• il y a 6 mois
À Saint-Antonin-Noble-Val, dans le Tarn-et-Garonne, le dernier médecin part s'installer plus proche de chez lui à cause d'une surcharge de travail colossale. Plus de 5.000 consultations à l'année, soit 12h par jour. La mairie s'affaire depuis septembre dernier pour trouver un remplaçant, mais peine à en trouver. 

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Transcription
00:00Ce patient pousse la porte de son médecin généraliste pour la dernière fois.
00:04Mathieu Boulanger, dernier médecin de ce village du Tarn-et-Garonne, a décidé de partir.
00:09Un choix de raison, car depuis le départ de ses trois collègues, la charge de travail est devenue trop conséquente.
00:14Plus de 5000 consultations à l'année, soit 12 heures de travail par jour.
00:18Malheureusement, on s'épuise sur des choses qui ne relèvent pas de notre formation initiale,
00:22d'ailleurs, de la paperasserie, d'orienter un patient en inaptitude, des problèmes de médecine du travail.
00:27J'ai une famille des années 50 où elle fait absolument tout et elle me raconte ce qui s'est passé, elle me donne des photos.
00:31Et puis aussi pour sauver le médecin que j'ai dans la peau, c'est-à-dire de pouvoir continuer de soigner dans des conditions acceptables.
00:37Ce soir, il fermera définitivement la porte de son cabinet et exercera à 40 km d'ici, là où il habite.
00:45Les habitants sont démunis, impossible de trouver un nouveau praticien.
00:49Il y a des médecins ailleurs qui ne veulent pas nous prendre, parce qu'ils sont surbouqués aussi,
00:53parce qu'il manque un médecin ici, un médecin ici, il est ailleurs.
00:58Et donc, ils ne veulent pas nous prendre.
01:00La mairie met tout en œuvre de son côté pour retrouver un nouveau médecin.
01:04450 professionnels ont été contactés depuis septembre.
01:08Cette adjointe en appelle à l'État et dénonce des procédures trop lourdes pour engager des médecins étrangers.
01:13Ils sont prêts à venir travailler dans tous les déserts médicaux de France,
01:17mais à qui on fait passer des concours au lieu d'examens,
01:21à qui on refait passer deux ans de consolidation dans les hôpitaux.
01:25Et nous, on en a rencontré, on en a fait venir ici.
01:27C'est des médecins formidables qui parlent un français parfait,
01:29qui sont prêts à venir et qui sont bloqués pour des raisons administratives.
01:33Ici, c'est tout un village qui espère retrouver un médecin d'ici à septembre prochain.

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