Après avoir dissous l'Assemblée nationale, le 9 juin dernier, à l'issue des élections européennes, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la tenue d'élections législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet prochains, laissant trois semaines aux partis pour mener campagne.
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00:00On va revenir sur ces deux déclarations, mais d'abord, François-Olivier Gisbert, les mots du Président de la République, à six jours du premier tour des législatives,
00:07parler de guerre civile, de risque de guerre civile, même s'il en est intimement convaincu, a-t-il raison de le dire ?
00:15– Évidemment qu'il est complètement tort, parce qu'on peut dire, il risque d'y avoir des troubles sociaux, des risques d'émeutes, etc.
00:21Guerre civile, si les mots ont un sens, ça veut dire des morts, il y a eu des guerres civiles en France, beaucoup de morts,
00:27je rappelais tout à l'heure la Saint-Barthélemy, des guerres religieuses, on ne parle pas comme ça.
00:33Je pense qu'un Président de la République ne doit pas dire ça, je pense qu'un Président de la République,
00:38il doit toujours essayer de prendre de la hauteur, quitte à critiquer, bien entendu, critiquer les programmes des uns et des autres,
00:44et dire qu'ils sont dangereux, mais bien sûr, mais je trouve qu'à un moment donné, là, il va trop loin.
00:48– Alors pourquoi il le fait ?
00:49– Je pense parce que, d'abord, il sait qu'il a fait une erreur, avec cette dissolution,
00:54qui est certainement une dissolution de convenance, parce que ça l'embête d'avoir à gérer la crise de la dette qui arrive,
00:59et puis qu'il s'est dit peut-être qu'il allait s'en sortir, comme ça, parce qu'il croit toujours qu'il a une forme de baraka,
01:06et là, aujourd'hui, il se rend compte, ça va être très compliqué, qu'il est sûr, pratiquement, de ne pas avoir de majorité,
01:12une majorité relative qui sera peut-être plutôt le RN, et donc il y a une forme d'affolement,
01:19et donc on va avoir une déclaration, j'espère pour les pauvres candidats d'Ensemble, notamment de Renaissance,
01:25j'espère pour eux, quelqu'un va le calmer, qui n'aura pas une déclaration de ce type tous les jours,
01:30parce que ça va aider énormément le Rassemblement national, mais c'est tellement évident, Pablo le disait tout à l'heure,
01:35mais c'est tout ce qu'attendent les uns et les autres, il faut, dans ces cas-là, justement, prendre de la hauteur,
01:41dire aux Français, réfléchir, évidemment, ils n'ont pas le temps de réfléchir, les Français,
01:44puisque cette dissolution est bâclée, on fait des élections sans aucune campagne, c'est trois semaines, vous vous rendez compte,
01:52pour annoncer ses candidatures, etc., il n'y a aucun travail, il n'y a aucun, trois semaines de débat, c'est...
01:57– D'ailleurs, à ce sujet-là, si je l'avais fait après les Jeux olympiques, qui se serait bien passé ?
02:02On m'aurait dit, quelle mouche m'a piqué ?
02:05– Mais ce n'est pas vrai, puisque vous savez très bien que c'est faux,
02:07puisque la discussion du budget s'annonçait mal, évidemment, comme chaque année,
02:13que de toute façon, comme il n'a pas la majorité, tout ça a été compliqué,
02:16il y avait des motions de censure, etc., et je pense que les Français auraient compris,
02:18il y aurait peut-être eu un débat un peu avant, simplement, c'est vrai que la crise financière,
02:22elle aurait été là, certainement, parce que je pense qu'elle va arriver beaucoup plus vite que prévu,
02:25et là, c'est une crise qui est quand même imputable à Macron, et à toutes les erreurs,
02:30et à l'endettement délirant qui a été perpétré, je crois que c'est le mot qu'on peut employer,
02:35depuis quand même des années, c'est-à-dire, avant, d'autres ont endetté la France,
02:40mais lui a endetté un point inimaginable, si on compare aux autres.