49un peu faire baisser
00:26:51la température et j'espère
00:26:53qu'on va vers une semaine où on pourra être
00:26:55projet contre projet
00:26:57pour l'avenir du pays parce que sinon...
00:26:59Olivier, vous savez très bien ce qui va se passer.
00:27:01Ça va être une simplification
00:27:03de tous les termes. On dira
00:27:05R.N. fasciste.
00:27:07Vous le savez.
00:27:09Non, mais moi...
00:27:11Ce n'est pas du tout ce qu'on a dit.
00:27:13On n'a pas dit que l'ensemble des membres
00:27:15du Nouveau Front Populaire étaient des antisémites,
00:27:17etc. On a dit
00:27:19que la France insoumise
00:27:21abritait en son sein des antisémites,
00:27:23des négationnistes,
00:27:25des personnes précisément...
00:27:27Il y en a au Rassemblement National aussi.
00:27:29Des antisémites et des négationnistes.
00:27:31Je ne crois pas.
00:27:33Qui ?
00:27:35Le gaz a sauvé les juifs pendant...
00:27:37Ça a été débonqué depuis longtemps.
00:27:39Mais ça a bien existé.
00:27:41Je peux vous citer, j'ai une centaine d'exemples
00:27:43sur mon téléphone, M. Cotarac.
00:27:45L'antisémite négable.
00:27:47Sur François Hollande,
00:27:49et c'est ça qui est extraordinaire.
00:27:51Ce Nouveau Front Populaire qui prétend
00:27:53préparer le futur, un autre monde,
00:27:55etc. Réinvestit un ancien
00:27:57président de la République, on va se le dire,
00:27:59très impopulaire.
00:28:01S'auto-investit.
00:28:03Les électeurs...
00:28:05Parlons de programme.
00:28:07M. Hollande a fait l'exact inverse
00:28:09de ce qui est indiqué dans le programme du Nouveau Front Populaire.
00:28:11On nous explique qu'il faut la retraite à 60 ans.
00:28:13L'a-t-il fait au pouvoir ?
00:28:15L'a-t-il fait ?
00:28:17Augmenter les salaires ?
00:28:19L'a-t-il fait ? Non.
00:28:21Dans le programme du Nouveau Front Populaire,
00:28:23escroquerie sociale à tous les niveaux,
00:28:25on nous explique qu'il faut conditionner les aides publiques aux entreprises.
00:28:27Très bien. Qu'est-ce qu'a fait
00:28:29François Hollande au pouvoir ? Qu'est-ce qu'a fait la gauche au pouvoir ?
00:28:31L'exact inverse.
00:28:33Ils ont donné 30 milliards d'euros aux plus grandes entreprises
00:28:35sans contrepartie.
00:28:37La gauche au pouvoir, c'est ça.
00:28:39C'est François Hollande.
00:28:41Vous parlez du programme économique.
00:28:43Du Rassemblement National et des Républicains.
00:28:45Il n'y a pas grand-chose en commun non plus.
00:28:47Vous êtes d'accord pour le dire ?
00:28:49Si vous lisez les analyses de la BNP
00:28:51et notamment du Financial Times,
00:28:53vous verrez très bien vous-même,
00:28:55et je pense que vous l'avez déjà lu,
00:28:57que le programme qui fait le moins peur,
00:28:59notamment au monde de la banque,
00:29:01c'est le Rassemblement National.
00:29:03Le programme du Nouveau Front Populaire
00:29:05est absolument catastrophique.
00:29:07Ce n'est pas ce que j'ai dit.
00:29:09J'ai soulevé les incohérences.
00:29:11Vous le savez véritablement,
00:29:13et n'essayez pas ici de faire croire
00:29:15le contraire à celles et ceux qui nous écoutent,
00:29:17que rien, effectivement, ne vous rapproche
00:29:19aujourd'hui des Républicains.
00:29:21D'ailleurs, votre programme économique,
00:29:23vous-même, n'est absolument pas crédible
00:29:25et vous n'êtes pas prêt à gouverner.
00:29:27Vous n'êtes pas prêt à gouverner,
00:29:29monsieur Cotarac, puisque
00:29:31votre programme économique,
00:29:33c'est 140 milliards d'euros
00:29:35de dépenses supplémentaires par an.
00:29:37C'est une retraite à 60 ans le lundi,
00:29:39une retraite à 62 le mardi
00:29:41et une retraite à 64 ans le mercredi,
00:29:43monsieur Cotarac.
00:29:45Je peux juste me permettre
00:29:47la suppression de la taxation
00:29:49et le lendemain, c'est le matraquage fiscal.
00:29:51Votre projet économique, monsieur Cotarac,
00:29:53c'est le repli sur soi,
00:29:55l'affaiblissement de notre pays
00:29:57et c'est véritablement
00:29:59le matraquage fiscal.
00:30:01Vous êtes le seul
00:30:03à être convaincu par votre programme économique,
00:30:05monsieur Cotarac, malheureusement.
00:30:07Je pense qu'ils votent pour vous pour d'autres raisons,
00:30:09mais ne faites pas croire aujourd'hui qu'ils votent pour vous
00:30:11sur le programme économique.
00:30:13Bon, c'est bon ?
00:30:15Minuit et demi, on regarde les images
00:30:17en direct. Je ne suis pas sûr que ce soit des...
00:30:19En fait, je ne suis pas sûr que ça marche, les arguments.
00:30:21Très franchement.
00:30:23Minuit et demi, regardez en direct
00:30:25les images, place de la République,
00:30:27en tout cas dans une ruelle qui est juste
00:30:29à côté, où il commence
00:30:31à y avoir quelques
00:30:33petits...
00:30:35Comment on dit ?
00:30:37On ne peut pas dire ni échauffouré, ni affrontement.
00:30:39Il y a des petits...
00:30:41On ne sait pas encore
00:30:43vraiment, pas encore de gaz lacrymogène.
00:30:45En tout cas, les CRS
00:30:47sont en position
00:30:49au cas où et la tension
00:30:51est en train un peu de monter.
00:30:53Voilà pour l'instant ce qu'on peut dire. J'ai des résultats à vous donner.
00:30:55Olivier Faure
00:30:57pour commencer. Olivier Faure,
00:30:59son résultat qui va apparaître
00:31:01à l'écran, 53,4%.
00:31:03Il est élu.
00:31:05Directement, c'est ça ?
00:31:07Il est réélu.
00:31:09Opération NFP, gagné.
00:31:11Pour Olivier Faure.
00:31:13C'est pour cela notamment qu'il a scellé cet accord.
00:31:15Laurent Wauquiez, il est dans une triangulaire,
00:31:17mais il est en tête de la triangulaire.
00:31:19Il me semble
00:31:21peut-être une petite analyse
00:31:23précise de ce résultat.
00:31:25Philippe David.
00:31:27Ça prouve quand même une réalité.
00:31:29A l'époque, le R.A. n'était pas du tout présent dans les zones rurales.
00:31:31Au couloir,
00:31:33le puits
00:31:35envelait. Désolé,
00:31:37c'est très joli, c'est très sympathique,
00:31:39mais c'est très rural. Aujourd'hui, le R.A. n fait...
00:31:41J'aime beaucoup la verveine du puits,
00:31:43la dentelle du puits, c'est très bien.
00:31:45C'est magnifique.
00:31:47Mais à l'époque, le R.A. n faisait 5-10%.
00:31:49Il y a très longtemps.
00:31:51C'est une époque très lointaine.
00:31:53Une vingtaine d'années. Ce n'est pas si vieux que ça,
00:31:55finalement. Aujourd'hui, si on regarde
00:31:57de bien, je crois que c'est très intéressant à voir.
00:31:59Les zones rurales,
00:32:01la France périphérique de Christophe Guillouis,
00:32:03un livre qui a 10 ans mais qui raconte plein de choses
00:32:05intéressantes, votent massivement
00:32:07R.N. Les centres-villes,
00:32:09c'est-à-dire, grosso modo,
00:32:11je vais peut-être être un peu caricatural,
00:32:13mais les bobos gagnants de la mondialisation,
00:32:15ils votent massivement,
00:32:17soit Ensemble, soit
00:32:19Nouveau Front Populaire.
00:32:21Et aujourd'hui, la vraie fracture, on a une fracture
00:32:23territoriale comme jamais,
00:32:25puisque quand j'étais gamin,
00:32:27ça date un peu, on disait que
00:32:29les prolos votaient coco, ça rimait,
00:32:31les prolos votaient à gauche, communistes et
00:32:33socialistes, et
00:32:35les classes aisées votaient R.P.R.
00:32:37ou U.D.F. Aujourd'hui, c'est
00:32:39exactement le contraire. Les gens aisés,
00:32:41ils votent L.F.I. dans les beaux quartiers,
00:32:43ou alors Ensemble, et les prolos
00:32:45votent R.N. Ça, c'est quand même une réalité
00:32:47sociologique, et il faudra
00:32:49que la gauche se pose
00:32:51enfin la question de pourquoi elle a perdu
00:32:53le peuple. Parce que quand on voit Fabien Roussel
00:32:55battu au premier tour dans un circo,
00:32:57si ça, c'est pas un échec énorme,
00:32:59alors là, il faudra m'expliquer, est-ce qu'il y a un échec ?
00:33:01Clément Beaune, éliminée
00:33:03dès le premier tour à Paris,
00:33:05vient-on de me dire, et
00:33:07Yael Brown-Pivet, on va
00:33:09voir le résultat de l'ancienne
00:33:11patronne de l'Assemblée nationale.
00:33:13Elle est en très bonne position dans l'équilibre, et elle sera très probablement
00:33:15réélue, effectivement, la semaine prochaine.
00:33:17Avec un gros score, un peu plus de 42%,
00:33:19face au Nouveau Front Populaire, et
00:33:21un candidat de divers
00:33:23droits, qui va se
00:33:25désister ou pas ?
00:33:27M. Millard, c'est un tempérament assez autonome.
00:33:29M. Millard résistera pas.
00:33:31C'est l'Union LRRN, il me semble, Millard.
00:33:33Comment ? C'est pas l'Union LRRN,
00:33:35Millard ? Si, probablement.
00:33:37Donc, c'est d'abord Millard.
00:33:39Bon,
00:33:41toujours, on suit ces images en direct.
00:33:43Alors là, il y a quelques feux de poubelle,
00:33:45donc vous voyez, ça bouge un peu dans
00:33:47Paris. L'information de la soirée, c'est quand même
00:33:49qu'en cas de triangulaire, si
00:33:51le NFP est mieux placé, Renaissance
00:33:53devra retirer son candidat. C'est ce qu'a
00:33:55annoncé Gabriel Attal, qui parle du choix de
00:33:57l'honneur. Pas une voix doit
00:33:59aller aux RN, il faut empêcher le pire, au profit
00:34:01du candidat qui respecte les valeurs républicaines.
00:34:03Et c'est là-dessus que c'est intéressant
00:34:05de voir ce qu'a voulu dire
00:34:07le Premier ministre,
00:34:09juste avant 22h. Et peut-être qu'on va
00:34:11écouter Gabriel Attal.
00:34:13Jamais dans notre démocratie,
00:34:15l'Assemblée nationale n'a risqué
00:34:17comme ce soir, d'être dominée
00:34:19par l'extrême droite.
00:34:21Et donc, notre objectif
00:34:23est clair, empêcher le RN
00:34:25d'avoir une majorité absolue
00:34:27au second tour, de
00:34:29dominer l'Assemblée nationale et donc
00:34:31de gouverner le pays avec le
00:34:33projet funeste qui est le sien.
00:34:35Je le dis
00:34:37avec la force que l'instant
00:34:39appelle à chacun de nos
00:34:41électeurs. Pas une voix
00:34:43ne doit aller aux RN.
00:34:45Dans de
00:34:47pareilles circonstances, la France
00:34:49mérite que l'on n'hésite pas.
00:34:51Jamais. Si nous voulons
00:34:53être à la hauteur du destin français,
00:34:55il est de notre devoir moral
00:34:57de tout faire pour empêcher
00:34:59le pire d'advenir.
00:35:01Alors, ce qui est intéressant, c'est
00:35:03qui sont les candidats qui respectent les valeurs
00:35:05républicaines ? Qu'est-ce que c'est ? Moi, j'ai compris
00:35:07en vous écoutant que c'était tous ceux
00:35:09qui représentaient
00:35:11le nouveau Front populaire, sauf LFI.
00:35:13Moi, vous savez, j'ai aucun
00:35:15problème à travailler avec
00:35:17les sociodémocrates, avec
00:35:19le Parti socialiste, avec
00:35:21les écolos. Moi, j'ai aucun sujet
00:35:23avec eux. En revanche, oui, j'ai un
00:35:25véritable problème avec la France
00:35:27insoumise et c'est ce qui a justifié ma candidature
00:35:29face à Mathilde Panot. Donc,
00:35:31moi, je mène mon combat jusqu'au bout.
00:35:33J'ai été victime à plusieurs reprises d'antisémitisme.
00:35:35Il n'y a pas plus tard encore qu'il y a une semaine
00:35:37et j'ai déposé plainte. Aujourd'hui,
00:35:39je ne peux pas véritablement déposer
00:35:41un bulletin RN ou un bulletin LFI
00:35:43pour moi, c'est le même combat. Donc, oui,
00:35:45j'assume aujourd'hui de dire, et c'est une position
00:35:47qui est ici personnelle, je ne peux
00:35:49pas aujourd'hui déposer un bulletin pour le RN
00:35:51et pour la France insoumise. Pourquoi ?
00:35:53Parce que l'un comme l'autre, aujourd'hui,
00:35:55ne vivent que de la division,
00:35:57ne vivent que de la haine de l'autre,
00:35:59ne vivent que de la stigmatisation. Et moi,
00:36:01je n'oublie pas aujourd'hui les déclarations
00:36:03très ambiguës, les non-condamnations
00:36:05des membres de la France insoumise, tout comme
00:36:07je n'oublie pas par ailleurs
00:36:09l'histoire, les valeurs profondément
00:36:11rances et racistes du Rassemblement
00:36:13national. Tout cela, je ne l'oublie pas
00:36:15et donc, effectivement, c'est d'ailleurs pour cela, ce soir,
00:36:17que je prends cette décision d'appeler
00:36:19ni à voter pour le RN, ni à voter pour la France insoumise.
00:36:21M. Kotarek va vous répondre sur l'histoire
00:36:23rances et racistes. Je ne réponds pas
00:36:25sur ces caricatures-là, puisque le racisme, c'est un délit
00:36:27dans ce pays. Donc, en fait, il n'y a même pas de débat.
00:36:29Pour le reste, quand j'entends M. Attal
00:36:31parler des valeurs de la République, il a quand même
00:36:33un bilan. Moi, je note que
00:36:35son bilan, c'est 3000 atteintes à la laïcité
00:36:37par an à l'école.
00:36:39Je note qu'un professeur
00:36:41sur deux sous la Macronie, Madame,
00:36:43s'auto-censure à parler de laïcité
00:36:45ou à parler de la Shoah. Je note
00:36:47qu'on a
00:36:49dans notre pays, selon les renseignements antérieurs,
00:36:51150 quartiers tenus
00:36:53par des islamistes.
00:36:55Ça, c'est le bilan de la Macronie. Par ailleurs, vous me dites
00:36:57que vous n'avez aucun problème à travailler
00:36:59avec Europe Écologie Les Verts, par exemple,
00:37:01qui prétendument défendrait les valeurs de la République.
00:37:03La mairie de Grenoble
00:37:05écologiste a été
00:37:07condamnée parce qu'elle a subventionné le CCIF
00:37:09dissous par le
00:37:11ministère de l'Intérieur, organisation islamiste,
00:37:13parce qu'elle a subventionné Alliance citoyenne
00:37:15qui était une association qui
00:37:17promeut le burkini dans les piscines
00:37:19municipales. Si c'est comme ça, Madame,
00:37:21que vous défendez les droits de la femme, si c'est comme ça que vous défendez
00:37:23de la République, pardonnez-moi,
00:37:25je vous rends votre front
00:37:27républicain car personne n'y croit,
00:37:29Madame. Non, monsieur Cotarac, vous n'osez pas,
00:37:31véritablement. Vous êtes d'accord avec ça ?
00:37:33C'est vous, député du Rassemblement National
00:37:35qui osait parler ce soir des droits de la femme.
00:37:37Est-ce que vous êtes pour le burkini, Madame ?
00:37:39Mais vous rigolez, monsieur Cotarac.
00:37:41Vous bafouez les droits des personnes LGBT,
00:37:43vous bafouez les droits des femmes
00:37:45et vous osez ce soir... Vous êtes pour ou contre le burkini, Madame ?
00:37:47La question n'est pas là, monsieur Cotarac.
00:37:49C'est absolument scandaleux ce que vous êtes en train de dire.
00:37:51C'est subventionné par Europe Écologie Les Verts.
00:37:53Donc votre bilan n'est pas de 3 000 atteintes à la laïcité ?
00:37:55Vous n'avez pas de mots pour les professeurs
00:37:57de l'autocensure ? Vous êtes fier de votre bilan, Madame ?
00:37:59Monsieur Cotarac, mon combat,
00:38:01c'est un combat pour la France.
00:38:03C'est un combat pour les valeurs de la République,
00:38:05dont la laïcité, dont la liberté, l'inégalité
00:38:07et la fraternité, monsieur Cotarac.
00:38:09Ce que vous faites, ce n'est que de la manipulation
00:38:11des Françaises et des Français.
00:38:13Vous jouez sur les peurs et vous voyez bien, d'ailleurs,
00:38:15dans votre discours, que votre objectif,
00:38:17votre discours, monsieur Cotarac, il n'est basé
00:38:19que sur la haine de l'autre... Non, sur un bilan
00:38:21qui est absolument catastrophique en matière de défense de la République.
00:38:23Mais vous voyez bien que votre bilan, véritablement, il ne repose
00:38:25que sur la haine et sur la division de l'autre,
00:38:27monsieur Cotarac. Ce que vous souhaitez,
00:38:29c'est diviser les Français,
00:38:31c'est diviser les Français pour exister.
00:38:33Et c'est donc ce que nous combattrons sans relâche.
00:38:35C'est ce que nous combattrons sans relâche.
00:38:37C'est dommage qu'on n'ait pas un vrai débat
00:38:39sur votre bilan.
00:38:41Philippe David, on fait quoi, là ?
00:38:43Là, le problème, c'est que
00:38:45le débat est caricatural
00:38:47parce que ressortir la haine, le machin, le truc,
00:38:49les Français n'en peuvent plus.
00:38:51Oui, les Français n'en peuvent plus, mais c'est une réalité, monsieur.
00:38:53Excusez-moi, mais
00:38:55moi, ce que j'aime bien,
00:38:57et dans ce domaine, j'essaie de faire preuve
00:38:59d'un minimum d'impartialité,
00:39:01c'est qu'on ne donne pas
00:39:03de leçons quand on s'est raté.
00:39:05Et désolé, économiquement...
00:39:07On parle des valeurs, là, ce soir.
00:39:09Vous savez, les valeurs de la frater...
00:39:11Excusez-moi, la fraternité, quand on parle
00:39:13de ceux qui ne sont rien, c'est ça, la fraternité ?
00:39:15Excusez-moi, moi, j'ai une autre conception de la fraternité,
00:39:17madame. La fraternité,
00:39:19la fraternité, c'est tout le monde,
00:39:21tous les Français sont égaux et font preuve de fraternité.
00:39:23Ceux qui ne sont rien, c'est pas choquant.
00:39:25Attendez, je vous pose une question.
00:39:27Qu'est-ce que ces propos sont choquants ?
00:39:29Les voix rétractaires, c'est choquant ?
00:39:31Donc, vous condamnez les propos de Macron.
00:39:33Mais moi, ce que je condamne...
00:39:35Macron n'a jamais tenu de propos...
00:39:37Il n'a jamais parlé de ceux qui ne sont rien ?
00:39:39Il n'a jamais parlé de voix rétractaires ?
00:39:41Je vous le dis, ce que vous êtes en train de faire,
00:39:43c'est véritablement dangereux.
00:39:45Parce que vous êtes en train de faire croire que le président de la République...
00:39:47Non, mais excusez, mais là, il vous dit merci
00:39:49parce que vous avez déjà donné 2% des voix.
00:39:51Je vous le dis, n'essayez pas de faire croire
00:39:53que le président de la République a cherché
00:39:55de diviser les Français. Au contraire.
00:39:57Il n'y en a pas un qui a été plus clivant que lui.
00:39:59Mais absolument, il est méprisé.
00:40:01Macron, il est détesté. C'est toute la différence.
00:40:03On a aujourd'hui un président de la République
00:40:05qui, ce soir, et ça, je veux le dire
00:40:07de façon très claire, en décidant
00:40:09de dire que les candidats, ensemble,
00:40:11arrivés en troisième position, doivent se désister,
00:40:13il fait un choix qui est très clair.
00:40:15C'est celui de protéger les valeurs de la République.
00:40:17Donc, votre procès, monsieur,
00:40:19c'est un faux procès.
00:40:21Et je vous dis, on a un président de la République
00:40:23qui a toujours été très clair.
00:40:25Les propos sortis de la République, ce n'est pas ça.
00:40:29Est-ce que vous êtes d'accord ou non,
00:40:31d'ailleurs, vous avez le droit de le dire, pour admettre
00:40:33qu'on a Emmanuel Macron, aujourd'hui,
00:40:35à un niveau de détestation
00:40:37qui est quand même
00:40:39très très haut. On a même vu Brigitte Macron
00:40:41qui a été sifflée.
00:40:43Moi, ce que je vois, véritablement,
00:40:45c'est qu'on a un président de la République qui a été réélu
00:40:47par deux fois. Il a été élu en 2017,
00:40:49il a été réélu en 2020.
00:40:51Et encore une fois, excusez-moi si je peux juste
00:40:53permettre de terminer, en ces temps,
00:40:55le bilan n'est pas parfait.
00:40:57Et il est loin d'être parfait.
00:40:59Mais ce n'est pas pour autant qu'on doit céder aujourd'hui aux sirènes
00:41:01de l'extrême gauche ou de l'extrême droite dans notre pays.
00:41:03Non, mais il est certain qu'il y a une détestation
00:41:05viscérale, même auprès d'une partie
00:41:07de la population, d'Emmanuel Macron.
00:41:09Les résultats aux élections européennes
00:41:11et les résultats de ce premier tour des élections législatives
00:41:13le montrent. C'est sans appel.
00:41:15Les Français veulent tourner la page du macronisme.
00:41:17C'est ce qu'ils disent, c'est ce qu'ils ont dit
00:41:19dans les urnes. Mais simplement,
00:41:21Mme Schéban, j'ai un petit désaccord avec vous
00:41:23parce que vous dites, le Président,
00:41:25en faisant le choix, ce soir,
00:41:27de dire, il faut absolument tout faire
00:41:29pour battre le Rassemblement National, barrage
00:41:31que coûte, quitte à appeler à voter pour la France insoumise,
00:41:33il le fait au nom des valeurs de la République.
00:41:35Mais encore une fois, je vais me répéter,
00:41:37mais non, on n'appelle pas à voter pour la France insoumise
00:41:39au nom des valeurs de la République.
00:41:41En tout cas, ce soir,
00:41:43déjà quelques vitrines, s'il vous plaît.
00:41:45Non mais ce n'est pas ce que dit le Président de la République.
00:41:47Il y a une vraie différence.
00:41:49Ce soir, déjà, quelques vitrines cassées.
00:41:51Encore quelques vitrines cassées.
00:41:53Ce soir, des banques qui sont attaquées.
00:41:55Pour l'instant,
00:41:57voilà ce qui se passe du côté de la place
00:41:59de la République.
00:42:01C'est le front républicain ?
00:42:03Non, je ne pense pas que ce soit le front républicain.
00:42:05C'est plutôt des gars
00:42:07qui ont des cagoules. Et c'est autre chose
00:42:09qui est cachée dans ces manifestants.
00:42:11On ne peut pas faire l'amalgame, évidemment.
00:42:13Ce qui m'a étonné dans votre propos,
00:42:15c'est que depuis
00:42:17la première élection
00:42:19du Président Macron,
00:42:21en 2017,
00:42:23où il arrive, où il y a un alignement des planètes
00:42:25assez remarquable pour lui,
00:42:27c'est la séquence jupitérienne
00:42:29de ce jeune Président qui pouvait faire penser
00:42:31à Kennedy. Et sept ans après,
00:42:33est-ce que vous ne pensez pas
00:42:35qu'il y a dans le résultat des européennes
00:42:37et du résultat des premiers tours des législatives
00:42:39le sentiment très installé
00:42:41dans ce pays,
00:42:43pour un très grand nombre de personnes,
00:42:45que ce Président ne les a pas considérés,
00:42:47ne les a pas respectés
00:42:49dans un certain nombre de lieux,
00:42:51de territoires,
00:42:53où le 20 du mois,
00:42:55vous n'avez plus que 50 euros
00:42:57pour faire la fin du mois,
00:42:59où vous ne savez pas si vous faites le plein du frigo
00:43:01ou le plein d'essence. Et que ce Président
00:43:03a été en surplomb
00:43:05et que quand il s'est adressé
00:43:07à ces personnes-là, il leur a dit
00:43:09vous n'avez pas bien compris, moi je vais vous expliquer.
00:43:11C'est-à-dire ce Président
00:43:13très verbeux, mais très
00:43:15je ne veux pas dire
00:43:17donneur de leçons, mais en disant
00:43:19je vais vous expliquer. Et je vous assure
00:43:21moi, dans mon département, que je connais un peu
00:43:23les Pyrénées-Atlantiques, quelles que soient les sensibilités
00:43:25politiques des uns et des autres, c'est très très
00:43:27installé dans le pays, ce ressenti-là.
00:43:29Il veut dire quelque chose.
00:43:31Il y a une chose très importante
00:43:33que vous allez analyser. Ce soir, Gabriel Attal
00:43:35a annoncé suspendre le décret d'application de l'assurance chômage.
00:43:37Très impopulaire, qui réduisait
00:43:39vous le savez
00:43:41ou qui prévoyait de durcir
00:43:43les conditions d'accès à l'allocation de chômage
00:43:45à signe qu'une baisse de 18 à 15 mois
00:43:47de la durée d'indemnisation
00:43:49C'est une opération à Gérard Majax
00:43:51autour d'une élection législative.
00:43:53C'est quand même incroyable.
00:43:55Il est 22h30
00:43:57quand on la dépêche, 23h quand on la dépêche tombe
00:43:59et de se dire, c'est quoi ce tour de passe-passe ?
00:44:01Ce n'est pas un tour de passe-passe, c'est de la politique
00:44:03c'est hyper stratégique.
00:44:05Il faut bien qu'effectivement, Emmanuel Macron
00:44:07entend construire, s'il est en capacité
00:44:09de le faire, une coalition avec la gauche.
00:44:11C'est un signe qui est directement
00:44:13adressé à la gauche. Or, la France insoumise
00:44:15me semble-t-il, parce que s'il y a une coalition
00:44:17ça se fera sans la France insoumise, mais c'est un signe
00:44:19qui est directement envoyé
00:44:21aux écologistes, aux partis socialistes
00:44:23dans l'espoir de pouvoir bâtir une coalition
00:44:25et des signaux comme celui-là
00:44:27il y en aura d'autres d'ici la fin de la campagne
00:44:29le vendredi prochain.
00:44:31Le nouveau front populaire
00:44:33Le Rassemblement National aussi avait promis
00:44:35d'abroger la réforme.
00:44:37Nous, on avait dit
00:44:39nous avions appelé à voter pour les candidats
00:44:41du Rassemblement National, à porter l'ERN très haut
00:44:43pour justement avoir des victoires
00:44:45parce qu'en réalité, plus personne
00:44:47ne croit la Macronie.
00:44:49Je vous souvenais, entre les deux tours de la présidentielle, vous avez raison
00:44:51M. Macron avait avancé un référendum sur les retraites.
00:44:53Une fois au pouvoir, ils ont eu
00:44:55d'innombrables 49-3, une France à feu
00:44:57et à sang, et ils sont passés en force.
00:44:59Quand M. Attal arrive au pouvoir
00:45:01première décision, il augmente de 10%
00:45:03le prix du gaz.
00:45:05Dissolution, il dit
00:45:07je vais baisser le prix de l'énergie. Et là, ça continue.
00:45:09Mais je veux dire, plus personne ne les croit.
00:45:11Parce que quand ils sont au pouvoir, ils font l'exact inverse
00:45:13de ce qu'ils ont promis, manifestement
00:45:15c'est grâce au Rassemblement National
00:45:17et grâce au score du Rassemblement National
00:45:19que nous avons fait échouer
00:45:21toutes ces réformes injustes, cyniques
00:45:23et inefficaces financièrement.
00:45:25Je vous donne quelques résultats ce soir, à nouveau
00:45:27peut-être ceux de
00:45:29le candidat
00:45:31Odoul, on commence par ça
00:45:33ou ce que vous voulez, dites-moi. Vous montrez
00:45:35les cartons et on les commente.
00:45:37Dans Lyon, voilà
00:45:39Julien Odoul, 50,4%
00:45:41élu dès le premier tour
00:45:43je crois que Sébastien Chenu également
00:45:45fait un score qui est au-dessus
00:45:47de presque 60%
00:45:4958,4%
00:45:53Raquel Garrido, à gauche
00:45:55Raquel Garrido se trouve
00:45:57dans une position difficile
00:45:59Difficile, oui
00:46:01Johanna Lézy
00:46:03Elle est très
00:46:05difficile pour elle d'être élue
00:46:07elle sera battue très
00:46:09probablement, oui. On rappelle peut-être
00:46:11ce qui s'est passé, puisqu'elle part
00:46:13C'est une dissidente effectivement
00:46:15de la France insoumise
00:46:17Qui a été d'ailleurs rabrouée
00:46:19par Madame Sofia Chikirou, au même titre
00:46:21que Daniel Simonet
00:46:23il y a quelques heures, parce que
00:46:25elle ne fait pas
00:46:27partie intégrante de la
00:46:29logique clanique qu'est
00:46:31la France insoumise
00:46:33le noyau dur de ce nouveau... Jean-Luc Mélenchon
00:46:35surtout, elle n'a pas suivi Jean-Luc Mélenchon
00:46:37Absolument, absolument, donc on est vraiment là
00:46:39dans un conflit de loyauté
00:46:41Elle était partie de ce qu'on a appelé les purgés
00:46:43Absolument, ça a été insupportable pour Madame Chikirou
00:46:45et puis il s'en est suivi ce qui s'en est suivi pour le sort
00:46:47de Madame Garrido ainsi que son époux Alexis Corbière
00:46:49Belle otage
00:46:51Raquel Garrido
00:46:53Très très défavorable, on peut le dire
00:46:55Ce qui n'est pas le cas d'Alexis Corbière
00:46:57Dernier résultat peut-être
00:46:59pour Gérald Darmanin
00:47:01Lui qui est plutôt bien placé
00:47:03me semble-t-il, Gérald Darmanin
00:47:05arrivant en tête dans une...
00:47:07vous dites non
00:47:09Là encore, peut-être que le nouveau Front Populaire va se désister
00:47:11pour le ministre de l'Intérieur
00:47:13Une fois de plus
00:47:15l'extrême gauche va
00:47:17offrir le pouvoir
00:47:19à la Macronie
00:47:21On ira regarder tout à l'heure
00:47:23des résultats dans le Nord-Pas-de-Calais
00:47:25plus globalement sur une ou deux localités
00:47:27parce que ce sont très intéressants
00:47:29ce qui s'est passé dans le Nord-Pas-de-Calais
00:47:31Comme beaucoup de localités, on est passé de la gauche
00:47:33au RN
00:47:35Alors que la brave M
00:47:37est sur vos images
00:47:39On peut dire quand même que Gérald Darmanin
00:47:41résiste plutôt très bien
00:47:43parce que le RN a fait un score
00:47:45au-delà des 50% dans sa circonscription
00:47:47lors des élections européennes
00:47:49Dans le département, en règle générale
00:47:51le RN, c'est un rat de marée
00:47:53et donc dans sa circonscription
00:47:55même s'il est en position délicate
00:47:57qu'il sera peut-être réélu
00:47:59parce que la gauche
00:48:01en l'occurrence la FI
00:48:03va se retirer
00:48:05on peut dire quand même
00:48:07qu'il résiste relativement bien
00:48:09Peut-être qu'on écoute Gérald Darmanin ?
00:48:11Allez
00:48:13J'appelle évidemment
00:48:15tous les électeurs
00:48:17à se rapprocher
00:48:19de Vincent Ledoux et de moi
00:48:21pour faire barrage au RN
00:48:23qui ne pourra apporter
00:48:25que de la difficulté à la France
00:48:27et de la difficulté à notre ville
00:48:29de Tourcoing et de notre département du Nord
00:48:31Les gens du Nord, je suis sûr,
00:48:33seront très nombreux
00:48:35dire non à la prétention
00:48:37désormais très affichée
00:48:39du RN
00:48:41je serai un protecteur pour l'ensemble
00:48:43des habitants de ma circonscription
00:48:45et si je suis élu, un protecteur
00:48:47parmi les autres de notre pays à l'Assemblée nationale
00:48:49C'est intéressant ce qui s'est passé
00:48:51dans le Nord-Pas-de-Calais
00:48:53David
00:48:55parce que depuis les législatives
00:48:57de 2020, passant par les européennes
00:48:59jusqu'à aujourd'hui, il y a un changement radical
00:49:01Moi j'ai pris un exemple
00:49:03d'une commune qui s'appelle Bruyel-la-Luissière
00:49:05C'est dans le bassin houillé
00:49:0775,4%
00:49:09pour le RN
00:49:11déjà aux précédentes législatives
00:49:13alors on est quand même sur un terrain haut
00:49:1567 quasiment aujourd'hui
00:49:17Ce qui est intéressant c'est qu'il est arrivé
00:49:19en deuxième position
00:49:21c'était Ensemble
00:49:23et aujourd'hui
00:49:25c'est l'Union de la Gauche
00:49:27Il y a eu un petit basculement
00:49:29mais on reste sur des scores hyper hauts
00:49:31Et ça, regardez les élections
00:49:33dans les années 70-80
00:49:35C'était l'éther communiste
00:49:37Le bassin houillé
00:49:39Il y avait aussi des élus socialistes très connus
00:49:41à gauche du PS, je pense à l'ancien maire de Lens
00:49:43André de Lelis par exemple
00:49:45C'était des terres communistes
00:49:47on va dire rouge-vif
00:49:49comme il y avait la ceinture rouge autour de Paris
00:49:51Et aujourd'hui, toutes ces friches industrielles
00:49:53parce qu'il y a quand même un point commun
00:49:55quand on regarde le Nord
00:49:57la Lorraine
00:49:59C'est tous ces bassins industriels
00:50:01qui ont disparu suite à l'ouverture
00:50:03des frontières et à la mondialisation
00:50:05On a fermé les mines
00:50:07La dernière mine du Pas-de-Calais, elle a fermé de mémoire
00:50:09en décembre 1990
00:50:11On n'a pas eu de solution de rechange
00:50:13Les usines sidérurgiques
00:50:15Comme la production d'automobiles
00:50:17et d'électroménagers notamment s'est effondrée
00:50:19en France, que toutes les usines ont fermées
00:50:21ou presque, et bien évidemment la sidérurgie
00:50:23a baissé
00:50:25Mais il faut dire qu'on a menti aux gens pendant des années
00:50:27On leur a dit, mais l'industrie
00:50:29c'est sale, c'est dépassé, c'est dégoûtant
00:50:31L'avenir, c'est l'entreprise
00:50:33sans usines, et c'est la France pays de service
00:50:35Ceux qui disent ça, ne connaissent
00:50:37rien à l'économie
00:50:39La preuve, c'est qu'aujourd'hui, la France
00:50:41l'industrie dans son PIB
00:50:43c'est 9%, on est au niveau de la Grèce
00:50:45On est au niveau de la Grèce
00:50:47Il faut quand même regarder les choses en face
00:50:49Et j'ai pas fait journaliste toute ma vie
00:50:51J'ai bossé dans l'industrie pendant plus de 20 ans
00:50:53Alors je connais un peu la chanson, et les usines
00:50:55Donc, comment raconter aux gens
00:50:57n'importe quoi, et que
00:50:59ils voient que leur situation économique
00:51:01plutôt que de s'améliorer, ne fait qu'empirer
00:51:03depuis 40 ans, et ben voilà le résultat
00:51:05Le résultat, c'est Fabien Roussel
00:51:07qui est éliminé dès le premier tour
00:51:09dans un endroit
00:51:11qui lui était acquis jusque-là
00:51:13Peut-être on peut regarder son résultat, et surtout l'écouter
00:51:15Fabien Roussel
00:51:17Beaucoup d'entre vous vont être
00:51:19déçus, et par les résultats
00:51:21nationaux
00:51:23et aussi les résultats dans cette
00:51:25circonscription, ou comme dans
00:51:27beaucoup de circonscriptions de notre département
00:51:29le candidat du rassemblement
00:51:31national l'emporte
00:51:33dès le premier tour, en réalisant
00:51:3550,3% des voix
00:51:37et en ayant
00:51:39plus de 25% des inscrits
00:51:41ce qui le qualifie
00:51:43et fait
00:51:45qu'il est élu dès le premier tour
00:51:47Nous le disons, et je
00:51:49m'adresse à l'ensemble des forces républicaines
00:51:51à prendre leur
00:51:53responsabilité devant l'histoire et devant
00:51:55les français. Face
00:51:57à ce risque
00:51:59uni par l'ambition d'une France apaisée
00:52:01nous devons ensemble
00:52:03tous ensemble, toutes les forces
00:52:05républicaines de notre pays
00:52:07tout mettre en oeuvre pour empêcher
00:52:09Mme Le Pen et M.Bardella
00:52:11de faire main basse sur la République
00:52:13Je crois que c'est une sale soirée
00:52:15pour les communistes, M.Desfontaines
00:52:17est éliminé
00:52:19immédiatement. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
00:52:21Stéphane Peu est élu en Seine-Saint-Denis
00:52:23Elsa Faucillon est élu
00:52:25Je ne dis pas que tous les communistes disparaissent
00:52:27C'est une sainte soirée, je rééquilibre un peu
00:52:29en donnant d'autres résultats
00:52:31Je le fais comme ça, juste à la dévoté
00:52:33à la dévoté, j'ai relié
00:52:35Qu'est-ce qu'il s'est passé pour Fabien Roussel ?
00:52:37Il était quand même...
00:52:39C'était une circonscription, la configuration politique
00:52:41a été donnée dans le Nord-Pas-de-Calais
00:52:43C'était une circonscription
00:52:45menacée, mais il était
00:52:47plutôt prévu, il était plutôt juge
00:52:49Oui mais ça, quand vous avez des lames
00:52:51de fond dans la socio
00:52:53Il y a une vraie vague du rassemblement
00:52:55Et dans ce territoire-là,
00:52:57la vague est haute
00:52:59Mais les propos les plus méchants
00:53:01Les propos les plus méchants
00:53:03et les plus médisants sur la défaite de Fabien Roussel
00:53:05sur les réseaux sociaux
00:53:07viennent de son propre côté
00:53:09Je pense que certains n'ont pas du tout accepté
00:53:11le fait qu'il aime les barbecues
00:53:13Ce soir, Jean-Luc Mélenchon a célébré la défaite de Fabien Roussel
00:53:15De quelle manière ? Sabrina ?
00:53:17Non, simplement pour apporter une explication
00:53:19sociologique à cette supplantation
00:53:21du vote anciennement ouvrier
00:53:23représenté par le PC, qui avait une très forte représentativité
00:53:25dans le monde ouvrier
00:53:27qui a été remplacé par le Rassemblement National
00:53:29C'est comme ce que disait précisément
00:53:31Philippe, c'est-à-dire qu'on est passé
00:53:33de la désindustrialisation à la démoinisation
00:53:35c'est-à-dire les classes moyennes
00:53:37qui se sont éadonc
00:53:39à la dépossession, c'est la raison pour laquelle
00:53:41aujourd'hui, ils se retrouvent
00:53:43complètement désœuvrés, et pour reprendre
00:53:45une expression de Jérôme Fourquet
00:53:47Les plafonds d'hier sont les planchers
00:53:49d'aujourd'hui, et c'est la raison qui explique
00:53:51entre autres, le succès du Rassemblement National
00:53:53notamment dans le bassin minier
00:53:55classé patrimoine mondial de l'UNESCO
00:53:57entre autres, et pas que
00:53:59Je suis d'accord, juste
00:54:01une petite modification, c'est que
00:54:03l'URN n'a pas remplacé le monde ouvrier
00:54:05les ouvriers ont adhéré au Rassemblement National
00:54:07les employés aujourd'hui
00:54:09sont au Rassemblement National
00:54:11les salariés, puisque l'URN est en tête
00:54:13dans ces trois catégories, mais aussi aujourd'hui
00:54:15les chefs d'entreprise, notamment
00:54:17le TPE-PME, des cadres
00:54:19et des CSP+, ce qui fait que le non-Rassemblement
00:54:21National, ce qui a opéré Marine Le Pen
00:54:23il y a maintenant quelques années, s'avère être
00:54:25vrai dans la réalité, on rassemble la nation
00:54:27et c'est pour ça qu'on propose un gouvernement
00:54:29d'union nationale. Ce soir, il faut dire une chose
00:54:31l'URN est la première force politique
00:54:33dans le pays, mais le nouveau Front Populaire
00:54:35est la deuxième force politique
00:54:37du pays, au moins
00:54:39Dans le vote, la Macronie
00:54:41fait 20%, il me semble, on est à combien là ?
00:54:43Donc, électoralement
00:54:45il reste un petit socle
00:54:47mais c'est l'effacement à l'Assemblée Nationale
00:54:49puisqu'on aura des duels
00:54:51RN-Nouveau Front Populaire
00:54:53et donc
00:54:55ce qui se pose demain
00:54:57dans la prochaine Assemblée Nationale
00:54:59c'est l'avenir des macronistes
00:55:01mais on voit y compris plusieurs salles, plusieurs ambiances
00:55:03ce soir au sein de la Macronie, parce qu'on y est
00:55:05passé rapidement tout à l'heure avec uniquement
00:55:07les propos de Gabriel Attal
00:55:09mais au sein de la Macronie, sur les trois sensibilités
00:55:11Renaissance, Modem et Horizons
00:55:13tout le monde n'a pas dit la même chose ce soir
00:55:15Je voudrais poser une question à M. Cotarac
00:55:17parce que vous dites
00:55:19nous allons faire un gouvernement d'Union Nationale
00:55:21et c'est vrai que c'est un terme qui revient beaucoup du côté du Rassemblement National
00:55:23mais avec qui précisément
00:55:25comptez-vous faire cette Union Nationale ?
00:55:27Quels sont vos alliés ?
00:55:29Excusez-moi, on vient de faire un accord inédit
00:55:31avec BLR de M. Ciotti
00:55:33On a eu de manière inédite
00:55:35le soutien des candidats
00:55:37de Mario Maréchal et comme le dit
00:55:39Marine Le Pen, y compris à la présidentielle
00:55:41il y a des personnes qui ne sont certes pas candidates
00:55:43mais comme un Arnaud Montebourg
00:55:45qui avait défendu l'industrie française
00:55:47la souveraineté nationale de nos turbines hydrauliques
00:55:49qu'Emmanuel Macron a vendues aux Américains
00:55:51voilà des personnes, tous les amoureux
00:55:53de la France, tous ceux qui veulent changer la vie
00:55:55des Français
00:55:57Sur le pouvoir d'achat
00:55:59sur la sécurité, sur l'immigration
00:56:01Vous êtes en train de nous dire
00:56:03qu'Arnaud Montebourg sera dans un gouvernement
00:56:05Vous n'allez pas me la faire à une heure du matin
00:56:07Moi je vous dis juste une chose
00:56:09C'est très important ce que vous dites
00:56:11C'est quoi l'union avec qui ?
00:56:13Je viens de vous répondre, tous les amoureux de la France
00:56:15nous sommes certainement peut-être même
00:56:17le premier parti le moins sectaire du pays
00:56:19A part M.Ciotti et M.Marion Maréchal
00:56:21Je vous arrête tout de suite
00:56:23C'est Jordan Bardella et avec l'aide
00:56:25j'imagine de Marine Le Pen qui forment son gouvernement
00:56:27On est entre nous
00:56:29Pourquoi je vous parle d'Arnaud Montebourg ?
00:56:31Parce que lors de l'élection présidentielle
00:56:33Marine Le Pen avait notamment
00:56:35pris cet exemple là pour montrer qu'il y avait
00:56:37aussi des souverainistes à gauche
00:56:39des gens qui aimaient leur pays, des gens qui voulaient protéger l'industrie française
00:56:41et manifestement
00:56:43la Macronie n'a pas réussi
00:56:45à protéger les souverainistes
00:56:47Dernière sensibilité, enfin autre sensibilité
00:56:49Edouard Philippe
00:56:51Estimé qu'aucune voix ne devait se porter sur le candidat du Rassemblement National
00:56:53ni sur ceux de la France insoumise
00:56:55Peut-être qu'on va l'écouter
00:56:57et voir ce qu'il donne comme consigne de vote
00:57:01Il arrive, Edouard Philippe
00:57:03Le voilà
00:57:05Tout de suite ?
00:57:07Je proposerais au candidat horizon arrivé 3ème
00:57:09qui pourrait, par leur présence
00:57:11au second tour, sans espoir de victoire
00:57:13favoriser l'élection
00:57:15d'un candidat des extrêmes
00:57:17de se retirer au profit
00:57:19des candidats des partis avec lesquels
00:57:21nous partageons les mêmes exigences
00:57:23démocratiques et républicaines
00:57:25Bon, qu'est-ce qu'il dit de différent Edouard Philippe ?
00:57:27Johan ?
00:57:29Pardon ? Il n'y avait pas de question ?
00:57:31J'ai une heure du matin sur ces lieux
00:57:33Qu'est-ce qu'il dit de différent Edouard Philippe ?
00:57:35Il n'inclut pas les filles dans le...
00:57:37Oui, lui, effectivement
00:57:39il ne souhaite pas qu'on se retire
00:57:41au profit de la France insoumise
00:57:43Il considère que la France insoumise
00:57:45fait partie, effectivement, de ceux qui
00:57:47n'ont pas de principe républicain
00:57:49C'est exactement ce que dit Gabriel Attal
00:57:51Sans le dire
00:57:53Gabriel Attal dit...
00:57:55Moi j'écoute ce que dit Chanel
00:57:57Et tout à l'heure elle a dit exactement ça
00:57:59Encore une fois, moi si vous voulez
00:58:01La politique c'est d'abord et avant tout un combat personnel
00:58:03Et ce combat personnel, effectivement
00:58:05c'est un combat pour des valeurs
00:58:07Et d'abord et avant tout pour des valeurs
00:58:09Donc oui, je l'ai dit, et encore une fois
00:58:11cette parole n'engage que moi
00:58:13C'est que, effectivement, je m'oppose au Rassemblement National
00:58:15et à la France insoumise
00:58:17Et là-dessus je suis très claire
00:58:19Parce que, si vous voulez, on a tellement assisté
00:58:21ces dernières semaines à des alliances contre nature
00:58:23à des compromissions sur les valeurs les plus essentielles
00:58:25de notre République
00:58:27que je crois qu'aujourd'hui on se doit aussi
00:58:29d'assumer notre volonté envers nos concitoyens
00:58:31et d'assumer de dire que parfois
00:58:33effectivement, on ne peut pas dépasser certaines lignes rouges
00:58:35Et moi sur ce qui est question
00:58:37de racisme, d'antisémitisme
00:58:39de discrimination de l'autre
00:58:41de xémonophobie, d'homophobie, d'islamophobie
00:58:43parfois, et bien moi je crois
00:58:45véritablement qu'on ne peut pas franchir certaines lignes rouges
00:58:47qui ont été franchies parfois
00:58:49par l'extrême droite, le Rassemblement National
00:58:51et par la France insoumise
00:58:53Merci Chanel, vous allez nous quitter dans quelques secondes
00:58:55Ainsi que Sabrina, peut-être un mot de conclusion
00:58:57sur cette séquence qu'on a analysée ensemble
00:58:59Pour reprendre les mots de Mme Seban, malheureusement
00:59:01tout ce que vous venez d'énoncer comme aphorisme
00:59:03c'est la fille qui emporte les lourdes responsabilités
00:59:05jusqu'au viol politique
00:59:07d'une enfant de 12 ans dans ce pays
00:59:09Oui mais on est d'accord et c'est pour ça que je le combat
00:59:11d'où effectivement le fait que je refuse aujourd'hui
00:59:13de dire qu'on doit faire front
00:59:15on doit combattre l'extrême droite
00:59:17en appelant à voter pour la LFC
00:59:19hors de question pour moi
00:59:21Merci Andréa Cotard d'être venue
00:59:23nous voir
00:59:25Olivier Gauthier va nous rejoindre
00:59:27simplement on va passer par la place de la République
00:59:29peut-être et ses environs
00:59:31et ses petites rues parce qu'on a vu
00:59:33des échauffourées
00:59:35Célia Gruyère vous êtes sur place
00:59:37Est-ce que ces
00:59:39échauffourées, ces mini affrontements
00:59:41ce qu'on a vu, j'ai l'impression
00:59:43se sont calmés et on n'a pas eu beaucoup
00:59:45en réalité, peut-être que vous allez nous répondre
00:59:47Célia, c'est à vous
00:59:51Eh bien Olivier, excusez-nous
00:59:53nous avons dû nous éloigner
00:59:55de la place de la République puisque nous avons été
00:59:57pris à partie par
00:59:59les derniers individus qui manifestaient
01:00:01sauvagement, nous nous trouvons donc dans
01:00:03des rues parallèles à la
01:00:05place de la République
01:00:07eh bien pour vous faire un résumé de cette
01:00:09fin de soirée, juste après
01:00:11le discours de Jean-Luc Mélenchon, plusieurs
01:00:13individus habillés en noir
01:00:15ont appelé à manifester sauvagement
01:00:17ils ont cassé, dégradé
01:00:19incendié du mobilier urbain
01:00:21plusieurs vitrines de banques
01:00:23sont dégradées
01:00:25il y a aussi des dégradations
01:00:27pour une enseigne
01:00:29de fast-food, en tout cas
01:00:31pour l'instant la place de la République
01:00:33s'évacue petit à petit
01:00:35mais plusieurs individus très tendus
01:00:37sont encore sur place
01:00:39Merci beaucoup Célia, et je salue
01:00:41Vincent Roy qui nous a rejoint à Gauthier-le-Bret
01:00:43Bonjour Olivier
01:00:45Bonsoir, merci d'être là à une heure du matin
01:00:47Je ne me rends même pas compte
01:00:49J'ai l'impression qu'il est 22h
01:00:51On a des choses passionnantes encore
01:00:53à vous montrer, des résultats
01:00:55importants, des prises de paroles
01:00:57également, peut-être qu'on peut commencer par Jean-Luc Mélenchon
01:00:59qui qualifie donc de lourde et indiscutable
01:01:01défaite pour le président Emmanuel Macron
01:01:03ce qui s'est passé ce soir
01:01:05Consigne de vote de Jean-Luc Mélenchon
01:01:07extrêmement importante, extrêmement
01:01:09à écouter et à analyser
01:01:11on commence par écouter Jean-Luc Mélenchon
01:01:13Un vote
01:01:15massif
01:01:17a déjoué le piège qui était
01:01:19tendu au pays
01:01:21Ce vote a infligé
01:01:23une lourde
01:01:25et indiscutable défaite
01:01:27au président, à ses candidats
01:01:29et à la prétendue
01:01:31majorité présidentielle
01:01:33Dans un certain nombre de cas
01:01:35des triangulaires
01:01:37sont possibles
01:01:39Conformément à nos
01:01:41principes
01:01:43et à nos positions constantes
01:01:45dans toutes les élections
01:01:47précédentes
01:01:49nulle part
01:01:51nous ne permettrons aux RN de l'emporter
01:01:53et c'est pourquoi
01:01:55dans l'hypothèse où
01:01:57il serait arrivé en tête
01:01:59tandis que nous ne serions qu'en 3ème position
01:02:01nous retirerons
01:02:03notre candidature
01:02:07Où que ce soit
01:02:09et dans quelques cas que ce soit
01:02:11notre consigne est simple
01:02:13direct et clair
01:02:15pas une voix, pas un siège de plus
01:02:17pour le RN
01:02:19Les propos de Jean-Luc Mélenchon
01:02:21et on va voir en même temps la projection
01:02:23de notre partenaire Opinion Nouvelle
01:02:25de cette assemblée
01:02:27alors projection qui a été faite
01:02:29en début de soirée
01:02:31avec un nombre de sièges
01:02:33le plus important pour
01:02:35le rassemblement national de 250 à
01:02:37300 et de 130 à 170
01:02:39pour le nouveau front
01:02:41populaire avec
01:02:43une majorité de LFI
01:02:45dans cette assemblée
01:02:47et dans cette partie-là de l'hémicycle
01:02:49qui sera chahuteux
01:02:51Toute la gauche nous jurait que Jean-Luc Mélenchon
01:02:53n'irait pas à Matignon s'ils ont
01:02:55la majorité absolue, ce qu'ils n'auront pas
01:02:57170 sièges max, Jean-Luc Mélenchon
01:02:59n'ira pas à Matignon, mais on a bien compris que c'était
01:03:01le milchef, c'est le premier à avoir pris
01:03:03la parole et dans un scénario
01:03:05qui n'existe plus ce soir où
01:03:07la gauche aurait eu de quoi
01:03:09former une majorité absolue avec 289 députés
01:03:11c'est très clairement lui qui se sera imposé
01:03:13de lui-même. La gauche c'est Mélenchon
01:03:15c'est pas autre chose aujourd'hui
01:03:17il a fusillé le parti communiste
01:03:19qui est déjà terriblement
01:03:21en lambeaux
01:03:23là il est en train de
01:03:25le finir
01:03:27la gauche c'est Mélenchon aujourd'hui d'ailleurs
01:03:29c'est lui qui donne les consignes de vote à gauche
01:03:31si vous voulez il y a une alliance
01:03:33mais il n'y a pas d'alliance, l'alliance c'est Mélenchon
01:03:35il y a une alliance pour lui, faite par lui
01:03:37je vous rappelle quand même
01:03:39que dans la prochaine assemblée nationale
01:03:41il n'y aura pas un groupe
01:03:43Nouveau Front Populaire
01:03:45comme il n'y a pas eu un seul groupe
01:03:47NUPES mais qu'il y aura donc
01:03:49les différentes composantes
01:03:51un groupe communiste c'est pas sûr
01:03:53nous verrons bien sûr
01:03:55la manière dont cela va se passer
01:03:57mais en tout cas il y aura plusieurs...
01:03:59Non j'ai simplement donné deux résultats
01:04:01Elsa Faucillon dans les Hauts-de-Seine
01:04:03et Stéphane Peu en Seine-Saint-Denis
01:04:05après je n'ai pas la situation globale
01:04:07mais par rapport à ce qui a été dit
01:04:09bien sûr que là
01:04:11une configuration d'un Nouveau Front Populaire
01:04:13majoritaire dans la future assemblée
01:04:15on voit bien au regard de ce qui est présenté là
01:04:17que ce n'est pas un scénario possible
01:04:19mais au sein
01:04:21de ce
01:04:23Nouveau Front Populaire
01:04:25Jean-Luc Mélenchon
01:04:27n'aurait très certainement pas
01:04:29été désigné à Matignon
01:04:31si ce Nouveau Front Populaire
01:04:33était majoritaire
01:04:35parce que l'ensemble des députés
01:04:37du Nouveau Front Populaire
01:04:39auraient dû désigner
01:04:41leur représentant à Matignon
01:04:43or les Insoumis dans cette configuration là
01:04:45auraient été minoritaires
01:04:47Oui ça je vous...
01:04:49Non mais je dis simplement voilà
01:04:51quand vous dites que Jean-Luc Mélenchon
01:04:53a tout écrasé je le trouve moins
01:04:55en situation de leadership
01:04:57qu'il y a deux ans. Non je ne dis pas qu'il a tout écrasé
01:04:59je dis que la gauche c'est lui
01:05:01Je ne suis pas d'accord avec ça
01:05:03Je donne juste un résultat monsieur Arnaud
01:05:05Raphaël
01:05:07son prénom
01:05:09il est en bonne position
01:05:11on va voir peut-être le
01:05:13carton
01:05:15Il est deuxième
01:05:17Oui mais il n'est pas en bonne position
01:05:19Il est en mauvaise position alors monsieur Arnaud
01:05:21Heureusement qu'il n'y avait pas un candidat
01:05:23Renaissance qui arriverait
01:05:25troisième parce qu'il y aurait eu un cas de figure
01:05:27compliqué pour Renaissance
01:05:29Il est quand même dans les deux premiers
01:05:31Il y a eu une prime
01:05:33au candidat
01:05:35Qui est troisième
01:05:37C'est ce qu'il faut savoir
01:05:39Il n'est pas qualifié au second tour
01:05:41Il n'y a pas de triangulaire
01:05:43Effectivement
01:05:45Là on va quand même avoir
01:05:47le suspense des 24 prochaines heures
01:05:49d'existement ou pas d'existement
01:05:51face à un candidat de la France Insoumise
01:05:53quand le candidat Renaissance est arrivé troisième
01:05:55ça a commencé, les tractations sont en cours
01:05:57Gabriel Attal c'est le grand flou
01:05:59et quand c'est flou c'est qu'il y a un loup
01:06:01Il n'a pas dit très clairement ce qu'il fallait faire
01:06:03en cas de triangulaire avec un candidat Renaissance
01:06:05qui arrive troisième. On comprend bien que la ligne
01:06:07d'Edouard Philippe c'est ni LFI ni
01:06:09le Rassemblement National mais dans la circonscription
01:06:11de François Ruffin, je sais qu'on dit qu'il veut
01:06:13quitter la France Insoumise mais à l'heure où on se parle
01:06:15il est encore insoumis. La candidate
01:06:17s'est désistée de Renaissance au profit
01:06:19de François Ruffin et appelle à faire battre
01:06:21le Rassemblement National. Donc
01:06:23on s'achemine et c'est les dernières
01:06:25tractations que j'ai eues puisque les réunions sont
01:06:27toujours en cours et vont durer toute la nuit au siège
01:06:29de Renaissance et c'est la volonté
01:06:31de l'entourage du Premier Ministre. On s'achemine
01:06:33vers un désistement
01:06:35même en cas de triangulaire
01:06:37avec la France Insoumise. Alors peut-être que
01:06:39il y aura des cas extrêmes
01:06:41où il n'y aura pas de désistement parce que le candidat
01:06:43LFI est trop sulfureux mais il y aura une
01:06:45trentaine de désistements et il y aura des désistements
01:06:47face à LFI. Mais le discours
01:06:49du Premier Ministre me semble-t-il a été
01:06:51très clair. Il est évident qu'ils vont préférer
01:06:53soutenir la France Insoumise pour ne pas
01:06:55faire élire le Rassemblement National. Il ne le dit pas clairement.
01:06:57Non, il ne l'a pas dit.
01:06:59Non, il ne l'a pas dit.
01:07:01Le nouveau front populaire, oui, la France
01:07:03Insoumise, point d'interrogation.
01:07:05La déclaration la plus claire
01:07:07ce soir, c'est celle d'Edouard Philippe.
01:07:09On l'a entendu tout à l'heure.
01:07:11La plus claire ou la plus... ça on ne sait pas.
01:07:13Qu'est-ce que ça veut dire ? Ni le
01:07:15Rassemblement National, ni la France
01:07:17Insoumise.
01:07:19En termes de chiffres, il reste qui ?
01:07:21Il n'y a pas beaucoup.
01:07:23Si, mais tu as toutes les candidatures
01:07:25Nouveau Front Populaire qui ne sont pas insoumises.
01:07:27PLS,
01:07:29Légolo, PC.
01:07:31Mais il n'y en a pas tant que ça.
01:07:33Surtout en position.
01:07:35Mais là encore, la grande victoire,
01:07:37c'est évidemment Mélenchon qui la tient.
01:07:39Pourquoi ? Parce que
01:07:41si les gens
01:07:43de la majorité présidentielle
01:07:45s'effacent pour lui laisser la place,
01:07:47c'est formidable.
01:07:49C'est totalement inattendu. On écoute Manuel Bompard.
01:07:51Il était sur l'antenne de CNUZ et estime qu'il est inacceptable
01:07:53de mettre sur le même plan LFI
01:07:55et le RN.
01:07:57Si il y a une certitude ce soir, c'est que
01:07:59Gabriel Attal ne sera pas Premier Ministre
01:08:01demain. Vous ne pouvez
01:08:03jamais comparer
01:08:05la proposition politique du Rassemblement
01:08:07National qu'on a eu sous les yeux d'ailleurs
01:08:09cette semaine, qui propose
01:08:11par exemple d'empêcher
01:08:13aux personnes qui ont une double
01:08:15nationalité d'occuper certains emplois
01:08:17voire certaines fonctions
01:08:19ministérielles, si on croit un des parlementaires
01:08:21du RN. Et un programme
01:08:23qui est le programme du nouveau Front Populaire
01:08:25qui propose de considérer l'ensemble
01:08:27des citoyennes et des citoyens de ce pays
01:08:29à égalité, quelles que soient leurs couleurs
01:08:31de peau, leurs religions ou leurs origines.
01:08:33Et donc bien évidemment, il est tout à fait
01:08:35inacceptable et insupportable
01:08:37de vouloir mettre sur le même plan ces deux
01:08:39propositions politiques.
01:08:41La semaine dernière,
01:08:43la majorité n'a eu de cesse à mettre
01:08:45un signe égal justement entre la France insoumise
01:08:47et le Rassemblement National. Ce soir,
01:08:49ce signe égal n'existe plus.
01:08:51On veut faire barrage au RN.
01:08:53C'est le communiqué d'Emmanuel Macron
01:08:55et la prise de parole de Gabriel Attal. Mais pourquoi ?
01:08:57Non pas qu'ils pensent qu'il n'y a pas
01:08:59de signe égal à mettre entre les deux.
01:09:01C'est de la pure tactique politicienne.
01:09:03Il y a deux scénarios ce soir. Deux, il n'y en a pas trois.
01:09:05Soit le RN a une majorité absolue,
01:09:07soit il n'y a pas de majorité absolue pour le RN
01:09:09et on part en majorité relative. Et là, les
01:09:11tractations vont commencer parce que l'objectif
01:09:13d'Emmanuel Macron, c'est d'empêcher
01:09:15Jordan Bardella d'arriver à Matignon et
01:09:17il rêve, ce n'est pas ce qui
01:09:19va se faire peut-être demain, mais c'est
01:09:21la vision du Président ce soir,
01:09:23d'une coalition, ce qui n'est pas la culture
01:09:25française. C'est pas la culture
01:09:27française, c'est la culture allemande, italienne,
01:09:29belge, avec pourquoi pas
01:09:31des socialistes, des écologistes
01:09:33et des républicains. Alors après,
01:09:35l'objectif est d'anticioter.
01:09:37Le but, c'est de trouver un contrat
01:09:39de gouvernement.
01:09:41Non, ce n'est pas une majorité.
01:09:43Vous avez raison, en plus, ça ne fait pas une majorité.
01:09:45Un petit mot sur le discours
01:09:47de Gabriel Attal. Il y a une chose
01:09:49qui me paraît très impressionnante qui a été dite.
01:09:51Il a dit, ce qu'on
01:09:53veut nous, c'est, on reste
01:09:55dans le camp de l'honneur. Ça veut dire
01:09:57qu'il y a 12 millions de personnes.
01:09:5912 millions. Ils ne parlaient pas
01:10:01des électeurs.
01:10:03Ah, ils ne parlaient pas des électeurs.
01:10:05Moi, je l'ai entendu très clairement
01:10:07parler du camp de l'honneur et il y aurait par conséquent
01:10:09un camp du déshonneur. C'est tout ce que
01:10:11j'ai analysé. Et le camp du déshonneur, c'est 12 millions
01:10:13de personnes qui ont voté l'Assemblée nationale.
01:10:15Et par ailleurs, si ça peut faire une majorité,
01:10:17ça peut faire une majorité.
01:10:19Si vous réussissez à faire
01:10:21une alliance entre le PS, entre
01:10:23les écologistes, entre les républicains
01:10:25anticiotis et avec ce qui restera de
01:10:27députés renaissance
01:10:29qui seraient des rescapés. Mais ça paraît
01:10:31improbable comme contrat de gouvernement.
01:10:33Mais il ne faut pas sous-estimer
01:10:35le goût de la voiture à
01:10:37le garde et du ministère.
01:10:39Mais les électeurs, ces
01:10:41combinations, comme vous les avez appelées,
01:10:43c'est terrible.
01:10:45Olivier, pardon, mais ça n'est pas
01:10:47quelque chose de terrible. C'est que nous n'avons pas
01:10:49cette culture-là.
01:10:51On n'est pas l'Allemagne.
01:10:53Non, mais d'accord.
01:10:55Mais c'est un régime parlementaire.
01:10:57Nous n'avons pas cette culture-là.
01:10:59Mais c'est quelque chose qui se fait chez
01:11:01beaucoup de nos alliés européens.
01:11:03Vous voulez que je vous rappelle les propos d'Eric Chaudry
01:11:05? Pardon, mais le
01:11:07compromis en politique, c'est parfois quelque chose
01:11:09de sain. Le fait de discuter,
01:11:11y compris avec ceux qui ne sont pas d'accord avec vous
01:11:13pour former une coalition de gouvernement,
01:11:15ça n'est pas quelque chose qu'il faut a priori
01:11:17condamner. Il y a des pourparlers qui
01:11:19pourraient se mettre en place. Ça ne me semble pas
01:11:21quelque chose de tout à fait délirant.
01:11:23François Ruffin. Vous avez parlé, Gauthier, de François Ruffin.
01:11:25Il arrive deuxième derrière le RN.
01:11:27Il y a une quinzaine de points. Et la candidate
01:11:29Ensemble est en mesure de se maintenir. François Ruffin.
01:11:31J'invite tous les candidats
01:11:33de gauche qui se retrouvent en troisième position dans le
01:11:35pays à se retirer pour pouvoir
01:11:37faire qu'il n'y ait pas de majorité
01:11:39absolue demain pour le Rassemblement
01:11:41national dans l'Assemblée.
01:11:43Et je compte sur
01:11:45les macronistes, sur Gabriel Attal,
01:11:47sur le président de la République
01:11:49pour faire qu'on
01:11:51se sorte de cette histoire
01:11:53par le bon bout, qu'il n'ouvre
01:11:55pas la porte au pire,
01:11:57mais qu'il permette que se
01:11:59rouvre dans le pays un chemin d'espérance.
01:12:01Alors, la place de monsieur Ruffin.
01:12:03Balotage compliqué.
01:12:05Balotage compliqué. Mais la candidate
01:12:07Renaissance s'est retirée.
01:12:09La candidate Renaissance s'est retirée, mais balotage
01:12:11très compliqué. Mais je pense que
01:12:13lui, s'il perdait, ça ferait plaisir à certaines
01:12:15personnes à la France Insoumise, comme la défaite de
01:12:17Fabien Roussel. Vous savez, après,
01:12:19on parlait de combinazione tout à l'heure.
01:12:21Vous savez, en sous-main, vous pouvez faire voter
01:12:23pour celui qui est contre votre candidat.
01:12:25On a vu ça en 80.
01:12:27Le RPR faisait voter Mitterrand
01:12:29et le PC faisait voter Giscardon.
01:12:31Regardez le score de Ruffin. Il arrive
01:12:33en deuxième position avec quasiment 34%.
01:12:35Derrière le Rassemblement
01:12:37National, 40%.
01:12:39Et donc, c'est une triangulaire.
01:12:41Non, ce n'est plus une triangulaire, puisqu'elle s'est retirée.
01:12:43Donc, c'est un duel.
01:12:45RN, LFI.
01:12:47Et je voulais juste ajouter, parce qu'il y en a une autre
01:12:49qui se retire. Ce n'est pas face à
01:12:51la France Insoumise, mais elle se retire tout de même
01:12:53et elle appelle à voter contre le Rassemblement National.
01:12:55C'est l'ancienne ministre, non, elle est ministre encore
01:12:57actuellement, pardon. Sabrina Agristi-Roubach.
01:12:59Voilà le résultat.
01:13:01Sabrina Agristi-Roubach.
01:13:03Qu'elle se retire face
01:13:05au Rassemblement National
01:13:07pour faire élire
01:13:09le Front Populaire. Quand vous connaissez un peu Sabrina
01:13:11Agristi-Roubach, quand vous l'entendez parler
01:13:13devant un micro et même hors micro,
01:13:15les propos qu'elle tient parfois
01:13:17où elle est nettement plus proche
01:13:19du Rassemblement National pour dire
01:13:21qu'elle ne va pas plus loin qu'eux et que finalement
01:13:23elle se retire pour une alliance
01:13:25nouveau Front Populaire qui réunit
01:13:27des gens qui disent que la police
01:13:29tue, qui réunit des gens qui disent
01:13:31que le Hamas n'est pas un groupe terroriste.
01:13:33Franchement, c'est de la pure tactique politicienne
01:13:35et ça peut rester
01:13:37une tâche sur
01:13:39Renaissance et
01:13:41feu la majorité présidentielle.
01:13:43Elle y gagne quoi, elle, à titre personnel ?
01:13:45Mais la tactique est simple. La tactique est
01:13:47empêcher le RN d'avoir une majorité absolue.
01:13:49Mais ce n'est pas sûr. Non, ce n'est pas sûr.
01:13:51Mais vous mettez toutes les chances de votre côté.
01:13:53Non mais attendez, la tactique en politique,
01:13:55ça compte, ça existe
01:13:57depuis tout le temps. Dans ce cas-là, il faut soutenir le Front Populaire.
01:13:59Il faut soutenir la tactique du Front Populaire.
01:14:01C'est aussi de la tactique, Yoann, dans ce cas-là.
01:14:03Nous, on a critiqué toute la semaine dernière
01:14:05cette alliance de la carpe et du lapin
01:14:07et du Front Populaire, c'est de la pure tactique.
01:14:09Donc dans ce cas-là, bravo Front Populaire.
01:14:11Non mais ne vous énervez pas de le gautier que vous l'avez fait.
01:14:13Ah bien sûr. Non mais c'est de la tactique.
01:14:15Non mais vous vous énervez de le gautier. Non mais c'est de la tactique aussi.
01:14:17Il faut qu'on aille jusqu'à 12h du matin.
01:14:19Ça va bien le gautier.
01:14:21Menez un verre d'eau.
01:14:23Non mais là,
01:14:25cette alliance, j'ai été le premier
01:14:27à la critiquer et pour critiquer
01:14:29LFI, je ne suis pas le dernier.
01:14:31Je vous le confirme. Comme vous le savez.
01:14:33On a les bandes, on a les enregistrements.
01:14:35Néanmoins, ce soir, si je me mets
01:14:37à la place de quelqu'un qui appartient
01:14:39à peu la majorité présidentielle,
01:14:41qui est membre du gouvernement Emmanuel Macron,
01:14:43l'objectif est de ne pas faire
01:14:45élire le Rassemblement National.
01:14:47C'est que Jordan Bardella n'arrive pas à Matignon.
01:14:49Alors se désister, effectivement,
01:14:51pour faire élire la France Insoumise qui, eux,
01:14:53ne sont pas en capacité de former un gouvernement.
01:14:55Ils ne gagneront pas, quoi qu'il arrive.
01:14:57Évidemment, c'est stratégique, mais ils ne gagneront pas.
01:14:59Alors que le Rassemblement National,
01:15:01lui peut gagner.
01:15:03Bravo Sabrina Ghasselbage, qui est un excellent petit soldat.
01:15:05Elle est parfaite, ce soir.
01:15:07Encore faudrait-il que ça marche.
01:15:09Parce que là, Sabrina Ghasselbage
01:15:11dit je me retire, mais est-ce qu'elle est
01:15:13certaine que ces 23,6%
01:15:15d'électeurs vont aller voter pour les filles ?
01:15:17Sondage de la semaine dernière, Philippe.
01:15:19Sondage de la semaine dernière, 60%
01:15:21des Français...
01:15:23En cas de désistement.
01:15:2560% des Français ont dit,
01:15:27sondage au Doxa pour le Figaro, qu'ils ne suivraient pas
01:15:29les consignes de vote des appareils
01:15:31politiques.
01:15:33On a mieux, on a mieux. On a un autre sondage
01:15:35ce soir, Opinion.
01:15:37On va voir ce que ça donne. Ça a été fait
01:15:39en cas de désistement avec
01:15:41différentes possibilités.
01:15:43J'attends qu'on le voit parce que je ne sais
01:15:45plus les chiffres exactement. Pour qui
01:15:47voteriez-vous en cas de duel ?
01:15:49En cas de duel
01:15:51Rassemblement National contre Front Populaire,
01:15:5331% des électeurs de la majorité
01:15:55présidentielle voteront pour
01:15:57le nouveau Front Populaire. 31%.
01:15:59Et en cas de duel entre le Rassemblement National
01:16:01et Renaissance, 43%
01:16:03des électeurs reporteront leur vote.
01:16:05Ça veut dire qu'il y a 69% qui votent
01:16:07RN ?
01:16:09Ça c'est la question.
01:16:11Comment ça c'est la question ?
01:16:13J'imagine que si on a un sondage, on a le reste.
01:16:15On a ça.
01:16:21La question est importante.
01:16:23Est-ce qu'on peut nous dire s'il y a 69% des électeurs
01:16:25qui voteraient RN en cas de
01:16:27RN Front Populaire ?
01:16:29Ça change beaucoup de choses.
01:16:31Parce qu'il y a ceux qui peuvent
01:16:33voter blanc.
01:16:35Ne me demandez pas ce qu'on n'a pas. Voilà ce qu'on a.
01:16:37Je ne peux pas faire mieux.
01:16:39C'est pas l'autre cas de figure.
01:16:41Voilà ce qu'on a.
01:16:43On a le monsieur d'opinion.
01:16:45J'ai plus de 6 000
01:16:47personnes aujourd'hui. On leur a demandé ce qu'ils
01:16:49feraient en cas de duel entre
01:16:51la majorité présidentielle et le Rassemblement National
01:16:53ou entre le nouveau Front Populaire
01:16:55et le Rassemblement National.
01:16:57Seulement 31% des électeurs
01:16:59de la majorité présidentielle nous ont dit qu'ils
01:17:01voteraient pour un candidat du nouveau Front
01:17:03Populaire dans cette situation.
01:17:05Et seulement 43% des électeurs
01:17:07du nouveau Front Populaire nous ont
01:17:09dit qu'ils voteraient pour un candidat
01:17:11de la majorité présidentielle
01:17:13dans cette situation.
01:17:15On voit bien que ce n'est pas parce
01:17:17qu'il y aura des appels au désistement
01:17:19et des désistements qu'automatiquement
01:17:21les électorats se fusionneront
01:17:23le jour du second tour.
01:17:25Je ne peux pas faire mieux que monsieur Jean.
01:17:27On ne sait pas ce que font les 69%
01:17:29mais ce n'est pas grave.
01:17:31J'ai deux exemples
01:17:33en tête.
01:17:35En Pyrénées-Atlantique, vous avez un divers gauche
01:17:37qui arrive derrière le Rassemblement National
01:17:39et le modem qui se maintient sur le triangulaire.
01:17:41Dans Charente-Maritime,
01:17:43il y a un modem d'ancienne députée
01:17:45sortante qui se maintient
01:17:47avec un duel
01:17:49RN-Nouveau Front Populaire.
01:17:51Il y aura aussi
01:17:53un plus grand nombre de circos
01:17:55que vous ne soupçonniez ce soir
01:17:57où il y aura
01:17:59des donnes locales complexes.
01:18:01Ça ne va pas atterrir comme ça tranquillement.
01:18:03Un chiffre.
01:18:05En 2022, il y a 60 secondes
01:18:07tours RN-Nupes.
01:18:09En 2022, il y a deux ans.
01:18:1140 sont remportées par le Rassemblement National.
01:18:13On est avant le 7 octobre,
01:18:15on est avant les émeutes où LFI refuse d'appeler au calme.
01:18:17Deux ans plus tard,
01:18:19imaginez que les électeurs, comme de bons petits soldats,
01:18:21vont écouter Renaissance
01:18:23et voter Front Populaire.
01:18:25C'est sauleré et encore une fois,
01:18:2760% des électeurs ont déjà dit
01:18:29qu'ils n'écouteraient pas les consignes de vote.
01:18:31Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement National,
01:18:33a lancé un appel aux électeurs pour donner à son parti
01:18:35la majorité absolue.
01:18:37Les Français ont ainsi, dans un vote
01:18:39sans ambiguïté, témoigné
01:18:41de leur volonté de tourner la page
01:18:43après sept ans de pouvoir
01:18:45méprisant et corrosif.
01:18:47Pour autant,
01:18:49rien n'est gagné
01:18:51et le second tour sera déterminant.
01:18:53Déterminant pour éviter
01:18:55au pays de tomber entre les mains
01:18:57de la coalition de l'UPS 2
01:18:59et en réalité
01:19:01d'une extrême-gauche à tendance
01:19:03violente, antisémite et
01:19:05antirépublicaine, dont les éléments les plus
01:19:07activistes de LFI,
01:19:09du NPA, des groupuscules violents
01:19:11ou communautaristes, imposeront
01:19:13Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre.
01:19:15Petite analyse de discours.
01:19:17Ce qui était intéressant, c'est qu'on avait le discours d'un Premier ministre,
01:19:19Jordan Bardella. Je me place
01:19:21au-dessus des Français. Je serai surtout le Premier ministre
01:19:23de tous les Français et le discours
01:19:25de Marine Le Pen,
01:19:27qui a été un discours de chef
01:19:29de parti. C'était totalement différent.
01:19:31Mobilisation d'un côté...
01:19:33Il y en a un qui va aller très directement
01:19:35au feu et puis il y en a une qui se
01:19:37réserve pour 2027 si
01:19:39celui qui va au feu réussit
01:19:41l'exercice
01:19:43complètement. Voilà.
01:19:45C'est assez logique finalement.
01:19:47Rien de très étonnant
01:19:49dans les réactions et de l'un et de l'autre.
01:19:51Mais on a bien senti ce soir que le Rassemblement
01:19:53national a cherché surtout
01:19:55à rassurer Marine Le Pen, qui est
01:19:57obligée de préciser qu'aucun droit
01:19:59ne sera retiré à personne.
01:20:01Parce que c'est vrai qu'il y en a, notamment au sein de la communauté
01:20:03LGBT ou même certaines femmes
01:20:05qui se disent... Les binationaux.
01:20:07Est-ce que j'aurai les mêmes droits demain si
01:20:09le Rassemblement national arrive
01:20:11au pouvoir ? Elle a vraiment voulu rassurer.
01:20:13Elle a apporté cette réponse-là.
01:20:15Jordan Bardella dit je serai le président
01:20:17de tous les Français pour apaiser
01:20:19le pays. Donc vraiment, ils veulent répondre
01:20:21à ces craintes-là. J'ai même noté
01:20:23un clin d'œil à Jacques Chirac,
01:20:25puisque Jordan Bardella
01:20:27dit je gouvernerai le pays
01:20:29parce que j'aime les Français comme j'aime la France.
01:20:31Jacques Chirac, quand il a quitté le pouvoir,
01:20:33avait dit cette France que j'aime
01:20:35autant que je vous aime.
01:20:37Il y a des clins d'œil comme ça qui sont
01:20:39adressés, qui sont très républicains,
01:20:41pour rassurer un électorat qui hésite
01:20:43encore à franchir le cap parce
01:20:45qu'ils ne savent pas où est-ce
01:20:47qu'ils se jettent.
01:20:49Avec une donnée particulière
01:20:51parlementaire, c'est que si jamais
01:20:53le Rassemblement national
01:20:55échoue à obtenir la majorité
01:20:57absolue, mais qu'il est à quelques
01:20:59encablures, disons à 270,
01:21:01il doit aller
01:21:03chasser dans des terres LR
01:21:05non-siotistes
01:21:07dans la prochaine Assemblée nationale
01:21:09ou dans le groupe Lyot, et on sait
01:21:11très bien que leur positionnement
01:21:13et leur discours
01:21:15général d'apaisement
01:21:17on va beaucoup compter
01:21:19dans cette configuration.
01:21:21Est-ce que vous pensez de ce point de vue
01:21:23que tous les LR
01:21:25canal-historiques
01:21:27vont rester des LR canal-historiques ?
01:21:29Est-ce qu'il n'y aura pas un qui va être
01:21:31tenté par un cocarde, la voiture,
01:21:33le chauffeur,
01:21:35les chauffeurs ?
01:21:37Avant de poser
01:21:39les questions du LR,
01:21:41on y arrive,
01:21:43le discours
01:21:45pour rassurer de Marine Le Pen,
01:21:47parce qu'on ne l'a pas entendu.
01:21:49Tout au long de la semaine,
01:21:51en leur disant que nous n'avons comme seule ambition
01:21:53que leur bien-être,
01:21:55que leurs droits, que leur liberté,
01:21:57qu'une sécurité retrouvée pour eux,
01:21:59qu'un système
01:22:01de protection sociale qui puisse
01:22:03enfin les rassurer dans leur vie quotidienne.
01:22:05Beaucoup de mauvaises décisions
01:22:07ont été prises par
01:22:09les gouvernements successifs et particulièrement
01:22:11par le dernier.
01:22:13Nous allons prendre de bonnes décisions
01:22:15et elles auront
01:22:17de bons effets.
01:22:19M. Bellamy dit une chose
01:22:21très intéressante, il dit tout
01:22:23mais surtout pas le
01:22:25nouveau front populaire. Alors M. Bellamy,
01:22:27il a peut-être envie du gérophare.
01:22:29Mais M. Bellamy
01:22:31n'est pas sur la ligne
01:22:33des LR
01:22:35anti-ciotis. Les LR
01:22:37anti-ciotis refusent
01:22:39d'appeler à des consignes de vote claires
01:22:41en cas même de duel
01:22:43RN-LFI. Il n'y a pas de consignes de vote
01:22:45en cas de duel RN-LFI.
01:22:47Au nom de quoi ? Parce que notre électorat est libre.
01:22:49Non mais là, c'est là où vous voyez
01:22:51le schisme,
01:22:53le gouffre, le canyon
01:22:55qui s'est creusé entre
01:22:57les LR anti-ciotis et les électeurs.
01:22:59Parce qu'ils ne donnent pas de consignes
01:23:01de vote mais enfin les électeurs LR,
01:23:03s'ils ont un duel RN-LFI,
01:23:05le choix est vite fait.
01:23:07Eric Ciotti,
01:23:09vous l'avez réclamé, la victoire est en vue.
01:23:11Eric Ciotti, c'était tout à l'heure sur l'antenne
01:23:13de Seigneuse.
01:23:15J'appelle
01:23:17l'ensemble des républicains
01:23:19à suivre le chemin
01:23:21de l'unité que j'ai ouverte.
01:23:23Les républicains
01:23:25ne peuvent pas
01:23:27s'abstenir dans ce second tour.
01:23:29Les républicains doivent participer
01:23:31à la victoire
01:23:33de la droite tout entière.
01:23:35Applaudissements.
01:23:37Applaudissements.
01:23:39Applaudissements.
01:23:41J'appelle ainsi
01:23:43toutes les femmes et tous les hommes de droite
01:23:45à nous rejoindre.
01:23:47La menace
01:23:49est trop grave.
01:23:51Le danger est trop proche.
01:23:53Et la France
01:23:55est trop grande
01:23:57pour l'abandonner dans des postures
01:23:59électorales stériles.
01:24:01Et ce soir,
01:24:03surtout, le siège du LR était fermé.
01:24:05C'est vraiment bête.
01:24:07Personne n'avait la clé.
01:24:09Non, mais c'était l'occasion.
01:24:11Non seulement, ce soir, au siège des républicains,
01:24:13il aurait pu y avoir une soirée électorale, mais même deux.
01:24:15Ils ont loupé l'occasion d'avoir deux soirées électorales
01:24:17au même endroit.
01:24:19Ils auraient pu diviser le QG en deux.
01:24:21Eric Ciotti aurait pris l'aile droite du QG
01:24:23et Annie Gennevard,
01:24:25Michel Tabarro et les autres
01:24:27auraient pris l'aile gauche du QG.
01:24:29Et ça aurait été l'éclusion.
01:24:31Parce qu'il y a ceux qui se sont alliés avec Renaissance,
01:24:33notamment dans les Hauts-de-Seine.
01:24:35Pas que dans les Hauts-de-Seine.
01:24:37Il y a des dizaines de circonscriptions
01:24:39où il y a eu des deals locaux
01:24:41avec Renaissance
01:24:43qu'ils n'ont jamais assumés.
01:24:45Tout à fait vrai.
01:24:47C'est les Hauts-de-Seine qui ont fait le plus parlé.
01:24:49Parce que c'est un communiqué officiel.
01:24:51C'est visible.
01:24:53Reconquête.
01:24:55Qui ça ?
01:24:57Obtient moins de 1% de suffrage.
01:24:59Le dernier résultat, c'était autour de 0,6-0,7.
01:25:01Mais chez Reconquête,
01:25:03on ne perd jamais.
01:25:05Soit on gagne, soit on fait avancer nos idées.
01:25:07Et on sera bientôt ressuscités.
01:25:09Eric Zemmour.
01:25:11Nous avons, je crois,
01:25:13contribué à ce résultat et aux espoirs
01:25:15qu'il fait se lever.
01:25:17Nous continuerons.
01:25:19Si la droite tient bon,
01:25:21si elle ne cède pas aux injonctions de la gauche,
01:25:23comme elle l'a trop souvent fait dans son histoire,
01:25:25alors oui,
01:25:27nous pourrons passer à la première étape
01:25:29pour sauver notre peuple
01:25:31et notre pays.
01:25:33Et c'est la raison pour laquelle
01:25:35j'appelle tous ceux qui me font confiance
01:25:37à voter pour les candidats de droite
01:25:39dimanche prochain.
01:25:41Faites gagner la droite
01:25:43dans l'espoir de faire gagner la France.
01:25:45Alors, est-ce que Reconquête
01:25:47est mortibus ce soir ?
01:25:49Ou va revivre ?
01:25:51Mortibus.
01:25:53Est-ce que le cadavre bouge encore
01:25:55de Reconquête ?
01:25:57L'union des droites s'est fait sans Eric Zemmour.
01:25:59Ça a été son grand thème de campagne en 2022
01:26:01pour l'avoir suivi.
01:26:03Et ça s'est fait sans lui.
01:26:05Ça a d'ailleurs été la rupture avec Marion Maréchal
01:26:07qui était opposée à l'idée de présenter
01:26:09330 candidats face
01:26:11aux candidats de l'union.
01:26:13D'ailleurs, je viens de voir que Jean Messia,
01:26:15qui a fait un peu plus de 3% dans sa circonscription,
01:26:17avec ces 3%, a empêché le RN
01:26:19de se qualifier au second tour.
01:26:21Donc, ça vient de tomber.
01:26:23Ça a quand même eu un effet,
01:26:25même si c'est une circonscription,
01:26:27un effet nocif pour l'union des droites
01:26:29puisque ça a empêché le RN d'aller
01:26:31se qualifier au second tour dans la circonscription
01:26:33de Jean Messia. Donc, ça se fait sans lui.
01:26:35Ça se fait sans lui, même s'il soutient
01:26:37ce soir, puisqu'il n'y a pas de candidat à Reconquête
01:26:39comme en 2022, d'ailleurs, qualifié
01:26:41au second tour. Il soutient cette union
01:26:43mais elle s'est faite sans lui. Donc, si vous voulez,
01:26:45c'est un peu comme voir le train passer
01:26:47sans pouvoir monter dedans.
01:26:49Avec des velléités venant de Marion Maréchal,
01:26:51ce qui était formidable ce soir,
01:26:53c'est d'entendre Éric Zemmour
01:26:55qui a subi quand même un revers électoral
01:26:57majeur, moins de 1%,
01:26:59c'est absolument catastrophique.
01:27:01C'est-à-dire que le temps de parole
01:27:03qu'il aura dans les médias
01:27:05va être réduit quasiment au néant,
01:27:07le financement de son parti
01:27:09va être aussi drastiquement réduit
01:27:11et son discours...
01:27:13Il faut expliquer l'émission de l'argent.
01:27:15Un euro soixante, c'est-à-dire avoir
01:27:17chaque voix au premier tour
01:27:19donne au parti
01:27:21un euro soixante par an.
01:27:23A condition d'avoir présenté un candidat
01:27:25dans le segment de circonception
01:27:27et d'avoir fait 1%.
01:27:29Pour enlever du financement public.
01:27:31Tout cela va être pour lui réduit à néant
01:27:33mais il a transformé cet échec
01:27:35cuisant en un discours de victoire.
01:27:37Il a tenu ce soir
01:27:39un vrai discours de victoire.
01:27:41C'était surprenant en disant
01:27:43l'union des droites s'est faite,
01:27:45la droite est très en forme,
01:27:47tout cela s'est fait sans lui
01:27:49qui ne jouera pas de rôle.
01:27:51S'il y avait un gouvernement
01:27:53précisément d'union des droites
01:27:55avec Jordan Bardella à sa tête
01:27:57et il dit on va se reconstruire,
01:27:59on va aller de l'avant,
01:28:01j'ai plein d'idées en tête, etc.
01:28:03Rendez-vous raté avec le RN ?
01:28:05Rendez-vous raté avec le RN, oui.
01:28:07De toute façon le RN n'en a pas voulu,
01:28:09trop clivant, pas bon pour l'image.
01:28:11Tout ça a joué.
01:28:13Et puis il y a eu l'inimitié
01:28:15entre Marine Le Pen
01:28:17et le RN.
01:28:19Il y a une phrase qui n'est jamais passée,
01:28:21c'est une phrase qu'il avait prononcée
01:28:23à Bordeaux devant les journalistes
01:28:25sans caméra.
01:28:27Elle c'est les chats, moi c'est les livres.
01:28:29Elle n'a jamais digéré cette phrase.
01:28:31Il y a deux choses.
01:28:33On peut être un excellent écrivain,
01:28:35un excellent journaliste et être absolument
01:28:37pas fait pour faire de la politique.
01:28:39La politique c'est rassembler les gens,
01:28:41la politique c'est cliver le moins possible
01:28:43de voix. Et Zemmour a fait
01:28:4520 ans après.
01:28:47Ça c'est une stratégie de second tour.
01:28:49Le premier tour c'est rassembler son camp
01:28:51qui a clivé et le second tour
01:28:53c'est rassembler plus largement que son camp.
01:28:55Mais l'idée c'est que
01:28:57le but c'est de rassembler quand on fait de la politique
01:28:59et ne pas cliver. Il a fait 20 ans après
01:29:01Bruno Maigret exactement la même
01:29:03erreur que Bruno Maigret. Quand Bruno Maigret
01:29:05a fait la scission avec le RN, il s'est
01:29:07mis plus à droite que le RN.
01:29:09Ce qui l'a amené à 3% à la présidentielle
01:29:11à disparaître. Et il a fait du Maigret
01:29:1320 ans après Maigret, la preuve qu'il n'a
01:29:15rien compris à l'histoire politique
01:29:17des 20 dernières années.
01:29:19Et là en fait on vient de vérifier qu'Olivier il n'a même pas le droit à 1,60€
01:29:21par voix puisque c'est à partir de 1%.
01:29:23Mais oui. Les résultats sont
01:29:25définitifs, non pas encore.
01:29:27C'est plutôt à la baisse qu'à la hausse.
01:29:29Il a joué le rôle du paratonnerre
01:29:31par rapport au RN. Paratonnerre et fenêtre
01:29:33d'Ouverton complètement élargie.
01:29:351h30 on a d'autres résultats à vous donner
01:29:37et d'autres petits sons à vous faire écouter.
01:29:39Qu'est-ce qu'on peut écouter ?
01:29:41Jérôme Cahuzac.
01:29:43Pourquoi vous riez ?
01:29:45Parce qu'on est content d'en être débarrassé.
01:29:47Jérôme Cahuzac.
01:29:49Est-ce que vous pouvez le dire dans les yeux ?
01:29:51Jérôme Cahuzac
01:29:53se représentait courageusement.
01:29:55Je n'ai jamais eu de compte de campagne.
01:29:57Je n'ai jamais été candidat
01:29:59aux législatives de 2024.
01:30:05On l'écoute M. Cahuzac ?
01:30:07Ah non on n'a pas le son.
01:30:09C'est dommage parce que sa parole est toujours intéressante.
01:30:11Autre information que je vous donne.
01:30:13La ministre des Outre-mer
01:30:15Marie Guébeau
01:30:17se désiste dans les sons face au risque
01:30:19RN.
01:30:21Même logique.
01:30:23Il y avait 21 ministres de mémoire
01:30:25sur ce premier tour.
01:30:27Je trouve ça formidable.
01:30:29C'est pas sûr que ça marche.
01:30:31C'est ça qui m'étonne.
01:30:33C'est un calcul.
01:30:35Vous me direz que
01:30:37c'est toujours impressionant
01:30:39mais c'est pas du tout évident que ça fonctionne.
01:30:41Dans ce cas particulier dans les sons
01:30:43on peut imaginer que ça va fonctionner.
01:30:45C'est une circonscription que je connais pas trop mal.
01:30:47Il y a des quartiers
01:30:49très bourgeois
01:30:51type Saint-Germain-les-Corbeilles.
01:30:53C'est pas sûr que les gens vont le réagir.
01:30:55Disons que c'est un balotage qui est favorable
01:30:57pour le candidat du nouveau projet.
01:30:59C'est pas une circonscription
01:31:01très populaire.
01:31:03La semaine politique qui vient
01:31:05il va se passer des choses.
01:31:07Il va y avoir des dynamiques de campagne.
01:31:09Il va y avoir une nouvelle séquence
01:31:11de politisation de la société.
01:31:13Là on parle dimanche soir
01:31:15mais il y a une semaine
01:31:17c'est long dans une telle configuration.
01:31:19Il va se passer des choses.
01:31:21Alexis Corbière est plutôt bien placé.
01:31:23C'est exceptionnel.
01:31:25C'est un second tour 100% extrême gauche.
01:31:27C'est Alexis Corbière
01:31:29face à la candidate de Jean-Luc Mélenchon.
01:31:31Ali Ben Ali.
01:31:33Nouveau front populaire contre Corbière.
01:31:3540%.
01:31:37Ce ne serait pas la gauche qui va gagner ?
01:31:39L'extrême-gauche même.
01:31:41Tous les deux ont la même etiquette.
01:31:43Le matériel électoral leur permet
01:31:45d'avoir la même étiquette.
01:31:47La séquence terrible de Jean-Luc Mélenchon vendredi
01:31:49qui montre le faux bulletin de vote d'Alexis Corbière
01:31:51en disant comment repérer le vrai bulletin de vote
01:31:53insoumis face aux purgés
01:31:55qui font des faux bulletins de vote
01:31:57et qu'il ne faut absolument pas faire élire.
01:31:59C'est une question très intéressante.
01:32:01De quoi va être tissé cette semaine ?
01:32:03Ça ne lui arrive pas tous les jours.
01:32:05C'est si rare
01:32:07que je reprends la balle au blanc.
01:32:09Lequel Olivier ?
01:32:11Olivier Lardigonne.
01:32:13De quoi va être tissé
01:32:15cette semaine politique ?
01:32:17Question très pertinente.
01:32:19La semaine du contre-désir
01:32:21et par conséquent une semaine extrêmement sexuelle.
01:32:23Il va falloir savoir
01:32:25qui en mettant son mouchoir
01:32:27sur son désir
01:32:29va coucher avec qui.
01:32:31Ne regardez pas comme ça, ça me trouble.
01:32:33Ce n'est pas parce qu'il est 1h33 qu'il faut te lâcher.
01:32:35Ça va être ça la question.
01:32:37Puisqu'on va voir quand même
01:32:39beaucoup de membres
01:32:41du gouvernement
01:32:43favoriser une petite coucherie
01:32:45avec le nouveau Front Populaire.
01:32:47C'est ce qu'on va voir.
01:32:49Et on va voir jusqu'où on peut aller
01:32:51trop loin en mettant un mouchoir
01:32:53sur son désir.
01:32:55La semaine absolument captivante.
01:32:57Attention à l'amant Hérène qui est dans le placard.
01:32:59Très bien.
01:33:01L'amant Hérène est toujours là.
01:33:03Vous avez loupé une belle métaphore.
01:33:05Nous sommes en liaison.
01:33:07Avant d'écouter Marine,
01:33:09il y a une chose qui m'intéresse.
01:33:11C'est l'évolution des résultats.
01:33:13Par exemple, on a pris Crépole.
01:33:15Après le meurtre de Thomas,
01:33:17le vote du Hérène a été
01:33:19très fortement poussé.
01:33:21Vous allez voir le petit carton
01:33:23qui va nous le montrer.
01:33:25Les législatives de 2022,
01:33:27il y avait une forte présence
01:33:29des LR.
01:33:31C'était un peu plus de 68%.
01:33:33Alors que la NUPES, c'était
01:33:35un peu plus de 31%.
01:33:37Aujourd'hui, le résultat,
01:33:3942%, 43% quasiment pour le RN.
01:33:4126% pour
01:33:43les LR.
01:33:45Au milieu sont les
01:33:47Européennes où on avait déjà assisté
01:33:49à un vote important du RN.
01:33:51Il y a un certain nombre
01:33:53d'événements pour Crépole.
01:33:55C'est très particulier.
01:33:57On n'a pas eu le temps
01:33:59d'en parler.
01:34:01Un des grands échecs
01:34:03d'Emmanuel Macron, c'est la sécurité.
01:34:05C'est un désastre.
01:34:07C'est un sentiment d'insécurité
01:34:09comme Eric Dupond-Moretti.
01:34:11Pour les Français, vous croyez
01:34:13que le RN serait à 34% des voix
01:34:15si l'insécurité était seulement
01:34:17un fantasme d'extrême droite ?
01:34:19Regardez le nombre d'homicides qui a explosé l'an dernier.
01:34:21Regardez le nombre d'attaques au couteau.
01:34:23Regardez le nombre de cambriolages.
01:34:25C'est ça le grand échec
01:34:27d'Emmanuel Macron.
01:34:29Et l'immigration.
01:34:31Et d'ailleurs,
01:34:33cela explique en grande partie
01:34:35le score du RN.
01:34:37Mais il y a une chose qu'il ne faut pas oublier.
01:34:39C'est que l'électeur du RN,
01:34:41il ne vote pas RN pour l'économie.
01:34:43Il vote RN pour l'insécurité et pour l'immigration.
01:34:45Non, il vote, excusez-moi,
01:34:47le pouvoir d'achat.
01:34:49Le pouvoir d'achat est une donnée très importante
01:34:51dans le vol du RN.
01:34:53Allez à Nimbaumont, vous allez voir.
01:34:55Mais s'ils reviennent sur la retraite
01:34:57et qu'ils ne reviennent pas
01:34:59sur la réforme des retraites,
01:35:01ça ne leur coûtera pas une voix, à mon avis,
01:35:03parce que les gens ne les élisent pas pour ça.
01:35:05Ils les élisent pour l'insécurité et pour l'immigration.
01:35:07Et ils détestent Macron pour ces raisons-là,
01:35:09de ne pas avoir répondu à ses problèmes.
01:35:11On donne d'autres résultats, peut-être,
01:35:13de la soirée.
01:35:15M. Glucksmann...
01:35:17M. Glucksmann, mais il n'était pas candidat.
01:35:19Il n'est pas candidat.
01:35:21Non, mais oui, vous avez raison.
01:35:2340,8 % arrivent
01:35:25en tête de la 12e circonscription
01:35:27devant
01:35:29le Nouveau Front Populaire.
01:35:31Ça, c'est intéressant.
01:35:33C'est un ballotage très favorable.
01:35:35Oui, parce que les trois vont rester dans leur...
01:35:37Normalement, dans ces configurations-là,
01:35:39il n'y a pas de seconde tour.
01:35:41Et là, on est à 96 % des suffrages.
01:35:43Clémentine Autain,
01:35:45très haut, très fort.
01:35:47Plus de 60 % des suffrages,
01:35:4962,7 %.
01:35:51Elle se présentait...
01:35:53En Seine-Saint-Denis.
01:35:55Où on a beaucoup voté ? Pas du tout.
01:35:57On vote toujours moins en Seine-Saint-Denis
01:35:59que partout ailleurs dans le pays,
01:36:01mais plus du double
01:36:03des précédentes élections législatives.
01:36:05Ceci dit, ça ne change rien en termes de sièges.
01:36:07Louis Boyard...
01:36:09Louis Boyard, à présent, est-ce que
01:36:11Loïc Signor a réussi à contrer ?
01:36:13Non.
01:36:15Vous voyez, ballotage très favorable
01:36:17pour Louis Boyard.
01:36:19Et Loïc Signor refuse de se désister
01:36:21alors qu'il est 3e.
01:36:23Mais ça, ce n'est pas la ligne du parti.
01:36:25Ce n'est pas la ligne
01:36:27qui tient la corde à l'heure où on se parle.
01:36:29Il y avait des exceptions.
01:36:31Si vous ne faites pas une exception dans une circonscription
01:36:33où vous avez Louis Boyard, le chantre de la bordélisation
01:36:35à l'Assemblée nationale, honnêtement,
01:36:37c'est très dur à justifier.
01:36:39Et ils n'ont pas besoin du désistement
01:36:41de Loïc Signor pour être élus.
01:36:43Pourquoi se désisterait-il
01:36:45en faveur de Louis Boyard alors que
01:36:47Louis Boyard a l'assurance d'être élu ?
01:36:49Ça n'a absolument aucun sens.
01:36:51Évidemment, il ne se retire pas.
01:36:53Il faut bien qu'il y ait quelques réfractaires.
01:36:55C'est dans la nature.
01:36:57Ils disent se retirer pour faire barrage au RN.
01:36:59Il n'y a pas besoin de ça.
01:37:01Le RN a 27.
01:37:03Il ne se retire pas pour faire barrage.
01:37:05Et quand bien même il y aurait besoin
01:37:07de se retirer pour faire barrage,
01:37:09aller assumer ensuite de se retirer
01:37:11pour faire élire Louis Boyard à l'Assemblée nationale
01:37:13qui est vraiment tout ce que la France insoumise
01:37:15a représenté de pire dans l'hémicycle,
01:37:17il faut l'assumer,
01:37:19après, face aux électeurs.
01:37:21C'est vrai que c'est une figure importante.
01:37:23La bordélisation, il en est le chantre.
01:37:25La figure de proue.
01:37:27Quand même que 42% des électeurs
01:37:29de la circonscription portent
01:37:31leur suffrage sur Louis Boyard,
01:37:33ça dit quelque chose
01:37:35de certains territoires de la société.
01:37:37– Est-ce qu'on a une idée de qui est à voter ?
01:37:39Comment vous êtes dans les strates de la société ?
01:37:41Les étudiants, les jeunes, les ouvriers ?
01:37:43– Non, c'est une chose très impressionnante.
01:37:45C'est la division de la France
01:37:47entre les villes et notamment
01:37:49le cœur des villes, c'est-à-dire des gens
01:37:51qui ont un certain niveau de vie puisque
01:37:53un appartement en ville, quelle que soit la ville,
01:37:55que ce soit Lyon, Paris, Bordeaux,
01:37:57coûte beaucoup plus cher
01:37:59que de vivre en province.
01:38:01Vous avez là une dichotomie qui est extrêmement avérée
01:38:03avec un rassemblement national
01:38:05extrêmement présent en France.
01:38:07– Il y aura peu de députés du Nouveau Front Populaire
01:38:09élus hors les grandes métropoles.
01:38:11– C'est ça, et à l'inverse pour le Rassemblement National.
01:38:13– Oui, et il faudra regarder
01:38:15cette géographie différentielle.
01:38:17– Mais il y a une fracture aujourd'hui
01:38:19entre les grandes villes et le reste du territoire
01:38:21sur tout un tas de sujets,
01:38:23sur les films que vous voyez au cinéma.
01:38:25Il y a un film qui a 8 millions d'entrées,
01:38:27un petit truc en plus en ce moment.
01:38:29Ces 8 millions d'entrées,
01:38:31il les a faits à 90% en dehors de Paris.
01:38:33Donc il y a une fracture
01:38:35qui est gigantesque
01:38:37sur tout un tas de sujets,
01:38:39notamment le wokisme aussi,
01:38:41c'est le wokisme,
01:38:43dans les grandes villes on en trouve des représentants
01:38:45un peu partout, en dehors des grandes villes
01:38:47on nous parle chinois.
01:38:49Donc c'est vraiment,
01:38:51on voit sur le vote
01:38:53les fractures se confirment
01:38:55entre les grandes villes et le reste de la population.
01:38:57– Le Rennes-Rhône-Alpes, le Rassemblement National
01:38:59arrive largement en tête du premier tour,
01:39:01sauf dans les grandes villes où la gauche
01:39:03devanche ses rivaux et dans ses fiefs LR
01:39:05comme celui de Laurent Wauquiez.
01:39:07– Les fiefs de gauche
01:39:09notamment Lyon, Grenoble
01:39:11ou Clermont-Ferrand en Rhône-Alpes.
01:39:13Il y a eu une étude qui est sortie
01:39:15en fin de semaine dernière très intéressante
01:39:17sur les catégories socioprofessionnelles
01:39:19et leur vote.
01:39:21Le Rennes c'est à 75% des ouvriers
01:39:23de l'artisanat qui votent pour lui
01:39:25et les catégories qui votent le plus
01:39:27pour le Nouveau Front Populaire
01:39:29c'est les professions du spectacle
01:39:31devant les enseignants
01:39:33notamment.
01:39:35Et par contre, ouvriers de l'artisanat,
01:39:37ouvriers de l'industrie,
01:39:39massivement c'est entre 70 et 75%
01:39:41et par contre les professions du spectacle
01:39:43etc. ça doit être quelque chose
01:39:45comme 50% pour le Nouveau Front Populaire.
01:39:47– C'est un vote des partis communistes.
01:39:49– C'est ça, c'est une étude très intéressante
01:39:51et qui tourne sur Twitter notamment.
01:39:53– Il n'y aura pas de difficulté à voter LFI au second tour
01:39:55pour faire barrage au Rassemblement National.
01:39:57– Elle est très vertueuse, Mme Bellou.
01:39:59– On va écouter Marine Tendelier.
01:40:01– La liberté…
01:40:03– Le Rassemblement National
01:40:05est très très haut, bien trop haut
01:40:07mais la constitution du Nouveau Front Populaire
01:40:09est parvenue à les faire reculer
01:40:11par rapport aux résultats des européennes.
01:40:13C'est ce qu'il faut continuer,
01:40:15c'est vital.
01:40:17Ce soir,
01:40:19il y a un fait politique majeur.
01:40:21La page du macronisme
01:40:23est tournée.
01:40:25Il n'y a plus aucune possibilité
01:40:27d'une majorité autour d'un candidat
01:40:29macroniste à Matignon.
01:40:31Et les partis politiques,
01:40:33qui ont jusqu'à présent soutenu Emmanuel Macron,
01:40:35ont deux choses à faire.
01:40:37Éviter la majorité absolue du Rassemblement National
01:40:39et de ses alliés à l'Assemblée.
01:40:41Éviter le chaos d'une France ingouvernable.
01:40:43– Est-ce que ça porte comme discours ?
01:40:45– Mais elle dit,
01:40:47aucune chance qu'il y ait un Premier ministre
01:40:49à Matignon dans une semaine.
01:40:51Mais aucune chance qu'il y ait un Premier ministre
01:40:53du Front Populaire dans une semaine,
01:40:55en tout cas du Front Populaire dans cette alliance-là,
01:40:57telle qu'on la connaît.
01:40:59Il faut avoir de l'imagination,
01:41:01surtout depuis trois semaines,
01:41:03puisque personne ne pensait
01:41:05qu'une dissolution était possible.
01:41:07Mais il n'y aura pas Jean-Luc Mélenchon
01:41:09ou un représentant de la France Insoumise
01:41:11ou du bloc majoritaire au sein du Front Populaire
01:41:13à Matignon dans une semaine, c'est très clair.
01:41:15– Mais il est possible,
01:41:17s'il n'y a pas un Premier ministre de gauche,
01:41:19il est possible qu'on ait…
01:41:21– François Hollande.
01:41:23– François Hollande.
01:41:25– Il ne sera même pas député.
01:41:27– Vous semblez rire.
01:41:29– Je ne ris pas.
01:41:31On m'a dit, je vous le répète,
01:41:33François Hollande, figure rassurante,
01:41:35pourrait être le prochain président de la République.
01:41:37– Le prochain président ou le prochain Premier ministre ?
01:41:39– Si jamais le Rassemblement National
01:41:41n'obtient pas de majorité absolue,
01:41:43si Jordan Bardella ne va pas à Matignon,
01:41:45Emmanuel Macron va chercher
01:41:47à former une large coalition,
01:41:49notamment avec la gauche,
01:41:51parce que c'est la gauche qui sera le plus représenté
01:41:53hors Rassemblement National dans l'hémicycle.
01:41:55Donc si jamais ce cas de figure se présente,
01:41:57il sera contraint de nommer
01:41:59un Premier ministre de gauche,
01:42:01de gauche on imagine un peu modéré,
01:42:03mais ce sera ce cas de figure-là
01:42:05qui se présentera.
01:42:07– Pas forcément élu député d'ailleurs.
01:42:09– On va réécouter Gabriel Attal.
01:42:11On va réécouter la déclaration
01:42:13de Gabriel Attal tout à l'heure.
01:42:15– La France mérite que l'on n'hésite pas.
01:42:17Jamais.
01:42:19Si nous voulons être
01:42:21à la hauteur du destin français,
01:42:23il est de notre devoir moral de tout faire
01:42:25pour empêcher le pire d'advenir.
01:42:27Mon histoire personnelle,
01:42:29tout autant que mon parcours politique,
01:42:31me conduisent aujourd'hui
01:42:33et devant vous, à me dresser
01:42:35de toutes mes forces contre le projet funeste
01:42:37de l'extrême droite.
01:42:39Elle réduirait nos valeurs à néant,
01:42:41affaiblirait considérablement notre pays
01:42:43et ne ferait qu'ajouter
01:42:45du malheur au malheur
01:42:47pour nos concitoyens qui souffrent.
01:42:49– Alors question, est-ce qu'il a fait ses 6 mois ?
01:42:51Est-ce qu'il est fermé ?
01:42:53On rappelle qu'il avait 6 mois.
01:42:55– Il n'arrive pas en janvier, il arrive fin décembre.
01:42:57Début janvier.
01:42:59– Ah non !
01:43:01Non, parce que Madame Bord, je crois,
01:43:03part le 9 janvier, il me semble,
01:43:05et il est nommé une dizaine de jours plus tard.
01:43:07– Non, non, ça serait pendant les vacances de Noël.
01:43:09– J'ai un doute.
01:43:11– On ne sait pas s'il a fait ses 6 mois.
01:43:13Je vous rappelle que 6 mois, ça lui permet d'avoir
01:43:15à vie un chauffeur,
01:43:17un secrétaire,
01:43:19un bureau, etc.
01:43:21– Donc, Gabriel Attal est Premier ministre
01:43:23depuis le 9 janvier 2024.
01:43:25Ça fait 5 mois et 19 jours,
01:43:27donc il lui reste 10 jours.
01:43:29– Jusqu'au 9 juillet, ça va être compliqué.
01:43:31– Ah ben non, parce qu'il va démissionner
01:43:33le 7 au soir ou le 8 au matin.
01:43:35– Ça va se jouer à 2 jours.
01:43:37– Pas d'arbre, l'arbre.
01:43:39– Ah, pas d'arbre.
01:43:41– L'arbre dans les jardins de Matignon, pas d'arbre.
01:43:43– C'est le 9 janvier, sa nomination,
01:43:45mais on a mis 15 jours pour avoir le gouvernement.
01:43:47– On le disait tout à l'heure,
01:43:49c'est le moment des grandes manœuvres,
01:43:51mais il a suspendu tout à l'heure
01:43:53le décret d'application de l'assurance-chômage.
01:43:55– Il faut parler d'un clin d'œil à la gauche.
01:43:57C'est typiquement un clin d'œil à la gauche
01:43:59et il y en aura d'autres durant cette semaine.
01:44:01Mais effectivement, Emmanuel Macron
01:44:03va se tourner vers la gauche.
01:44:05– Gabriel Attal, parce que s'il n'y a pas de majorité absolue,
01:44:07rien ne dit qu'il quitte Matignon dimanche prochain.
01:44:09S'il n'y a pas de majorité absolue,
01:44:11que le Président dit je charge le Premier ministre
01:44:13française-française, il s'exprime face caméra
01:44:15au français dimanche prochain.
01:44:17– Allez-y, faites-nous un petit français-français.
01:44:19– Et il dit je charge le Premier ministre
01:44:21de trouver une nouvelle coalition de gouvernement
01:44:23à l'Assemblée nationale en absence
01:44:25de majorité absolue, c'est absolument pas
01:44:27un scénario acheté à la poubelle ce soir.
01:44:29Et dans ce cas-là, Gabriel Attal,
01:44:31les tractations, vous pensez bien, il y a les JO,
01:44:33ça prend deux mois de trouver,
01:44:35on met des émissaires partout à la Belge,
01:44:37à l'Allemande, à l'Italienne, et on essaye
01:44:39de trouver des accords, peut-être qu'on n'en trouvera pas d'ailleurs,
01:44:41il peut rester deux mois de plus, trois mois de plus.
01:44:43– Alors ça c'est un scénario possible ou pas ?
01:44:45– Oui, tout à fait possible, mais autre scénario possible aussi,
01:44:47il y a là une très grande mobilisation des français
01:44:51en faveur du Rassemblement national,
01:44:53ils peuvent redoubler de ferveur
01:44:55pour le Rassemblement national, et il ne me semble pas
01:44:57de mon point de vue que la majorité absolue
01:45:00soit automatiquement mise de côté.
01:45:02Ils ne peuvent pas écouter leurs tractations.
01:45:04– Tout à fait, entre nous,
01:45:06si je devais parier ce soir et prendre un risque,
01:45:08je mettrais un billet sur une majorité absolue
01:45:10la semaine prochaine pour le RN.
01:45:12– Autre scénario possible.
01:45:14– Autre scénario possible, mais il n'y en a que deux
01:45:16de toute façon les scénarios, majorité absolue pour le RN
01:45:18ou pas de majorité absolue, mais pour personne,
01:45:20il n'y a pas d'autre majorité.
01:45:22– Il y en a un troisième, c'est majorité relative du RN
01:45:24à 270 sièges.
01:45:26– Et dans ce cas-là, vous verrez, Emmanuel Macron
01:45:28commencera les tractations pour essayer de trouver une autre majorité.
01:45:30Olivier, je ne vous ai pas entendu sur cette hypothèse étonnante.
01:45:34– La seule question, c'est majorité absolue pour le RN
01:45:36dimanche prochain ou pas.
01:45:38Dans le « ou pas », il y a différents chemins possibles,
01:45:42notamment celui, je le complète parce qu'il n'a pas été évoqué,
01:45:46qui consisterait à ce que le RN soit en majorité absolue
01:45:50mais avec juste 15, 20 sièges à aller chercher
01:45:54pour arriver en majorité absolue.
01:45:56Et là, il y a un ventre mou qui peut exister,
01:45:58il peut y avoir des liottes,
01:46:00il peut y avoir des divers droits.
01:46:02– Vous voyez des liottes aller avec le RN ?
01:46:04Des liottes ?
01:46:06Des liottes avec le RN, honnêtement.
01:46:08Liberté Outre-mer et territoire avec le RN.
01:46:10– C'est ce qui s'écrit en tout cas dans un journal du dimanche
01:46:12sur le fait qu'il y a en effet des contrats…
01:46:14– Ah, si c'est dans le journal du dimanche ?
01:46:16– Non, dans un journal du dimanche.
01:46:18– Ah, si c'est l'autre, bah voilà.
01:46:20– Non mais défendez le pluralisme de la presse.
01:46:22– C'est lequel ?
01:46:24– Défendez la tribune.
01:46:26– Ce que je veux dire, c'est qu'il y a en tout cas,
01:46:28aujourd'hui,
01:46:30des hors-Alliance Ciotti,
01:46:32des profils à droite
01:46:34qui peuvent aller du côté
01:46:36de la lumière qui clignote.
01:46:38Ça existe, c'est pas…
01:46:40– Oui, bien sûr, évidemment.
01:46:42La cocarde, la voiture à cocarde.
01:46:44– C'est jamais très difficile de faire un gouvernement.
01:46:46– Non.
01:46:48Surtout quand on appelle les gens et qu'on leur dit
01:46:50attention tu vas avoir ton marocain.
01:46:52– Et surtout qu'ils diront là,
01:46:54je me sacrifie pour la France.
01:46:56Parce que là, le pays est un…
01:46:58On arrivera toujours à vendre son rallye-vent.
01:47:00Comme disait Clévenceau,
01:47:02un traître est quelqu'un qui quitte votre parti
01:47:04pour aller dans le parti du concurrent,
01:47:06un rallye est quelqu'un qui quitte le parti du concurrent.
01:47:08– Il y avait aussi Paris-France-Garros-Voix-et-Saint-Denis,
01:47:10c'était l'odeur du Maroc.
01:47:12– François Hollande, vous le mettez dans quel camp ?
01:47:14– Il n'y a pas de casse.
01:47:16– Attendez, on va écouter François Hollande.
01:47:18– On apprend quand même maintenant
01:47:20que le Nouveau Front Populaire
01:47:22a été élu au premier tour.
01:47:24– C'est plus que ce que vous nous avez annoncé
01:47:26en début de soirée.
01:47:28– On voit que les chiffres définitifs sont en train de venir,
01:47:30c'est quasiment autant que le Rassemblement National.
01:47:32– Mais parce qu'il y a deux blancs aujourd'hui,
01:47:34ça va se jouer de face à face.
01:47:36– Ce qui est quand même incroyable,
01:47:38de ce qu'on vit depuis 7 ans,
01:47:40c'est qu'Emmanuel Macron aura réussi
01:47:42à tuer la droite de gouvernement,
01:47:44la gauche de gouvernement,
01:47:46rendant hégémonique la France insoumise d'un côté
01:47:48et le Rassemblement National de l'autre.
01:47:50Et il a tué le bloc central.
01:47:52C'est quand même extraordinaire.
01:47:54– C'est une belle réussite politique.
01:47:56– C'est le dynamiterreau de la politique française,
01:47:58il n'y a pas d'autre.
01:48:00– Merci Président, parce qu'il a participé aussi
01:48:02à une nouvelle vigueur dans la vie démocratique.
01:48:04– Ça c'est la grande idée de l'Égypte.
01:48:06– Personne n'a fait aussi bien que lui sur les dernières années.
01:48:08– François Hollande.
01:48:10– C'est ironique.
01:48:12– On va l'écouter enfin.
01:48:14– Je m'étais engagé et rien n'était facile
01:48:16comme ancien Président de la République
01:48:18dans une circonscription,
01:48:20même si j'avais été dans une partie de celle-là
01:48:22député pendant 20 ans.
01:48:24Rien n'était facile
01:48:26parce qu'il fallait convaincre
01:48:28que l'heure était grave.
01:48:30Beaucoup doutaient que nous soyons
01:48:32dans cette situation,
01:48:34c'est-à-dire d'une extrême droite
01:48:36qui est aujourd'hui,
01:48:38encore plus qu'hier,
01:48:40après les élections européennes,
01:48:42aux portes du pouvoir.
01:48:44– On rappelle son résultat,
01:48:46alors il est en tête.
01:48:48Les jeux ne sont pas faits mais presque faits,
01:48:50vous m'avez dit tout à l'heure.
01:48:52– C'est un ballottage favorable.
01:48:54– Oui.
01:48:56– Il faudra voir ce que feront
01:48:58les électeurs de Renaissance
01:49:00si les électeurs de Renaissance
01:49:02se tournent vers les Républicains.
01:49:04– Non. – Pourquoi non ?
01:49:06– Parce que le profil d'électeur de Renaissance
01:49:08il est plus compatible avec le profil social-démocrate.
01:49:10– François Hollande qu'avec un LR ?
01:49:12– Ça dépend.
01:49:14– Oui.
01:49:16– On a l'impression qu'il a pris tous les risques,
01:49:18François Hollande, il a juste été élu
01:49:20de la circonscription pendant 20 ans.
01:49:22Il a pris tous les risques.
01:49:24– Dans votre hypothèse, Gauthier.
01:49:26– C'est un score assez décevant,
01:49:28mais il est vrai,
01:49:30pour quelqu'un qui a tenu 20 ans
01:49:32la circonscription,
01:49:34qui connaît tout comme sa poche,
01:49:36qui connaît le Corrèze comme sa poche.
01:49:38– Gauthier, si je peux me permettre,
01:49:40le député LR sortant est très implanté.
01:49:42– Il avait quand même son réseau local.
01:49:44– François Hollande ce n'est pas une figure locale en Corrèze.
01:49:46– C'est décevant.
01:49:48– C'est décevant pour François Hollande.
01:49:50– Dans votre hypothèse.
01:49:52– Laquelle ?
01:49:54– De la coalition, il en fait partie ou pas ?
01:49:56Il vient à Paris ?
01:49:58Il revient ?
01:50:00– Alors, il vient à Paris,
01:50:02s'il est élu ou pas les Bourbons,
01:50:04je lui conseille de venir à Paris,
01:50:06parce que ça sera des choses.
01:50:08Mais bien sûr qu'il pourrait être central
01:50:10dans une coalition, dans une recomposition.
01:50:12– Si vous voulez aller chercher
01:50:14les socialistes de gouvernement,
01:50:16vous devez forcément parler à François Hollande.
01:50:18– Il a parié que M. Macron lui chante
01:50:20la chanson de Beko, « Je reviens te chercher ».
01:50:22– Non mais attendez,
01:50:24on n'imagine pas une seconde
01:50:26Emmanuel Macron nommé François Hollande
01:50:28Premier ministre. – Ce n'était pas la question.
01:50:30– Pour que les choses soient claires,
01:50:32c'est un cas de figure qui, à mon sens, n'existe pas.
01:50:34– Improbable.
01:50:36– Mais dans le cas de la coalition,
01:50:38depuis la dissolution, je ne dis plus
01:50:40que rien n'est impossible.
01:50:42– Surtout que Hollande cumule quand même
01:50:44deux gros handicaps, il est le personnage
01:50:46le plus honni par la gauche
01:50:48du Nouveau Front Populaire
01:50:50et le personnage le plus méprisé
01:50:52par la droite en France.
01:50:54– Il peut faire la synthèse, il a fait ça toute sa vie.
01:50:56– Mais en tout cas,
01:50:58la prochaine Assemblée Nationale sera vraiment
01:51:00le chaudron du casting
01:51:02de la prochaine présidentielle, c'est intéressant aussi.
01:51:04C'est-à-dire que les grandes personnalités
01:51:06seront toujours là. – Avec Laurent Wauquiez
01:51:08qui risque de revenir à l'Assemblée Nationale
01:51:10à la tête du groupe Les Républicains,
01:51:12c'est lui qui prendra la tête de ce groupe-là
01:51:14pour aussi lancer
01:51:16sa campagne pour 2020. – Il a fait une déclaration
01:51:18passionnante ce soir, M. Wauquiez. – Ah oui ?
01:51:20– Non, pas du tout.
01:51:22– Parce que moi j'ai entendu… – Laurent Wauquiez,
01:51:24moi je veux bien qu'il pense qu'il a
01:51:26évidemment toutes ses chances à la prochaine présidentielle.
01:51:28Quand vous voulez aller séduire l'électorat de droite
01:51:30et que ce soir vous n'êtes pas capable d'afficher
01:51:32un choix clair entre le RN et la France Insoumise,
01:51:34ça peut vous rester comme le sparadrap du capitaine.
01:51:36– Il nous reste deux minutes,
01:51:38je vais vous donner quelques résultats rapidement
01:51:40pour terminer ce qu'il faut retenir,
01:51:42peut-être d'essentiel ce soir,
01:51:44vous allez voir avec moi, Elisabeth Borne,
01:51:46n'est pas élue directement,
01:51:48alors ça aussi c'est une ancienne première ministre.
01:51:50– Ben l'otage… – Ben l'otage…
01:51:52– Ah oui, il se retire, il n'y a plus de triangulaire.
01:51:54Olivier Faure l'a annoncé, c'était un PS,
01:51:56il se retire en faveur, donc…
01:51:58– Il sera probablement élu.
01:52:00– Olivier Faure, Olivier Faure. – Il avait dit on va sauver
01:52:02l'ancienne première ministre.
01:52:04– Olivier Faure, on avance vite,
01:52:06Olivier Faure avec plus de 50% est élu,
01:52:08opération appareil repris réussie,
01:52:10Marine Le Pen élue très bien,
01:52:12Aïnain Beaumont des premiers tours.
01:52:14– Il y avait Marine Tourmelier face à elle.
01:52:16– Dans les Yvelines,
01:52:18Aurore Berger qui était sur ce plateau tout à l'heure
01:52:20est en tête d'une triangulaire,
01:52:22triangulaire ou pas alors ?
01:52:24Il y aura triangulaire ou non ?
01:52:26– Ah mais normalement non.
01:52:28– Normalement le candidat…
01:52:30– Il y a un duel favorable.
01:52:32– Mon histoire tout à l'heure de coucherie.
01:52:34– Éric Ciotti avec 41%,
01:52:36il y est presque mais…
01:52:38– Triangulaire plutôt favorable pour Éric Ciotti.
01:52:40– Oui.
01:52:42– Il a connu pire.
01:52:44– Et puis peut-être un dernier résultat,
01:52:46c'est François Ruffin.
01:52:48– Qui n'est plus une triangulaire,
01:52:50qui est un duel.
01:52:52– Ça aussi c'est un duel,
01:52:549% et dernier résultat,
01:52:56vous n'avez pas montré,
01:52:5843,9%.
01:53:00– Duel favorable.
01:53:02– Merci beaucoup.
01:53:04– Vous avez le droit
01:53:06de reprendre demain matin.
01:53:08– Demain soir avec vous.
01:53:10– On est là,
01:53:12100% politique,
01:53:14je vous rappelle donc cette projection
01:53:16de l'Assemblée Nationale.
01:53:18Au rendez-vous mardi 18h,
01:53:20c'est ça le rendez-vous important
01:53:22en préfecture,
01:53:24qui a vraiment…
01:53:26– Qui s'est vraiment désisté,
01:53:28et qui a résisté à la ligne de Paris.
01:53:30– A mardi, non, à demain,
01:53:32merci beaucoup à tous les gars.
01:53:34Dans un instant, c'est le journal de la nuit,
01:53:36Maureen Vidal,
01:53:38et puis je crois que Romain vous accueille
01:53:40dès 5h50, bye bye.