François Hollande, ancien président de la République, candidat Nouveau Front populaire aux élections législatives dans la 1ère circonscription de Corrèze était l'invité de BFMTV.
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00:00Depuis la libération, c'est-à-dire depuis 1945, il n'y a jamais eu de gouvernement d'extrême droite en France.
00:07Il y a eu une période d'occupation, mais depuis 1945, jamais un gouvernement n'a été d'extrême droite.
00:14On me dira, oui, mais l'extrême droite a changé.
00:16Elle a changé en apparence, elle a changé en visage, elle a changé en filiation, mais c'est le même mouvement.
00:23Donc il y aura forcément, dans ce mouvement où il y a des identitaires, où il y a des xénophobes bien connus, où il y a des complotistes, il y aura nécessairement...
00:32Un parti raciste l'aura sûrement.
00:33Non, je n'ai pas dit ça. Il y a sûrement, on les connaît, des individus qui ont déjà tenu des positions.
00:39Il y a des complotistes, qui ont été contre les vaccins. C'est ça dont il s'agit.
00:44Et pourtant, le président dit, il faut se battre contre les extrêmes dont les programmes mènent la France à la guerre civile.
00:50C'est ce que dit Emmanuel Macron.
00:52C'est une expression qui était très maladroite.
00:54Parce qu'on ne peut pas laisser penser que la France pourrait être en guerre civile.
00:57Je refuse précisément la division.
01:00Et donc tout doit être fait pour empêcher précisément les débordements, les excès, les extrêmes.
01:05Les extrêmes, ce n'est pas simplement les partis.
01:07Les extrêmes, c'est les comportements extrémistes.
01:10Et je dois dire qu'Emmanuel Macron n'a pas tenu son rôle.
01:14Son rôle, au lendemain d'une élection européenne qui était difficile...
01:17Ce sera de sa faute si le RN accède au pouvoir, si Jordan Bardella rentre à Matignon ?
01:22Ce que les Français auront choisi.
01:24Mais c'est de sa faute d'avoir provoqué des élections à ce moment-là.
01:29Et de ne pas avoir préparé les esprits à une éventuelle dissolution.
01:33De ne pas avoir justifié la dissolution.
01:35Mais effectivement aussi la politique qui a été la sienne.
01:38Cette forme d'action politique qui est très loin des gens.
01:43Qui est quelquefois, sans le vouloir, méprisante à l'égard de beaucoup.
01:47Une forme de distance qui s'est instaurée.
01:51D'ignorance même de la vie réelle.
01:53Et puis il y a une autre critique que je peux faire.
01:56C'est-à-dire qu'il a considéré que l'extrême droite était, le RN, sa seule alternative.
02:03Il n'a pas essayé de construire d'autres alternatives.
02:05La gauche social-démocrate pouvait être une alternative.
02:09Il fallait la respecter, la considérer.
02:11Les écologistes aussi.
02:12Essayer de chercher, non pas des partenaires, mais des interlocuteurs.
02:16Il n'a cessé d'avoir l'extrême droite comme seul partenaire de jeu.
02:20Résultat, quand vous êtes à ce moment-là rejeté,
02:23une partie de l'opinion se tourne vers l'alternative.