Lors de sa conférence de presse du 12 juin en vue des élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains, Emmanuel Macron a répondu à cette question de notre journaliste Camille Vigogne Le Coat : "Si vous mettez un signe égal entre l'extrême droite et l'extrême gauche, comment demander aux électeurs de gauche de faire barrage ?" Découvrez la réponse du président de la République dans cet extrait vidéo.
Suivez la conférence de presse en direct sur notre site : https://bit.ly/direct-conf-1206
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NewsTranscription
00:00En cas de duel qui opposerait le RN et le Front populaire,
00:05est-ce que vous appelleriez à voter contre l'extrême droite
00:07ou est-ce que vous pratiqueriez le Ni-Ni ?
00:10Et si vous mettez un signe égal entre les deux,
00:12extrême droite et extrême gauche,
00:14comment demander aux électeurs de gauche
00:16de continuer à faire barrage ?
00:18Alors, je l'ai dit, je ne vais pas faire, aujourd'hui,
00:21répondre aux questions qui se poseront le soir du 1er tour
00:23et qui seront celles des responsables de la majorité.
00:26Mais moi, je vous invite à vous poser et à poser à vos lecteurs
00:31une question préliminaire de clarification.
00:34C'est comment les électeurs qui ont, par exemple,
00:36suivi M. Glucksmann aux élections européennes
00:39peuvent-ils soutenir une alliance
00:40qui donne 300 circonscriptions à la France insoumise ?
00:44Comment les électeurs qui ont soutenu M. Glucksmann,
00:49qui a mené une campagne vraiment respectable,
00:51digne, avec beaucoup d'idées fortes,
00:53peuvent-ils soutenir une alliance qui, par définition,
01:00si elle devait l'emporter,
01:02proposerait Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre ?
01:04Cette clarification, elle est d'abord là.
01:07Elle est d'abord là.
01:08C'est celle-là, la vraie clarification
01:09de fond idéologique, individuelle et profonde
01:13pour tous ces responsables politiques.
01:15C'est qu'ils se sont battus pendant des mois
01:17en expliquant aux Français qu'on n'est pas pareil.
01:19Nous, on est pour l'Ukraine, eux, ils sont pour la Russie.
01:22On n'est pas pareil.
01:23Nous, on est pour une politique exigeante
01:26dans le Proche-Orient.
01:28Eux, ils ont été jusqu'à justifier le pire,
01:32avoir une politique d'antisémitisme.
01:34Nous, on n'est pas pareil.
01:35On croit dans le respect républicain,
01:37le calme des débats parlementaires.
01:38Les autres sont devenus antiparlementaristes.
01:42Je ne reviens pas sur le nucléaire, sur la vie économique,
01:44où ils ne pensent pas la même chose.
01:46Pour moi, la clarification qui s'impose
01:48entre maintenant et la fin de semaine,
01:51parce qu'il y a chaque temps,
01:52c'est que tous les responsables politiques
01:54sociodémocrates et écologistes
01:57se posent la question de savoir s'ils veulent une alliance
02:00avec des gens qu'ils ont combattus
02:02et avec lesquels ils sont en profond désaccord.
02:05Et je vais même aller un cran plus loin.
02:06Je pense que la responsabilité des responsables de la majorité,
02:11ou des députés sortants, ou des responsables
02:14de cette gauche sociale-démocrate et écologiste,
02:17était de dire qu'on ne veut pas de cette alliance impossible.
02:20Ce serait alors, oui, dès le 1er tour,
02:24de bâtir avec eux quelque chose
02:25et de ne pas mettre de candidats face à eux.
02:28Mais ce sujet-là, je pense qu'il y a de l'indignité
02:31des deux côtés.
02:33Oui, quand vous avez à l'extrême droite
02:35des gens qui disent
02:37qu'il y a des vrais Français et des faux Français,
02:39et quand vous avez à l'extrême gauche
02:40des gens qui ont des propos antisémites
02:42et qui ne le condamnent pas au son antiparlementarisme,
02:44je dis juste que vous avez des responsables des deux côtés
02:47qui sortent de l'adhésion à la République et de ses valeurs.
02:50Oui, je vous le dis avec grande clarté,
02:52c'est égal, ne veut rien dire,
02:54mais ce ne sont pas des gens qui sont républicains.
02:56Et donc, je ne vois pas comment un radical de gauche,
02:59un social-démocrate, un socialiste, un écologiste,
03:01et même un communiste peut continuer à faire cause commune
03:04avec quelqu'un qui, par ses positions,
03:07et qui, plus est, un dirigeant qui, par ses positions,
03:09a montré qu'il n'était plus dans les valeurs de la République.
03:12Je vous le dis en toute sincérité.
03:14Et ce moment de clarification, c'est celui d'aujourd'hui.
03:16Et il s'oppose pour les responsables politiques d'ici dimanche,
03:19avec force.
03:21Et si les responsables politiques ont le courage de faire ce choix,
03:24la majorité doit avoir alors le courage
03:28dans les circonscriptions concernées
03:30d'y répondre en ne présentant pas de candidats.
03:33Je le dis, je pense que c'est ça, la clé.
03:36Mais si le choix est clair.
03:39Ensuite, les électeurs auront un choix clair à avoir.
03:43Mais c'est ça.