Une marche contre l'antisémitisme, organisée à l'initiative de Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, et Gérard Larcher, président du Sénat, a eu lieu à Paris ce dimanche 12 novembre. De nombreuses personnalités ont répondu présent, notamment deux anciens présidents : François Hollande et Nicolas Sarkozy. La France insoumise a brillé par son absence, justifiée par un refus de défiler avec le Rassemblement national et Renaissance.
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00:00 — Oui, on est juste derrière le Sénat, il y a encore des milliers de manifestants
00:04 qui continuent à arriver à ce point de fin de la manifestation.
00:08 Philippe Lelouch, vous avez marché, comme beaucoup de gens.
00:10 On parle peut-être de jusqu'à 100 000 personnes dans la rue.
00:13 Au fond, c'est rassurant, non ?
00:15 — Pfff... Je sais pas bien répondre à ça. Alors oui, c'est rassurant de voir qu'il y a du monde.
00:19 Ce qui n'est pas rassurant, c'est qu'on soit obligés de marcher pour cette cause-là.
00:21 Mais... Mais oui, oui, oui, voilà. Qu'est-ce que... Oui, c'est rassurant. C'est rassurant.
00:26 — Et est-ce que c'est rassurant aussi d'avoir vu dans la rue aujourd'hui pas seulement des Juifs
00:31 qui venaient dire leurs craintes, leurs colères, leurs angoisses,
00:33 mais beaucoup de non-Juifs qui, au fond, se sentent eux aussi concernés ?
00:38 — Bah j'espère. En fait, moi, je pense que c'est une manifestation qui est française avant tout,
00:41 et républicaine. C'est-à-dire qu'en réalité, c'est vraiment refuser dans notre pays
00:47 que des gens soient stigmatisés ou maltraités au seul prétexte de leur religion, de leurs origines.
00:53 C'est-à-dire que moi, j'ai marché... Évidemment, je suis un peu plus concerné,
00:56 parce que je suis juif, mais je marcherais de la même façon si on s'en prenait à des musulmans
01:00 parce qu'ils sont musulmans, à des noirs parce qu'ils sont noirs, à des bouddhistes parce qu'ils sont bouddhistes,
01:03 etc., etc. Donc c'est rassurant, oui, de voir que les Français ont... Pour la plupart, en tout cas,
01:08 à Paris aujourd'hui, je sais pas, dans les autres villes, mais je pense que c'est la même chose.
01:11 Dans ces valeurs-là, les républicains n'en créent entre eux.
01:13 — Tout à l'heure, à la fin de la manifestation, on a entendu le président du Sénat, Gérard Larcher,
01:17 dire « Une marche, c'est bien », mais maintenant, il faut entamer des démarches.
01:20 Il ne faut pas s'en tenir à une seule marche. C'est vrai que des marches contre l'antisémitisme, on en a vu plein.
01:24 C'est la dixième depuis les années 80. — Ouais, on est d'accord.
01:27 — Est-ce que ça suffit, au fond de marché ? Est-ce qu'il faut pas aller plus loin ?
01:31 — Bah déjà, aller plus loin aujourd'hui, ce t'était que le président de la République soit là.
01:35 C'est-à-dire qu'il me semble qu'au-delà, moi, quand j'ai entendu les querelles...
01:38 — Certains ont dit « C'est une faute », c'est votre avis ?
01:39 — Ah oui, oui, c'est mon avis, oui. Bah oui, c'est le président des Français.
01:43 Et aujourd'hui, malgré les tentatives des partis politiques de, encore une fois, de faire de la politique politicienne,
01:49 comme s'ils allaient marcher à Cannes, je serais pas en photo avec lui, je serais pas en photo...
01:52 Bon, c'était pas ça, l'essentiel. L'essentiel, c'est de marcher avec les Français, de toutes les confessions.
01:58 Et il me semble que le président aurait dû être là. Oui, c'est mon avis. En tout cas, j'aurais souhaité.
02:02 — Merci. Merci beaucoup, Philippe Lejoux. Je vous confirme, Ronald, que des dizaines de milliers de gens
02:07 sont encore en train d'arriver petit à petit, et que la manifestation continue de s'écouler
02:12 juste derrière le jardin du Luxembourg au Sénat.