Punchline (Émission du 10/06/2024)

CNEWS

Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

Transcript

00:00:00 - On se retrouve dans "Punchline" sur CNews.

00:00:03 On va écouter Marion Maréchal,

00:00:05 qui est en train d'arriver au siège du RN.

00:00:07 La vice-présidente du Parti Reconquête,

00:00:10 qui, à l'antenne,

00:00:11 vient d'arriver au siège du RN.

00:00:14 Une rencontre est prévue avec Jordan Bardella

00:00:17 et Marine Le Pen.

00:00:19 C'est un des événements politiques de cette fin d'après-midi,

00:00:22 de ce lendemain d'annonce surprise par le président Macron

00:00:25 d'une dissolution.

00:00:26 On va rejoindre nos envoyés spéciaux

00:00:28 au nom de cette édition de "Punchline".

00:00:30 Beaucoup de journalistes sont devant le siège du RN.

00:00:33 Le RN est le grand gagnant du scrutin des Européennes d'hier.

00:00:37 Il y a cette annonce d'une dissolution de l'Assemblée.

00:00:40 La parole est au Français,

00:00:42 qui devront dire dans 3 semaines pour le 1er tour

00:00:45 et dans 4 semaines pour le 2d tour

00:00:46 s'ils confirment leur vote en faveur du RN.

00:00:50 En ce moment, les partis politiques,

00:00:52 vous le voyez à l'antenne,

00:00:53 qui n'ont rien vu venir de l'annonce surprise d'Emmanuel Macron,

00:00:57 se réunir pour tenter de définir des stratégies.

00:01:00 On va retrouver nos envoyés spéciaux au RN

00:01:02 dans un instant.

00:01:03 A gauche, également, où tous les grands chefs à plumes

00:01:06 se réunissent.

00:01:07 Socialistes, écologistes, communistes,

00:01:10 France Insoumise, pour tenter de réanimer ou pas la Nupels

00:01:13 en état de mort cérébrale.

00:01:14 Et puis, réunion de crise à droite,

00:01:16 chez les LR, dont les chefs s'arqueboutent.

00:01:19 Ils refusent de la moindre coalition avec la Macronie.

00:01:22 Une stratégie que contestent de nombreux députés de terrain

00:01:25 pour ne pas perdre leur siège face au RN.

00:01:28 Voilà pour cette grande série de manoeuvres électorales

00:01:32 post-élection européenne.

00:01:33 Bonsoir à tous.

00:01:35 Nous sommes dans "Punchline" avec Louis de Ragnell.

00:01:37 -Bonsoir. -Rachel Kahn.

00:01:39 -Bonsoir. -Françoise Laborde.

00:01:41 Ravie de vous accueillir.

00:01:42 Albert Zenou, rédacteur en chef politique

00:01:45 des pages du Figaro.

00:01:46 Je ne sais pas si on a déjà notre envoyé spécial,

00:01:49 Yoann Uzay, sur place au RN.

00:01:51 Yoann, expliquez-nous ce qui s'est passé

00:01:54 à l'arrivée de Marion Maréchal.

00:01:55 -Voilà, Marion Maréchal, qui vient tout juste d'arriver.

00:02:01 Sans dire un mot, pourtant, la presse avait beaucoup de questions,

00:02:04 mais elle est restée muette.

00:02:06 Elle vient de s'engouffrer ici, à l'intérieur de cet immeuble,

00:02:09 pour rejoindre Marine Le Pen et Jordane Bardella.

00:02:12 En vue d'une rencontre, Marion Maréchal l'avait souhaitée

00:02:15 dès hier soir. Elle l'avait appelée de ses voeux.

00:02:18 C'est donc Jordane Bardella qui l'a conviée

00:02:20 au siège du RN.

00:02:23 Il faut préciser que Marion Maréchal vient ici

00:02:25 non pas en tant que vice-présidente de Reconquête,

00:02:28 mais à titre personnel.

00:02:30 C'est important, car ça signifie, du côté du RN,

00:02:34 qu'on ne souhaite pas nouer d'alliance officielle

00:02:36 avec Reconquête.

00:02:37 "Il n'y aura pas d'alliance avec aucun parti", disaient

00:02:41 l'entourage de Marine Le Pen et de Jordane Bardella.

00:02:43 Si Marion Maréchal vient ici, c'est uniquement à titre personnel.

00:02:47 La rumeur court depuis plusieurs semaines

00:02:50 qu'elle pourrait rejoindre le RN.

00:02:53 Elle a dit qu'elle quittait Reconquête,

00:02:55 alors que les relations avec Eric Zemmour sont tendues.

00:02:58 Sa campagne a été notoirement difficile.

00:03:00 Il est vrai que Marion Maréchal serait tentée

00:03:04 de revenir au RN.

00:03:06 Il sera donc vraisemblablement question de tout cela

00:03:08 dans cet entretien qui vient de commencer.

00:03:11 - Merci.

00:03:12 Vous êtes sur place avec Sacha Robin.

00:03:15 On verra s'il y a des prises de parole à l'issue de cette réunion.

00:03:18 C'est surprenant qu'elle y est à titre personnel.

00:03:21 Vous êtes vice-présidente du parti Reconquête.

00:03:24 On a vu une Marion Maréchal faire un discours devant Eric Zemmour

00:03:28 qui était un peu ébahie de ce qu'elle disait en disant

00:03:31 "Je vais voir Marine Le Pen et Jordane Bardella.

00:03:33 "Je n'exclus pas l'Union des droites."

00:03:36 - Ils ont essayé de maintenir, tant bien que mal,

00:03:40 pendant toute la campagne,

00:03:42 d'éviter que ces divergences éclatent au grand jour.

00:03:46 Mais là, maintenant, c'est limpide.

00:03:49 Ce n'est pas la stratégie d'Eric Zemmour,

00:03:51 qui est très gêné.

00:03:52 Il vient de publier sur X un long message

00:03:54 dans lequel il explique que l'heure est à la fête, à la joie,

00:03:58 et qu'il ne faut surtout pas penser au jour d'après en termes de politique.

00:04:05 Mais ce qu'on voit surtout, ce qui est intéressant,

00:04:07 c'est qu'au-delà du fait que Marion Maréchal

00:04:10 pourrait revenir dans le giron du RN,

00:04:12 à aucun moment, il est question qu'elle prenne sa carte.

00:04:15 Le RN est en train d'essayer de créer autour de lui

00:04:18 une sorte de plateforme.

00:04:20 Il y a d'autres noms.

00:04:21 - Une plateforme participative, quasiment.

00:04:24 - C'est de quoi permettre à des politiques

00:04:27 qui viennent d'autres parties de rejoindre l'environnement du RN

00:04:30 sans prendre sa carte au RN.

00:04:32 Ils essaient d'incarner une sorte de pivot politique

00:04:37 dans le cadre de la prochaine législature.

00:04:39 On sait qu'ils le font par rapport à Reconquête,

00:04:42 mais ils essayent aussi de travailler du côté des Républicains.

00:04:46 - On va y venir dans un instant.

00:04:48 - Il y a des échanges entre les Républicains et le RN.

00:04:51 - On en a pour toute la soirée.

00:04:53 On est passionnés, ça nous intéresse,

00:04:55 mais on va prendre le temps de poser les choses.

00:04:57 On va regarder la carte de France département par département.

00:05:01 C'est impressionnant de voir cette carte.

00:05:03 Il est 17h, c'est l'heure du rappel des titres de l'actualité

00:05:06 avec Simon Guilain.

00:05:07 - Bonjour, Laurent C, bonjour à tous.

00:05:10 Anthony Blinken de retour au Proche-Orient depuis l'Egypte.

00:05:13 Le secrétaire d'Etat américain a appelé les pays de la région

00:05:16 à faire pression sur le Hamas pour obtenir un cessez-le-feu

00:05:19 dans la bande de Gaza.

00:05:21 Anthony Blinken a entamé sa 8e visite au Proche-Orient

00:05:24 depuis le 7 octobre.

00:05:25 Les élections européennes en Israël,

00:05:27 à Tel Aviv et Haïfa, les Français ont massivement voté

00:05:30 pour Marion Maréchal.

00:05:32 La liste de la candidate Reconquête a totalisé 45 % des voix.

00:05:35 Viennent ensuite François-Xavier Bélami avec 31 % des voix

00:05:38 et enfin Jordan Bardella avec 12 %.

00:05:40 Et puis le prix du gaz va augmenter de 11,7 % le mois prochain.

00:05:44 C'est beaucoup trop pour le moment.

00:05:46 -Le mois prochain, c'est beaucoup plus que prévu.

00:05:48 Cela représente en moyenne une hausse de 124 euros par an

00:05:52 et par ménage. Cette hausse s'explique par une baisse

00:05:55 du nombre d'abonnés et par une hausse des coûts

00:05:57 de distribution.

00:05:58 -Merci beaucoup. Simon Guylain, à l'antenne.

00:06:01 Françoise Laborde, vous êtes sortie et revenu sur le plateau.

00:06:05 Un petit mot après cette soirée incroyable

00:06:07 que nous avons vécue sur CNews.

00:06:09 -Je trouve fascinant le spectacle.

00:06:11 Le Rassemblement national est parfaitement intéressant.

00:06:15 C'est pas du débauchage, c'est quelque chose entre les deux.

00:06:18 On va avoir des satellites, on sait pas comment les appeler,

00:06:21 mais en même temps, ça ressemble quelque part à ça.

00:06:24 On va assister d'ici vendredi, le jour où toutes les listes

00:06:28 vont être déposées à des séances qui vont être,

00:06:31 j'allais dire, intellectuellement extrêmement fascinantes

00:06:34 pour les journalistes que nous sommes.

00:06:36 C'est quand même un big bang comme on a rarement vu.

00:06:39 -C'est un big bang aussi pour les Français.

00:06:42 On pense plus aux Français et à ce qu'ils ont voulu dire

00:06:45 à travers ce vote d'hier.

00:06:46 C'est ça, au fond, qui nous motive sur CNews.

00:06:49 Les préoccupations des Français.

00:06:51 Quand on regarde la carte, je sais pas si David Pougeol

00:06:55 peut nous montrer la couleur de la carte

00:06:57 et le résultat de ces élections européennes.

00:07:00 On s'aperçoit que la France entière a voté

00:07:02 le Rassemblement national.

00:07:04 Il y a des petites poches, des petits îlots,

00:07:07 et puis il y a Paris, la région parisienne au milieu,

00:07:10 qui n'a pas voté. C'est ça, la réalité.

00:07:12 Pas toute la région parisienne, mais Paris, oui, évidemment.

00:07:16 -De toute façon, lorsque l'on va en province,

00:07:19 dans les régions, et j'y vais régulièrement,

00:07:21 un peu partout, on s'aperçoit que,

00:07:24 de cette déconnexion entre Paris et le reste de la France,

00:07:27 je pense que le message qui est passé,

00:07:30 c'est une fatigue, une grande fatigue

00:07:33 des politiques et des manoeuvres politiciennes

00:07:36 et des personnes, du personnel politique

00:07:39 qui vend son âme pour un plat de lentilles.

00:07:42 C'est aussi, évidemment, de la peur,

00:07:44 car depuis 2022, il s'est passé tellement de choses.

00:07:47 Quand j'entends des élus LFI se dire

00:07:49 qu'il faut reconstituer la NUPES, comme en 2022,

00:07:52 mais tout ce qu'on a vu... -Il parle de "front populaire".

00:07:55 -On a vécu un événement, notamment au niveau international,

00:07:58 qui était le 7 octobre.

00:08:00 Donc, les choses ont vraiment changé.

00:08:02 Et puis, par ailleurs, on a eu, entre guillemets,

00:08:05 ces séquences avec la Baïa,

00:08:07 on a eu un attentat, un professeur

00:08:10 qui a été massacré par le terrorisme.

00:08:14 Donc, on a eu tout ça.

00:08:16 Donc, les choses ont vraiment bougé extrêmement rapidement.

00:08:19 Les Français sont fatigués.

00:08:21 Je pense qu'ils ont voulu faire entendre leur voix très vivement.

00:08:25 -Ils sont fatigués de la tambouille électorale

00:08:28 et en même temps, on est en plein dedans.

00:08:30 -Tout à fait. Le géographe Guillaume Guigui

00:08:33 avait fait un livre qui a fait une grande recette.

00:08:36 C'était sur "Fratou", française.

00:08:38 Aujourd'hui, il ne parle plus de "Fratou",

00:08:41 il parle d'un schisme,

00:08:42 il y a vraiment une séparation entre ce qu'il appelle

00:08:45 la France d'en haut, c'est même plus les élites.

00:08:48 La France d'en haut, ce sont les métropoles,

00:08:51 donc Paris, bien entendu,

00:08:53 il y a un îlot de prospérité à Paris

00:08:55 qui fait qu'on vote le Bloc national,

00:08:57 Macron et... -Pour que les acquis ne bougent pas.

00:09:00 -Et par contre, le reste de la France

00:09:03 ne veut plus de ça.

00:09:06 -Alors, Françoise ? -Et puis, peut-être,

00:09:08 le fait qu'on regardait à l'instant

00:09:10 Marion Maréchal reconquête Allons au Front national,

00:09:13 le fait qu'il y ait, à la droite...

00:09:15 -Au Rassemblement national. -Le fait qu'il y ait

00:09:18 à la droite du RN à Nouveau Parti

00:09:20 fait qu'au fond, le RN,

00:09:22 incarné par Jordan Bardella,

00:09:24 dont on a dit qu'il était, en effet, sympathique,

00:09:27 bon orateur, blabla,

00:09:30 renouvellement, nouveau venu,

00:09:32 c'est vrai que ça a suscité aussi

00:09:36 sans doute l'adhésion.

00:09:37 Jordan Bardella, il fait pas peur, si je puis dire.

00:09:40 C'est la même génération que Gabriel Attal,

00:09:42 et il fait pas peur, comme ont pu faire peur

00:09:45 les anciens de ce qu'était à l'époque le RN.

00:09:47 -Il y a une chose... -On écoutera Louis Alliot.

00:09:50 C'est intéressant. Allez-y, Albert.

00:09:52 -C'est intéressant à noter.

00:09:54 Vous rappelez le débat Attal-Bardella ?

00:09:56 L'ensemble de la communauté journalistique,

00:09:59 médiatique, donnait Attal vainqueur,

00:10:01 et même grand vainqueur. Pour autant,

00:10:03 le sondage ou le sondage donnait Bardella

00:10:06 très largement gagnant.

00:10:07 Il y a une autonomisation même intellectuelle

00:10:11 des classes populaires,

00:10:13 de cette France périphérique,

00:10:15 qui ne pense plus,

00:10:17 qui ne sert plus des journalistes ou de la classe médiatique

00:10:21 pour se forger.

00:10:22 -C'est une des vraies réalités qu'on découvre là.

00:10:26 -Ce qui est frappant, je regardais quelques chiffres,

00:10:29 quelques enseignements de cette élection.

00:10:32 Le RN était en tête hier soir

00:10:34 dans 94 % des communes de France.

00:10:36 -Quand on regarde la carte. -Exactement.

00:10:38 Dans 32 000 communes.

00:10:40 Vous avez des villes qui étaient, pour moi,

00:10:42 des bastions indéboulonnables.

00:10:45 Vous avez, par exemple, La Bôle,

00:10:46 un bastion historique des Républicains.

00:10:49 Bardella est en tête.

00:10:50 Vous avez la ville de Nice, où il est en tête.

00:10:53 Limoges, pareil.

00:10:54 Vous avez des régions entières.

00:10:56 Hier, quand on regardait la participation,

00:10:59 on voyait une forte participation.

00:11:02 C'est une terre qui, aux dernières élections,

00:11:04 était favorable à Emmanuel Macron.

00:11:06 On se disait que ça constituait un réservoir de voix

00:11:10 pour le président.

00:11:11 Pas du tout.

00:11:12 C'est Jordan Bardella qui est arrivé en tête en Bretagne,

00:11:15 qui est une terre de centre-gauche ou de gauche,

00:11:18 mais pas une terre RN.

00:11:20 Vous avez un basculement électoral très fort.

00:11:22 Là où je trouve qu'il y a un autre indicateur intéressant,

00:11:26 c'est qu'on se rend compte que l'électorat populaire

00:11:29 a peu voté à cette élection.

00:11:31 Ça donne peut-être un avant-goût

00:11:33 de ce qui peut se passer aux élections législatives.

00:11:36 - On va parler des législatives.

00:11:38 Un petit mot sur le rassemblement national

00:11:41 et les partis de la droite nationaliste.

00:11:43 Louis Alliot, le maire de Perpignan,

00:11:46 veut une coalition entre le RN et d'autres partis.

00:11:49 Écoutez-le.

00:11:50 - Oui, je crois qu'on est prêts.

00:11:52 Je pense qu'on est prêts.

00:11:53 Et que demain, si au lendemain du 7 juillet,

00:11:56 il y a une majorité soit du RN, soit en coalition avec d'autres,

00:12:00 on sera en capacité très vite de remettre la France sur la marche.

00:12:05 - Françoise, vous disiez ?

00:12:07 - Oui, mais d'une certaine façon, ça arrivera.

00:12:10 Tout dépend du score de chacun aux élections législatives.

00:12:14 J'ai retrouvé un sondage qui date...

00:12:16 C'est le dernier sondage qui a été fait

00:12:18 car personne n'avait pensé à interroger les Français

00:12:21 sur leur intention de vote.

00:12:23 C'est un sondage de 2023

00:12:25 qui donne le RN entre 243 et 300 sièges,

00:12:29 305, ce qui veut dire, dans la 2e hypothèse,

00:12:32 majorité absolue,

00:12:34 majorité présidentielle de 117 à 165,

00:12:37 l'UPS au équivalent 55 à 79

00:12:40 et les Républicains, 40 à 60.

00:12:43 Ca veut dire aussi que si le RN n'a pas la majorité absolue,

00:12:46 il y aura une forme de coalition, même si elle ne s'appelle pas comme ça,

00:12:51 car il y aura une majorité relative.

00:12:54 Mais d'après ce qu'on a entendu,

00:12:56 il semble que déjà au Front national,

00:12:59 le téléphone sonne beaucoup.

00:13:00 -Rassemblement François. -Ceux qui le disent

00:13:03 détestent le RN.

00:13:05 -Le RN, le téléphone sonne beaucoup.

00:13:08 -Il arrive rarement qu'un seul parti

00:13:10 détienne totalement la majorité d'une assemblée.

00:13:13 -C'est arrivé. -C'est arrivé.

00:13:15 -En 2017. -En 2017.

00:13:17 Mais le plus fréquent, c'est quand même

00:13:19 qu'un parti soit obligé de nouer des alliances,

00:13:22 au moins des alliances, des accords.

00:13:25 -La question pour le RN, avec qui ?

00:13:27 -C'est un peu compliqué de faire des alliances.

00:13:30 Comment ça va se passer en cas de triangulaire ?

00:13:33 Il y aura beaucoup de triangulaires. -Est-ce que la gauche partira unie ?

00:13:37 -On fait la droite, Louis. -Pardon.

00:13:39 -On fait la gauche. Tout est très ordonné.

00:13:42 -Je sais, c'est bien tenu. -On va parler des Républicains.

00:13:46 On va retrouver Elodie Huchard. Bonsoir, ma chère Elodie.

00:13:49 Vous êtes avec Jean-Laurent Constantini à l'Assemblée nationale.

00:13:53 Expliquez-nous ce qui se passe des Républicains.

00:13:57 -Les Républicains, en ce moment, vont se réunir

00:14:00 autour de Gérard Larcher au Sénat.

00:14:02 Son président, Éric Ciotti, le patron du parti,

00:14:05 et les deux présidents de groupe, Bruno Retailleau et Olivier Marlex.

00:14:09 Le but semble simple et clair,

00:14:11 se mettre d'accord sur une ligne pour les élections législatives.

00:14:14 En théorie, on avait la ligne hier soir.

00:14:17 Il a dit qu'il n'y aura aucune alliance

00:14:19 avec la majorité ni avec aucun parti.

00:14:21 C'est pour la ligne officielle.

00:14:23 C'est un peu plus compliqué. Il y a eu une réunion de députés.

00:14:27 Aurélien Pradié est monté au créneau

00:14:29 en expliquant qu'il voulait bien jouer l'unité,

00:14:31 mais qu'il voulait des clarifications.

00:14:34 Selon les circonscriptions,

00:14:35 chaque député a envie d'adapter sa stratégie.

00:14:38 Certains se rapprochent du RN,

00:14:40 un rapprochement qui se fait en coulisses

00:14:43 depuis plusieurs semaines.

00:14:44 D'autres se disent que une alliance avec la Macronie

00:14:47 ne serait pas si tragique.

00:14:49 Ce que veulent tous ces députés, c'est garder leur siège.

00:14:52 Ils pestent contre le président du parti

00:14:55 qui voudrait tenir un parti uni.

00:14:57 Pour l'instant, les têtes d'affiche des Républicains

00:15:00 n'ont pas envie de communiquer à l'issue de la réunion.

00:15:03 Ils vont se mettre d'accord.

00:15:05 Ils vont essayer de s'y mettre.

00:15:07 Il va falloir faire accepter cette ligne

00:15:09 à tous les parlementaires et les représentants.

00:15:12 - Merci, Elodie Boucher et Jean-Laurent Constantin.

00:15:15 Ils essayent tous de sauver leur siège.

00:15:17 Ils sont députés.

00:15:18 Ils se diront au dernier moment

00:15:20 que l'Etat-major nous donne des consignes.

00:15:23 En réalité, il va y avoir des alliances

00:15:25 qui vont se nouer sur le terrain.

00:15:27 Ils vont se dire qu'ils faisaient

00:15:29 l'alliance avec Emmanuel Macron ou Marine Le Pen.

00:15:32 - C'est ce qui va se passer.

00:15:34 - Le président de Gérald Darmanin a annoncé

00:15:36 qu'il retirait sa candidature au profit de Gérald Darmanin.

00:15:40 Ils ne seront pas nombreux dans ce sens.

00:15:42 - Vous vous rappelez que j'avais passé la parole

00:15:45 à Françoise Lamorne.

00:15:46 - Vous l'avez excusée.

00:15:48 - Il n'y a pas de soucis.

00:15:49 - Vous l'avez excusée.

00:15:51 - C'était très bien.

00:15:52 Ce qui est clair, et c'est ça qui est fascinant,

00:15:55 c'est que que ce soit les Etats-majors

00:15:57 ou les élus sur le terrain, chacun essaie de sauver sa peau.

00:16:01 On peut penser qu'Eric Ciotti,

00:16:03 c'est pas pour l'intérêt supérieur de la nation

00:16:06 qu'il a décidé qu'il n'y aurait pas d'accord.

00:16:08 La deuxième chose qui me frappe,

00:16:10 c'est qu'il y a quand même eu, dans ce séisme électoral,

00:16:14 un message clair.

00:16:15 - Je vais vous prendre une amende à chaque mois.

00:16:18 - Il y a eu un message clair des Français

00:16:20 qui disent qu'à un moment donné, ça suffit,

00:16:23 on en a marre, on se tourne la part.

00:16:25 Et là, comme par hasard, le surlendemain,

00:16:28 ça recommence, comme si de rien n'était.

00:16:30 On a assisté sur les plateaux de télévision,

00:16:33 le soir même, à des empoignades.

00:16:35 "C'est ta faute, vous avez dit ça,

00:16:37 "mais alors il faut lutter contre,

00:16:39 "le Rassemblement national, c'est l'épouvantail,

00:16:42 "plus jamais ça."

00:16:44 On vous dit que vous n'avez rien appris,

00:16:46 que vous n'êtes pas capable de tirer les leçons de quoi que ce soit.

00:16:50 Il n'y a pas eu un moment,

00:16:51 au cours de ces échanges sur l'électoral,

00:16:54 où un responsable s'est arrêté en disant

00:16:57 qu'il faut qu'on réfléchisse.

00:16:58 - Qu'est-ce qu'ils ont voulu nous dire ?

00:17:01 - À quel moment on s'est trompés ?

00:17:03 - Les raisons sont multiples.

00:17:05 - Albert et après Rachel.

00:17:07 - Elles ne sont pas simples à tirer non plus.

00:17:09 Pour dédouaner un peu les politiques,

00:17:12 on peut rajouter des choses sur le schisme...

00:17:14 - Non, mais je suis d'accord avec vous, Albert,

00:17:17 que les Français disent "stop" d'une certaine façon,

00:17:20 à une certaine politique,

00:17:22 à une certaine façon de faire de la politique.

00:17:25 Là, ils disent "on dit non".

00:17:26 - Oui, mais quand on regarde le Rassemblement national,

00:17:30 il ne fait pas de la politique différemment des autres.

00:17:33 Il fait comme les autres.

00:17:34 Il a un discours, il est perçu par les Français

00:17:37 comme plutôt antisystème.

00:17:39 On vote aussi contre quelque chose,

00:17:41 mais dans la manière de faire de la politique,

00:17:44 c'est pas vraiment différent.

00:17:46 - C'est l'argument si on ne les a pas essayés.

00:17:48 - C'est ce que disent les Français.

00:17:51 - Vous me direz si je me trompe,

00:17:53 mais j'ai lu que les élus, les jeunes,

00:17:55 la jeune génération du Rassemblement national

00:17:58 est très efficace sur le terrain,

00:18:00 qu'ils sont très présents,

00:18:02 qu'ils labourent beaucoup leurs circonscriptions

00:18:05 et qu'ils ont retrouvé le sens de la politique au contact.

00:18:08 - En 2022, quand il y a eu 89 députés RN élus,

00:18:11 Marine Le Pen avait fait passer des messages très clairs

00:18:14 et avait demandé à tous les élus députés et candidats

00:18:18 d'aller sur le terrain et de continuer,

00:18:20 une fois leur élection passée,

00:18:22 de labourer le terrain et de faire de la politique.

00:18:25 - Rachel, autre sujet ?

00:18:27 - Je partage les propos de Françoise Laborde

00:18:30 sur ce cri démocratique des Français

00:18:32 et surtout au cirque à l'Assemblée nationale

00:18:35 qu'on a pu avoir depuis 2022.

00:18:37 Je pense que les Français sont fatigués

00:18:40 et non seulement, évidemment, des questions de fond,

00:18:43 mais aussi de ce cirque avec des T-shirts,

00:18:46 avec les drapeaux palestiniens.

00:18:48 - Ça va s'arrêter.

00:18:49 Tout s'arrête. Tous les projets de loi s'arrêtent.

00:18:53 - Ce cirque s'arrête aussi.

00:18:55 - On va reparler de ça après, Louis,

00:18:57 car toute la vie de l'Assemblée nationale s'arrête

00:19:00 et ils repartent tous sur le terrain, en campagne,

00:19:03 et bien sûr, des projets de loi importants.

00:19:06 On va s'intéresser à la gauche,

00:19:08 comme vous vouliez, mon chien Louis.

00:19:10 On va rejoindre Thomas Bonnet et Laurence Elhari.

00:19:13 C'est là que les chefs à plume de la gauche

00:19:16 vont se réunir. Qui sera là et qu'est-ce qu'ils vont se dire ?

00:19:20 - Bonsoir, Laurence. C'est une réunion à quatre

00:19:24 qui s'est transformée en réunion à trois.

00:19:27 Initialement, ça devait être les chefs des quatre partis de gauche

00:19:31 qui devaient se réunir à 16h,

00:19:33 la France insoumise, le Parti communiste,

00:19:36 et Europe Écologie-Les Verts.

00:19:38 Mais selon les informations,

00:19:39 seul Manuel Bonpart pour la France insoumise,

00:19:42 Fabien Roussel pour le Parti communiste,

00:19:45 et Marine Tondelier pour EEV, participent à cette réunion.

00:19:48 Il y aurait un grand absent, la personne d'Olivier Faure,

00:19:52 le premier secrétaire du Parti socialiste,

00:19:54 qui ne serait pas présent à cette réunion.

00:19:57 Si cela a été confirmé, ce serait un coup

00:19:59 pour cette nouvelle alliance,

00:20:01 car le Parti socialiste est en position de force

00:20:04 pour faire face aux élections européennes,

00:20:07 qui a récolté près de 14 % des voix.

00:20:09 Cette nouvelle alliance est en train d'être discutée.

00:20:12 Ne parlez plus de NUPES, on parle désormais de Front populaire.

00:20:16 Voilà le terme. Il faut régler quelques détails,

00:20:19 à savoir quel serait le programme de cette alliance

00:20:22 et qui pourrait l'incarner.

00:20:24 La figure de Jean-Luc Mélenchon

00:20:26 est très décriée au sein des autres partis de gauche.

00:20:29 - Un petit mot, mon cher Thomas,

00:20:31 de ce qui s'est passé il y a quelques instants

00:20:34 et de ce que les Juifs de France ont manifesté

00:20:37 devant l'endroit où vous vous trouvez pour dire non

00:20:40 à l'antisémitisme, c'est ça ?

00:20:41 - Oui, absolument, Laurence.

00:20:43 Ils sont d'ailleurs encore présents au moment où je vous parle.

00:20:47 Ils ont des affiches et ils estiment

00:20:49 qu'une alliance de la gauche avec la France insoumise

00:20:52 serait une faute historique, car ils reprochent

00:20:55 à la France insoumise d'avoir tenu des propos antisémites,

00:20:59 particulièrement depuis le 7 octobre dernier.

00:21:02 Il faut donc pas s'allier avec la France insoumise.

00:21:05 Je leur ai demandé s'ils mettaient un signe égal

00:21:07 entre le RN et la France insoumise.

00:21:10 Ils me disent que non. Ce sont deux attitudes différentes.

00:21:13 Malgré tout, ils rejettent ces deux formations politiques

00:21:16 et appellent les responsables de gauche

00:21:19 à faire preuve de responsabilité.

00:21:21 - Merci, Thomas Bonnet.

00:21:22 On verra si Olivier Faure arrive ou s'il est seulement en retard.

00:21:26 - Il y a une partie des militants socialistes

00:21:29 qui pensent que ce serait indigne de reprendre...

00:21:32 - Vu ce qu'ils ont dit sur Mélenchon

00:21:34 pendant toute la campagne, oui, mais bon.

00:21:36 - Et puis ces propos antisémites de Mélenchon.

00:21:39 Il faut rappeler que le soir même de l'élection,

00:21:42 il y a eu une manifestation contre la RN à Bastille.

00:21:45 - Bravo, vous l'avez bien dit.

00:21:46 - Il y avait quand même des slogans qui disaient

00:21:49 qu'ils reprenaient Israël assassin, Glucksmann complice.

00:21:53 - On essaie de retrouver cette séquence pour vous la diffuser.

00:21:57 - En effet, ça pose un vrai problème pour la gauche

00:21:59 que de se dire à un moment donné que ce n'est pas grave,

00:22:03 on a un parti qui est antisémite, mais bon, ma foi,

00:22:06 pour un plat de lentilles, je suis prêt à aller faire alliance.

00:22:09 - Rachel, après-Louis.

00:22:11 - C'est intéressant que les associations,

00:22:13 notamment celle-ci, soient dès le lendemain de l'élection

00:22:17 sur le terrain. Je trouve ça très intéressant.

00:22:19 C'est presque comme si les citoyens et les collectifs

00:22:22 avaient pris plus la responsabilité

00:22:25 que ce qui se passait plutôt que les partis politiques.

00:22:28 - Louis, vous voulez rajouter un mot ?

00:22:30 - Non, je pense que Raphaël Glucksmann

00:22:32 aurait bien tort de s'associer électoralement

00:22:35 avec les autres partis.

00:22:36 Quand on voit qu'il a plus que doublé son score

00:22:39 par rapport aux dernières élections, c'est clair.

00:22:42 - C'est le 3e homme de la campagne.

00:22:44 - Quand on voit les discours de Raphaël Glucksmann

00:22:47 à l'endroit de Jean-Luc Mélenchon et de la FI,

00:22:50 ça paraît totalement ahurissant.

00:22:52 - On va retrouver...

00:22:53 - Il partait quasiment d'antisémites,

00:22:55 ou même il le disait assez explicitement.

00:22:58 Je pense que l'une des raisons du succès de Glucksmann,

00:23:01 c'est qu'il a réussi à faire revenir à lui

00:23:03 des gens qui, avant, votaient pour Emmanuel Macron.

00:23:06 Il a réussi à expliquer qu'il y avait peut-être

00:23:09 un vrai espace pour une gauche pas antisémite,

00:23:12 qui a des vraies convictions de gauche,

00:23:14 parfois un peu bobo, un peu dans les grandes villes.

00:23:17 Mais on ne peut pas reprocher à Raphaël Glucksmann

00:23:20 son positionnement qui est assez clair.

00:23:23 - Ils ne peuvent pas gagner tout seuls le Parti socialiste.

00:23:27 - Vous croyez que les écologistes sont en position de force ?

00:23:30 - C'est un autre cas.

00:23:31 - Raphaël Glucksmann n'est pas le patron du PS.

00:23:34 C'est Olivier Sfort.

00:23:35 Lui, dès hier soir, Glucksmann a dit

00:23:37 qu'il ne voulait pas d'accord avec les FI,

00:23:40 qu'il ne voulait pas une UPS bis,

00:23:43 mais pour autant, ça se fera,

00:23:45 parce que la volonté de réavoir des sièges,

00:23:50 de poser des députés... - La soupe est trop bonne !

00:23:53 - De constituer un groupe...

00:23:55 - Si Olivier Sfort a deux doigts de bon sens,

00:23:57 il ne peut pas.

00:23:58 Hollande a suivi la cause en étant au pouvoir.

00:24:01 - Ils ont peur de Mélenchon.

00:24:03 - C'est des élus qui ont peur de Mélenchon.

00:24:06 Je n'ai pas de pitié pour eux,

00:24:08 mais ils sont tétanisés par Jean-Luc Mélenchon.

00:24:11 - Mais s'il avait deux doigts d'honneur,

00:24:13 deux doigts de conscience et deux doigts de courage,

00:24:16 il n'irait pas s'associer avec la France insoumise.

00:24:20 - Ils ont été soumis en 2022.

00:24:21 - Oui, mais d'accord.

00:24:23 - Il a le droit de faire 1,75.

00:24:25 - Depuis 2022, il y a eu un certain nombre de choses

00:24:28 qui se sont passées.

00:24:29 - Les choses sont peut-être un peu différentes.

00:24:32 Le point de départ n'est pas le même.

00:24:34 La force de la gauche social-démocrate

00:24:37 est peut-être un peu plus revigorée.

00:24:39 Donc peut-être que Glucksmann et Olivier Sfort

00:24:43 auront la force de résister un tant soit peu.

00:24:47 - Olivier Sfort est très incerné

00:24:49 pour le PS.

00:24:50 - C'est incroyable quand on voit ce qu'ont dit les socialistes.

00:24:54 - Ils ont carrément dit qu'ils avaient sauvé la gauche.

00:24:57 - Sur Elie Pihé, Mélenchon.

00:24:59 - Très sincèrement, dans les négociations,

00:25:02 on parle d'un cordon sanitaire du côté de l'extrême gauche.

00:25:06 - Oui, on est d'accord.

00:25:08 - Louis ?

00:25:09 - Vous êtes sans voix, là.

00:25:11 - Il y avait une chose...

00:25:13 Il y a un résultat.

00:25:14 Il y a beaucoup de gens qui se réjouissent

00:25:17 du succès de la liste de Raphaël Glucksmann,

00:25:20 avec éventuellement les mauges de la reconstitution

00:25:23 d'un PS.

00:25:24 - Le retour de François Hollande.

00:25:26 - Il ne faut pas oublier que la France insoumise

00:25:29 a fait un très bon score aussi.

00:25:31 Ils arrivent juste en dessous des 10 %.

00:25:34 Ils ont quasiment pris quatre points

00:25:36 par rapport à la dernière élection européenne.

00:25:39 Ca montre que la ligne de Gaza,

00:25:41 ambiguë avec le Hamas, antisémite,

00:25:43 il y a un électorat pour ça.

00:25:45 Cet électorat est en progression,

00:25:47 puisque ça se traduit dans les urnes.

00:25:49 - Dans leur coeur de cible,

00:25:51 toutes les banlieues, la Seine-Saint-Denis,

00:25:54 il y a eu de très bons scores pour la France insoumise.

00:25:57 - Il y a eu peu d'électeurs.

00:25:59 La participation était très faible.

00:26:01 Le département de France qui a le moins bien voté

00:26:04 en termes de participation, c'est la Seine-Saint-Denis.

00:26:07 C'est très monocolore, c'est très rouge.

00:26:10 - On aurait pu imaginer aussi

00:26:12 que le PS tente une alliance avec les Verts et le PC.

00:26:15 - On aurait pu imaginer

00:26:16 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:26:19 - On aurait pu imaginer

00:26:21 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:26:23 - On aurait pu imaginer

00:26:25 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:26:28 - On aurait pu imaginer

00:26:29 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:26:32 - On aurait pu imaginer

00:26:34 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:26:36 - On aurait pu imaginer

00:26:38 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:26:41 - On aurait pu imaginer

00:26:43 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:26:45 - On aurait pu imaginer

00:26:48 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:26:50 - On aurait pu imaginer

00:26:52 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:26:55 - On aurait pu imaginer

00:26:57 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:27:00 - On aurait pu imaginer

00:27:02 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:27:05 - On aurait pu imaginer

00:27:07 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:27:10 - On aurait pu imaginer

00:27:12 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:27:15 - On aurait pu imaginer

00:27:17 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:27:20 - On aurait pu imaginer

00:27:22 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:27:25 - On aurait pu imaginer

00:27:27 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:27:30 - On aurait pu imaginer

00:27:33 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:27:35 - On aurait pu imaginer

00:27:38 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:27:41 - On aurait pu imaginer

00:27:43 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:27:46 - On aurait pu imaginer

00:27:49 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:27:52 - On aurait pu imaginer

00:27:55 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:27:57 - On aurait pu imaginer

00:28:00 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:28:03 - On aurait pu imaginer

00:28:06 que le PS tente une alliance avec le PS.

00:28:09 - On va intensifier les discussions

00:28:12 et les sollicitations avec ses alliés de gauche

00:28:15 pour refaire un front uni de gauche.

00:28:17 Reste à savoir si une telle alliance politique

00:28:20 est possible en l'état actuel du paysage politique.

00:28:24 Les réponses, ce soir, peut-être.

00:28:26 - Maxime Legave et Pierre Mko, devant la France Insoumise.

00:28:30 - J'aime l'analyse que vient de faire Maxime.

00:28:33 Mais je trouverais aussi assez intéressant

00:28:36 qu'il y a un certain nombre de partis politiques

00:28:39 qui aillent au combat avec leur propre force.

00:28:42 On aurait cet élément absolu

00:28:44 de vérité mathématique et de transparence

00:28:47 et d'absence de marchandage.

00:28:49 - On verrait si les Français sont cohérents

00:28:52 et confirment ce qu'ils ont voulu dire.

00:28:55 - Je parle du premier tour.

00:28:56 Il faut que les candidats soient déposés avant vendredi.

00:29:00 Ça veut dire qu'on fait tout dans l'urgence et la précipitation.

00:29:04 Ça n'a pas de sens.

00:29:05 - Les derniers mots, c'est la pause.

00:29:08 On y viendra sans doute tout à l'heure.

00:29:10 Il serait intéressant de savoir

00:29:12 comment les candidats majorité présidentielle

00:29:15 vont se positionner.

00:29:17 - Petite pause.

00:29:18 On se retrouve dans un instant dans "Punchline".

00:29:21 On va parler des Français.

00:29:23 On a parlé des appareils politiques.

00:29:25 Mais les Français, qu'est-ce qui va se passer pour eux

00:29:28 dans les 3 prochaines semaines ?

00:29:30 Il y aura des élections à nouveau.

00:29:33 Allez, à tout de suite.

00:29:34 On en parle dans un instant.

00:29:37 - Il est 17h30.

00:29:38 On se retrouve en direct dans "Punchline"

00:29:41 avec Simon Guilain.

00:29:42 - Au lendemain de la dissolution de l'Assemblée nationale,

00:29:46 Emmanuel Macron s'est rendu à Tulle,

00:29:48 puis à Auradour-sur-Glane, en Haute-Vienne.

00:29:51 Sur place, le président de la République

00:29:53 a rendu hommage aux 643 victimes tuées par les nazis

00:29:57 le 10 juin 1944.

00:29:58 Nous nous rappellerons d'Auradour,

00:30:00 a affirmé sur place le chef de l'Etat.

00:30:03 Le procès d'un commissaire de police

00:30:05 s'est ouvert à Rennes 5 ans après la mort de Steve

00:30:08 lors de la fête de la musique à Nantes.

00:30:11 Grégoire Chassin, 54 ans, est accusé d'homicide involontaire.

00:30:14 Les forces de l'ordre avaient fait usage de grenades lacrymogènes

00:30:18 pour disperser les fêtards.

00:30:20 Steve, 24 ans, s'était noyé dans la Loire.

00:30:23 Au lendemain des résultats des élections européennes,

00:30:26 plusieurs dizaines de jeunes se sont rassemblés

00:30:30 devant le prestigieux lycée Henri IV à Paris.

00:30:33 La jeunesse emmerde toujours le Front national,

00:30:35 pouvait-on lire sur plusieurs pancartes.

00:30:38 - Merci beaucoup, Simon Guilain.

00:30:40 On va évoquer cette situation politique assez inédite,

00:30:44 en tout cas pour les dernières années politiques

00:30:47 que nous venons de vivre,

00:30:48 cette annonce surprise de la dissolution

00:30:51 par le président de la République.

00:30:53 La dissolution, il faut le rappeler.

00:30:56 Nos députés, ils sont combien, Louis ?

00:30:58 - 577.

00:30:59 On ne peut dissoudre que l'Assemblée nationale.

00:31:03 - Ils vont partir en campagne, coller les affiches,

00:31:06 venir tracter chez vous.

00:31:07 "Bonjour, c'est votre député, voulez-vous voter pour moi ?"

00:31:11 - Vous avez une vision de la campagne électorale ?

00:31:14 - Oui, j'en ai suivi.

00:31:16 - C'est vrai, je peux savoir.

00:31:18 - Ça va être blitz.

00:31:19 Ça fait 3 semaines, dépôt des candidatures.

00:31:22 Mais ça veut dire qu'il va falloir à nouveau

00:31:25 faire des débats, faire des émissions politiques.

00:31:28 - Trouver de l'argent.

00:31:29 - Ils ont des petits problèmes de finances.

00:31:32 - Il faut trouver des banques.

00:31:34 Le remboursement des frais engagés pour les Européennes

00:31:38 arrivera après les élections législatives.

00:31:41 Beaucoup de questions se posent.

00:31:43 Et puis, il y a la question aussi,

00:31:45 l'AMF, l'Association des maires de France,

00:31:48 qui pose des questions sur les problématiques d'organisation,

00:31:52 l'impression des bulletins de vote,

00:31:54 préempter des écoles pour organiser le vote.

00:31:57 - On va partir devant le 16 juillet,

00:32:00 pour que les Verts rejoignent Thomas Bonnet.

00:32:03 Vous êtes avec Samuel Lejoyeux.

00:32:05 Bonsoir à vous.

00:32:06 Vous êtes là, monsieur Lejoyeux.

00:32:09 Bonsoir à vous.

00:32:10 Je pensais que c'était Thomas Bonnet.

00:32:12 Expliquez-nous le sens de votre démarche,

00:32:15 devant le siège où sont réunies

00:32:17 une partie des responsables de gauche,

00:32:20 notamment ceux de la France insoumise.

00:32:23 - Absolument.

00:32:25 Notre démarche, elle est claire.

00:32:27 Il y a péril pour la République.

00:32:30 Oui, il faut sauver la République,

00:32:33 la sauver d'abord de l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite,

00:32:36 mais pour sauver la République,

00:32:38 on ne peut pas et on ne doit pas le faire

00:32:41 avec des personnalités,

00:32:43 celles de la France insoumise,

00:32:45 qui, depuis des mois, voire des années,

00:32:48 propagent des idées antisémites.

00:32:50 La République, c'est pas à la carte.

00:32:52 Oui, nous prendrons toute notre part

00:32:54 à la campagne contre l'accession au pouvoir

00:32:57 de l'Assemblée nationale,

00:32:59 qui est un danger, qui serait une catastrophe,

00:33:01 mais cette campagne, elle ne peut pas se faire

00:33:05 au prix d'une alliance avec les antisémites

00:33:08 de la France insoumise.

00:33:09 - Vous voulez que personne n'oublie ce qui a été dit

00:33:13 depuis le 7 octobre et qui a profondément,

00:33:16 évidemment, choqué une partie des Français.

00:33:19 Merci d'être intervenu.

00:33:20 Merci à Laurent Cellerier et Thomas Bonnet.

00:33:23 Il y a un vrai clivage sur cette question.

00:33:25 On l'a vu tout au long de cette campagne.

00:33:28 Il y a quelque chose, cette importation,

00:33:30 cette volonté d'importer le conflit israélo-palestinien

00:33:34 dans la campagne des Européennes,

00:33:36 ça a été l'oeuvre de la France insoumise.

00:33:38 - Oui, mais pas que l'importation

00:33:40 du conflit israélo-palestinien.

00:33:42 Depuis des années et des années,

00:33:44 la France insoumise tient un discours, en effet,

00:33:47 de haine et d'affrontement des Français

00:33:50 les uns contre les autres, en disant, en effet,

00:33:53 "Si tu gagnes plus d'argent que moi,

00:33:55 "c'est que t'es un voleur, il faut aider."

00:33:57 Aider, c'est très bien, mais il y a un discours de haine

00:34:00 qui est sous-jacent à la France insoumise,

00:34:03 qui est très compliqué.

00:34:04 Donc oui, il faut absolument, de mon point de vue,

00:34:07 faire un cordon sanitaire autour de la France insoumise,

00:34:11 qui est devenu, au fil des années,

00:34:13 un parti profondément antisémite.

00:34:15 Dans la France d'aujourd'hui, c'est pas acceptable.

00:34:18 Les étudiants ont raison de manifester contre.

00:34:21 Le PS aurait bien tort de s'allier.

00:34:23 Je vois par ailleurs que devant le lycée Henri IV,

00:34:26 une poignée d'étudiants s'est mobilisée pour dire

00:34:29 "Rassemblement national", bla, bla.

00:34:31 À un moment donné, il va falloir aussi...

00:34:34 Je pense qu'il y a un certain nombre de femmes politiques

00:34:37 qui considèrent que l'arc républicain

00:34:39 va jusqu'au RN.

00:34:40 -Rachel Gaze. -C'est très fort,

00:34:42 ce qu'a fait Samuel Lejoyeux en allant sur place,

00:34:45 mais seulement, il n'y a pas de hiérarchisation

00:34:48 dans l'antisémitisme,

00:34:50 qu'il soit de l'extrême droite ou de l'extrême gauche,

00:34:53 il s'additionne, et les conséquences sont les mêmes.

00:34:56 Après, le sujet sur LFI,

00:34:59 c'est d'utiliser la lutte contre le racisme

00:35:02 comme un cheval de Troie pour l'antisémitisme.

00:35:05 Et c'est là que c'est pernicieux.

00:35:07 -Louis. -Une toute petite nuance

00:35:09 que t'as apportée, mais c'est pas grave si on n'est pas d'accord.

00:35:13 Je suis entièrement d'accord avec ce qu'a dit François Slaborn.

00:35:16 Les propos des élus Rassemblement national

00:35:19 n'ont rien à voir avec ceux tenus par les députés LFI.

00:35:22 Ceux qui ont fait des blagues sur les camps de concentration,

00:35:26 le champ lexical des rescapés,

00:35:28 le champ lexical des mouvements de résistance avec le Hamas,

00:35:31 c'était l'apanage exclusif de la France insoumise.

00:35:36 Et je peux vous dire que s'il y avait eu un dérapage...

00:35:39 -Et de certains de la NUPES. -Vous avez raison.

00:35:42 Mais au Rassemblement national, en tout cas aujourd'hui,

00:35:46 dans cette campagne, il n'y a pas eu un seul propos de cette nature.

00:35:50 -Albert Zenou ? -Je confirme.

00:35:52 C'est la persistance rétinienne de l'Union des étudiants juifs

00:35:56 de France, qui voit toujours dans le Rassemblement national

00:36:00 le front national d'avant.

00:36:02 Et quand on voit les résultats que Mardela et Marion Maréchal

00:36:05 ont fait en Israël, où ils sont arrivés largement en tête

00:36:09 de tous les scores,

00:36:11 bon, c'était pas des petites circonscriptions,

00:36:13 mais donc on voit bien qu'il y a une différence.

00:36:17 Mais ce qui est étonnant,

00:36:19 c'est quand on voit le Rassemblement devant le Licent V4,

00:36:22 il faut se rappeler que la sociologie politique de l'FI,

00:36:27 c'est effectivement une grande partie

00:36:30 d'électeurs de banlieue,

00:36:33 plutôt issus de l'immigration,

00:36:36 mais il y a aussi une grande proportion de jeunes diplômés,

00:36:39 de femmes électuelles...

00:36:41 -Qui vivent dans les quartiers chics des grandes villes.

00:36:44 -Diplômés... Ils ont inscrit à l'université.

00:36:48 -Mais vous avez ces deux étudiants.

00:36:52 -Il y a les deux. Je suis assez d'accord avec vous.

00:36:55 -Ce qui me frappe, au-delà des tambouilles dont on parle,

00:36:59 c'est qu'il me semble que ce à quoi on assiste

00:37:02 là, aujourd'hui, c'est à la fin du macronisme.

00:37:05 Parce qu'au fond, d'une certaine façon,

00:37:08 le vote aux Européennes a été un référendum contre Macron.

00:37:12 Les Allemands, en Allemagne,

00:37:14 ils ont pris aussi un échec retentissant.

00:37:18 -La droite nationaliste très haute.

00:37:20 -Il ne faudrait pas se dire qu'on dissout les Bundestags.

00:37:23 J'ai l'impression que c'est la fin du macronisme.

00:37:26 C'est la fin du "en même temps".

00:37:28 Macron avait fait campagne sur l'idée

00:37:30 "jamais, grâce à moi, le Rassemblement national

00:37:34 "ne va arriver au pouvoir".

00:37:36 Bilan, quand même, bilan.

00:37:37 À mi-parcours de son second mandat,

00:37:40 on voit l'émergence du Rassemblement national.

00:37:43 Ce n'est pas exactement ce qu'il avait promis.

00:37:45 Et là, maintenant, il y a cette idée de "je dissous,

00:37:48 "mais quand même, je vais reprendre la partie".

00:37:51 Parce que je vais vous proposer 2-3 mesures,

00:37:54 vous allez signer les 2-3 mesures,

00:37:56 et finalement, je vais avoir une majorité.

00:37:58 On a envie de lui dire "mais, chère Amine,

00:38:01 "vous êtes au pouvoir depuis un certain temps,

00:38:04 "vous l'avez fait plus tôt".

00:38:06 -C'est ça, mon vrai sujet,

00:38:07 les grands sujets de préoccupation des Français,

00:38:10 qui sont le pouvoir d'achat,

00:38:12 on a fait un sondage,

00:38:13 en 2, l'immigration,

00:38:15 en 3, l'environnement, en 4, la sécurité.

00:38:17 Ce qui était assez surprenant,

00:38:19 on n'avait jamais eu ces 4 items dans cet ordre-là.

00:38:22 Les Français ont le sentiment qu'ils ne se sont pas pris en compte,

00:38:26 que le gouvernement et toute la gauche

00:38:29 ne les prend pas en compte.

00:38:30 Et là, ils se disent "qui va entendre notre voix ?

00:38:33 "Qui va prendre en compte notre désir d'autorité ?

00:38:36 "De pouvoir sortir à toute heure de la journée et de la nuit

00:38:40 "sans avoir peur de se faire agresser à coup de couteau ?"

00:38:43 C'est ça, le message qu'ils nous envoient.

00:38:46 -Prendre en compte les attentes et les enjeux des Français,

00:38:50 mais encore plus que ça,

00:38:51 représenter la symbolique de l'Assemblée nationale.

00:38:55 Je pense que les citoyens de Lambda,

00:38:57 il y a une partie de ce qu'on a pu voir à l'Assemblée

00:39:00 qui ne se sent pas représentée,

00:39:02 mais qui s'appuie sur la forme de ce qui se passe

00:39:05 dans cet hémicycle symbole de cette République.

00:39:08 -Louis, vous êtes d'accord ?

00:39:09 -Entièrement d'accord avec ce qu'a dit Rachel Kane.

00:39:12 Il y a des motivations très profondes.

00:39:15 On en parlait tout à l'heure.

00:39:17 Le sentiment de déclassement,

00:39:18 de ne pas être représenté,

00:39:20 avec un paradoxe immense,

00:39:22 c'est qu'on n'a jamais autant eu de loi récemment

00:39:25 pour améliorer la représentativité.

00:39:27 Il y a eu la fin du cumul des mandats,

00:39:29 autour de la question de la proportionnelle.

00:39:32 En fait, les Français,

00:39:33 plus on essaie de nettoyer, d'aseptiser la vie politique

00:39:37 pour leur bien, je mets des guillemets,

00:39:39 plus ils sont insatisfaits et mécontents.

00:39:42 Il y a eu les histoires de transparence,

00:39:44 la haute autorité, tout ça a éloigné

00:39:46 le Français, les Français, pardon,

00:39:49 de leur représentant.

00:39:50 Et puis j'ajoute,

00:39:51 il y a quelque chose qui a achevé de fracasser

00:39:54 le sentiment que rien n'est géré,

00:39:56 c'est l'explosion du trafic de drogue

00:39:59 sur le territoire national.

00:40:00 Le sentiment d'avoir cru, espéré,

00:40:02 en écoutant des discours politiques

00:40:05 sur la maîtrise de l'immigration,

00:40:07 et de voir que c'est encore pire qu'avant.

00:40:10 Face à ce sentiment d'impuissance généralisée,

00:40:13 stupéfiant, immigration, autorité,

00:40:15 vous parliez de la question de l'insécurité,

00:40:18 il y a une espèce de ras-le-bol général.

00:40:20 En plus de ça, c'est le clou du spectacle,

00:40:23 je pense, certains pensaient

00:40:25 qu'avec Emmanuel Macron,

00:40:27 le pays serait bien géré

00:40:28 avec les Mozarts de la finance,

00:40:30 et il ne s'est jamais géré

00:40:32 sous Emmanuel Macron.

00:40:33 Ils ont cru pour leur bien

00:40:35 à des gens qui étaient censés

00:40:37 être extraordinaires et talentueux.

00:40:39 Ils se disent peut-être

00:40:40 que des gens moins éduqués,

00:40:42 peut-être avec des diplômes moins importants,

00:40:45 avec des députés RN

00:40:46 qui ne sortent pas de l'inspection des finances,

00:40:49 le pays sera mieux géré.

00:40:51 Je pense que ça entre en compte

00:40:53 dans l'équation du choix des électeurs.

00:40:55 -C'est une invisibilisation

00:40:57 de certains sujets.

00:40:58 Les Français se sont fait voler

00:41:00 l'immigration. Aujourd'hui,

00:41:02 un sujet comme l'immigration,

00:41:04 la sécurité... -Ils se sont fait voler ?

00:41:06 -Oui, ils sont extraits d'entrée.

00:41:08 -Ils le reprennent.

00:41:10 -On est d'extrême droite.

00:41:11 Si on parle de l'immigration,

00:41:13 on est rejeté à l'extrême droite.

00:41:15 Les Français n'ont plus le sentiment

00:41:18 qu'ils ne peuvent même plus parler

00:41:20 ou avoir le sentiment

00:41:21 qu'il y a un sujet important

00:41:23 qui est un coeur et qui ne peut pas être débattu

00:41:26 parce que tout de suite... -Diabolisation.

00:41:29 -Il y a aussi les promesses non tenues.

00:41:31 Rappelez-vous le grand discours

00:41:33 sur la laïcité qu'on devait avoir.

00:41:35 On l'attend toujours.

00:41:37 Il devait y avoir des déclarations

00:41:39 d'Emmanuel Macron sur la laïcité.

00:41:41 Quand il y a eu les professeurs agressés,

00:41:44 c'est rien passé.

00:41:45 Il n'y a pas eu le début

00:41:47 d'un discours sur la laïcité.

00:41:49 L'éducation nationale,

00:41:50 on a dit qu'on allait soutenir

00:41:52 les enseignants, la communauté éducative.

00:41:55 Rien du tout.

00:41:56 Quand vous évoquez à juste titre

00:41:58 le Mozart de la finance,

00:42:00 le surnom un peu cruel

00:42:01 que lui donne Marine Le Pen,

00:42:03 c'est vrai que les Français se disent

00:42:05 qu'on ne peut plus aujourd'hui...

00:42:07 Le procès en amateurisme, en incompétence

00:42:10 qu'on faisait au RN

00:42:12 en disant que ce sont des gens

00:42:14 qui ne sont pas éduqués,

00:42:15 qui ne sont pas des politechniciens,

00:42:17 qui ne sauront pas gérer la France,

00:42:20 force est de constater qu'aujourd'hui,

00:42:22 le type qui est super doué,

00:42:24 super intelligent, formidable,

00:42:26 il nous laisse un budget

00:42:27 dans une situation épouvantable.

00:42:29 On a 5 % de déficit,

00:42:30 où on devrait en avoir 3.

00:42:32 -Sur la laïcité,

00:42:33 il y a eu des débats.

00:42:35 On a eu la rentrée dernière

00:42:36 avec le ministre de l'Education,

00:42:38 Gabriel Attal,

00:42:39 qui a fait quand même

00:42:41 des choses assez symboliques

00:42:43 sur le sujet.

00:42:44 Mais c'est vrai qu'après,

00:42:46 ce qui met à mal, finalement,

00:42:48 nos attentes, c'est qu'on a eu

00:42:50 l'impression que sur les enjeux

00:42:52 qui ont été dits ici,

00:42:54 certains de nos représentants

00:42:56 détournent le regard,

00:42:57 c'est même plus profond que ça.

00:43:00 -Ils nous ont tournés.

00:43:01 -Ils nous donnent des rendez-vous

00:43:03 à 100 jours, à 2 mois, etc.,

00:43:05 et on n'arrive pas à avoir

00:43:07 des actes très concrets.

00:43:09 -Les Français ont copié du poing

00:43:11 sur la table.

00:43:12 -Emile Macron avait comme parti pris

00:43:15 le sujet de la rentrée

00:43:17 et il a fait un effort

00:43:19 comme parti pris, idéologique,

00:43:20 de dire que tout allait se régler

00:43:23 par l'économie et que si tous les problèmes

00:43:25 de la France, tous les problèmes

00:43:28 de société allaient être réglés...

00:43:30 -Donner du travail aux Français

00:43:32 et régler la croissance.

00:43:34 -Et saigner les problèmes

00:43:36 d'identité, de culture, de sécurité.

00:43:38 Et ça, ça joue contre lui,

00:43:40 d'autant qu'aujourd'hui,

00:43:42 la situation s'est inversée

00:43:43 et les résultats économiques

00:43:45 ne sont pas flamboyants.

00:43:47 Il n'y a pas de culture française.

00:43:49 On peut comprendre.

00:43:51 Ca a choqué un certain nombre

00:43:53 de citoyens français qui considèrent

00:43:55 au contraire que...

00:43:56 Voilà.

00:43:58 Qui sait qui a dit...

00:44:00 "La République, c'est ce qui reste

00:44:02 "à la France quand les lumières

00:44:04 "sont éteintes."

00:44:05 Les lumières, c'est...

00:44:07 -C'est une jolie phrase.

00:44:08 Vous en avez une de Devejian.

00:44:10 Vous avez sorti, là,

00:44:12 à propos de la dissolution.

00:44:14 -A propos de la dissolution

00:44:16 et de la récompense

00:44:17 à Patrick Devejian,

00:44:19 qui avait beaucoup d'esprit.

00:44:21 C'était au moment de la dissolution

00:44:23 de Chirac en 97.

00:44:24 Il dit qu'on était dans un appartement

00:44:27 avec une fuite de gaz.

00:44:28 Chirac a craqué une allumette

00:44:30 pour y voir plus clair.

00:44:32 -C'est un vrai coup de poker.

00:44:34 Tout le monde l'a dit.

00:44:35 Un coup de poker du président.

00:44:37 Il pense qu'il va pouvoir

00:44:39 reprendre la main.

00:44:41 -Ou il pense que...

00:44:42 -Ou il pense que les électeurs

00:44:44 vont avoir peur et lui donner une majorité ?

00:44:47 -La situation nationale

00:44:49 va être un fiasco épouvantable

00:44:51 et que ça va nettoyer le terrain

00:44:53 si je ne dis pas pour 2027.

00:44:55 -Je ne sais pas si on a Yohann Huysaille

00:44:57 devant le siège du RN.

00:44:59 Visiblement, il est prêt.

00:45:01 La rencontre entre Marion Maréchal,

00:45:03 Marine Le Pen, Sainte-Anne

00:45:05 et Jordane Marnella a démarré

00:45:07 il y a une grosse demi-heure,

00:45:09 trois quarts d'heure ?

00:45:13 -Ca fait 45 minutes que Marion Maréchal

00:45:16 est arrivée au siège du RN

00:45:17 où elle s'entretient avec Marine Le Pen

00:45:20 et avec Jordane Marnella.

00:45:22 C'est une rencontre qu'elle avait appelée

00:45:25 de ses voeux d'hier soir.

00:45:26 Jordane Marnella a confirmé

00:45:28 que cette rencontre aurait lieu

00:45:30 et elle a débuté un peu avant 17h.

00:45:33 Il faut préciser que Marion Maréchal

00:45:35 est reçue ici à titre personnel

00:45:37 et non pas en tant que vice-présidente

00:45:40 de Reconquête.

00:45:41 Cette rencontre n'engage pas Eric Zemmour.

00:45:44 Les relations, vous le savez,

00:45:46 avec Eric Zemmour, entre Marion Maréchal

00:45:48 et Eric Zemmour, sont très mauvaises.

00:45:51 Cette campagne s'est mal passée.

00:45:53 On dit que les choses vont exploser

00:45:55 du côté de Reconquête et on dit

00:45:57 que Marion Maréchal pourrait revenir

00:46:00 du côté du RN.

00:46:01 Il est donc question de tout cela

00:46:03 en ce moment à l'intérieur de ses bureaux.

00:46:06 On nous dit également que Marion Maréchal

00:46:09 pourrait prendre la parole à l'issue

00:46:11 de cette rencontre.

00:46:12 On verra bien ce qu'elle pourrait

00:46:14 annoncer, mais il est évident

00:46:16 qu'il se passe quelque chose ici

00:46:18 et que Marion Maréchal pourrait

00:46:20 bientôt quitter Reconquête.

00:46:22 - Johann Nuzay, sur place devant

00:46:24 le CNR. On va suivre ça avec vous

00:46:26 en direct sur scène.

00:46:28 Louis Drangel, un petit mot

00:46:30 sur les dissolutions avant de comprendre

00:46:32 ce qui se joue en coulisses.

00:46:34 - Il y en a déjà eu cinq, c'est la sixième.

00:46:37 Ca a été à chaque fois des réussites

00:46:39 dans l'histoire de notre République.

00:46:42 - L'histoire récente, non, pas vraiment.

00:46:44 - Non, mais voilà.

00:46:46 - Vous pouvez demander

00:46:47 aux députés de droite le souvenir

00:46:49 qu'ils ont du 21 avril 97.

00:46:51 - On a le son de Jacques Chirac.

00:46:53 Vous voulez qu'on l'écoute ?

00:46:55 - C'est une bonne idée.

00:46:57 - On va laisser à David Pougeol

00:46:59 le temps de recaler le son

00:47:00 de Jacques Chirac.

00:47:02 Il annonce d'un air très solennel

00:47:04 cette dissolution,

00:47:05 dont on dit que Dominique de Villepin

00:47:07 lui a soufflé à l'oreille.

00:47:09 Le résultat, ça a été une cohabitation

00:47:12 avec Lionel Jospin.

00:47:13 Écoutons Jacques Chirac.

00:47:15 - Mes chers compatriotes,

00:47:17 après consultation du Premier ministre,

00:47:19 du président du Sénat,

00:47:21 du président de l'Assemblée nationale,

00:47:24 j'ai décidé de dissoudre

00:47:25 l'Assemblée nationale.

00:47:27 Le décret de dissolution

00:47:29 et le décret fixant les dates

00:47:31 des élections législatives

00:47:33 au 25 mai et au 1er juin

00:47:34 seront publiés demain matin.

00:47:36 - Pour nous, ça sera donc

00:47:38 le 30 juin et le 7 juillet.

00:47:40 - Après ça, que Bernard Chirac

00:47:42 a fait un malaise, je plaisante,

00:47:44 elle était foncièrement contre

00:47:46 cette dissolution, parce qu'elle savait

00:47:49 que ça ne serait pas bon pour la suite.

00:47:51 - Les présidents sont coupés

00:47:53 de leur capteur ?

00:47:54 - Quelle est la raison profonde,

00:47:57 quel est le moteur d'une dissolution ?

00:47:59 Parfois, un président se dit

00:48:01 "je vais secouer ma propre majorité,

00:48:04 "je vais les menacer,

00:48:05 "ça va peut-être les bouger un peu plus,

00:48:08 "ils seront peut-être plus loyaux avec moi."

00:48:11 D'autres, pour des raisons,

00:48:13 d'ailleurs, à l'époque,

00:48:14 avec Jacques Chirac,

00:48:16 c'était pour des raisons

00:48:18 beaucoup plus personnelles,

00:48:19 et beaucoup d'acteurs de l'époque

00:48:22 vous expliquent aujourd'hui

00:48:23 que finalement, beaucoup à l'Élysée

00:48:26 se posaient la question

00:48:27 de l'utilité de cette dissolution.

00:48:30 - Je vous en prie, je vous en prie.

00:48:32 - Excusez-moi, pardon.

00:48:34 - J'aime bien vous titiller.

00:48:36 - Il y a souvent plusieurs raisons,

00:48:38 mais celle d'Emmanuel Macron,

00:48:40 on ne la connaît pas encore.

00:48:42 Il y a deux sons de cloche

00:48:44 à l'Élysée.

00:48:45 Officiellement, on nous explique

00:48:47 que le président est persuadé

00:48:49 qu'il va faire plus,

00:48:50 qu'il va reprendre la main.

00:48:52 Et quand certains conseillers

00:48:54 vous parlent et ne souhaitent pas

00:48:56 être cités, ils vous expliquent

00:48:59 que c'est le RN qui devrait prendre

00:49:01 les commandes de Matignon

00:49:03 et donc du gouvernement

00:49:04 dans trois semaines.

00:49:06 L'objectif, c'est de montrer

00:49:08 aux Français que vous avez voulu

00:49:10 avoir le RN, allez-y, testez,

00:49:12 et puis on se revoit dans deux ans.

00:49:14 - Quelle stratégie ?

00:49:15 - Quelle coup de mouille ?

00:49:17 - Françoise et après, Noël-Mère ?

00:49:19 - Quand on entend ça, on se dit

00:49:22 que c'est impensable.

00:49:23 Comment on peut jouer au poker

00:49:25 avec une nation...

00:49:26 - Rendre la parole aux Français.

00:49:29 - C'est la démocratie.

00:49:30 - Oui, mais ce que je veux dire,

00:49:32 c'est que tout dépend du timing

00:49:34 et du temps qu'on se donne.

00:49:36 Rendre la parole aux Français

00:49:38 en faisant ça, à la 6-4-2,

00:49:40 en donnant un temps extrêmement long...

00:49:42 - On est bloqués, il y a les JO,

00:49:44 tout arrive à la mi-juillet.

00:49:46 - Il n'y avait pas d'urgence

00:49:48 à dissoudre.

00:49:49 - Il fallait donner

00:49:50 une réponse rapide aux Français.

00:49:52 - Il y a le brune pivé

00:49:53 qu'on ne veut pas soupçonner

00:49:55 d'être antidémocratique.

00:49:57 - La présidente sortante

00:49:59 de l'Assemblée pensait

00:50:00 qu'on avait d'autres options,

00:50:02 qu'on pouvait changer de Premier ministre.

00:50:05 D'ailleurs, il a proposé,

00:50:07 pour autant que j'ai bien compris,

00:50:09 d'émissionner et de démissionner.

00:50:11 On pouvait changer de gouvernement,

00:50:13 faire un peu différemment.

00:50:15 Mais ce que je veux dire,

00:50:17 c'est que c'est quand même

00:50:19 un drôle de...

00:50:20 C'est une blitzkrieg

00:50:21 qui est en train d'être organisée,

00:50:23 une guerre éclair.

00:50:25 Les partis n'ont pas le temps

00:50:27 de créer des plateformes

00:50:28 et avoir des propositions

00:50:30 sur lesquelles les Français

00:50:32 vont voter.

00:50:33 - Rapidement.

00:50:34 - L'idée de la dissolution,

00:50:36 c'est toujours une dissolution

00:50:38 qui doit être positive.

00:50:39 On dissout, un président dissout,

00:50:41 parce qu'il pense pouvoir remporter

00:50:44 l'élection qui suit.

00:50:45 En 97, Chirac le pensait,

00:50:47 et ça n'a pas passé.

00:50:49 Là, aujourd'hui,

00:50:50 quand Emmanuel Macron dissout l'Assemblée,

00:50:53 il joue un jeu de poker menteur

00:50:57 d'échecs en misant sur l'éclatement

00:50:59 de la gauche, l'éclatement

00:51:01 de la droite, et qui pourrait faire

00:51:03 revenir dans le fameux bloc central

00:51:05 une partie des électeurs perdus,

00:51:07 une partie des élus qui seraient

00:51:09 attirés par avoir un siège,

00:51:11 et donc retrouver une majorité

00:51:13 autour de ce bloc central.

00:51:16 Ce qui va être très, très difficile,

00:51:18 malgré tout, à faire.

00:51:20 C'est un jeu qui, à mon avis,

00:51:22 est très, très dangereux

00:51:23 pour lui, pour la France,

00:51:25 pour la démocratie,

00:51:26 parce que c'est donner la parole

00:51:28 aux Français, certes, au peuple,

00:51:30 mais c'est aussi...

00:51:31 -Un mot de Rachel.

00:51:32 -Je dis "moi",

00:51:34 parce que ça prend 30 secondes.

00:51:36 -De mettre en oeuvre la citoyenneté.

00:51:38 Il y a tant de pays dans le monde

00:51:40 où on ne peut pas voter,

00:51:41 en Iran, en Corée du Nord, en Syrie,

00:51:43 et d'aller aux urnes.

00:51:45 On a vécu cette campagne catastrophique

00:51:47 d'une violence rare.

00:51:49 J'espère que les candidats vont faire preuve

00:51:51 de sagesse pendant cette campagne.

00:51:53 -Une petite pause.

00:51:55 On retourne dans "Punchline" sur CNews et sur Europe 1.

00:51:58 On va voir ce qui se passe du côté du RN,

00:52:00 puisque Marion Maréchal est arrivée

00:52:02 il y a pratiquement une heure sur place.

00:52:04 Elle rencontre Marion Le Pen et Jordan Bardella.

00:52:07 Va-t-il y avoir une nouvelle qui sera annoncée

00:52:10 à l'issue de cette réunion ?

00:52:12 La réponse, dans un instant, sur nos antennes.

00:52:14 (Générique)

00:52:17 -Bonsoir à tous et à toutes.

00:52:18 Bienvenue sur CNews et sur Europe 1.

00:52:20 Les Français ont dit non à l'Union européenne

00:52:23 sous sa forme actuelle, non au gouvernement

00:52:26 et à sa gestion, des questions qui les préoccupent,

00:52:29 pouvoir d'achat, sécurité, immigration,

00:52:31 et non à Emmanuel Macron, président qu'ils ont réélu en 2200,

00:52:34 toutefois lui donner de majorité à l'Assemblée nationale.

00:52:38 Un avertissement sans frais qui s'est transformé

00:52:40 en vote sanction lors de ces européennes

00:52:43 qui ont vu le Rassemblement national faire le double

00:52:46 du vote de la liste soutenue par le chef de l'Etat.

00:52:49 Ceux qui parlent de séisme vivent déconnectés

00:52:51 d'un pays qui bouillonne de colère séculaire.

00:52:54 La France d'en bas a rappelé à la France d'en haut

00:52:57 qu'elle existait, et même bien plus,

00:52:59 car la France d'en haut se résume, si l'on regarde de près

00:53:02 la carte des résultats département par département,

00:53:05 à la seule région parisienne et quelques grandes villes.

00:53:08 Un petit îlot d'irréductibles bobos face à une déferlante

00:53:11 qui amène la droite nationaliste à près de 40 % à l'échelle du pays,

00:53:15 du jamais vu pour ceux qui ne veulent rien voir.

00:53:17 Dans 4 semaines, les Français auront un nouveau gouvernement.

00:53:21 On verra s'il a remporté ou perdu son pari de la dissolution

00:53:24 de l'Assemblée nationale et de la clarification qu'il a souhaitée,

00:53:28 car dans notre République, seul le peuple est souverain.

00:53:31 On va en débattre ce soir.

00:53:32 ...

00:53:44 -Avant nos débats, le rappel des titres de l'actualité

00:53:47 sur CNews et sur Europe 1 au lendemain de la dissolution

00:53:51 de l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron s'est rendu à Tulle,

00:53:54 puis à Horadour-sur-Glane, en Haute-Vienne,

00:53:56 pour la fin des commémorations de la Seconde Guerre mondiale.

00:54:00 Sur place, le chef de l'Etat, rendu hommage aux 643 victimes

00:54:03 tuées par les nazis le 10 juin 44.

00:54:05 Le président allemand a lui exprimé, je cite,

00:54:08 "son sentiment de honte".

00:54:10 Le prix du gaz va augmenter de 11,7 %, le mois prochain,

00:54:13 soit beaucoup plus que ce qui était prévu.

00:54:15 Cela représente en moyenne une hausse de 124 euros par an

00:54:18 et par ménage.

00:54:20 Le prix est élevé par la hausse des coûts de distribution.

00:54:23 Anthony Blinken est de retour au Proche-Orient, en Égypte.

00:54:27 Le secrétaire d'Etat américain a rappelé les pays de la région

00:54:31 à faire pression sur le Hamas pour obtenir un cessez-le-feu

00:54:34 dans la bande de Gaza.

00:54:35 Il se rendra en Israël pour un entretien

00:54:38 avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou.

00:54:40 Enfin, 248e jour de détention pour les otages

00:54:43 détenus par le mouvement terroriste du Hamas

00:54:45 dans la bande de Gaza.

00:54:47 Deux de ses otages sont français.

00:54:49 Nous avons demandé une libération immédiate

00:54:51 pour ces otages ce soir à leur famille.

00:54:53 Nous demandons une fois de plus leur libération immédiate.

00:54:57 Il est 18h02. Bienvenue sur nos deux antennes.

00:54:59 On va évoquer cette annonce choc d'une dissolution

00:55:02 par Emmanuel Macron.

00:55:03 Louis Dorennel est avec nous.

00:55:05 Bonjour, Louis. Rachel Khan est là.

00:55:07 Bonsoir, Joseph Macisca.

00:55:09 Catherine Ney, la grande Catherine, est avec nous.

00:55:12 Nous sommes avec Françoise Laborde.

00:55:14 Bonsoir, et Albert Zenou du Figaro.

00:55:16 On va apprendre la direction du Rassemblement national.

00:55:19 En ce moment, Marion Maréchal est en rendez-vous

00:55:22 avec Marine Le Pen et Jordan Bar-Deleuze

00:55:24 dans le but de nouer une alliance.

00:55:26 Va-t-elle quitter le Parti Reconquête ?

00:55:29 On rejoint sur place Yoann Uzzah et notre envoyé spécial.

00:55:32 Bonsoir, Yoann. Expliquez-nous

00:55:34 ce qui se joue en coulisses.

00:55:36 Bonsoir, Laurence.

00:55:41 Cela fait une heure que cette rencontre a débuté

00:55:45 entre Marion Maréchal, reçue par Marine Le Pen,

00:55:47 et Jordan Bar-Deleuze.

00:55:49 Beaucoup de journalistes sont là,

00:55:51 ils attendent la sortie de Marion Maréchal,

00:55:53 qui, d'après ce que l'on nous dit ici,

00:55:56 devrait probablement prendre la parole

00:55:59 à l'issue de cet entretien.

00:56:00 Un entretien qu'avait souhaité Marion Maréchal

00:56:03 dès hier soir. Jordan Bar-Deleuze a donné satisfaction

00:56:06 à Marion Maréchal dans la journée.

00:56:09 Cette rencontre a lieu depuis une heure.

00:56:11 De quoi est-il question ?

00:56:13 Très probablement du retour dans le giron

00:56:15 du RN de Marion Maréchal.

00:56:17 Cela fait plusieurs semaines qu'on dit

00:56:19 qu'elle devrait quitter Reconquête.

00:56:22 Ses relations avec Eric Zemmour sont notoirement mauvaises.

00:56:25 Il y a eu beaucoup de divergences,

00:56:27 concernant la stratégie à adopter

00:56:29 durant cette campagne des élections européennes.

00:56:32 Il y a eu des divergences sur la composition de la liste,

00:56:35 dont Marion Maréchal était tête de liste,

00:56:38 donc Marion Maréchal

00:56:39 probablement devrait quitter Reconquête,

00:56:42 sauf énorme surprise.

00:56:43 Comment reviendra-t-elle du côté du RN ?

00:56:46 Dans quelles conditions ? Pour quoi faire ?

00:56:48 Toutes ces questions seront posées à Marion Maréchal

00:56:52 quand elle sortira.

00:56:53 Nous verrons bien si elle répond à tout cela.

00:56:56 -Yohann Uzain et Yon Bourgeois,

00:56:58 avec Sacha Robach.

00:56:59 C'est curieux, après une élection,

00:57:01 de quitter tout de suite son parti.

00:57:03 On verra. C'est peut-être pas ce qui va se passer.

00:57:06 -Les Le Pen sont les Le Pen.

00:57:08 Depuis que le Patriarche est malade,

00:57:10 la tante et la nièce se voyaient.

00:57:12 On allait voir le grand-père, qui ne se porte pas bien.

00:57:16 Et donc, vous savez, le Front National,

00:57:18 le RN, c'est une PME familiale,

00:57:20 où il y a eu des gens, des...

00:57:22 Et je pense aussi que ça n'allait plus du tout

00:57:25 entre Éric Zemmour et Sarah Knafo.

00:57:27 Et là, on m'a signalé, hier soir, je sais pas sur quelle chaîne,

00:57:31 Sarah Knafo avait été très désagréable

00:57:34 avec... avec Yon Bourgeois.

00:57:36 Et donc, on va voir.

00:57:37 Sarah Knafo avait été très désagréable avec...

00:57:40 avec Marion.

00:57:41 Donc, vous voyez, c'est des choses comme ça,

00:57:44 des fritures, des fritages de caractère

00:57:47 qui vont pas, et...

00:57:48 -Il y a les questions de personne.

00:57:50 -C'est pas la même ligne.

00:57:52 -Et après, il y a les questions d'alliance.

00:57:55 On assiste à une recomposition de la droite nationaliste

00:57:58 avec le RN et d'autres partis satellites ?

00:58:00 -En tous les cas, il y aura déjà Marion qui va venir.

00:58:03 Je sais pas qui elle va entraîner dans sa suite.

00:58:06 -Mais sûr.

00:58:07 -Oui, on voit, évidemment, l'intérêt

00:58:10 que peut avoir Marion Maréchal à rejoindre aujourd'hui le RN.

00:58:13 La question, c'est, est-ce que le RN a intérêt

00:58:16 à avoir Marion Maréchal aujourd'hui ?

00:58:18 C'est aussi un peu comme ça que ça se pose.

00:58:21 On évoquait tout à l'heure les tensions au sein de la gauche

00:58:24 et la difficulté à reconstituer... -Elle a fait 5,4 %

00:58:27 sur la liste reconquête. -Donc, elle fait 5,4 %

00:58:30 et ils sont à plus de 30.

00:58:31 Ils peuvent la regarder un peu comme ça,

00:58:34 en disant, voilà nos conditions.

00:58:36 -Albert Zéno. -Pardon.

00:58:37 C'est les 5 % qui peuvent faire la différence

00:58:40 dans une élection.

00:58:41 Et quand, en 2022,

00:58:43 Alexandre Mourre fait 7, quelque chose à l'élection,

00:58:46 il n'a pas un député élu.

00:58:48 Là, aujourd'hui, avec 5 %,

00:58:51 les chances sont minces,

00:58:53 mais s'il y a une alliance avec le RN

00:58:57 ou avec LR encore plus,

00:58:59 les chances d'avoir des députés et d'avoir un groupe

00:59:02 et de compter à l'Assemblée nationale

00:59:04 sont autrement...

00:59:05 -Joseph Massé-Escarron,

00:59:07 on est dans les grandes manoeuvres.

00:59:09 Tout le monde a ressorti. -On est dans la tambouille.

00:59:12 -C'est tout ce que veulent pas les Français.

00:59:15 -J'ai juste une pensée pour les militants.

00:59:17 Les militants de la reconquête.

00:59:19 -Les militants. -Les militants.

00:59:21 -Tous les militants. -Et ensuite,

00:59:23 sur la gauche, on en est de l'école.

00:59:25 -On va en parler après. -Aux derniers militants

00:59:28 qui existent en France et qui se retrouvent

00:59:30 des dindons de la farce à chaque fois.

00:59:33 On est vraiment dans la tambouille.

00:59:35 Il est logique, il n'y a pas d'autre solution

00:59:37 pour le RN de s'ouvrir, s'il veut.

00:59:40 Moi, ça me passionne, donc j'ai regardé

00:59:43 les circonscriptions.

00:59:44 -Vous avez regardé la carte de France ?

00:59:47 -Oui, parce que c'est un péché pas mignon.

00:59:49 J'adore regarder.

00:59:50 Et de toute façon,

00:59:53 l'apport de reconquête peut se faire dans...

00:59:56 dans quoi ? Dans une vingtaine de circonscriptions,

00:59:59 mais pas plus, parce qu'autrement,

01:00:02 leur score se situe entre deux et quelques,

01:00:04 donc c'est vraiment résiduel.

01:00:06 Mais le RN doit, de toute façon, s'allier.

01:00:09 Et de toute manière, il ne peut s'allier

01:00:12 qu'en se tournant vers l'électorat républicain.

01:00:15 -Absolument, puisque, a priori,

01:00:17 les Républicains ne sont pas prêts à la moindre coalition,

01:00:22 ni avec le RN, ni avec Emmanuel Macron.

01:00:25 Vous pensez qu'ils vont sortir et nous dire qu'on va s'allier ?

01:00:28 -Ils ont des intérêts vraiment divergents.

01:00:31 Dans le bureau, il y a Gérard Larcher,

01:00:33 Bruno Retailleau et Éric Ciotti.

01:00:35 Gérard Larcher, pour lui, c'est inconcevable.

01:00:38 Il est président du Sénat.

01:00:40 Pour lui, les élections européennes,

01:00:42 ça ne change pas grand-chose à son existence.

01:00:44 Il reste le deuxième personnage de l'État.

01:00:47 Et en plus, il ne peut même pas...

01:00:49 L'Assemblée nationale peut être dissoute,

01:00:51 mais le Sénat, jamais.

01:00:53 Le président de la République n'a pas cette possibilité.

01:00:56 Ce qui est intéressant, ce qui est en train de se passer,

01:00:59 c'est que ce qui ne s'est pas passé dans les urnes

01:01:02 est en train d'être forcé par les appareils politiques.

01:01:05 Il y avait une liste de trop à droite à ces élections européennes.

01:01:09 Il y avait beaucoup de gens qui se disaient

01:01:11 que ça allait servir de primaire à droite.

01:01:13 Pas du tout.

01:01:15 Vous avez Reconquête, qui n'est pas décimée,

01:01:17 François-Xavier Bellamy, qui se maintient...

01:01:20 -7,2 %. -Exactement.

01:01:21 Donc, il n'est pas du tout...

01:01:23 C'est pas une fessée déculottée

01:01:25 comme ce qui s'était passé

01:01:27 dans la présidentielle avec Valérie Pécresse

01:01:30 et un Rassemblement national qui est hégémonique,

01:01:32 qui est énorme, mais l'ogre...

01:01:34 -En tête dans combien de % des communes ?

01:01:37 -94 % des communes de France.

01:01:39 -94 % des communes de France.

01:01:40 -C'est un raz-de-marée.

01:01:42 C'est un score inédit pour l'URN.

01:01:44 C'est le paradoxe de cette élection.

01:01:46 Vous avez un score inédit pour l'URN

01:01:49 et ces deux parties, tous les deux,

01:01:51 vous les additionnez, font entre 12 et 14 %,

01:01:53 mais ces 12 à 14 % sont essentiels

01:01:55 pour le Rassemblement national.

01:01:57 L'URN ne peut pas se permettre

01:01:59 d'avoir deux parties qui, systématiquement,

01:02:02 viennent leur expliquer que reconquête,

01:02:04 que sur les questions de civilisation,

01:02:06 de bioéthique, l'URN, c'est comme la Macronie.

01:02:09 L'URN ne peut pas entendre ça.

01:02:11 Et de l'autre côté, vous avez LR,

01:02:13 qui reste avec cette culture d'ancien parti de gouvernement

01:02:16 et qui explique que l'URN, ils sont nuls pour gouverner.

01:02:20 Il va falloir trouver une solution face à ces deux parties

01:02:23 qui, globalement, ne vont pas disparaître.

01:02:26 -Une solution que les électeurs réclament.

01:02:28 -J'ai une pensée pour les députés.

01:02:30 -Moi aussi. -Pour les députés.

01:02:32 Depuis hier soir, ils ne sont plus rien.

01:02:35 On leur demande de vider leur bureau.

01:02:37 Et Eric Werb, qui est le caster,

01:02:39 a obtenu qu'ils aient jusqu'à mardi prochain.

01:02:42 Mais ça veut dire que même ceux qui sont sûrs

01:02:44 d'être élus, ils doivent vider leur bureau

01:02:47 et le contrat de leurs attachés parlementaires

01:02:49 s'est arrêté hier soir.

01:02:51 Et eux, s'ils ne sont pas réélus,

01:02:53 ils seront payés juin, juillet et terminés.

01:02:56 -Ils ne sont pour rien.

01:02:57 C'est la conséquence des élections européennes.

01:03:00 -Les élections européennes.

01:03:02 Déjà, ils trouvaient qu'ils avaient eu du mal...

01:03:05 En tous les cas, pour les renaissances,

01:03:07 ils avaient eu de la chance d'être réélus

01:03:10 parce que le président n'avait pas dit un mot

01:03:12 pour être réélu comme président de la République

01:03:15 et il n'avait pas fait campagne pour les législatives.

01:03:18 Il n'a pas été réélu parce qu'on gardait

01:03:21 un bon souvenir d'Emmanuel Macron.

01:03:23 Mais là, il a trop parlé, il a trop dit

01:03:25 que le RN était un parti qui n'était pas fréquentable.

01:03:28 Il a fait toute sa stratégie contre le RN,

01:03:31 puis on voit ce qui se passe.

01:03:33 La seule bonne nouvelle pour Roquette et pour Mme Ayer,

01:03:36 c'est qu'elle est numéro 1.

01:03:38 -Renaissance. -Non, renaissance, pardon.

01:03:40 Elle est à Nouméa. Elle est numéro 1.

01:03:43 32 %, mais c'est le seul endroit.

01:03:45 -En Nouvelle-Calédonie, donc. -Oui, Nouméa.

01:03:48 Maintenant, il y a des victimes collatérales

01:03:50 dont on ne parle pas, on verra ça après.

01:03:53 Mais à mon sens, c'est Edouard Philippe et le groupe Horizon.

01:03:56 Je ne sais pas combien de députés Horizon,

01:03:59 je vais regarder, vont revenir.

01:04:01 -Un peu de la popolitique, comme on dit.

01:04:04 Rachel Khan, je veux vous entendre,

01:04:06 je ne vous ai pas entendues depuis le début.

01:04:09 -Il y aura du son sur les murs.

01:04:10 -Joseph, la majorité, va fraturer.

01:04:13 -Les spectateurs et auditeurs disent

01:04:15 qu'ils ont bien compris notre message.

01:04:17 Est-ce qu'ils ont bien reçu le message

01:04:20 qu'on leur a envoyé hier ? -C'est ça.

01:04:22 Hier, le message est pourtant clair sur la fatigue des citoyens,

01:04:26 sur, justement, leurs préoccupations,

01:04:29 les enjeux, sur le cirque qu'on a eu à l'Assemblée nationale

01:04:32 depuis 2022. Je ne pense pas du tout

01:04:35 que ce qu'on va avoir le 30 juin soit le 2e tour des Européennes.

01:04:38 Je pense qu'on rebat les cartes, qu'on va avoir de nombreux débats,

01:04:42 mais enfin, que les citoyens soient entendus.

01:04:45 Ce qui est intéressant dans cette embouille interne,

01:04:48 c'est comment les parties qui ont fait des petits pourcentages

01:04:52 tentent de prendre le pouvoir dans les négociations

01:04:55 pour faire ces alliances. -Ca, c'est pas la partie

01:04:58 la plus reluisante. -Ce qui avait été difficile,

01:05:01 hier soir, j'écoutais les débats. Mme Le Pen disait

01:05:03 que la France était mal gérée, trop endettée,

01:05:06 mais qu'il était temps de répondre sur les retraites,

01:05:09 aux Français, augmenter les salaires.

01:05:12 Elle veut faire plus avec moins.

01:05:14 -Aujourd'hui, le prix du gaz est augmenté de 11 %.

01:05:17 Est-ce que l'arrivée au pouvoir du RN pourrait changer ?

01:05:20 -Qu'est-ce que ça va changer dans la vie quotidienne des Français ?

01:05:24 -Avec les contrats budgétaires.

01:05:26 On ne voit pas d'ailleurs comment le budget,

01:05:29 le prochain budget, sera difficile à établir et à voter.

01:05:32 -Louise de Ragnel, on attend ce qui va se passer

01:05:35 devant le siège du RN. Je rappelle,

01:05:37 Marion Maréchal est en réunion depuis un peu plus d'une heure

01:05:40 avec Marine Le Pen, avec Jordane Barnella.

01:05:43 Elle va sans doute prendre la parole.

01:05:45 Jordane Barnella doit parler aussi. C'est ça, vos informations ?

01:05:49 -Oui, a priori, en tout cas. On attend cette confirmation.

01:05:53 C'est vrai que je trouve que c'est assez intéressant,

01:05:56 parce que ça permettra de voir si les deux sont sincères.

01:05:59 Est-ce que Jordane Barnella tend réellement la main

01:06:02 à Marion Maréchal ? Est-ce que Marion Maréchal

01:06:05 tend réellement la main à Jordane Barnella ?

01:06:08 Je suis curieux de savoir ce que ça va donner.

01:06:11 -Joseph ? -Oui.

01:06:12 -Vous avez des idées ? -Oui.

01:06:14 -Puisqu'on a des pensées pour, j'allais dire,

01:06:17 les battus, les militants,

01:06:18 on peut aussi avoir une pensée pour les Français

01:06:22 qui, au fond, ont voté aux élections européennes

01:06:26 pour envoyer un signal fort au gouvernement

01:06:29 en disant, en gros, ça suffit, et essayons le Front national.

01:06:32 Et là, depuis le soir même du scrutin,

01:06:36 on assiste à des disputes, des querelles, des discussions.

01:06:39 On dit que c'est de votre faute, si machin, ceci, cela.

01:06:44 Mais au fond, personne n'a rien compris.

01:06:46 Ce qui m'a fascinée,

01:06:48 dans les soirées électorales,

01:06:50 on était habitués à avoir des responsables politiques

01:06:53 qui disaient qu'on s'est trompés, qu'on n'a pas bien joué,

01:06:57 qu'on n'a pas fait ce qu'il fallait.

01:06:59 Là, il n'y a rien. On n'a tiré les leçons de rien.

01:07:02 -Qu'est-ce que fait Macron, pourtant ?

01:07:05 Il a acté la défaite.

01:07:06 -Il y a eu des ministres,

01:07:08 il y a eu des ministres,

01:07:09 il y a eu des ministres,

01:07:11 il y a eu des ministres,

01:07:12 il y a eu des ministres,

01:07:14 il y a eu des ministres,

01:07:16 il y a eu des ministres,

01:07:17 il y a eu des ministres,

01:07:19 il y a eu des ministres,

01:07:21 il y a eu des ministres,

01:07:23 il y a eu des ministres,

01:07:24 il y a eu des ministres,

01:07:26 il y a eu des ministres,

01:07:28 il y a eu des ministres,

01:07:30 il y a eu des ministres,

01:07:31 il y a eu des ministres,

01:07:33 il y a eu des ministres,

01:07:35 il y a eu des ministres,

01:07:37 il y a eu des ministres,

01:07:39 il y a eu des ministres,

01:07:40 il y a eu des ministres,

01:07:42 il y a eu des ministres,

01:07:44 il y a eu des ministres,

01:07:46 il y a eu des ministres,

01:07:47 il y a eu des ministres,

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01:07:51 il y a eu des ministres,

01:07:52 il y a eu des ministres,

01:07:54 il y a eu des ministres,

01:07:56 il y a eu des ministres,

01:07:58 il y a eu des ministres,

01:07:59 il y a eu des ministres,

01:08:01 il y a eu des ministres,

01:08:03 il y a eu des ministres,

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01:08:08 il y a eu des ministres,

01:08:10 il y a eu des ministres,

01:08:11 il y a eu des ministres,

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01:08:17 il y a eu des ministres,

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01:08:20 il y a eu des ministres,

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01:08:24 il y a eu des ministres,

01:08:25 il y a eu des ministres,

01:08:27 il y a eu des ministres,

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01:08:31 il y a eu des ministres,

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01:08:34 il y a eu des ministres,

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01:08:41 il y a eu des ministres,

01:08:43 il y a eu des ministres,

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01:09:14 il y a eu des ministres,

01:09:16 il y a eu des ministres,

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01:09:21 il y a eu des ministres,

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01:09:25 il y a eu des ministres,

01:09:26 il y a eu des ministres,

01:09:28 il y a eu des ministres,

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01:09:41 il y a eu des ministres,

01:09:43 il y a eu des ministres,

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01:09:50 il y a eu des ministres,

01:09:52 il y a eu des ministres,

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01:09:55 il y a eu des ministres,

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01:10:01 il y a eu des ministres,

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01:10:08 il y a eu des ministres,

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01:11:05 il y a eu des ministres,

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01:11:09 il y a eu des ministres,

01:11:11 il y a eu des ministres,

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01:11:16 il y a eu des ministres,

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01:11:31 il y a eu des ministres,

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01:11:36 il y a eu des ministres,

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01:11:50 il y a eu des ministres,

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01:12:10 il y a eu des ministres,

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01:12:23 il y a eu des ministres,

01:12:25 il y a eu des ministres,

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01:13:13 il y a eu des ministres,

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01:13:35 il y a eu des ministres,

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01:13:38 il y a eu des ministres,

01:13:40 il y a eu des ministres,

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