• il y a 5 mois

Christian Estrosi, vice président du parti Horizons et maire de Nice, répond aux questions de Romain Desarbres au sujet de la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale, de la charge d'Édouard Philippe qui l'accuse d'avoir "tué la majorité", de l'alliance entre Éric Ciotti et le Rassemblement national et de la montée de l'insécurité en France et de l'antisémitisme.

Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Romain Desarbres" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lentretien-de-romain-desarbres

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Transcription
00:00Bonjour Christian Estrosi, merci d'être avec nous sur CNews et sur Europe 1 pour cette
00:07grande interview.
00:08Vous êtes le vice-président d'Horizon, qui est le parti d'Edouard Philippe, et puis
00:11vous êtes évidemment le maire de Nice.
00:13On va parler des législatives, on va parler de l'accord LR-RN, on va parler d'économie
00:18évidemment, mais on va tout d'abord parler de ce qui s'est passé le week-end dernier
00:22à Courbevoie.
00:23Et vous organisez aujourd'hui à Nice un rassemblement contre l'antisémitisme après
00:28cet abominable viol d'une petite fille à Courbevoie, ciblée par ses agresseurs parce
00:33qu'elle est juive.
00:34Comment en est-on arrivé à ce qu'en France, des garçons de 13 ans violent une petite
00:39fille de 12 ans car elle est juive ?
00:41Je ne vous cache pas que je suis anéanti par le calvaire qu'a pu subir cette jeune
00:47fille, comme sans doute la plupart des papas, des mamans.
00:51Je suis papa à moi-même d'enfants, de filles d'ailleurs, et grand-père de petites
00:59filles.
01:00Et en tant que citoyen, depuis 48 heures, avec mon épouse, nous vivons très douloureusement,
01:11mais franchement très douloureusement.
01:12Et j'imagine la douleur que tous les Français qui se reconnaissent peuvent ressentir.
01:18Il y a de l'effroi, il y a de la colère, mais quand on pense que des parcs dans certaines
01:27cités ne sont plus des refuges aujourd'hui, alors qu'en sortant de l'école, c'est là
01:31qu'on doit trouver des temps paisibles, ce n'est pas un fait divers, c'est un révélateur.
01:39C'est ça la réalité.
01:41Un révélateur de violences, un révélateur d'antisémitisme, un révélateur de misogynie.
01:48Aujourd'hui, on traite les jeunes filles-enfants comme des objets sexuels.
01:55Et moi, j'y vois des familles qui ont complètement renoncé dans l'éducation et qui laissent
02:03leurs enfants devenir de véritables prédateurs.
02:05Elle a été choisie parce qu'elle est juive, quelle est la part de responsabilité de ceux
02:11qui ont un discours, si ce n'est antisémite, du moins frôlant l'antisémitisme, voire
02:17antisémite parfois ? Et quelle est la part de responsabilité de l'extrême-gauche ?
02:20D'abord, la part de l'extrême-gauche est considérable.
02:24Depuis Mélenchon jusqu'à Rima Hassan, qui ont banalisé le pogrom du 7 octobre en Israël,
02:37qui n'ont cessé d'avoir des postures et des attitudes où on a voulu faire d'un mouvement
02:44terroriste, au fond, un espèce d'élan national pour la création d'un État, alors que le
02:53sujet était d'anéantir ce terrorisme qui s'est comporté de manière barbare et qui
02:59a rappelé les heures les plus sombres de ce qu'on a pu vivre à la moitié du siècle
03:03dernier.
03:04Comment peut-on encore ne pas avoir une législation dans notre pays qui sorte du champ national
03:12et de leur droit de s'exprimer sur le champ national des élus censés être des élus
03:19de la République et qui ne sont plus des élus républicains du débat public ? Ce n'est
03:26pas possible.
03:27Quand le président de la République dit qu'il veut un temps d'échange pour lutter contre
03:30l'antisémitisme et il ajoute le racisme, et le ministère de l'Éducation nationale
03:35rajoute également le sexisme, pourquoi a-t-on autant de mal à ne parler que de l'antisémitisme
03:41? Cette pauvre petite fille, elle a été ciblée, choisie par ses agresseurs parce
03:46qu'elle est juive.
03:47Oui et c'était une jeune fille aussi, donc je veux y ajouter les deux dimensions qui
03:51s'additionnent à la fois l'antisémitisme et l'antiféminisme, parce que l'un et l'autre
03:59sont liés dans cette affaire, mais l'antisémitisme prédomine.
04:01C'est très bien que le président de la République propose ça aujourd'hui, mais
04:06pourquoi aujourd'hui ? Et pourquoi ce président et pas d'autre avant lui ? Depuis 2003, j'organise
04:14dans mon département des déplacements vers Auschwitz qui ont été parrainés par Simone
04:24Veil, par Serge Larsfeld, par Elie Wiesel et par bien d'autres encore, des voyages
04:30qui m'ont conduit à accompagner près de 15 000-16 000 collégiens de 14-15 ans, c'est-à-dire
04:39le moment où on apprend le cycle de la Shoah au collège ou au lycée, ceux qui en 2003
04:46étaient accompagnés en décembre, en janvier par moins 20 degrés pour voir cette barbarie
04:54qui a pu être subie à cette époque.
04:57Je les rencontre quelques fois dans la rue, ils me disent j'ai 28 ans, j'ai 29 ans, j'ai
05:01fondé une famille, j'ai un engagement social, j'ai pris conscience d'un certain nombre
05:07de choses.
05:08Le temps d'une journée, monsieur le maire, vous ne vous en rappelez pas, vous me teniez
05:12par la main, vous m'avez accompagné là-bas, vous m'avez transformé le temps de 24 heures.
05:17Pourquoi doit-on toujours s'appuyer sur des collectivités qui prennent l'initiative sans
05:23que les gouvernements successifs ne s'en soient souciés alors que l'antisémitisme est rampant
05:28de toute façon dans la nature de notre pays de tout temps ? On l'a vu dans l'affaire
05:34Dreyfus, puis il y a eu la guerre de 14, on l'a vu dans les années 35-36 ressurgir progressivement
05:41jusqu'à ce qu'on arrive à la Shoah, on a donné enfin une terre avec les Nations Unies
05:46en 1948 à ces gens qui n'en avaient pas depuis plus de 2000 ans et aujourd'hui on voit cet
05:52antisémitisme qui ressurgit comme il a ressurgi de tout temps, mais il ressurgit tout simplement
05:59parce qu'il y a une espèce de re-gélatant.
06:04De la part de qui ?
06:05Mais de la part de gens qui tous les jours, y compris vis-à-vis de leurs voisins, même
06:10s'il n'est pas antisémite, sont prêts à envoyer une lettre anonyme pour dénoncer
06:14au fisc.
06:15Mais quelle est la nouveauté par rapport à ces trentaines d'années ? Qu'est-ce
06:17qui s'est passé dans le pays ? Ce n'est pas l'oubli ?
06:20L'oubli, tout doucement, on a des parents qui ont vécu, des grands-parents qui vous
06:30transmettent la mémoire.
06:32Moi je me rappelle de Simone Veil et d'Elie Wiesel dans l'amphithéâtre du Centre Universitaire
06:38Méditerranée à Nice, que je réunissais justement pour des travaux conclusifs de
06:43ces voyages, il y a une dizaine d'années de cela, et qui disaient, regardez ces 600
06:49collégiens, en leur disant, vous savez, nous on va disparaître, et donc notre mémoire
06:57va disparaître, notre témoignage va disparaître, on vous demande d'être à votre tour des
07:03témoins des témoins.
07:05Eh bien, le drame dans notre pays, c'est qu'on n'a pas su faire des témoins des témoins
07:10au moment où les vrais témoins d'origine disparaissent.
07:13Il est temps de revenir à ses fondamentaux.
07:16On va parler des législatives à présent, dans notre tout dernier sondage OpinionWay
07:20pour CNews Europe 1 et le JDD, le Rassemblement National, avec la partie LR, LR Cioti, LR
07:28RN compatible, est à 35%.
07:31Jordan Bardella est en route pour Matignon ?
07:33Christian Estrosi ?
07:35Oh, si les sondages disent vrai...
07:38Plus 3 points en une semaine pour les candidats RN et alliés.
07:43Ça pourrait ne pas faire de doute.
07:45C'est la règle de la Ve République, la formation politique qui, lors d'une élection
07:51législative, arrive en tête, le président de la République la convoque et lui demande
07:58de lui proposer le nom du Premier ministre, et puis on prend le Premier ministre.
08:01On l'a toujours vécu sous la Ve République, que ce soit avec Giscard, avec Mitterrand,
08:06avec Chirac, qui ont été, au fond, les derniers à faire des septennats.
08:11Et si vous regardez bien les choses, Macron est en train d'achever un premier septennat.
08:16Vous avez écrit, si un Premier ministre issu des extrêmes est nommé, on comprend que
08:21c'est Jordan Bardella, il faudra, dès le 8 juillet au matin, que les hommes et femmes
08:26qui se reconnaissent dans un arc républicain se mettent au travail ensemble.
08:31Ça veut dire quoi, le RN est républicain ?
08:33Je n'ai pas tendance à avoir cette considération lorsque je vois le programme.
08:40Alors, quelle est la mesure qui fait, selon vous, que le RN n'est pas un parti républicain ?
08:44Une mesure qui fait qu'elle sort, comme on dit, du champ républicain.
08:47Qu'il sort du champ républicain.
08:49Mais lorsque, vous savez, vous avez un excellent confrère et vous-même, vous êtes un grand
08:57journaliste et sur un grand média, aujourd'hui, je vois bien ce qu'on cherche à entretenir.
09:03Un débat frontal entre LFI et le Rassemblement national, comme si le reste n'existait pas.
09:10Une élection législative, pardon...
09:12Là, vous dites que ce n'est pas dans le champ républicain.
09:14Quelle est la mesure du RN qui n'est pas républicaine ?
09:17Mais quand on est un grand républicain, on fait de la pédagogie.
09:21On explique aux gens.
09:23Vous avez eu une grande loi sur l'immigration qui a été débattue, présentée par le gouvernement,
09:30et où une majorité de voix permit son adoption avec des mesures de très grande qualité,
09:35notamment face aux problèmes migratoires, à la minorité d'excuses, etc.
09:42Et vous saviez des voix qui venaient à la fois des Républicains, de la majorité présidentielle,
09:49du Rassemblement national.
09:5230 % de ces mesures qui pouvaient apporter vraiment des réponses efficaces
09:57ont été annulées par le Conseil constitutionnel.
10:00Et quand l'URN met dans son programme, vous savez, nous, on arrive, on rase gratis,
10:06et on va mettre ça, ça, ça, ça en place, en laissant de côté qu'il y a une Constitution,
10:13qu'il y a des institutions démocratiques qui, souvent, sont des obstacles,
10:17et j'en suis moi-même victime, puisque j'essaie d'imposer la reconnaissance faciale
10:21contre tous les fichés S, contre tous les délinquants sexuels extrêmement dangereux,
10:26avec le plus gros réseau de caméras de vidéosurveillance dans ma ville,
10:30et systématiquement, l'ACNIL, qui est cette institution poussiéreuse qu'on nous impose depuis 1978,
10:37et que la Constitution a mis en place autour d'une loi qui s'appelle la loi Informatique et Liberté,
10:44s'oppose à ce que nous puissions disposer de cet outil qui serait redoutablement efficace.
10:49Eh bien, c'est mentir aux Français que l'on puisse mettre en place des mesures
10:55qu'on ne pourra pas mettre en place, sauf à faire un coup d'État,
10:58et à dire, je supprime le Conseil constitutionnel, et puis je vais faire ce que je veux.
11:02Eh bien, je dis que ça n'est pas être un Républicain que de ne pas procéder...
11:06Que de faire des promesses qu'on ne peut pas tenir, c'est pas républicain, c'est ça ?
11:09Par pédagogie, en disant, voilà ce qui est possible, voilà ce qui ne l'est pas.
11:13Et pour ce qui n'est pas possible, voilà les voies qu'on pourrait emprunter.
11:17C'est-à-dire ce que des gens qui ont un peu d'expérience, et qu'on trouve où ?
11:22Qu'on trouve chez les Républicains, qu'on trouve à Horizons,
11:25qu'on trouve chez des gens qui ont déjà une expérience de gouvernement,
11:29et qui font des propositions extrêmement fortes, et qui sont aujourd'hui prêts,
11:33y compris au centre-gauche, chez Manuel Valls, chez Bernard Cazeneuve.
11:36Pour moi, l'arc républicain dont on a besoin de toute urgence,
11:40doit être fait d'hommes et de femmes,
11:42qui sont prêts, dans un gouvernement d'Union nationale pour un sursaut,
11:46à faire les réformes dont on a besoin.
11:49C'est bien pour ça qu'aujourd'hui, je ne me fais pas beaucoup d'illusions
11:53quand je regarde ces sondages,
11:55bien que je trouve que la grande erreur de ces sondages,
11:59c'est de ne pas admettre qu'il puisse y avoir une personnalisation
12:03de la relation entre une candidate et un candidat,
12:06et chacune des 577 élections.
12:08On dit que ce sont 577 élections, les législatives.
12:11Ce n'est pas une élection à un tour à la proportionnelle,
12:13et ça, on ne l'explique pas aux Français.
12:15On le fait à l'instant.
12:17Vous êtes vice-président d'Horizons,
12:21vous êtes un homme politique écouté.
12:24En cas de duel, RN, LFI, quel est votre consigne, au second tour ?
12:29Qu'est-ce que vous dites à ceux qui vous écoutent ?
12:31Est-ce que vous imaginez un seul instant que ce matin,
12:35alors que j'ai des candidats en campagne,
12:37pour arriver en tête ou en seconde position,
12:40pour s'assurer d'un duel au deuxième tour,
12:43qui nous donne toutes les chances de l'emporter,
12:45je vais prononcer un mot, un choix,
12:49qui, d'une manière ou d'une autre,
12:51risquerait de mettre en difficulté les candidats que je soutiens ?
12:55Eh bien, je ne me prononcerai pas avant le sort du premier tour.
12:58La seule chose, c'est que j'ai toujours pris la décision
13:03qui me paraissait la plus républicaine.
13:06Moi-même, j'y ai été confronté,
13:08lorsque, en 2015, j'étais candidat à la présidence de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur,
13:13et que j'avais en face de moi Marion Maréchal-Le Pen.
13:17J'ai d'ailleurs un arc républicain qui s'est constitué,
13:22et en moins de huit jours, alors qu'on me donnait à 45 % deuxième tour,
13:25et elle à 55 % deuxième tour,
13:28il se trouve qu'au deuxième tour, nous l'avons emporté,
13:31et j'ai pris la présidence de cette région face à Marion Maréchal.
13:35Donc, je n'exclus rien sur des deuxièmes tours personnalisés,
13:39circonscription par circonscription,
13:41ou sur des face-à-face,
13:43où il y aura une attitude la plus républicaine
13:46qui restera déterminée le soir du 30 juin,
13:49mais pas avant, pour ne pas mettre en difficulté
13:52les candidats républicains que je soutiens.
13:55Vous venez du parti Les Républicains.
13:57Comment avez-vous vécu la décision du président des Républicains, Éric Ciotti,
14:00de faire alliance avec l'ORN ?
14:02Mais le président de la République a dit
14:05« je prononce une dissolution de l'Assemblée nationale
14:09pour qu'il y ait une clarification dans ce pays ».
14:11Ben voyez-vous, il se trouve
14:14que nous, on n'avait pas besoin de clarification
14:16sur ce qu'était Éric Ciotti dans le département des Alpes-Maritimes,
14:20parce qu'on l'a vu passer par toutes les couleurs,
14:23ça a été celui auquel j'ai confié une circonscription en 2007,
14:29croyant que c'était un UMP ancré dans des valeurs gaullistes,
14:33comme les miennes, très profondément.
14:36Puis ensuite, je lui ai passé le relais à la présidence
14:39du département des Alpes-Maritimes.
14:42Puis après, il a trahi Sarkozy, il a trahi Fillon,
14:45il a trahi Pécresse, il a fait la danse du ventre
14:49avec Macron et avec Gabriel Attal
14:53pour essayer d'avoir un Marocain au sein du gouvernement.
14:56Et en même temps, il était déjà dans son espèce de dessin
14:59parce que dès 2022, on ne l'a jamais dit...
15:03Mais certains disent que c'est la vraie droite,
15:06et qu'en réalité, cette alliance, RNLR,
15:10c'est le RPR des années 90.
15:12C'est drôle, il n'avait ni candidat Reconquête,
15:16ni candidat du Rassemblement national.
15:18Face à lui, à l'élection législative,
15:20c'était il y a deux ans, en 2022,
15:23on trouvait ça tout à fait normal.
15:26Il avait déjà passé ses accords quelque part.
15:30C'était un petit Pierre Laval, tout simplement.
15:34Aujourd'hui, ce pas que nous savions qu'il franchirait
15:39et qu'il avait déjà franchi dans sa tête,
15:41chez nous, on le savait, il l'a fait définitivement.
15:44Et nous voyons bien qu'il n'a pas emporté les Républicains
15:48au Rassemblement national,
15:49il est rentré au Rassemblement national.
15:51Éric Chautier, Rassemblement national.
15:53Il y a deux députés des Républicains
15:56qui sont passés au Rassemblement national.
15:58Ils sont tous les deux, un à l'est, un à l'ouest de Nice.
16:01C'est son binôme dans un binôme du Conseil départemental.
16:05OK, c'est ici, nulle part ailleurs.
16:07Donc, ils sont passés avec armes et bagages.
16:10Mais quand on est président de la famille politique
16:14du général de Gaulle, de Jacques Chirac,
16:17de Nicolas Sarkozy, qu'on a fait un hold up
16:21pour apporter avec armes et bagages,
16:23ou tenter d'apporter avec armes et bagages,
16:27la famille qui représente un si grand héritage
16:31et dont nous sommes nombreux,
16:33qu'il a mis dehors au cours des dernières années
16:35parce que nous étions trop encombrants
16:37pour défendre ses valeurs du gaullisme.
16:39Eh bien, aujourd'hui, tout est dit.
16:41Mais je dis à Marine Le Pen,
16:43là où il a trahi tout le monde,
16:45elle a beaucoup de soucis à se faire,
16:47beaucoup d'inquiétudes.
16:48Et je dis aux électeurs du RN
16:51que je respecte, parce que je ne désespère pas
16:53de les convaincre, qu'ils ont intérêt à se méfier
16:56de cet accord contre nature.
16:58Merci beaucoup, Christian Estrosi.
16:598h30, bonne journée à vous.
17:01C'était votre grande interview.

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