• il y a 6 mois
Ce sont des troubles évoqués sous forme d’acronymes TND pour Troubles du neuro développement dont font partie l’autisme, les troubles Dys et le TDAH ou trouble Déficit d’attention avec ou sans hyperactivité. Environ 6% des enfants et 3% des adultes sont concernés, soit plus de 2 millions de personnes rien qu’en France.

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Transcription
00:00Et oui, c'est un véritable enfer, parce que c'est un enfant qui n'arrive pas, en fin de compte, à tenir en place,
00:05qui se laisse distraire par n'importe quoi, qui peut être impulsif.
00:09On a l'impression, par moment, qu'il est monté sur des ressorts.
00:11Avec un impact sur sa vie sociale et scolaire.
00:14Alors, avec ce descriptif, beaucoup de parents vont se dire
00:16« mon enfant coche une ou plusieurs cases », d'où l'importance de vous entendre.
00:19Bonjour, Professeur Pierre Castelnau.
00:21Bonjour.
00:21Vous êtes chef de service Neuropédiatrie et Handicap au CHU de Tours.
00:24Comment faites-vous le diagnostic ? C'est un faisceau d'indices ?
00:27Oui, effectivement, il y a un temps pour le diagnostic, à peu près au moment de la grande section de maternelle et du CP,
00:33où là, on va avoir des suspicions.
00:35Effectivement, on va se dire « tiens, ça y ressemble ».
00:38Et là, c'est le temps de remplir un certain nombre de questionnaires pour se forger une impression.
00:42Et si, effectivement, cette impression se confirme,
00:45eh bien, on s'adresse à ce moment-là à des professionnels qui vont faire des évaluations un petit peu plus poussées
00:50sur les fonctions d'attention, les fonctions exécutives, le bilan orthophonique, la maturité psycho-affective.
00:56Et là, à ce moment-là, on va disposer d'un faisceau d'arguments qui permettent de faire une synthèse,
01:01à peu près au moment de l'entrée au cours préparatoire et de démarrer la prise en charge.
01:05Alors justement, si on parle de prise en charge, on évoque bien sûr le médicament.
01:09Est-ce qu'il n'y a que le médicament ?
01:11C'est vrai que, par le passé, on disait qu'il fallait commencer par les méthodes non médicamenteuses
01:15et que le médicament était nécessaire si vraiment il était nécessaire.
01:18On s'aperçoit aujourd'hui quand même qu'il est très souvent utile
01:21et que quand l'indication est bien posée chez les enfants qui en ont vraiment besoin,
01:25les résultats sont assez spectaculaires.
01:27Mais la difficulté, c'est de ne pas penser que cela va suffire et que cela va tout régler
01:31et d'apporter à ces enfants d'autres soins, comme par exemple tout ce qui va concerner la confiance en soi,
01:36l'anxiété, les habiletés sociales et comportementales à l'école, en famille, etc.
01:42Donc il y a un ensemble de choses à faire pour accompagner cet enfant.
01:44Et si on fait cela, et ça s'échelonne sur plusieurs années, au collège et même après le brevet des collèges,
01:50à ce moment-là, on a des résultats tout à fait intéressants
01:52et ces jeunes peuvent même, à l'âge adulte, être dépourvus de tout traitement,
01:57avoir un projet personnel et être tout à fait épanouis.
01:59Merci beaucoup Professeur Pierre Castelnau.
02:01Je rappelle que vous dirigez le service de neuropédiatrie handicap au CHU de Tours.
02:06On se retrouve dimanche prochain et d'ici là, prenez soin de vous.

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