Cyril Hanouna - Jordan Bardella clarifie la position du RN sur les retraites
C'est l'événement ! Pour deux semaines, Cyril Hanouna fait son retour sur Europe 1 avec sa nouvelle émission "On marche sur la tête". Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Mais avec Cyril Hanouna, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete
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00:00La retraite, alors, c'est à quel âge pour vous ? Parce que c'est hier soir, on a vu, ça a énormément tourné sur les réseaux,
00:07on avait 62, 64, 66. Est-ce que vous pouvez réexpliquer aux Français qui nous écoutent sur Europe 1
00:12le programme sur la retraite du Rassemblement National ?
00:15C'est très simple. Moi je
00:17conteste la réforme qui a été mise en oeuvre par Emmanuel Macron parce que je la trouve injuste socialement
00:21et elle est inefficace sur le plan économique parce qu'en ayant décalé l'âge de départ à la retraite,
00:25en fait on sait qu'il y a deux tiers des actifs de plus de 60 ans
00:29des personnes de plus de 60 ans qui sont sans emploi et qui sont donc en invalidité, au chômage ou au RSA et donc quand
00:34vous décalez l'âge de départ à la retraite
00:36vous
00:37décalez aussi
00:39l'âge de départ à la retraite de gens qui sont sans emploi et donc vous augmentez la dépense sociale. Donc
00:44je conteste cette réforme et moi ma priorité si je suis à Matignon, ça sera sur les carrières longues
00:49et je souhaite que quand vous avez commencé à travailler avant 20 ans, vous puissiez partir
00:55avec 40 années de cotisation et avec un âge de départ légal, puisqu'il y a deux critères en France, de 60 ans. Au-delà, il y a une
01:01progressivité qui se met en place
01:03qui va jusqu'à
01:0442 annuités de cotisation dans le modèle qu'on défend, qui est financé, finançable, qu'on avait financé dans le budget de la campagne
01:11présidentielle en 2022 et donc il y a une progressivité qui se met en place. Mais évidemment que si vous partez plus tard
01:16c'est que vous avez commencé à travailler plus tard.
01:18A 17 ou 18 ans vous partez pas au même âge que si vous avez 24 ou 25 ans. Mais ce qui est clair c'est que
01:23dans notre réforme, tout le monde est gagnant et je donnais l'exemple pour clarifier
01:27puisque la journaliste hier, Anne-Claire Coudray, m'interrogeait sur notre modèle.
01:31Si vous avez commencé à travailler à 24 ans, à quel âge on part ? Dans le système actuel c'est 67 ans, avec moi c'est 66 ans.
01:36Donc tout le monde est gagnant mais je donne évidemment une priorité
01:40aux gens qui ont commencé à travailler avant 20 ans parce que c'est les carrières longues et j'estime qu'aujourd'hui
01:43il y a des millions de français qui font des métiers difficiles, qui n'ont pas la chance que nous avons.
01:47C'est parce qu'on avait compris quand même, parce que pendant tout le temps de la campagne, on a entendu, alors le temps je sais qu'il était restreint quand même,
01:52mais on a entendu 60 ans, 60 ans, 60 ans et puis maintenant vous nous dites, oui les carrières longues sont ma priorité et...
01:59Vous avez peut-être entendu soit la façon soumise, soit la caricature qui a été faite de mon projet par
02:04des journalistes qui s'intéressent très peu en fait à ce que nous proposons mais
02:08lors de la campagne présidentielle, on avait publié un tableau
02:11sur le site du Rassemblement National et les français, en fonction de l'âge auquel ils sont rentrés sur le marché du travail, savaient pertinemment
02:16et parfaitement l'âge auquel ils partirent avec notre réforme. Donc c'est très simple
02:20mais c'est 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans. Au-delà, il y a une progressivité, vous partez pas à 60 ans si
02:25vous avez commencé à travailler à 25 ans après des études très longues, parce que par définition, vous avez un métier
02:30qui est peut-être moins difficile pour le corps que si vous avez commencé à travailler à
02:3417-18 ans, qui est difficile sous d'autres aspects. Mais on n'a pas varié, on ne varie pas et c'est la même position
02:40que celle que nous avions lors de la campagne présidentielle de 2022. Il ne faut pas se fier aux caricatures
02:45mais Gauthier Lebray qui nous a beaucoup suivi peut-être pourra confirmer...
02:48Il suit tout le monde, maintenant c'est moi qui suis toute la journée.
02:50...que la position que je défends aujourd'hui et le tableau que j'ai présenté hier aux Français est le même que celui que nous défendions pendant la présidentielle.
02:56Gauthier, on voulait juste avoir la confirmation que vous revenez bien à 62 ans et que vous vous abrogez les 64 ans seront bien abrogés.
03:02Oui, 62 ans et 42 annuités, ce sont les deux critères sur lesquels est bâti le modèle français et évidemment que
03:10c'est à la fois
03:11raisonnable sur le plan social et économiquement réaliste et on a bien vu d'ailleurs que le modèle de la France insoumise et de l'extrême gauche
03:17ne tient pas la route parce qu'en fait ils vendent de la fumée.
03:19Quand ils disent on fait la retraite à 60 ans, en fait quand on creuse, c'est pas à taux plein et pas pour tout le monde.
03:24Donc on voit bien là qu'ils mentent aux Français de la même manière que quand ils disent avec nous
03:27on va distribuer des cadeaux, on va augmenter les salaires, on va mettre le SMIC à 1800 euros,
03:31il y a bien des gens qui vont le payer et en l'occurrence l'augmentation du SMIC, même si a priori ça paraît séduisant,
03:36en fait c'est les chefs d'entreprise qui vont la payer parce que c'est une augmentation de charges. Or 90% des patrons de ce pays
03:41sont des patrons de TPE, PME qui se lèvent très tôt le matin, qui parfois gagnent moins que leurs salariés
03:45et qui n'ont pas la possibilité d'augmenter les charges. Donc il faut réfléchir à des systèmes
03:49d'augmentation de salaire sans charge et c'est précisément ce que nous avons fait.