• il y a 5 mois
Suivez en direct l’annonce des résultats des élections législatives, la composition de la nouvelle Assemblée nationale, les déclarations des candidats et les analyses des invités politiques.

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00:00:0022h sur CNews, merci d'être avec nous pour la suite de cette édition spéciale.
00:00:07Il prédisait une vague bleue, elle est finalement rouge, le nouveau Front populaire arrive
00:00:11en tête de ce second tour des élections législatives.
00:00:14Il prédisait un effondrement du bloc macroniste qui certes perd la majorité relative mais
00:00:18garde un socle important.
00:00:21Il prédisait une victoire du RN même si la majorité absolue s'était éloignée
00:00:25ces derniers jours.
00:00:26Le RN double son nombre de sièges mais jamais il n'imaginait qu'il ne devienne la troisième
00:00:31force du pays.
00:00:33La grande clarification voulue par Emmanuel Macron entraîne le grand flou et un immense
00:00:38vertige.
00:00:39Sans majorité absolue, la France est-elle devenue ingouvernable ? Et ce sera la question
00:00:44du soir.
00:00:45Qui peut former un gouvernement capable de tenir dans une assemblée aussi divisée ?
00:00:50On est avec Charlotte Dornelas ce soir, chère Charlotte, bonjour.
00:00:54Gauthier Lebret est avec nous, Alexandre Devecchio, le trio d'éditorialistes jusqu'à
00:00:5923h.
00:01:00Et du côté des politiques, Julien Audoul, député réélu de Lyon, bonsoir, vous êtes
00:01:04porte-parole du RN, on est avec Benjamin Haddad, député renaissance de Paris, député
00:01:11élu ou député déçu ?
00:01:13Réélu.
00:01:14Réélu, eh bien je le l'apprends à l'instant et Agnès Evren, sénatrice Les Républicains
00:01:19de Paris.
00:01:20Merci à tous les six.
00:01:21Je me tourne vers le porte-parole du RN.
00:01:24La semaine dernière, on commençait cette émission en disant c'est une vague bleue
00:01:28qui déferle sur la France.
00:01:30Finalement, la vague, elle est rouge et les portes de Matignon se sont fermées pour le
00:01:35RN.
00:01:36Comment vous l'expliquez ?
00:01:37On a eu une campagne d'entre-deux-tours assez détestable.
00:01:42On a eu le droit au pire de la politique, c'est-à-dire au désistement honteux, c'est-à-dire
00:01:49aux alliances des contraires, à l'élection par des électeurs macronistes de Fiché
00:01:56S comme M.
00:01:57Arnault, le chef de la Jeune Garde, ce mouvement totalitaire ultra-violent qui malheureusement
00:02:02va souiller l'Assemblée nationale, qui est élue grâce aux amis de M.
00:02:07Macron.
00:02:08On a eu le droit à des consignes de vote d'un autre âge, on a eu le droit à une
00:02:12campagne détestable, médiatique, de peur, de haine, de violence, etc., qui était certainement
00:02:18voulue par M.
00:02:19Macron pour déstabiliser le pays et cette élection.
00:02:23Face à cela, je le redis quand même, parce qu'il faut relativiser, je sais bien que
00:02:27nous souhaitions la majorité absolue, c'est une déception pour nous, mais surtout pour
00:02:30les Français.
00:02:31C'est une déception ou c'est une défaite ?
00:02:32Non, c'est une déception.
00:02:33Mais vous ne dites pas défaite, ce soir ?
00:02:34Non, excusez-moi, parce qu'il y a 25 mois, on était 6 députés, il y a un mois, on
00:02:38était 88, et là on est entre 140 et 150, donc excusez-moi, ce n'est pas une défaite.
00:02:43On est le seul parti qui augmente l'ombre de siège.
00:02:45Vous étiez aux portes de Matignon, Julien Aoudoul, et tous les instituts de sondage
00:02:50vous donnaient la majorité relative tout au long de la semaine.
00:02:53Personne ne prédisait la victoire du Nouveau Front Populaire, il s'avère que ce soir
00:02:59les Français ont parlé, parce qu'aujourd'hui c'est un vote ultra-démocratique, c'est-à-dire
00:03:04que c'est une vague citoyenne également, c'est une vague rouge, mais c'est une vague
00:03:07citoyenne.
00:03:08On n'avait jamais vécu ça depuis 1997.
00:03:11Je ne dirais pas que c'est une vague rouge, c'est la vague d'une coalition, d'un nouveau
00:03:17parti qui s'appelle la Renaissance Insoumise, entre M. Macron et M. Mélenchon.
00:03:21C'est ça la réalité, je suis désolé de le dire, mais on a assisté à cette coalition
00:03:26pendant une semaine, des alliances totalement hallucinantes de gens qui se détestaient,
00:03:31qui ne pensent pas du tout la même chose, qui ont trompé les électeurs, et maintenant
00:03:34la question c'est de savoir sur quelle base, sur quel projet, sur quel programme, quelle
00:03:39proposition, c'est quoi ? Qu'est-ce qui va sortir de cela ?
00:03:41La Renaissance Insoumise, Benjamin Haddad, est-ce que vous faites partie, vous avez la
00:03:45sensation de faire partie de cette grande alliance qui va donc de Raphaël Arnaud jusqu'à
00:03:50vous, député Renaissance ?
00:03:52Mais bien sûr que non, tout ça est grotesque et caricatural.
00:03:54Plusieurs enseignements de ce soir qui doivent tous nous inviter à l'humilité.
00:03:58Premièrement, les Français ont été au rendez-vous de ce moment démocratique, ont voté massivement,
00:04:04ont fait le choix de ne pas donner de majorité absolue aux rassemblées nationales, il y
00:04:08avait 500 candidats rassemblés au second tour, ils ne l'ont donc pas emporté, là-dessus
00:04:17la voix des Français est claire.
00:04:19On nous annonçait aussi que notre bloc central serait balayé, je me rappelle, j'ai été
00:04:24ici commenter des sondages où on disait qu'on serait 50 ou 60, nous sommes aujourd'hui
00:04:29entre 160 et 180, donc c'est moins que dans l'assemblée sortante.
00:04:34Vous n'avez plus de majorité relative, vous n'êtes plus le parti majoritaire, vous
00:04:39êtes le camp du président de la République.
00:04:41Nous avons un bloc idéologique qui est cohérent, qui est républicain, qui est européen, qui
00:04:46est réformateur, qui résiste aujourd'hui, qui est fort et beaucoup plus fort que ce
00:04:50qui nous avait été donné dans les sondages.
00:04:51Il s'avère que les Français vous regarderont et prendront peut-être, pardonnez-moi de
00:04:55vous couper, ce qui s'est passé à Avignon dans cette première circonscription c'est
00:04:59très intéressant.
00:05:00Désormais, par la force des désistements, par la force des alliances contre nature,
00:05:05vous avez demain à l'Assemblée Nationale l'un des fondateurs de la Jeune Garde.
00:05:10Et vous allez dire quoi aux Français à ça ?
00:05:11Mais moi j'ai toujours dit que la France Insoumise est un mouvement extrémiste, antirépublicain
00:05:16que je combats.
00:05:17Mais alors vous dites quoi M. Arnaud, M. Benjamin Haddad, vous dites quoi aux Français qui
00:05:24nous regardent ce soir et qui se disent est-ce que véritablement on a M. Arnaud à l'Assemblée
00:05:29Nationale ?
00:05:30Fondamentalement, ce que je dis c'est que les Français sont exprimés.
00:05:31Ça c'est vrai.
00:05:32C'est le fait respecté.
00:05:33C'est massif.
00:05:34Il faut respecter la parole des Français.
00:05:35Moi je ne suis pas en train de contester l'élection, de contester le résultat, de contester la
00:05:39façon dont c'est fait.
00:05:40C'est une élection massive.
00:05:41Je vous dis, voilà, les Français se sont exprimés.
00:05:42Après, il faut être clair sur les projets.
00:05:45Et moi j'ai entendu le premier à s'exprimer pour la gauche, c'était M. Mélenchon.
00:05:51Mélenchon, on l'entendra dans un instant.
00:05:52Effectivement.
00:05:53Est-ce que les gens qui avaient fait confiance à Raphaël Glucksmann lors des élections
00:05:57européennes, pour le Parti Socialiste, il y avait une offre social-démocrate pro-européenne
00:06:01assez claire sur des sujets comme l'Ukraine ou sur l'antisémitisme, est-ce qu'aujourd'hui
00:06:05ils ont envie d'être dominés par la violence, le chaos de Jean-Luc Mélenchon et de ses
00:06:10alliés ?
00:06:11Donc, les Français veulent qu'on travaille ensemble.
00:06:13Moi je souhaite qu'on ait un bloc central.
00:06:14Je vois que les Républicains, je fais signe à Agnès Evren qui est sur le plateau ici,
00:06:19les Républicains ont un score aussi qui est important et je souhaite qu'on puisse travailler
00:06:23avec des forces qui ont envie de faire avancer le pays.
00:06:26Ça va être aussi un moment pour le Parlement, je crois qu'un des messages qui nous est
00:06:32aussi envoyé par les Français, c'est un désir de changer de méthode, d'avoir moins
00:06:36peut-être de verticalité, de centralisation, mais fondamentalement, vous n'avez peut-être
00:06:45pas tort, mais sauf que là, en réalité, par la force des choses, par la force des
00:06:48urnes, nous devons le faire.
00:06:50Je crois que le Parlement aussi va être au centre du jeu et qu'on sera obligé comme
00:06:53ça de le faire.
00:06:54Comme ça de le faire.
00:06:55Comme ça de le faire.
00:06:56Nos voisins, moi j'aurais aimé qu'on puisse travailler avec les Républicains à l'Assemblée
00:06:58nationale.
00:06:59Ça fait deux ans qu'on travaille en ce sens.
00:07:00Agnès Evren, vous êtes sénatrice, les Républicains de Paris, s'il vous plaît, laissez-la parler
00:07:05un peu à tout le monde.
00:07:06Il faut que tout le monde puisse s'exprimer.
00:07:07Un peu de vérité et d'honnêteté dans ce débat politique.
00:07:10En 2022, le président de la République avait la possibilité de proposer une coalition
00:07:14LR, il ne l'a jamais fait.
00:07:15Il a toujours été dans un double jeu, à essayer de tuer les partis de gouvernement
00:07:19et aujourd'hui on a une situation inédite où la France est majoritairement de droite
00:07:23et on se retrouve aujourd'hui avec un front populaire qui domine et notamment l'extrême
00:07:28gauche qui domine.
00:07:29Moi ce que je trouve stupéfiant, c'est qu'aujourd'hui on a un programme économique qui est juste
00:07:36délirant, dangereux et démagogique pour la France et les Français refusent à la fois
00:07:42la zadification de l'Assemblée nationale mais aussi cette société d'assignation identitaire
00:07:47où il y a une racialisation des rapports humains, le wokisme et on se retrouve dans
00:07:51une situation où de toute façon, institutionnellement, tout sera bloqué parce que ce soir, personne
00:07:57n'a gagné.
00:07:58La Ve République, elle l'est faite pour le fait majoritaire, elle ne l'est pas faite
00:08:01en fait pour le fait minoritaire et donc comment est-ce qu'on va pouvoir gouverner alors qu'encore
00:08:05une fois c'est l'extrême gauche qui domine avec un projet, je le redis, qui est totalement
00:08:09délirant si on regarde sur le plan économique, c'est 200 milliards de coûts supplémentaires
00:08:16par an.
00:08:17Là vous donnez tous les arguments pour accepter une coalition avec Renaissance alors que Laurent
00:08:20Wauquiez vient de la refuser.
00:08:22Alors je vais vous dire pour quelle raison.
00:08:23Laissez-moi terminer.
00:08:24Si on cumule Renaissance plus LR, il y a plus de députés que le nouveau Front Populaire
00:08:31donc vous venez de donner tous les arguments pour accepter cette coalition, pourquoi la
00:08:35refuser ?
00:08:36C'est bien, vous surinterprétez mes propos alors que je suis sur le plateau et que je
00:08:38peux moi-même dire ce que j'en pense.
00:08:40Madame la Sénatrice, juste je précise pour les téléspectateurs et Gauthier a entièrement
00:08:43raison.
00:08:44C'est-à-dire que si on fait à minima 160 plus 50 ensemble et LR, on arrive à 210
00:08:52et donc cette majorité relative passe de gauche à l'extrême-centre et à droite.
00:09:00Mais ça ne fait pas une majorité absolue.
00:09:01Non, toujours pas.
00:09:02Mais c'est ça le sujet.
00:09:03C'est une arithmétique, c'est une arithmétique et donc LR et Renaissance ça ne fait pas
00:09:13une majorité absolue.
00:09:14Et puis surtout, sur quel projet ? Vous savez, là honnêtement la France Insoumise est en
00:09:19train de tout faire pour faire venir au pouvoir Marine Le Pen en 2027 puisque finalement il
00:09:26y a eu des alliances, je le dis, totalement indigestes et contre-nature qui fait qu'aujourd'hui
00:09:33en effet il y a je pense un tiers des Français qui considèrent que leur élection a été
00:09:37tout simplement volée.
00:09:38Je vous propose d'écouter une première réaction, c'est celle du Premier Ministre
00:09:42qui va proposer sa démission demain matin.
00:09:45Il a monté un nouveau concept.
00:09:46Je démissionne mais je reste.
00:09:47Je démissionne mais je reste.
00:09:48C'est-à-dire je remets ma démission demain matin mais je reste disponible comme il n'y
00:09:54a pas de majorité, je reste disponible pour la continuité de l'élection.
00:09:58Bien sûr.
00:09:59On écoute le Premier Ministre, Gabriel Attal.
00:10:02Au début de cette campagne, j'ai alerté sur trois risques.
00:10:05Le risque d'une majorité absolue dominée par la France Insoumise, le risque d'une majorité
00:10:12absolue dominée par le Rassemblement National et le risque d'une disparition du mouvement
00:10:17qui incarne nos idées et nos valeurs.
00:10:19Ces trois risques aujourd'hui ont été écartés par les Français.
00:10:25Ce soir, aucune majorité absolue ne peut être conduite par les extrêmes.
00:10:30Fidèle à la tradition républicaine et conformément à mes principes, je remettrai demain matin
00:10:36ma démission au Président de la République.
00:10:39Je sais qu'à la lumière des résultats de ce soir, bon nombre de Français ressentent
00:10:44une forme d'incertitude sur l'avenir puisqu'aucune majorité absolue ne se dégage.
00:10:49Notre pays connaît une situation politique sans précédent et se prépare à accueillir
00:10:55le monde dans quelques semaines.
00:10:57Aussi, j'assumerai bien évidemment mes fonctions aussi longtemps que le devoir l'exigera.
00:11:02Il ne peut en être autrement à la veille d'échéances si importante pour notre pays.
00:11:07Ça veut dire, je précise, je remets ma démission, mais je peux rester si le Président de la République le souhaite.
00:11:13Si, c'est comme ça qu'il faut le comprendre.
00:11:16J'ai compris que vous restez jusqu'aux Jeux Olympiques, mais que c'était quand même une des...
00:11:19C'est ce que je viens de dire.
00:11:21En revanche, la dernière information également, vous savez que par exemple dans le Val-de-Marne,
00:11:25le porte-parole renaissance Loïc Signor a décidé de rester dans la circonscription
00:11:32où il y avait Louis Boyard pour tenter de faire un barrage au Rassemblement National.
00:11:36Eh bien, Louis Boyard est élu.
00:11:38Voilà, Benjamin Haddad.
00:11:39C'est toujours la même chose, c'est pour les téléspectateurs qui comprennent bien ce qui se passe.
00:11:42Moi, je voudrais réagir à ce qu'a dit Agnès Séverine parce que ce que vous avez dit
00:11:46sur le wokisme, sur l'essentialisation, sur le programme économique absolument délirant
00:11:50du NFP dominé par la France Insoumise à la violence.
00:11:52Mais moi, je n'ai pas un mot à retirer, Agnès Séverine, pas un mot.
00:11:56Et vous avez dit, il y a deux ans, le Président n'a pas tendu la main.
00:12:00Moi, je veux bien qu'on refasse le match et qu'on donne les responsabilités les uns les autres.
00:12:03J'étais à l'Assemblée Nationale quand on a négocié la réforme des retraites.
00:12:10J'étais à l'Assemblée Nationale quand on a tapé dans la main, avec Eric Ciotti et Olivier Marlex,
00:12:18la réforme des retraites que vous aviez mise dans le programme à 65 ans
00:12:20et vous n'avez pas été capable de dégager une majorité.
00:12:22Alors maintenant, moi, je ne cherche pas...
00:12:24On va avoir des leçons de morale de renaissance, maintenant.
00:12:26Non, mais je ne fais pas de leçons de morale.
00:12:27Moi, ce que je vous dis...
00:12:28Arrêtez, Benjamin Haddad, avec cette arrogance.
00:12:30C'est l'illustration du vrai Président.
00:12:34Je suis le premier à vous dire que nous avons sûrement une responsabilité.
00:12:39Et d'ailleurs, on le voit aujourd'hui dans les urnes.
00:12:41Maintenant, ce que je vous dis, très simplement...
00:12:43J'ai commencé en vous disant que j'étais d'accord avec vous.
00:12:45Mais ce que je vous dis, c'est qu'à un moment,
00:12:49sachant mettre aussi les dernières années derrière nous,
00:12:52et je suis sûr qu'il y a des responsabilités aux réseaux,
00:12:54nous aurions eu une majorité à nous, ensemble,
00:12:58pour mettre le paquet sur le régalien,
00:12:59sur la sécurité des Français, ensemble,
00:13:00pour réformer le pays.
00:13:01Non, mais ça fait 7 ans.
00:13:02Pardon, mais sur le régalien, c'est la priorité des priorités.
00:13:04Si vous voulez éviter précisément cette extrême gauche que vous dénoncez,
00:13:07alors nous, moi, je voudrais bien travailler ensemble.
00:13:09Oui, simplement, on peut avoir des accords, mais travailler ensemble.
00:13:12Le Rassemblement national, en fait, a performé sur les angles morts du macronisme.
00:13:16Il y a un sujet qui me tient à cœur,
00:13:17et c'est une élue parisienne qui vous le dit,
00:13:18c'est la fracture territoriale.
00:13:20On voit aujourd'hui, malheureusement, qu'il y a une nette rupture
00:13:23entre le vote urbain et le vote de la France périphérique,
00:13:27qui a vraiment été abandonnée et délaissée par le Président.
00:13:29Et deuxièmement, sur le régalien, je veux dire,
00:13:31la droite, elle a aujourd'hui un boulevard sur l'autorité.
00:13:33C'est une faillite absolue,
00:13:35et le bilan, du point de vue de l'autorité, de la sécurité, de la laïcité,
00:13:39pour moi, est absolument catastrophique.
00:13:42Aujourd'hui, on a, à plusieurs reprises, enterré la droite.
00:13:45On a publié l'acte de décès de la droite à plusieurs reprises.
00:13:52Eh bien, aujourd'hui, la droite, elle a résisté.
00:13:54On a aujourd'hui, à minima, 60 députés.
00:13:56Et moi, je suis absolument convaincue
00:13:58que, sur l'ordre, sur la responsabilité, sur la liberté,
00:14:02si on arrive à refonder la droite...
00:14:04En fait, les Français, ils s'en moquent de la droite.
00:14:06Non, non, vous ne pensez pas à la France.
00:14:08Vous pensez à votre petite boutique.
00:14:10Vous pensez à votre petite boutique politique.
00:14:12C'est tout ce qui vous intéresse.
00:14:14C'est tout ce qui vous intéresse.
00:14:16Comme la coalition macroniste extrême-gauche,
00:14:18ils ont pensé à leur petite boutique politique
00:14:20au mépris de valeurs fondamentales,
00:14:23au mépris de reniements hallucinants.
00:14:25Et vous dites ça à la droite républicaine
00:14:27qui est restée droite dans ses blocs ?
00:14:29La seule famille politique qui ne s'est pas déshonorée,
00:14:31qui n'a pas fait d'alliance indigeste,
00:14:33c'est la droite.
00:14:35Remarquez, acceptez-le.
00:14:37Julien Audou, l'Agnès Séverine,
00:14:39s'il vous plaît, vous vous écoutez.
00:14:41Il est dans les reproches permanents.
00:14:43J'essaie d'avoir un discours objectif,
00:14:45totalement lucide, sur la droite,
00:14:47dont la marque est morte.
00:14:49Je le redis.
00:14:51La gauche s'allie, les Français les rejoignent.
00:14:53Et peut-être que là, votre erreur
00:14:55sur cette élection, c'est de se dire
00:14:57que les Français s'en fichent de la droite,
00:14:59que le RN n'est ni de droite ni de gauche
00:15:01et qu'au fond, les Français étaient un peu perdus.
00:15:03Et c'est peut-être là un plafond de verre.
00:15:05Ce sera une réflexion qu'il y aurait à avoir à terme.
00:15:07C'est pas parce que la droite est morte
00:15:09que l'électorat de droite s'est évaporé pour autant.
00:15:11Mais ça, c'est important de le dire.
00:15:13Allez-y.
00:15:15Aujourd'hui, c'était un jour de gloire, certainement.
00:15:17Mais je pense que pour les Français qui nous regardent...
00:15:20Je regrette.
00:15:22Le sujet, c'est pas la gloire ou pas, c'est la France.
00:15:24Si on fait de l'arithmétique pure,
00:15:26on était 88, on passe à 150.
00:15:28Mais c'est pas le sujet, honnêtement.
00:15:30C'est un peu le sujet.
00:15:32Les Français nous écoutent.
00:15:34C'est insupportable.
00:15:36Est-ce que les problèmes des Français
00:15:38vont être résolus à partir de ce soir ?
00:15:40Non.
00:15:42On va avoir plusieurs semaines de blocage.
00:15:44Qu'est-ce qu'ils ont clamé pendant des semaines ?
00:15:46Ils veulent plus de pouvoir d'achat ?
00:15:48Il n'y aura aucune réponse.
00:15:50Parce que ni Macroniste, ni, évidemment,
00:15:52l'extrême-gauche ne vont avoir des réponses
00:15:54sur le pouvoir d'achat.
00:15:56Est-ce qu'on va avoir un tour de vie sur la sécurité ?
00:15:58Évidemment non.
00:16:00Parce que ça va être bloqué, parce qu'il faudra accommoder,
00:16:02parce qu'avec le Nouveau Populaire,
00:16:04on va aller vers plus de laxisme,
00:16:06plus de désarmement de la police,
00:16:08plus de prison ouverte, etc.
00:16:10Est-ce qu'on va avoir un tour de vie sur l'immigration ?
00:16:12Évidemment non.
00:16:14Les trois priorités des Français,
00:16:17sont mépriser, trahir et enterrer.
00:16:19C'est ça qu'il faut retenir.
00:16:21Ce ne sont pas les boutiques politiques,
00:16:23ce ne sont pas les partis,
00:16:25ce ne sont pas les groupes,
00:16:27ce sont les Français qui sont perdants.
00:16:29La seule question qu'on doit se poser ce soir,
00:16:31c'est comment trouver un gouvernement
00:16:33capable d'agir pour les Français.
00:16:35Aujourd'hui,
00:16:37il n'y a aucune majorité susceptible
00:16:39de le faire.
00:16:41Même des majorités relatives.
00:16:43Si ce n'est avoir une grande alliance
00:16:46avec Louis Boyard
00:16:48et Raphaël Arnault.
00:16:50Mais ça, ça semble impossible.
00:16:52Comment on fait ce soir ?
00:16:54Il y a une chose qui me frappe
00:16:56en réalité.
00:16:58Comment on fait ?
00:17:00En l'occurrence, ce n'est pas mon métier.
00:17:02Bon courage à Emmanuel Macron et Gabriel Attal
00:17:04s'ils restent pendant quelques jours.
00:17:06En effet, ça va être compliqué.
00:17:08Ce qui me frappe, c'est que Gabriel Attal
00:17:10dit que j'ai alerté sur trois dangers.
00:17:12Il commence par le danger de la victoire
00:17:14de la France insoumise.
00:17:16Gabriel Attal n'a pas dit ça.
00:17:18La semaine dernière, il a commencé son intervention
00:17:20en disant que la France insoumise
00:17:22ne peut pas l'emporter.
00:17:24Vous allez me dire que c'est une alliance
00:17:26de circonstances électorales.
00:17:28Et encore, le problème,
00:17:30c'est que vous incarnez une frange du macronisme
00:17:32qui n'a pas dit exactement la même chose
00:17:34que Gabriel Attal lui-même.
00:17:36Vous avez été plus ferme avec la France insoumise
00:17:38que ne l'a été Gabriel Attal lui-même
00:17:40qui a expliqué que comme elle ne pouvait pas gagner,
00:17:42on pouvait y aller
00:17:44et le danger était le Rassemblement national.
00:17:46Ce soir, j'entends des gens de la majorité
00:17:48s'inquiéter du danger
00:17:50que représente la France insoumise
00:17:52sur le programme au sein
00:17:54du nouveau Front populaire
00:17:56et j'entends des Républicains aussi
00:17:58s'inquiéter de ça.
00:18:00Vous avez un discours qui est encore un peu plus compliqué.
00:18:02Vous vous inquiétez
00:18:04du nouveau Front populaire
00:18:06tout en vous inquiétant surtout ce soir
00:18:08de la victoire de Marine Le Pen en 2027.
00:18:10Non, je ne m'inquiète pas.
00:18:12Je dis que la droite a justifié.
00:18:14Je dis juste qu'aujourd'hui,
00:18:16la droite a démontré
00:18:18qu'elle avait résisté et qu'elle peut être
00:18:20une alternance en 2027.
00:18:22Mais attendez, on nous donnait totalement
00:18:24on nous donnait à 30 ou 40,
00:18:26on en a 60 aujourd'hui
00:18:28et donc je pense qu'il est urgent pour la droite
00:18:30que j'ai le droit de défendre ma famille politique
00:18:32en considérant aujourd'hui qu'elle a les réponses
00:18:34sur les trois priorités auxquelles je souscris parfaitement
00:18:36qui ont été affichées.
00:18:38Vous n'êtes pas d'accord que vous avez les mêmes sur ces trois sujets ?
00:18:40Sur le régalien complètement,
00:18:42sur le pouvoir d'achat également
00:18:44et je pense que c'est le projet
00:18:46de la droite républicaine qui est en mesure
00:18:48de répondre à ces attentes-là.
00:18:50Simplement, c'est une question importante.
00:18:52Vous me dites vous-même que ces deux sujets prioritaires
00:18:54les Français là-dessus et là au-delà
00:18:56de la question partisane et d'ailleurs
00:18:58les électeurs de la majorité présidentielle
00:19:00qui n'est plus majorité, je ne sais pas comment on va l'appeler
00:19:02du camp présidentiel
00:19:04sont absolument d'accord là-dessus
00:19:06sur la question de la sécurité et sur la question de l'immigration.
00:19:08Et la semaine dernière, ces sujets avaient
00:19:10disparu au profit d'un front républicain
00:19:12quitte à embrasser
00:19:14la France insoumise
00:19:16qui a une place particulière dans le nouveau front populaire
00:19:18et je précise sur ce sujet
00:19:20que France insoumise ou pas
00:19:22ils se sont mis d'accord sur un programme
00:19:24de gouvernement dans lequel
00:19:26ces sujets-là, mais vous n'avez pas une ligne en commun
00:19:28aux républicains.
00:19:30Un dernier mot à vous.
00:19:32Aujourd'hui, je le redis, la droite
00:19:34elle a donné 5 présidents à la France
00:19:36elle a dominé la 5ème république
00:19:38moi je reste absolument convaincue
00:19:40que cette droite-là peut être demain
00:19:42une alternance à tous ceux qui ne veulent voter
00:19:44ni pour les extrêmes, ni pour
00:19:46Emmanuel Macron. On va se refonder.
00:19:4822h20 sur CNews, merci madame la sénatrice
00:19:50d'être passée sur ce plateau, on poursuit
00:19:52évidemment notre édition spéciale. Qu'est-ce qu'il faut
00:19:54retenir, les 3 grands
00:19:56éléments qu'on peut retenir
00:19:58ce soir, Gauthier Lebret ?
00:20:00C'est le blocage, le blocage le plus absolu
00:20:02à l'heure où on se parle, évidemment
00:20:04la victoire surprise du nouveau
00:20:06Front Populaire qui a la majorité relative
00:20:08qu'il n'y a aucune majorité
00:20:10absolue qui se dessine à l'Assemblée
00:20:12et que les prochaines heures vont être
00:20:14cruciales. Gérald Darmanin vient de déclarer
00:20:16qu'il appelle à gouverner à droite
00:20:18et à ne pas avoir de coalition
00:20:20avec la France Insoumise et le Front Populaire
00:20:22il dit, le ministre de l'Intérieur, on doit gouverner à droite
00:20:24et ne pas avoir de coalition et il
00:20:26déclare que la France est à droite
00:20:28puisque si on cumule
00:20:30les sièges du RN
00:20:32des Républicains et même
00:20:34d'une moitié d'ensemble avec
00:20:36l'aile droite de la majorité, certes
00:20:38le bloc majoritaire est de gauche
00:20:40mais enfin vous voyez que tout le reste du camembert
00:20:42penche plutôt à droite et plus évidemment
00:20:44vous allez à droite de l'émission. Bien sûr.
00:20:46Parce qu'il y a en fait dans
00:20:48le camp présidentiel, il y a
00:20:50deux lignes, la ligne Gabriel Attal qui est plus
00:20:52allé on va dire
00:20:54de formation Parti Socialiste
00:20:56et la ligne de Gérald Darmanin qui est plus
00:20:58de formation de la droite. On l'a vu
00:21:00sur le vote à exprimer cette semaine.
00:21:02Faut-il voter LFI ou non ?
00:21:04Chloé Ridel nous a rejoint sur ce plateau
00:21:06vous êtes des eurodéputés, merci d'être
00:21:08avec nous, vous êtes porte-parole du
00:21:10Parti Socialiste. Ce qui est intéressant
00:21:12à travers la victoire
00:21:14du nouveau Front Populaire
00:21:16c'est que deux lignes se dégagent
00:21:18celle de Raphaël Glucksmann qui appelle
00:21:20à l'apaisement, qui dit qu'il n'y a pas de majorité
00:21:22qui permette aujourd'hui
00:21:24de gouverner et donc qu'il va falloir
00:21:26discuter. Nous sommes en tête
00:21:28mais on est dans une assemblée qui est divisée
00:21:30donc il va falloir se comporter en
00:21:32adulte. C'est une ligne
00:21:34qui n'est peut-être pas partagée par
00:21:36un certain Jean-Luc Mélenchon
00:21:38il va falloir parler, il va falloir
00:21:40discuter, il va falloir dialoguer.
00:21:4220h05, 5 minutes
00:21:44très précisément après la
00:21:46découverte des résultats, Jean-Luc Mélenchon
00:21:48qui dit, nous il n'y a pas de négociation
00:21:50c'est à nous de gouverner.
00:21:52Une majorité a fait
00:21:54un autre choix pour le pays
00:21:56la volonté du peuple
00:21:58doit être dorénavant strictement
00:22:00respectée.
00:22:02Dès lors
00:22:04aucun subterfuge
00:22:06arrangement
00:22:08ou combinaison ne serait
00:22:10acceptable.
00:22:12En effet, les leçons
00:22:14du vote sont sans appel.
00:22:16La défaite
00:22:18du président de la République
00:22:20et de sa coalition est clairement
00:22:22confirmée. Il n'a
00:22:24jamais reçu la confiance de l'Assemblée
00:22:26Nationale, il vient
00:22:28de diriger la campagne perdue
00:22:30par son camp et il a reçu
00:22:32un vote de défiance populaire
00:22:34massif.
00:22:36Le président a le
00:22:38pouvoir, le président
00:22:40a le devoir
00:22:42d'appeler le nouveau
00:22:44Front Populaire à gouverner.
00:22:46Comment vous allez pouvoir
00:22:48gouverner justement Mme Ridel ?
00:22:50Ce que nous disons tous
00:22:52ce soir, aussi bien
00:22:54Mélenchon que Olivier Faure que Raphaël Luxman
00:22:56c'est qu'il va falloir
00:22:58qu'il y ait des discussions qui se tiennent, évidemment
00:23:00puisque personne n'a de majorité absolue, mais que
00:23:02ces discussions doivent se tenir à partir de notre
00:23:04programme, puisque notre
00:23:06programme a été placé en tête.
00:23:08Et que nous avons une majorité
00:23:10relative et donc il appartient
00:23:12à Emmanuel Macron de
00:23:14nommer un Premier ministre qui
00:23:16sera issu de notre camp.
00:23:18A partir de ce moment-là, il est
00:23:20évident qu'il faudra discuter avec les autres
00:23:22forces de cette Assemblée Nationale et moi je pense
00:23:24qu'il faut réfléchir. Mais ce n'est pas ce que dit Jean-Luc Mélenchon, pardonnez-moi
00:23:26de vous couper. Jean-Luc Mélenchon
00:23:28dit l'inverse, il dit c'est à nous de
00:23:30gouverner et ce n'est pas à nous de dialoguer
00:23:32avec tel ou tel parti. On ne va pas
00:23:34dialoguer avec Benjamin Haddad.
00:23:36Moi je n'ai pas envie de discuter avec Benjamin
00:23:38Haddad, Jean-Luc Mélenchon, voilà ce qu'il dit. C'est à nous de gouverner
00:23:40mais il y a un moment il faut aussi qu'on fasse passer
00:23:42des lois à l'Assemblée Nationale parce que notre
00:23:44pays est profondément fracturé,
00:23:46qu'on ne peut pas se réjouir de
00:23:48plus de 100 députés RN, le RN progresse
00:23:50quand même ce soir, il faut le dire,
00:23:52qu'il y a des millions de gens qui se sont réfugiés dans l'abstention,
00:23:54dans le vote blanc, dans le vote nul,
00:23:56que tous les élus comme moi
00:23:58qui ont fait une campagne de terrain vous diront que
00:24:00notre pays sincèrement est en feu
00:24:02et donc il faut qu'on
00:24:04éteigne la fièvre et il y a
00:24:06un certain nombre de décisions à prendre sur la question
00:24:08des retraites, sur le pouvoir d'achat, sur le partage
00:24:10des richesses, sur la sécurité avec
00:24:12la police de proximité, etc.
00:24:14Des mesures qui peuvent
00:24:16recueillir une majorité
00:24:18à l'Assemblée Nationale puisque dans l'opinion, elles sont
00:24:20majoritaires alors même qu'elles partent
00:24:22du programme de la gauche.
00:24:24Suivez-moi, c'est-à-dire que nous allons
00:24:26pousser à l'Assemblée Nationale
00:24:28des mesures qui sont issues du programme du Nouveau Front
00:24:30Populaire et qui sont susceptibles de
00:24:32rassembler autour d'elle une majorité
00:24:34dans le pays. Vous avez dit, Chloé Ridel,
00:24:36le Président de la République va devoir choisir
00:24:38un Premier Ministre qui vient de ce Nouveau Front
00:24:40Populaire. Il s'avère que quelques semaines
00:24:42plus tôt, lorsqu'il s'était porté
00:24:44candidat à Matignon,
00:24:46Jean-Luc Mélenchon annonçait que
00:24:48dans la création de ce Nouveau Front
00:24:50Populaire, l'idée c'était
00:24:52le parti qui a
00:24:54le plus de députés dans
00:24:56ce Nouveau Front sera
00:24:58le candidat pour la primature.
00:25:00Il s'avère que quand je regarde dans le détail,
00:25:02la France Insoumise va avoir entre 87
00:25:04et 93 députés et que
00:25:06le PS en aura entre 58
00:25:08et 60. Donc factuellement,
00:25:10c'est plus Jean-Luc Mélenchon
00:25:12qui est proche de Matignon que
00:25:14M. Glucksmann ou M. Ford ce soir,
00:25:16Chloé Ridel. Mais c'est le Président de la République
00:25:18me semble-t-il qui nomme le
00:25:20Premier Ministre. Donc nous,
00:25:22on peut, si vous voulez, l'intention
00:25:24qui est celle du Parti Socialiste, et Olivier Ford l'a
00:25:26dit à plusieurs reprises, c'est que
00:25:28il y ait une gouvernance démocratique
00:25:30du Nouveau Front Populaire avec
00:25:32le principe de un homme, une voix. C'est-à-dire
00:25:34que tous les députés du Nouveau Front Populaire
00:25:36s'assoient et votent pour
00:25:38qui ils veulent voir Premier Ministre
00:25:40demain.
00:25:42Et si vous prenez les
00:25:44expressions d'Olivier Ford, du Parti Communiste
00:25:46et des écologistes, ce ne sera pas
00:25:48M. Mélenchon. Oui, mais vous changez les règles du Nouveau Front Populaire.
00:25:50Au moment de l'alliance, vous aviez dit
00:25:52c'est le parti qui tient le plus
00:25:54de députés qui aura l'accession
00:25:56à la primature. Ah, donc maintenant,
00:25:58c'est le Président de la République qui décide.
00:26:00Mais en réalité, je ne pense pas que ce soir,
00:26:02le sujet, ce soit qui est
00:26:04Premier Ministre. Honnêtement, ce soir,
00:26:06le sujet, c'est déjà qu'il faut qu'on atterrisse
00:26:08sur les résultats, de voir quels groupes vont se
00:26:10former. On n'y verra pas clair avant le milieu
00:26:12de la semaine prochaine. Et ensuite, il faut
00:26:14parler du fond et de ce qu'on veut
00:26:16recueillir comme majorité autour de projets pour les Français.
00:26:18Julien Audou, votre campagne
00:26:20d'entre-deux-tours, ça a été c'est nous ou
00:26:22le chaos. C'est nous et vous présentez le chaos
00:26:24comme la France Insoumise et Jean-Luc
00:26:26Mélenchon. Force est de constater là aussi que les
00:26:28Français ne vous ont pas entendu. Donc, comment
00:26:30vous l'expliquez, cela ? Force est de
00:26:32constater que le chaos a été
00:26:34alimenté, entretenu, soutenu
00:26:36par la Macronie,
00:26:38par certains
00:26:40LR qui ont préféré
00:26:42voter, se désister pour
00:26:44des candidats de la France
00:26:46islamiste, des antisémites
00:26:48notoires, des fichés S,
00:26:50des homophobes. Ils ont souhaité faire
00:26:52entrer le chaos à l'Assemblée nationale.
00:26:54Il y est. Et numériquement,
00:26:56politiquement, c'est Jean-Luc
00:26:58Mélenchon qui sort renforcé
00:27:00au sein de cette alliance
00:27:02de gauche et d'extrême-gauche. C'est une réalité.
00:27:04C'est assez frappant de voir qu'à
00:27:06cette heure-ci, la magouille,
00:27:08tout le monde est en train de reprendre ses billes.
00:27:10On n'a plus envie d'être lié à Jean-Luc Mélenchon.
00:27:12Chacun va discuter.
00:27:14La Macronie considère que le plus grand danger
00:27:16maintenant, c'est l'extrême-gauche avec qui on
00:27:18était alliés il y a encore quelques heures.
00:27:20Tout ça montre une image détestable
00:27:22de la politique et surtout montre que face à cela,
00:27:24le seul pôle solide,
00:27:26cohérent, fiable, qui n'a
00:27:28pas trahi ses électeurs et qui incarne
00:27:30réellement un groupe solide et le
00:27:32seul qui soit cohérent à l'Assemblée nationale,
00:27:34c'est le Rassemblement national. Le seul
00:27:36qui incarne une alternance crédible. Là,
00:27:38nous avons en fait une coalition qui s'est
00:27:40montée de toutes pièces, qui est la dernière cartouche
00:27:42du système. L'alliance
00:27:44des contraires, cette alliance
00:27:46avec, encore une fois, le pire de
00:27:48la politique, le pire
00:27:50de la
00:27:52désunion nationale, de la violence,
00:27:54de la fureur qui a été portée
00:27:56par l'extrême-gauche et qui a été soutenue
00:27:58par la Macronie au mépris
00:28:00de valeurs essentielles.
00:28:02Tout ça va rentrer à l'Assemblée nationale. Ils vont être
00:28:04comptables de ce qui va se passer.
00:28:06Encore une fois, M. Macron, M. Attal
00:28:08et ses petits amis vont être comptables de ce qui va se passer.
00:28:10Alexandre Desvecquiaux, vous n'avez pas pris la parole
00:28:12pour l'instant. Oui, malgré tout
00:28:14les Français, il faut le reconnaître,
00:28:16ont dit qu'ils ne voulaient
00:28:18pas du Rassemblement national
00:28:20pour gouverner pour le moment. C'est quand même
00:28:22quelque chose qu'il faut noter dans la soirée.
00:28:24On peut le regretter, mais la stratégie
00:28:26du barrage républicain, aussi incohérente
00:28:28soit-elle, a encore une fois
00:28:30fonctionné. Je n'y
00:28:32croyais pas, très honnêtement. Je fais
00:28:34mon autocritique. Il faut
00:28:36la faire aussi
00:28:38de temps en temps. Il n'empêche, aucune majorité
00:28:40claire se dégage.
00:28:42Le plan d'Emmanuel Macron initial était
00:28:44effectivement
00:28:46d'aller chercher
00:28:48des députés socialistes
00:28:50et écologiques pour faire
00:28:52un nouveau groupe central
00:28:54un peu plus tourné vers les sociaux-démocrates.
00:28:56Or, je crois que ça va être plus compliqué que prévu
00:28:58parce que le score du
00:29:00nouveau Fonds Populaire est trop
00:29:02important pour ça. Chloé Ridel
00:29:04a l'air de nous dire que c'est jouable. On a bien
00:29:06vu que pour Jean-Luc Mélenchon, ce n'était pas le cas.
00:29:08Et même pour Olivier Faure, moi, j'ai compris
00:29:10qu'il se ralliait à Jean-Luc Mélenchon.
00:29:12Si vous voulez, le nouveau Fonds Populaire
00:29:14n'a pas la majorité. Et que M. Glucksmann n'est pas
00:29:16sur la ligne de M. Faure et n'est pas du tout sur la
00:29:18ligne de Jean-Luc Mélenchon. Comme d'habitude, il n'a pas
00:29:20dans les appareils M. Glucksmann.
00:29:22Et donc, on a vraiment,
00:29:24pour le moment, une France
00:29:26ingouvernable. Et donc, la balle va
00:29:28revenir dans le camp d'Emmanuel Macron.
00:29:30Et ça va être très compliqué.
00:29:32Je crois que le plus important,
00:29:34ce sera non pas cette projection
00:29:36en siège, mais de voir détail
00:29:38par détail sur les partis.
00:29:40C'est-à-dire qui dans ce rapport...
00:29:42Voilà. Pour l'instant, c'est la France insoumise
00:29:44qui arrive en tête.
00:29:46S'ils ont fait un score un peu moins important
00:29:48avec un score important des socialistes,
00:29:50la question d'un bloc central renouvelé
00:29:52plus à gauche était jouable. Là, ça me
00:29:54paraît très difficile.
00:29:56Et donc, le risque, c'est d'avoir un gouvernement
00:29:58l'un ou l'autre qui soit renversé
00:30:00très vite. En fait, on a trois blocs
00:30:02irréconciliables.
00:30:04Ça dit quelque chose de très grave sur la France.
00:30:06On sera peut-être là dans un an pour commenter
00:30:08une dissolution. Mais très grave sur la France
00:30:10parce que la politique, ça sert à réconcilier
00:30:12les contraires. Et là,
00:30:14la politique n'y parvient plus. Donc, qu'est-ce qui reste
00:30:16si je peux réagir très bien ?
00:30:18M. Odoul, vous avez perdu l'élection.
00:30:20Vous avez perdu l'élection.
00:30:22Mais vous aussi, M. Haddad.
00:30:24Je suis pas en train d'insulter qui que ce soit.
00:30:26Vous êtes en train de nous expliquer
00:30:28qu'il y a eu un vaste complot, etc.
00:30:30A un moment, M. Odoul, les Français
00:30:32n'ont pas fait confiance à vos candidats.
00:30:34Ils n'ont pas fait confiance au fait que vous étiez
00:30:36prêts à gouverner le pays. Ils n'ont pas pris
00:30:38votre message sur l'économie. Ils n'ont pas compris.
00:30:40Et je dis ça avec le plus
00:30:42grand respect pour ce que
00:30:44nous disent vos électeurs sur l'autorité,
00:30:46sur l'immigration, sur la sécurité.
00:30:48Et qu'il faut qu'on entende.
00:30:50Mais M. Odoul, moi, je ne pavoise pas.
00:30:52Mais je ne suis pas en train d'insulter qui que ce soit
00:30:54et de dire qu'à un moment, en réalité,
00:30:56vous nous expliquez depuis des années
00:30:58que vous incarnez la volonté réelle des Français.
00:31:00Les Français ne vous ont pas fait confiance.
00:31:02Mais maintenant, je vous engage aussi à ce qu'a dit
00:31:04et ce qu'a dit Raphaël Glucksmann.
00:31:06J'entends parler d'apaisement
00:31:08de Français.
00:31:10Mais qui
00:31:12fracture le pays depuis des mois.
00:31:14Mais c'est la France insoumise.
00:31:16Qui brutalise le discours politique.
00:31:18Qui a utilisé l'antisémitisme, l'antisionisme
00:31:20comme carburant électoral.
00:31:22Il faut une clarté.
00:31:24Il faut une clarté.
00:31:26Il y a plus d'apaisement qu'une dissolution
00:31:28à cette période-là.
00:31:30Et on envoie les conséquences avec une France
00:31:32qui est paralysée.
00:31:34On remercie Benjamin Haddad
00:31:36puisque c'est Xavier Jacobelli, sénateur Renaissance des Hauts-de-Seine
00:31:38qui va prendre votre place.
00:31:40On va d'abord faire un point.
00:31:42Parce que là, on a une vue plus précise
00:31:44avec Bruno Jambard.
00:31:46Parce que s'il y a eu des défaites,
00:31:48pour les institutionnels, je parle de tout le monde,
00:31:50personne n'avait vu cette vague rouge déferlée
00:31:52ce dimanche soir.
00:31:54Monsieur Jambard.
00:31:56Dans la dernière estimation à notre estimation finale,
00:31:58nous avons, pour le Nouveau Front Populaire
00:32:00et les divers gauches, entre 181
00:32:02et 200 députés
00:32:04dans la Nouvelle Assemblée.
00:32:06Pour Ensemble et les divers centres,
00:32:08180 députés.
00:32:10Pour Les Républicains et les divers droits,
00:32:12entre 55 et 65 députés.
00:32:14Pour le Rassemblement National
00:32:16et ses alliés, Éric Ciotti
00:32:18et ses députés, entre 130
00:32:20et 150 députés.
00:32:22Ce que l'on voit actuellement dans la répartition
00:32:24au sein de la gauche,
00:32:26c'est qu'on a un peu plus de 80 députés
00:32:28à l'FI probablement,
00:32:30soit le principal groupe
00:32:32au sein du Nouveau Front Populaire,
00:32:34mais qui n'aurait pas la majorité absolue
00:32:36du Nouveau Front Populaire.
00:32:38Un peu plus de 60 députés pour le Parti Socialiste,
00:32:40autour de 33-35 députés
00:32:42pour les écologistes.
00:32:44Et si on regarde maintenant du côté
00:32:46de la majorité, on aurait autour de 25 députés
00:32:48à la fois pour Horizon
00:32:50et pour le Modem.
00:32:52Ce que l'on voit et qui est important
00:32:54à souligner, c'est que maintenant il va falloir
00:32:56regarder exactement comment un certain nombre de députés
00:32:58élus vont se positionner,
00:33:00dans quel groupe ils vont siéger.
00:33:02On a beaucoup de divers, divers centres, divers gauches
00:33:04dont on ne sait pas exactement
00:33:06quel sera leur choix,
00:33:08pour certains,
00:33:10entre la majorité et
00:33:12le Nouveau Front Populaire,
00:33:14et puis au sein du Nouveau Front Populaire,
00:33:16entre les différents groupes qui sont proposés.
00:33:18Merci beaucoup M. Jambard pour toutes ces précisions.
00:33:20Je vous propose d'écouter l'une des déclarations
00:33:22fortes de la soirée.
00:33:24C'est Éric Ciotti
00:33:26qui a été réélu du côté
00:33:28de Nice et qui attaque
00:33:30violemment le Président de la République
00:33:32en parlant de kamikazes
00:33:34de la République. Écoutez.
00:33:36Ce soir, c'est aussi la preuve
00:33:38que lorsqu'une
00:33:40partie de la droite refuse de s'unir,
00:33:42elle reste
00:33:44indéfiniment aux portes du pouvoir.
00:33:48Ce soir, nous sommes les témoins
00:33:50d'un véritable coup d'État institutionnel
00:33:52et politique.
00:33:54Aux élections européennes,
00:33:56les Français ont massivement voté à droite.
00:33:58Au premier tour des élections
00:34:00législatives, les Français ont
00:34:02massivement voté à droite.
00:34:04Et pourtant,
00:34:06après des jours de tambouille
00:34:08politicienne,
00:34:10M. Macron amène le pouvoir
00:34:12à l'extrême-gauche sur un plateau
00:34:14d'argent.
00:34:16Une extrême-gauche dangereuse
00:34:18et factieuse.
00:34:20Ce soir,
00:34:22je m'inquiète pour mon pays.
00:34:24Je m'inquiète pour la France
00:34:26que j'aime,
00:34:28pour la France de nos enfants.
00:34:30Ce soir,
00:34:32je condamne avec force
00:34:34le jeu dangereux de ceux
00:34:36qui préfèrent fausser
00:34:38le processus démocratique
00:34:40que d'entendre la voix du peuple
00:34:42souverain.
00:34:44Ce soir, je dénonce
00:34:46Emmanuel Macron,
00:34:48véritable kamikaze de la République,
00:34:50prêt à installer
00:34:52le chaos institutionnel
00:34:54pour conserver son petit
00:34:56pouvoir.
00:34:58Pour la première fois de notre histoire,
00:35:00une coalition
00:35:02regroupant autour d'Emmanuel
00:35:04Macron et de Jean-Luc Mélenchon,
00:35:06François Hollande,
00:35:08Philippe Poutou,
00:35:10Édouard Philippe,
00:35:12Christian Estrosi,
00:35:16Xavier Bertrand,
00:35:18Sandrine Rousseau
00:35:20privent le peuple
00:35:22de France de sa victoire.
00:35:24Il ne vous a pas cité,
00:35:26monsieur Iacovelli, sénateur Renaissance des Hauts-de-Seine.
00:35:28C'est normal, je ne suis pas candidat.
00:35:30Non, mais c'est quand...
00:35:32Par contre, il a cité monsieur Poutou qui n'a pas été élu.
00:35:34Pluriel, vous avez raison, monsieur Poutou
00:35:36n'a pas été élu, mais en revanche,
00:35:38l'un de ses, peut-être,
00:35:40fils idéologiques, monsieur Arnaud,
00:35:42l'a été du côté d'Avignon,
00:35:44tout comme monsieur Boyard. Ce qui peut être intéressant,
00:35:46c'est que le président de la République
00:35:48voulait une grande clarification
00:35:50à travers ces élections. Est-ce que vous avez
00:35:52l'impression qu'aujourd'hui, le pays
00:35:54est plus... la situation,
00:35:56le paysage politique est plus clair
00:35:58aujourd'hui qu'il ne l'était hier ?
00:36:00Non, il n'est pas plus clair, on le voit bien.
00:36:02Aujourd'hui, ce qui est clair, c'est que
00:36:04les Français se sont massivement déplacés
00:36:06pour ces élections législatives, d'abord
00:36:08au premier tour et puis encore plus au second tour,
00:36:10ce qui est quand même assez rare
00:36:12pour des élections législatives.
00:36:14Mais ça n'a pas clarifié la situation,
00:36:16ça a montré uniquement que le pays,
00:36:18effectivement, a été sur trois blocs,
00:36:20un d'extrême droite, un d'extrême gauche
00:36:22et un bloc central, qui
00:36:24sont à peu près tous équivalents, en fait.
00:36:26Et donc, aujourd'hui,
00:36:28il y a peut-être une nécessité
00:36:30d'élargir les possibles,
00:36:32de faire en sorte que nous puissions
00:36:34travailler un rassemblement plus large.
00:36:36Je vous donne la parole dans un instant, mais on est en direct avec
00:36:38Manon Aubry. Merci d'être avec nous, Manon Aubry,
00:36:40eurodéputée, l'une des grandes figures
00:36:42de la France insoumise. Manon Aubry,
00:36:44bonsoir. Je vois que vous avez le sourire.
00:36:46C'est une grande victoire pour le
00:36:48Nouveau Front Populaire.
00:36:50En revanche, à majorité, on ne peut
00:36:52que mettre relative. On ne peut pas mettre
00:36:54majorité absolue. Donc, la grande question
00:36:56que tout le monde se pose ce soir, c'est comment
00:36:58pourrez-vous gouverner demain ?
00:37:02Écoutez, c'est d'abord un immense
00:37:04soulagement pour des millions de Françaises
00:37:06et de Français qui ont vu
00:37:08cette élection avec le cœur
00:37:10vécu, cette élection avec le cœur
00:37:12noué, et qui, ce soir,
00:37:14se disent, ça y est, le Nouveau Front
00:37:16Populaire l'a emporté. Et maintenant,
00:37:18nous devons être en capacité
00:37:20de gouverner. J'entends déjà
00:37:22les macronistes ouvrir la porte et
00:37:24dire qu'il sera possible
00:37:26de gouverner avec les Républicains.
00:37:28J'espère que vous m'entendez encore
00:37:30oubliant sans doute que c'est le Nouveau Front
00:37:32Populaire qui est arrivé en tête
00:37:34et c'est le Nouveau Front Populaire
00:37:36qui doit gouverner, que pour
00:37:38abroger la réforme des retraites,
00:37:40par exemple, pour
00:37:42augmenter le SMIC à 1600 euros
00:37:44net, nous pourrons le faire
00:37:46par décret, nous pourrons
00:37:48réussir à gouverner
00:37:50ensemble, parce que c'est
00:37:52ce qu'ont demandé les Françaises et les Français dans
00:37:54cette élection.
00:37:56Une toute dernière question, parce que je vois qu'il y a beaucoup de monde
00:37:58autour de vous, et peut-être que vous n'entendez pas tout
00:38:00Manon Aubry.
00:38:02L'autre question que tout le monde se pose,
00:38:04c'est la question du chef.
00:38:06Il s'avère qu'il y avait une règle au Nouveau Front
00:38:08Populaire, c'était le parti
00:38:10qui obtient le plus de sièges dans le Nouveau Front
00:38:12Populaire, eh bien, portera
00:38:14un candidat à la primature, donc pour
00:38:16Matignon, ça veut dire que Jean-Luc Mélenchon
00:38:18est aux portes de Matignon ce soir ?
00:38:22Écoutez, le Nouveau Front Populaire,
00:38:24il est sûr, ce soir, devra
00:38:26avoir un Premier Ministre si la démocratie
00:38:28est respectée. Je le dis assez
00:38:30solennellement, parce que j'ai une inquiétude
00:38:32réelle ce soir à entendre les macronistes
00:38:34qui sous-entendent que le Premier
00:38:36Ministre ne sera pas nommé au sein
00:38:38du Front Populaire, comme la
00:38:40démocratie devrait l'y obliger. Ensuite,
00:38:42s'agissant de l'identité de
00:38:44cette personne au sein du Nouveau Front Populaire,
00:38:46ça fait partie des discussions que nous
00:38:48aurons dans la nuit entre les différentes
00:38:50forces politiques du Nouveau Front Populaire
00:38:52pour proposer un nom
00:38:54au Président de la République.
00:38:56Nous avons, j'ai envie de dire,
00:38:58pléthore d'options, mais en toute hypothèse,
00:39:00ce que nous appliquerons, c'est le programme
00:39:02du Nouveau Front Populaire. C'est lui
00:39:04finalement qui sera souverain et qui
00:39:06gouvernera demain pour changer
00:39:08la vie de millions de Françaises
00:39:10et de Français, je vous le disais,
00:39:12en augmentant le SMIC, en abrogeant
00:39:14la réforme des retraites, en bloquant
00:39:16les prix des produits de première
00:39:18nécessité. Finalement, notre Premier Ministre,
00:39:20ce sera celui ou celle qui
00:39:22appliquera ce programme. Soyez
00:39:24patients d'à peine quelques heures et vous aurez
00:39:26un nom, et je l'espère surtout,
00:39:28un espoir qui continuera de grandir dans le pays.
00:39:30Manon Aubry, Gauthier
00:39:32Lebret du service politique de CNews,
00:39:34a une question. Restez juste 30 secondes,
00:39:36parce qu'il y a une phrase qui l'a interpellée.
00:39:38Oui, Manon Aubry, vous venez
00:39:40dénumérer votre programme et vous
00:39:42n'avez pas de majorité absolue pour faire
00:39:44passer tout cela. Alors, vous parlez de décret,
00:39:46c'est-à-dire que vous avez dénoncé les 49.3
00:39:48de la majorité sortante pour
00:39:50finalement gouverner par décret ?
00:39:54Écoutez,
00:39:56deux choses là-dessus. La première, c'est
00:39:58que nous avons
00:40:00une majorité relative.
00:40:02Ça veut dire que nous sommes arrivés en tête de ces
00:40:04élections, et que la plus grande
00:40:06partie des électeurs qui se sont prononcés
00:40:08aujourd'hui ont choisi l'abrogation
00:40:10de la réforme des retraites, plutôt que
00:40:12de maintenir la retraite à 64 ans,
00:40:14voire pire encore, avec le
00:40:16rassemblement national. Et oui, je pense
00:40:18qu'il y a une majorité dans le pays
00:40:20en soutien à l'abrogation de la réforme des retraites,
00:40:22de la même manière qu'il y a une majorité dans le pays
00:40:24en soutien à l'augmentation du salaire
00:40:26minimum à 1600 euros net.
00:40:28Donc, nous ferons ce que
00:40:30notre programme nous commande,
00:40:32ce que les urnes ont dicté.
00:40:34Pour le reste, nous n'avons pas choisi les
00:40:36institutions de la Ve République, vous le savez,
00:40:38on les a régulièrement dénoncées,
00:40:40et sans doute la crise institutionnelle
00:40:42et la crise politique que nous allons vivre dans les prochains
00:40:44mois, doit être une nouvelle
00:40:46façon de nous rappeler de la nécessité
00:40:48de transformer, changer
00:40:50notre système institutionnel pour
00:40:52dépasser les blocages qui, j'en suis
00:40:54consciente, auront certainement lieu
00:40:56dans les prochains mois, et c'est la raison pour laquelle
00:40:58nous n'avons eu de cesse de proposer
00:41:00de passer à une sixième République.
00:41:02Et bien, un grand merci, Manon Aubry, pour cette
00:41:04première déclaration en direct
00:41:06sur CNews.
00:41:08On a autour du plateau Sarah Legrain,
00:41:10députée réélue de la
00:41:12France Insoumise, de Paris,
00:41:14Mathieu Vallée, eurodéputé
00:41:16du Rassemblement National. Bonsoir à tous
00:41:18les deux, et Xavier Iacovelli
00:41:20est toujours avec nous, sénateur Renaissance des Hauts-de-Seine.
00:41:22Même
00:41:24question qu'on a pu poser
00:41:26tout à l'heure à Julien Audoul,
00:41:28pour le Rassemblement National, c'était que
00:41:30la semaine dernière, tous les
00:41:32médias parlaient d'un Rassemblement
00:41:34National aux portes de Matignon,
00:41:36et il s'avère qu'aujourd'hui, vous n'êtes que,
00:41:38si je puis me permettre, la deuxième
00:41:40force d'opposition du pays.
00:41:42Qu'est-ce qui s'est passé cette semaine
00:41:44pour qu'il y ait eu cette grande bascule, Mathieu Vallée ?
00:41:46D'abord, on est restés fidèles
00:41:48à nos convictions et nos idées. Nous, on n'a pas
00:41:50fait l'alliance avec des partis qu'on dénonçait
00:41:52hier et avec qui on a pactisé
00:41:54aujourd'hui pour sauver des sièges électoraux.
00:41:56Moi, ce soir, j'ai mal
00:41:58à ma France. Dans la première circonscription du
00:42:00Vaucluse, Raphaël Arnaud, qui est fiché
00:42:02S, qui fait partie des antifas, dont la
00:42:04jeune garde anti-fastidie de ses membres a été
00:42:06mise en examen pour une agression antisémite
00:42:08dans le métro de Paris. Aujourd'hui, dans cette
00:42:10circonscription où Éric Masson, ce policier d'Avignon
00:42:12a été tué pour protéger
00:42:14les petites gens face à un dealer,
00:42:16ce soir, ceux qui détestent la police,
00:42:18notamment M. Arnaud, qui n'en a jamais
00:42:20caché ses convictions, a été élu
00:42:22député. Donc, je suis triste parce que c'est
00:42:24ces alliances contre nature, ces alliances
00:42:26qui ne sont absolument pas sincères
00:42:28qui permettent à ces gens-là d'arriver aux
00:42:30responsabilités. Nous, on a aujourd'hui entre
00:42:32120 et 150 députés
00:42:34qui sont fidèles à leur tradition.
00:42:36Je remercie les électrices et électeurs ce soir de nous avoir
00:42:38confirmé leur confiance du premier tour.
00:42:40Effectivement, on aurait voulu une majorité absolue, mais je note
00:42:42un peu de modestie de tous les partis. Personne
00:42:44ce soir a une majorité absolue. Et de
00:42:46moins que les communistes, les socialistes, les LFistes,
00:42:48les écologistes, qui ne partagent
00:42:50rien, par exemple, sur
00:42:52les programmes qu'il y a eu le 7 octobre
00:42:54en Israël sur la police.
00:42:56Le programme du nouveau Front Populaire, monsieur.
00:42:58J'ai une question, madame.
00:43:00Une petite question, je me permets d'abord. Félicitations
00:43:02pour votre élection. Moi, je suis républicain
00:43:04et je respecte le vote des Français.
00:43:06Ensuite, madame, j'ai une petite question.
00:43:08Oui, mais je ne vous ai pas vu avant, pardon,
00:43:10excusez-moi. Et donc, je vous dis
00:43:12simplement, madame, ce soir,
00:43:14les policiers et les gendarmes doivent s'inquiéter. Désarmement de la
00:43:16police, suppression des Brave Mike, je termine,
00:43:18et des brigades anti-criminalité,
00:43:20désarmement dans les guet-apens face aux antifas.
00:43:22En fait, vous pouvez terminer, monsieur, et par contre, si vous voulez
00:43:24parler du programme, vous allez laisser la représentante
00:43:26du nouveau Front Populaire parler.
00:43:28Il y a beaucoup de policiers et de gendarmes, ce soir, qui ont peur, parce que ce soir, ce sont
00:43:30les antifas, les voyous, les israéliens,
00:43:32qui ont gagné.
00:43:34Vous semblez venir de confondre policiers
00:43:36et fascistes. Moi, je ne fais pas cette amalgame-là.
00:43:38Ce n'est pas parce que vous êtes un ancien policier et que vous êtes
00:43:40du Rassemblement National. Si, parce que vous dites qu'un
00:43:42antifa, c'est quelqu'un qui se bat contre
00:43:44les fascistes. Et vous faites comme si ça voulait dire
00:43:46que c'était quelqu'un qui se bat contre les policiers.
00:43:48Et donc, en l'occurrence, il n'a pas agressé de policiers, à ma connaissance.
00:43:50Et par contre, nous avons un programme très clair
00:43:52et qui, justement, propose une police de proximité
00:43:54de renforcer les moyens de la police judiciaire et qui
00:43:56dit qu'en effet, la Bravem pour réprimer les
00:43:58manifestations et éborgner les gilets jaunes,
00:44:00ce n'est pas une très bonne... Et qu'effectivement,
00:44:02les LBD pour éborgner les gilets jaunes, ce n'est pas la meilleure
00:44:04des idées. Voilà ce que dit notre programme.
00:44:06Maintenant, je vais peut-être...
00:44:08Enfin, je ne sais pas si le débat...
00:44:10J'ai vu que vous aviez débattu entre
00:44:12LRN et LR pendant un moment, ici.
00:44:14Je pense que la première... Je dis que le premier
00:44:16des sujets, là, j'aimerais pouvoir parler
00:44:18de la situation.
00:44:20Madame la députée, pourquoi vous dites ce qu'on a débattu entre LR
00:44:22et RN ?
00:44:24Juste avant, le membre du PS
00:44:26était présent. Et que, sachez...
00:44:28Alors...
00:44:30Je vais me tourner vers vous, monsieur. Je vais me tourner vers vous
00:44:32pour que vous puissiez poser votre question, parce que je ne suis pas ici
00:44:34pour répondre juste aux interrogations sur le cheval.
00:44:36Moi, vous savez, c'est la première fois que je suis avec vous sur ce plateau.
00:44:38Et sachez une chose, c'est que je dis
00:44:40tout aux téléspectateurs. On a fait
00:44:42des demandes à des dizaines
00:44:44de députés de La France Insoumise.
00:44:46Et j'aurais été très heureux de vous avoir à 22h, dès 22h.
00:44:48D'accord, mais vous avez donc l'intention
00:44:50de poser... Non, je suis arrivée à ce temps-là, mais c'est pas grave.
00:44:52Vous avez décidé de me poser une question, ou pas ? C'était
00:44:54le seul sujet. Moi, je suis venue, on m'a dit que c'était
00:44:56tout l'animateur, donc je vais répondre à vos questions,
00:44:58mais je peux répondre aux questions de Monsieur Vallée également.
00:45:00Je veux simplement rappeler un fait.
00:45:02Et je peux rappeler un premier fait, qui, effectivement,
00:45:04explique votre agressivité et votre inquiétude ce soir.
00:45:06C'est qu'effectivement, le Nouveau Front Populaire
00:45:08a gagné l'élection de ce soir.
00:45:10Et que dans l'élection de ce soir, contrairement à ce qui a été dit ici,
00:45:12il y a des messages très clairs. Le premier message très clair,
00:45:14c'est que le camp présidentiel a perdu.
00:45:16Le camp présidentiel a perdu.
00:45:18Mais oui, mais vous n'êtes pas seul sur ce plateau, vous n'êtes pas seul au monde non plus.
00:45:20Et vous aussi, vous avez...
00:45:22En l'occurrence, vous avez également perdu.
00:45:24Vous avez un Premier ministre,
00:45:26Gabriel Attal, qui vient de démissionner,
00:45:28qui a pris acte de cette défaite du camp
00:45:30présidentiel. Une défaite qui est
00:45:32liée aux politiques de maltraitance
00:45:34écologique et sociale qui ont eu lieu toutes ces dernières
00:45:36années, avec un certain, justement,
00:45:38une certaine volonté d'imposer au peuple
00:45:40français des choses dont il ne voulait pas. Je crois que le
00:45:42peuple français, ici, a envoyé un message très clair.
00:45:44Il a envoyé un message aussi très clair en matière de
00:45:46programme, puisque le Nouveau Front Populaire,
00:45:48c'est celui qui propose, par exemple, l'abrogation de la
00:45:50retraite à 64 ans, qui était quand même
00:45:52quelque chose dont 9 Français sur 10 ne voulaient pas.
00:45:54Et donc, oui, nous pouvons, dès lundi,
00:45:56abroger la retraite à 64 ans.
00:45:58Nous pouvons aussi augmenter le SMIC,
00:46:00comme nous y sommes engagés, à 1 600 euros.
00:46:02Nous pouvons bloquer les prix, ce qui est tout à fait
00:46:04à la fois faisable et bénéfique pour les gens
00:46:06qui ne peuvent plus s'ouvrir.
00:46:08Et en l'occurrence, précisément...
00:46:10En l'occurrence,
00:46:12les amis de M. Vallée diront, s'ils veulent ou non
00:46:14abroger la réforme des retraites, mais en l'occurrence,
00:46:16la réforme des retraites, ça peut soit...
00:46:18Je suis en train de vous dire...
00:46:20Je suis en train de vous dire... Vous avez réagi
00:46:22tout à l'heure sur les décrets. Alors, typiquement,
00:46:24l'abrogation de la réforme des retraites, elle peut
00:46:26se prononcer par décret. C'est une décision
00:46:28qui avait été prise, je vous rappelle, sans vote.
00:46:30Sans vote de l'Assemblée.
00:46:32Par 49-3. Et avec
00:46:349 Français sur 10...
00:46:369 Français sur 10 qui étaient opposés
00:46:38et des millions de gens dans la rue. Donc, je crois
00:46:40qu'il y a un message clair des Français
00:46:42et je crois que, quand les Français placent en tête
00:46:44le nouveau Front populaire qui a dit, dès le début,
00:46:46nous abrogerons la réforme des retraites, et c'est dès les
00:46:48premières mesures, des 15 premiers jours, je crois
00:46:50que les gens savent que cette réforme sera abrogée
00:46:52et que, maintenant, c'est dans la responsabilité
00:46:54pour respecter la démocratie et respecter le vote
00:46:56que le président Macron lui-même
00:46:58a déclenché, il est tout à fait normal
00:47:00qu'il respecte les résultats de ce vote,
00:47:02qu'il nomme un Premier ministre du nouveau
00:47:04Front populaire et que ce Premier ministre puisse appliquer
00:47:06le programme à commencer par abroger la retraite
00:47:08à 64 ans. Et il y a des éléments, effectivement, qui
00:47:10pourront être faits par décret, et on verra bien
00:47:12si les Français se plaignent et manifestent
00:47:14en masse parce qu'on a bloqué
00:47:16les prix, comme on l'a dit dans le programme, et comme
00:47:18ils nous l'ont proposé de le faire en nous mettant
00:47:20en première tête à la sénation.
00:47:22Je rappelle que vous êtes sénateur Renaissance des Hauts-de-Seine.
00:47:24Madame Legrain, Madame la députée, disait
00:47:26la première information du soir,
00:47:28c'est que la majorité présidentielle
00:47:30n'est plus majorité, elle était déjà majorité
00:47:32régulative, et donc elle a perdu ses élections.
00:47:34Est-ce que pour vous aussi, cette soirée
00:47:36est une défaite ? Vous le prenez comme une défaite ?
00:47:38Je ne vais pas vous dire qu'on a gagné l'élection. On est arrivé
00:47:40second groupe, second bloc
00:47:42de l'Assemblée nationale. Donc non, on n'a pas gagné les élections.
00:47:44Après, si on regarde par rapport
00:47:46à il y a deux semaines, quand on nous
00:47:48prévoyait 50 députés
00:47:50et la disparition de la Macronie, il faut s'être constaté
00:47:52qu'après 7 ans de pouvoir, la Macronie
00:47:54existe toujours. On est le deuxième groupe
00:47:56de l'Assemblée nationale,
00:47:58hors alliés, parce que moi j'appelle un rassemblement
00:48:00large DLR à la gauche
00:48:02hors LFI.
00:48:04Donc oui, moi j'appelle à ce
00:48:06large rassemblement. Donc aujourd'hui, on est encore
00:48:08le deuxième groupe
00:48:10de l'Assemblée nationale, et donc on n'est pas
00:48:12disparus. Et pourtant, on a 7 ans de pouvoir, c'est la ligne
00:48:14première depuis le cinquième an. Et pourquoi vous
00:48:16excluez du champ, entre guillemets,
00:48:18des alliances, la France Insoumise ?
00:48:20Mais on l'a toujours dit. On a toujours dit qu'on
00:48:22pouvait se désister pour faire barrage
00:48:24au Rassemblement national, mais que jamais, on ne
00:48:26gouvernera avec la LFI. Enfin, je veux dire,
00:48:28ça, ça a été clair, et ça a été fixé par Gabriel Attal,
00:48:30qui a clairement mouillé le maillot
00:48:32depuis le début de cette campagne.
00:48:34En fait, vous ne gouvernerez pas du tout. Vous avez perdu,
00:48:36c'est la loi à l'élection, vous avez fait une dissolution,
00:48:38vous avez perdu, et vous ne gouvernerez pas.
00:48:40Et vous êtes en train de tendre des mains alors que
00:48:42vous vous noyez, en fait. C'est pas la personne qui se noie qui tend les mains.
00:48:44Madame la députée, pendant 2 ans, vous nous avez dit
00:48:46que nous n'avions pas de majorité présidentielle, nous avions une
00:48:48minorité présidentielle. Je me rappelle de cette petite musique.
00:48:50Mais force est de constater que vous avez au moins
00:48:5250 députés de moins que ce que nous avions
00:48:54au précédent, à la précédente législature.
00:48:56Donc, vous ne pourrez pas, aujourd'hui...
00:48:58Et alors, pendant 2 ans, nous nous sommes supposés...
00:49:00Je ne vous ai pas interrompu.
00:49:02Donc, si vous pouvez juste me laisser finir ma phrase.
00:49:04Donc, vous n'avez pas la majorité.
00:49:06Force est de constater que peut-être que vous allez
00:49:08chercher une majorité avec le RN, puisque c'est ce que
00:49:10vous avez sous-entendu tout à l'heure,
00:49:12pour faire passer un certain nombre d'abrogations,
00:49:14et notamment l'abrogation de la loi
00:49:16sur la réforme des retraites.
00:49:18Donc, vous ne pouvez pas,
00:49:20aujourd'hui, diriger le pays seul.
00:49:22Et c'est peut-être une des victoires que nous avons
00:49:24au niveau du Bloc Central, c'est d'avoir fait en sorte
00:49:26que ni la LFI, ni le RN
00:49:28ne puissent avoir de majorité absolue
00:49:30pour diriger ce pays.
00:49:32Madame Legrin, et ensuite on fera les détails.
00:49:34Donc, le nouveau fonds populaire,
00:49:36il y a un programme qui est arrivé en fait.
00:49:38Alors, attendez-là, cette fois-ci, c'est vous qui me l'opez.
00:49:40Donc, je ne peux pas vous dire la même chose.
00:49:42Laissez-moi terminer, s'il vous plaît.
00:49:44Si c'est possible, c'est qu'on essaye de s'écouter, s'il vous plaît,
00:49:46à tous. S'il vous plaît, Madame Legrin.
00:49:48Vous souhaitez réagir rapidement, et ensuite on ira
00:49:50voir les votes dans le détail
00:49:52avec notre journaliste.
00:49:54Ce que vous avez réussi là, c'est par une dissolution
00:49:56qui rendait l'élection extrêmement compliquée,
00:49:58la campagne extrêmement compliquée.
00:50:00Vous avez mis le pays dans un niveau de tension
00:50:02pas possible. Vous avez joué avec l'avis
00:50:04des gens, avec cette dissolution.
00:50:06Et ce qui se passe, c'est qu'il y a eu un sursaut populaire,
00:50:08qu'il y a des gens qui sont allés massivement voter
00:50:10pour dire, on ne veut pas du Rassemblement National
00:50:12et on ne veut pas de cette majorité absolue du Rassemblement National,
00:50:14mais on veut aussi dire non, un non très clair
00:50:16aux politiques qui ont été menées jusque-là.
00:50:18Et ça tombe bien.
00:50:20Et ça tombe bien parce qu'il y a un programme d'alternative.
00:50:22Et bien un programme d'alternative qui est très clair.
00:50:24Alors vous êtes obsessionnel de Jean-Luc Mélenchon,
00:50:26mais il y a le programme des votes populaires qui est très clair.
00:50:28Et on continue de décrypter, point par point,
00:50:30justement, ce second tour des élections
00:50:32législatives. Et avec Audrey Berto,
00:50:34on va aller voir sur les circonscriptions.
00:50:36Qui a été élue, réélue,
00:50:38qui a été battue ? Chère Audrey, bonsoir.
00:50:42Allez-y Audrey.
00:50:44Bonsoir Eliott.
00:50:46On débute avec la cinquième circonscription
00:50:48de Seine-et-Marne.
00:50:50Franck Riester de la majorité a remporté
00:50:52ce second tour avec 54,4%
00:50:54des voix.
00:50:56Il était face au candidat LRN
00:50:58Philippe Fontana.
00:51:00Dans la première circonscription
00:51:02du Vaucluse, c'est Raphaël Arnaud
00:51:04du Nouveau Front Populaire qui a été
00:51:06élu avec 55% des voix.
00:51:08Le candidat a annoncé sa victoire
00:51:10sur les réseaux sociaux face au
00:51:12Rassemblement National. Le triple
00:51:14fichier Est fait donc son entrée
00:51:16à l'Assemblée Nationale.
00:51:18Dans la neuvième circonscription des Hauts-de-Seine,
00:51:20Stéphane Séjourné de la majorité a
00:51:22été élu avec 72,6%
00:51:24des voix.
00:51:26Le ministre des Affaires étrangères se présentait
00:51:28pour la première fois à une élection nationale.
00:51:30Le ministre l'a largement
00:51:32emporté face au Nouveau Front
00:51:34Populaire. Dans le Réloi,
00:51:36Olivier Marlex des Républicains est
00:51:38élu à 57,3% des voix.
00:51:40Il était face à Olivier Dubois
00:51:42du Rassemblement National qui, lui,
00:51:44a obtenu 42,7%.
00:51:46En Gironde,
00:51:48Bérangère Couillard, l'ancienne ministre déléguée
00:51:50chargée de l'égalité
00:51:52entre les femmes et les hommes
00:51:54a perdu face au candidat
00:51:56du Nouveau Front Populaire. Elle
00:51:58cède donc sa place au socialiste Sébastien
00:52:00Saint-Pasteur qui l'emporte avec 43,8%
00:52:02des voix. Et enfin,
00:52:04dans la première circonscription du
00:52:06Royaume-Uni, Marc Fesneau
00:52:08a été élu avec un peu plus de 60% des voix.
00:52:10Toujours des chiffres qui peuvent évoluer dans la soirée.
00:52:12Merci beaucoup.
00:52:14D'ailleurs, un ancien président de la République
00:52:16va faire son retour à l'Assemblée nationale,
00:52:18à savoir François Hollande
00:52:20qui sera pas très loin
00:52:22de Louis Boyard et Raphaël Arnault.
00:52:24Je vous propose une déclaration, celle d'Emmanuel Macron
00:52:26très rapidement après les résultats.
00:52:28Voilà ce qu'il disait.
00:52:30Prudence et analyse des résultats.
00:52:32La question est qui pour gouverner désormais
00:52:34et atteindre la majorité. Humilité
00:52:36mais après 7 ans, le bloc central
00:52:38est bien vivant. Et c'est ce que vous disiez
00:52:40tout à l'heure, Monsieur Iacovelli.
00:52:42Monsieur le sénateur, vous avez raison. La semaine dernière,
00:52:44beaucoup autour de ce plateau
00:52:46pouvaient se dire que ce résultat
00:52:48du premier tour, c'est la mort de la
00:52:50Macronie. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a un bloc
00:52:52qui s'est effondré. Force est de constater
00:52:54que là aussi, il y a eu une renaissance
00:52:56du bloc macroniste.
00:52:58On écoute Jordan Bardella
00:53:00qui lui parle de cette alliance
00:53:02contre nature qui propulse
00:53:04non loin de Matignon, Jean-Luc Mélenchon.
00:53:06En dépit d'une campagne
00:53:08de second tour marquée par des alliances
00:53:10politiciennes contre nature
00:53:12destinées à empêcher
00:53:14par tous les moyens les Français de se choisir
00:53:16librement une politique différente,
00:53:18le Rassemblement National
00:53:20réalise aujourd'hui la percée
00:53:22la plus importante de toute son
00:53:24histoire. L'alliance
00:53:26du déshonneur
00:53:28et les arrangements électoraux dangereux
00:53:30passés par Emmanuel Macron et Gabriel Attal
00:53:32avec les formations d'extrême-gauche
00:53:36privent ce soir
00:53:38les Français d'une politique de redressement
00:53:40qu'ils ont pourtant plébiscité
00:53:42largement. Ce soir,
00:53:44ces accords électoraux
00:53:46jettent la France dans les bras de
00:53:48l'extrême-gauche.
00:53:50Aujourd'hui,
00:53:52cette alliance qui n'est pas faite
00:53:54entre Renaissance
00:53:56et la France Insoumise,
00:53:58Jean-Luc Mélenchon l'expliquait,
00:54:00jamais on n'aura une alliance avec la France Insoumise
00:54:02mais hier encore
00:54:04on pensait cela impossible
00:54:06aujourd'hui ça devient concret. Jean-Luc Mélenchon
00:54:08peut être demain le prochain Premier Ministre.
00:54:10Oui, c'est très inquiétant.
00:54:12J'ai écouté Mme Legrin et M. Jacovelli.
00:54:14Écoutez, moi je suis très fier d'appartenir à ce
00:54:16mouvement politique qui il y a 7 ans avait 6 députés
00:54:18il y a 2 ans en a fait
00:54:2088 et là nous sommes presque à 150 députés
00:54:22donc un peu de modestie, personne n'a la majorité
00:54:24absolue Mme Legrin ce soir
00:54:26et donc moi je dis simplement que nous, nous n'avons pas
00:54:28bradé nos convictions, nos idées et nos électrices et nos électeurs
00:54:30que je remercie, ont clairement
00:54:32dit que notre parti sera aujourd'hui
00:54:34le premier parti qui luttera contre la haine du juif
00:54:36la haine du flic et cette immigration
00:54:38illégale. Madame, vous voulez abroger la loi immigration, ça veut dire quoi ?
00:54:40Ça veut dire que pour devenir français, vous
00:54:42exigerez plus des gens qui parlent français.
00:54:44Ça veut dire que les délinquants et les criminels étrangers
00:54:46ne sont plus explicés.
00:54:48C'est que la loi immigration qui a été...
00:54:50Mais oui, mais en fait...
00:54:52En fait, là, vous êtes en train de
00:54:54m'interpeller, monsieur, donc je ne vais pas vous laisser faire
00:54:56un monologue sur moi.
00:54:58Donc quand vous allez terminer, je vais vous répondre.
00:55:00Allez-y, mais terminez à un moment, quand même.
00:55:02Et donc, je vous dis simplement que nous, jusqu'au bout,
00:55:04nous resterons fidèles à nos principes. Vous avez fait une alliance avec un parti
00:55:06que vous avez annoncé grâce à vous.
00:55:08Est-ce que je peux vous répondre ? Vous avez parlé de la loi immigration.
00:55:10Qui a voté la loi immigration ?
00:55:12Madame Borne, qui a fait voter
00:55:14la réforme des retraites que vous voulez abroger, est aux responsabilités
00:55:16des députés, grâce à vous.
00:55:18M. Arnaud Fichez, qui déteste la police, est également
00:55:20nommé... Madame Legrin,
00:55:22allez-y, madame la députée. Sur la question
00:55:24de l'Asie. Non, non, non, c'était intéressant sur la question
00:55:26de la loi Asie et l'immigration. Vous inquiétez pas,
00:55:28j'arrive. Premièrement, madame Borne était
00:55:30première. Elle appartient maintenant à
00:55:32un parti présidentiel
00:55:34qui a perdu ses élections. Donc je vois pas en quoi
00:55:36on l'a mis au pouvoir. Maintenant, deuxième question.
00:55:38Pour qu'elle puisse être au second tour face à un candidat
00:55:40associal. Allez-y, madame la députée.
00:55:42Ça vous dérange d'être face à vos contrats du gouvernement ?
00:55:44Non, non, ça me dérange que vous ne me laissiez pas parler.
00:55:46Vous êtes bien placée pour faire des sons moraux.
00:55:48Ça ne m'impressionne pas du tout, monsieur.
00:55:50Votre argument, il est dépassé.
00:55:52Vous ferez ça peut-être tous à l'Assemblée nationale,
00:55:54mais ici, on essaye de s'écouter.
00:55:56Madame Legrin, allez-y. C'est un excellent exemple.
00:55:58Vous dites qu'on renonce à nos principes.
00:56:00Eh bien, les principes de Jean-Luc Mélenchon et
00:56:02de l'ensemble des forces qui formaient le nouveau Front Populaire
00:56:04étaient de s'opposer à cette loi Asie et l'immigration
00:56:06que vous avez votée main dans la main.
00:56:08Je me permets de vous couper, pardon, parce que les téléspectateurs ne comprennent pas.
00:56:10Madame la députée, juste,
00:56:12je le dis aux téléspectateurs, vous savez, il y a une grande
00:56:14mobilisation actuellement en place de la République,
00:56:16il y a des milliers de personnes. Il s'avère qu'aux abords
00:56:18de la place de la République, il commence à avoir
00:56:20malheureusement des tensions, et donc
00:56:22vous avez ces images en direct avec
00:56:24du mobilier urbain et des vélos
00:56:26qui sont brûlés. Vous êtes députée de Paris,
00:56:28j'imagine que vous condamnez sans réserve
00:56:30ces images. J'espère surtout que
00:56:32les appels, parce que moi j'ai vu passer
00:56:34un certain nombre d'appels sur des boucles,
00:56:36télégrammes d'extrême droite, à aller
00:56:38armer. Bien sûr, si, si. Ah, vous ne les avez pas
00:56:40passés à l'antenne ? Alors, faites attention.
00:56:42J'ai appelé les antifas à l'Assemblée nationale.
00:56:44Alors, mettez-les, envoyez-les à l'antenne.
00:56:46J'ai vu que vous avez envoyé beaucoup d'inquiétudes
00:56:48sur les antifas. Est-ce que vous avez passé
00:56:50les informations sur le fait qu'il y a des boucles
00:56:52d'extrême droite qui ont appelé ce soir
00:56:54à se réunir devant un certain nombre de préfectures
00:56:56dans toute la France ? Est-ce que vous êtes sûr de votre fait ?
00:56:58Parce que vous savez, parfois, il y a...
00:57:00Vous pouvez chercher en régie, je la trouve si vous voulez.
00:57:02Comment ? Les messages qui ont été
00:57:04diffusés, faites attention parce que je suis
00:57:06pas sûr
00:57:08qu'ils soient justement
00:57:10liés à la mouvance d'extrême droite.
00:57:12Et une deuxième chose très importante...
00:57:14Je vous parle de boucles qui sont des boucles néonazis
00:57:16qui l'assument complètement.
00:57:18Je veux par contre que personne
00:57:20ne se sente... Je veux pas lancer d'appel sur
00:57:22votre antenne, bien évidemment, mais je dis juste
00:57:24qu'évidemment, à partir du moment
00:57:26où il y a eu des élections, qui ont eu lieu d'ailleurs
00:57:28dans un contexte hyper tendu, qui a fait augmenter les tensions,
00:57:30et je veux ici m'exprimer très clairement sur le fait
00:57:32que l'ensemble des violences qu'on a pu voir dans le pays
00:57:34cette dernière semaine, y compris
00:57:36à l'encontre de militants,
00:57:38y compris à l'encontre de candidats,
00:57:40etc. est effrayant
00:57:42pour le niveau de tension dans le pays. C'est lié
00:57:44à cette dissolution et à cette campagne éclair
00:57:46et à un niveau de tension qui augmente dans le pays.
00:57:48Et moi j'appelle à justement ce qui est le respect
00:57:50des résultats des urnes.
00:57:52Et donc vous condamnez ces images de violences ou de dégradations ?
00:57:54Madame la députée, vous êtes
00:57:56députée de Paris, j'imagine que vous le condamnez.
00:57:58Oui, je dis. Je viens de dire
00:58:00monsieur qu'il fallait respecter les urnes. Et justement,
00:58:02respecter les urnes, vous ne m'avez pas laissé
00:58:04réagir à monsieur Macron. Vous avez cité
00:58:06le président Macron, qui reste
00:58:08quand même le président. Qui dit prudence et analyse des résultats,
00:58:10la question est pour qui ? Et qui pour
00:58:12gouverner désormais et atteindre la majorité ?
00:58:14Humilité, mais après 7 ans, le Bloc central
00:58:16est bien vivant. Donc visiblement, il commence une carrière de commentateur
00:58:18éditorialiste, politiste, qui nous explique
00:58:20qui gouvernera. Mais il est encore président de la République
00:58:22et donc il a quand même juste une dernière mission,
00:58:24c'est quand même de nommer
00:58:26le Premier ministre. Et en nommant
00:58:28le Premier ministre, non, qu'il doit émaner
00:58:30du premier groupe à l'Assemblée nationale,
00:58:32de la première formation et force politique
00:58:34à l'Assemblée nationale, qui est le nouveau Front Populaire.
00:58:36Et je suis en train de dire...
00:58:38Parce que si c'est le premier groupe, c'est la majorité,
00:58:40l'ancienne majorité présidentielle.
00:58:42Oui, alors la première force, parce que nous avons
00:58:44un programme et nous avons des candidats que nous avons présentés
00:58:46en commun. Là, vous jouez sur les mots, parce que c'est
00:58:48l'étiquette NFP qui fait foi pour le
00:58:50ministère de l'Intérieur. Donc vous avez une étiquette
00:58:52NFP, le groupe le plus puissant, un programme,
00:58:54qui est d'ailleurs le seul groupe, au passage, qui avait un programme
00:58:56clair et cohérent et chiffré, alors que les autres
00:58:58ont passé leur temps à y renoncer.
00:59:00Et donc, vous avez ce groupe-là et
00:59:02vous avez une responsabilité du président de la République
00:59:04de la Vème République, qui est de nommer un
00:59:06ministre qui est aimant de la force, qui est en tête
00:59:08à l'Assemblée nationale. C'est pour ça que je voudrais être sûr
00:59:10qu'il le fasse.
00:59:12C'est pour ça que je voudrais être sûr qu'il le fasse.
00:59:14Ce que je voulais vous dire, c'est que
00:59:16le président de la République, il est garant des institutions
00:59:18et de la Constitution. Et donc, bien sûr
00:59:20qu'il respectera la Constitution et il nommera
00:59:22un Premier ministre en temps
00:59:24voulu, avec une...
00:59:26Enfin, s'il nomme un Premier ministre
00:59:28qui est renversé une semaine après, c'est pas
00:59:30le but non plus. Donc, il veut avant tout
00:59:32que l'Assemblée nationale...
00:59:34Est-ce que, sincèrement, vous pouvez nous laisser parler 5 secondes ?
00:59:36Je sais que c'est votre habitude,
00:59:38mais laissez-nous parler, quoi.
00:59:40Si vous m'écoutez, vous allez pouvoir comprendre.
00:59:42L'Assemblée nationale, elle a besoin
00:59:44de s'installer. Elle s'installera le 18
00:59:46juillet prochain, à partir du
00:59:48moment où les groupes seront constitués.
00:59:50À partir du moment où les groupes seront constitués,
00:59:52que les blocs seront constitués, il y a peut-être
00:59:54des majorités, relatives ou absolues,
00:59:56qui se constitueront. Et là, effectivement,
00:59:58émanera le Premier ministre
01:00:00qui sera issu de ce bloc majoritaire.
01:00:02Ça sera peut-être quelqu'un du Nouveau Front Populaire,
01:00:04ça sera peut-être quelqu'un du Bloc Centrale...
01:00:06Vous êtes bien en train de dire que le Président Macron ne peut pas respecter la Constitution
01:00:08et ne pas nommer un Premier ministre.
01:00:10Il est 23h sur CNews.
01:00:12S'il vous plaît, on va remercier
01:00:14Charlotte Dornelas, on va remercier...
01:00:16Madame Riddell, s'il vous plaît, vous étiez la première
01:00:18à dire... Enfin, vous me posez la question
01:00:20pourquoi est-ce qu'on ne veut pas gouverner avec
01:00:22la LFI ni avec l'Assemblée nationale.
01:00:24Madame Legrin, pardonnez-moi, parce qu'il y a eu beaucoup de députés.
01:00:26Vous étiez la première à dire et ne pas supporter
01:00:28qu'on vous coupe la parole, à raison.
01:00:30Donc, essayons de tous s'entendre.
01:00:32Moi, je pense qu'aux téléspectateurs,
01:00:34et je reçois beaucoup de messages en me disant
01:00:36on ne comprend plus rien, c'est inaudible.
01:00:38Mais, c'est un plaisir de vous avoir.
01:00:40C'est Monsieur le Sénateur également.
01:00:42Je crois que Mathieu Vallée va céder sa place.
01:00:44Charlotte Dornelas, il faut faire rentrer
01:00:46tout le monde. Je suis un peu inquiet parce que les images
01:00:48de tensions se multiplient
01:00:50aux abords de la place de
01:00:52la République. Espérons
01:00:54évidemment que ces images ne soient
01:00:56qu'éphémères.
01:00:58Et que surtout
01:01:00les tensions soient très
01:01:02vite limitées
01:01:04et bloquées par les forces de l'ordre. Je rappelle qu'il y a
01:01:0630 000 policiers et
01:01:08gendarmes qui sont mobilisés.
01:01:10Quand vous voyez ces images, Mathieu Vallée,
01:01:12quel regard vous portez
01:01:14là-dessus, pour l'instant ?
01:01:16J'apporte mon soutien sans faille
01:01:18aux policiers et aux gendarmes, ceux qui
01:01:20nous protègent. Parce que d'abord,
01:01:22effectivement, Monsieur Arnaud,
01:01:24le groupe du Velocus d'Avignon a été élu.
01:01:26C'est un fichier S pour Antifa. Et les Antifas,
01:01:28c'est ceux qui détestent la police, c'est ceux qui détestent
01:01:30la République. Et aujourd'hui, il y en a un parmi eux
01:01:32qui est rentré à l'Assemblée nationale. Je suis très inquiet
01:01:34pour notre pays, pour notre sécurité ce soir.
01:01:36Et donc, face à ceux qui détestent
01:01:38la police, face à ceux qui veulent les brûler,
01:01:40effectivement, demain, grâce au nouveau
01:01:42Front Populaire, ils seront désarmés. Les braves
01:01:44maïcs qui luttaient contre les voyous, les Antifas,
01:01:46qui pourrissent les manifestations, seront supprimés.
01:01:48Et donc, j'ai une pensée pour eux parce que je sais qu'ils tiennent
01:01:50la République, qu'ils sont la République et qu'ils aiment la France.
01:01:52Et donc, je serai toujours comme
01:01:54Jordan Berdel et Marine Le Pen à leur côté pour les défendre
01:01:56et faire en sorte qu'ils aient les moyens juridiques et matériels
01:01:58de protéger les Français.
01:02:00Nouvelle heure, nouveau plateau avec
01:02:02Paul Melun qui nous a rejoint.
01:02:04Cher Paul, bonsoir. Mathieu
01:02:06Bockcôté est avec nous.
01:02:08Allez... Non, c'est Mathieu Vallée
01:02:10qui est resté avec nous.
01:02:12Martin Garagnon, porte-parole de la majorité
01:02:14présidentielle pour les élections
01:02:16législatives. Bonsoir.
01:02:18Et Guillaume Roubeau
01:02:20Kouachi, porte-parole
01:02:22NFP-PCF.
01:02:24Merci d'être avec nous.
01:02:26Gauthier Lebret qui vient évidemment suivre
01:02:28la soirée.
01:02:30Parole peut-être
01:02:32au parti victorieux, au front victorieux
01:02:34en tête du moins parce qu'il y a une
01:02:36majorité absolue et il y a une
01:02:38majorité relative
01:02:40plus faible d'ailleurs qu'en 2022 pour le
01:02:42camp présidentiel.
01:02:44Comment vous expliquez qu'en l'espace d'une semaine
01:02:46alors que personne n'avait vu
01:02:48cela venir,
01:02:50à savoir les instituts de sondage, il n'y avait pas un seul
01:02:52institut de sondage pour ne citer
01:02:54qu'eux qui a amené le nouveau front
01:02:56populaire en tête. Comment vous
01:02:58expliquez ce qui s'est passé dans cette semaine ?
01:03:00Je crois d'abord qu'il y a une chose qu'il faut avoir
01:03:02en tête, c'est qu'au premier tour,
01:03:04les électeurs ont dit non à Macron.
01:03:06Ils l'ont dit je crois d'une manière très nette.
01:03:08Au deuxième tour, la question qui leur était posée était de savoir
01:03:10est-ce que vous voulez, oui ou non, donner le pouvoir
01:03:12au Rassemblement national ? Ils se sont
01:03:14mobilisés en nombre, en masse,
01:03:16on ne parle pas d'élections volées, et ils ont répondu
01:03:18clairement, fermement non.
01:03:20Ça nous a coûté cher, il a fallu se reporter
01:03:22pour beaucoup de candidats macronistes, puisque
01:03:24le nouveau front populaire s'est désisté massivement
01:03:26pour les macronistes arrivés en tête.
01:03:28On a dû voter pour Darmanin, on a dû
01:03:30voter pour, comment dire,
01:03:32Elisabeth Borne, et on l'a fait.
01:03:34On a ainsi empêché d'avoir aujourd'hui
01:03:36Bardella en tête.
01:03:38Maintenant, je pense qu'il faut entendre le pays
01:03:40et qu'il faut réussir maintenant. De ce point de vue,
01:03:42nous sommes dans une option de construction
01:03:44pour aller vers des réponses
01:03:46aux attentes des Français.
01:03:48Monsieur Kouachi, une autre question.
01:03:50Je rappelle que vous êtes porte-parole du Parti communiste français.
01:03:52On sait qu'il y a eu
01:03:54de vives tensions entre
01:03:56Jean-Luc Mélenchon et M. Roussel
01:03:58ces derniers mois. On sait que
01:04:00la NUPES a explosé à travers
01:04:02différentes thématiques, et notamment
01:04:04la question de l'antisémitisme.
01:04:06Comment, aujourd'hui, ce nouveau
01:04:08front populaire va tenir dans les
01:04:10semaines à venir ? Cette question, elle est simple.
01:04:12Elle a été réglée au moment de la discussion
01:04:14autour du programme. Dans le programme, les choses sont
01:04:16extrêmement claires, et chacun restera fidèle
01:04:18par rapport à ça. Donc, de ce point de vue, il n'y a aucune
01:04:20difficulté. Et par ailleurs, excusez-moi,
01:04:22aujourd'hui, il y a un député qui a été
01:04:24élu. C'est M. Boccaletti qui a été
01:04:26élu dans le Var. C'est quelqu'un qui a été condamné.
01:04:28Réélu. Oui, qui a été réélu.
01:04:30C'est quelqu'un qui a été condamné. Vous, qui êtes dans la police,
01:04:32vous êtes au courant qu'il a été condamné pour des
01:04:34questions, comment dire, assez sérieuses du point de vue
01:04:36de la sécurité, et que par ailleurs, il était à la tête d'une librairie
01:04:38négationniste. Donc, la clarté, elle est de notre
01:04:40côté. Elle est absolument nette et claire.
01:04:42Je peux répondre au moins à ça. Bien sûr, Mathieu Vallée, allez-y.
01:04:44M. Robocoisi, ce qui me
01:04:46fait rire, venant d'un parti comme vous, qui professait
01:04:48des leçons de morale, M. Catanince,
01:04:50il n'a pas été condamné pour des violences conjugales.
01:04:52M. Mélenchon, il n'a pas été condamné pour s'en être
01:04:54près des policiers et des magistrats. Mais nous, on n'est pas...
01:04:56M. Boyard, il ne s'est pas été
01:04:58revendiqué dealer, et donc, vous voulez
01:05:00faire des leçons de républicanisme sur un plateau.
01:05:02Non, ce que j'explique, c'est qu'on me demande, sur l'antisémitisme,
01:05:04je dis le programme... Ah oui, vous êtes bien placé.
01:05:06Avec Mme Obono, qui a
01:05:08dit que le Hamas était un mouvement de résistance et pas une organisation
01:05:10zéroïste, là aussi, vous êtes très mal placé pour faire des sons de
01:05:12politesse et de morale, M. Obono. Non, mais un peu
01:05:14d'humilité. J'ai l'impression que vous avez l'impression
01:05:16d'avoir décroché la lune, alors que ce soir,
01:05:18vous faites une cinquantaine de députés plus que
01:05:20nous. Donc, soyons modestes.
01:05:22Vous n'avez pas de majorité absolue.
01:05:24En première ligne, face à vous, et nous avons perdu
01:05:26des troupes au passage, puisque Fabien Roussel,
01:05:28Pierre Darréville...
01:05:30Vous avez donc...
01:05:32Si je peux finir... M. le commissaire,
01:05:34M. le député,
01:05:36vous avez le droit de parler français, même si ça vous fait mal.
01:05:38Moi, ça ne me fait pas mal. Moi, je respecte
01:05:40les décisions des Français. J'espère que c'est la même chose
01:05:42pour vous. Bien sûr, j'ai trompé votre collègue.
01:05:44C'est très bien. Enfin,
01:05:46l'insoumise, tout à l'heure, c'est ça ? C'est votre nouvelle alliée,
01:05:48vos nouveaux amis. Bien sûr. C'est avec qui
01:05:50vous partagez vos nouvelles idées.
01:05:52C'est avec qui vous avez bradé vos idées pour avoir des postes
01:05:54électoraux. C'est ce qu'on n'a pas fait.
01:05:56Allez-y, répondez rapidement, s'il vous plaît, M.
01:05:58Roubeau-Coischy. En l'occurrence,
01:06:00ce que je voulais simplement dire, c'est que, sur ce qui
01:06:02est de l'antisémitisme, nous sommes extrêmement
01:06:04clairs, le programme l'est, et nous continuerons,
01:06:06contrairement à d'autres qui sont
01:06:08de votre côté, à avoir des positions
01:06:10qui sont très claires. C'est tout ce que je voulais dire.
01:06:12Mais attendez, juste pour préciser aux téléspectateurs,
01:06:14et vous avez entièrement raison, Guillaume
01:06:16Roubeau-Coischy, qu'il y a eu
01:06:18un communiqué qui a été fait dans la lutte
01:06:20contre l'antisémitisme,
01:06:22qui a été signé par le PSCF,
01:06:24qui a été signé par Europe Écologie-Les Verts,
01:06:26qui a été signé par le Parti Socialiste,
01:06:28mais si mes souvenirs sont bons,
01:06:30je crois qu'il n'y avait pas la France insoumise
01:06:32parmi les signataires. Donc ça peut être
01:06:34intéressant de voir ce qui va se passer sur cette question-là
01:06:36dans les prochains jours.
01:06:38Ah ben, bien sûr,
01:06:40mais il y aura mille questions
01:06:42qui se poseront un peu plus tard. J'ai le souvenir que
01:06:44le dernier communiqué commun,
01:06:46qui a été publié, si mes souvenirs sont bons,
01:06:48il y a deux semaines, non, c'est après
01:06:50le programme, après le drame de Courbevoie,
01:06:52le PCF, le Parti Socialiste,
01:06:54Europe Écologie-Les Verts
01:06:56a pondu un communiqué extrêmement clair,
01:06:58post-drame de Courbevoie,
01:07:00sur lequel il n'y avait pas le logo la France insoumise.
01:07:02On se réfère au programme que le Parti Communiste a signé
01:07:04comme tous les autres.
01:07:06M. Vallée, je vous remercie.
01:07:08Mais avançons et restons
01:07:10sur ces élections.
01:07:12Martin Garagnon, vous êtes avec nous
01:07:14pour le camp présidentiel. On ne parle plus de majorité
01:07:16présidentielle. C'était déjà difficile
01:07:18de le dire depuis 2022, puisque c'était
01:07:20une majorité relative. On a bien compris
01:07:22que c'était compliqué de gouverner
01:07:24avec une majorité relative, que
01:07:26votre meilleur allié s'appelait le 49-3
01:07:28pendant deux ans. Et il s'avère qu'aujourd'hui
01:07:30vous êtes devenu la première force d'opposition
01:07:32pour contrer peut-être
01:07:34le nouveau Front Populaire,
01:07:36à part si c'est
01:07:38l'heure de la Grande Alliance.
01:07:40Nous on aborde, j'entends
01:07:42beaucoup de représentants de la gauche
01:07:44du Front Populaire
01:07:46qui vous parlaient, criaient victoire
01:07:48à longueur de plateau, nous expliquaient qu'ils ont un mandat
01:07:50des Français pour appliquer tout leur programme,
01:07:52rien que leur programme.
01:07:54Nous on appelle quand même à beaucoup d'humilité
01:07:56et de responsabilité, parce que vous n'avez pas
01:07:58la majorité, monsieur. Vous n'avez pas la majorité
01:08:00absolue. Vous avez une majorité qui est très relative.
01:08:02Vous avez passé deux ans avec la NUPES
01:08:04à nous expliquer, nous, la majorité présidentielle,
01:08:06que nous n'avions pas de légitimité, parce que nous étions
01:08:08justement en majorité relative. Et là,
01:08:10maintenant, ce soir, à la proclamation des résultats,
01:08:12on a l'impression que c'est le grand soir.
01:08:14Les déferlements de gauche en 81,
01:08:16en 97, ça c'était effectivement des majorités
01:08:18absolues, très très larges. Mais ce soir,
01:08:20ça n'est pas le cas. Ce soir,
01:08:22vos députés, vous les devez aussi
01:08:24au sacrifice que nous vous avons fait.
01:08:26Et les vôtres aussi.
01:08:28Et nous on a été clairs dès le début,
01:08:30notamment avant le premier tour, parce que dans
01:08:32plus de 60 circonscriptions, nous avons refusé
01:08:34d'investir un candidat parce qu'il y avait un risque d'élection
01:08:36du PN. Je constate.
01:08:38Vous ne masquerez pas...
01:08:40C'est nous qui avons fait le plus
01:08:42de renforts. Vous ne masquerez pas
01:08:44les divisions qui caractérisent votre
01:08:46alliance électoraliste baroque.
01:08:48Soyez pas insouciants.
01:08:50On a été très clairs
01:08:52tout au long de la campagne. On a dénoncé cette alliance
01:08:54parce qu'elle est contre nature, et vous le savez.
01:08:56On l'a vu aux européennes, on l'a vu pendant la...
01:08:58Pardonnez-moi, Martin Garagnon, votre clarté,
01:09:00elle a changé du dimanche soir
01:09:02au lundi matin, et notamment
01:09:04le discours de Gabriel Attal, on peut le ressortir,
01:09:06dimanche soir, c'est pas une voix pour le
01:09:08Rassemblement National. C'est pas
01:09:10une voix pour le Rassemblement... Attendez.
01:09:12C'est pas une voix pour le Rassemblement National,
01:09:14et pour la France Insoumise, c'était pas ça son discours dimanche soir
01:09:16dernier. C'était pas une voix pour l'ERN.
01:09:18Et il l'a rappelé sur France Inter 24 heures
01:09:20plus tard. Permettez-moi juste de dire
01:09:22quelque chose. Les images que vous découvrez
01:09:24à l'instant sont des images en direct.
01:09:26Je rappelle que 30 000 forces de l'ordre
01:09:28sont présentes sur l'ensemble du territoire
01:09:30pour sécuriser quand même
01:09:32des élections. On en est là aujourd'hui
01:09:34en France, c'est-à-dire que la crainte, c'était des débordements.
01:09:36Il s'avère que ça devait être un jour
01:09:38de fête du côté de la place de la République
01:09:40et qu'aux abords de la place,
01:09:42il y a quelques tensions.
01:09:44Espérons, espérons que ça soit
01:09:46quelque chose d'extrêmement marginal.
01:09:48Mathieu Bocquete, le
01:09:50sociologue que vous êtes,
01:09:52il pense quoi ce soir ?
01:09:54De manière à ça, en fait, je dirais
01:09:56il y a une morale officielle en ce pays,
01:09:58comme il y en avait autrefois, mais elle a changé de contenu,
01:10:00mais partout à l'Occident. Cette morale officielle,
01:10:02c'est la diabolisation de ce qu'on appelle
01:10:04de manière quelque peu fallacieuse, l'extrême droite.
01:10:06Or, on a fait croire, ces dernières années,
01:10:08que la diabolisation ne fonctionnait plus.
01:10:10C'était une illusion. Tous ceux qui regardaient
01:10:12ça de manière un peu attentive savaient que la diabolisation
01:10:14fonctionnait encore. Que s'est-il
01:10:16passé depuis une semaine ?
01:10:18La machine à diaboliser qui s'est mise en place,
01:10:20qui s'est remise en action
01:10:22et qui fonctionne sur la diabolisation
01:10:24des forces de ce que d'autres appellent
01:10:26la droite nationale ou populiste, et ainsi de suite,
01:10:28a fonctionné. Donc une grande alliance...
01:10:30Les candidats ont aidé quand même.
01:10:32Si je peux parler de cette vérité,
01:10:34vous êtes l'héritier d'un parti qui se revendique
01:10:36d'une idéologie qui a fait des dizaines de millions de morts.
01:10:38Donc un peu de modestie vous aiderait.
01:10:40Et vous avez fait des dizaines de millions de morts.
01:10:42Permettez-moi de vous rappeler que vous êtes l'héritier...
01:10:44Vous vous revendiquez d'une idéologie
01:10:46qui a tué des dizaines de millions de personnes.
01:10:48Un peu de modestie. C'est factuel.
01:10:50Ah bon, le Parti communiste français, ça va ?
01:10:52Proplice 39-41 avec les nazis.
01:10:54Non, avec un plaisanté ou quoi ?
01:10:56Non, l'humanité.
01:10:58Si je peux me permettre
01:11:00de le rappeler, parce que
01:11:02j'ai entendu pendant cette semaine un peu étrange
01:11:04des gens du centre-droite, des gaullistes,
01:11:06en appeler à voter pour les communistes
01:11:08plutôt que le Parti de l'autre. Peu importe les préférences des uns les autres.
01:11:10Je me suis dit que la part de responsabilité
01:11:12historique... La mémoire du communisme est une mémoire
01:11:14un peu étrange, un peu partout en Occident,
01:11:16peut-être aussi en ce pays.
01:11:18Une fois que c'est dit, ce qui est certain, c'est que s'il y a une responsabilité
01:11:20des institutions ce soir,
01:11:22c'est de se rappeler qu'il y a un décalage profond
01:11:24entre la minorité qui se prend
01:11:26désormais pour majorité, le NFP,
01:11:28et de l'autre côté, la majorité populaire.
01:11:30La vraie, celle qui se confirme
01:11:32de mille manières par toutes les enquêtes d'opinion
01:11:34depuis des années, qui ne souhaitent ni davantage
01:11:36d'immigration, ni davantage d'impôts,
01:11:38ni davantage de politiques confiscatoires
01:11:40ou autoritaires, ou de restrictions
01:11:42des libertés.
01:11:44J'ai quand même envie de vous répondre que les Français ont parlé.
01:11:46Vous avez absolument raison.
01:11:48On n'avait pas vu
01:11:50une telle participation depuis maintenant.
01:11:52Mais vous conviendrez, je n'en doute pas, cher Elliot,
01:11:54que le concept de « se sont exprimés »
01:11:56est assez polysémique. Ils se sont exprimés
01:11:58pour qu'il y ait une minorité,
01:12:00minorité qui se prend désormais pour majorité,
01:12:02NFP, très bien. Cette alliance
01:12:04que certains disent incongrue, mais quoi qu'il en soit,
01:12:06tenée autour d'un programme
01:12:08qui sera peut-être ou non appliqué.
01:12:10Pour le reste, je ne crois pas que les Français ont voté
01:12:12pour un bloc de gauche radical. Et dès lors,
01:12:14les institutions, dès lors le président de la République,
01:12:16dès lors, plusieurs auront la responsabilité
01:12:18de tenir à l'écart, me semble-t-il,
01:12:20des responsabilités, ceux qui veulent
01:12:22profiter d'une minorité pour imposer une politique
01:12:24de rupture radicale.
01:12:26Vous, je crois, vous êtes combien de députés, déjà ?
01:12:28Je ne sais pas.
01:12:30Rappelez-moi comment vous avez député.
01:12:32Je croyais que c'était le rassemblement national qui est arrivé au troisième,
01:12:34alors que vous avez devenu ministre de l'Information.
01:12:36Non, non, non, vous avez peut-être raison,
01:12:38mais je veux seulement vous rappeler.
01:12:40Rappelez-moi combien vous avez député.
01:12:42On ne sait pas encore, parce que pour une part, il y a des élus
01:12:44qui sont encore en train d'être députés.
01:12:46Monsieur Melun. Dans mon analyse,
01:12:48je vais mettre une nuance avec l'analyse de Mathieu,
01:12:50qui est, je pense, et je ne dis pas
01:12:52que c'est ce que vous faites, Mathieu, mais je pense
01:12:54qu'on aurait tort d'enjamber ces résultats
01:12:56et que ces résultats disent quand même
01:12:58quelque chose du Pays profond à plusieurs égards.
01:13:00Un, je pense que le vote
01:13:02de gauche, même si, effectivement, c'est une majorité
01:13:04qui est très relative, témoigne
01:13:06d'un besoin de justice sociale
01:13:08et qu'on aurait tort de passer ça sous le tapis.
01:13:10Deux, et ça je suis d'accord avec l'analyse
01:13:12de Mathieu, que le front républicain
01:13:14n'est pas mort et que ceux qui,
01:13:16ça et là, dans leurs analyses
01:13:18nous ont dit c'est terminé,
01:13:20le front républicain n'existe plus,
01:13:22le plafond de verre a explosé, ce sont trompés,
01:13:24il y a toujours un front républicain
01:13:26et il y a toujours un certain nombre d'alliances
01:13:28et là, elles ont été soutenues par les Français.
01:13:30Donc, je pense que ça, ce sont deux
01:13:32enseignements majeurs. Ensuite,
01:13:34la dernière chose, c'est que les tensions que vous
01:13:36montriez, Eliott, à l'instant dans la rue...
01:13:38Qui sont peut-être marginales, je préfère...
01:13:40Ça témoigne quand même des tensions qui traversent
01:13:42le Pays et aussi des tensions politiques.
01:13:44Parce que là, vous avez trois blocs qui ont
01:13:46du mal à dialoguer ensemble, c'est vraiment
01:13:48une fracturation politique du Pays.
01:13:50Ce qui est incroyable, c'est qu'aujourd'hui,
01:13:52la gauche, là, en portée,
01:13:54est en tête et il y a quand même
01:13:56ces mouvements de tensions. Je pense
01:13:58que c'est marginal. Quand je dis je pense,
01:14:00c'est que je les découvre en même temps avec vous
01:14:02à l'antenne. Je me permets, parce que
01:14:04vous étiez en train de parler de votre parti,
01:14:06le Parti communiste, qu'en 2022,
01:14:08vous aviez 22 députés.
01:14:10Attendez ! Non, mais laissez-moi terminer,
01:14:12vous pouvez dire ce que vous voulez. Ah, c'est pas vrai ?
01:14:14Vous n'avez pas 22 députés en 2022 ?
01:14:16On a un groupe qui intègre des parties
01:14:18qui sont des groupes ultramarins.
01:14:20Donc, en l'occurrence, ils ne sont pas du Parti communiste français.
01:14:22Donc, vous avez moins de 22 députés ?
01:14:24Oui, c'est juste. D'accord. Donc, là, aujourd'hui,
01:14:26si j'en crois l'IFOB,
01:14:28il est possible que vous ayez 9 à 10 députés.
01:14:30Là, on parle de députés communistes, sauf qu'en l'occurrence,
01:14:32nos alliés ultramarins ont fait des très grands scores,
01:14:34ce qui fait que le groupe est absolument acquis.
01:14:36Et par ailleurs, nous avons des victoires
01:14:38dans le Val d'Oise, nous avons aussi d'autres
01:14:40personnes qui, peut-être, vont s'engager
01:14:42avec nous. Le groupe PCF,
01:14:44le groupe communiste,
01:14:46sera plus important qu'en 2022.
01:14:48C'est vraisemblable. En tout cas, il existera
01:14:50toujours. Il y a un autre groupe qui sera plus
01:14:52important, mais qui n'a pas obtenu la majorité
01:14:54absolue, ni même la majorité
01:14:56relative, c'est le rassemblement
01:14:58national. Si vous deviez donner un
01:15:00élément de cet échec,
01:15:02si tant est que ce soit un échec,
01:15:04Alexander Nikolic,
01:15:06quel est-il ?
01:15:08Vous savez, aux élections européennes,
01:15:10on est arrivé largement en tête.
01:15:12Ça s'est suivi ensuite du premier
01:15:14tour des élections législatives, avec un score
01:15:16inégalé. Les enquêtes d'opinion montrent
01:15:18que, quand on regarde point par point, idée par idée,
01:15:20aujourd'hui, nos idées sont
01:15:22majoritaires dans l'opinion. Mais, je pense
01:15:24vraiment, et je suis assez d'accord avec M. Boccoté,
01:15:26que depuis une semaine, on
01:15:28a vraiment assisté à une
01:15:30diabolisation sur le fond,
01:15:32en répétant des points de nos idées
01:15:34soi-disant, mais qui n'étaient pas du tout
01:15:36dans le programme, sur la binationalité,
01:15:38et en essayant de diaboliser
01:15:40sur ce qu'on peut dire, en essayant
01:15:42toujours de rappeler
01:15:44des accusations fausses de racisme.
01:15:46Et ensuite,
01:15:48il y a eu une diabolisation même violente.
01:15:50On a eu, sincèrement, je pense que
01:15:52certains ont joué sur les peurs.
01:15:54Mais vous prenez... Attendez, pardonnez-moi,
01:15:56M. le député, parce que vous êtes heureux député.
01:15:58Vous prenez les
01:16:00Français pour des...
01:16:02Ils ne sont pas suffisamment matures
01:16:04pour savoir qui est de la diabolisation.
01:16:06Je pense que certains ont joué sur une émotion à court terme.
01:16:08Ils n'ont pas vu les programmes, ils n'ont pas vu ce que
01:16:10vous proposiez, donc ils sont tombés
01:16:12en quelque sorte dans un panneau, dans un piège
01:16:14tendu par un récit
01:16:16médiatico-politique. Tout le monde qui s'est lié contre nous,
01:16:18en essayant de faire peur
01:16:20sur ce qu'on pouvait incarner
01:16:22sans aucun fondement, comme on l'a prouvé
01:16:24d'ailleurs quand on a pris des municipalités, comme on l'a prouvé
01:16:26quand on a fait élire 89
01:16:28députés. Et malgré tout ça,
01:16:30quand on parle d'échec, malgré tout ça,
01:16:32si je peux me permettre, on double presque
01:16:34notre nombre de députés. En réalité,
01:16:36il y a trois blocs qui sont presque
01:16:38égaux, même si on est un petit peu en dessous, c'est vrai.
01:16:40Mais malgré tout ça, on arrive à faire
01:16:42élire deux députés en Outre-mer,
01:16:44ce qui n'était jamais arrivé, par exemple, dans des territoires
01:16:46où ça n'était jamais arrivé.
01:16:48Tout le monde disait le Rassemblement national aux portes de Matignon.
01:16:50Il s'avère que, en une semaine...
01:16:52Mais je n'ai pas dit que c'était une satisfaction.
01:16:54C'est pas ça que je veux dire, monsieur l'eurodéputé. Simplement,
01:16:56la semaine dernière, c'était
01:16:58le RN aux portes du pouvoir,
01:17:00et factuellement, ce pouvoir, au fil
01:17:02de cette campagne d'entre-deux-tours,
01:17:04finalement, est bien éloigné.
01:17:06Gauthier Lebrecht et ensuite Mathieu Beaucôté.
01:17:08Le fait, l'opération barrage,
01:17:10l'opération Castor a fonctionné.
01:17:12Les Français, que ça soit
01:17:14ceux de Renaissance ou du NFP,
01:17:16ont voté les uns pour les autres.
01:17:18Moi, j'étais beaucoup plus
01:17:20sceptique que ce que dit Paul là.
01:17:22Je ne pensais pas que ça se ferait de manière automatique
01:17:24parce qu'il y avait eu plein de sondages qui montraient
01:17:26que les Français n'écouteraient pas
01:17:28les consignes de vote et n'iraient pas faire
01:17:30barrage. Il y en a même un qui montrait que
01:17:32les Français voulaient
01:17:34plus faire barrage au NFP
01:17:36qu'au RN.
01:17:38Ce n'est pas du tout ce qui s'est passé.
01:17:40Il y a eu évidemment les désistements et les barrages.
01:17:42Après, il y a une responsabilité. Quand on perd,
01:17:44c'est aussi de sa faute. Il y a une responsabilité
01:17:46du RN qui a fait une très
01:17:48mauvaise campagne de second tour,
01:17:50qui a dit à tous les journalistes
01:17:52notre plan Matignon est prêt depuis deux ans,
01:17:54on n'a qu'à appuyer sur un bouton. On a 577
01:17:56candidats qu'on a criblé de la tête
01:17:58aux pieds qui seront
01:18:00partout dans les circonscriptions.
01:18:02Il y en avait une quarantaine qui faisait polémique,
01:18:04dont une qui a fait une prise d'otage en 1995
01:18:06et qui a tiré dans la mairie.
01:18:08On a eu des profits qui sont remontés à la surface.
01:18:10Il y a aussi eu une polémique
01:18:12sur la binationalité.
01:18:14C'est Sébastien Chenu qui avait
01:18:16commencé à lancer cette polémique chez Cyril Hanouna
01:18:18qui a fait un mea culpa. Il y a aussi eu la polémique
01:18:20Roger Chudeau. Il y a aussi eu des
01:18:22erreurs de stratégie et de campagne
01:18:24du RN. Il y a deux choses
01:18:26qui se conjuguent, le barrage et la
01:18:28mauvaise campagne de second tour du RN.
01:18:30Plateau Stéphane Lerudulier, vous êtes
01:18:32sénateur LR des Bouches du Rhône. C'est intéressant
01:18:34parce que pendant cette campagne d'entre-deux-tours
01:18:36vous aviez proposé une mesure
01:18:38à l'avenir, c'est d'interdire
01:18:40les désistements. Parce que vous
01:18:42considériez peut-être que ces désistements
01:18:44sont une forme de déni de démocratie.
01:18:46C'est qu'on impose un choix
01:18:48parfois contre nature aux Français.
01:18:50Effectivement, on le voit ce soir.
01:18:52On s'était
01:18:54dit, attention,
01:18:56le Rassemblement National est
01:18:58aux portes de Matignon.
01:19:00Et beaucoup ont fait du tripatouillage
01:19:02électoral, et quand je dis beaucoup,
01:19:04la majorité présidentielle, mais
01:19:06également le Parti Socialiste,
01:19:08également le Parti Communiste, ce qu'on appelle
01:19:10le Nouveau Front Populaire,
01:19:12afin de faire barrage. Mais
01:19:14un barrage, ça ne fait pas un programme.
01:19:16Je suis désolé. Et moi, quand je vois la
01:19:18composition de l'Assemblée Nationale aujourd'hui,
01:19:20c'est le retour, ce que j'avais prédit, à la
01:19:22Quatrième République.
01:19:24Ça sera un gouvernement technique,
01:19:26fade,
01:19:28sans véritablement réforme de structure.
01:19:30Or, les Français,
01:19:32depuis 40 ans,
01:19:34il y a une défiance envers le politique
01:19:36vis-à-vis, justement,
01:19:38des réformes de structure qui n'ont pas été
01:19:40menées. Et je trouve ça
01:19:42triste ce soir.
01:19:44Je suis très triste parce qu'on va
01:19:46perdre au minimum un an, puisque
01:19:48le Président ne peut pas dissoudre avant le
01:19:509 juin 2025.
01:19:52Et depuis ce soir,
01:19:54et depuis une semaine, on ne parle pas de projet.
01:19:56Qu'est-ce qu'un projet de coalition,
01:19:58s'il vous plaît, entre le Parti Socialiste,
01:20:00le Parti Communiste, Europe Écologie,
01:20:02les Verts, les LR ?
01:20:04Franchement,
01:20:06on n'a rien en commun. Et la Macronie ?
01:20:08On n'a rien en commun.
01:20:10Il faut être très clair. Si vous prenez la réforme
01:20:12des retraites, le projet Immigration,
01:20:14ils étaient vent debout
01:20:16à l'Assemblée Nationale, ces gens-là,
01:20:18face à la Macronie. On parlait de
01:20:20bordélisation de l'Assemblée Nationale.
01:20:22Et en 24 heures,
01:20:24on tape dans la main
01:20:26de la France insoumise.
01:20:28Mais c'est une plaisanterie. Il y a un sentiment
01:20:30de dégoût, et je pense que les Français,
01:20:32dans un an, ou dans trois ans,
01:20:34sanctionneront
01:20:36l'ensemble de la classe politique.
01:20:38Parce qu'il y a
01:20:40véritablement ce sentiment de défiance
01:20:42qui est grandissant, et ces manœuvres
01:20:44politiciennes renforcent ce sentiment.
01:20:46Mais attendez, personne ne
01:20:48mettait un couteau sous la gorge
01:20:50d'un électeur pour voter
01:20:52soit pour le Nouveau Front Populaire,
01:20:54soit voter pour...
01:20:56Quand l'offre politique
01:20:58se réduit,
01:21:00vous demandez...
01:21:02Quand l'offre politique se réduit, on va vers
01:21:04le politique qui nous correspond le plus.
01:21:06La règle, c'est 12,5% des inscrits.
01:21:08Il y a des candidats
01:21:10qui ont gagné alors qu'ils étaient
01:21:12en troisième position. Pourquoi
01:21:14on a pendu cette règle ? C'est pour aller jusqu'au bout.
01:21:16Je vous donne la parole dans un instant,
01:21:18Mathieu Bocoté, mais je voudrais qu'on fasse un point
01:21:20sur les tout derniers résultats
01:21:22avec Audrey Bertheau. Et là, on va voir
01:21:24les grands noms, les anciens
01:21:26ministres, l'ancien président de la République.
01:21:28Qu'ont-ils fait à 23h21 ?
01:21:30Audrey Bertheau nous dit tout.
01:21:36Rebonsoir, Eliott. On débute avec Gérald Darmanin
01:21:38qui a été réélu
01:21:40dans sa circonscription de Tourcoing dans le Nord.
01:21:42Le ministre de l'Intérieur a été
01:21:44réélu avec 61,4%
01:21:46des voix face à son adversaire
01:21:48du Rassemblement national,
01:21:50Bastien Verbrugge.
01:21:52Dans la première circonscription des Alpes
01:21:54maritimes, c'est Éric Ciotti
01:21:56du Parti des Républicains allié
01:21:58au Rassemblement national
01:22:00qui a été élu à un petit peu plus de
01:22:0245% des voix. Face à lui,
01:22:04il y avait Olivier Salerno du NFP
01:22:06et Greg Monetti de la majorité.
01:22:08Laurent Wauquiez des Républicains
01:22:10a, lui, été élu à
01:22:1261,6% dans la première
01:22:14circonscription de Haute-Loire.
01:22:16Il bat donc son adversaire, le candidat
01:22:18du Rassemblement national.
01:22:20Vous le disiez, Eliott,
01:22:22dans la première circonscription de Corrèze,
01:22:24l'ex-président François Hollande
01:22:26a été élu. Il a été élu
01:22:28à 43,1%
01:22:30des voix. Il bat la
01:22:32candidate du Rassemblement national
01:22:34et le député sortant, issu
01:22:36des Républicains. Enfin, dans la
01:22:38première circonscription de la Somme,
01:22:40avec 53%,
01:22:4253%, tout court,
01:22:44des votes, c'est le député sortant,
01:22:46François Ruffin, de l'Alliance du Nouveau Front Populaire,
01:22:48qui a battu la candidate
01:22:50du Rassemblement national.
01:22:52Un grand merci, Audrey Berto. On revient vers vous dans une quinzaine
01:22:54de minutes pour refaire un nouveau point
01:22:56circonscription par
01:22:58circonscription avec, quand même, l'une des
01:23:00informations de la soirée. C'est l'ancien
01:23:02président de la République, François Hollande,
01:23:04qui va retrouver les bancs de l'Assemblée
01:23:06nationale. Je le disais tout à l'heure,
01:23:08Mathieu Bocoté, je suis sûr qu'il va
01:23:10trouver une entente intelligente
01:23:12et claire avec Louis
01:23:14Boyard, avec Raphaël Arnaud,
01:23:16David Guiraud et donc
01:23:18il peut remercier
01:23:20l'ERN ou l'LR
01:23:22en fonction, parce que si un des deux candidats se désistaient,
01:23:24il était battu. Mais vous êtes injustement moqueur,
01:23:26parce qu'ils ont accepté de
01:23:28signer un texte commun.
01:23:30Je suis frappé, premièrement,
01:23:32par la « diabolisation » de Mélenchon
01:23:34ou de LFI,
01:23:36alors que ce que je constate, c'est que tous les partis de gauche
01:23:38ont accepté de signer un programme
01:23:40commun qui est assurément le plus
01:23:42radical depuis
01:23:44jeudi 81, et je pourrais remonter un peu en arrière.
01:23:46Premier élément. Deuxième élément
01:23:48qui me semble important, vous avez tout à fait raison de dire que
01:23:50chaque Français, chaque électeur a voté
01:23:52en conscience. Une fois que c'est dit,
01:23:54il faut quand même réfléchir un instant sur les
01:23:56conditions du vote. Quand vous
01:23:58avez un matraquage médiatique
01:24:00pendant une semaine, que dis-je,
01:24:02pendant 40 ans, mais disons une semaine, ou à tout le moins depuis les Européennes,
01:24:04où on explique globalement,
01:24:06parce qu'il y a une peur véritablement
01:24:08qu'une force, le RN dans les circonstances, arrive au pouvoir.
01:24:10Vous avez toutes les associations
01:24:12disponibles en ce monde.
01:24:14Les professeurs du Collège de France,
01:24:16les unijambistes du Pas-de-Calais,
01:24:18les apiculteurs de la Corrèze,
01:24:20les cyclistes d'Alsace, tout le monde
01:24:22pond sa tribune en envoyant un signal.
01:24:24Il n'y a pas deux options
01:24:26légitimes dans cette élection. Il y a
01:24:28d'un côté le bien, de l'autre côté le mal
01:24:30qui apparemment hérite
01:24:32directement de Vichy,
01:24:34de Mussolini, d'Hitler, pourquoi pas.
01:24:36Ce que vous dites, pardonnez-moi
01:24:38Mathieu Bocoté, si je résume,
01:24:40c'est qu'il y a une sorte de rouleau compresseur
01:24:42médiatico-politique qui fait
01:24:44qu'aujourd'hui, les Français
01:24:46ont pu être influencés
01:24:48plutôt sur... Je dis simplement que l'existence
01:24:50de ce que vous appelez ce rouleau compresseur
01:24:52est indéniable
01:24:54et porte à conséquence dans le choix des uns des autres.
01:24:56Et je note que ce soir, de manière étonnante,
01:24:58plusieurs figures de la majorité,
01:25:00ce qu'on appelait la majorité autrefois,
01:25:02la majorité, qui nous disaient
01:25:04pendant longtemps, faites attention, LFI,
01:25:06danger, pendant une semaine,
01:25:08ils ont eu l'impression d'être en 1933
01:25:10quelque part en Allemagne, et là, ce soir,
01:25:12c'est le grand retour, attention LFI,
01:25:14attention LFI. Je trouve qu'il y a
01:25:16un manque de constance chez ces gens
01:25:18qui est quelque peu fascinant. Est-ce que c'est un manque de
01:25:20constance ou est-ce que tout simplement du côté
01:25:22de Renaissance
01:25:24et du camp présidentiel,
01:25:26il y a 50 nuances de gauche,
01:25:2850 nuances de droite ? Il y avait eu un objectif,
01:25:30c'est que le RN et la majorité absolue, c'est fait,
01:25:32et bien voilà, on repart comme avant.
01:25:34On écoute Édouard Philippe parce que
01:25:36il n'a pas été tendre
01:25:38à l'égard d'Emmanuel Macron.
01:25:40Rappelez-moi, il a voté communiste, Édouard Philippe.
01:25:42C'est possible. Et le communiste
01:25:44est une idéologie qui se réclame quand même
01:25:46de systèmes qui a fait des millions de morts
01:25:48au XXème siècle. On ne va pas refaire le débat
01:25:50que vous avez eu. Mais c'est important de le rappeler parce qu'une droite
01:25:52qui vote communiste, c'est une droite originale.
01:25:54Édouard Philippe, on l'écoute.
01:25:56La décision de dissoudre
01:25:58l'Assemblée nationale,
01:26:00qui devait être un moment de clarification,
01:26:02a au contraire
01:26:04conduit à une grande indétermination.
01:26:06Je le regrette,
01:26:08mais je n'en suis pas surpris.
01:26:10Cette indétermination
01:26:12fait courir au pays un péril
01:26:14que personne ne doit sous-estimer.
01:26:16Les forces politiques centrales ont donc
01:26:18une responsabilité qu'elles ne peuvent écarter.
01:26:20Elles doivent sans compromission
01:26:22favoriser la création d'un accord
01:26:24qui stabilisera la situation politique.
01:26:26Je vous propose
01:26:28d'écouter également
01:26:30Gérald Darmanin qui est
01:26:32sur cette ligne d'Édouard Philippe
01:26:34parce que Gérald Darmanin a été très dur
01:26:36à l'encontre de Jean-Luc Mélenchon
01:26:38et de la France insoumise. Pas question
01:26:40de faire alliance avec LFI.
01:26:42Je constaterais qu'aujourd'hui
01:26:44personne ne peut dire qu'il a
01:26:46remporté ses élections législatives
01:26:48et surtout pas M. Mélenchon
01:26:50qui fait preuve de beaucoup de prétentions.
01:26:52Je constate que la majorité
01:26:54est restée solide
01:26:56malgré ce qu'on lui disait
01:26:58même si il faut voir un recul
01:27:00de nos positions.
01:27:02Il y a une volonté
01:27:04de la part des électeurs de voir du changement.
01:27:06Je constate que la droite républicaine
01:27:08reste très forte.
01:27:10C'est ce que je porte en tant qu'homme de droite
01:27:12républicaine et populaire qui soutient
01:27:14le président. Il faut peut-être s'ouvrir
01:27:16à cette droite républicaine
01:27:18un peu plus qu'on ne l'a fait auparavant
01:27:21On ne sait pas combien de temps va durer
01:27:23le Nouveau Front populaire mais on ne sait pas
01:27:25combien de temps va durer le camp présidentiel.
01:27:27Il y a vraiment deux lignes dans ce camp-là.
01:27:29Il y a la ligne Gabriel Attal qui est prêt à taper
01:27:31dans la main d'une certaine gauche.
01:27:33C'est terminé, Gabriel Attal l'a dit tout à l'heure.
01:27:35C'était le temps du second tour.
01:27:37Pardonnez-moi Gauthier,
01:27:39ce que dit Gabriel Attal ce soir
01:27:41ne sera pas ce qu'il va dire demain
01:27:43et ce qu'il a dit avant-hier.
01:27:45Il ne va pas gouverner avec la FI.
01:27:47Je vous dis simplement que vous pouvez aller
01:27:49c'était purement pour empêcher le RN
01:27:51d'avoir la majorité absolue. C'est fait, mission accomplie.
01:27:53On met les FI sur le côté, c'est tout.
01:27:55Martin Garagnon, c'est ça la stratégie en fait ?
01:27:57C'était tout sauf le RN et basta maintenant ?
01:27:59Rapidement parce qu'il y a beaucoup de choses qui ont été dites.
01:28:01D'une part, la question que vous posez
01:28:03à l'instant sur votre écran c'était
01:28:05la fin du bloc présidentiel.
01:28:07Moi je constate avec beaucoup d'humilité qu'il y a une semaine
01:28:09on nous donnait Moribond, on balayait
01:28:11avec beaucoup de mépris et de condescendance l'existence même
01:28:13de ce qu'on appelle la Macronie de manière générale
01:28:15et qu'au final on voit qu'après
01:28:177 ans de gouvernement avec des oppositions
01:28:19qui nous tapent dessus du matin au soir
01:28:21et qui racontent un peu n'importe quoi
01:28:23aux français, on est toujours là et plutôt
01:28:25bien là. Donc ça c'est un premier constat.
01:28:27C'est-à-dire qu'en 7 ans vous avez vu votre camp
01:28:29divisé par 3.
01:28:31C'est-à-dire qu'il y avait plus de 300 députés
01:28:33macronistes en 2017
01:28:35il y en a 120 à 130 aujourd'hui.
01:28:37Je vous rappelle qu'il y a une semaine on nous en donnait une quarantaine.
01:28:39Mais attendez, je l'ai dit avec M. Yacovelli, vous avez entièrement raison.
01:28:41Deuxième chose, qu'est-ce qu'on constate ?
01:28:43On a deux camps, on a le bloc de gauche
01:28:45qui écrivent victoire maintenant
01:28:47chaque seconde, qui nous expliquent qu'ils vont gouverner à coup de décret
01:28:49alors qu'il y a quelques mois
01:28:51ils nous tapaient dessus aussi en expliquant
01:28:53que le 49-3 c'était pas démocratique.
01:28:55Donc là aussi il va falloir qu'ils clarifient
01:28:57un peu leur notion de la démocratie. Et enfin,
01:28:59et là je rebondis sur les propos de M. Bocoté
01:29:01qui sont un peu le discours du
01:29:03RN. On assiste à quoi du côté de l'extrême droite ?
01:29:05Enfin du camp nationaliste on va dire.
01:29:07C'est une trompisation
01:29:09du discours. C'est-à-dire que vous nous expliquez
01:29:11que vous êtes victime d'un système
01:29:13que finalement on vous a volé cette...
01:29:15Attendez, je vais aller au bout et puis après
01:29:17vous aurez évidemment la possibilité de me répondre.
01:29:19On vous a volé votre élection
01:29:21mais qu'est-ce que les Français ont constaté il y a une semaine ?
01:29:23Je vous rappelle les discussions qu'on avait ici même, c'était
01:29:25quelle était la composition du gouvernement de
01:29:27Bardella et de savoir s'il y avait une majorité absolue
01:29:29ou s'il y avait besoin des subjectifs LR.
01:29:31Mais on constate quoi en fait ?
01:29:33Qu'est-ce que les Français ont vu ?
01:29:35Je vous rappelle qu'il n'y a pas eu de vol d'une élection pour une raison simple, c'est qu'il y a eu...
01:29:37Vous aviez... Non mais de manière générale
01:29:39pas à votre propos mais ce que vos collègues disent
01:29:41il y avait 500 candidats RN
01:29:43présents au deuxième tour. Dans plus de 500 circonscriptions
01:29:45les Français avaient le choix de mettre
01:29:47un bulletin du RN. Ils ne l'ont pas fait.
01:29:49Et avec une participation exceptionnelle.
01:29:51Donc je pense que ce choix il est légitime, il est très
01:29:53clair. Les Français ils ont constaté quoi ?
01:29:55Que vous n'étiez pas prêt à gouverner alors que ça fait
01:29:57deux ans que vous lui expliquez que vous êtes prêt à gouverner parce que
01:29:59vous n'avez pas de programme, vous n'êtes pas clair sur le programme
01:30:01et que ça a été dit. Votre casting
01:30:03des investitures est une faute grossière.
01:30:05Vous avez investi des gens
01:30:07qui n'auraient jamais dû avoir votre investiture
01:30:09d'ailleurs vous le reconnaissez aussi.
01:30:11Donc vous pouvez trouver tout ce que vous voulez
01:30:13mais vous n'étiez pas prêt
01:30:15à gouverner. Et tant mieux pour le pays.
01:30:17Mais ce qui intéresse les gens c'est comment on peut
01:30:19changer leur vie. Ce qu'ils peuvent constater c'est que depuis 7 ans
01:30:21d'un point de vue économique alors qu'Emmanuel Macron
01:30:23incarnait un espoir. On a battu des records
01:30:25de dettes. Plus de 1000 milliards supplémentaires. Le déficit
01:30:27public est historique. On vit
01:30:29le plus grand déficit commercial par an.
01:30:31D'accord mais sauf que
01:30:33le bilan sécuritaire, le bilan sur l'immigration
01:30:35qui est pire que sous François Hollande.
01:30:37Ça c'est votre bilan et c'est pour ça que vous êtes disqualifié.
01:30:39Mais très concrètement.
01:30:41Je vais vous répondre.
01:30:43L'impasse dans laquelle on se trouve.
01:30:45Parce que là on est tous en train de parler mais il y a une impasse.
01:30:47Clairement. Il n'y a personne qui va réussir
01:30:49à gouverner et heureusement que ce n'est pas la gauche
01:30:51qui va pouvoir imposer ce qu'elle a proposé dans son programme
01:30:53du Front Populaire parce que vous vouliez faire alliance avec
01:30:55peut-être des gens du PS ou de LV je ne sais pas
01:30:57c'est ce que certains autres vous représentent on va dire.
01:30:59Sauf que
01:31:01ils ont validé un programme du nouveau Front Populaire
01:31:03qui selon l'IFRAP entraînerait
01:31:05un déficit supplémentaire de 200 milliards
01:31:07qui veut bloquer les prises qui va entraîner des milliers
01:31:09des milliers de fermetures de PME, TPE
01:31:11un programme qui est pour la régulation carcérale.
01:31:13Si je peux juste me permettre
01:31:15et je finis juste sur le programme que vous m'avez attaqué là-dessus.
01:31:17Oui, moi je suis convaincu qu'avec du sérieux et de la clarté
01:31:19sur ce qu'on peut proposer sur la TVA 5.5
01:31:21ce projet énergétique, sur ce qu'on peut proposer
01:31:23justement sur moins de laxisme judiciaire
01:31:25ce qu'on propose justement sur la non
01:31:27automatisation du droit du sol
01:31:29sur la préférence nationale qui est demandée par 71%
01:31:31des Français face à l'impasse
01:31:33dans laquelle on va se retrouver
01:31:35et quand les Français auront compris
01:31:37qu'ils se sont fait quelque part avoir en jouant sur les peurs
01:31:39sincèrement et sur la crédulité de notre programme
01:31:41et bien je pense qu'ils seront contents d'appliquer notre programme dans un an.
01:31:43Il vous a laissé votre place, Martin Garagnon également
01:31:45vous a laissé votre place
01:31:47j'ai juste une toute dernière question, vous avez dit
01:31:49nous c'est tout sauf la France insoumise
01:31:51ça veut dire que par exemple Europe Écologie des Verts
01:31:53une personne comme Marine Tondelué ça peut être
01:31:55intéressant de travailler avec elle à l'avenir ?
01:31:57Alors on va être extrêmement clair
01:31:59très vite, très très vite
01:32:01On a passé trois semaines à dénoncer
01:32:03le programme totalement utopique de la gauche
01:32:05du Front Populaire, il est hors de question
01:32:07que demain on s'allie avec eux pour appliquer
01:32:09leur programme qu'on a dénoncé
01:32:11Donc non avec EELV ? Avec Sandrine Rousseau ?
01:32:13Avec Sandrine Rousseau qui veut prendre sur les épargnes des gens
01:32:15Monsieur Garagnon ?
01:32:17Le programme de la France insoumise ou du Nouveau Front Populaire
01:32:19Evidemment que non
01:32:21C'est le même, Monsieur Garagnon
01:32:23Sandrine Rousseau a soutenu Philippe Poutou
01:32:25Sandrine Rousseau a dit qu'elle voulait prendre sur l'épargne des gens
01:32:27parce que leur programme est intenable et qu'il en tenait une dette
01:32:29Avec qui ?
01:32:31Merci Monsieur Lerudulier
01:32:33On va avoir de nouveaux invités qui vont arriver
01:32:35Paul Melun vous souhaitez réagir, merci à tous les trois
01:32:37Oui parce que je pense qu'il y a quand même un paradoxe
01:32:39qui est fascinant ce soir, fascinant et un peu inquiétant
01:32:41qui est que les idées du Rassemblement National
01:32:43l'axiome idéologique du Rassemblement National
01:32:45me paraît sur toute une variété de sujets
01:32:47Immigration, économie, pouvoir d'achat
01:32:49me paraît majoritaire au sein du pays
01:32:51Et pourtant, et donc on nous dit
01:32:53la France n'a jamais été aussi à droite etc
01:32:55Et paradoxalement
01:32:57le premier parti de France ce soir
01:32:59c'est le Nouveau Front Populaire
01:33:01Et nous allons aller peut-être, si j'en crois ce que disait
01:33:03Monsieur Garagnon, vers une alliance
01:33:05qui pourrait aller d'une partie
01:33:07du centre gauche vers la Macronie
01:33:09jusqu'à peut-être LR etc
01:33:11Le risque profond de ce système là
01:33:13c'est que nous ayons un dégoût
01:33:15que le dégoût se transforme en défiance et la défiance en colère
01:33:17et que les Français soient
01:33:19profondément si vous voulez dégoûtés
01:33:21de la vie politique française
01:33:23et que tout cela alimente si vous voulez des ruptures
01:33:25importantes au plan politique dans les prochaines années
01:33:27Et peut-être qu'une de ces ruptures
01:33:29se produira en 2027 par exemple
01:33:31avec l'élection de Marine Le Pen
01:33:33C'est un peu un scénario à l'italienne qui a conduit Mme Meloni au pouvoir
01:33:35C'est à dire une coalition
01:33:37un peu baroque, un peu contre nature
01:33:39qui a expédié les affaires courantes
01:33:41et qui a tranquillement amené
01:33:43le parti nationaliste de Giorgia Meloni au pouvoir
01:33:45Moi je pense que la gauche aurait tort de se réjouir
01:33:47trop vite ce soir
01:33:49Un peu plus de 23h30 sur CNews
01:33:51si vous nous rejoignez
01:33:53Vous souhaitez découvrir
01:33:55les résultats de ces élections
01:33:57législatives anticipées de ce
01:33:59second tour, on nous promettait
01:34:01une marée bleue, finalement c'est une
01:34:03marée rouge
01:34:05puisque c'est le nouveau front populaire
01:34:07qui arrive en tête
01:34:09Je vous vois faire un signe, vous dites moyen moyen
01:34:11mais vous avez raison Mathieu Bocoté
01:34:13Parce que ça s'appelle une remontada
01:34:15C'est une remontada, c'est à dire que vous pensez avoir une...
01:34:17Et j'ajoute
01:34:19pour ceux qui gardent les choses avec un peu d'attention
01:34:21On était quelques uns à le dire
01:34:23Je peux saluer les personnes qui viennent d'arriver sur le plateau
01:34:25La politesse avant tout
01:34:27Sarah Knafo, porte-parole de Reconquête, bonsoir
01:34:29Hassan Lakhloud, représentant des jeunes communistes
01:34:31Merci d'être avec nous
01:34:33Et Fabrice Leggeri, député européen du Rassemblement National
01:34:35Monsieur le député européen, bonsoir
01:34:37Et vous êtes d'ailleurs
01:34:39eurodéputé également Sarah Knafo
01:34:41Allez-y, parce que moi j'ai dit il y a une vague rouge
01:34:43Ce qui est vrai c'est que personne ne s'attendait
01:34:45Je me permets, alors de temps en temps
01:34:47il faut quand même réclamer, on était quelques uns
01:34:49Vous avez dit ça cette semaine
01:34:51J'espère bien, mais avant ça
01:34:53En direct face à l'info
01:34:55On était quelques uns, j'ajoute
01:34:57Il faut prendre au sérieux la gauche lorsqu'elle décide de s'unir
01:34:59Ce dont la droite est incapable
01:35:01Première chose
01:35:03L'union a un effet dynamique
01:35:05La désunion a un effet démobilisateur
01:35:07C'est factuel, je crois, disant cela
01:35:09Autre élément, on ne doit pas sous-estimer
01:35:11Je ne veux pas porter la polémique
01:35:13contre M. Gagnon qui n'est plus ici
01:35:15Mais il ne faut pas sous-estimer le fait que
01:35:17l'ensemble de la société civile
01:35:19et d'un côté, ça a des effets
01:35:21sur le comportement électoral des uns et des autres
01:35:23Je ne dis pas que l'élection est faussée
01:35:25ou quiconque s'est fait voler l'élection
01:35:27Je dis qu'un discours qui martèle
01:35:29sans cesse, bien, mal
01:35:31fascisme, antifascisme, a des effets
01:35:33Pour le reste, ensuite, la force de la gauche
01:35:35ce soir, c'est qu'imaginez que le RN est le même
01:35:37résultat ce soir que la gauche
01:35:39et qu'ils disent on va appliquer notre programme
01:35:41sans nuance, l'appliquer fermement et tout ça
01:35:43Tout le monde crierait au hold-up démocratique
01:35:45Il n'y a pas de majorité absolue
01:35:47Inversement, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on voit ?
01:35:49La gauche qui avec une minorité ou une majorité relative
01:35:51réclame l'application intégrale
01:35:53d'un programme en rupture
01:35:55avec les préférences majoritaires
01:35:57d'une grande majorité de français au-delà du RN
01:35:59au-delà des macronistes
01:36:01Donc, pensant à tout cela, évitons de surinvestir
01:36:03la signification programmatique de cette élection
01:36:05Sarah Knapho, quel regard portez-vous
01:36:07sur ces résultats
01:36:09et ces nouveaux fronts populaires
01:36:11qui arrivent donc en tête du second tour
01:36:13Il y a eu beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux
01:36:15C'est intéressant, une personne qui s'appelle Laurent
01:36:17qui dit, vous dites tous qu'une majorité
01:36:19absolue est impossible, néanmoins si Emmanuel Macron
01:36:21peut faire une coalition avec le parti socialiste
01:36:23place publique et les républicains
01:36:25ce serait d'ailleurs au regard de la situation
01:36:27la moins pire solution
01:36:29Je pense que c'est très clair que oui, des français
01:36:31beaucoup de français vont se dire qu'ils se sont fait voler
01:36:33cette élection. Qu'est-ce qu'on observe depuis
01:36:35le 9 juin ? On a un tiers des français
01:36:37qui le 9 juin dit, on veut moins
01:36:39d'immigration. Le 30 juin, ils réitèrent
01:36:41leur message, ils disent, on veut moins d'immigration
01:36:43on veut un gouvernement de droite. Et si on essaye
01:36:45d'expliquer ce qui s'est passé à un enfant
01:36:47ou à un étranger qui ne connaît pas le système français
01:36:49il faut leur dire, voilà, il y a une crise politique qui s'est
01:36:51ouverte parce que les français
01:36:53ont voté pour un tiers pour
01:36:55des idées de droite et résultat
01:36:57on va avoir un gouvernement qui va passer du centre
01:36:59à la gauche. Ça c'est la démocratie française
01:37:01Voilà ce qu'on va observer
01:37:03dans les jours qui viennent, c'est-à-dire qu'on a des
01:37:05français qui ont dit, on veut plus de sécurité
01:37:07ils vont avoir plus d'insécurité
01:37:09ils ont dit, on veut moins d'impôts, ils vont avoir plus d'impôts
01:37:11ils ont dit, on veut moins d'immigration, ils vont avoir
01:37:13plus d'immigration. Donc je
01:37:15comprends qu'aujourd'hui, une large majorité
01:37:17des français se disent qu'ils se sont fait voler
01:37:19cette élection. Je pense que
01:37:21si rien ne change, si le gouvernement
01:37:23enfin si Emmanuel Macron n'entend pas le message
01:37:25qui a été passé par deux fois par les français
01:37:27la déception va être peut-être
01:37:29plus grande que celle du traité de Lisbonne
01:37:31quand en 2007, on a fait
01:37:33adopter un traité alors que les français avaient
01:37:35dit non par référendum.
01:37:37Je pense que le choc démocratique
01:37:39On pourrait vous répondre
01:37:41les français ont voté
01:37:43il n'y a rien de plus démocratique que cette élection
01:37:45à savoir que
01:37:47vous avez plus de
01:37:4930 millions d'électeurs sur cette élection
01:37:51ça faisait 27 ans qu'on n'avait
01:37:53pas vu un tel taux de participation
01:37:55et qu'il n'était pas obligatoire
01:37:57d'aller voter pour des David Guiraud
01:37:59des Raphaël Arnaud et des Louis Boya
01:38:01donc qu'est-ce que vous voulez faire ?
01:38:03Quand je dis que ça va être
01:38:05un choc démocratique c'est que les français
01:38:07vont s'apercevoir que dans notre système
01:38:09on a un vainqueur de premier tour
01:38:11qui peut perdre parce qu'il a eu la coalition
01:38:13de tous les perdants contre lui
01:38:15et c'est pas l'esprit de la cinquième
01:38:17c'est pas de se désister devant des contraires
01:38:19c'est pas Gabriel Attal qui permet l'élection
01:38:21de Raphaël Arnaud
01:38:23c'était par exemple l'ERPR
01:38:25qui se désistait devant l'UDF, des gens qui se ressemblaient
01:38:27là on a eu l'alliance de la Carpe et du Lapin
01:38:29qui avait un seul objectif
01:38:31faire barrage aux français
01:38:33c'était le barrage à ce que les français avaient dit
01:38:35et ça je pense que ça va faire du mal
01:38:37démocratiquement, que les français vont
01:38:39légitimement se sentir lésés
01:38:41parce qu'on dit oui c'est les français qui ont voté
01:38:43je me permets de vous couper
01:38:45parce que je regarde également les images en direct
01:38:47depuis la place de la République
01:38:49et des premières tensions
01:38:51depuis maintenant un peu plus d'une heure
01:38:53place de la République
01:38:55ce sont des miliciens ultra conservateurs ?
01:38:57non mais je pense aux forces de l'ordre
01:38:59ils ressemblent à nos députés aujourd'hui
01:39:01qui continuent
01:39:03évidemment de faire leur boulot
01:39:05admirablement bien, un métier de dévotion
01:39:07et qui se retrouvent ce soir
01:39:09à devoir protéger
01:39:11une nouvelle fois les rues, les magasins
01:39:13notamment dans
01:39:15la capitale parisienne
01:39:17et pourquoi vous dites ça Gauthier Lebret ?
01:39:19parce qu'il y a un ancien fondateur
01:39:21de la Jeune Garde
01:39:23qui est un groupe ultra gauche
01:39:25qui est désormais
01:39:27à l'Assemblée Nationale
01:39:29il va aller visiter les prisons
01:39:31il va aller pouvoir visiter les commissariats
01:39:33vous savez que c'est un roi des députés
01:39:35vous avez des députés qui ont
01:39:37au son de tout le monde déteste la police
01:39:39manifesté sans broncher
01:39:41Raphaël Arnaud les amis on l'a fait
01:39:43on a dégagé la députée sortante du RN
01:39:45grande classe monsieur Arnaud
01:39:47on lui a mis 55-45
01:39:49l'antifascisme
01:39:51à l'Assemblée
01:39:53et qu'est-ce que vous partagez monsieur Laclaude
01:39:55vous êtes représentant des jeunes communistes
01:39:57est-ce que vous trouvez que c'est un beau représentant de la nation ?
01:39:59c'est Lac et Houl
01:40:01Lac et Houl pardonnez-moi
01:40:03je vous présente mes excuses
01:40:05aucun problème
01:40:07moi je pense
01:40:09ce soir que
01:40:11moi en tout cas j'ai envie de m'adresser
01:40:13à ces français qui ont
01:40:15eu peur ces derniers jours
01:40:17ces dernières semaines qui ont eu peur
01:40:19de voir l'extrême droite gagner
01:40:21de voir le RN arriver à l'Assemblée Nationale
01:40:23et qui je pense ce soir sont soulagés
01:40:25en partie
01:40:27et je pense qu'ils peuvent fêter
01:40:29une victoire
01:40:31j'entends monsieur Laclaude mais pardonnez-moi
01:40:33comment vous voyez l'arrivée
01:40:35de Raphaël Arnaud
01:40:37à l'Assemblée Nationale
01:40:39est-ce que c'est une personne qui est pleinement légitime
01:40:41pour représenter la nation et les français ?
01:40:43il a été élu
01:40:45il est tout aussi légitime que
01:40:47tous les députés sortants
01:40:49qui étaient
01:40:51sur la dernière législature
01:40:53il a été élu
01:40:55qu'est-ce que je voulais que je vous dise ?
01:40:57est-ce que vous partagez des positions de monsieur Arnaud ?
01:40:59c'est ça que je vous demandais
01:41:01mais vous avez entièrement raison
01:41:03il a été élu
01:41:05il y a eu un traitement médiatique
01:41:07les gens ont découvert monsieur Arnaud
01:41:09cette semaine et auraient pu se dire
01:41:11il ne correspond pas à mes idées
01:41:13sur le fond
01:41:15qu'est-ce que vous partagez avec monsieur Arnaud ?
01:41:17on partage le programme du
01:41:19Nouveau Front Populaire sur lequel on s'est mis d'accord
01:41:21donc c'est des bases
01:41:23revendicatives, c'est des mesures
01:41:25qu'on mettra en place
01:41:27si c'est possible dans les prochains jours
01:41:29mais ce que je voulais dire pour terminer mon propos
01:41:31c'est que je disais que j'ai pensé à tous les français
01:41:33qui sont soulagés mais je veux aussi quand même
01:41:35avoir une pensée pour
01:41:37tous les français qui ont voté
01:41:39Rassemblement National parce qu'il faut le dire aussi
01:41:41il ne s'agit pas de fanfaronner et juste de dire
01:41:43on a gagné, il y a quand même beaucoup de français qui ont voté
01:41:45Rassemblement National et moi je pense que le grand défi
01:41:47pour la gauche dans les prochains jours
01:41:49ça va être d'être en capacité
01:41:51d'entendre cette colère et d'entendre ce vote
01:41:53parce qu'il y a une volonté de changement
01:41:55qui s'est exprimée à l'Assemblée
01:41:57et donc moi je pense qu'il faut qu'on puisse l'entendre
01:41:59et ça va être le défi de la gauche dans les prochaines semaines
01:42:01nous en tout cas les communistes
01:42:03ça fait longtemps qu'on dit ça
01:42:05et qu'on dit qu'il faut qu'on arrive à
01:42:07parler à tout le monde, qu'on arrive à sortir
01:42:09de notre zone de confort et je pense que là
01:42:11en tout cas ce score du
01:42:13Rassemblement National doit nous
01:42:15alerter et donc à mon avis il faut qu'on
01:42:17soit très attentif, en tout cas l'histoire
01:42:19va nous regarder, les prochains jours et les prochaines semaines
01:42:21vont être déterminants pour l'avenir du pays.
01:42:23Monsieur Legere, quel regard vous portez
01:42:25sur ces résultats ? Je rappelle que
01:42:27vous êtes eurodéputé du Rassemblement
01:42:29National, on connaissait
01:42:31une Assemblée Nationale
01:42:33divisée depuis 2022
01:42:35un hémicycle sous haute tension
01:42:37je pense qu'on n'a rien vu
01:42:39parce que ce qui va se passer à partir du 18 juillet
01:42:41c'est peut-être un échelon
01:42:43au-dessus de ce qu'on a vécu ces deux dernières années
01:42:45Oui, en effet le Président
01:42:47Macron a pris le risque de mettre
01:42:49la France dans un bourbier politique
01:42:51que nous n'avons jamais connu sous la
01:42:53Ve République, il a fait cette
01:42:55alliance du déshonneur avec Jean-Luc
01:42:57Mélenchon, nous voyons les
01:42:59premiers résultats sur la place de la République
01:43:01avec des drapeaux palestiniens, avec
01:43:03un chaos sécuritaire,
01:43:05bientôt le chaos migratoire
01:43:07qui va être confirmé, la dette
01:43:09qui va exploser, les impôts
01:43:11l'épargne des Français va être
01:43:13confisqué, donc si vraiment
01:43:15c'est cela que
01:43:17le Président Macron a voulu, et bien je crois
01:43:19que les Français vont pouvoir
01:43:21avoir le temps dans les prochains
01:43:23mois de bien réfléchir à l'offre
01:43:25du Rassemblement National qui est la seule
01:43:27avec les Patriotes, qui est la seule
01:43:29offre d'alternative
01:43:31pour traiter
01:43:33et apporter une réponse
01:43:35d'espoir aux préoccupations
01:43:37des Français, qui sont le pouvoir d'achat
01:43:39l'insécurité et l'immigration
01:43:41c'est le message très clair
01:43:43qui a été envoyé par une grande majorité
01:43:45des Français, près de 40% des Français
01:43:47si j'additionne le Rassemblement National
01:43:49mais aussi tous les autres Patriotes
01:43:51de la droite nationale
01:43:53C'est-à-dire que quand vous dites
01:43:5540% vous intégrez les LR par exemple ?
01:43:57Mais les LR
01:43:59forcément c'était qu'ils ne veulent pas de vous
01:44:01Non, j'inclus tous les Français
01:44:03et nous allons demain au Parlement
01:44:05européen
01:44:07pouvoir porter également
01:44:09cette voix des Français
01:44:11qui nous ont élus le 9 juin
01:44:13Le maire de Lailerose, Vincent Jambrain
01:44:15l'emporte contre Rachel Keke
01:44:17dans le Val-de-Marne
01:44:19là aussi c'est une information importante
01:44:21Je vous propose d'écouter
01:44:23Marine Le Pen qui a réagi
01:44:25sur ces blocages
01:44:27Si ça doit durer un an, on doit passer par là et on le fera
01:44:29La France va être
01:44:31totalement bloquée avec trois groupes
01:44:33qui sont peu ou prou de même importance
01:44:35à l'Assemblée Nationale
01:44:37et bien
01:44:39on passera par là, c'est malheureux
01:44:41on perdra un an supplémentaire
01:44:43un an de plus d'immigration dérégulée
01:44:45un an de plus de perte
01:44:47du pouvoir d'achat, un an de plus
01:44:49d'explosion de la sécurité
01:44:51dans notre pays
01:44:53et s'il faut en passer par là, nous en passerons par là
01:44:55Sarah Knafo
01:44:57lorsque on entend
01:44:59Marine Le Pen
01:45:01et on en discutait tout à l'heure avec Mathieu Bocoté
01:45:03qui disait lorsque la gauche s'unit
01:45:05la gauche l'emporte. Est-ce que vous avez la sensation
01:45:07que dans cette défaite, il y a aussi
01:45:09la défaite de l'Union des Droites
01:45:11parce qu'il y a eu
01:45:13des tensions ces dernières années
01:45:15entre votre Parti
01:45:17Reconquête et le Rassemblement National
01:45:19qu'il y a eu une incapacité
01:45:21à embrasser tous les partis de droite
01:45:23et notamment les Républicains
01:45:25Oui, forcément. Forcément, on a tendu la main
01:45:27au Rassemblement National, M.Ledgeri le sait
01:45:29et malheureusement, cette main
01:45:31n'a pas été tendue
01:45:33Aujourd'hui, je pense que ce n'est pas le moment
01:45:35d'accuser les uns et les autres. Il y a eu tout un système
01:45:37qui s'est opposé
01:45:39à la volonté des Français
01:45:41Moi, c'est ce qui m'interpelle aujourd'hui
01:45:43et ce qui m'interpelle aussi, c'est le désespoir
01:45:45qui est en train de monter, on le sent
01:45:47chez les personnes de droite qui se disent
01:45:49si c'est perdu aujourd'hui alors qu'on a
01:45:51tant espéré, on y a tellement cru depuis
01:45:53trois semaines et nous aussi. On a appelé à voter
01:45:55sans rien demander la semaine dernière
01:45:57pour le Rassemblement National. Éric Zemmour a dit
01:45:59j'appelle tous les gens qui me font confiance
01:46:01à voter pour les candidats du Rassemblement National
01:46:03donc forcément, ce soir, on est déçus aussi
01:46:05mais je veux dire aux gens de ne pas désespérer
01:46:07Aujourd'hui, on a un devoir
01:46:09on a la France insoumise qui est très haut
01:46:11encore plus haut qu'elle n'était, on a ce nouveau
01:46:13front populaire qui est un danger
01:46:15et ce que je veux dire, c'est que quand on a créé
01:46:17Reconquête, quand Éric Zemmour a créé Reconquête
01:46:19le premier danger qu'il a pointé, c'était le danger
01:46:21Mélenchon. C'est le tout premier débat qu'il a fait
01:46:23on était en octobre 2021
01:46:25et peu de gens le croyaient à l'époque
01:46:27les gens disaient mais Mélenchon il est fini, il est foutu
01:46:29c'est un malade, il est fou, il est communautariste
01:46:31il va se faire balayer etc
01:46:33on voit que c'est faux, c'est aujourd'hui
01:46:35le leader, malheureusement
01:46:37de cette Assemblée et ce que je veux dire aux gens
01:46:39c'est que notre devoir aujourd'hui
01:46:41c'est de s'opposer. Reconquête sera au rendez-vous
01:46:43on n'a pas le droit de baisser les bras, on n'a pas le droit
01:46:45à la lassitude et s'il faut se battre pendant
01:46:47encore un an, un an ça me parait rien du tout
01:46:49il faut être prêt à se battre jusqu'en 2050
01:46:51s'il le faut. On ne va pas leur laisser le pays
01:46:53on n'a pas le droit de leur laisser le pays
01:46:55sur ça, vous savez, je vous entends
01:46:57on a beaucoup parlé de Jean-Luc Mélenchon
01:46:59ça a beaucoup été fait dans l'entre-deux-tours
01:47:01et même avant, mais là aussi
01:47:03une des autres leçons
01:47:05il y en a beaucoup, mais une des autres leçons de ce soir
01:47:07c'est aussi qu'il n'y a plus d'hégémonie
01:47:09à gauche chez la France Insoumise, on voit que
01:47:11potentiellement le Parti Socialiste
01:47:13aura plus de députés qu'eux et je pense
01:47:15qu'aujourd'hui à gauche il y aura
01:47:17quatre voix, certes on a entendu Jean-Luc Mélenchon
01:47:19parler en premier mais il y a aussi Fabien Roussel, il y a aussi
01:47:21Olivier Faure, il y aura aussi Marine Tendoyer
01:47:23et donc il va y avoir
01:47:25quatre voix qui vont parler à gauche et je pense que
01:47:27ça va faire du bien
01:47:29Jean-Luc Mélenchon, on voit que ça c'est
01:47:31aussi hégémonique qu'il était durant la lupesse
01:47:33c'est Jean-Luc Mélenchon
01:47:35qui a incarné la gauche, c'est pour ça
01:47:37aujourd'hui il y a aussi un centre-gauche qui est représenté
01:47:39il y a aussi une gauche écologiste
01:47:41il a été négocié par le nouveau Front Populaire
01:47:43que celui qui allait
01:47:45se présenter à la primature
01:47:47soit celui qui vienne
01:47:49j'entendais Chloé Radel à votre micro qui n'était pas sur cette vidéo
01:47:51je pense que les sociétés
01:47:53n'ont pas laissé Jean-Luc Mélenchon à matinée
01:47:55c'est très simple, si ce soir vous avez
01:47:57la France Insoumise qui dispose
01:47:59d'un groupe majoritaire
01:48:01c'est la France Insoumise qui présentera
01:48:03son candidat pour la primature
01:48:05au bout de deux jours ils auront une motion de censure, ils auront une petite majorité
01:48:07relative
01:48:09on en revient à la question centrale
01:48:11est-ce que la France est un pays ingouvernable
01:48:13aujourd'hui ?
01:48:15il y a quelque chose d'un peu agaçant
01:48:17avec cette idée il y aurait la France Insoumise d'un côté
01:48:19antidémocratique inquiétante et de l'autre
01:48:21les partis de gauche, démocratique, républicain, etc
01:48:23si c'est vrai
01:48:25je note que les partis de gauche, démocratique, etc
01:48:27ont accepté d'être complices
01:48:29de collaborer
01:48:31sans connotation historique
01:48:33avec un parti qu'ils accusent eux-mêmes
01:48:35d'antisémitisme
01:48:37avec un parti qu'ils accusent eux-mêmes de tentation autoritaire
01:48:39donc quand vous acceptez d'être complice
01:48:41d'un parti que vous accusez vous-même
01:48:43de tentation autoritaire
01:48:45que vous accusez vous-même
01:48:47de tentation antisémite
01:48:49vous n'êtes pas coupable vous-même
01:48:51lorsque vous vous associez avec des gens que vous accusez de tel mot
01:48:53premier élément
01:48:55pour ce qui est de la France Ingouvernable dans les circonstances
01:48:57ça nous rappelle une chose essentielle
01:48:59il y a un régime, il y a un système de partis
01:49:01la France est faite pour fonctionner
01:49:03sur le mode du bipartisme
01:49:05deux coalitions qui sont capables de s'échanger le pouvoir
01:49:07ça présuppose soit dit en passant que les deux coalitions
01:49:09se reconnaissent comme mutuellement légitimes
01:49:11dès lors que vous affichez
01:49:13que les coalitions s'excluent mutuellement
01:49:15en disant que chacune est antidémocratique
01:49:17le régime est bloqué
01:49:19on est en ce moment dans une crise
01:49:21ce que j'appelle une crise de la 4ème République
01:49:23dans la 5ème République
01:49:25on l'a devant nous aujourd'hui
01:49:27je me permets de vous couper parce qu'on voit ces images en direct
01:49:29des forces de l'ordre
01:49:31qui interviennent
01:49:33qui doivent intervenir sous une pluie de projectiles
01:49:35pour essayer de disperser
01:49:37nombre de...
01:49:39d'éléments
01:49:41radicaux j'imagine
01:49:43radicaux, conservateurs
01:49:45et très certainement vous savez
01:49:47l'extrême droite qui faisait si peur
01:49:49des libertariés, des royalistes
01:49:51à Lyon en revanche
01:49:53me dit-on dans l'oreillette
01:49:55il y a eu des mouvements et des tensions liées
01:49:57à l'extrême droite et l'ultra droite
01:49:59mais force est de constater que Place de la République
01:50:01c'était une mobilisation du nouveau front populaire
01:50:03je l'ai fait tout à l'heure
01:50:05mais avec la députée
01:50:07Legrain si je m'abuse
01:50:09vous condamnez bien sûr ces images
01:50:11monsieur Lackey-Houl
01:50:13c'est certainement pas normal dans un état de droit
01:50:15après des élections
01:50:17c'est pas des images qui nous aident en tout cas
01:50:19et je pense que
01:50:21la violence et la destruction n'a jamais rien construit
01:50:23et l'heure est plutôt à construire
01:50:25et donc je pense que
01:50:27en tout cas c'est sûr et certain
01:50:29que ces images ne nous aident pas
01:50:31et donc je pense qu'on pourra construire autre chose
01:50:33dans les prochains jours
01:50:35comment vous allez pouvoir donner monsieur Lackey-Houl
01:50:37donner une certaine confiance aux forces de l'ordre
01:50:39si demain c'est ce nouveau front populaire
01:50:41qui gouverne
01:50:43à savoir qu'il y a
01:50:45au sein de ce nouveau front populaire
01:50:47des élus qui ont pu
01:50:49expliquer qu'il y avait du racisme systémique
01:50:51dans la police, que la police tuait
01:50:53qu'il y avait cette idéologie
01:50:55des violences policières
01:50:57donc qu'est-ce que vous allez leur dire
01:50:59aux policiers demain lorsque vous allez les rencontrer
01:51:01en disant bah oui
01:51:03effectivement on est avec des gens
01:51:05qui pensent cela
01:51:07et notre programme c'est d'ailleurs de
01:51:09réduire ou de désarmer
01:51:11une partie de la police
01:51:13la suppression des brigades de répression de l'action violente
01:51:15si je ne m'abuse
01:51:17il y a aussi l'histoire de la BAC
01:51:19si vous voulez
01:51:21la restreindre
01:51:23si mes souvenirs sont bons
01:51:25nous ce qu'on va leur dire c'est surtout qu'on veut
01:51:27recréer du lien entre les citoyens et la police
01:51:29nous ce qu'on veut c'est doter la France
01:51:31redoter la France d'une police de proximité
01:51:33avec 30 000 fonctionnaires formés
01:51:35et en capacité d'intervenir
01:51:37dans la proximité avec les françaises et les français
01:51:39c'est aussi dégeler le point d'insulte des fonctionnaires
01:51:41augmenter les salaires de tous les fonctionnaires
01:51:43et aussi des policiers
01:51:45parce qu'il y a aussi des questions de moyens dans la police
01:51:47donc nous on n'en a aucun problème à discuter
01:51:49avec des policiers, c'est des fonctionnaires
01:51:51on défend tous les fonctionnaires
01:51:53il n'y a pas de raison qu'on ne défende pas aussi les policiers
01:51:55je crois qu'en tout cas les images
01:51:57que nous voyons ne sont que
01:51:59une inquiétude supplémentaire pour les forces de l'ordre
01:52:01parce que le nouveau front populaire
01:52:03à toute évidence, de toute évidence
01:52:05ne peut pas rassurer
01:52:07les forces de l'ordre, il veut désarmer la police
01:52:09et la Macronie a connu
01:52:11un cuisant échec en matière sécuritaire
01:52:13donc en fait je crois que
01:52:15les forces de l'ordre savent très bien
01:52:17qui les défend
01:52:19le rassemblement national et
01:52:21les forces de l'union
01:52:23patriotique. Paul Melun vous souhaiteriez
01:52:25un mot parce que ce que vous parliez
01:52:27de la police, je suis plutôt sur votre ligne
01:52:29sur le renforcement du lien avec la population
01:52:31mais vous gagneriez, comme c'était
01:52:33un peu la question d'Eyott vis-à-vis de Raphaël Arnault
01:52:35à rompre clairement et définitivement
01:52:37avec ceux qui à la France Insoumise
01:52:39sont un peu comme les militants
01:52:41du capital de Donald Trump qui
01:52:43veulent mettre la pagaille, qui effectivement
01:52:45soutiennent des fichés S, qui nous expliquent
01:52:47que la police est violente et raciste etc
01:52:49comme étant là un amalgame terrible
01:52:51et moi je ne fais pas l'amalgame
01:52:53entre la France Insoumise et vous ou entre
01:52:55la France Insoumise et le parti socialiste etc
01:52:57mais à ce moment là, pour qu'il n'y ait pas d'amalgame
01:52:59ou qu'il n'y ait pas de questionnement possible
01:53:01si votre pensée est une ligne claire, vous feriez mieux
01:53:03je pense, de rompre définitivement
01:53:05en disant non ce ne sont pas nos alliés
01:53:07et nous avons un programme etc, il y a des gens intéressants
01:53:09chez vous, moi je pense que ce serait ça une bonne stratégie
01:53:11et une stratégie de réconciliation
01:53:13même pour aller au pouvoir mon ami
01:53:15En juillet 2023, je rappelle que Manuel Bompard
01:53:17avait dit qu'il fallait une police
01:53:19aussi désarmée que
01:53:21possible, en revanche rien n'indique
01:53:23qu'il y aurait des mesures concernant la BAC
01:53:25dans le programme du nouveau Front Populaire
01:53:27mais la gauche projette de démenter
01:53:29les braves M
01:53:3123h53
01:53:33faisons le point
01:53:35circonscription par circonscription
01:53:37avec Audrey Bertheau
01:53:43Audrey c'est à vous pour un point
01:53:45à 23h54
01:53:47Il y a des derniers résultats qui nous parviennent
01:53:49Aurore Berger a été réélu
01:53:51à un peu plus de 49% dans la
01:53:53dixième circonscription des Yvelines
01:53:55la ministre des Solidarités
01:53:57a été imposée dans une triangulaire
01:53:59puisqu'elle était opposée au candidat du
01:54:01Rassemblement National, Thomas Duchalard
01:54:03et à celui du NFP
01:54:05Cédric Briolet
01:54:07Toujours dans les Yvelines, Yael Brown-Pivet
01:54:09a aussi été réélu
01:54:11avec un peu plus de 49%
01:54:13des voix, l'ancienne présidente
01:54:15de l'Assemblée Nationale
01:54:17qui a battu le candidat du NFP
01:54:19et le candidat de l'Alliance LR-RN
01:54:21Le candidat du
01:54:23Nouveau Front Populaire, Berger
01:54:25arrive en tête dans la huitième
01:54:27circonscription de l'Essonne
01:54:29en battant Nicolas Dupont-Aignan
01:54:31qui perd donc le siège de député
01:54:33qu'il occupait depuis 27 ans
01:54:35En Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière
01:54:37d'Yvergauche est réélu avec un peu plus de 57%
01:54:39des voix, il était face
01:54:41à une candidate de la France Insoumise et une
01:54:43candidate du Nouveau Front Populaire
01:54:45et enfin Olivier Véran
01:54:47a été battu dans la première circonscription
01:54:49de l'Isère, il a été
01:54:51battu par Hugo Prévost du Nouveau Front Populaire
01:54:53qui lui a obtenu 42,4%
01:54:55des voix
01:54:57Olivier Véran, ça c'est
01:54:59une information quand même importante
01:55:01l'ancien ministre de la Santé, merci cher Audrey Bertheau
01:55:03qui était dans les cliniques de chirurgie asthétique
01:55:05Oui mais Alexis Corbière, le pur G
01:55:07va donc réintégrer
01:55:09l'Assemblée Nationale et aura battu
01:55:11le Nouveau Front Populaire
01:55:13Est-ce qu'on va lui faire une place dans le groupe de la France Insoumise ?
01:55:15Est-ce qu'il va devoir aller toquer à la porte B ?
01:55:17Qu'est-ce qui va se passer ?
01:55:19Il nous reste trois minutes avant la fin de l'émission
01:55:21et là il faut comprendre, dans les prochains jours
01:55:23les prochaines heures, Gauthier Lebray
01:55:25Demain déjà Gabriel Attal va remettre sa démission
01:55:27mais il peut très bien rester à Matignon
01:55:29J.O. inclus
01:55:31c'est d'ailleurs ce qu'il a dit ce soir
01:55:33sous la disposition du Président
01:55:35pour les semaines qui viennent puisqu'on va être
01:55:37dans un grand blocage. La question c'est comment
01:55:39débloquer la situation et on voit bien
01:55:41qu'il n'y a pas de solution ce soir. Les LR
01:55:43Laurent Wauquiez, ils ont dit très clairement
01:55:45on ne veut pas participer à une coalition
01:55:47vous n'allez pas aller du côté
01:55:49de l'extrême gauche avec la France Insoumise
01:55:51donc il vous reste quoi ? Les écologistes
01:55:53et le Parti Socialiste pour vous mettre d'accord
01:55:55vous pouvez être sûr qu'il y aura des divisions
01:55:57à la fois dans ces deux groupes et même du côté
01:55:59de la majorité, Gérald Darmanin a dit qu'il faut
01:56:01gouverner à droite, donc c'est le grand blocage
01:56:03après il ne faut pas donner l'impression
01:56:05que cette Assemblée Nationale est à gauche
01:56:07c'est faux, ce n'est pas une Assemblée Nationale
01:56:09à gauche. On peut revoir le Camembert, cette Assemblée
01:56:11est centriste et de droite, elle n'est pas
01:56:13à gauche. Le premier inter-groupe
01:56:15parce que ce ne sera même pas le premier groupe
01:56:17c'est un inter-groupe de gauche
01:56:19effectivement, le Front Populaire
01:56:21mais elle ne penche pas, vous voyez c'est très clair
01:56:23elle ne penche pas totalement à gauche
01:56:25cette assemblée-là. J'ai l'impression que c'est quand même
01:56:2730 ou 33. Oui, donc
01:56:29le Front Populaire, on les a entendus ce soir, ne pourra
01:56:31pas mettre en place son programme
01:56:33et on entendait Manon Aubry nous dire
01:56:35on va gouverner à coup d'ordonnance
01:56:37Manon Aubry nous dire qu'on va gouverner
01:56:39à coup d'ordonnance après avoir dénoncé les multiples
01:56:4149.3 d'Elisabeth Borne, la contradiction
01:56:43est belle. Mathieu de l'autre côté
01:56:45le NFP ne pourra pas appliquer son programme
01:56:47comme il ne pouvait pas être élu
01:56:49or il a été élu et le fait est que
01:56:51la force de ces gens... Il n'y a pas de majorité absolue
01:56:53le fait est que la force de ces gens
01:56:55je crois, c'est à la différence
01:56:57de la Macronie par exemple qui est pas sans qualité
01:56:59mais qui est capable d'embrasser une position
01:57:01et son contraire selon les circonstances
01:57:03la force de la gauche c'est d'avoir une fermeté
01:57:05idéologique et vous noterez dans l'histoire
01:57:07des gauches, le plus radical l'emporte
01:57:09toujours au final
01:57:11alors moi je ne suis pas de ceux qui disent qu'ils ne pourront pas
01:57:13appliquer leur programme, premier élément
01:57:15je note par ailleurs la solidarité admirable
01:57:17de monsieur, avec
01:57:19monsieur Arnaud dont on parlait
01:57:21qui avait déjà dit selon la formule de
01:57:23L'Incorrect, le journal L'Incorrect
01:57:25à propos d'un escordier, une militante de Nemesis
01:57:27qu'on voudrait lui mettre une balle dans la tête et jamais
01:57:29vous ne l'avez dénoncé ce soir et je vous félicite
01:57:31pour votre courage à ne jamais dénoncer
01:57:33les gens qui sont avec vous dans votre coalition
01:57:35qui veulent mettre une balle dans la tête de quelqu'un, vous ne le dénoncez pas
01:57:37parce que vous faites preuve de solidarité à gauche
01:57:39à droite vous noterez que pour des désaccords moindres
01:57:41on dénonce fermement
01:57:43Faut pas vous énerver monsieur Bocoté comme ça
01:57:45Une balle dans la tête c'est grave ou non ?
01:57:47Le programme du Front Populaire
01:57:49Une balle dans la tête c'est grave ou non ?
01:57:51Mais bien sûr que c'est grave
01:57:53Oui mais c'est pas la peine de crier
01:57:55Vous avez été tellement silencieux devant cette idée d'une balle dans la tête
01:57:57je voulais vous la rappeler
01:57:59D'accord monsieur Bocoté, on va mettre deux têtes dans la balle de personne
01:58:01Monsieur Arnaud l'a proposé
01:58:03Le Front Populaire est arrivé en tête du second tour
01:58:05et puis j'espère qu'il pourra
01:58:07appliquer son programme
01:58:09Vous n'avez pas le droit de poser une balle dans la tête de quelqu'un
01:58:11Vous le soutenez encore maintenant
01:58:13Bravo, vous êtes solidaire
01:58:15Monsieur Bocoté, je précise simplement
01:58:17qu'il y a une enquête qui est en cours
01:58:19Il faut moi ce truc de mettre une balle dans la tête des gens
01:58:21C'est une citation de Raphaël Arnaud
01:58:23le seul à l'escordie qui voulait lui mettre une balle dans la tête
01:58:25S'il vous plaît monsieur Bocoté
01:58:27S'il vous plaît
01:58:29S'il vous plaît, il y a une plainte qui a été déposée
01:58:31il y aura une enquête qui est en cours
01:58:33et il faudra déterminer si oui ou non
01:58:35ces propos ont été tenus
01:58:37J'ai bien compris Mathieu Bocoté
01:58:39mais il y a une plainte qui est en cours
01:58:41donc on verra ce que va dire la justice
01:58:43c'est à la justice de déterminer
01:58:45et puis ce sera intéressant de voir si oui ou non
01:58:47un jour il est condamné pour ses faits
01:58:49et si oui ou non il remettra peut-être son mandat
01:58:51Vous avez tout à fait raison pour le féliciter, c'est le moment de sa solidarité politique
01:58:53De quelle solidarité vous parlez ?
01:58:55Ça va aller les calomnies là ?
01:58:57Monsieur Dab, il est quasiment minuit
01:58:59Du soir au matin, même la nuit
01:59:01S'il vous plaît, c'est terminé
01:59:03C'est allé très vite, merci à tous les six
01:59:05Merci à tous les six
01:59:07C'était un plaisir d'être avec vous
01:59:09Je vais remercier toutes les équipes en régie
01:59:11L'information se poursuit bien sûr
01:59:13Cette édition spéciale qui se poursuit
01:59:15avec Olivier Benkemoun jusqu'à 2h du matin
01:59:17Olivier Benkemoun c'est à nous
01:59:19A vous, mais vous c'est nous

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