L'ancien ministre et spécialiste de la politique internationale, Pierre Lellouche, revient sur la dissolution en France : «On commence à payer la note de la dissolution».
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00:00Les top jobs, c'est le jour où les membres de l'Union Européenne, au niveau des chefs d'État et de gouvernement, désignent les trois personnages clés
00:08après les élections européennes. Donc on change le président de la commission, Madame von der Leyen,
00:15le poste de président du conseil qui regroupe les chefs d'État,
00:19pour l'instant c'était Michel le Belge, et puis le ministre des affaires étrangères de l'Union, qu'on appelle le haut commissaire,
00:27c'est donc
00:28aujourd'hui un espagnol, Borel, et ces trois noms-là doivent être décidés aujourd'hui. Et c'est là, aujourd'hui,
00:35qu'on commence à payer la note de la dissolution.
00:39Parce que Macron arrive à Bruxelles
00:43très très affaibli.
00:45Les autres vont lui demander mais qu'est-ce que t'as fait, pourquoi t'as fait ça,
00:48et tout le monde va le regarder avec beaucoup de condescendance parce que tout le monde sait que la France va rentrer
00:54dans une phase de très grande turbulence, y compris économique.
00:58Macron, jusque-là, moi j'étais dans la pièce quand ça s'est décidé,
01:04le président de la commission, il est désigné par le chancelier allemand et le président de la république française. Ensuite il y a
01:11les négociations, les couloirs, le parlement, tout ce qu'on veut, mais
01:13fondamentalement c'est la France et l'Allemagne qui font ça. Or, nous avons un président de la république qui est tout à fait affaibli,
01:20et la question c'est est-ce qu'on garde ou pas Madame von der Leyen ? Elle est très impopulaire, vous avez la réponse, mais oui.
01:27Parce que Macron ne peut plus s'y opposer.
01:29Macron voulait au départ mettre Mario Draghi, mais il n'a plus la force de s'y opposer, et quant à Scholz, qui vient lui aussi de perdre
01:36des élections, il n'est plus en mesure de s'y opposer. Donc on va probablement avoir Madame von der Leyen,
01:41probablement avoir
01:44un portugais comme président du conseil, et puis surtout avoir une estonienne
01:49qui pèse un million et demi d'européens, pour diriger la politique étrangère de l'union. Donc tout ça n'est pas terrible,
01:55et encore une fois c'est une des conséquences du désastre qu'a provoqué le président de la république.