• il y a 6 mois

C'est l'événement ! Pour deux semaines, Cyril Hanouna fait son retour sur Europe 1 avec sa nouvelle émission "On marche sur la tête". Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Mais avec Cyril Hanouna, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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Transcription
00:00Il y a Léon Desfontaines avec nous, candidat du Front Populaire pour la troisième circonscription de la Somme et porte-parole du Parti Communiste Français.
00:06Bonjour Léon !
00:08Bonjour à tous !
00:09Merci d'être avec nous Léon Desfontaines.
00:11Vous avez vu cette vidéo tournée avec Sébastien Delogu et Maëva Guénam, l'influenceuse, ancienne candidate des Marseillais, autre télé-réalité.
00:20Elle fait désormais campagne avec vous, avec le Nouveau Front Populaire.
00:23J'ai vu la photo, elle me l'a même envoyée à moi-même.
00:26Elle me l'a envoyée sa photo avec Sébastien Delogu, je l'ai mis en fond d'écran.
00:31Sur ses réseaux, elle déclare fièrement « Je suis avec le Big Boss », qui n'est autre que le très controversé Sébastien Delogu.
00:38Qu'est-ce que vous avez pensé de ça ?
00:41À quelle époque ? Quelle époque nous sommes en train de vivre ?
00:43C'est vrai que c'est incroyable. C'est vraiment le bon. Vous avez raison Léon Desfontaines.
00:47C'est quand même assez impressionnant ce qui se passe depuis quelques jours, même depuis quelques heures si je puis me permettre.
00:52Mais la vie politique s'accélère grandement.
00:56Maintenant, tous les soutiens sont les bienvenus.
00:59Mais le Nouveau Front Populaire est en train de créer vivement des miracles,
01:04est en train de susciter l'espoir et de rassembler très largement.
01:07Et ça, on ne peut que s'en féliciter.
01:09Rassembler très largement, c'est ce que vous dites Léon Desfontaines.
01:13Il y a quand même beaucoup de problèmes dans ce Front Populaire.
01:17Il y a énormément de dissensions.
01:19Je trouve que vous êtes plus pas d'accord sur des choses que d'accord.
01:23Je trouve qu'il y a beaucoup plus de points de divergence que de convergence.
01:27C'est ce qu'on ressent nous en tant qu'auditeurs, en tant que Français.
01:32Est-ce que vous en pensez vous ?
01:34En fait, en réalité, c'est ce que j'entends nationalement.
01:38Et en effet, visiblement, il y en a qui se permettent d'avoir des bas de riches
01:42et de savoir si ça ne serait pas plutôt une primaire de la gauche qu'une élection dans certaines circonscriptions.
01:47Mais à la limite, ça, moi, je n'en ai que faire parce que je suis dans la troisième circonscription de la Somme.
01:51Je vous appelle actuellement depuis ma voiture, même depuis un camion,
01:54pour être tout à fait honnête, de la ville de Friville-Escarbottin,
01:57qui est la plus grosse ville de ma circonscription, qui fait 4500 habitants.
02:00Et donc, si vous voulez, les discussions que j'ai avec les habitants et les habitants,
02:03ce n'est pas de savoir qui va se présenter face à Alexis Corbière ou est-ce qu'on soutient Alexis Corbière,
02:08mais comment on permet à nos retraités de vivre au dignement de leur retraite
02:12et comment on permet à nos travailleurs, ceux qui se lèvent tôt ou qui se couchent tard
02:15et qui sont fatigués de pouvoir remplir le frigo et puis de pouvoir payer des vacances aux gamins.
02:19Et donc, moi, je préfère parler de ça, de ces sujets-là.
02:22Et sur ces sujets-là, pour le coup, le Front Populaire, on est tous d'accord.
02:24Alors, moi, en tout cas, ce que je ressens, Léon Desfontaines, vous, vous êtes peut-être dans cette idéologie-là,
02:29mais ce qu'on ressent, nous, c'est surtout des gens qui veulent des sièges,
02:32qui veulent des sièges à l'Assemblée, qui veulent des sièges peut-être au gouvernement
02:35si le Front Populaire arrive en majorité lors des prochaines élections législatives.
02:41Nous, on voit surtout ça, en fait.
02:43On voit des gens qui sont prêts à faire d'énormes concessions pour des choses extrêmement graves
02:49et ils se disent, écoutez, si on est au pouvoir, vous voulez que je vous dise, on aura gagné quand même
02:53et on s'en fout quel que soit le goût de la victoire.
02:58Mais vous savez ça, il y en a dans toutes les forces politiques, des opportunistes.
03:01Ça, on en trouve partout, y compris aujourd'hui au gouvernement et on en a trouvé à droite
03:06et on en trouve encore plus au Rassemblement National.
03:08On voit qu'Éric Ciotti est prêt à partir avec le Rassemblement National.
03:11Des opportunistes, il y en a partout.
03:12Maintenant, moi, ce que je dis, c'est qu'aujourd'hui, ces élections législatives,
03:15elles ne se jouent pas en Île-de-France.
03:17En réalité, elles se jouent dans les circonscriptions dans lesquelles, par exemple,
03:20dans la circonscription dans laquelle je me trouve,
03:22où moi, je suis directement opposé à un républicain et au Rassemblement National
03:26qui a fait 40%, 45% même, aux élections législatives.
03:30Et là, c'est projet contre projet.
03:32Moi, quand je discute avec les habitantes et les habitants, je leur dis, c'est simple,
03:35aujourd'hui, la seule liste qu'ils proposent, qu'il n'y ait plus aucune retraite en dessous du SMIC,
03:40la seule liste qu'ils proposent, c'est le Front Populaire.
03:43Si vous voulez permettre de vivre de votre retraite...
03:45Léon Desfontaines, vous savez très bien que la première mesure du programme du Front Populaire,
03:51avec cette histoire...
03:52Moi, j'aimerais beaucoup que tous les Français gagnent énormément d'argent,
03:56mais il faut trouver d'autres solutions que votre histoire du SMIC à 1600 euros.
03:59Vous savez très bien que, dès la première semaine, dès les premiers jours,
04:03dès les premiers mois, il va y avoir un nombre inconsidérable de personnes au chômage.
04:08C'est catastrophique.
04:09Vous savez bien, tout le monde le dit.
04:10Tous les spécialistes économiques disent que c'est impossible à faire.
04:13Sinon, tout le monde l'aurait fait.
04:15On peut forcément faire des promesses, bien entendu.
04:18On dit souvent, à vous de les croire, les promesses.
04:21Elle n'engage que ceux qui les croient.
04:23Mais je vous le dis, Léon Desfontaines, on sait très bien,
04:25on ne peut pas croire que tous les spécialistes économiques se trompent.
04:28On sait bien que votre première mesure, qui est votre mesure phare,
04:31qui est la mesure sur laquelle vous êtes tous appuyés, c'est le SMIC à 1600 euros.
04:35Vous voyez bien que ça ne tient pas la route.
04:37Excusez-moi, Léon Desfontaines, vous êtes sérieux.
04:39Vous êtes quelqu'un de sérieux.
04:41Tout d'abord, tous les économistes ne disent pas ça,
04:44mais il y a des débats chez les économistes, bien évidemment,
04:46et c'est important qu'il y ait du débat, y compris chez les économistes.
04:48Ça n'a pas de chez les politiques et ça fait du bien.
04:50Je suis un homme de chiffres, Léon Desfontaines.
04:52Sur les chiffres, il n'y a pas de débat.
04:55Sur les chiffres, il n'y a pas de débat.
04:57Regardez, l'indexation des salaires sur l'inflation.
05:00Tout le monde nous dit que c'est irréalisable.
05:02Je dis qu'on ne va pas très loin, on va en Belgique.
05:04La Belgique, c'est juste à côté de chez moi.
05:06La Belgique a mis en place l'indexation des salaires sur l'inflation.
05:08Résultat, une caissière en Belgique a un salaire qui est 20% supérieur
05:12aux caissières qui sont en France.
05:14Pourquoi ? Parce qu'il y a l'indexation.
05:16Est-ce que la Belgique est en crise économique ?
05:18Non, l'inflation est même moins grande en Belgique qu'en France.
05:20C'est possible.
05:21Mais Léon Desfontaines, ça c'est un autre problème.
05:23Là, votre mesure phare, c'est ce SMIC à 1600 euros.
05:27Je l'avais même dit, je rêverais que les Français
05:31aient un salaire minimum pour les Français
05:33et qu'ils soient même au-dessus de 1600 euros.
05:35Moi, c'était mon rêve parce que je suis persuadé
05:37que plus il y aura des personnes qui gagneront bien leur vie,
05:39plus le pays va avancer.
05:41Mais on le sait bien que le SMIC à 1600 euros,
05:43vous savez bien que ça va créer du chômage,
05:45mais comme jamais.
05:46Ça veut dire que le chômage ne va pas repartir à la hausse,
05:48il va repartir à la super hausse.
05:50Raymond, vous voulez poser une question ?
05:52Moi, je veux poser une question que personne n'arrive à me répondre.
05:55Je suis comme Cyril.
05:56J'aimerais bien que les gens touchent 2000, 2005.
05:58Le SMIC, ce serait formidable.
06:00Le SMIC à 1600, ce serait formidable.
06:02Ensuite, il y a l'autre problème.
06:03D'abord, les charges patronales.
06:04Comment feront les entreprises pour survivre
06:06avec la concurrence européenne ?
06:07Mais il y a un autre truc qui me passe par la tête.
06:09C'est que je me dis, celui qui est à 1600,
06:11est-ce qu'il va accepter de rester à 1600 du coup ?
06:13Ou il va vouloir être à 1700, 1800, 1900 ?
06:15Et l'effet contrecoût que personne ne peut me répondre,
06:18vous savez que quand on a le SMIC,
06:20on a certaines aides.
06:21On a l'APL, on a les allocations familiales,
06:23les primes de Noël, les primes d'activité,
06:25les primes de rentrée scolaire, plein de primes.
06:27Du coup, si on est à 1600,
06:28est-ce qu'on touche encore ces primes-là ?
06:30Et celui qui est à 1600 et qui ne touchait pas ces primes-là,
06:32puisqu'à 1600, 1700, on ne touche pas ces primes-là,
06:34est-ce qu'il faudra reverser des primes
06:36à celui qui touche 1600, 1700 ?
06:39Parce que si on enlève la prime,
06:41tu augmentes le SMIC pour augmenter les primes
06:43que les gens touchaient, ça revient au même.
06:45Si tu enlèves 200 euros de prime pour rajouter 200 euros de salaire,
06:47ça revient exactement au même.
06:49Vous pouvez me répondre ?
06:50Très intéressant justement sur cette question-là.
06:52Parce que la réalité, c'est que la prime d'activité,
06:54tout le monde ne la touche pas quand on est payé au SMIC.
06:56Moi, j'étais à la prime d'activité.
06:57Quand j'étais payé au SMIC, je travaillais dans la restauration rapide.
06:59J'étais payé au SMIC, j'avais le droit à la prime d'activité.
07:02Malheureusement, ou heureusement, je dirais plutôt heureusement,
07:05je me suis paxé.
07:07Sauf que ma compagne gagnait 2000 euros net.
07:09Résultat, ma prime d'activité a sauté.
07:11La réalité, c'est qu'elle n'est pas indexée sur le salaire,
07:13elle est indexée sur les revenus du ménage.
07:15Aujourd'hui, elle est profondément injuste.
07:17Aujourd'hui, parce qu'on a un compagnon ou une compagne
07:19qui gagne un peu plus,
07:21la prime d'activité peut sauter.
07:23Je ne veux pas qu'il y ait ces primes,
07:25ces primes-là doivent cesser.
07:27On doit permettre à ce que les travailleurs vivent de leur travail,
07:29de leur salaire, et pas qu'ils soient obligés d'aller chercher des primes.
07:31Et il y a un deuxième sujet.
07:33Il n'y a pas que la prime d'activité,
07:35il y a plein d'autres primes.
07:37Elle est profondément injuste, la prime d'activité.
07:39Ou si on les touche encore quand on n'en tient pas la route.
07:41Il faut expliquer aux gens qui sont à 1600 aujourd'hui,
07:43qui vont aussi avoir les primes.
07:45Ou vous allez trouver tout le budget
07:47pour donner des primes à tout le monde.
07:49Je vous dis, la prime d'activité, je suis pour la sauter.
07:51Et maintenant, comment on finance ?
07:53Allons sur les questions de financement.
07:55Allons sur les questions de financement.
07:57300 milliards, vous allez les trouver où ?
07:59Les fonds des fontaines, les 300 milliards ?
08:01Moi, personnellement, je ne peux pas vous les prêter, je ne les ai pas.
08:03J'aurais bien voulu, parce que je vous aime bien en plus.
08:05Mais là, je ne peux pas. Malheureusement, je ne peux pas.
08:07Quand on va les trouver où, les 300 milliards ?
08:09C'est en effet un vrai sujet.
08:11Mais aujourd'hui, on voit que les 500 plus grosses fortunes françaises,
08:13elles ont vu leur capital, leur patrimoine,
08:15passer de 570 milliards
08:17à 1170 milliards en l'espace de 7 ans.
08:19Depuis qu'Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir.
08:21Nos salaires, nos pensions de retraite, elles n'ont pas augmenté autant.
08:23La réalité, c'est qu'Emmanuel Macron a mené une politique
08:25en faveur des plus grosses fortunes.
08:27Moi, je le dis, des pauvres et des riches, il y en aura toujours.
08:29Ce qu'il faut, c'est rééquilibrer.
08:31Il y a des injustices aujourd'hui qui sont colossales.
08:33On a des travailleurs qui ne vivent plus dignement de leur travail.
08:35Donc, il faut rééquilibrer tout ça.
08:37C'est ce qu'on propose. On propose d'avoir une meilleure redistribution
08:39des richesses pour permettre
08:41notamment aux travailleurs et aux retraités
08:43de pouvoir vivre au décemment.
08:45C'est juste cette question-là qui m'est posée.
08:47Léon Desfontaines, c'est le rêve de tout le monde.
08:49Comme je vous l'ai dit,
08:51moi, j'aimerais tellement que tous les Français
08:53gagnent minimum 3 000 euros par mois.
08:55On n'est même pas à 3 000 euros.
08:57Vous êtes plus Front Populaire que le Front Populaire.
08:59Je sais. Je pense vraiment.
09:01C'est ce que j'avais dit.
09:03J'avais dit que j'aimerais un salaire minimal.
09:05J'aimerais que tous les Français qui travaillent
09:07aient un salaire minimal.
09:09Je ne peux pas entendre moi qu'il y ait des Français
09:11qui travaillent de 8 heures du matin
09:13à 18 heures le soir.
09:15Le 10 du mois, ils n'ont même pas 10 euros
09:17pour faire manger leurs enfants.
09:19Je suis complètement d'accord.
09:21C'est inadmissible dans le monde dans lequel on est aujourd'hui.
09:23Il y en a de plus en plus.
09:25C'est vraiment un énorme problème.
09:27Mais, avec votre programme,
09:29vous le savez bien,
09:31si le Front Populaire arrive demain
09:33et fait toutes ces mesures,
09:35toutes les personnes les plus aisées,
09:37comment vous allez faire ?
09:39Parce que s'il n'y a plus de riches,
09:41vous faites comment ?
09:43Elle est importante quand même la question.
09:45On nous disait pareil en 1981.
09:47A chaque fois, la veille du Front Populaire,
09:49même en 1936, on disait pareil.
09:51On disait que les grandes fantines
09:53vont partir et arrêter d'investir en France.
09:55Moi, je dis qu'il faut mettre en place du protectionnisme parallèlement.
09:57Des usines qui ferment en France
09:59et qui vont être délocalisées autre part dans le monde
10:01pour réimporter les produits en France,
10:03elles n'auront plus accès au marché français comme ça aisément.
10:05Il faut remettre du protectionnisme aussi.
10:07Il faut protéger nos usines,
10:09permettre d'aider aussi, j'insiste là-dessus,
10:11nos petites et nos moyennes entreprises.
10:13Moi, je suis fils d'artisan, mon père était fleuriste
10:15et je sais que les difficultés qu'ils peuvent rencontrer
10:17et en effet, l'augmentation des salaires,
10:19il se pose la question de comment eux, ils vont payer.
10:21Mais moi, je le dis, il faut des meilleures redistributions des aides.
10:23Comment se fait-il aujourd'hui que des entreprises du CAC 40
10:25touchent plus d'aides de l'État,
10:27de nos impôts, que des petites et des moyennes entreprises ?
10:29Comment se fait-il que les petites et les moyennes entreprises
10:31– là, je suis dans la vallée de la Verry,
10:33notamment, qui font tous les flacons de parfums –
10:35pour faire chauffer des fours,
10:37ça demande énormément d'énergie.
10:39Comment se fait-il aujourd'hui que leurs factures,
10:41elles soient indexées sur le prix du gaz ?
10:43À cause du marché allemand, ça ne coûtera pas un euro en plus
10:45que de sortir de ce marché du gaz.
10:47Donc, il faut aujourd'hui remener des mesures de bon sens.
10:49Gautier Lebray. Léon Desfontaines.
10:51Est-ce que vous n'allez pas faire fermer des entreprises avec votre programme ?
10:53Un exemple très précis. Vous voulez bloquer les prix,
10:55mais en même temps, vous voulez que les entreprises augmentent les salaires.
10:57Je suis une entreprise qui se fait bloquer les prix
10:59à cause de vos mesures et en même temps,
11:01vous voulez bloquer les salariés. Je mets la clé sous la porte ?
11:03– Écoutez, sur les prix, c'est des produits de première nécessité.
11:05C'est à l'état de compenser.
11:07Sur ça, dans des mesures d'urgence.
11:09À terme, bien sûr, les prix ne seront pas bloqués.
11:11C'est en attendant d'augmenter les pensions et les salaires.
11:13Mais moi, ce que je souhaite surtout, je le redis,
11:15toutes les mesures, on peut mettre toutes les mesures de fioriture, d'urgence.
11:17Bien sûr, c'est de l'urgence. Il y a l'urgence.
11:19Et donc, il y aura des mesures d'urgence à prendre,
11:21mais ce ne sera pas des mesures pérennes.
11:23Moi, ce que je souhaite, pour le long terme, même pour le moyen terme,
11:25c'est que les gens puissent vivre de leur retraite et de leur salaire.
11:27C'est ça, l'urgence. Et bien évidemment, après, il n'y aura plus de blocage des prix.
11:29Le blocage des prix, c'est notamment sur les produits
11:31où on a vu qu'il y en a qui se sont fait des marges.
11:33Et ça, c'est une réalité aussi. C'est qu'on a des entreprises,
11:35aujourd'hui, qui profitent de l'inflation
11:37pour augmenter encore plus rapidement leurs prix,
11:39pour se faire des marges. Et la réalité, c'est que souvent,
11:41les grosses entreprises, elles, elles ont augmenté leurs marges.
11:43Moi, j'étais hier avec mon coiffeur,
11:45et j'en parlais, et lui, il a décidé de ne pas augmenter.
11:47– J'ai fait quoi ?
11:49– C'est pas plus mal,
11:51parce que vous savez qu'avec la campagne européenne,
11:53j'avais un peu de mal à me trouver du temps pour aller chez le coiffeur,
11:55mais j'ai réussi à trouver un petit créneau.
11:57– Vous avez fait quoi ? Une petite mise en pli ?
11:59– Non, classique, très classique.
12:01Mais ce que je disais, c'est que lui,
12:03il a décidé de ne pas augmenter ses prix,
12:05parce que justement, on sait qu'aujourd'hui, c'est difficile.
12:07Sauf que du coup, il a pris sur ses marges à lui.
12:09Et sauf que lui, il a très peu de marges.
12:11Par contre, derrière, et je dis que c'est tout à fait loi,
12:13mais en vrai, je pense que les Français comprendraient
12:15si vous augmentez d'un euro ou deux euros la coupe.
12:17Mais ce que les Français ne comprennent pas,
12:19c'est qu'aujourd'hui, on a des grosses enseignes,
12:21par contre, qui ont augmenté considérablement leurs marges,
12:23et leur marge n'a pas servi à construire de l'emploi et à investir,
12:25elle a servi d'aller dans les poches des actionnaires.
12:27Et ça, pour moi, c'est un problème.
12:29– Merci Léon Desfontaines.
12:31Vous restez un petit peu avec nous, Léon ?
12:33On voulait parler de Raphaël Arnaud dans un instant,
12:35donc vous restez sur le bas-côté, parce que je sais que vous êtes en camion.
12:37– Tout à fait, je suis sur le parking, je suis garé, pas de souci.
12:39– Ne prenez pas de risques.
12:41On va prendre pas mal d'auditeurs dans un instant,
12:430 à 80, 20, 39, 21,
12:45on marche sur la tête, Léon Desfontaines est avec nous,
12:47et c'est intéressant l'échange qu'on a avec lui,
12:49même si on se pose des questions, c'est normal.
12:51A tout de suite sur Europe.