Après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée par Emmanuel Macron, la fondatrice du Théâtre du Soleil s’interroge : que fait-on à la première loi qui passe et qui restreint arbitrairement les libertés ? Quand décide-t-on de fermer, d’arrêter ? Ou, au contraire, va-t-on se raconter qu’on résiste de l’intérieur ?
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00:00Dans une tribune accordée au journal Libération en date du 12 juin, Ariane Mouchkine s'interroge
00:06sur la responsabilité du monde du spectacle dans le contexte politique actuel.
00:11Je nous pense en partie responsables, nous gens de gauche, nous gens de culture.
00:17On a lâché le peuple, on n'a pas voulu écouter les peurs, les angoisses.
00:20Quand les gens disaient ce qu'ils voyaient, on leur disait qu'ils se trompaient.
00:24Puis comme ils insistaient, on leur a dit qu'ils étaient des imbéciles, on les a
00:27traités de salauds, on a insulté un gros tiers de la France par manque d'imagination.
00:32Et elle va plus loin, une prise de parole des artistes ne serait, selon la metteuse
00:38en scène, pas appropriée.
00:39Aujourd'hui, je ne suis pas certaine qu'une prise de parole collective des artistes soit
00:43utile ou productive.
00:45Une partie de nos concitoyens en ont marre de nous, marre de notre impuissance, de nos
00:50peurs, de notre narcissisme, de notre sectarisme, de nos dénis.
00:54Fondatrice du Théâtre du Soleil, Ariane Mouchkine, ne sait pas si en cas de victoire
00:59du RN, elle cessera ou pas de faire du théâtre.