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Transcription
00:00Jean-Maréchal Reconquête qui s'exprime ce soir. Elle doit savoir d'ailleurs si elle entre au Parlement.
00:07Je veux aussi saluer les résultats dans toute l'Europe de nos alliés du groupe européen des conservateurs.
00:13Je me réjouis du combat que nous allons mener ensemble dès demain au Parlement européen.
00:18Et je constate ce soir que le Bloc national est à près de 40%. C'est considérable et très enthousiasmant.
00:35Mais il manque encore 11% pour constituer une majorité pour la France sur le modèle de ce qui a conduit nos idées au pouvoir
00:43dans de plus en plus de pays européens. La coalition des droites, à laquelle j'aspire, apparaît plus que jamais nécessaire dans notre pays.
00:51Vous le savez, dans cette campagne, j'ai toujours pris soin de ne jamais rendre impossible ce qui me semble si nécessaire.
00:58C'est pourquoi j'ai toujours distingué dans cette élection les adversaires des concurrents et refusé de concentrer mes attaques sur le Rassemblement national.
01:07Alors, puisque c'est dorénavant notre objectif pour réussir les élections législatives dans quelques semaines,
01:20je suis prête à rencontrer dans les jours qui viennent Marine Le Pen et Jordan Bardella, Eric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan pour travailler ensemble à l'alternative que notre pays exige.
01:29Je le dis aux adhérents de Reconquête, je le dis aux Français qui m'ont fait confiance aujourd'hui.
01:41Vous pourrez compter sur moi, sur nous pour bâtir cette coalition et préparer les prochaines victoires.
01:46Vive la droite qui ne baisse pas les yeux, vive Reconquête, vive la France fière, vive la France !
01:51Reconquête qui a l'air satisfait d'avoir dépassé la fameuse barre des 5% avec une campagne qui a été très difficile entre Eric Zemmour et Marion Maréchal.
02:13Et puis une campagne qui redémarre effectivement pour l'Assemblée nationale cette fois-ci.
02:17Quelle relation avec le Rassemblement national et le reste de la droite ?
02:22Vous parliez il y a un instant, Erwann, de la stratégie du chaos.
02:27C'est exactement ce qu'est en train de faire Emmanuel Macron.
02:30C'est qu'il prend tout le monde de vitesse, donc c'est panique à bord.
02:33Donc là, elle en appelle à Eric Ciotti.
02:35Eric Ciotti, ce soir, soit il fait ça, soit il fait venez avec nous, ce qui à mon avis est improbable, donc bien sûr que non.
02:45Et si on fait le total de l'extrême droite en France, on arrive ce soir à 40%.
02:50Donc ça, c'est effectivement un problème.
02:54Et comment aujourd'hui Emmanuel Macron, ce qu'il demande en quelque sorte, il demande une clarification à chacun.
03:02De se clarifier, d'avoir une position claire, de se mettre en ordre de bataille.
03:07Et ça, en si peu de temps, ça ressemble aussi à un piège.
03:11Mais un piège qui peut, comme vous le disiez, cette stratégie du chaos, soit se replier sur lui.
03:17Mais bon, de toute façon, il était dans une position où il n'est incapable de gouverner.
03:23Donc il n'a pas, en tant que lambdog, c'est-à-dire canard boiteux en anglais, quelle solution il avait aujourd'hui ?
03:32Je ne vois pas vraiment ce qu'il pouvait faire d'autre, à part mettre en difficulté cette classe politique,
03:39qui va savoir, un, se dépêcher, travailler, parce qu'il y en a qui ne travaillent pas.
03:43Donc savoir déjà quels sont les programmes et se mettre en ordre de bataille.
03:48La vie des voisines, on a un total droite radical, qui est à 40% ce soir.
03:52Erwann Locker, Marion Maréchal qui appellent à l'union des droites.
03:56Est-ce que cette recomposition vous paraît possible d'ici le 30 juin ?
04:00Non seulement elle est possible, mais en réalité, sociologiquement et en sciences politiques,
04:03nous savons que nous avons une tripolarisation du champ politique, désormais depuis plus de 20 ans à peu près.
04:08Le PS n'a pas voulu le voir, mais en fait on a une social-écologie qui ne trouve pas d'expression politique forte,
04:13mais qui est majoritaire sociologiquement.
04:15Un centre libéral qui trouve une expression politique extrêmement forte et médiatique, avec Emmanuel Macron notamment,
04:20et qui a gagné son pari en 2017, en 2022.
04:23Et une droite identitaire assez forte, dont Marine Le Pen est la chef de la bande, entre guillemets, avec un Zemmour et un Ciotti.
04:30Ils sont compatibles ?
04:31Ils sont potentiellement compatibles, en cas de crise.
04:34Et le seront à la suite des élections ?
04:35Comme vous venez très bien de le lire, en cas de crise, Jean-Marie Le Pen avait toujours dit,
04:38je n'accèderai au pouvoir qu'en cas de crise grave, en cas d'accélération de l'histoire.
04:42Nous sommes dans un moment d'accélération de l'histoire.
04:44Emmanuel Macron a accéléré, il a mis en place non seulement l'agenda dont Marine Le Pen...
04:49Il fait le storytelling.
04:50Voilà, il veut reprendre le storytelling que Jordan Bardella et Marine Le Pen lui avaient soufflé.
04:54Il faut dissoudre. Hop, il dissout.
04:57Et théorie du chaos, je vais vous mettre tous dans l'embarras, vous allez devoir tous vous positionner par rapport à moi.
05:02Sauf qu'en fait, on a une tripolarisation du champ politique.
05:04Cette tripolarisation va être forte.
05:06Est-ce que les gauches et les écologistes vont réussir à se mettre d'accord ?
05:10Ce n'est pas certain parce qu'il y a un problème Mélenchon.
05:12Et là, M. Macron a joué cela.
05:15Il a voulu exclure Mélenchon du champ.
05:17Et de la même façon, il essaie d'exclure, à droite, Zemmour du champ.
05:21Et c'est ce que Marion Maréchal est en train de faire.
05:23Sans le dire trop, elle est en train de mettre Zemmour un peu sur le côté.
05:26En disant, il y a quelque chose à faire.
05:28L'alliance des droites, Zemmour, tu ne fais pas partie du protocole.
05:31Et donc, on va faire une alliance des droites.
05:33Et elle essaye de récupérer une partie du sciotisme, une partie du vocairisme, etc.
05:37Donc elle met dans l'embarras la droite aussi.
05:39Elle met dans l'embarras tout le monde.
05:41Et Emmanuel Macron savait que ça allait être, entre guillemets, le bordel,
05:45j'allais faire un joli mot, la bardélisation complète de la vie politique française.
05:50Cette bardélisation, ou cette bordélisation en l'occurrence,
05:53il peut en sortir vainqueur, inextrémiste,
05:58parce que finalement, il a un joli coup de génie ici ou là, pourquoi pas.
06:02Mais ça peut aussi être une théorie du chaos qui entraîne le pays
06:05dans des affres dont je ne voudrais pas avoir à tirer les conséquences.
06:08Parce qu'elle ne nous aide pas.

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