• il y a 6 mois
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique était l'invité de BFMTV à 4 jours du premier tour des législatives

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Transcription
00:00A posteriori, vous diriez que c'était une erreur, qu'on a été trop ambitieux sur ce quoi qu'il en coûte, et qu'aujourd'hui la France en paie un trop lourd tribut ?
00:08Non, je ne crois pas du tout. Je crois qu'il était indispensable, une fois encore, de sauver nos usines, nos secteurs, nos filières.
00:15Je vais être très concret. Il n'y avait pas de quoi qu'il en coûte. Il n'y aurait plus d'Air France aujourd'hui. Il n'y aurait plus de Renault.
00:21Il y aurait des milliers de restaurants et d'hôtels qui auraient fermé. Il n'y aurait plus de filières de l'événementiel.
00:26Il y aurait des dizaines de milliers de salariés qui auraient perdu leur job et les compétences que vous n'auriez jamais retrouvées.
00:32Moi, j'ai le souvenir d'une discussion avec Guillaume Faury, patron d'Airbus, qui me disait « sauve les ingénieurs d'Airbus, parce qu'on a mis dix ans à les former,
00:40et que s'ils sont licenciés, on ne retrouvera jamais ces formations ». Et derrière Airbus, il y a les dizaines de milliers de sous-traitants de PME, de l'Occitanie, de la Normandie.
00:49Nous les avons sauvés. Derrière Air France, il y a le pavillon français dans le ciel. Nous l'avons sauvé. Derrière Renault, il y a l'industrie automobile.
00:57Il y a l'ensemble des sous-traitants. Il y a l'ensemble de la filière de l'aluminium, de l'acier. Nous les avons sauvés.
01:02Oui, cet argent était nécessaire, mais là, je veux le redire avec beaucoup de gravité. Des programmes qui, au moment où nous sommes sortis du Covid, sortis de l'inflation,
01:11continuent à dépenser alors qu'il faudrait économiser, mettent la France dans le mur, en dehors des clous européens et avec des risques d'explosion des taux,
01:21de crise financière et de mise sous tutelle du FMI et de la BCE.

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