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Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00cette élection européenne, on a ce qui s'est passé aux Républicains,
00:00:05les Républicains qui viennent d'exclure Éric Ciotti après un bureau politique,
00:00:08Éric Ciotti qui dit je suis, je reste le président de LR,
00:00:11il sera l'invité tout à l'heure, Yohann Usaï, bonsoir,
00:00:14de Christine Kelly à 19h dans Face à l'Info.
00:00:16Qu'est-ce qu'il faut comprendre dans cette tragique comédie
00:00:19qui se déroule chez les LR ?
00:00:20Il faut se comprendre qu'il y a à la fois une bataille juridique
00:00:23et une bataille politique qui est engagée puisque chacun d'abord
00:00:26est en train d'interpréter les statuts des Républicains
00:00:29en fonction de ce qu'il espère en tirer,
00:00:31donc il y a une bataille juridique manifestement qui s'engage
00:00:33et une bataille politique, mais la bataille politique
00:00:36de fait au sein des Républicains, elle est quand même mal engagée
00:00:39me semble-t-il pour Éric Ciotti parce qu'il a tous les cadres du parti
00:00:41contre lui, la plupart des députés sortants sont contre lui,
00:00:44ses collaborateurs l'ont quitté, il est quasiment seul dans le siège du parti
00:00:48qu'il a d'ailleurs quitté pour aller se réfugier à la question
00:00:51à l'Assemblée Nationale manifestement, sa seule chance, sa carte,
00:00:55ce sont les militants, voilà, il a joué cette carte-là.
00:00:58Il pourrait provoquer quoi, une consultation des militants ?
00:01:01Il a déjà demandé aux militants de le soutenir en se rendant
00:01:04par une pétition en ligne, il pourrait déclencher un vote électronique
00:01:08des adhérents par exemple pour leur demander de se prononcer
00:01:11sur cet accord entre LR et le Rassemblement National,
00:01:14néanmoins politiquement ce soir, Éric Ciotti est seul.
00:01:17Mais ça annulerait la décision du bureau politique ?
00:01:20Absolument pas, non, non, absolument pas, ça serait quelque chose
00:01:22de symbolique seulement.
00:01:23Bon, on t'a tenu à Renard-Barzac, bonsoir, on a du mal un tout petit
00:01:27peu à se situer dans tout ce méli-mélo, là, je ne sais pas ce qu'en pensent
00:01:32les électeurs, j'ai une petite idée, mais ils se disent, c'est vraiment,
00:01:35c'est ça qu'ils ont compris de notre message de dimanche ?
00:01:38Alors si je prends tous les électeurs, je pense que le spectacle là,
00:01:41où on va parler de tous les partis politiques, tous les partis confondus
00:01:43est absolument dévastateur, dramatique, et ils n'ont décidément pas
00:01:47les électeurs, mais les politiques, rien compris, à la demande justement
00:01:50des électeurs, marre de cet politique spectacle, d'en avoir rien à faire
00:01:53et de ces petites ententes d'appareils, etc.
00:01:56Parce que c'est à ça qu'on assiste, des deux côtés, avec un spectacle
00:01:59franchement assez quand même pittoresque, Éric Ciotti s'enfermant
00:02:02à double tour, faisant évacuer le siège des Républicains pour paquet
00:02:06de votes. Franchement, souvenez-vous quand même de la guerre de succession
00:02:092012, Copé-Fillon, de la Cocoé, franchement, on est en train de revivre
00:02:13un truc aussi absurde.
00:02:14Alors, avant la Cocoé, on écoute juste un tout petit peu
00:02:17Monsieur Bellamy et on revient.
00:02:18Moi, je me suis engagé en politique pour défendre la clarté des convictions
00:02:23et la nécessité de retrouver un débat politique clair, avec une droite
00:02:27qui assume ses combats, qui soit fidèle à ses convictions,
00:02:30à ses engagements, à ses valeurs.
00:02:32Aujourd'hui, notre principal combat, il est pour empêcher
00:02:37l'extrême gauche de réussir son pari.
00:02:39Aujourd'hui même, la France insoumise vient d'hériter du maximum
00:02:43de circonscriptions attribuées par la nouvelle nupes qui s'appelle
00:02:46Front populaire.
00:02:48Emmanuel Macron a créé cette crise démocratique.
00:02:50Il a créé la crise politique que nous traversons.
00:02:53Et nos candidats, comme je l'ai fait pendant toute la campagne européenne,
00:02:57porteront le combat nécessaire pour sortir la France de l'impasse.
00:03:01Nos candidats partout en France sont les meilleurs remparts
00:03:05contre l'extrême gauche, les meilleures alternatives pour sortir
00:03:08la France de la macronie et de l'échec de ce gouvernement
00:03:12qui pèse aujourd'hui si lourd sur la France et sur les Français.
00:03:15C'est ça le défi pour nous, ne pas se diluer, ne pas se renier,
00:03:19ne pas abandonner nos convictions, rester fidèles à nos combats
00:03:23comme celui que j'ai mené avec tous mes colistiers pendant la campagne
00:03:26pour l'élection européenne.
00:03:27C'est ce combat que nos candidats poursuivront pendant l'élection
00:03:29législative qui vient.
00:03:31C'est la seule chose qui compte pour moi.
00:03:32Merci beaucoup.
00:03:33Voilà pour François-Xavier Bellamy, candidat aux européennes.
00:03:36Terminé, juste pour vous demander ce que pensent les électeurs.
00:03:41Maintenant, je vais me centrer sur...
00:03:43C'est intéressant d'aller regarder sur X, le tweet qu'a fait Eric Chottier
00:03:46justement en appelant à la signature de cette pétition
00:03:4910 000 signatures, un peu plus de 10 000 là, à l'heure où l'on se parle.
00:03:52Et quand on regarde les commentaires, c'est intéressant parce que c'est
00:03:54ça montre ce qui va se jouer sur le terrain.
00:03:56La scission au sein des militants, à l'air collabo,
00:03:59rend l'argent et les clés.
00:04:00De l'autre côté, bravo, ne lâchez rien face aux barons déconnectés.
00:04:04Il y a une vraie scission.
00:04:05On voit la scission.
00:04:06Et donc, c'est ça, en fait, cette carte que va jouer Eric Chottier
00:04:08sur le terrain, c'est regarder l'union des droites.
00:04:10Elle est souhaitée par les militants.
00:04:12Vous, les barons de la droite, vous êtes complètement déconnectés
00:04:14de cette réalité et c'est ça qui l'entraîne.
00:04:16Karim, un petit mot et puis on va réécouter d'autres réactions.
00:04:20Un petit mot, tout ce que l'on voit aujourd'hui, de part et d'autre,
00:04:23c'est le côté, j'ai envie de dire, un peu catastrophique,
00:04:27mais obligatoire de la politique, c'est-à-dire les tambouilles,
00:04:30je dirais, les accords, les désaccords, les reniements,
00:04:34les désaccords d'hier qui sont oubliés en 24 heures,
00:04:38les anathèmes qui sont lancés et puis qui deviennent,
00:04:41j'ai envie de dire, un peu amnésie aujourd'hui.
00:04:44C'est la politique et qu'on le voit avec l'Alliance du Front Populaire
00:04:47où ils ne se parlaient quasiment plus pour certains d'entre eux,
00:04:49mais ils vont se présenter de la même manière.
00:04:51Ils s'insultaient.
00:04:52Et de l'autre côté, on voit aussi des gens qui disaient
00:04:56le RN et LR jamais, mais Éric Ciotti, le président des LR,
00:05:00c'est le premier qui a franchi le pas sans consulter personne,
00:05:03ni son bureau politique, ses organes, ni les militants,
00:05:05donc ils ne pouvaient pas en être autrement.
00:05:07On est dans une crise, j'ai envie de dire.
00:05:11Ce n'est pas ce que voulait Emmanuel Macron.
00:05:13C'est vraiment ce qu'il voulait.
00:05:14Je ne sais pas si c'est ce qu'il voulait.
00:05:15Moi, ce que je note, c'est qu'en 2017,
00:05:17Emmanuel Macron a été celui qui a implosé le clivage droite-gauche
00:05:21avec le en même temps.
00:05:23Et c'est celui qui dissout le en même temps aujourd'hui,
00:05:26parce que l'en même temps, à mon avis, va arriver dernier de co-législative
00:05:30et recrée une forme de bipolarisation radicale de droite et de gauche
00:05:34avec le RN d'un côté et le Front Populaire de l'autre.
00:05:37Donc, du coup, il est en train de faire renaître de manière radicale
00:05:40ce qu'il a détruit, les deux blocs droite-gauche.
00:05:44Et le sien, en tout cas, s'il en a encore un,
00:05:46à mon avis, il sera largement à la traîne.
00:05:48Bon, Sébastien Ferjoué, directeur du site Atlantico.
00:05:51Même constat ?
00:05:53Pas exactement.
00:05:55Oui, je rejoins ce que dit Karim Zéribi.
00:05:57Ça fait partie de la politique.
00:05:59Je pense que ce qu'on peut reprocher, notamment à Éric Ciotti,
00:06:01ce n'est pas en soi de vouloir faire une alliance avec le RN.
00:06:05C'est la manière dont il l'a faite.
00:06:06C'est le fait de l'avoir fait sans consulter personne.
00:06:09En plus, c'est d'autant plus grotesque que c'est une cartouche à un coup.
00:06:11Ce genre de cartouche, vous tirez, il faut tuer la cible
00:06:13parce que sinon, c'est vous qui êtes la victime.
00:06:17Donc, oui, bien sûr, il y a dans l'électorat LR ou chez les militants LR
00:06:21une partie des gens qui considèrent qu'une alliance avec le RN serait souhaitable.
00:06:25Mais encore faudrait-il la négocier.
00:06:26Encore faudrait-il en négocier les termes.
00:06:28Quand vous regardez la carte du vote, c'est clair.
00:06:31La carte du vote de dimanche, les européennes, c'est clair.
00:06:33Non, elle n'est absolument pas claire.
00:06:35Quand vous regardez les 61 députés RN, LR, Lorence,
00:06:39il y en a une dizaine qui peuvent dépendre du RN pour leur réélection, pas les autres.
00:06:44Non, je parle du vote des européennes, Jean-Sébastien.
00:06:47Oui, mais moi, je vous parle des républicains.
00:06:51Les républicains, eux, ils se déterminent par rapport à ce que sont leurs zones de force
00:06:55parce qu'il y a une cartographie électorale.
00:06:57Et ce n'est pas parce que vous arrivez en tête avec 30% des voix
00:07:00ou 32% des voix avec 50% d'abstention
00:07:04que dans une participation à 75%, vous obtenez le même résultat.
00:07:08Ce n'est pas la même élection.
00:07:09Mais ce sera une autre élection.
00:07:10Ce qui aurait dû, à mon sens, qu'Éric Ciotti, à partir du moment où il décidait,
00:07:15je ne pense pas que ce soit une bonne idée, mais après c'est un autre débat,
00:07:17mais s'il voulait s'engager dans cette voie-là, alors il fallait le faire.
00:07:21Il n'a rien obtenu.
00:07:22Là, il n'est même pas capable d'arriver en disant combien d'investitures il a obtenu.
00:07:25Mais dans un deal, vous voyez bien que là,
00:07:27quand le parti socialiste négocie avec la France insoumise,
00:07:30chacun a disputé le bout de gras.
00:07:32C'est exactement ce qu'ils ont.
00:07:34Le prix d'Éric Ciotti ne vaut qu'avant l'annonce d'un tel accord.
00:07:38Une fois que l'annonce est faite, qu'il n'est même pas foutu de dire
00:07:42combien de circonscriptions il serait capable d'apporter,
00:07:45qu'il arrive au soir de son initiative en ayant un seul député en l'État
00:07:50qui le soutient.
00:07:51Si il voulait faire un coup de force, pourquoi pas,
00:07:54parce que ça fait partie de la politique et ce n'est pas méprisable,
00:07:57mais ça s'organise.
00:07:58Geoffroy Lejeune, votre avis sur ce qui se passe ?
00:08:00Puis après, on va avancer.
00:08:01Moi, j'ai commencé à m'intéresser à la politique en 2007,
00:08:03à l'époque où Nicolas Sarkozy faisait 35% et Jean-Marie Le Pen 10%.
00:08:06Aujourd'hui, le Rassemblement National, le ratio s'est parfaitement inversé,
00:08:09l'ERN fait 32% dimanche soir et les Républicains un peu moins de 7%.
00:08:13Donc je trouve que ce serait suicidaire,
00:08:16et je pense que la stratégie des gens qu'on voit en ce moment à l'antenne
00:08:19se succéder pour rivaliser de l'invective contre Éric Ciotti est suicidaire,
00:08:23de continuer à penser qu'il faut garder la maison telle qu'elle.
00:08:26Et je vais essayer de dézoomer un peu et je me mets dans la tête
00:08:29de l'électeur de droite qui va aller voter aux législatives.
00:08:32Vous avez un bloc de gauche et d'extrême-gauche
00:08:35dont on connaît depuis le 7 octobre la dangerosité
00:08:38et la dangerosité des positions qui s'est reconstituée
00:08:41en une fraction de seconde, dans l'indifférence générale.
00:08:44Et là, tout l'accord est ficelé, tout est bouclé, il n'y a aucun problème.
00:08:47Ce sont des génies, il faut dire la vérité, ce sont des génies.
00:08:49Ils font de la politique.
00:08:51Ils font de la politique et ils veulent gagner en fait,
00:08:53et peut-être même qu'ils vont gagner, c'est ça l'histoire.
00:08:55Vous pensez que le bloc de gauche peut gagner ?
00:08:57Il peut être assez minoritaire sur le plan électoral.
00:08:59Avec cette alliance électorale et avec la division de la droite
00:09:02qu'on est en train de voir aujourd'hui, du bloc de droite qu'on est en train de voir aujourd'hui,
00:09:05cette hypothèse-là n'est pas à exclure.
00:09:07Or, depuis 2022, on sait ce que c'est la Nubes à l'Assemblée nationale
00:09:10et depuis le 7 octobre, on sait ce que c'est les positions de la France insoumise.
00:09:13Moi, je suis désolé de dire que, de là où je suis,
00:09:16j'ai couvert la droite pendant dix ans.
00:09:18Je connais tous les gens qu'on voit en ce moment à la télévision qui disent...
00:09:21Alors couvert la droite pour nos téléspectateurs, c'est-à-dire que vous avez suivi la droite
00:09:24en tant que journaliste ?
00:09:25Donc je les connais tous par cœur.
00:09:26Je sais pourquoi ils sont contre l'alliance électorale à l'Assemblée nationale,
00:09:28mais les choses ont changé.
00:09:30Les choses ont vraiment changé depuis l'apparition de ce bloc de gauche
00:09:33et depuis dimanche soir.
00:09:35Et je les vois n'en tirer aucune conclusion et je trouve ça pathétique.
00:09:38Bon, Karim, vous vouliez rajouter un petit mot ?
00:09:40Moi, je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette analyse
00:09:42pour bonnes et simples raisons que l'accord, il ne s'est pas fait en 24 heures à gauche.
00:09:46Vous oubliez quand même que l'accord...
00:09:48Non, oui, on est mercredi.
00:09:50Mais non, mais l'accord, ce n'est pas une question de mercredi, pas de mercredi.
00:09:53C'est-à-dire qu'il y avait un accord des forces de gauche avant la dernière législative.
00:09:57Ce que je veux vous expliquer, c'est que...
00:09:59Non, mais l'annul, ça n'existe pas.
00:10:00Il y avait des points de convivialité.
00:10:01Non, il y avait déjà des points de convivialité.
00:10:03Il y avait déjà le travail sur un programme commun.
00:10:05Il y avait déjà un travail fait sur la circonscription.
00:10:07Ils l'ont simplement réactivé.
00:10:09Ils n'ont rien inventé.
00:10:11Ne faites pas comme s'ils ne se parlaient pas
00:10:13et comme s'ils n'étaient jamais partis ensemble à la bataille.
00:10:15Ils sont partis ensemble à la bataille il y a deux ans.
00:10:18Ça veut dire que...
00:10:19Je comprends ce que vous voulez dire.
00:10:21Et ensuite, il y a eu des événements.
00:10:23C'est pas parce qu'ils ne se sont pas insultés qu'il n'y avait pas un accord.
00:10:25Évidemment.
00:10:26Sur les retraites...
00:10:27Excusez-moi.
00:10:28Laissez-moi terminer.
00:10:29L'union de la gauche existait.
00:10:31L'union des droites telle que c'est rêvé par certains n'a jamais existé.
00:10:35Donc là, on parle de rien.
00:10:37Et Ciotti a tenté un coup qui consistait à opposer les quatre à la base.
00:10:44Il est là, son pari à Ciotti.
00:10:46Son pari, il est seulement...
00:10:47Et il n'est peut-être pas perdu.
00:10:48Il est seulement là.
00:10:49Et quand Jean-Sébastien dit, quelque part, qu'il est allé un peu trop vite
00:10:53et qu'il a dilapidé ce qu'il aurait pu faire différemment,
00:10:56je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:10:58Pourquoi je ne suis pas tout à fait d'accord ?
00:10:59Parce que, quelque part, c'est le résultat des élections qui dira s'il a eu raison.
00:11:03Ce n'est pas l'accord qu'il y aurait eu, électoral ou pas.
00:11:06Des partis, c'est le résultat des futures élections législatives.
00:11:10Si les futures élections législatives...
00:11:12Attendez.
00:11:13Donc Ahn Wendrig a affaibli à l'air.
00:11:14Ok, ok.
00:11:15On va partir.
00:11:16Jean-Sébastien, s'il vous plaît.
00:11:17Non, non, non.
00:11:18Après, après.
00:11:19Si c'est moi qui décide, ce sera après.
00:11:21On va partir sur le terrain rejoindre Elodie Huchard.
00:11:23Parce que le feuilleton continue.
00:11:25Vous étiez avec Pierre Emco devant le musée social à Paris,
00:11:27où s'est donc tenu ce bureau politique délocalisé.
00:11:29Et alors là, ils partent en direction du siège du parti.
00:11:32C'est ça, Elodie ?
00:11:36Oui, exactement.
00:11:37Un certain nombre d'élus partent en direction du siège des Républicains
00:11:40pour voir s'ils peuvent encore y accéder.
00:11:41Et si les portes sont fermées,
00:11:43eh bien, ils comptent bien essayer de rentrer malgré tout.
00:11:46On rappelle que ce matin, Éric Ciotti a demandé de fermer les portes du parti.
00:11:51Officiellement, pour des questions de sécurité.
00:11:53Alors, ça n'est pas vraiment ce que nous dit son entourage.
00:11:56Vous voyez à peu près l'ambiance, Laurence, qui règne aux Républicains.
00:11:59Entre avoir privé Éric Ciotti des codes des réseaux sociaux des Républicains,
00:12:04il a été supprimé d'un certain nombre de boucles de messagerie.
00:12:06Aussi, voilà l'ambiance.
00:12:07Et puis, ce bureau politique vient de se terminer.
00:12:09L'exclusion d'Éric Ciotti qui, dans la foulée, a expliqué qu'il restait bien le président du parti
00:12:13étant donné que ce bureau politique a été organisé
00:12:15sans le côté normal et réglementaire des statuts.
00:12:18On voit que la semaine est loin d'être finie pour les Républicains.
00:12:21Et pour les autres élus qui restent ici, juste derrière moi, au musée social,
00:12:24eh bien, ils sont en pleine commission nationale d'investiture.
00:12:27Alors, ça ne va pas être facile parce qu'eux vont tenter d'investir des candidats.
00:12:31Éric Ciotti veut en investir d'autres.
00:12:33On rappelle quand même qu'ils ont uniquement jusqu'à la fin de la semaine
00:12:35pour déposer leurs 577 candidats.
00:12:38Merci beaucoup Elodie Hauchard avec Pierre Mko.
00:12:41Sérieusement, là, on est en plein vaudeville.
00:12:43On dirait une pièce de boulevard.
00:12:44Ça sort, on va y retourner au parti, on va essayer d'ouvrir la porte.
00:12:47Techniquement, il y a un usage.
00:12:49Est-ce qu'Éric Ciotti est encore le président des LR ?
00:12:51Oui, Éric Ciotti est toujours, au moment où on se parle, le président des Républicains
00:12:54parce que le bureau politique a été convoqué de telle manière,
00:12:58d'une manière qui n'était pas permise par les statuts.
00:13:01Il y a des statuts très précis chez les Républicains
00:13:03ont le pouvoir de convoquer le bureau politique
00:13:05ou le président du parti ou le conseil national,
00:13:09une partie du conseil national.
00:13:10Je crois que c'est un quart des membres du conseil national.
00:13:12Et il faut le faire, je crois, entre quatre et huit jours
00:13:15après qu'il y a la décision.
00:13:16Il faut un ordre du jour écrit et bien précis.
00:13:18Donc, c'est une décision symbolique qui a été prise, si vous voulez.
00:13:21On pénaille un peu, là.
00:13:22Elle n'est pas symbolique.
00:13:23Elle est politique.
00:13:24Elle est politique ?
00:13:25Elle n'est pas symbolique.
00:13:26Sauf symbolique.
00:13:27Mais elle est aussi juridique parce qu'il y a quand même des questions extrêmement concrètes.
00:13:32C'est-à-dire que vous parliez des investitures.
00:13:35Mais enfin, pour gagner, encore faut-il qu'il y ait des investitures,
00:13:37savoir combien vous en avez.
00:13:38Parce que l'argent qui se portera sur des voies LR…
00:13:41Mais qui a l'argent ?
00:13:42Qui a l'argent ?
00:13:43L'argent qui va à chaque voie…
00:13:44Jean-Sébastien, qui a l'argent ?
00:13:45En l'État, c'est Éric Ciotti.
00:13:46Éric Ciotti, mais il n'est pas dans un parti totalitaire.
00:13:49Karim, en l'État, il n'a pas toutes les clés.
00:13:53Parce que Michel Tabarro est le président de la commission nationale d'investiture
00:13:56à laquelle est opposée Éric Ciotti.
00:13:57Je ne suis pas sûre que ça passionne nos téléspectateurs, mais bon.
00:13:59Éric Ciotti, il a démis…
00:14:00On va parler de la gauche dans un instant, parce que ça va, là.
00:14:02Malgré tout, les candidatures, il faudra rappeler les faits.
00:14:09Il va falloir ouvrir des comptes de campagne.
00:14:11Et il faut ouvrir des comptes de campagne.
00:14:14Et que l'argent est le nerf de la guerre.
00:14:16Et qui a l'argent ?
00:14:17Eh bien, c'est Éric Ciotti.
00:14:18Elle est beaucoup plus complexe que celle-là.
00:14:20Ce que vous décrivez, c'est le cas dans les Alpes-Maritimes, certainement.
00:14:23C'est certainement pas le cas dans l'Ouest de la France.
00:14:25Si je récite une pardon, aujourd'hui, c'est Ciotti qui a l'argent,
00:14:27et la clé accessoirement pour rentrer.
00:14:29On le voit bien, ils vont peut-être devoir faire la courte échelle.
00:14:31Imaginez qu'ils essayent de casser la porte.
00:14:33Et vraiment, pour rebondir sur ce que disait Karim tout à l'heure,
00:14:35non seulement il fait du mal à la politique en termes de valeur,
00:14:38parce que je rappelle quand même les conditions dans lesquelles...
00:14:40Vous pensez sérieusement, Tatiana ?
00:14:42Vous pensez que la classe politique, dans son ensemble, ne fait pas du mal à la politique ?
00:14:45Je pense quand même qu'il y a un minimum de valeur avant politique.
00:14:47Et que quand on va voir le président Larcher et qu'on est avec les autres,
00:14:49au moins, on dit qu'on s'apprête à partir et à quitter pour aller rejoindre le reste national.
00:14:53On fait pas ça en cachette, comme ça.
00:14:54Je pense que la façon dont ça a été fait,
00:14:56il aurait plutôt été honorable qu'il le fasse en disant,
00:14:58voilà, moi j'assume, je pars, rejoindre le RN.
00:15:01Pourquoi il l'a fait de cette façon-là ?
00:15:03Et troisièmement, ça fait très mal aussi aux candidats qui, en effet,
00:15:08commencent leur campagne, sont sur le terrain.
00:15:10Vous imaginez pour ces candidats LR aujourd'hui ?
00:15:12Ah mais si, vous pensez à ça.
00:15:14Je suis pas d'accord avec Tatiana.
00:15:16En fait, il a pas quitté les Républicains pour rejoindre le RN.
00:15:18Il a proposé une alliance entre les Républicains et le RN
00:15:22qui pourrait permettre, si elle était nouée,
00:15:24elle le sera manifestement pas, mais si elle était nouée, de sauver les Républicains.
00:15:27C'est-à-dire leur nom.
00:15:28Non, il l'a pas proposé, il l'a vendue.
00:15:30C'est pas la même chose.
00:15:32Je vous fais les deux scénarios.
00:15:35C'est intéressant, les deux scénarios.
00:15:36Pas d'alliance, ils sont balayés quasiment partout.
00:15:39Non, mais c'est parfaitement faux.
00:15:41Alors, est-ce qu'il peut...
00:15:43Bon, on va y arriver.
00:15:44Allez-y Geoffroy, tapez du poing sur la table.
00:15:46Donc, 4-5e, ça veut dire qu'ils reviennent à 4-5e de ce qu'ils sont aujourd'hui.
00:15:50C'est-à-dire qu'ils sont 50 au lieu de 60.
00:15:52Donc, il s'avère qu'ils perdent encore.
00:15:53Non, parce qu'ils peuvent gagner dans d'autres circonscriptions.
00:15:55Justement, on a vu que LR était devant Renaissance maintenant,
00:15:57dans l'Ouest parisien, dans les Hauts-de-Seine.
00:15:59Mais non, le rapport de fin, il serait plus ou moins sur le même étage.
00:16:02Il serait sur le même étage.
00:16:03Ou alors ?
00:16:04Ou alors, ils font cette alliance,
00:16:06qui est l'espèce de totem dont la droite n'ose pas parler depuis 15 ans.
00:16:11Et à ce moment-là, ils peuvent revenir à 100.
00:16:14Et ils peuvent peser, ils peuvent être au gouvernement,
00:16:16ils peuvent avoir des ministres et ils peuvent mettre leurs idées.
00:16:18C'est-à-dire l'alliance avec le RN, c'est ça le totem dont vous parlez ?
00:16:20Qu'est-ce qui est intéressant ?
00:16:21La Macronie, par exemple, a fait voter une loi sur l'immigration.
00:16:25Après, elle a été censurée par le Conseil constitutionnel,
00:16:26mais avec les voix du RN.
00:16:28Bon, à l'époque, ça a fait hurler un peu la gauche,
00:16:29mais globalement, ça allait dans le sens de ce que voulaient les Français.
00:16:31Aujourd'hui, qu'est-ce qu'il y a de choquant ?
00:16:33Moi, je trouve ça pathétique et pitoyable,
00:16:35et j'ai honte un peu de voir ce spectacle,
00:16:37parce qu'il y a un message qui a été envoyé par les Français ce week-end, dimanche.
00:16:40Il y a 32% des gens qui ont expliqué
00:16:42qu'ils voulaient les idées de Jordane Bardella potentiellement,
00:16:44alors au niveau européen,
00:16:45mais en fait, si demain, il y a des législatives,
00:16:46ce sera la même chose.
00:16:47Et aujourd'hui, ce sont...
00:16:48Jean Terrine, l'élection européenne,
00:16:50comme si gravée dans le marbre,
00:16:51elle a les dignités que le reste.
00:16:52Non, mais à l'instant T...
00:16:54On a déjà vu...
00:16:56À l'instant T, c'est notre marqueur, effectivement.
00:16:59C'est notre marqueur électoral, excusez-nous.
00:17:01Je vous rappelle quand même que sur le marqueur des élections européennes,
00:17:03on a eu des écolos qui étaient le deuxième parti de France.
00:17:05Est-ce qu'ils l'ont déjà été à la présidentielle ?
00:17:07Est-ce qu'ils l'ont déjà été aux législatives ?
00:17:09Non, la réponse est non.
00:17:11Vous contrefotez les élections.
00:17:13Vous contrefotez les élections.
00:17:14Je vous explique que les électeurs qui ont voté LR,
00:17:16ils ont voté LR.
00:17:17Ils n'ont voté ni pour Valérie Hayé,
00:17:19ni pour le Rassemblement national.
00:17:20Moi, je pense que c'est très différent
00:17:22d'envisager éventuellement un accord de gouvernement
00:17:24après, au soir d'un premier tour,
00:17:26ou après un deuxième tour,
00:17:27que de le faire encore une fois, comme je le disais là,
00:17:29Éric Ciotti n'a rien négocié.
00:17:31Regardez les négociations à gauche.
00:17:32Vous prenez la gauche comme référent.
00:17:34Il n'a rien négocié.
00:17:35Une question.
00:17:36Qui a élu LR ?
00:17:37Pour lui, mais qu'a-t-il négocié en termes de programmes,
00:17:39d'engagement sur le nombre de députés ?
00:17:40Rien.
00:17:41Je vais poser la question à Johan.
00:17:42Qui est-ce qui a élu Éric Ciotti ?
00:17:43Comment ?
00:17:44Président.
00:17:45Qui a élu Éric Ciotti président de la République ?
00:17:46Ce sont les militants.
00:17:47Les adhérents.
00:17:48Les adhérents du parti.
00:17:49Ça, c'est intéressant.
00:17:50Donc, qui peut destituer Éric Ciotti ?
00:17:52Les militants ?
00:17:53En soi, a priori, pour l'instant,
00:17:55personne ne peut destituer un président du parti
00:17:57qui a été élu.
00:17:58Il a été élu par les militants
00:18:00pour un laps de temps donné.
00:18:02Alors, si le bureau politique avait été réuni
00:18:04dans les conditions dictées par le parti,
00:18:10c'est complètement improbable.
00:18:12On n'imagine pas un président
00:18:13qui va convoquer un bureau politique
00:18:15pour mettre dans la balance sa démission
00:18:17ou pour mettre dans la balance un accord
00:18:20qui, de toute façon, est rejeté
00:18:21par l'ensemble des cadres du parti.
00:18:22Pardon.
00:18:23Ils l'ont élu lui,
00:18:24mais ils ont aussi élu les vice-présidents.
00:18:25Tout le monde a été élu.
00:18:26C'est-à-dire que toutes les instances du parti
00:18:27ont été élus.
00:18:28Pardon, mais Éric Ciotti
00:18:30n'a jamais été élu à la tête des LR
00:18:33avec le mandat de faire un accord avec le RN.
00:18:35Jamais.
00:18:36Et là, il faut quand même qu'on se réveille.
00:18:38Et toutes les déclarations d'Éric Ciotti,
00:18:41c'était jamais le RN.
00:18:43Excusez-moi.
00:18:44Si vous voulez valider sa présidence
00:18:46au nom du choix des militants,
00:18:48ça n'a jamais été pour faire accord avec le RN.
00:18:51Ça vous arrange peut-être de pouvoir le valider.
00:18:53Non.
00:18:54Les militants sont pour.
00:18:55Les adhérents.
00:18:56Les adhérents des Républicains sont pour.
00:18:57Mais comment vous le savez ?
00:18:58Ils ne sont pas consultés.
00:18:59Il y a déjà eu des consultations
00:19:01qui ont été faites auprès des adhérents.
00:19:02Arrêtez.
00:19:03Les adhérents.
00:19:04Je vous parle des adhérents du parti.
00:19:05Je suis persuadé.
00:19:06Vous êtes persuadé.
00:19:07C'est un peu léger comme analyse d'être persuadé.
00:19:10On parle de trahison de cette alliance de gauche,
00:19:13On va parler de la gauche dans un moment.
00:19:15Finissons le dossier.
00:19:17Johan a raison sur les adhérents
00:19:20et c'est encore plus vrai sur les sympathisants.
00:19:22Pour le coup, il y a eu des enquêtes d'opinion.
00:19:2360% en faveur de l'alliance.
00:19:25La question posée, c'était selon le contexte.
00:19:28Et moi, je reste persuadé.
00:19:30C'est 60%.
00:19:32C'est difficile pour Tatiana au milieu.
00:19:36C'est 60%.
00:19:38Après, on peut contester les chiffres,
00:19:39mais ils sont quand même majoritairement d'accord.
00:19:40L'autre chose.
00:19:41Selon le contexte.
00:19:42Oui, le contexte existe.
00:19:44Est-ce qu'on peut sortir de cette politique ?
00:19:46Il parlait plutôt de grands enjeux.
00:19:48C'est un grand enjeu.
00:19:49Je vais dire une seule chose.
00:19:50Les deux qu'on a le plus entendu
00:19:52vociférer contre la décision d'Éric Ciotti,
00:19:54c'est Valérie Pécresse et Xavier Bertrand.
00:19:56Xavier Bertrand, il a quitté Les Républicains
00:19:58parce que la ligne de Laurent Wauquiez ne lui convenait pas.
00:20:00Valérie Pécresse, elle a quitté Les Républicains
00:20:01après la défaite de Bellamy en 2019 aux européennes
00:20:04parce que la ligne du parti ne lui convenait pas.
00:20:05Les deux sont revenus dans le parti.
00:20:06Pour autant, ils ont choisi Valérie Pécresse
00:20:08pour les représenter à la présidentielle.
00:20:09C'est juste de terminer une phrase.
00:20:11C'est compliqué, mais on va y arriver.
00:20:13Ce n'était pas les militants, c'était une primaire ouverte.
00:20:15Ça change beaucoup de choses.
00:20:17C'est des sympathisants que vous évoquiez.
00:20:19On est en train de disserter la trahison d'Éric Ciotti
00:20:24de la part de gens qui ont trahi leurs militants l'un et l'autre.
00:20:27Juste ça m'amuse.
00:20:28Les grands enjeux.
00:20:29Après, si on se projette dans les législatives,
00:20:31il se trouve quand même qu'il y a...
00:20:32Les grands enjeux.
00:20:33Mais c'est un grand enjeu.
00:20:35C'est un grand enjeu, je suis désolé.
00:20:37Les Français, ça ne vous intéresse pas ?
00:20:39Vous préférez parler de politique ?
00:20:40Je suis Français.
00:20:41Non, Laurent, je suis désolé.
00:20:42Détruppez-vous.
00:20:43Je pense que la recomposition du champ républicain,
00:20:46la recomposition du champ politique,
00:20:48si ça intéresse les Français précisément,
00:20:50c'est exactement ce qui les intéresse.
00:20:53Est-ce que vous pensez que le programme économique
00:20:56du Rassemblement national est cohérent
00:20:58avec celui que défendait Éric Ciotti ?
00:21:00Précisément.
00:21:03On ne peut pas faire abstraction du fait
00:21:05que vous avez des visions politiques
00:21:06qui poussent à...
00:21:07Le pouvoir d'achat, il ne suffit pas d'en parler.
00:21:09Le pouvoir d'achat, ça dépend de ce que vous faites
00:21:10au niveau européen.
00:21:11Ça dépend de ce que vous faites
00:21:12dans une politique commerciale.
00:21:14Oui, ça vous embête peut-être,
00:21:15mais la réalité politique, c'est celle-là.
00:21:17Et juste pour finir sur les militants LR,
00:21:21les militants LR,
00:21:22s'il n'y avait que les adhérents LR
00:21:24pour voter aux législatives,
00:21:25bon courage à des députés LR pour être élus.
00:21:27Parce que vu le nombre qu'ils sont dans le pays...
00:21:28Tatiana, allez-y.
00:21:29Essaie de prendre la parole au milieu de...
00:21:31Si on parle des adhérents des Français,
00:21:33je trouve qu'il y a quelque chose
00:21:34de très intéressant,
00:21:35c'est non seulement la géographie électorale
00:21:36qui s'est dessinée à la faveur
00:21:37de ces européennes,
00:21:38qu'on voit par exemple que la Bretagne,
00:21:40les quatre départements
00:21:41qui étaient vraiment un endroit
00:21:42qui était vraiment totalement acquis à la Macronie,
00:21:44qui était vraiment une terre
00:21:45qui luttait contre les populismes, etc.,
00:21:48tombent totalement aux mains du RN
00:21:49avec des scores incroyables.
00:21:51Et c'était vraiment un marqueur
00:21:52de la campagne Emmanuel Macron.
00:21:53Il avait même voulu, souvenez-vous,
00:21:54prendre un Breton, Jean-Yves Le Drian,
00:21:56pour faire sa campagne.
00:21:57Pas par hasard.
00:21:58Ces quatre départements tombent
00:21:59avec des scores incroyables
00:22:00chez Jordan Bardella, la Gironde,
00:22:02pareil.
00:22:03Et ça, c'est pas le fait politique maintenant ?
00:22:04Marseille, Marseille, pareil.
00:22:06On se retrouve avec les quartiers nord LFI
00:22:08et tout le reste de Marseille.
00:22:10C'est quand même intéressant.
00:22:11Marseille en grand.
00:22:12Emmanuel Macron a quand même sillonné cette ville,
00:22:14a eu des grandes visions pour cette ville
00:22:16et il se retrouve complètement laminé
00:22:18à Marseille avec les quartiers nord LFI
00:22:20et le reste pour...
00:22:22Non mais c'est quand même incroyable.
00:22:23Oui, mais c'est parce que Marseille en grande,
00:22:24c'est un souvenir,
00:22:25c'est pas une réalité pour la Marseille.
00:22:26Paris, pareil.
00:22:27Tout Paris vague Nathalie Loiseau.
00:22:29Là, on regarde aujourd'hui
00:22:31Glucksmann, 10 arrondissements,
00:22:33Bellamy, en effet, percée dans le 16ème,
00:22:35LFI, 19ème, 20ème.
00:22:36En gros, si je résume la situation,
00:22:37et puis Valérie Ayé, le centre.
00:22:39Mais ce qui est intéressant, si vous voulez,
00:22:40c'est de voir, en fait, cette vague
00:22:42de colère, de mécontentement des Français
00:22:44et vraiment, honnêtement, aujourd'hui...
00:22:46Et c'est ça qui m'intéresse.
00:22:48...de voir ce qui se passe
00:22:49et à gauche et à droite.
00:22:50Chacun renie, en fait, ses convictions,
00:22:52ses valeurs.
00:22:53Sincèrement, une pensée assez émue
00:22:54quand même pour Raphaël Glucksmann.
00:22:56C'est quand même retrouver à faire un JT
00:22:59en émettant des conditions.
00:23:00Alors après, c'est peut-être un peu ridicule.
00:23:011, 2, 3, 4, 5, certes.
00:23:02Et puis Laurent Berger comme Premier ministre, d'accord.
00:23:04Mais cela dit, au même moment,
00:23:05on voyait les vraies valeurs de terrain
00:23:07versus les négociations d'appareils.
00:23:10Et le résultat, c'est pratiquement
00:23:14deux fois plus d'investiture
00:23:15pour la France insoumise
00:23:16que pour le PS qui est arrivé largement
00:23:18en tête des Européennes.
00:23:19C'est pas compliqué.
00:23:20100 sièges sont partis de la France insoumise
00:23:21vers le PS.
00:23:22Et on en parlera parce que là,
00:23:23c'est un vrai combat aussi.
00:23:24Mais cela dit, voilà,
00:23:25j'ai quand même une pensée
00:23:26pour tous ces Français
00:23:28qui se retrouvent trahis.
00:23:29Parce que pardon,
00:23:30mais ceci, cela dit,
00:23:31les Français, en ce cas-là,
00:23:34ils auraient dû voter Rennes
00:23:35plutôt que de voter François-Xavier Bellamy,
00:23:36sincèrement pour certains.
00:23:37Ils doivent aussi se sentir trahis, eux aussi.
00:23:39Écoutez, ils auront la parole
00:23:40les 30 juin et les 7 juillet.
00:23:41Aujourd'hui, il y a quand même
00:23:42une réaction des coubres
00:23:43qui est assez effrayante.
00:23:44Petite pause, Tatiana.
00:23:45On va revenir sur ce que pensent les Français.
00:23:46On les entendra dans un instant.
00:23:47Et puis, on parlera de la gauche.
00:23:49Cet accord que vous évoquez
00:23:50entre la France insoumise,
00:23:51les Verts, le PS et les communistes.
00:23:54Tout va pour le mieux
00:23:55dans le meilleur des mondes.
00:23:56A tout de suite.
00:24:00Et 17h30,
00:24:01on se retrouve en direct dans Punchline
00:24:02sur CNews
00:24:03avec le rappel des titres de l'actualité.
00:24:04Et Simon Guila.
00:24:05Bonjour Simon.
00:24:09Bonjour Laurence et bonjour à tous.
00:24:10La directrice de France Inter
00:24:11répond à Guillaume Meurisse.
00:24:13Laurence Bloch s'est exprimée sur son compte X.
00:24:15Il y avait si peu à faire
00:24:16pour éviter cette mécanique du désastre.
00:24:18Juste considérer,
00:24:19tous les auditeurs de France Inter
00:24:20et de Radio France de la même façon.
00:24:22Guillaume Meurisse,
00:24:23qui par ailleurs estime
00:24:24que l'extrême droite
00:24:25a remporté une victoire idéologique
00:24:27après son licenciement.
00:24:29A Lyon,
00:24:307 personnes ont été mises en examen.
00:24:31Elles sont soupçonnées
00:24:32d'être impliquées
00:24:33dans un vaste trafic d'armes de guerre
00:24:34entre les Balkans et la France.
00:24:36Quatre d'entre elles
00:24:37ont été placées en détention provisoire.
00:24:39Les autres sous contrôle judiciaire.
00:24:41Toutes ces personnes
00:24:42sont de nationalité française et bosnienne
00:24:44et âgées de 27 à 41 ans.
00:24:46Et puis la SNCF a annoncé
00:24:48son intention de s'implanter en Italie
00:24:49à partir de 2026.
00:24:51La compagnie va proposer des liaisons
00:24:53à grande vitesse
00:24:54entre les principales villes italiennes.
00:24:56Neuf allers-retours
00:24:57notamment par jour
00:24:58entre Turin, Milan, Rome
00:24:59et Naples-Laurent.
00:25:00Merci beaucoup Simon Guillain.
00:25:02Tatiana,
00:25:03je vous ai vu réagir
00:25:04à l'annonce que faisait Simon
00:25:06concernant Guillaume Meurisse,
00:25:08ce supposé humoriste
00:25:10qui vient d'être licencié de France Inter.
00:25:12Qu'est-ce qui vous choque
00:25:13dans la déclaration de Laurence Meurisse ?
00:25:14On a le droit de rire de tout.
00:25:16On peut critiquer évidemment
00:25:17Benjamin Netanyahou
00:25:18qui est d'extrême droite
00:25:19et qui a une politique absolument honteuse.
00:25:21Cela dit,
00:25:22réitérer cette blague
00:25:23quand on sait que la première fois
00:25:24ce n'est pas passé
00:25:25et que c'était de très mauvais goût.
00:25:27Et considérer que c'est l'extrême droite
00:25:29qui a gagné.
00:25:30Non.
00:25:31C'est juste en fait
00:25:32quand on parle comme ça
00:25:33qu'on est à ce point-là antisémite
00:25:34dans ce genre de blague.
00:25:35C'est juste considérer
00:25:36que c'est la lutte
00:25:37contre l'antisémitisme
00:25:38qui l'a emporté avec cette décision
00:25:40et qui devrait être l'exemple
00:25:41pour tous en fait.
00:25:42Au moment,
00:25:43il y a certaines blagues
00:25:44qu'on ne peut pas faire
00:25:45ou en tout cas réitérer
00:25:46sans s'être excusé
00:25:47parce que c'est quand même
00:25:48extrêmement grave.
00:25:49Et en effet,
00:25:50il y a des juifs français
00:25:51qui ont été très choqués
00:25:52par cette blague.
00:25:53Oui, et pas seulement
00:25:54des juifs français.
00:25:55Et pas seulement,
00:25:56mais des français tout court.
00:25:57Et il y a aussi
00:25:58le fait que François Ruffin
00:25:59par exemple
00:26:00propose comme première mesure
00:26:02vraiment en cas de victoire
00:26:03au législatif
00:26:04la réintégration
00:26:05de M. Murray.
00:26:06Ce qui est totalement absurde
00:26:08parce que déjà
00:26:09il ne s'assoit sur l'indépendance
00:26:11de l'audiovisuel public.
00:26:13Il semble considérer
00:26:14que donc dans la vision
00:26:15dans le monde formidable
00:26:16du Front populaire
00:26:17ce serait un ministre
00:26:18de la Communication
00:26:19qui devrait dicter
00:26:20aux dirigeants
00:26:21de l'audiovisuel public
00:26:22leurs décisions.
00:26:23Enfin, c'est quand même
00:26:24très très étonnant
00:26:25de la part de gens
00:26:26qui soi-disant
00:26:27défendent la liberté d'expression.
00:26:28Johan, as-tu ?
00:26:29Oui, mais de toute façon
00:26:30on est habitué
00:26:31et dès qu'il y a
00:26:32une mauvaise idée
00:26:33ça vient de la France insoumise.
00:26:34Si vous voulez,
00:26:35ce n'est pas étonnant.
00:26:36La France insoumise
00:26:37nous a habitué depuis maintenant
00:26:38un certain temps
00:26:39à ce genre d'aberration.
00:26:40Effectivement, Radio France
00:26:41maintenant serait effectivement
00:26:42dirigée à la main
00:26:43du Front populaire.
00:26:44Donc, s'il remporte...
00:26:45Il y a la version privatisation
00:26:47Si il remporte les élections
00:26:48le 7 juillet prochain,
00:26:49nous savons maintenant
00:26:50que Radio France
00:26:51sera à la main
00:26:52de la France insoumise
00:26:53pour leurs communications,
00:26:54etc.
00:26:55On avance.
00:26:56Encore plus.
00:26:57Je ne sais pas
00:26:58si ça changerait grand-chose.
00:26:59Je ne sais pas si on a marre
00:27:00de lui dire quelque chose,
00:27:01je crois.
00:27:02Je ne sais pas si ça changerait
00:27:03grand-chose,
00:27:04mais Radio France
00:27:05serait à la main de la France insoumise.
00:27:06Marie-Victoire Dudonnet,
00:27:07est-ce qu'on a en ligne
00:27:08avec Laurent Sellarié
00:27:09au siège du Parti communiste ?
00:27:10Bien sûr que non,
00:27:11ça serait être trop facile.
00:27:12On va parler de ses alliances
00:27:13à gauche,
00:27:14parce qu'effectivement
00:27:15on va écouter Rachida Dati
00:27:16qui était mon invitée ce matin,
00:27:17ministre de la Culture.
00:27:18Oui, ministre de la Culture.
00:27:19Oui, oui, j'hésite.
00:27:20En fait, les ministres
00:27:21sont toujours en activité.
00:27:22Elle revient sur le fait
00:27:24qu'elle associe LFI
00:27:25à l'antisémitisme.
00:27:27Écoutons-la.
00:27:33Cette alliance de gauche
00:27:35se fait sur le dos
00:27:36d'une partie de nos compatriotes.
00:27:38Ils veulent sauver des sièges
00:27:40sur le dos
00:27:41d'une partie de nos compatriotes,
00:27:42notamment,
00:27:43soit sur l'antisémitisme,
00:27:44soit sur le communautarisme
00:27:46que ces formations politiques
00:27:48encouragent.
00:27:49Le communautarisme
00:27:50qui conduit au séparatisme,
00:27:52évidemment,
00:27:53ce n'est pas qu'ils fracturent le pays,
00:27:55ils ont fait exploser
00:27:56des territoires entiers.
00:27:57Je ne souhaite pas
00:27:58que mon pays se communautarise
00:28:01ou devienne un pays antisémite.
00:28:03Voilà.
00:28:04Et donc là,
00:28:05il faut prendre ses responsabilités
00:28:06vis-à-vis de ces formations de gauche.
00:28:08Je disais,
00:28:09j'entendais certains responsables de gauche
00:28:11qui disaient
00:28:12nous avons des désaccords
00:28:13nous pouvons les dépasser.
00:28:14L'antisémitisme,
00:28:15ce n'est pas un désaccord,
00:28:16c'est un délit.
00:28:18Le communautarisme,
00:28:19le séparatisme,
00:28:20ce n'est pas un désaccord,
00:28:22c'est un délit.
00:28:23Et c'est important d'écouter Rachida Dati,
00:28:25je l'offre à la jeune,
00:28:26parce que tous les regards
00:28:27sont braqués sur la droite,
00:28:28sur LR, sur l'ORN.
00:28:29Pendant ce temps-là,
00:28:30à gauche,
00:28:31il y a un accord,
00:28:32comme je le disais,
00:28:33qui a été passé
00:28:34avec des circonscriptions
00:28:35qui sont réparties.
00:28:36Ça y est, tout est fait.
00:28:37Et il y a ce que dit Rachida Dati
00:28:38à propos de l'antisémitisme,
00:28:41En fait, on dit souvent
00:28:42qu'on a la droite
00:28:43la plus bête du monde en France.
00:28:44On a aussi la gauche
00:28:45la plus intelligente du monde.
00:28:46C'est-à-dire que ce sont des gens
00:28:47qui ne représentent pas grand-chose
00:28:48dans l'opinion.
00:28:49Un peu, évidemment, ils existent.
00:28:50Et par contre,
00:28:51qui savent s'unir
00:28:52en toutes circonstances,
00:28:53malgré tout.
00:28:54Ils viennent,
00:28:55on le rappelait tout à l'heure,
00:28:56ils viennent de se cracher dessus.
00:28:57Raphaël Glucksmann,
00:28:58qui participe de cette alliance
00:28:59malgré lui,
00:29:00peut-être,
00:29:01mais en tout cas,
00:29:02il y participe,
00:29:03s'est quand même fait traiter.
00:29:04Il a subi des insultes
00:29:05antisémites pendant la campagne.
00:29:07Et au moment où il s'agit
00:29:08d'aller chercher des sièges,
00:29:09Rachida Dati le dit bien,
00:29:10ils arrivent à effacer
00:29:11toutes ces différences.
00:29:12C'est intéressant,
00:29:13quand vous regardez
00:29:14les deux spectacles en miroir,
00:29:15vous constatez que d'un côté,
00:29:16ils veulent la victoire à tout prix.
00:29:17Et ils s'organisent.
00:29:18Ils s'organisent pour le faire.
00:29:19Et il y a une cohérence.
00:29:20Je fais le lien avec le sujet
00:29:21juste avant, pardon Yoann,
00:29:22mais ils ont une cohérence idéologique
00:29:23à toute épreuve.
00:29:24C'est-à-dire que
00:29:25réintégrer Guillaume Meurice
00:29:26tout de suite
00:29:27dans le service public,
00:29:28ça veut dire qu'ils ne lâchent
00:29:29rien sur le fond.
00:29:30Première mesure.
00:29:31Première mesure.
00:29:32Yoann, et ensuite ta canasse.
00:29:33Geoffroy a tout à fait raison
00:29:34quand il dit que la gauche
00:29:35veut gagner à tout prix.
00:29:36À tout prix.
00:29:37Et on l'a vu.
00:29:38On n'a pas la gauche
00:29:39la plus intelligente du monde.
00:29:40On a en ce moment
00:29:41la gauche la plus abjecte du monde.
00:29:43Parce que figurez-vous
00:29:45que les électeurs
00:29:46doivent bien savoir
00:29:47et chacun se détermine
00:29:48en conscience.
00:29:49On a tout à fait le droit
00:29:50de voter pour le Front populaire.
00:29:51On détermine ça dans l'isoloir.
00:29:52Mais chaque électeur
00:29:53qui mettra un bulletin
00:29:54Front populaire dans l'urne
00:29:55doit savoir qu'il soutient
00:29:56des personnes comme M. Guiraud
00:29:58qui est allé jusqu'en Tunisie
00:29:59pour dire que les bébés
00:30:00retrouvés dans le four
00:30:01avaient été placés là
00:30:02par Israël
00:30:03et non pas par le Hamas.
00:30:04Qu'il soutienne des personnes
00:30:05comme Mme Obono,
00:30:06comme Mme Ercilia Soudé
00:30:08qui ont légitimé
00:30:09l'action du Hamas,
00:30:10qui ont trouvé des excuses,
00:30:11des circonstances atténuantes.
00:30:13Qu'il soutienne des personnes
00:30:14comme Mme Keke,
00:30:15comme Jean-Luc Mélenchon,
00:30:16évidemment, parce que
00:30:17c'est très drôle
00:30:18ce qui se passe quand même.
00:30:19On nous dit,
00:30:20le Parti communiste,
00:30:21notamment Fabien Roussel,
00:30:22nous dit non, non,
00:30:23tout ça se fait
00:30:24sans Jean-Luc Mélenchon.
00:30:25C'est plus du tout
00:30:26la Nupes.
00:30:28Pardon ?
00:30:29Sans Jean-Luc Mélenchon ?
00:30:30Tous ses proches sont
00:30:31évidemment dans les discussions.
00:30:32Évidemment,
00:30:33Jean-Luc Mélenchon
00:30:34fait partie de tout cela.
00:30:35Mais surtout,
00:30:36pour eux,
00:30:37il n'y a que Jean-Luc Mélenchon
00:30:38qui pose problème.
00:30:39Tous ceux qui ont flirté
00:30:40avec l'antisémitisme,
00:30:41tous les députés qui ont tenu
00:30:42des propos antisémites,
00:30:43ils n'en parlent pas.
00:30:44Ils les soutiennent.
00:30:45Le Parti socialiste aujourd'hui
00:30:46qui a complètement perdu
00:30:47sa boussole républicaine,
00:30:48M. Faure,
00:30:49il soutient ces candidats-là,
00:30:50des candidats qui sont,
00:30:51pour certains,
00:30:52antisémites,
00:30:53négationnistes
00:30:54comme M. Guiraud.
00:30:55Voilà ce qu'est la gauche
00:30:56aujourd'hui,
00:30:57la gauche la plus abjecte
00:30:58du monde.
00:30:59Ce qui est intéressant,
00:31:00c'est ce qui se passe
00:31:01côté coulisses.
00:31:02Parce que la réalité,
00:31:03c'est qu'en fait,
00:31:04tout à l'heure,
00:31:05je vous parlais de
00:31:06Raphaël Glucksmann,
00:31:07il a vraiment
00:31:08mangé son chapeau.
00:31:09C'est-à-dire que
00:31:10Raphaël Glucksmann,
00:31:11la vérité,
00:31:12c'est que tout à coup...
00:31:13On ne l'entend plus beaucoup,
00:31:14là.
00:31:15On ne l'entend plus,
00:31:16je vais vous expliquer pourquoi.
00:31:17Parce qu'en fait,
00:31:18ce qui s'est passé,
00:31:19c'est qu'en fait,
00:31:20d'abord,
00:31:21il a été désavoué en direct,
00:31:22c'est qu'en fait,
00:31:23le parti de Raphaël Glucksmann
00:31:24a considéré qu'en fait,
00:31:25c'était...
00:31:26En fait,
00:31:27les écolos,
00:31:28ils devaient faire un choix
00:31:29entre une alliance avec eux
00:31:30ou une alliance avec LFI.
00:31:31Pas question de s'allier
00:31:32avec LFI.
00:31:33Et en fait,
00:31:34au même moment,
00:31:35Olivier Faure
00:31:36arrive au siège des écolos
00:31:37et veut faire
00:31:38et s'est mis en accord.
00:31:39Donc si vous voulez,
00:31:40d'abord,
00:31:41premier désaveu.
00:31:42Deuxième désaveu,
00:31:43c'est là la question
00:31:44des circonscriptions.
00:31:45Parce que ce qui est intéressant,
00:31:46même si ça a l'air un peu
00:31:47d'être une petite cuisine politique,
00:31:48cela dit,
00:31:49là, il y a quand même
00:31:51qui retournent
00:31:52dans l'escarcelle du PS.
00:31:53Mais là,
00:31:54il y a des négociations
00:31:55extrêmement âpres,
00:31:56notamment pour celles de Paris.
00:31:57Pourquoi ?
00:31:58Parce que celles de Paris,
00:31:59en fait,
00:32:00elles sont tombées majoritairement
00:32:01du côté à LFI.
00:32:02Et en fait,
00:32:03le PS considère,
00:32:04et surtout Anne Hidalgo,
00:32:05qu'elle doit récupérer justement
00:32:06une majorité de circonscriptions
00:32:07à Paris.
00:32:08Donc là,
00:32:09il y a une guerre
00:32:10très forte qui commence.
00:32:11Il y a une guerre...
00:32:12Basée sur les résultats
00:32:13des européennes.
00:32:14Il y a une guerre de valeurs.
00:32:15Il y a une guerre
00:32:16pour les circonscriptions.
00:32:17Et puis évidemment,
00:32:18regardez par exemple
00:32:19Jérôme Gadge.
00:32:20Sincèrement,
00:32:21moi, je l'ai appelé
00:32:22toute la journée,
00:32:23il est injoignable.
00:32:24Il y en a quand même
00:32:25certains qui ont disparu
00:32:26des radars
00:32:27parce qu'ils ne savent pas
00:32:28comment gérer,
00:32:29justement,
00:32:30aujourd'hui,
00:32:31le fait d'être allié
00:32:32avec la France insoumise.
00:32:33Ce cas de figure.
00:32:34Exactement.
00:32:35Ils ont poussé des ocris
00:32:36pendant toute la campagne.
00:32:37Exactement.
00:32:38Oui, d'ailleurs,
00:32:39assez étonnant,
00:32:40Jérôme Gadge.
00:32:41On va avancer,
00:32:42parce que là...
00:32:43Non, mais parce que,
00:32:44justement,
00:32:45ce n'était pas très clair
00:32:46pour aller dans le sens
00:32:47de Tatiana.
00:32:48C'est-à-dire que
00:32:49les autres partenaires
00:32:50du Front populaire
00:32:51l'ont accepté.
00:32:52Le NPA,
00:32:53c'est ce parti qui,
00:32:54après le 7 octobre,
00:32:55a soutenu le Hamas
00:32:56extrêmement clairement
00:32:57puisqu'il a dit
00:32:58que les Palestiniens,
00:32:59enfin, écrits,
00:33:00ou les Palestiniennes
00:33:01en langage inclusif
00:33:02devaient être soutenus
00:33:03dans les moyens de lutte
00:33:04qu'ils choisissaient.
00:33:05Donc, c'est-à-dire
00:33:06dans le terrorisme,
00:33:07dans le pogrom
00:33:08du 7 octobre,
00:33:09dans le massacre.
00:33:10Donc, effectivement,
00:33:11il y a juste...
00:33:12On a le message.
00:33:13On a exigé,
00:33:14fait peser
00:33:15une intimidation idéologique
00:33:16sur la droite
00:33:17en feignant, d'ailleurs,
00:33:18de croire que
00:33:19le Rassemblement national
00:33:20serait toujours ce qu'il était
00:33:21il y a 40 ans
00:33:22ou il y a 50 ans,
00:33:23ce qui n'a plus
00:33:24aucune espèce de logique.
00:33:25Et il ferme les yeux.
00:33:26Le NPA est quand même
00:33:27poursuivi
00:33:28pour apologie
00:33:29du terrorisme.
00:33:30Ça veut dire
00:33:31que le Front populaire,
00:33:32imaginez,
00:33:33Léon Blum,
00:33:34mais doit se retourner.
00:33:35C'est ce qu'a dit
00:33:36le président Macron.
00:33:37Léon Blum était sioniste.
00:33:38Mais donc,
00:33:39j'ai enlevé les mots
00:33:40du président Macron
00:33:41et de Samuel Hussein.
00:33:42Léon Blum soutenait
00:33:43la création
00:33:44de l'État d'Israël.
00:33:45Il était un sioniste
00:33:46revendiqué.
00:33:47Là, il doit se retourner
00:33:48dans sa tombe
00:33:49en voyant ce qu'aujourd'hui
00:33:50on appelle
00:33:51le Nouveau Front populaire.
00:33:52On va avancer.
00:33:53On va continuer
00:33:54à évoquer
00:33:55les passerelles à gauche.
00:33:56J'aimerais qu'on regarde
00:33:57un reportage à Bordeaux
00:33:58sur le fait
00:33:59qu'il y a beaucoup
00:34:00d'électeurs communistes,
00:34:01notamment,
00:34:02comme il y a
00:34:03un autre bulletin de vote
00:34:04dans les urnes dimanche.
00:34:05Reportage Antoine Esteve
00:34:06et Jérôme Rompneau.
00:34:07Maxence a 20 ans.
00:34:10Étudiant à Bordeaux,
00:34:11il n'a jamais fait de politique.
00:34:12Mais pour ses proches,
00:34:13les élections sont
00:34:14des moments importants.
00:34:15Comme lui,
00:34:16beaucoup ont voté
00:34:17Rassemblement national
00:34:18pour la première fois
00:34:19dimanche dernier.
00:34:20Mon grand-père est communiste.
00:34:21C'est même plus que socialiste
00:34:22pour le coup.
00:34:23Du côté de mon père,
00:34:24on est vraiment
00:34:25sur des parents socialistes.
00:34:26Toute ma famille paternelle
00:34:27est plutôt socialiste de base.
00:34:28Mais là,
00:34:29on a vraiment
00:34:30un certain nombre
00:34:31de personnes
00:34:32dans ma famille
00:34:33qui n'ont se ranchi le pas.
00:34:34Qui, même pour les élections
00:34:35présidentielles,
00:34:36ne l'avaient pas fait.
00:34:37Parce qu'à ce moment-là,
00:34:38il y avait peut-être encore
00:34:39une digue, etc.
00:34:40Et comme je vous le disais,
00:34:41tout a sauté.
00:34:42Le cordon sanitaire
00:34:43n'est pas un problème.
00:34:44Maxence travaille
00:34:45pour payer ses études.
00:34:46Il vit avec quelques centaines
00:34:47d'euros par mois.
00:34:48On est obligé
00:34:49de faire des coupes.
00:34:50C'est soit on sort
00:34:51avec les copains,
00:34:52soit on mange.
00:34:53Donc honnêtement,
00:34:54le choix est vite vu.
00:34:55Je sais qu'à titre personnel,
00:34:56je suis passé à un repas par jour
00:34:57parce que sinon,
00:34:58je n'en sors plus.
00:34:59Ce jeune affirme
00:35:00avoir mûri sa décision
00:35:01jusqu'au dernier moment.
00:35:02Dans le discours
00:35:03de Jordan Bardella,
00:35:04il dit avoir trouvé
00:35:05des réponses
00:35:06à ses inquiétudes.
00:35:07Il y a certaines heures,
00:35:08on ne peut pas sortir
00:35:09sans se faire embêter.
00:35:10Il y a des endroits
00:35:11où on sort,
00:35:12etc.
00:35:13Porte de Bourgogne,
00:35:14c'est devenu Stalingrad.
00:35:15On se dit,
00:35:16mais qu'est-ce qui se passe ?
00:35:17C'était une ville
00:35:18plutôt embourgeoisée.
00:35:19C'était une ville très agréable.
00:35:20On voit ce qui se passe aujourd'hui
00:35:21et finalement,
00:35:22on se dit le RN,
00:35:23pourquoi pas ?
00:35:24Pour le moment,
00:35:25Maxence ne souhaite pas
00:35:26s'engager en politique.
00:35:27Très confiant,
00:35:28il affirme que Jordan Bardella
00:35:29sera le prochain Premier ministre.
00:35:30C'est assez intéressant
00:35:31de voir ces passerelles
00:35:32qui existent en réalité
00:35:33entre les électorats,
00:35:34finalement,
00:35:35qui peuvent être ancrés
00:35:36dans le communisme à gauche
00:35:37et qui, finalement,
00:35:38masculent
00:35:39sur un autre parti du Anzac.
00:35:40Mais parce que d'abord,
00:35:41la gauche a abandonné
00:35:42une partie de ces combats-là.
00:35:43Regardez la campagne
00:35:44des élections européennes
00:35:45qui a été menée.
00:35:46La gauche,
00:35:47et en l'occurrence,
00:35:48la France insoumise,
00:35:49n'a parlé que de Gaza.
00:35:50Uniquement ce thème-là.
00:35:51C'est uniquement ce thème-là
00:35:52qui a été mis en avant.
00:35:53Donc, la gauche a abandonné
00:35:54ses classes populaires
00:35:55et les classes populaires
00:35:56ont rejoint en partie
00:35:57le Rassemblement national
00:35:58parce que Marine Le Pen,
00:35:59notamment durant sa campagne
00:36:00de 2022,
00:36:01a fait du pouvoir d'achat
00:36:02l'une de ses priorités.
00:36:03Elle en a énormément parlé.
00:36:04Elle a su comprendre
00:36:05les attentes des Français.
00:36:06Elle a su répondre aux demandes
00:36:07les plus fortes.
00:36:08Le pouvoir d'achat,
00:36:09la sécurité,
00:36:10l'immigration.
00:36:11Les trois thématiques
00:36:12qui sont mises en avant
00:36:13par les Français,
00:36:14trois thématiques pour lesquelles
00:36:15les Français disent avoir
00:36:16beaucoup d'inquiétude,
00:36:17le Rassemblement national,
00:36:18aujourd'hui,
00:36:19en parle et apporte
00:36:20des réponses
00:36:21qu'on juge bonnes ou mauvaises.
00:36:22Les électeurs se décident
00:36:23encore une fois dans l'isoloir.
00:36:24Mais il y a des réponses
00:36:25qui sont apportées.
00:36:26On verra tout à l'heure
00:36:27ce que dit Emmanuel Macron
00:36:28sur la sécurité.
00:36:29C'est-à-dire
00:36:30qu'il n'y a pas
00:36:31d'inquiétude.
00:36:32C'est-à-dire qu'il n'y a pas
00:36:33d'inquiétude.
00:36:34On verra tout à l'heure
00:36:35ce que dit Emmanuel Macron
00:36:36sur la sécurité.
00:36:37Karim, sur ces passerelles
00:36:38qui existent
00:36:39entre les électeurs.
00:36:40Passerelle,
00:36:41il y en a toujours,
00:36:42oui.
00:36:43En politique,
00:36:44après là,
00:36:45c'est une passerelle
00:36:46qui démontre
00:36:47que le programme social
00:36:48du RN
00:36:49n'a pas grand-chose
00:36:50à voir avec celui des LR.
00:36:51Pour qu'un communiste
00:36:53puisse se retrouver
00:36:54dans le programme social
00:36:55de Marine Le Pen,
00:36:56force est de constater
00:36:57que ce n'est quand même
00:36:58pas celui
00:36:59que portaient
00:37:00Éric Chautier et les LR
00:37:01pendant la présidentielle.
00:37:02On met à mal la réforme des retraites, donc on décide de ne pas trop regarder du côté de la dette.
00:37:11C'est quand même le programme économique de Marine Le Pen qui est assez dépensier,
00:37:16contrairement à la politique plutôt drastique que voudrait porter LR si demain ils arrivaient au pouvoir.
00:37:21Donc c'est tout le paradoxe qu'on est en train de couvrir autour de ce qui se passe.
00:37:26On demande et on constate au début de l'émission que Ciotti rejoint l'ERN quasiment tout seul, sans consulter personne.
00:37:36Et là on voit dans ce reportage un électeur du PC qui rejoint aussi l'ERN.
00:37:42Quelle cohérence là-dedans sur le plan du logiciel politique ou du programme politique ?
00:37:47Il n'y a pas grand-chose. Donc on ne peut pas rejoindre l'ERN que sur l'immigration.
00:37:51C'est un programme politique qui est un peu plus large que ça,
00:37:54parce que ça voudrait dire que tous les problèmes et tous les mots MEX de la société française,
00:37:58on les concentre autour de l'immigration, ce qui est quand même complètement une foutaise.
00:38:03Après sur l'alliance du Front populaire, je remarque quelque chose d'intéressant,
00:38:06c'est tous les mots forts que tout le monde utilise. Elle doit faire peur cette alliance, pour certains commentateurs.
00:38:12J'ai l'impression que certains craignent qu'ils soient très hauts.
00:38:16Parce que quand j'entends tous les anathèmes,
00:38:18vous êtes en train d'accuser des gens à la France Insoumise d'antisémitisme et d'apologie du terrorisme.
00:38:24Je suis désolé, chers collègues, absolument, ça veut dire que sur le terrain de la justice,
00:38:30ces gens-là ne pourraient pas se présenter aux élections, ils doivent être poursuivis.
00:38:33Sont-ils poursuivis ?
00:38:36Est-ce qu'aujourd'hui, si ce parti existe sur le chéquier républicain,
00:38:41c'est qu'il n'est pas complètement, comme on vous l'indiquait,
00:38:43contaminé d'antisémitisme et d'apologie du terrorisme ?
00:38:46Vous avez cité des noms de personnes. S'ils sont en mesure de se représenter,
00:38:50c'est que ce que vous expliquez ressort de votre certitude à vous, mais pas du domaine de la justice.
00:38:55C'est un délit, vous êtes en train de coïncider des délits.
00:38:58En ordure antisémite, la justice a tranché, ce n'était pas de la diffamation.
00:39:02On ne parle pas d'ordure antisémite, on ne parle pas de ceux pour qui on les insulte,
00:39:06on parle de leur comportement à eux. S'ils sont antisémites...
00:39:10Ils ne sont pas tous antisémites.
00:39:11Maintenant, ils ne sont pas tous antisémites.
00:39:13Mais personne n'a dit que c'était eux.
00:39:14Est-ce qu'ils font de l'apologie du terrorisme ?
00:39:16Le NPA, est-ce que oui ?
00:39:17Vous dites qu'ils soutenaient le Hamas.
00:39:18Non, mais vous êtes allé très loin.
00:39:20Vous dites qu'ils soutiennent le Hamas, qu'ils font preuve d'antisémitisme.
00:39:23Karim, je l'ai dit pour le NPA.
00:39:25Karim, je l'ai dit.
00:39:26C'est des monstres qui font peur.
00:39:27Est-ce que c'est un excès de dire, concernant le NPA,
00:39:30quand le NPA dit, le 7 octobre, qu'il soutient la résistance des Palestiniens
00:39:35dans les luttes qu'ils se sont choisies,
00:39:38c'est-à-dire dans le massacre du 7 octobre,
00:39:40est-ce que ça, oui ou non, à vos yeux, c'est tolérable ?
00:39:43Est-ce que je peux vous répondre que s'ils ont dit ça,
00:39:46et si c'est leur position,
00:39:47normalement, ils doivent être combattus par la justice,
00:39:50condamnés, ils ne peuvent plus exister en tant que parlementaires.
00:39:52Ils l'ont objecté publiquement, et ils ont rejoint l'opposition.
00:39:54Si ce n'est pas le cas, c'est ce que vous dites, ce n'est pas totalement la réalité.
00:39:56Est-ce que Tatiana peut avoir la parole ?
00:39:57Excusez-moi.
00:39:58Tatiana, après, on n'a pas envie de rentrer dans cette planique,
00:40:00chaque semaine, j'ai l'impression qu'on a la même,
00:40:01mais juste dire que, au minimum, en tout cas,
00:40:03on peut dire que leurs propos sont indécents, très souvent.
00:40:06Voilà, au minimum, on peut dire ça.
00:40:07Ce n'est pas la même chose, quand même.
00:40:08Non, mais au minimum, je suis bien dite au minimum.
00:40:10Entre l'antisémitisme, l'apologie du théorisme et l'indécence,
00:40:13ce n'est pas la même chose.
00:40:14On termine sur ce sujet.
00:40:15Tatiana, au minimum,
00:40:17et là, c'est vrai que le NPA,
00:40:19qui vient à rallier, là, pour le coup, cette alliance,
00:40:21là, ça fait quand même très, très mal
00:40:23en termes de valeur à certains.
00:40:25Mais reconnaissez que l'accusation d'antisémitisme,
00:40:27d'apologie du théorisme et d'indécence,
00:40:29selon votre position,
00:40:31ce n'est pas la même chose.
00:40:32Dans certains cas, oui.
00:40:33Maintenant, est-ce que je peux revenir juste,
00:40:34parce que je voulais rebondir sur le RN,
00:40:36parce que je trouve qu'il y a deux choses très intéressantes.
00:40:38Il y a la question de l'élargissement de leur base électorale.
00:40:41Où est-ce qu'ils performent, en fait ?
00:40:42Les jeunes, les 18-24 ans,
00:40:44ils élargissent, s'il n'y a pas des ouvriers, au cadre.
00:40:46Les retraités, les femmes, c'est un vote extrêmement féminin.
00:40:50En quoi, en fait, les autres parties ont péché,
00:40:51ou plutôt, en quoi ils ont réussi ?
00:40:53Je vais juste faire un parallèle entre la conf de presse,
00:40:55cet après-midi.
00:40:56On va en écouter un tout petit texte.
00:40:58Pas concret du tout,
00:40:59et le dernier meeting de Jordan Bardella,
00:41:01très concret.
00:41:03Il a parlé de quoi, Jordan Bardella,
00:41:04dans son dernier meeting à Paris ?
00:41:06Des factures d'électricité, de gaz.
00:41:08Des gens qui ont une vieille chaudière chez eux,
00:41:10et qui n'ont pas l'argent pour la remplacer.
00:41:11Ceux qui ne peuvent pas louer ou vendre leur maison,
00:41:13parce qu'ils ont un mauvais DPE.
00:41:14Ceux qui doivent revendre leur vieille voiture,
00:41:16diesel, qui pourtant marche très bien,
00:41:18parce que d'ici 2035,
00:41:19ils devront changer leur voiture.
00:41:20On est d'accord ? On n'est pas d'accord ?
00:41:21Peu importe, je ne suis pas là pour donner un avis.
00:41:22En revanche, ce que je sais,
00:41:23c'est que là, il parle très concrètement
00:41:25du quotidien des Français.
00:41:27Très concrètement.
00:41:28Parce que même cet après-midi,
00:41:29Emmanuel Macron, lors de sa conférence,
00:41:31a esquissé à tenter de faire,
00:41:33mais n'est pas arrivé à faire.
00:41:34On n'a pas parlé des factures d'électricité,
00:41:36de gaz.
00:41:37Au 1er juillet, 11,5% d'augmentation du gaz.
00:41:40Les Français vont le voir passer.
00:41:42C'est ça la force du RN.
00:41:43Aujourd'hui, malheureusement,
00:41:44ou heureusement,
00:41:45ça dépend de quel point de vue on se place,
00:41:46en tout cas, leur force,
00:41:47c'est qu'ils parlent du quotidien des Français.
00:41:49Il dit Emmanuel Macron,
00:41:50parce qu'il a parlé, alors,
00:41:51notamment de l'interdiction du téléphone portable
00:41:53pour les moins de 11 ans.
00:41:55Et il a parlé aussi de la sécurité.
00:41:57Mais alors, sur la sécurité,
00:41:58il dit que les Français n'ont pas bien compris
00:42:00les mesures qui ont été mises en place.
00:42:01Écoutez-le.
00:42:04Recrutement de policiers,
00:42:05de gendarmes, de magistrats,
00:42:06d'une manière inédite
00:42:07dans notre histoire contemporaine.
00:42:09Loi contre le séparatisme.
00:42:11Lutte sans merci contre le trafic de drogue.
00:42:13Loi sur l'immigration.
00:42:16Mais force est de constater
00:42:17que tout cela n'a pas été assez vu,
00:42:19senti, compris par nos compatriotes.
00:42:22Nous devons donc d'abord,
00:42:24de manière implacable,
00:42:25continuer d'agir
00:42:26pour plus de sécurité,
00:42:28plus de fermeté.
00:42:30Mettre en oeuvre les lois qui ont été votées,
00:42:32comme nos textes européens,
00:42:34pour réduire l'immigration illégale.
00:42:38Prendre des décisions aussi simples du quotidien
00:42:41comme la reprise en main par l'État
00:42:43et le meilleur contrôle
00:42:44de la question des mineurs non accompagnés.
00:42:46Répondre avec aussi plus de fermeté
00:42:48à la montée de la violence des mineurs
00:42:50qui minent la cohésion nationale.
00:42:52Voilà, pour le constat, Yohann Uzay,
00:42:54on est dans le constat.
00:42:55Oui, c'est un président
00:42:56qui est fier de son bilan,
00:42:58qui considère qu'il a bien fait les choses,
00:43:00qu'il n'y a pas de problème.
00:43:01Le seul problème,
00:43:02c'est qu'il ne va pas suffisamment vite.
00:43:04Donc, on continue dans la même direction,
00:43:05mais on va plus loin.
00:43:06C'est ce que dit le président de la République.
00:43:08Il dit, il nous faut aller plus loin,
00:43:09mais dans la même direction.
00:43:10Les mesures que nous avons prises
00:43:11sont les bonnes,
00:43:12il en est persuadé.
00:43:13Les Français n'ont pas bien compris.
00:43:15C'est vrai que c'est très particulier.
00:43:17On a un président
00:43:18qui, en plus de cela,
00:43:19est en campagne permanente.
00:43:20Il fait campagne en permanence
00:43:22comme s'il n'était pas sortant, en réalité.
00:43:24On a l'impression
00:43:25qu'il vient d'arriver à l'Élysée,
00:43:26qu'il dresse le bilan de ses prédécesseurs.
00:43:28Voilà dans quel état est la France
00:43:30après ce qu'ont fait mes prédécesseurs.
00:43:32Moi, j'arrive,
00:43:33je vais prendre les choses en main,
00:43:34mais il faut me laisser du temps
00:43:35et me donner une majorité.
00:43:36C'est quand même très particulier.
00:43:38Il est toujours dans l'autosatisfaction.
00:43:40C'est ça qui fait le président.
00:43:41C'est le temps de réflexion, on va dire.
00:43:42Il est toujours en train d'expliquer
00:43:44que ça, nous l'avons fait,
00:43:45ça, nous l'avons fait.
00:43:47Les Français n'ont pas encore
00:43:48trop perçu les effets.
00:43:49Peut-être qu'on n'a pas bien expliqué.
00:43:51La réalité, c'est qu'à l'évidence,
00:43:54ce que le président évoque
00:43:56n'impacte pas les Français
00:43:57à l'heure quotidienne.
00:43:59C'est vrai que ce gouvernement
00:44:00a injecté peut-être un peu plus de moyens
00:44:01dans les services publics
00:44:02que d'autres ne l'avaient fait.
00:44:03Pour autant,
00:44:04est-ce que les services publics
00:44:05semblent aller mieux ?
00:44:06La réponse est non.
00:44:07Il y a eu une loi sur l'immigration.
00:44:08Est-ce qu'on semble un peu plus exigeants,
00:44:10rigoureux,
00:44:11d'agir sur une suite migratoire ?
00:44:12La réponse est non.
00:44:13On a des messages sur l'insécurité.
00:44:15Est-ce qu'on a le sentiment
00:44:16que les délinquants sont sanctionnés
00:44:18plus qu'ils ne l'étaient avant ?
00:44:19La réponse est non.
00:44:20Et quand on évoquait tout à l'heure
00:44:21ces ralliements de Marine Le Pen,
00:44:23parfois paradoxaux,
00:44:24entre quelqu'un de LR
00:44:27et quelqu'un du PC,
00:44:28c'est que sur les questions régaliennes,
00:44:30le RN semble tranchant.
00:44:33Et en plus,
00:44:34ils ont dans leur logiciel
00:44:35une approche sociale
00:44:36qui serait quasiment de gauche.
00:44:39Donc le spectre,
00:44:40il est très large en fin de compte.
00:44:41Parce que les Français veulent quoi ?
00:44:42De l'exigence, de la rigueur,
00:44:44de la fermeté, de l'autorité.
00:44:46Elles l'incarnent.
00:44:47Et derrière,
00:44:48ils voudraient aussi avoir
00:44:49un peu plus de respiration
00:44:50sur le plan social.
00:44:51Parce qu'ils estiment
00:44:52que les politiques sont trop injustes
00:44:53et inégalitaires sur le plan social.
00:44:55Et elle semble dire
00:44:56qu'elle va répondre à ça.
00:44:57Même si dans les faits,
00:44:58quand on propose
00:44:59l'augmentation du SMIC
00:45:00à l'Assemblée nationale,
00:45:01ils ne la votent jamais.
00:45:02Elle a un spectre large.
00:45:04Est-ce qu'elle sera
00:45:06dans l'exercice du pouvoir ?
00:45:07Est-ce qu'ils seront capables
00:45:08de mettre leur programme en pratique ?
00:45:12Ça, c'est le vrai sujet.
00:45:13La conquête du pouvoir
00:45:14et l'exercice du pouvoir,
00:45:16c'est deux choses
00:45:17foncièrement différentes.
00:45:18Et on le voit en Italie
00:45:19avec Giorgia Meloni
00:45:21qui était sur l'immigration zéro
00:45:23et qui a régularisé 454 000 candidats.
00:45:25Un tout petit mot, une minute ?
00:45:26Un tout petit mot.
00:45:27Elle m'a amusé
00:45:28cette conférence de presse
00:45:29parce qu'il y a toujours
00:45:30quelque chose d'assez déroutant
00:45:31de voir quelqu'un nous annoncer
00:45:32son programme révolutionnaire
00:45:33au lendemain d'une élection.
00:45:34C'est la première chose.
00:45:35La deuxième, je pense,
00:45:36et je l'ai beaucoup entendu
00:45:37dans l'entourage d'Emmanuel Macron
00:45:38pendant le gouvernement,
00:45:39qu'il a plombé la campagne
00:45:40de Valérie Ayé, la pauvre.
00:45:41C'est-à-dire que l'impopularité
00:45:42dont maintenant il est victime
00:45:44est telle que je pense
00:45:45qu'il a tiré vers le fond sa liste.
00:45:47Et aujourd'hui, finalement,
00:45:49la dissolution, c'est une manière
00:45:50de ne pas endosser lui-même
00:45:51la responsabilité.
00:45:52Et je terminerai par juste une chose.
00:45:54C'est très surprenant aussi
00:45:56d'entendre quelqu'un évoquer
00:45:58sa propre démission
00:45:59en président de la République,
00:46:00même si c'est pour dire
00:46:01qu'il ne le fera pas.
00:46:02Mais mettre le sujet sur la table,
00:46:03c'est du jamais vu, en fait.
00:46:04Merci beaucoup.
00:46:05On fait une petite pause.
00:46:06On se retrouve dans un instant
00:46:07dans la deuxième partie de Punchline
00:46:08sur CNews et sur Europe 1.
00:46:09On reviendra sur ce qui se passe
00:46:10du côté des Républicains.
00:46:12Ils sont en marche vers le siège des LR
00:46:14avec les clés, le double des clés.
00:46:16Franchement, c'est grand guignol.
00:46:18Et on écoutera aussi visiblement
00:46:20Marion Maréchal,
00:46:21qui va faire une déclaration
00:46:22dans l'heure qui arrive.
00:46:24A tout de suite dans Punchline
00:46:25sur CNews et Europe 1.
00:46:31Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:46:33Bienvenue dans Punchline,
00:46:34ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:47:05Tandis que l'on veut bien tendre à Kleenex
00:47:06à ceux qui n'ont même plus de larmes
00:47:08dans les yeux,
00:47:09comment lui dire adieu ?
00:47:11Hélas, il faut se résoudre à le dire
00:47:13adieu, cher François Zardy.
00:47:15Vous allez diablement nous manquer.
00:47:17Nos icônes d'aujourd'hui
00:47:18sont moins sexy que vos chansons
00:47:20qui enchantaient nos nuits blanches
00:47:22et nos matins gris-bleus.
00:47:35Il est 18h, d'abord le rappel
00:47:37des titres de l'actualité sur CNews
00:47:39et sur Europe 1.
00:47:40À Cherbourg, 8 mois de prison
00:47:41pour le conducteur de la voiture
00:47:42dont s'est échappé le jeune homme
00:47:44tué par une policière.
00:47:45Dimanche soir, les forces de l'ordre
00:47:46avaient tenté de contrôler ce véhicule
00:47:48roulant à une vitesse excessive.
00:47:49Parmi les 3 occupants
00:47:50qui ont pris la fuite à pied,
00:47:51le jeune homme avait été tué par balle
00:47:53par cette policière.
00:47:55À Lyon, 7 personnes ont été mises en examen.
00:47:57Elles sont soupçonnées d'être impliquées
00:47:59dans un vaste trafic d'armes
00:48:00entre les Balkans et la France.
00:48:014 ont été placées en détention provisoire
00:48:03les autres sous contrôle judiciaire.
00:48:05Toutes sont de nationalité française et bosnienne,
00:48:08âgées de 27 à 41 ans.
00:48:10La SNCF a annoncé son intention
00:48:12de s'implanter en Italie à partir de 2026.
00:48:15La compagnie va proposer des liaisons
00:48:17à grande vitesse entre les principales villes
00:48:19transalpines.
00:48:20Fallait retour par jour entre Turin, Milan,
00:48:22Rome et Naples.
00:48:24Enfin, 250e jour de détention
00:48:26pour les otages retenus par l'organisation
00:48:28terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
00:48:302 de ces otages sont français.
00:48:32Ils se nomment Ofer et Orade.
00:48:34Nous pensons à tous ces otages ce soir
00:48:36et à leur famille.
00:48:37Nous demandons, une fois de plus,
00:48:38leur libération immédiate et sans condition.
00:48:40Il est 18h01.
00:48:42Nous sommes en direct sur CNews et sur Europe 1
00:48:44avec Catherine Ney.
00:48:45Bonsoir Catherine.
00:48:46Avec Yves-Julien Drey.
00:48:47Bonsoir mon cher Julien.
00:48:49Nostalgique de François Zardy,
00:48:50j'en suis absolument persuadée.
00:48:52Sous les garçons et les filles, c'était mon truc.
00:48:54Oui, sans aucun prétexte,
00:48:55comme vous l'avez entendu.
00:48:56Geoffroy Lejeune, bonsoir à vous.
00:48:58Patron du JDD, Tatiana Renard-Barzac.
00:49:00Bonsoir.
00:49:01Et Jean-Sébastien Ferjeux,
00:49:02directeur du site Atlantico.
00:49:03Merci.
00:49:04On va commencer, hélas,
00:49:05par le spectacle de la politique,
00:49:06parce qu'on voudrait parler de chansons,
00:49:08mais il y en a une autre
00:49:09qui est en train d'être entonnée,
00:49:11notamment du côté des Républicains,
00:49:13qui prend l'air d'une petite pièce de théâtre.
00:49:16On va rejoindre notre envoyé spécial,
00:49:18Elodie Huchard.
00:49:19Vous êtes avec Jean-Laurent Constantini,
00:49:21cette fois devant le siège des Républicains.
00:49:23Racontez-nous, cet après-midi,
00:49:25ro-cam-bo-lesque chez les LR.
00:49:27Elodie.
00:49:30Ro-cam-bo-lesque, Laurence,
00:49:31et je ne sais pas si elle est tout à fait terminée,
00:49:33puisqu'il y a eu d'abord, ce matin,
00:49:35ce siège des Républicains qui a été fermé.
00:49:38On a d'abord demandé aux salariés
00:49:39de quitter leur poste,
00:49:40de se mettre en télétravail cet après-midi,
00:49:42et puis la porte des Républicains
00:49:44s'est véritablement, symboliquement, fermée.
00:49:47Il y a eu ce bureau politique à 15h.
00:49:49Deux enseignements à en tirer.
00:49:50Le premier, Éric Ciotti, est exclu du parti.
00:49:53Le deuxième, c'est une direction désormais collégiale.
00:49:56Annie Gennevard, jusque la secrétaire générale,
00:49:58François-Xavier Bellamy,
00:49:59qui avait mené la liste LR,
00:50:00et puis Daniel Fasquel, le trésorier.
00:50:03Et donc, à l'issue du bureau politique,
00:50:04eh bien, ils ont tout simplement considéré
00:50:06qu'il était normal de prendre possession des lieux.
00:50:08Ils se sont donc rendus du musée social
00:50:10où avait lieu le bureau politique
00:50:11au siège des Républicains,
00:50:13qui était fermé.
00:50:14Peut-être avaient-ils oublié
00:50:15qu'Annie Gennevard disposait du double de clé,
00:50:17parce que c'est bien cela qui s'est passé.
00:50:19La nouvelle coprésidente a tout simplement
00:50:21ouvert le siège, aidée par ses collègues.
00:50:23Et puis, pour l'instant,
00:50:24ils sont encore certains à l'intérieur.
00:50:26En ce moment, la Commission nationale d'investiture
00:50:28est en train de se terminer.
00:50:30Le président des députés, Olivier Marlex,
00:50:32vient de nous le dire à l'instant.
00:50:33Tous les députés sortant LR
00:50:35sont réinvestis par le parti,
00:50:37sans aucun accord avec le Rassemblement national,
00:50:39à deux exceptions.
00:50:40Une, vous l'aurez compris,
00:50:41c'est assez évident, Éric Ciotti.
00:50:42Et deux, Sabine Aume au Conseil départemental,
00:50:44Christelle Bintorny,
00:50:45qui est également députée dans les Alpes-Maritimes.
00:50:48Alors, évidemment, du côté des Républicains,
00:50:50on n'en peut plus de cette journée.
00:50:51Tout à l'heure, Aurélien Pradié nous disait
00:50:53les conneries, il faut arrêter,
00:50:54parce que cette Commission nationale d'investiture
00:50:56et ce bureau politique, certes, ils se sont tenus.
00:50:58Je viens de vous parler des décisions
00:50:59qui ont été prises.
00:51:00Problème, Éric Ciotti ne les reconnaît pas.
00:51:01Il a dit d'ores et déjà
00:51:02qu'il restait président du parti
00:51:04puisque le bureau politique n'a pas été convoqué,
00:51:07comme les statuts le prévoient.
00:51:08Et puis, il ne reconnaîtra sans doute pas
00:51:10non plus les résultats
00:51:11de la Commission nationale d'investiture.
00:51:13Donc, une après-midi chargé,
00:51:14mais surtout pour rien,
00:51:15du côté des Républicains.
00:51:17Merci beaucoup, Élodie Butscharff,
00:51:19avec Jean-Laurent Constantité.
00:51:20Vous nous avez fait vivre ce feuilleton
00:51:22avec passion.
00:51:23Éric Ciotti sera l'invité exceptionnel
00:51:26de Christine Kelly tout à l'heure
00:51:27dans Face à l'info à 19h.
00:51:28On verra ce qu'il pense de tout ça.
00:51:29Catherine Ney, là, on assiste, je trouve,
00:51:32à la dégringolade de la politique.
00:51:33Et si, encore une fois, c'est ça qu'ont compris
00:51:36les états-majors du message
00:51:37qui a été envoyé dimanche par les électeurs,
00:51:39je pense qu'ils n'ont rien compris.
00:51:40Quel est votre avis à vous, Catherine Ney ?
00:51:42Que la décision unilatérale d'Éric Ciotti,
00:51:46qui s'explique aussi par sa situation personnelle
00:51:50dans son département,
00:51:52mais pose aussi un problème plus large pour les LR,
00:51:56quelle est la meilleure façon de survivre ?
00:51:59Parce que c'est un groupe très divisé.
00:52:01Il y a évidemment le clan des Chiraciens
00:52:04qui disent pas d'alliance avec le LR.
00:52:06D'autres qui disent surtout pas d'alliance
00:52:08avec Macron, on ne le rejoint pas.
00:52:10Et puis d'autres qui disent qu'il n'y a qu'une solution.
00:52:13C'est juste un accord électoral
00:52:15avec le Rassemblement national.
00:52:17Et donc là, Ciotti qui a pris les devants
00:52:21d'une chose qui fait que maintenant
00:52:23il est le bouc émissaire,
00:52:25celui que tout le monde veut gémonner,
00:52:28il reçoit énormément de soutien de gens.
00:52:32Mais vous avez raison.
00:52:33Et surtout, pourquoi ?
00:52:34Alors bien sûr, la morale.
00:52:36On se souvient, vous savez,
00:52:38c'était du temps du Front national,
00:52:41quand le maire de Lyon,
00:52:43Michel Noir, avait dit
00:52:46qu'il vaut mieux perdre une élection
00:52:49que perdre son âme.
00:52:50Alors là, il avait été adoré par la gauche
00:52:52parce qu'un type de droite
00:52:53qui veut perdre une élection
00:52:54en profit de la gauche
00:52:55est sûrement toujours un héros.
00:52:56C'était formidable.
00:52:57Mais à l'époque,
00:52:58on pouvait comprendre aussi
00:52:59parce que le père Le Pen
00:53:01était un antisémite.
00:53:02Il avait fait des déclarations
00:53:03et plusieurs fois,
00:53:04donc il n'y avait aucun doute.
00:53:05Là, c'est autre chose, le Front national.
00:53:07On ne peut pas lui reprocher.
00:53:09Tous les péchés que reprochait au père,
00:53:11on ne peut pas.
00:53:12Le problème aujourd'hui pose plus
00:53:14de la capacité du Rassemblement national
00:53:18à diriger le pays
00:53:19et à avoir les bonnes solutions.
00:53:21Voilà, c'est plus ça.
00:53:23Je vous passe la parole dans un instant,
00:53:24Julien Dray,
00:53:25mais j'aimerais qu'on écoute les Français
00:53:26parce que moi, j'en reviens toujours
00:53:27au même point.
00:53:28C'est-à-dire qu'en pensent
00:53:29ceux qui ont voté dimanche,
00:53:30quel que soit le vote
00:53:31qui les a glissés dans l'urne.
00:53:33On va écouter leur réaction.
00:53:34Ils ont été interrogés à Nantes
00:53:35par Jean-Michel Degas.
00:53:37Quelqu'un comme Éric Ciotti,
00:53:39pour moi, c'était prévisible.
00:53:40C'est quelqu'un qui tenait
00:53:42le même discours que le RN.
00:53:44Je trouve que c'est une grande trahison
00:53:46des gaullistes.
00:53:47On se retrouve dans des situations
00:53:48où tout le monde veut avoir sa bonne place,
00:53:51qu'il soit de droite ou de gauche.
00:53:53Ils ont quand même un programme
00:53:54qui est parfois similaire
00:53:55et des valeurs qui sont similaires.
00:53:56Bien sûr, la droite et l'extrême droite,
00:53:57c'est différent sur certains points,
00:53:59mais ça ressemble aussi sur beaucoup de points,
00:54:01donc ça ne m'étonne pas forcément.
00:54:03Qu'ils se débrouillent,
00:54:04qu'ils arrangent leurs affaires entre eux
00:54:06et puis c'est tout.
00:54:07Il n'y a pas beaucoup de surprises
00:54:09et de stupéfactions
00:54:10du côté des électeurs, Julien Dray.
00:54:12Ils savaient déjà depuis longtemps
00:54:14ce qui pourrait se passer.
00:54:15Oui, enfin, ils sont forts.
00:54:17Ils savaient déjà ce qui pouvait se passer.
00:54:18On les a entendus, là.
00:54:19Voilà, oui.
00:54:20Non, ils se posent plein de questions.
00:54:21Ils ont plutôt...
00:54:22Si vous me permettez,
00:54:23qu'est-ce qui s'est passé dimanche ?
00:54:24Je ne suis pas sûr
00:54:25que ce soit une adhésion
00:54:26au programme politique des formations.
00:54:27Je ne suis pas sûr
00:54:28que les 40% d'électeurs
00:54:29qui ont voté pour le FN
00:54:30étaient capables de répondre aux questions
00:54:32sur l'identité du FN.
00:54:34Il y a un énorme cri de colère
00:54:35qui vient de loin,
00:54:36qui n'a pas été entendu,
00:54:37qui n'a pas été respecté.
00:54:39Il y a eu plein d'échéances
00:54:40où, y compris,
00:54:41on ne leur a pas permis de voter
00:54:42puisque c'était des votes pour ou contre.
00:54:43Et à un moment donné,
00:54:44on sentait bien que ça allait monter.
00:54:45Il y a quelques minutes,
00:54:46il a explosé.
00:54:47Et donc, effectivement,
00:54:48les appareils politiques
00:54:49sont, pour une part, perdus
00:54:51parce que, dans la phase précédente,
00:54:53ils n'ont rien entendu.
00:54:54Donc, maintenant,
00:54:55il y a des reconstitutions.
00:54:56C'est souvent, d'ailleurs,
00:54:57dans les crises
00:54:58que les reconstitutions se font.
00:54:59Vous savez, quand il y a les tournants,
00:55:00il y a ceux qui restent dans les tournants
00:55:01puis ceux qui sont capables
00:55:02de prendre les tournants.
00:55:03Donc, tout le monde est en l'honnêteté
00:55:05de dire que tout le monde
00:55:06est dans une situation difficile.
00:55:07Difficile, oui.
00:55:08À gauche comme à droite.
00:55:09Geoffroy Lejeune,
00:55:10sur ce qui se passe chez les LR.
00:55:11Eric Chottier est exclu,
00:55:12mais il reste à son poste.
00:55:14Il sera tout à l'heure
00:55:15sur notre antenne pour s'expliquer.
00:55:16Qu'est-ce qu'il faut comprendre, en fait ?
00:55:19Je pense que la vraie nouvelle,
00:55:21en fait, de la soirée électorale de dimanche,
00:55:23c'était que,
00:55:24pour la première fois de son histoire,
00:55:26le Rassemblement national
00:55:27était en mesure de gouverner.
00:55:28Pour moi, c'est ça qui vraiment s'est produit.
00:55:30C'est-à-dire qu'au moment
00:55:31où Emmanuel Macron annonce la dissolution,
00:55:32on sait qu'il part presque favori
00:55:35et que s'il arrive à emporter
00:55:38l'adhésion chez certains alliés,
00:55:40des partis alliés
00:55:41ou des alliés politiques,
00:55:43il est peut-être en mesure,
00:55:44Jordan Bernalla est peut-être en mesure
00:55:45de se retrouver à Matignon
00:55:46et d'avoir les clés du pays
00:55:47pendant trois ans,
00:55:48même si, on sait,
00:55:49le contexte de cohabitation,
00:55:50ça change un peu les choses.
00:55:51Ça ne m'était jamais arrivé.
00:55:52Ça ne m'était jamais arrivé.
00:55:53Marine Le Pen,
00:55:54quand elle est au second tour de la présidentielle,
00:55:55personne n'imagine qu'elle va gagner.
00:55:56Là, en l'occurrence,
00:55:57c'est la nouveauté.
00:55:58Je pense que c'est ça
00:55:59qui conduit Eric Chottier
00:56:00à ce changement
00:56:02de cap,
00:56:03parce qu'il a toujours été très clair
00:56:04sur le fait qu'il ne ferait pas d'alliance.
00:56:05Et là, en l'occurrence,
00:56:06Eric Chottier a la possibilité
00:56:07de devenir ministre
00:56:08et de gouverner le pays.
00:56:09C'est ça à quoi moi,
00:56:10je ne m'attendais pas du tout.
00:56:11On ne s'attendait pas
00:56:12à voir Emmanuel Macron
00:56:13rendre les clés
00:56:14en disant
00:56:15débrouillez-vous
00:56:16jusqu'à la fin de mon mandat.
00:56:17Je pense que l'explosion,
00:56:18la technologie des plats
00:56:19qu'on est en train de voir,
00:56:20elle s'organise autour de ça.
00:56:21Et ce que je trouve assez intéressant,
00:56:22c'est que déjà,
00:56:23il n'y a aucun problème moral
00:56:24à imaginer la gauche s'unir,
00:56:25malgré tout ce qui s'est passé
00:56:26ces derniers mois.
00:56:27Par contre,
00:56:28il n'y en a rien à voir
00:56:29la droite et le RN s'unir.
00:56:30Comme toujours.
00:56:31C'est quand même un peu
00:56:32un deprès de mesure
00:56:33auquel on s'est habitué,
00:56:34mais bon, il faut le souligner.
00:56:35Et la deuxième chose,
00:56:36c'est sur le fond,
00:56:37les électeurs, en réalité,
00:56:38ne seraient pas choqués,
00:56:39je crois,
00:56:40que les Républicains
00:56:41et le Rassemblement national
00:56:42soient capables de se mettre d'accord
00:56:43sur un programme de gouvernement
00:56:44pour les trois années qui viennent
00:56:45sur les grands sujets
00:56:46où ils sont d'accord.
00:56:47Il y a beaucoup de divergence,
00:56:48de différence importante,
00:56:49même culturelle,
00:56:50entre ces deux partis.
00:56:51En revanche,
00:56:56Je pense quand même
00:56:57que le calcul d'Éric Ciotti,
00:56:58il est...
00:56:59C'est vrai qu'il y a
00:57:00une convergence de vues,
00:57:01si j'ose dire,
00:57:02depuis quelque temps
00:57:03entre Éric Ciotti
00:57:04et le programme du RN
00:57:05sur différents sujets,
00:57:06l'immigration, etc.
00:57:07Evidemment.
00:57:08Cela dit,
00:57:09je pense qu'il a quand même
00:57:10aussi en tête
00:57:11la façon dont il a fait
00:57:12cette démarche,
00:57:13qui est quand même
00:57:14assez extravagante aussi,
00:57:15dans le secret le plus absolu
00:57:16et dans la trahison totale
00:57:17par rapport à son parti,
00:57:18me semble quand même
00:57:19être un calcul
00:57:20tout à fait personnel.
00:57:21Je rappelle quand même
00:57:22qu'il veut sauver
00:57:23sa circonscription.
00:57:24Il a des vues
00:57:25pour la mairie de Nice
00:57:26et puis qu'à ce moment-là,
00:57:27il aura sûrement
00:57:28le poste de ministre
00:57:29de l'Intérieur.
00:57:30Mais il y a deux personnes
00:57:31qui ont fait des choses
00:57:32dans le secret,
00:57:33c'est Emmanuel Macron
00:57:34et Eric Ciotti,
00:57:35le ralliement au RN.
00:57:36Mais si vous voulez,
00:57:37je pense qu'il y a
00:57:38quand même un calcul politique
00:57:39tout à fait clair.
00:57:40Mais dernière chose,
00:57:41il participe,
00:57:42malgré lui,
00:57:43ou il est assez content
00:57:44peut-être de le faire,
00:57:45je n'en sais rien,
00:57:46à la fracturation de la droite
00:57:47qui est quand même
00:57:48à l'oeuvre depuis longtemps.
00:57:49Emmanuel Macron
00:57:50a parié sur cette fracturation,
00:57:51a vidé de son contenu
00:57:52déjà de beaucoup de cadres
00:57:53parce que beaucoup de ces cadres
00:57:54sont au sein même
00:57:55de ce gouvernement.
00:57:56Mais cela dit,
00:57:57on constate encore une fois,
00:57:58si on n'était déjà
00:57:59pas convaincu de ça,
00:58:00qu'il y a quand même
00:58:0150 nuances de droite.
00:58:02Il y a 50 nuances de gauche.
00:58:03Oui, il y a plein
00:58:04de courants en PS
00:58:05et c'est aussi du coup
00:58:06compliqué à gérer.
00:58:07Mais là, on voit quand même
00:58:08que c'est encore plus compliqué
00:58:09à gérer
00:58:10parce que malheureusement,
00:58:11ça tourne souvent
00:58:12aussi au Vaudville.
00:58:13Regardez l'histoire
00:58:14des clés du parti,
00:58:15franchement,
00:58:16c'est quand même
00:58:17un double décret.
00:58:18Un tout petit mot
00:58:19Jean-Sébastien,
00:58:20c'est la pause.
00:58:21Oui, ça ressemble
00:58:22à un accord avec
00:58:23le Rassemblement national.
00:58:24On n'est pas obligé
00:58:25de partager son avis
00:58:26mais après tout,
00:58:27vous le soulignez,
00:58:28il y avait une convergence
00:58:29au sein de l'électorat de droite
00:58:30comme sur un certain
00:58:31nombre de sujets
00:58:32à commencer par l'immigration.
00:58:33En revanche,
00:58:34la manière dont il l'a fait
00:58:35en quelque sorte,
00:58:36c'est planter l'accord
00:58:37en lui-même.
00:58:38C'est planter toute
00:58:39potentialité d'accord.
00:58:40On ne fait pas un accord
00:58:41contre son parti,
00:58:42contre les instances
00:58:43de son parti.
00:58:44On ne fait pas un accord
00:58:45sans avoir négocié
00:58:46son propre poids.
00:58:47C'est une cartouche
00:58:48à un coup.
00:58:49Vous voyez bien
00:58:50comment négocie la gauche.
00:58:51Ils vont négocier
00:58:52toute la nuit.
00:58:53Là, regardez,
00:58:54déjà, Jordan Bardena,
00:58:55il a dit entre 80 et 100.
00:58:56Déjà, si c'est entre 80 et 100,
00:58:57pourquoi pas 60 ?
00:58:58Eric Ciotti n'a rien obtenu.
00:59:00Je veux dire,
00:59:01quitte à faire
00:59:02une transgression
00:59:03aussi importante
00:59:04que celle-là,
00:59:05indépendamment même,
00:59:06encore une fois,
00:59:07de partager ou pas
00:59:08son choix,
00:59:09encore faut-il le faire
00:59:10en le maîtrisant.
00:59:11Quand on veut réussir
00:59:12une trahison,
00:59:13la condition pour que
00:59:14ce ne soit pas perçu
00:59:15comme une trahison
00:59:16parce que ce sont
00:59:17les gagnants de l'histoire
00:59:18qui l'écrivent,
00:59:19c'est quand même
00:59:20de gagner justement.
00:59:21On se retrouve dans un instant
00:59:22dans Punchline
00:59:23sur CNews et Europe 1.
00:59:24A tout de suite.
00:59:2818h17,
00:59:29on se retrouve en direct
00:59:30dans Punchline
00:59:31sur CNews et sur Europe 1.
00:59:32On s'est intéressés
00:59:33à la droite.
00:59:34Dans tous ces États,
00:59:35on va s'intéresser
00:59:36à la gauche
00:59:37qui est beaucoup plus ordonnée,
00:59:38qui est beaucoup plus organisée,
00:59:39qui est en train de négocier
00:59:40toutes les circonscriptions.
00:59:41Qui pour les filles ?
00:59:42Qui pour les socialistes ?
00:59:43Qui pour les verts ?
00:59:44Qui pour les communistes ?
00:59:45Marie-Victoire de Lyonnet
00:59:46est avec Sacha Robin,
00:59:47au siège du Parti communiste
00:59:48à Paris,
00:59:49où se déroulent les tractations.
00:59:50C'est ça Marie-Victoire ?
00:59:53Et oui, exactement.
00:59:54Pour ces négociations,
00:59:55Laurence,
00:59:56les feux sont en train
00:59:57de passer au vert.
00:59:58Ce sont les mots
00:59:59qui ont employé
01:00:00la patronne des écologistes
01:00:01entre deux tractations
01:00:02ici au QG
01:00:03du Parti communiste.
01:00:04Alors,
01:00:05le Front populaire
01:00:06a déjà acté un premier accord,
01:00:07la répartition
01:00:08des circonscriptions.
01:00:09LFI va conserver
01:00:10le plus gros contingent
01:00:11avec environ
01:00:12230 candidatures.
01:00:13C'est 100 de moins
01:00:14qu'aux législatives
01:00:15de 2022.
01:00:16L'EPS, lui,
01:00:17va capitaliser
01:00:18et capitalise
01:00:19son score aux européennes
01:00:20avec 175 candidatures.
01:00:22On est donc loin
01:00:23des 70 de 2022.
01:00:24Europe Écologie Les Verts
01:00:25en a 92.
01:00:26Et puis,
01:00:27le Parti communiste français,
01:00:2850.
01:00:29Alors,
01:00:30les chefs des gauches
01:00:31s'étaient déjà mis d'accord
01:00:32pour présenter
01:00:33un candidat unique
01:00:34pour chacune
01:00:35des circonscriptions.
01:00:36Mais les feux
01:00:37ne sont néanmoins
01:00:38pas encore tous au vert
01:00:39puisque les patrons
01:00:40de la gauche
01:00:41sont réunis ici
01:00:42depuis ce matin
01:00:43et ils devraient y rester
01:00:44pendant une bonne partie
01:00:45de la nuit.
01:00:46En tout cas,
01:00:47c'est ce qui est dit ici.
01:00:49Les objectifs ?
01:00:50Déjà se mettre d'accord
01:00:51sur un programme commun
01:00:52et puis ensuite
01:00:53choisir les candidats
01:00:54circonscription
01:00:55par circonscription.
01:00:56Et puis reste
01:00:57une dernière question.
01:00:58Quelle tête ?
01:00:59Quelle figure de proue
01:01:00pour cette nouvelle alliance ?
01:01:01Jean-Luc Mélenchon
01:01:02semble trop clivant.
01:01:03Raphaël Glucksmann
01:01:04ne souhaite pas se présenter.
01:01:05Il a néanmoins suggéré
01:01:06l'union de Laurent Berger
01:01:07faire de l'anse
01:01:08du mouvement
01:01:09contre la réforme
01:01:10des retraites.
01:01:11Quoi qu'il en soit,
01:01:12Laurence,
01:01:13le compte à rebours
01:01:14est lancé
01:01:15puisque les dépôts
01:01:16de candidatures
01:01:17ont été annulés
01:01:18ce dimanche
01:01:19à 18h.
01:01:20Merci Marie-Victoire
01:01:21d'y donner avec
01:01:22Sacha Robin.
01:01:23Effectivement,
01:01:24Julien Dray,
01:01:25là ça manœuvre
01:01:26habilement
01:01:27pour le coup,
01:01:28à l'ombre des tractations
01:01:29de la gauche.
01:01:30Généreuse, mais bon.
01:01:31En tout cas,
01:01:32il y a un résultat
01:01:33qui est moins spectaculaire
01:01:34mais qui va être efficace.
01:01:35Non, non, oui.
01:01:36De toute manière,
01:01:37il faut savoir une chose.
01:01:38Sans dévoyer des secrets,
01:01:41le problème était
01:01:42très difficile
01:01:43pour le Parti Socialiste
01:01:44dimanche soir.
01:01:45Parce que nous avons découvert
01:01:46qu'il y avait un accord
01:01:47déjà entre les V.A.
01:01:48et la France Insoumise.
01:01:49C'est-à-dire que la tentation
01:01:50qui était quand même
01:01:51la nôtre,
01:01:52beaucoup de socialistes,
01:01:53je ne dis pas forcément
01:01:54de la direction
01:01:55du Parti Socialiste,
01:01:56mais en tous les cas,
01:01:57Raphaël Glucksmann,
01:01:58on le voyait bien,
01:01:59c'est d'essayer de faire
01:02:00un pôle qui se sépare
01:02:01de l'IFI,
01:02:02était compliqué
01:02:03par ce jeu de troubles
01:02:04de ce parti
01:02:05qui ne représente plus
01:02:065,2%.
01:02:07Bientôt,
01:02:08le Parti Animaliste
01:02:09sera devant lui.
01:02:10Je vous rappelle
01:02:11qu'ils sont déjà à 2,3.
01:02:12Mais ça compliquait les choses.
01:02:13Pour les socialistes,
01:02:15Donc ils ont transigé
01:02:16et ils sont allés en réunion
01:02:17avec la France Insoumise.
01:02:18Non,
01:02:19il y a une deuxième chose
01:02:20qu'il faut comprendre,
01:02:21c'est qu'il y avait
01:02:22des lignes rouges
01:02:23qui avaient été fixées
01:02:24et qu'à notre grande surprise,
01:02:25je crois,
01:02:26c'est que la France Insoumise,
01:02:27l'idéologie ne les intéressait plus.
01:02:28C'est-à-dire qu'on aurait
01:02:29pu leur dire,
01:02:30vous voyez,
01:02:31il pleut,
01:02:32alors qu'il faisait beau,
01:02:33ils ont dit,
01:02:34oui, il pleut.
01:02:35Parce qu'ils avaient compris
01:02:36qu'il fallait passer
01:02:37par la phase
01:02:38où ils se mettaient en retrait
01:02:39et qu'ils avaient peur
01:02:40de se faire marginaliser.
01:02:41L'image la plus importante,
01:02:42c'est celle de Jean-Luc Mélenchon
01:02:43dimanche soir à 22h30.
01:02:44C'était un nouveau Jean-Luc Mélenchon.
01:02:45Celui-là, je le connais aussi.
01:02:46C'était un Jean-Luc Mélenchon
01:02:47professoral,
01:02:48calme.
01:02:49Rima Hassan avait disparu
01:02:50de la photo.
01:02:51Ce n'était pas un hasard
01:02:52alors qu'à 20h,
01:02:53elle était là, triomphante.
01:02:54Donc Jean-Luc Mélenchon
01:02:55a compris qu'il pouvait être
01:02:56le grand dindon
01:02:57de cette histoire.
01:02:58Donc il se met en retrait.
01:02:59Ça ne veut pas dire
01:03:00qu'il disparaît.
01:03:01Donc la question
01:03:02qui va être posée pour la gauche,
01:03:03elle est simple,
01:03:04c'est d'essayer de maintenir
01:03:05un minimum de cohérence.
01:03:06Et maintenant,
01:03:07la vraie question,
01:03:08c'est comment le Parti socialiste
01:03:09se reconstruit
01:03:10et devient hégémonique à gauche.
01:03:11Alors, hégémonique.
01:03:12Ok.
01:03:13Tatiana Renard-Brazard.
01:03:14Oui, je le dis clairement.
01:03:15Hégémonique.
01:03:16C'est ce que je vous disais
01:03:17tout à l'heure.
01:03:18C'est-à-dire que je pense
01:03:19que Raphaël Guzman,
01:03:20en effet,
01:03:21mangeait quand même
01:03:22son chapeau en découvrant
01:03:23qu'il y avait un accord
01:03:24fait par Olivier Faure
01:03:25avec la LFI, évidemment,
01:03:26puisque l'idée,
01:03:27c'était plutôt
01:03:28de demander aux écolos
01:03:29de trancher accord
01:03:30avec le PS
01:03:31ou accord avec
01:03:32la France insoumise.
01:03:33Et quand même,
01:03:34presque en direct,
01:03:35parce qu'au même moment,
01:03:36il faisait un JT,
01:03:37au même moment,
01:03:38on voyait Olivier Faure
01:03:39qui arrivait au siège
01:03:40des écolos.
01:03:41Deuxième chose,
01:03:42il y a en effet
01:03:43la question programmatique.
01:03:44Alors, c'est vrai qu'il y a
01:03:45depuis longtemps déjà
01:03:46un programme commun,
01:03:47même s'il y a eu
01:03:48des grosses divergences de vues,
01:03:49je pense notamment
01:03:50au conflit israélo-palestinien,
01:03:51et pas que.
01:03:52Mais cela dit,
01:03:53il y a aussi la question
01:03:54des circonscriptions.
01:03:55Et là, c'est quand même
01:03:56aussi un peu touchy.
01:03:57C'est-à-dire que je pense
01:03:58que l'accord,
01:03:59il n'aboutira pas ce soir,
01:04:00il aboutira plutôt
01:04:01demain soir,
01:04:02parce qu'on s'est mis d'accord
01:04:03sur le nombre de circonscriptions,
01:04:04donc 100 sont passées
01:04:05de LFI au PS.
01:04:06Mais après,
01:04:07il y a aussi
01:04:08lesquelles sont gagnables ou pas.
01:04:09Et ça, c'est quand même
01:04:10une autre problématique
01:04:11et ce qui est acceptable ou pas.
01:04:12Et c'est ce qu'il y a
01:04:13de plus important.
01:04:14Même si celles
01:04:15qui ne sont pas gagnables,
01:04:16au final,
01:04:17c'est quand même des subventions.
01:04:18Donc à la fois,
01:04:19pas trop grave,
01:04:20mais moins embêtant.
01:04:21Et puis après,
01:04:22on regarde au cas par cas.
01:04:23C'est ce que je vous disais.
01:04:24Il y a par exemple le cas Paris,
01:04:25qui est un cas assez épineux
01:04:26qui comprend qu'Anne Hidalgo
01:04:27souhaitait récupérer
01:04:28les circonscriptions
01:04:29qui étaient tombées
01:04:30du côté de LFI
01:04:31pour les remettre du côté du PS.
01:04:32On écoute juste Rachida Dati,
01:04:33qui était notre invitée ce matin.
01:04:34Elle dénonce l'opportunisme
01:04:35de cette alliance de la gauche
01:04:36qui revient pour elle
01:04:37à s'asseoir sur l'antisémitisme
01:04:38de la France insoumise.
01:04:39Écoutez-la.
01:04:40Cette alliance de gauche
01:04:41se fait sur le dos
01:04:42d'une partie de nos compatriotes.
01:04:43Ils veulent sauver des sièges
01:04:44sur le dos
01:04:45d'une partie de nos compatriotes,
01:04:46notamment,
01:04:47soit sur l'antisémitisme,
01:04:48soit sur le communautarisme
01:04:49que c'est une partie
01:04:50de nos compatriotes.
01:04:52soit sur l'antisémitisme,
01:04:53soit sur le communautarisme
01:04:54que ces formations politiques
01:04:55encouragent.
01:04:56Le communautarisme
01:04:57qui conduit au séparatisme,
01:04:58évidemment,
01:04:59ce n'est pas
01:05:00qu'ils fracturent le pays.
01:05:01Ils ont fait exploser
01:05:02des territoires entiers.
01:05:03Je ne souhaite pas
01:05:04que mon pays
01:05:05se communautarise
01:05:06ou devienne
01:05:07un pays antisémite.
01:05:08Voilà.
01:05:09Et donc, là,
01:05:10il faut prendre
01:05:11ces responsabilités
01:05:12vis-à-vis
01:05:13de ces formations de gauche.
01:05:14Je disais,
01:05:15j'entendais
01:05:16certains responsables de gauche
01:05:17qui disaient,
01:05:18nous avons des accords
01:05:19avec les pays
01:05:20et nous avons
01:05:21des accords
01:05:22où nous pouvons les dépasser.
01:05:23L'antisémitisme,
01:05:24ce n'est pas un désaccord,
01:05:25c'est un délit.
01:05:26Le communautarisme,
01:05:27le séparatisme,
01:05:28ce n'est pas un désaccord,
01:05:29c'est un délit.
01:05:30Voilà pour Rachida Dati
01:05:31qui tape là
01:05:32où ça fait mal, Catherine.
01:05:33Excusez-moi.
01:05:34Ah, pardon.
01:05:35Je passe la parole
01:05:36à Catherine.
01:05:37Non, non, non,
01:05:38Catherine.
01:05:39Non, non, non,
01:05:40mais Julien.
01:05:41Je veux dire,
01:05:42moi, j'imagine
01:05:43que sa situation,
01:05:44elle doit être
01:05:45un petit peu,
01:05:46elle-même perturbée
01:05:47par cette décision
01:05:48qu'elle n'attendait pas.
01:05:49Pour la dissolution, oui.
01:05:50Voilà.
01:05:51Et qui change.
01:05:52Oui, mais là,
01:05:53quand elle parle
01:05:54de l'antisémitisme.
01:05:55Oui, mais elle a raison.
01:05:56Elle a raison.
01:05:57Julien.
01:05:58Je dirais,
01:05:59juste sur le communautarisme,
01:06:00franchement,
01:06:01avec le bilan
01:06:02d'Emmanuel Macron,
01:06:03on ne vient pas la ramener.
01:06:04Je n'ai pas l'impression
01:06:05qu'à l'école,
01:06:06sur la question du voile,
01:06:07sur toutes ces questions-là,
01:06:08sur les questions internationales,
01:06:09ça se discute aussi
01:06:10parce que moi,
01:06:11je n'ai toujours pas bien compris
01:06:12quelle était la position
01:06:13de la France
01:06:14dans le conflit actuel.
01:06:15Donc, je trouve
01:06:16qu'elle la ramène
01:06:17un peu trop vite.
01:06:18Je n'ai jamais compris
01:06:19que la meilleure défense,
01:06:20c'est l'attaque.
01:06:21Après, je pense effectivement
01:06:22qu'elle est perturbée
01:06:23parce que les résultats
01:06:24sur Paris sont très inquiétants
01:06:25pour elle.
01:06:26Puisque c'est vrai
01:06:27que les socialistes,
01:06:28à Paris,
01:06:29grâce à Rafael Luxman,
01:06:30arrivent les premiers
01:06:31de manière nette.
01:06:32Et c'est pour ça
01:06:33qu'Anne Hidalgo
01:06:34a raison de son point de vue
01:06:35de dire, maintenant,
01:06:36je clarifie les choses.
01:06:37Et je pense que
01:06:38connaissant Anne Hidalgo,
01:06:39elle a des qualités
01:06:40et des défauts,
01:06:41mais cette qualité,
01:06:42c'est quand elle a dit
01:06:43quelque chose,
01:06:44elle le fait.
01:06:45Julien Drey,
01:06:46ça ne vous dérange pas,
01:06:47d'après mes informations,
01:06:48il ne distraira pas.
01:06:49C'est la France insoumise
01:06:50qui essaie, comme d'habitude,
01:06:51de le ramener.
01:06:52Mais eux,
01:06:53ils vont faire
01:06:54du trotskisme traditionnel,
01:06:55c'est-à-dire qu'ils vont être
01:06:56pointilleux sur le programme
01:06:57et je pense qu'ils vont avoir
01:06:58du mal sur un certain
01:06:59nombre de choses.
01:07:00Maintenant, il va y avoir,
01:07:01vous avez raison,
01:07:02il va y avoir des tensions
01:07:03énormes, circonscriptions
01:07:04par circonscriptions.
01:07:05Je pense qu'il y aura
01:07:06beaucoup de dissidence,
01:07:07notamment face à un certain
01:07:08nombre de candidats
01:07:09France insoumise,
01:07:10dont d'ailleurs,
01:07:11hier, au Conseil national,
01:07:12nombre d'intervenants
01:07:13du Conseil parti ont dit
01:07:15il y en a quelques-uns,
01:07:16c'est impossible.
01:07:17Mais quels ?
01:07:18Je pense, par exemple,
01:07:19oui.
01:07:20Lesquels, Julien Dray ?
01:07:21Je peux citer pour vous,
01:07:22Julien ?
01:07:23Oui, allez-y,
01:07:24David Guiraud,
01:07:25pour commencer.
01:07:26Je pense, par exemple,
01:07:27il y a des stars
01:07:28de la conférence de presse,
01:07:29par exemple,
01:07:30Jérôme Gage,
01:07:31Quid.
01:07:32Alors, Jérôme,
01:07:33si vous voulez...
01:07:34Ah oui, mais si on en a
01:07:35les cas personnels,
01:07:36je ne suis pas sûr
01:07:37que ça passionne
01:07:38nos spectateurs et auditeurs.
01:07:39Je crois qu'il y a
01:07:40quelque chose
01:07:41qui a changé,
01:07:42qui a profondé.
01:07:44Il y a quelque chose
01:07:45qui a changé,
01:07:46c'est-à-dire que la prétention
01:07:47morale de la gauche,
01:07:48cette intimidation,
01:07:49son pouvoir
01:07:50d'intimidation idéologique
01:07:51a volé en éclat,
01:07:52tout simplement,
01:07:53parce que tout le monde
01:07:54a en mémoire
01:07:55les dérives,
01:07:56les ambiguïtés
01:07:57de toute une partie,
01:07:58pas seulement chez les Insoumis.
01:07:59D'ailleurs, on se souvient
01:08:00de Marine Tondelier
01:08:01invitant Médine
01:08:02aux universités d'été
01:08:03et voulant lui expliquer
01:08:04ce qu'était l'antisémitisme
01:08:05comme si, d'ailleurs,
01:08:06il était complètement idiot
01:08:07et qu'elle était
01:08:08la maîtresse d'école.
01:08:09Enfin, bref, tout ça,
01:08:10les gens de droite
01:08:11l'ont vu.
01:08:12Donc, ça ne fonctionnera plus
01:08:13et on le voit bien
01:08:14avec, de l'autre côté,
01:08:15l'accord entre
01:08:16le Rassemblement national
01:08:17et Éric Chioti,
01:08:18enfin, avec ou sans LR,
01:08:19on verra bien,
01:08:20mais ça veut dire
01:08:21que cette intimidation
01:08:22idéologique-là
01:08:23qui a quand même été
01:08:24l'arme fatale de la gauche
01:08:25depuis 40 ans,
01:08:26cette arme fatale-là,
01:08:27elle n'existe plus
01:08:28parce que la gauche,
01:08:29en tout cas,
01:08:30une partie de la gauche
01:08:31s'est déconsidérée.
01:08:32Moi, je veux bien
01:08:33que vous nous disiez
01:08:34que le NPA,
01:08:35il y sera pas...
01:08:36Enfin, le simple fait
01:08:37d'en discuter
01:08:38est déjà insoutenable.
01:08:40Le 7 octobre,
01:08:41ils ont expliqué
01:08:42qu'il fallait soutenir
01:08:43les Palestiniens
01:08:44dans les moyens de résistance
01:08:45qu'ils se choisissaient.
01:08:46Vous évoquiez David Guiraud,
01:08:47mais on peut parler
01:08:48de Rima Hassan
01:08:49sur les propos
01:08:50qu'elle a tenus sur Israël,
01:08:51même quand Jean-Luc Mélenchon
01:08:52dit que l'antisémitisme
01:08:53est résiduel en France.
01:08:54Enfin, pardon,
01:08:55la gauche a quand même
01:08:56beaucoup d'estomac
01:08:57pour avaler des couleuvres
01:08:58et, en plus,
01:08:59oser appeler ça,
01:09:00comme l'a souligné
01:09:01Emmanuel Macron
01:09:02ce matin,
01:09:03un front populaire,
01:09:04ça doit faire se retourner
01:09:05dans sa tombe
01:09:06Léon Blum,
01:09:07qui, quand même,
01:09:08a évoqué
01:09:09ce matin
01:09:10à la conférence de presse.
01:09:11De l'autre côté,
01:09:12moi, je connais
01:09:13des députés
01:09:14socialistes,
01:09:15sociodémocrates
01:09:16qui se sont exprimés,
01:09:17je vois M. Guedj
01:09:18ou d'autres,
01:09:19ils n'ont rien à faire
01:09:20avec Alephi.
01:09:21Ils n'ont rien à faire
01:09:22avec Alephi.
01:09:23Je me mets
01:09:24à leur place.
01:09:25Et donc,
01:09:26c'est le même dialogue
01:09:27qui doit être engagé
01:09:28avec peut-être
01:09:29des gens
01:09:30du Parti communiste,
01:09:31des Verts,
01:09:32du Parti socialiste,
01:09:33qui ne peuvent pas
01:09:34se retrouver
01:09:35dans cette alliance
01:09:36qui n'est même pas baroque
01:09:37qui est indécente.
01:09:38Et je le dis
01:09:39parce que
01:09:40moi, j'ai eu une pensée
01:09:41ces 24 dernières heures
01:09:42pour Léon Blum.
01:09:43Parce que s'il y en a un
01:09:44qui doit se retourner
01:09:45dans sa tombe aujourd'hui,
01:09:46c'est Léon Blum
01:09:47en pensant
01:09:48qu'on a appelé
01:09:49Front populaire
01:09:50une alliance électorale
01:09:51qui permettra
01:09:52de donner
01:09:53300 circonscriptions
01:09:54à Alephi.
01:09:55Et donc,
01:09:56il y a des gens
01:09:57qui ont assumé,
01:09:58assumé très clairement
01:09:59de l'intérêt
01:10:00de l'Alliance électorale
01:10:01et de l'Alliance électorale
01:10:02et de l'Alliance électorale
01:10:03et de l'Alliance électorale
01:10:04et de l'Alliance électorale
01:10:07de ne pas condamner
01:10:08l'antisémitisme.
01:10:09Ce n'est pas ça
01:10:10le Front populaire.
01:10:11Ça a un sens
01:10:12dans notre histoire,
01:10:13ça a un rôle,
01:10:14ça a une dignité,
01:10:15ce n'est pas ça.
01:10:16Voilà pour Emmanuel Macron.
01:10:17Catherine Ney,
01:10:18qu'est-ce qu'il cherche
01:10:19à faire Emmanuel Macron là ?
01:10:20Bon, écoutez,
01:10:21moi je pense qu'il a inventé
01:10:22ce matin
01:10:23une logique illogique
01:10:24parce que
01:10:25il a dit,
01:10:26d'ailleurs je le cite,
01:10:27les Français,
01:10:28il a compris,
01:10:29ils ont voté,
01:10:30ils ont dit
01:10:31leur inquiétude
01:10:32sur l'immigration,
01:10:33le pouvoir d'achat,
01:10:34de ne pas être écoutés
01:10:35et qu'il n'y ait pas assez
01:10:36de services publics.
01:10:37Donc sa conclusion,
01:10:38il faut leur apporter
01:10:39une réponse démocratique,
01:10:40c'est pour ça
01:10:41que j'ai dit
01:10:42sous l'Assemblée.
01:10:43Comme si le fait
01:10:44de dissoudre
01:10:45allait apporter
01:10:46un accord
01:10:47et qu'il allait retrouver
01:10:48les pleins pouvoirs
01:10:49en réunissant
01:10:50tous les démocrates,
01:10:51je vous laisse donner la main,
01:10:52c'est-à-dire des gens
01:10:53à gauche,
01:10:54évidemment,
01:10:55dans son propre camp,
01:10:56y compris chez les LR,
01:10:57pour refaire une majorité.
01:10:58Il parlait
01:10:59comme s'il était
01:11:00à l'aube
01:11:01d'un nouveau
01:11:02quinquennat.
01:11:03Il avait l'air
01:11:04de faire une campagne
01:11:05qui ne l'a pas faite
01:11:06pour la présidentielle
01:11:07en 2022
01:11:08pour annoncer
01:11:09un programme
01:11:10alors qu'il n'avait
01:11:11pas dit un mot
01:11:12pour les législatives,
01:11:13voilà,
01:11:14qu'il parle maintenant
01:11:15alors qu'il est
01:11:16au milieu du mandat.
01:11:17Moi, je l'ai trouvé
01:11:18absolument brillant
01:11:19parce que là,
01:11:20il a un verbe,
01:11:21on se dit
01:11:22mais comment ?
01:11:23On est troublés
01:11:24parce qu'on se dit
01:11:25qu'il a une telle assurance
01:11:26en se disant
01:11:27évidemment,
01:11:28je suis optimiste,
01:11:29indécrottable,
01:11:30mais on se dit
01:11:31est-ce qu'il y croit vraiment ?
01:11:32Et alors,
01:11:33s'il y croit vraiment,
01:11:34on se dit qu'il n'y croit pas.
01:11:35J'ai l'impression
01:11:36d'avoir assisté
01:11:37en direct
01:11:38à une abdication.
01:11:39C'est-à-dire,
01:11:40je savais,
01:11:41j'entendais
01:11:42dans l'entourage
01:11:43présidentiel
01:11:44qu'Emmanuel Macron
01:11:45voulait sculpter
01:11:46sa statue
01:11:47pour la suite
01:11:48de son mandat,
01:11:49penser à la postérité,
01:11:50peut-être même
01:11:51à un poste européen,
01:11:52etc.
01:11:53Donc,
01:11:54il se débarrasse
01:11:55un peu du pouvoir
01:11:56et donne les clés
01:11:57à on ne sait pas qui.
01:11:58Et alors,
01:11:59pour revenir
01:12:00sur la question
01:12:01du Front populaire
01:12:02et de cette alliance
01:12:03c'est pas du tout ironique.
01:12:04En fait,
01:12:05elle est marginalisée
01:12:06dans les esprits.
01:12:07C'est-à-dire que les idées
01:12:08de gauche aujourd'hui
01:12:09sont minoritaires.
01:12:10Pardon,
01:12:11Julien,
01:12:12j'en étais sûr,
01:12:13il allait faire sa moue.
01:12:14Elle est ultra minoritaire.
01:12:1575 % des Français
01:12:16sont alignés
01:12:17sur des idées plutôt de droite
01:12:18sur à peu près tous les sujets.
01:12:19Je ne convaincrai pas
01:12:20Julien aujourd'hui.
01:12:21Mais malheureusement,
01:12:22c'est ce que disent
01:12:23les enquêtes d'opinion.
01:12:24Elle est marginalisée
01:12:25électoralement.
01:12:26Elle pèse 25 %
01:12:27du corps électoral,
01:12:28ce qui est encore beaucoup.
01:12:29Et elle est divisée.
01:12:30Elle s'insulte
01:12:31sur le corps.
01:12:32Et en plus maintenant,
01:12:33elle a ce que disait
01:12:34Jean-Sébastien tout à l'heure,
01:12:35c'est-à-dire ce discrédit moral
01:12:36sur la question
01:12:37notamment depuis le 7 octobre.
01:12:38Et aussi sur la question
01:12:39de la bordélisation du pays
01:12:40et de la vie parlementaire
01:12:41depuis 2022.
01:12:42Ça fait beaucoup.
01:12:43Et malgré ça,
01:12:44elle se reconstitue
01:12:45en une nuit.
01:12:46Elle réussit à s'unir.
01:12:47Elle peut même envisager peut-être
01:12:50de gouverner ce pays
01:12:51alors qu'elle ne pèse rien.
01:12:52Gouverner le pays ?
01:12:53Mais honnêtement,
01:12:54c'est pas que j'y vais,
01:12:55c'est qu'en fait,
01:12:56regardez,
01:12:57la NUPES en 2022,
01:12:58elle n'a pas vu venir.
01:12:59Et en fait,
01:13:00la dynamique d'union
01:13:01enclenchée par Jean-Luc Mélenchon
01:13:02qui a eu ce slogan
01:13:03« Élisez-moi Premier Ministre »
01:13:04a donné un nombre de députés
01:13:05très très important.
01:13:06Aujourd'hui,
01:13:07vous pouvez,
01:13:08dans ce mode de scrutin,
01:13:09vous pouvez réussir quelque chose.
01:13:10Je ne sais pas jusqu'où ça peut aller
01:13:11même si vous n'êtes pas majoritaire.
01:13:12Et j'ai envie juste de dire
01:13:13à Xavier Bertrand,
01:13:15Laurent Wauquiez,
01:13:16Marine Le Pen,
01:13:17tous les gens de Reconquête,
01:13:19etc.
01:13:20Regardez-les,
01:13:21faites pareil.
01:13:22Bon, Julien Dray,
01:13:23allez un petit mot
01:13:24avant le journal.
01:13:25On va avoir un peu de négociation
01:13:26qu'on a eu depuis des années.
01:13:27Bon, sur l'état de la France,
01:13:31je ne suis pas convaincu
01:13:32que ce soit aussi simple que ça.
01:13:33Si on écoute Julien,
01:13:34la gauche est hégémonique
01:13:35dans les enjeux.
01:13:36Non, pas du tout.
01:13:37Allez-y, répondez.
01:13:38Non, au contraire.
01:13:39Vous avez mal lu.
01:13:40Vous n'avez pas lu mon interview
01:13:41dans le Figaro ce matin.
01:13:42Bon, c'est dommage
01:13:43parce qu'il faut lire
01:13:44vos concurrents aussi.
01:13:45J'explique justement
01:13:46que si la gauche pense
01:13:47qu'elle se replie
01:13:48sur les questions sociales,
01:13:49elle se trompe.
01:13:50Le vote de dimanche,
01:13:51ce n'est pas un vote
01:13:52sur les questions sociales.
01:13:53C'est sur les questions régaliennes
01:13:54de la crise.
01:13:55La gauche est absente.
01:13:56Sécurité.
01:13:57Immigration.
01:13:58Ça veut dire qu'il faut être
01:13:59désormais comme l'ont fait
01:14:00les Anglais,
01:14:01comme l'ont fait les Danois.
01:14:02Julien, d'accord,
01:14:03mais ça n'existe pas.
01:14:04Laissez-le parler, Julien.
01:14:05Ce n'est pas que ça n'existe pas
01:14:06parce que je peux vous signaler
01:14:07que maintenant,
01:14:08je vais vous montrer
01:14:09les SMS tout à l'heure
01:14:10d'un certain nombre
01:14:11de mes camarades
01:14:12et des anciens.
01:14:13Tout le monde dit
01:14:14maintenant, ça suffit.
01:14:15Quand ils ne sont plus là,
01:14:16ils sont tous à droite.
01:14:17Dernier mot, Julien.
01:14:18Les anciens, ça sert.
01:14:19La preuve, c'est que
01:14:20ils ne font pas mieux.
01:14:21Excusez-moi.
01:14:22On l'a vu, y compris
01:14:23à la tête de l'État.
01:14:24L'expérience, ça sert
01:14:26quand même dans la vie.
01:14:27Je n'ai pas dit l'inverse.
01:14:28Je vous ai dit
01:14:29que ça ne permettait pas
01:14:30nécessairement d'être élu.
01:14:31Allez-y.
01:14:32C'est aussi une grande leçon
01:14:33qui tire derrière
01:14:34beaucoup de nos concitoyens.
01:14:35Quand je parle avec eux,
01:14:36ils disent que l'expérience,
01:14:37c'est utile.
01:14:38C'était bien.
01:14:39On a cru un peu
01:14:40à la modernité,
01:14:41mais ça compte.
01:14:42L'expérience aurait évité
01:14:43peut-être quelques erreurs,
01:14:44y compris récentes.
01:14:45Le travail aux yeux.
01:14:46Il faut bien terminer.
01:14:47Il y a effectivement
01:14:48un travail qui doit avoir lieu
01:14:49sur ces questions-là.
01:14:50Elle est en cours.
01:14:51Elle ne peut pas se faire
01:14:52en pleine 4 heures.
01:14:53Je le reconnais.
01:14:54Moi-même, je suis mon autocritique.
01:14:55On avait laissé tomber.
01:14:56On avait dit
01:14:57que les jeunes se débrouillent.
01:14:58On comprend que non.
01:14:59Il n'y aura pas de refondation
01:15:00avec Emmanuel Macron.
01:15:01Allez, 18h32.
01:15:02Lors du rappel des titres
01:15:03de l'actualité,
01:15:04Simon Guélin est là.
01:15:05À vous.
01:15:06Dans le reste de l'actualité aujourd'hui,
01:15:10des bombardements israéliens
01:15:11ont visé plusieurs localités
01:15:12dans la bande de Gaza.
01:15:13Pendant ce temps,
01:15:14les États-Unis redoublent
01:15:15d'efforts pour imposer
01:15:17Par ailleurs,
01:15:18Anthony Blinken a déclaré
01:15:19que les États-Unis présenteraient
01:15:20des idées concrètes
01:15:21pour l'après-guerre
01:15:22et notamment la reconstruction de Gaza.
01:15:24Au Royaume-Uni,
01:15:26des dizaines de migrants
01:15:27placés en détention
01:15:28pour être expulsés vers le Rwanda
01:15:29ont été remis en liberté.
01:15:30Rishi Sounak a promis
01:15:32d'expulser vers ce pays d'Afrique
01:15:33les demandeurs d'asile
01:15:34arrivés illégalement au Royaume-Uni.
01:15:36Mais l'avenir de ce projet controversé
01:15:38est très incertain
01:15:39depuis que le Premier ministre britannique
01:15:41a annoncé des élections législatives
01:15:42le 4 juillet.
01:15:44Enfin,
01:15:45l'Algo tiendra-t-elle sa promesse ?
01:15:47La maire de Paris
01:15:48reporte sa baignade dans la Seine
01:15:50après les élections législatives.
01:15:52Ce plongeon tant attendu
01:15:53était initialement prévu le 23 juin.
01:15:56Elle a confirmé cependant
01:15:57que cette baignade aura bien lieu.
01:15:59Laurence ?
01:16:00Merci beaucoup Simon,
01:16:01il est très important
01:16:02de savoir que la baignade
01:16:03aura bien lieu.
01:16:04La question étant,
01:16:05Emmanuel Macron
01:16:06devait se baigner avec elle
01:16:07ce soir dans la Seine.
01:16:08Alors là,
01:16:09reporte-t-il lui aussi sa baignade ?
01:16:10C'est ça la question.
01:16:11Il y a beaucoup de choses
01:16:12qui sont reportées.
01:16:13Petite pause,
01:16:14c'est un punchline.
01:16:1818h38,
01:16:19on se retrouve en direct
01:16:20dans Punchline sur CNews
01:16:21et sur Europe 1.
01:16:22Dominique Rennier
01:16:23nous a rejoint.
01:16:24Bonsoir.
01:16:25Dominique Rennier,
01:16:26directeur générale de la Fondapol.
01:16:27On a besoin de vos lumières
01:16:28même si on est encore
01:16:29avec Julien Dray et Catherine Ney
01:16:30qui ont même la lumière
01:16:31de leurs étages.
01:16:32Sur ce qui se passe là,
01:16:35on est dans une espèce
01:16:36de tragique comédie
01:16:37notamment à droite
01:16:38avec des portes qui claquent,
01:16:39un siège qui est fermé,
01:16:41Éric Chottier qui est démis
01:16:42de ses fonctions
01:16:43tout en restant
01:16:44président des Républicains
01:16:45et il sera l'invité
01:16:46de Christine Kelly
01:16:47dans une vingtaine de minutes
01:16:48sur CNews.
01:16:49Qu'est-ce qui se passe à droite,
01:16:50Dominique Rennier ?
01:16:51Là, sur ces péripéties,
01:16:53moi franchement,
01:16:54je n'ai pas de point de vue
01:16:55ni d'information.
01:16:56Je regarde ce qui se passe.
01:16:58C'est pitoyable.
01:17:01C'est impressionnant.
01:17:04C'est même effrayant
01:17:05à certains égards
01:17:06parce que quoi qu'on pense
01:17:08de tel ou tel parti,
01:17:10ce sont des partis politiques
01:17:11constitués pour faire
01:17:12vivre la démocratie.
01:17:13Et c'est évidemment,
01:17:14je ne sais pas,
01:17:15quand je dis ça,
01:17:16j'imagine que beaucoup
01:17:17se disent
01:17:18je m'en fiche,
01:17:19ils sont tous nuls,
01:17:20etc.
01:17:21Mais c'est sérieux,
01:17:22tout ça.
01:17:23On ne fabrique pas
01:17:24un parti comme ça.
01:17:25On a besoin
01:17:26de partis politiques,
01:17:27de gauche, de droite.
01:17:28Il faut que ça vive
01:17:29correctement
01:17:30avec des programmes,
01:17:31des propositions
01:17:32des candidats
01:17:33qui sont préparés.
01:17:34Là, c'est une scène
01:17:35atroce
01:17:36qui montre
01:17:37que nous sommes
01:17:38dans la continuité
01:17:39d'un processus
01:17:40de décomposition.
01:17:41L'équifaction
01:17:42m'est venue à l'esprit.
01:17:43L'équifaction
01:17:44de l'offre politique,
01:17:45ça n'a pas commencé
01:17:46maintenant là,
01:17:47ça fait un moment.
01:17:48Mais moi,
01:17:49ce qui m'impressionne,
01:17:50c'est que je pensais
01:17:51en gros,
01:17:52ça a été bien entamé
01:17:53avant 2017 quand même,
01:17:54mais 2017
01:17:55était un moment
01:17:56de recomposition
01:17:57et je vois que
01:17:58sept ans après,
01:17:59rien ne se profile.
01:18:00On continue
01:18:01à voir les choses
01:18:02se décomposer,
01:18:03y compris d'ailleurs
01:18:04la mouvance macronique
01:18:05qui est en train
01:18:06de se décomposer
01:18:07et qui est en train
01:18:08de se décomposer
01:18:09de la mouvance macroniste.
01:18:10Donc c'est très préoccupant
01:18:11quand même ça.
01:18:12Mais que reste-t-il
01:18:13de la droite
01:18:14et surtout
01:18:15ceux qui ont aujourd'hui
01:18:16fait ce bureau exécutif
01:18:17d'Émir,
01:18:18qu'est-ce qu'ils ont compris
01:18:19du message
01:18:20que leur ont envoyé
01:18:21les électeurs dimanche
01:18:22lors des élections européennes ?
01:18:23Quelque chose
01:18:24ou rien,
01:18:25Dominique Régnier ?
01:18:26De toute façon,
01:18:27je crois que
01:18:28les Républicains
01:18:29sont devant
01:18:30un casse-tête,
01:18:31c'est pas tout à fait
01:18:32d'aujourd'hui non plus.
01:18:33En 2022,
01:18:34je crois que
01:18:35les Républicains
01:18:36sont devant
01:18:37un casse-tête,
01:18:39l'analyse que je faisais
01:18:40avec des données,
01:18:41je ne vais pas vous embêter
01:18:42avec ça,
01:18:43mais en 2022,
01:18:44la logique était
01:18:45que les Républicains
01:18:46soient associés
01:18:47aux macronistes.
01:18:48C'était vraiment
01:18:49parfaitement logique
01:18:50du point de vue sociologique,
01:18:51électoral, etc.
01:18:52Ça ne s'est pas fait
01:18:53pour des raisons
01:18:54que certains connaissent,
01:18:55moi je ne les connais pas,
01:18:56je ne sais pas qui
01:18:57n'a pas fait le travail
01:18:58qu'il fallait faire
01:18:59et depuis,
01:19:00ils sont dans une situation
01:19:01qui est absolument étonnable.
01:19:02On la connaît,
01:19:03elle a été 100 000 fois décrite
01:19:04et il est certain
01:19:05qu'à un moment donné,
01:19:06il y a une nécessité
01:19:07d'être quelque part,
01:19:08plutôt ici ou plutôt là
01:19:09et de le traduire
01:19:10dans des comportements,
01:19:11des alliances, etc.
01:19:12On ne peut pas rester
01:19:13indéfiniment comme ça
01:19:14entre, je dirais,
01:19:15l'aimant macroniste
01:19:16et l'aimant rniste
01:19:17sans que vous arrive
01:19:18une catastrophe
01:19:19de ce genre.
01:19:20Il faut choisir.
01:19:21Quand on est à 7%,
01:19:22on a l'impression
01:19:23que le mieux
01:19:24est de ne pas choisir
01:19:25pour rester à 7%,
01:19:26pour rester comme on est,
01:19:27mais c'est peut-être
01:19:28une inidée
01:19:29qui n'est pas
01:19:30la meilleure,
01:19:31mais c'est peut-être
01:19:32une idée
01:19:33qui n'est pas la meilleure
01:19:34et c'est peut-être
01:19:35une idée
01:19:36saine,
01:19:37mais ce n'est pas possible
01:19:38en politique.
01:19:39Donc là, maintenant,
01:19:40ils sont aimantés
01:19:41d'un côté
01:19:42par l'opération Ciotti,
01:19:43assez curieuse d'ailleurs,
01:19:44assez douteuse,
01:19:45tout à fait douteuse
01:19:46d'ailleurs même,
01:19:47je trouve,
01:19:48et ça peut se faire
01:19:49autrement,
01:19:50ce genre de choses,
01:19:51il peut y avoir
01:19:52quand même
01:19:53une discussion
01:19:54et un débat
01:19:55dans un parti organisé
01:19:56et de l'autre côté,
01:19:57aimantés,
01:19:58aspirés par le macronisme
01:19:59aujourd'hui.
01:20:00Catherine Nem,
01:20:01vous êtes d'accord
01:20:02avec le fait
01:20:03que naturellement,
01:20:04les R auraient dû
01:20:05se tourner vers
01:20:06Emmanuel Macron
01:20:07en 2022 ?
01:20:08Mais il y a eu,
01:20:09au sein du groupe,
01:20:10c'était la stratégie
01:20:11que leur demandait
01:20:12Nicolas Sarkozy,
01:20:13c'était leur chance,
01:20:14c'était de s'allier,
01:20:15faire un programme
01:20:16de gouvernement
01:20:17avec Emmanuel Macron,
01:20:18faire parce que
01:20:19c'est un parti
01:20:20qui travaille,
01:20:21les sénateurs
01:20:22font des débats,
01:20:23des sortes
01:20:24de rapports
01:20:25sur l'immigration,
01:20:26sur l'agriculture
01:20:27qui sont très pointus
01:20:28et donc,
01:20:29ils sont plutôt,
01:20:30ils pouvaient être leaders.
01:20:31Et là,
01:20:32je ne sais pas pourquoi,
01:20:33il y a eu
01:20:34des réticences,
01:20:35la haine de Macron
01:20:36chez certains LR
01:20:37parce qu'ils les méprisent
01:20:38pour des raisons personnelles,
01:20:39des choses comme ça
01:20:40qui sont...
01:20:41Et donc,
01:20:42ils n'ont pas suivi
01:20:43Nicolas Sarkozy
01:20:44et donc,
01:20:45là,
01:20:46on arrive
01:20:47à cette situation
01:20:48où eux-mêmes
01:20:49sont divisés
01:20:50en au moins
01:20:51deux ou trois partis.
01:20:52Il y en a peut-être
01:20:53un tiers
01:20:54qui seraient d'accord
01:20:55pour aller avec
01:20:56Emmanuel Macron
01:20:57mais les autres
01:20:58ne veulent pas
01:20:59et ils ont raté
01:21:00quelque chose
01:21:01parce que
01:21:02quand on défend
01:21:03la retraite
01:21:04à 65 ans
01:21:05et qu'on ne vote pas,
01:21:06je pense que
01:21:07vis-à-vis des électeurs
01:21:08qui les suivent,
01:21:09ça a été quand même
01:21:10quelque chose
01:21:11de très choquant.
01:21:12Il y a ça,
01:21:13vous avez raison
01:21:14mais il y a aussi
01:21:15le fait que
01:21:16le problème des LR
01:21:17c'est que
01:21:18on ne sait plus
01:21:19du tout
01:21:20qui ils sont
01:21:21et ils n'ont pas
01:21:22de leader
01:21:23comme message.
01:21:24Pas de leader
01:21:25mais pas d'idée
01:21:26d'abord
01:21:27pas de leader ensuite.
01:21:28Moi,
01:21:29par exemple,
01:21:30je m'étonne
01:21:31de leur position
01:21:32à l'échelle
01:21:33internationale de commerce
01:21:34ça n'est pas
01:21:35un parti libéral
01:21:36ça devrait être
01:21:37un parti libéral
01:21:38au sens économique
01:21:39ça n'est pas
01:21:40du tout un parti libéral
01:21:41c'est un parti
01:21:42qui a peur
01:21:43d'être qualifié
01:21:44de libéral
01:21:45donc il multiplie
01:21:46les signes
01:21:47de socialisme
01:21:48ou de sensibilité socialiste
01:21:49c'est peut-être
01:21:50sympathique
01:21:51mais c'est pas leur job
01:21:52si c'est pour faire ça
01:21:53ça se fait partout
01:21:54tout le monde fait ça
01:21:55et donc
01:21:56ils n'ont pas
01:21:57de science
01:21:58et du coup
01:21:59de toute façon
01:22:00la crise
01:22:01est devenue comme ça
01:22:02dans les pires conditions
01:22:03malheureusement
01:22:04mais qu'il y ait
01:22:05une explication fondamentale
01:22:06c'était nécessaire
01:22:07ça se fait
01:22:08mal
01:22:09d'ailleurs ce ne sera pas
01:22:10une explication
01:22:11c'est un contentieux quasi
01:22:12juridique
01:22:13si j'ai bien compris
01:22:14et donc
01:22:15c'est une très mauvaise
01:22:16perspective
01:22:17pour ce parti
01:22:18Dominique Regniamau
01:22:19de la gauche
01:22:20ça va intéresser
01:22:21Julien Dray
01:22:22en ce moment même
01:22:23des tractations
01:22:24pour créer un front
01:22:25populaire
01:22:26avec des circonscriptions
01:22:27qui sont déjà réparties
01:22:28entre la France insoumise
01:22:29229 candidats
01:22:30sur 75
01:22:3192 pour l'UPR
01:22:3250 pour le PCF
01:22:33là on a
01:22:34une alliance
01:22:35qui se reforme
01:22:36après une campagne
01:22:37terrible
01:22:38où chacun s'est insulté
01:22:39et traité d'à peu près
01:22:40tous les noms
01:22:41oui oui
01:22:42et même
01:22:43des tags
01:22:44programmés
01:22:45sur les affiches
01:22:46de Raphaël Glucksmann
01:22:47enfin on a eu droit
01:22:48à tout
01:22:49moi j'étudie
01:22:50beaucoup
01:22:51l'antisémitisme
01:22:52j'ai fait beaucoup
01:22:53d'études à ce sujet
01:22:54depuis pas mal de temps
01:22:55c'est très
01:22:56je ne veux pas
01:22:57être trop long non plus
01:22:58je sais bien
01:22:59il est très clair
01:23:00qu'il y a
01:23:01un antisémitisme
01:23:02de gauche
01:23:03qui s'est
01:23:04redéployé
01:23:05notamment autour
01:23:06du front de gauche
01:23:07déjà
01:23:08et de la France insoumise
01:23:09aujourd'hui
01:23:10c'est évident
01:23:11c'est pas résiduel du tout
01:23:12comme le dit
01:23:13Henri Mélenchon
01:23:14c'est très significatif
01:23:15et ça ne fait que croître
01:23:16pour des raisons
01:23:17de tactique
01:23:18sur les clientèles
01:23:19qui sont recherchées
01:23:20etc.
01:23:21ce qu'on appelle
01:23:22peut-être l'islamo-gauchisme
01:23:23là aussi je vais très vite
01:23:24mais c'est une réalité
01:23:25le Parti Socialiste
01:23:26et Olivier Faure
01:23:27ont prononcé des paroles
01:23:28définitives
01:23:29sur l'incompatibilité
01:23:30avec la France insoumise
01:23:33sur un sujet aussi grave
01:23:35ça n'est pas acceptable
01:23:38qu'il n'y ait pas
01:23:40de rupture définitive
01:23:42en un mot
01:23:43un seul
01:23:44c'est pas possible
01:23:45si c'est possible
01:23:46c'est extrêmement grave
01:23:48c'est une autorisation
01:23:50on peut se réconcilier
01:23:51avec des fréquentations
01:23:54qui versent
01:23:55de l'antisémitisme
01:23:56je suis désolé
01:23:57mais c'est cette réalité
01:23:58et donc
01:23:59c'est une catastrophe
01:24:00de ce point de vue là
01:24:01et je signale
01:24:02que la conversation
01:24:03que nous avons
01:24:04mais sans doute
01:24:05elle est menée
01:24:06volontairement par vous
01:24:07Laurence Ferrari
01:24:08on a d'un côté
01:24:09la droite
01:24:10qui va mal
01:24:11sauf le RN
01:24:12et de l'autre côté
01:24:13la gauche qui va mal
01:24:14sauf la France insoumise
01:24:15nous sommes dans
01:24:16cette espèce
01:24:17de situation
01:24:18caricaturale
01:24:19où nous avons
01:24:20Emmanuel Macron
01:24:21la France insoumise
01:24:22le RN
01:24:23et voilà
01:24:24ça c'est la France
01:24:25et c'est Emmanuel Macron
01:24:26qui a créé
01:24:27cette situation là
01:24:28mais c'est pas possible
01:24:29donc nous allons avoir
01:24:30une crise ensuite
01:24:31ça ce n'est que
01:24:32le moment de la crise
01:24:33on pense tout le temps
01:24:34que comme il y a
01:24:35des élections
01:24:36ça va régler la crise
01:24:37non on avait des élections
01:24:38ça a ouvert une nouvelle crise
01:24:39et donc les élections
01:24:40qui vont avoir lieu
01:24:41vont ouvrir une crise
01:24:42moi je pense
01:24:43ça va ouvrir une crise
01:24:44d'autant plus
01:24:45que ma thèse
01:24:46c'est que
01:24:47je la défends
01:24:48fortement
01:24:49enfin j'y crois fortement
01:24:50ma thèse c'est que
01:24:51Marine Le Pen
01:24:52ne veut pas
01:24:53gagner les élections
01:24:54législatives
01:24:55pourquoi ?
01:24:56je ne crois pas
01:24:57pour moi
01:24:58c'est une fable
01:24:59quand elle explique
01:25:00comme elle l'a fait
01:25:01récemment à nouveau
01:25:02sur TF1
01:25:03c'est une fable
01:25:04que Marine Le Pen
01:25:05qui est une femme politique
01:25:06d'expérience
01:25:07nous explique
01:25:08qu'elle va gagner
01:25:09les législatives
01:25:10et qu'elle enverra
01:25:11Jordan Bardella
01:25:12à Matignon
01:25:13parce qu'elle même
01:25:14se réserve
01:25:15pour la présidentielle
01:25:16dans 3 ans
01:25:173 ans
01:25:18imaginons
01:25:193 ans de gouvernement
01:25:20de quelque parti que ce soit
01:25:21et ensuite
01:25:22il gagne la présidentielle
01:25:23c'est une blague
01:25:24Marine Le Pen
01:25:25ne veut pas
01:25:26de majorité
01:25:27pour son parti
01:25:28ou quelque chose
01:25:29de très compliqué à gérer
01:25:30qu'il n'y ait pas
01:25:31de majorité
01:25:32serait la meilleure
01:25:33des solutions
01:25:34Jean-Luc Mélenchon
01:25:35pense exactement
01:25:36la même chose
01:25:37absence de majorité
01:25:38ça veut dire que
01:25:39instabilité
01:25:40Emmanuel Macron
01:25:41est donc le coupable
01:25:42de cette situation
01:25:43le responsable
01:25:44il a voulu la dissolution
01:25:45c'est l'instabilité
01:25:46il ne peut donc partir
01:25:47et donc
01:25:48on a une présidentielle
01:25:49dans la foulée
01:25:50c'est
01:25:51alors si tout ceci
01:25:52se passe comme je le dis
01:25:53c'est une manière
01:25:54très simple ici
01:25:55mais c'est quand même
01:25:56l'idée que la présidentielle
01:25:57intéresse toujours
01:25:58Marine Le Pen
01:25:59et Jean-Luc Mélenchon
01:26:00qui ne pensent qu'à ça
01:26:01comme beaucoup d'autres
01:26:02mais le plus vite possible
01:26:03oui
01:26:04pas en 2027
01:26:05pas en 2027
01:26:06maintenant
01:26:07parce qu'il y a une opportunité
01:26:08réellement
01:26:09c'est-à-dire que
01:26:10si la dissolution
01:26:11ne donne pas le résultat
01:26:12à se compter
01:26:13le meilleur résultat
01:26:14que peut espérer
01:26:15Emmanuel Macron
01:26:16c'est de revenir
01:26:17à la situation antérieure
01:26:18c'est-à-dire une majorité
01:26:19macroniste
01:26:20relative
01:26:21relative
01:26:23un mot sur ce que
01:26:24Dominique Le Pen a dit
01:26:25je suis assez d'accord
01:26:26avec l'analyse
01:26:27je pense que
01:26:28je pense que
01:26:29paradoxalement
01:26:30comme on est dans une phase
01:26:31d'accélération de l'histoire
01:26:32c'est-à-dire que chaque jour
01:26:33vaut 1000 jours précédents
01:26:34il va y avoir des mouvements
01:26:35qui vont se produire
01:26:36dans la semaine à venir
01:26:37et paradoxalement
01:26:38je ne suis pas convaincu
01:26:39qu'il va rater son pari
01:26:40qui est un pari cynique
01:26:41je suis d'accord avec vous
01:26:42ou d'ailleurs
01:26:43la conférence de presse
01:26:44c'est ça
01:26:45quel pari Julien ?
01:26:46le pari c'est que
01:26:47une partie des électeurs
01:26:48socialistes
01:26:49qui ne sont pas d'accord
01:26:50sur la ligne
01:26:51sur la ligne de
01:26:52Mélenchon etc
01:26:53et qui ont poussé
01:26:54Raphaël Glucksmann
01:26:55c'est grosso modo
01:26:566 ou 7 points
01:26:57bon bah ils vont dire
01:26:58on ne peut pas re-voter
01:26:59donc on va
01:27:00voter Macron
01:27:01et une partie des électeurs
01:27:02de droite vont dire
01:27:03on ne peut pas
01:27:04faire Front National
01:27:05donc on va voter Macron
01:27:06et comme ça
01:27:07il s'en sort
01:27:08la conférence de presse
01:27:09de ce matin
01:27:10c'est que ça
01:27:11bon c'est un calcul
01:27:12cynique de
01:27:13je vais mettre tout le monde
01:27:14en difficulté
01:27:15et puis je vais être
01:27:16le point d'extrême centre
01:27:17quoi voilà
01:27:18ça peut marcher
01:27:19parce que
01:27:20le pays a peur
01:27:21parce que
01:27:22je pense qu'il y a
01:27:23une série d'électrices
01:27:24et d'électeurs
01:27:25qui se disent
01:27:26bon la colère oui
01:27:27donc le bulletin Front National
01:27:28pour la colère oui
01:27:29le bulletin Front National
01:27:30pour l'exercice du pouvoir
01:27:31on a des doutes
01:27:32dans ce qui était extraordinaire
01:27:33le soir des résultats
01:27:34c'est que
01:27:35Jordan Bardella
01:27:36qui était le vainqueur
01:27:37fait un discours
01:27:38et demande
01:27:39au président
01:27:40d'organiser des élections
01:27:41législatives
01:27:42donc on se dit
01:27:43là c'est du bluff
01:27:44il peut toujours causer
01:27:45il ne le fera pas
01:27:46et que 5 minutes après
01:27:47le président arrive
01:27:48en tenue de deuil
01:27:49avec les mains comme ça
01:27:50qui est dans le body language
01:27:51il se dit
01:27:52je suis déjà entravé
01:27:53ils lui disent
01:27:54oui je fais la dissolution
01:27:55et ça pour les français
01:27:56c'est quand même
01:27:57à 5 minutes près
01:27:58ça avait l'air
01:27:59de répondre
01:28:00à celui qui demandait
01:28:01c'était quand même
01:28:02une situation
01:28:03assez bizarre
01:28:04moi je ne dis pas
01:28:05qu'Emmanuel Macron
01:28:06ne peut pas gagner
01:28:07son pari
01:28:08je dis que
01:28:09s'il gagne son pari
01:28:10il revient exactement
01:28:11à la situation antérieure
01:28:12c'est quand même ça
01:28:13qui est curieux
01:28:14on va parler des européennes
01:28:15si vous le permettez
01:28:16mais d'abord
01:28:17j'aimerais qu'on écoute
01:28:18la voix d'Eric Zemmour
01:28:19parce qu'on l'a vu
01:28:20il y a quelques instants
01:28:21et elle a une prise de position
01:28:22assez étonnante
01:28:23par rapport à son propre parti
01:28:24à Eric Zemmour
01:28:25écoutez-la
01:28:26Eric Zemmour a décidé
01:28:27malgré notre opposition
01:28:28de présenter
01:28:29le maximum de candidats
01:28:30contre cette coalition
01:28:31des droites
01:28:32dans toute la France
01:28:33prenant ainsi le risque
01:28:34de faire perdre
01:28:35cette inédite espérance
01:28:36de battre Emmanuel Macron
01:28:37et l'extrême gauche
01:28:38cette décision
01:28:39est une triple faute
01:28:40présenter des candidats
01:28:41de reconquête
01:28:42dans les circonscriptions
01:28:43législatives
01:28:44c'est une erreur
01:28:45c'est une erreur
01:28:46c'est une erreur
01:28:47présenter des candidats
01:28:48de reconquête
01:28:49dans les circonscriptions
01:28:50législatives
01:28:51c'est présenter
01:28:52des candidats
01:28:53de la division
01:28:54contre le camp national
01:28:55et l'espoir
01:28:56de faire gagner nos idées
01:28:57présenter des candidats
01:28:58de reconquête
01:28:59dans les circonscriptions
01:29:00législatives
01:29:01c'est prendre le risque
01:29:02infini
01:29:03de faire gagner
01:29:04des députés
01:29:05macronistes
01:29:06ou d'extrême gauche
01:29:07présenter des candidats
01:29:08de reconquête
01:29:09dans les circonscriptions
01:29:10législatives
01:29:11c'est participer
01:29:12à une énième
01:29:13division des droites
01:29:14et donc permettre
01:29:15à Emmanuel Macron
01:29:16de continuer sa politique
01:29:17de destruction
01:29:18de notre pays
01:29:19Voilà pour Marion Maréchal
01:29:20qui se désolaterise
01:29:21du chef
01:29:22de son propre parti
01:29:23C'est la journée
01:29:24des expulsions
01:29:25du chef
01:29:26il faut faire attention
01:29:27parce que c'est pas la mode
01:29:28ce qui me frappe
01:29:29moi
01:29:30c'est le
01:29:31c'est le
01:29:32typiquement pour moi
01:29:33le genre d'événement
01:29:34qui permettra
01:29:35au RN de dire
01:29:36on voulait avoir
01:29:37la majorité
01:29:38on n'a pas pu la voir
01:29:39parce que la droite
01:29:40n'a pas su se réunir
01:29:41on est bien malheureux
01:29:42parce qu'on a fait
01:29:43beaucoup d'efforts
01:29:44et malheureusement
01:29:45on n'a pas la majorité
01:29:46et on n'a pas la majorité
01:29:47malheureusement on ne peut pas gouverner
01:29:48il faudra attendre 2027
01:29:49ou bien le faire très vite
01:29:50Et vous pensez
01:29:51c'est ce que recherche
01:29:52Marine Le Pen ?
01:29:53Je pense
01:29:54en ce moment
01:29:55je suis certain d'une chose
01:29:56c'est qu'elle ne veut pas
01:29:57envoyer quelqu'un à Matignon
01:29:58qui aurait la marque RN
01:29:59quand elle sera
01:30:00en train de regarder de loin
01:30:01pour donner des conseils
01:30:02Je pense que vous avez raison
01:30:03elle a bien étudié
01:30:04le scénario
01:30:05au baladur Chirac
01:30:06Voilà
01:30:07D'ailleurs c'est pour ça
01:30:08que la déception
01:30:09de Marion Maréchal Le Pen
01:30:10c'est qu'elle
01:30:11elle pensait
01:30:12qu'elle était attendue
01:30:13par Jordan Bardella
01:30:15et que la venue
01:30:16de Marion Maréchal
01:30:17c'était contre elle
01:30:18et c'est pour ça
01:30:19qu'elle l'a mis dehors
01:30:20C'est très très cynique
01:30:21tout ça en tout cas
01:30:22Oui
01:30:23Après le calcul politique
01:30:24fait partie de la politique
01:30:25C'est quand même
01:30:26Oui bien sûr
01:30:27Vous avez raison
01:30:28Un mot
01:30:29parce qu'on a complètement
01:30:30passé sous silence
01:30:31désormais ce résultat
01:30:32des européennes
01:30:33Les grands blocs
01:30:34ont énormément changé
01:30:35En fait oui
01:30:36Moi je suis heureux
01:30:37d'en parler
01:30:38Laurence Ferré
01:30:39parce que
01:30:40c'est passé à la trappe
01:30:41Ah oui ?
01:30:42On n'en a pas parlé du tout
01:30:43Il y a un processus
01:30:44à l'échelle de l'Europe
01:30:45c'est la droitisation
01:30:46Et à l'intérieur
01:30:47de la droitisation
01:30:48il y a un processus
01:30:49qui se poursuit
01:30:50c'est la droitisation
01:30:51de la droitisation
01:30:52Et là nous avons eu
01:30:53dimanche 9 juin
01:30:54enfin les élections
01:30:55du 6-9 juin
01:30:56et on commence à avoir
01:30:57Ça paraît il y a un siècle
01:30:58Voilà ça paraît il y a un siècle
01:30:59Je suis un peu désolé
01:31:00de parler d'un sujet
01:31:01de second intérêt
01:31:02Ah non non parce que non
01:31:03Je sais bien
01:31:04Mais moi j'ai fait les comptes
01:31:05Je vais publier
01:31:06un petit document
01:31:07là-dessus
01:31:08J'ai fait les comptes
01:31:09Les électeurs
01:31:10les eurodéputés
01:31:11qu'on peut considérer
01:31:12pour aller vite
01:31:13tous ceux du groupe
01:31:14de Mélenny
01:31:15tous ceux du groupe
01:31:16de Le Pen
01:31:17plus
01:31:18chez les non-inscrits
01:31:19qui sont très nombreux
01:31:20tous les eurodéputés
01:31:21qui relèvent
01:31:22de la même mouvance
01:31:23même s'ils sont non-inscrits
01:31:24J'arrive à 198 eurodéputés
01:31:25de la droite populiste
01:31:26C'est un record absolu
01:31:27il faut le savoir
01:31:28Ça fait 27,5%
01:31:29des députés européens
01:31:30Si c'était un groupe
01:31:31ça n'est pas un groupe
01:31:32Si c'était un groupe
01:31:33il serait numéro 1
01:31:34devant le PPE
01:31:35Et quand on ajoute ça
01:31:36au PPE
01:31:37qui est de droite populiste
01:31:38qui est de droite populiste
01:31:39qui est de droite populiste
01:31:40qui est de droite populiste
01:31:41qui est de droite populiste
01:31:42quand on ajoute ça au PPE
01:31:43qui est de droite
01:31:44même si ce n'est pas possible
01:31:45de l'ajouter
01:31:46mais politiquement ça fait sens
01:31:47on arrive à 51%
01:31:48des eurodéputés de droite
01:31:49toutes droites confondues
01:31:50je prends des droites
01:31:51je mets de côté
01:31:52le centre droit
01:31:53les droites
01:31:54et bien c'est sans précédent
01:31:56c'est la première fois évidemment
01:31:57le record précédent
01:31:58c'était en 2019
01:31:5945%
01:32:00on est à 51%
01:32:01la droitisation est spectaculaire
01:32:02et à l'intérieur
01:32:03la poussée incroyable
01:32:04des eurodéputés populistes
01:32:05Et ça peut changer
01:32:06la politique de l'Union européenne
01:32:07ou pas ?
01:32:08Alors c'est une très bonne question
01:32:10parce que le système européen
01:32:12est capable
01:32:13d'ignorer ça
01:32:15et de refabriquer
01:32:16une alliance
01:32:17comme celle qui a eu lieu
01:32:18tout à fait capable
01:32:19PPE
01:32:20socio-démocrate
01:32:21un peu de centrisme ici
01:32:22un peu d'écolo
01:32:23même quand il faut
01:32:24et on continue
01:32:25mais
01:32:26je voulais ajouter
01:32:27ces mouvements-là
01:32:28électoraux
01:32:29on les ressent nationalement
01:32:31en France
01:32:32en Allemagne
01:32:33aux Pays-Bas
01:32:34en Autriche
01:32:35en Italie
01:32:36dans beaucoup de pays
01:32:37ces forces populistes
01:32:39sont en train de monter aussi
01:32:41on le voit en France
01:32:42donc
01:32:43elles vont avoir
01:32:44comme en Italie
01:32:45bientôt en Autriche
01:32:46j'imagine
01:32:47le pouvoir
01:32:48et elles vont peser
01:32:49sur l'Europe
01:32:50mais pas par le Parlement
01:32:51par le Conseil des ministres
01:32:53ou le Conseil de l'Europe
01:32:55donc
01:32:56c'est un
01:32:57c'est un
01:32:58une Europe
01:32:59qui nécessairement
01:33:00va réagir
01:33:01à cette réalité électorale
01:33:02Et qui va répondre
01:33:03un petit peu plus
01:33:04aux attentes
01:33:05des citoyens
01:33:06de l'Union
01:33:07des 27 pays
01:33:08C'est pas très compliqué
01:33:09de comprendre
01:33:10ce que veulent
01:33:11les Européens
01:33:12collectivement
01:33:13et là vraiment
01:33:14moi je l'ai étudié
01:33:15dans une grande étude
01:33:16il y a une demande
01:33:17qui est commune
01:33:18aux Européens
01:33:19c'est de pas quitter l'Europe
01:33:20de pas quitter l'Euro
01:33:21de mettre des frontières
01:33:22de défendre
01:33:23les valeurs de l'Europe
01:33:24c'est-à-dire
01:33:25les valeurs démocratiques
01:33:26c'est quand même
01:33:27pas très compliqué
01:33:28d'assurer la sécurité
01:33:29et de permettre
01:33:30aux États-Nations
01:33:31européens
01:33:32d'être mieux dimensionnés
01:33:33pour affronter
01:33:34les grands défis
01:33:35de la mondialisation
01:33:36C'est un programme
01:33:37qui est très important
01:33:38pour les États-Unis
01:33:39C'est un programme
01:33:40qui est très important
01:33:41pour les États-Unis
01:33:42C'est un programme
01:33:43qui est très important
01:33:44pour les États-Unis
01:33:45C'est un programme
01:33:46qui est très important
01:33:47pour les États-Unis
01:33:48C'est un programme
01:33:49qui est très important
01:33:50pour les États-Unis
01:33:51C'est un programme
01:33:52qui est très important
01:33:53pour les États-Unis
01:33:54C'est un programme
01:33:55qui est très important
01:33:56pour les États-Unis
01:33:57C'est un programme
01:33:58qui est très important
01:33:59pour les États-Unis
01:34:00C'est un programme
01:34:01qui est très important
01:34:02pour les États-Unis
01:34:03C'est un programme
01:34:04qui est très important
01:34:05pour les États-Unis
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01:34:07qui est très important
01:34:08pour les États-Unis
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01:34:10qui est très important
01:34:11pour les États-Unis
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01:34:13qui est très important
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01:34:20pour les États-Unis
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01:34:22qui est très important
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01:34:29pour les États-Unis
01:34:30C'est un programme
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01:34:32pour les États-Unis
01:34:33C'est un programme
01:34:34qui est très important