L’avocat, Pierre Gentillet, revient sur la crise agricole qui frappe actuellement le pays : «Le gouvernement se moque un peu du monde».
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00:00 J'étais assez d'accord effectivement avec ce qui a été dit là.
00:02 Le gouvernement tente d'éteindre l'incendie, mais le feu repart de plus belle, si je puis dire.
00:06 En fait, c'est surtout que...
00:07 Excusez-moi, le gouvernement se moque un peu du monde, excusez-moi de vous le dire,
00:10 parce qu'il met de côté la question fondamentale, qui est la question structurelle.
00:15 On a parlé ici, madame avait parlé d'accords, d'accords de libre-échange, d'accords de commerce.
00:20 Bon, ce sont ces questions-là qu'il faut mettre sur la table.
00:23 Quand Gabriel Attal nous a dit "je vais mettre l'agriculture au-dessus de tout",
00:27 c'est faux, c'est faux, parce qu'il ne met pas l'agriculture au-dessus des traités européens.
00:32 Et aujourd'hui, il le met dans les intérêts fondamentaux de la nation.
00:34 Bien sûr, la seule chose qu'il a annoncée, et qui moi, pardon, a fait bondir,
00:38 c'est là où je me dis que ces gens sont quand même complètement à la place.
00:40 C'est faire de l'agriculture un métier en tension.
00:42 Non, alors, bien, vous m'avez vu, effectivement, faire de l'agriculture,
00:45 vous me connaissez un peu, un métier en tension, et ça veut dire quoi aussi ?
00:48 Ça veut dire du coup régulariser plus facilement des travailleurs étrangers.
00:52 Donc, comme d'habitude pour ces fameux métiers en tension,
00:56 on va faire venir, je le dis crûment, des centaines de milliers, des millions d'esclaves,
00:59 c'est-à-dire des gens qui sont prêts à travailler dans des conditions qui sont parfois indignes,
01:03 plutôt que de revoir les conditions fiscales de travail,
01:06 plutôt que de revoir les accords de libre-échange, notamment au niveau européen.
01:11 Si on veut mettre l'agriculture au-dessus de tout, encore faut-il se donner les moyens.
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