Le dilemme de la Macronie sur un possible arc républicain contre le RN au 2ème tour des législatives, Aurélien Pradié qui claque la porte de LR, à quoi ressembleront les JO après ces élections... Les informés de franceinfo du mercredi 26 juin 2024
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00:0020h, 21h, France Info, les informés, Bérangère Monte.
00:10Bonsoir à tous, désistez ou pas pour contrer l'ERN, quitte à voter LFI, c'est le grand dilemme du moment pour la Macronie,
00:19mais aussi pour la Macronie à 4 jours de législatives qui s'annoncent difficiles, mais aussi pour une partie de la gauche.
00:25Les appels au désistement avant un premier tour, sont-ils un risque à courir ? On passera en revue les positions des uns et des autres qui évoluent assez vite, on essaiera de suivre tout ça.
00:36Autre question ce soir, le parti à l'air est-il mort ? Question posée après la Corsioti-RN et aujourd'hui Aurélien Pradié qui rend sa carte à 4 jours du premier tour.
00:45Et puis à un mois pile des JO, avalanche de prises de parole de ministres pour dire on est prêt, le contexte politique complique-t-il la donne ?
00:53Quid de la sécurité, de la cérémonie d'ouverture notamment ? Macron a gâché la fête, c'est ce que dit Anne Hidalgo dans Ouest-France.
01:00On en parlera avec Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne de Ouest-France qui a réalisé cet entretien justement.
01:06Elsa Fresnet, grand reporter aux Echos et Jean-Sébastien Ferjou, fondateur et directeur d'Atlantico qui sera là dans un instant.
01:13Bonsoir et bienvenue à tous.
01:14Bonsoir.
01:16Y aura-t-il donc un arc républicain pour contrer le RN au second tour des législatives ?
01:21Et, deuxième question, on va les dissocier, faut-il annoncer la couleur dès maintenant ?
01:26C'est le casse-tête qui occupe les partis à 4 jours de ce premier tour des législatives.
01:31Alors en tant que partis, les écologistes sont assez clairs, le parti socialiste aussi, on entendait hier côté écologiste Yannick Jadot ici même, on en parlera.
01:42Mais à titre individuel, plusieurs personnalités prennent position les uns après les autres.
01:48Ce soir, c'est François Hollande qui annonce la couleur avant donc ce premier tour.
01:52Il plaide pour un désistement automatique, quitte lui à voter LFI.
01:56Le désistement doit être automatique dès lors qu'il y a un risque d'élection d'un président, c'est arrivé, ou d'un député ou d'une députée du RN.
02:07Est-ce que je peux être plus clair ?
02:08Quel est le risque ? C'est pas d'avoir une majorité France Insoumise.
02:11Combien il y aura de députés France Insoumise ? Je n'en sais rien, peut-être 70, 80.
02:15Combien il y aura de députés RN si rien n'est fait pour faire barrage ? 230, 250 ?
02:21Avec M. Chottier ? Qu'est-ce que je choisis ? Je choisis de donner une majorité au RN pour mon pays ?
02:27Ou au contraire, je choisis d'avoir des représentants de formation politique qui ne sont pas forcément proches de moi ?
02:35Voilà, on va en parler dans un instant. Alors dans le monde d'hier, 200 personnalités de gauche et quelques macronistes aussi réclamés.
02:42Un accord de désistement entre toutes les forces démocratiques qui semblaient aller de LR à LFI pour contrer le RN toujours.
02:50Il y avait là Olivier Faure pour le PS, il y avait Marine Tondelier, il y avait un ancien ministre Clément Beaune,
02:56des actuels ministres Nicole Belloubet ou encore Agnès Pannier-Runacher.
03:00Sauf que quand on les interroge aujourd'hui, visiblement ça ne va plus jusqu'à LFI.
03:04On va écouter notamment Nicole Belloubet, la ministre de l'éducation, qui était l'invité de Frédéric Carbone ce midi sur France Info.
03:10À titre personnel, très clairement, il est pour moi impensable de voter pour un candidat issu du RN. C'est impensable.
03:17Et ça va jusqu'à voter contre tout candidat face à un candidat du RN ?
03:22Là, il est beaucoup trop tôt pour dire quels seront les choix de désistement s'il y en a.
03:28Les choses ne peuvent pas être réglées de la même manière partout.
03:31Et donc nous prendrons les décisions circonscription par circonscription.
03:34Mais il est certain que nous ne pourrons pas voter pour un candidat issu du RN.
03:39C'est difficile de s'y retrouver. On va dire que c'est normal, sans doute, on n'est qu'à 4 jours du premier tour.
03:44Mais là, dans le cas présent, Nicole Belloubet a un peu la même position aujourd'hui alors qu'elle a signé cette tribune hier.
03:51C'est quoi ? Ils se sont fait taper sur les doigts les uns les uns des autres ?
03:54D'abord, il y a deux tribunes. Il y a une tribune qui est très très claire sur les désistements républicains.
04:01Et c'est celle qui a été signée côté Macroniste par Clément Bonne et Agnès Pannier-Runacher.
04:07Il y a une autre tribune avec Nicole Belloubet, Stanislas Guérini, etc.
04:11qui dit que notre priorité c'est la lutte contre le FN mais qui est aussi très critique contre l'FI.
04:17Donc cette deuxième tribune, elle essaye de reprendre l'angle avec une partie de la gauche
04:22que le chef de l'État et Gabriel Attal ont quand même énormément attaqué pendant cette campagne.
04:29Mais elle ne va pas jusqu'à dire qu'il faut désistement Front républicain, etc.
04:34Et ceci montre en fait le malaise actuel de la Macronie qui n'a de fait pas pris de décision.
04:43Encore une fois, le Président et le Premier ministre ont fait campagne sur le ni-ni.
04:47Ni extrême droite, ni extrême gauche.
04:50Donc mettant deux faits à peu près au même niveau, l'FI et l'ERN.
04:55C'est très difficile après d'appeler à un Front républicain contre l'ERN.
05:00Mais c'est une position qui est nouvelle, on va dire, dans le paysage politique
05:06si je me réfère à si on remonte 10 ou 15 ans en arrière et même il y a encore 2 ans.
05:12Alors, je voudrais revenir quand même sur François Hollande.
05:15Et il y a là toute l'histoire de ces deux années à l'Assemblée nationale,
05:19des dissensions au sein de la NUPES, c'est tout ça qui se joue et qui a changé la donne ?
05:23Oui, mais d'abord je voudrais revenir quand même sur François Hollande.
05:26Quand il dit je voterai en gros pour n'importe qui contre l'ERN.
05:30Il a sur ce sujet un bilan.
05:32C'est-à-dire qu'au régional de 2015, les socialistes se sont désistés.
05:37Dans les Hauts-de-France, ils ne se sont pas restés au deuxième tour
05:42pour permettre l'élection de Xavier Bertrand.
05:45Et encore plus, en PACA, ils se sont désistés face à Christian Estrosi
05:49qui à l'époque était quand même très loin d'être un centriste.
05:52Donc, il y a à la fois un bilan et une tradition à gauche.
05:58Maintenant, ce qui complique les choses, c'est que Jean-Luc Mélenchon
06:03fait effectivement figure d'épouvantail à peu près pour tous les électeurs
06:07de droite, du centre et parfois une partie de la gauche.
06:11Il l'a voulu et donc c'est plus compliqué pour des centristes par exemple
06:18d'appeler à voter pour un candidat LFI contre un candidat ERN.
06:22Alors, on ne va pas tout dire maintenant.
06:24On va laisser aussi la parole à Stéphane Vernet sur la Macronie.
06:29C'est intéressant de comprendre ce qu'effectivement Elsa disait.
06:34Il y a une espèce de gêne, il y a un embarras avec un premier tour et un deuxième tour
06:40d'ailleurs des législatives qui s'annoncent difficiles pour eux, c'est clair.
06:43Comment on peut décrypter cette espèce de flou ?
06:48Agnès Pagner-Winaché, elle a clairement changé de position.
06:52C'est pas la même tribune mais entre ce qu'elle signait hier et ce qu'elle dit aujourd'hui
06:56sur une autre antenne, c'est pas la même chose.
06:59On va laisser Stéphane Vernet répondre.
07:02Il y a tellement de rebondissements que celui-là je l'avais loupé.
07:05En fait, moi je trouve que la stratégie est claire mais elle est problématique.
07:10C'est-à-dire que vous avez une campagne pendant laquelle le bloc central est en grande difficulté,
07:16on ne va pas se mentir, et donc qui prend le parti de taper sur les extrêmes,
07:21comme vous l'avez bien décrit.
07:23Donc extrême-droite, extrême-gauche, en les mettant finalement sur le même plan.
07:27Avec une subtilité, en disant que l'extrême-droite c'est le Rassemblement National
07:31et l'extrême-gauche c'est la France Insoumise.
07:34Mais en réalité, quand vous créez cette musique-là et cette dialectique,
07:37ce que les gens entendent ou en creux, c'est que c'est l'ensemble du nouveau front populaire
07:42qui serait taxé d'extrême-gauche ou d'alliance avec l'extrême-gauche.
07:45Pour cristalliser, pour diviser et pour pouvoir obtenir un résultat, sauver des places.
07:56Le problème, c'est qu'au soir du premier tour, il va falloir faire des choix.
08:01On va se retrouver dans un contexte où vous aurez un très grand nombre de triangulaires.
08:06Je vous rappelle que la dernière fois, au législatif, il y a eu 8 circonscriptions sur 577
08:11où il y avait des triangulaires.
08:13Pourquoi ?
08:14On imaginait 8, il y en a eu 7 effectivement.
08:16Pourquoi ? Parce qu'en fait, le taux de participation était minable ou très bas
08:20et que pour se maintenir au second tour, il faut avoir 12,5% des suffrages exprimés
08:26mais que ces 12,5% représentent au moins 25% des inscrits dans la circonscription,
08:31pas des gens qui participent au vote.
08:33Donc quand la participation est très faible, c'est très dur.
08:37Or elle est annoncée très élevée.
08:39Elle sera très élevée.
08:41Donc vous allez avoir un très grand nombre de circonscriptions
08:43où vous pourrez avoir trois candidats qui se maintiennent de facto au second tour.
08:48Et la question, c'est qui vous maintenez au second tour
08:52entre un candidat Rassemblement National, un candidat Nouveau Front Populaire
08:57et un candidat issu de la majorité présidentielle ?
09:00La tradition voulait que pour faire barrage au Rassemblement National,
09:05les démocrates se désistaient les uns et les autres au profit d'un ou de l'autre camp
09:09en disant, moi je suis arrivé troisième, je me désiste pour faire barrage au RN.
09:13Ce à quoi on assiste, c'est que ce schéma-là, il est terminé.
09:17Alors peut-être qu'il sera réactivé au soir du premier tour,
09:21mais la stratégie pour l'instant, c'est surtout de ne pas le dire.
09:25C'était ma deuxième question.
09:27Et on va en parler juste après.
09:29Puisqu'il est 20h12, Emmanuel Langlois.
09:32Il y a 4 jours maintenant du premier tour des élections législatives dimanche.
09:36Plusieurs groupuscules d'ultra-droite, dont le GUD, le groupe Union Défense,
09:40actifs à Paris et les Remparts, basés à Lyon, ont été dissous aujourd'hui en Conseil des ministres.
09:45Une association islamiste, Jonas Paris, a également été dissoute.
09:49À un mois, jour pour jour, cette fois de la cérémonie d'ouverture des JO,
09:53la ministre des Sports, Amélie Oudea Castera, confirme lors du Conseil des ministres également
09:59qu'une rallonge de 33 millions d'euros sera accordée au comité d'organisation pour les jeux paralympiques
10:05à cause du démarrage timide des ventes de billets.
10:09À l'étranger, les partis civils saluent une décision historique.
10:12La cour d'appel de Paris valide le mandat d'arrêt visant Bachar el-Assad.
10:16Le président syrien est accusé de complicité de crime contre l'humanité
10:21pour les attaques chimiques meurtrières d'août 2013, imputées à son régime.
10:26Il s'agit du premier mandat d'arrêt émis par une juridiction étrangère contre un chef d'état en exercice.
10:32Et puis le football et la France qui affrontera la Belgique en huitième de finale de l'Euro.
10:37Ce sera lundi prochain à 18h.
10:39Le match entre la Belgique et l'Ukraine s'est soldé par un match nul 0-0.
10:43L'Ukraine est éliminée dans l'autre rencontre terminée alors qu'il est.
10:47La Slovaquie et la Roumanie se séparent également sur un match nul un partout.
10:51Les deux équipes sont qualifiées pour les huitièmes.
10:5720h21, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
11:03On parle de ces stratégies qui sont à l'étude dans tous les partis en vue du deuxième tour,
11:09en vue d'éventuels désistements.
11:11Ça n'en prend pas beaucoup le chemin pour l'instant.
11:13On en parle avec Stéphane Vernet de Ouest-France.
11:15Elles affraissonnaient aux échos.
11:17Et Jean-Sébastien Ferjou d'Atlantico qui sera là dans un instant si les bouchons veulent bien le libérer.
11:23Stéphane, vous disiez juste avant,
11:25il pensait très fort surtout pas le dire dans tous les cas stratégiquement avant le premier tour.
11:30Est-ce qu'on sait ce que provoquent ces accords de désistement s'ils sont annoncés dès l'avant premier tour ?
11:39Est-ce qu'ils font perdre des voix en clair ?
11:41En fait si vous voulez, je pense que l'idée c'est de se dire on ne le dit pas avant
11:45parce qu'on en revient à ce qui s'est passé le 9 juin avec les européennes.
11:49C'était un seul tour donc potentiellement ça n'a rien à voir.
11:52Souvenez-vous, le discours c'était de dire on n'a pas l'esprit de défaite
11:55donc on ne va pas commencer à parler de ce qu'on va faire après,
11:58de ce qui se passe si on perd, etc.
12:00Puisque l'idée c'est on y va pour gagner et donc on se met en position,
12:05c'était le discours de la majorité présidentielle,
12:08on se met en position d'aller jusqu'au bout,
12:11on ne va pas commencer à tirer des plans sur la comète.
12:13Un discours un peu identique à gauche aussi d'ailleurs, quand on les ramenait à la division.
12:18Alors ça se comprend, mais ça se comprend, c'est très bien.
12:21Sauf que le résultat, il est ce qu'il a été, c'est-à-dire qu'ils ont perdu quand même.
12:24Vous voyez ce que je veux dire ?
12:25Donc voilà, ici on est dans le même cas de figure,
12:27c'est non non, on y va parce qu'on est dans l'idée où le bloc central a encore une chance
12:34et peut encore renverser la table et peut obtenir une majorité absolue
12:40dans le cadre de ces législatives, ce qui est plus qu'improbable.
12:43Mais il y a une espèce de méthode couée.
12:45On ne le dit pas, on fait comme si, etc.
12:48On suit notre stratégie, on est mobilisés contre les extrêmes,
12:53les deux, l'extrême gauche et l'extrême droite.
12:55On fait mine de pouvoir y arriver et on avisera après au soir du second tour,
13:01du premier tour pardon.
13:03Ce qui moi me pose problème et ce que je pense dangereux dans cette histoire,
13:06c'est qu'il est plus qu'improbable que ce fameux bloc central
13:11réussisse à conserver ses positions et au soir du 7 juillet
13:15parvienne à avoir une majorité absolue.
13:18Par contre, il y a cette idée qui consiste à dire
13:20qu'on pourra toujours, après coup, composer une grande alliance,
13:24une grande coalition des démocrates et des républicains,
13:27des gens de raison autour de nous pour faire barrage.
13:30Sauf qu'on peut un peu moins la faire selon la dureté des coups qu'on donne.
13:33Voilà, c'est-à-dire que si vous vous en plafonnez
13:38et si vous poussez les feux pendant la campagne
13:41avec un discours qui consiste à dire
13:43« Ouh là là, les Insoumis sont tous des dangereux extrémistes, etc. »,
13:48vous compromettez vos chances d'arriver à cet équilibre après.
13:51Parce qu'effectivement, chez les Insoumis,
13:53il y a des gens qui posent de très sérieux problèmes
13:56dans leur comportement, leur déclaration, leur attitude.
13:59On peut vraiment se demander si ils sont encore dans l'arc républicain,
14:02même si, quelque part, je pense que la question est vite répondue.
14:05Mais vous en avez d'autres qui ne sont pas sur les mêmes postures
14:11ou les mêmes positions et qui pourraient tout à fait s'inscrire
14:14dans une démarche de coalition, etc.
14:17Mais si vous les cartonnez ou si vous êtes en opposition
14:21ou si vous maintenez des candidats dans des triangulaires contre eux,
14:25ceux-là, à terme, ils sont perdus.
14:29Vous ne pourrez pas les accrocher dans une alliance après coup.
14:33Je trouve que dans la stratégie à laquelle on assiste
14:36et dans ce qu'est en train de développer la majorité présidentielle
14:39autour de ce premier tour, je trouve ça très risqué, en fait.
14:42Je ne sais pas si vous vous souvenez, quand on fait un peu d'archéologie,
14:46on ne remonte pas très loin à 2022, mais on l'a dit,
14:49il y avait eu très peu de triangulaires.
14:51Il vient d'y avoir un gros paquet.
14:53Je ne sais pas si vous vous souvenez de Stanislas Guérini.
14:56Vous remontez son fil Twitter et puis l'histoire.
14:5913 juin 2022, on est au soir du premier tour.
15:02Il appelle, soyons très clairs, pas une voix pour le RN,
15:06face à Marine Le Pen, j'appelle à voter Marine Tondelier
15:09au second tour des élections législatives.
15:11C'est-à-dire, il y a deux ans, la crainte de faire entrer
15:14un député RN à l'Assemblée, primée, surtout.
15:17Pour Stanislas Guérini, parce que, et ce tweet visait à corriger
15:22la première déclaration à 20 heures d'Elisabeth Borne,
15:26déclaration à laquelle, à l'époque, elle ne croyait pas elle-même,
15:29où elle disait « face aux extrêmes ».
15:31Et c'était effectivement la première fois que la Macronie,
15:33à ce niveau-là, disait « face aux extrêmes »
15:36et pas juste « face au RN ».
15:39Mais juste pour la gauche, en tout cas, il y a un intérêt
15:42à évoquer les désistements dès maintenant.
15:46C'est qu'en fait, ce qui se joue entre la coalition de gauche
15:50et le Bloc central, c'est qui, pour les électeurs
15:55qui ont encore pour priorité de faire barrage au RN,
15:58qui est considéré comme le meilleur barrage.
16:01Jusqu'à présent, et depuis 2017, ça a été Emmanuel Macron
16:06et les macronistes.
16:09Là, ce que joue la gauche, et c'est aussi ce qu'elle a joué
16:13en faisant son unité, c'est de dire aux électeurs
16:16« pour qui ça compte encore ? »
16:19Nous, on ne transigera pas là-dessus.
16:24Jean-Sébastien Ferjot, libéré par les bouchons,
16:27je vais vous demander de faire un exercice difficile,
16:30de conclure un débat que vous avez entendu en partie
16:33en vous acheminant jusqu'ici.
16:35Mais la question est clairement de savoir
16:37faut-il annoncer la couleur d'un désistement ou non
16:41et d'une stratégie du deuxième tour avant le premier ?
16:44Et coûts-bénéfices, on va dire ?
16:47J'ai l'impression que ça relève plus du correctif d'image
16:50que d'une véritable stratégie politique.
16:52On voit bien qu'il y a un certain nombre de députés,
16:54soit écologistes, soit socialistes,
16:56qui sont gênés par ce qu'évoquait Stéphane tout à l'heure
16:59sur une partie des députés insoumis
17:02qui ne sont plus véritablement dans l'arc républicain.
17:05Après, ce que je vois quand même surtout,
17:07c'est que c'est un débat qui intéresse la gauche
17:09mais pas tellement les Français.
17:10Quand vous posez la question aux Français,
17:12je regardais encore les sondages cet après-midi,
17:14le barrage qu'ils ont envie de faire,
17:15c'est le barrage contre les insoumis.
17:17Le barrage républicain qui mobilise une majorité de Français,
17:20c'est le barrage contre les insoumis.
17:22Et donc, finalement, ils s'inscrivent dans un schéma mental et politique
17:25qui n'est plus celui...
17:27Quand vous regardez les souhaits de victoire, notamment,
17:29quand vous regardez justement de qui avez-vous le plus peur,
17:32qui voulez-vous vraiment exclure ?
17:35Le principal barrage, c'est Macron, 47%.
17:39C'est ensuite...
17:41Quand vous employez l'expression barrage républicain,
17:43les Français répondent les insoumis.
17:45Voilà. Pourquoi votez-vous ?
17:47Je vote contre Macron, 47%.
17:49Pardon, j'ai pu la situer en tête.
17:51Mais ça, ce n'est pas un barrage.
17:53Le barrage, c'est je n'en veux à aucun prix.
17:55Vous pouvez expliquer votre motivation de vote
17:57en disant que vous ne voulez plus d'Emmanuel Macron,
17:59mais je n'en veux à aucun prix, ce qui est le principe du barrage républicain.
18:02Là, la réponse est désormais ce qui est une première,
18:05parce que précisément, c'est là où je pense que la gauche
18:07a énormément perdu avec cette alliance,
18:10d'autant que l'arme morale, de l'intimidation morale,
18:13ne marche plus sur les électeurs de droite.
18:15J'apportais juste cette précision
18:17sur l'ordre des priorités,
18:19quand vous disiez que la majorité des Français
18:21veut faire du barrage.
18:23Mais en tout cas, l'ordre, c'était 47% Macron,
18:2544% contre la gauche,
18:29contre Mélenchon,
18:31et 41%, je vais arriver au bout,
18:33contre le RN.
18:35Mais ça n'est pas la même question.
18:37D'accord, mais ça ne donne pas pour vous un ordre
18:39des priorités et des objectifs.
18:41Mais il y a deux choses.
18:43Vous avez les souhaits de victoire,
18:45et vous ne voulez à aucun prix.
18:47Et précisément, c'est deux catégories de pensée
18:49un peu différentes.
18:51On passe le fil info, 20h21, Emmanuel Langlois.
18:53Alexandre Benalla,
18:55définitivement condamné à un an de prison ferme
18:57et deux ans avec sursis dans l'affaire des violences.
18:59C'était lors de la manifestation du 1er mai 2018
19:01à Paris, place de la Contrescarpe.
19:03Notamment, la Cour de cassation
19:05a rejeté, en effet, le pourvoi
19:07formé par l'ex-chargé de mission de l'Élysée.
19:09Il n'ira pas en prison.
19:11Toutefois, la Cour d'appel a aussi aménagé
19:13la partie ferme de sa peine,
19:15par exemple, sous bracelet électronique.
19:17À quatre jours
19:19du premier tour des élections législatives dimanche,
19:21dans une tribune publiée par le Nouvel Obs,
19:23près de 3000 scientifiques
19:25appellent à se mobiliser contre
19:27l'extrême droite, critiquant notamment
19:29l'impact de son programme sur le climat
19:31et l'environnement. C'est un monde en
19:33surchauffe, que nous promet le RN,
19:35écrivent les signataires.
19:37À l'étranger, au Kenya, le Président
19:39fait marche arrière. Il annonce le retrait
19:41du projet de budget controversé
19:43au lendemain d'une journée de manifestation
19:45contre ce texte qui a fait 22
19:47morts lors d'affrontements entre
19:49les forces de l'ordre et les manifestants.
19:51Une figure de la contestation au Kenya
19:53dénonce, après cette annonce,
19:55une opération de communication.
19:57Lui est détenu en Russie
19:59depuis 15 mois pour des accusations
20:01d'espionnage qu'il rejette. La première
20:03audience dans le procès à huis clos
20:05du journaliste américain
20:07Evan Garskovich s'est déroulée
20:09aujourd'hui dans un tribunal d'Ekaterinbourg
20:11dans l'Oural.
20:13France Info
20:1720h, 21h
20:19France Info, les informés
20:21Bérangère Ponte. En compagnie ce soir
20:23d'Elsa Pressonnet des Echos,
20:25Stéphane Vernet de West France et Jean-Sébastien Ferjoux
20:27d'Atlantico. Alors, si on regarde la droite,
20:29Aurélien Pradié rend donc sa carte
20:31des Républicains. Un parti qu'il décrit
20:33comme mort, qui n'est plus
20:35capable de parler au français, c'est ce qu'il dit.
20:37Il va donc être candidat à sa réélection
20:39dans le Lot, sous la bannière de son
20:41micro-parti du Courage.
20:43Alors, on pourra parler éventuellement
20:45de David Glissnard, qu'il laisse entendre,
20:47qu'il réfléchit aussi, qui se prononcera
20:49après. LR est-il mort ?
20:51Écoutez le diagnostic que fait
20:53Guillaume Carillon, qui est le président
20:55des Jeunes Républicains, soutien d'Éric Ciotti
20:57et de l'accord avec le RN,
20:59et candidat dans le Tarn.
21:01Il était tout à l'heure sur France Info.
21:03On a aujourd'hui 90-95%
21:05de points communs avec le RN.
21:07J'ai essayé de reconstruire au sein
21:09de LR. J'ai été élu président
21:11des Jeunes de LR en 2021.
21:13J'ai tout fait pour qu'on arrive
21:15à renouveler les méthodes,
21:17les pratiques, les visages, pour
21:19qu'on clarifie notre ligne politique, qu'on revienne aux fondamentaux
21:21de la droite. Force est de constater que
21:23beaucoup au sein de LR préfèrent pactiser avec
21:25Emmanuel Macron, préfèrent négocier des circonscriptions
21:27avec Emmanuel Macron, et se
21:29livrer à des combines d'appareils.
21:31LR est mort, et qu'est-ce qu'il a fait ?
21:33J'ai la question d'encore vivant
21:35avant le départ
21:37d'Aurélien Pradié.
21:39Je crois qu'il faut distinguer. Oui, la marque LR,
21:41très certainement, elle est morte,
21:43mais ça n'est pas nouveau. LR s'est transformée
21:45en un cartel électoral, qui est loin
21:47d'avoir disparu du paysage politique français.
21:49Ça reste le premier parti politique français
21:51en nombre d'élus, si vous prenez
21:53tous les élus locaux.
21:55Déjà, ils ont la majorité au Sénat,
21:57vous avez raison de le rappeler, mais les mairies,
21:59les conseils départementaux, les conseils régionaux,
22:01ça compte quand même.
22:03Maintenant, en tant que parti national, le choix qu'ils avaient fait
22:05avec Christian Jacob d'abord, puis
22:07Éric Ciotti, les deux, disant
22:09je ne souhaite pas me présenter
22:11à la présidence de la République,
22:13de toute façon, ça vous tue. Dans les institutions
22:15de la République, de la Ve République,
22:17un parti qui ne se choisit pas
22:19imprésidentiable est un parti
22:21qui meurt. Après,
22:23on voit bien aussi qu'idéologiquement, ça fait longtemps
22:25que le parti est fait de briquet de broc,
22:27mais c'est la suite de l'UMP. La création de l'UMP
22:29avait de toute façon un peu tué
22:31la droite à l'époque en voulant mettre tout le monde
22:33sur le même moule, alors que
22:35la droite a toujours été faite de libéraux,
22:37de gens plus centristes, de gens plus souverainistes,
22:39de gens plus sociaux,
22:41justement, comme Aurélien Pradié.
22:43La droite s'est tuée en voulant faire
22:45une taille pour tous et en renonçant à penser
22:47tout simplement. Et en plus là, elle fait
22:49une campagne, je crois qu'il y a une grande colère qui s'installe
22:51dans les rangs de l'électorat de droite. Elle fait une campagne
22:53sans champion, à l'exception notable de Xavier Bertrand,
22:55qui n'est pas forcément le meilleur
22:57produit d'appel encore sur l'électorat de droite,
22:59elle fait une campagne sans champion.
23:01On ne voit pas Laurent Wauquiez, on le voit,
23:03David Lysnard est un peu à côté...
23:05On l'a vu apparaître au moment de la vraie...
23:07Mais on ne le voit pas, c'est-à-dire que si vous êtes un électeur de droite,
23:09pour se projeter dans l'avenir, il faut quand même un minimum
23:11d'incarnation et un minimum de chairs
23:13idéologiques et politiques,
23:15et bien là, les candidats LR sont obligés de se débrouiller tout seuls
23:17sur le terrain. Au moment du renvoi
23:19du président Éric Ciotti du mouvement.
23:21Après, il y a des candidats LR qui veulent plus
23:23de champions, qui veulent faire du
23:25localisme, etc.
23:27Oui, c'est ce qu'ils font pour la plupart.
23:29Mais l'erreur de LR, en dehors de...
23:31LR a cessé de penser,
23:33et je suis entièrement d'accord avec l'analyse,
23:35c'est que vous ne pouvez pas
23:37faire du ni-ni quand vous êtes en situation
23:39de faiblesse. C'est ce que LR
23:41a fait depuis 2017,
23:43c'est ce que la Macronie
23:45se met à faire. Le ni-ni,
23:47ça vaut quand vous êtes dans une dynamique.
23:49Parce que les gens se disent,
23:51c'est bien celui-là,
23:53il a une identité, mais il ne fait pas des excès,
23:55etc. Quand
23:57vous avez un certain nombre de gens, soit
23:59qui vous ont désertés, soit qui veulent
24:01qu'ils ne veulent plus de vous,
24:03comme c'est en train d'arriver à Emmanuel Macron,
24:05le ni-ni, c'est se couper
24:07de réserve de voix.
24:09Stéphane Vernet, qu'est-ce qui a
24:11tué LR ? Est-ce que, comme Guillaume Carion
24:13dit, les accords avec la Macronie
24:15ont achevé
24:17un parti qui avait déjà été...
24:19Moi, je crois...
24:21Il y a plusieurs choses. D'abord, la première chose, c'est que
24:23de toute façon,
24:25le parti Les Républicains est mort, ça c'est sûr.
24:27Mais c'est ce qu'a très bien dit Jean-Sébastien Ferjou.
24:29La marque est morte. De toute façon,
24:31si la structure reste,
24:33ils seront obligés de changer de nom, ils seront obligés de changer
24:35de projet.
24:37Ce n'est pas un parti qu'ils ne pensaient pas.
24:39Il y a eu plein de travaux
24:41internes, etc.
24:43Ils n'ont pas arrêté. Le problème,
24:45c'est qu'ils n'ont pas de ligne.
24:47Ça fait des années qu'ils ont
24:49eu des difficultés à clarifier
24:51leur ligne par rapport aux différents courants
24:53qui tiraillent
24:55cette machine qui a été
24:57trop large.
24:59Si on regarde ce qui se passe au Sénat, c'est relativement clair
25:01comme position.
25:03Ce qui a été très bien rappelé aussi, c'est qu'il y a des bases
25:05qui sont quand même très fortes, les élus locaux,
25:07les sénateurs, etc. Au Sénat, c'est très clair.
25:09Mais vous avez, de toute façon,
25:11le parti est condamné.
25:13Après ce qui vient de se passer,
25:15il va falloir qu'il change de nom.
25:17Il va falloir peut-être qu'il se recentre, etc.
25:19Qu'il se dote d'une nouvelle ligne
25:21très claire,
25:23ce qui lui a manqué ces derniers temps.
25:25Ce que je trouve intéressant dans l'histoire,
25:27c'est ce qu'il va devenir
25:29d'Éric Ciotti
25:31et de la partie
25:33des Républicains qui fait
25:35alliance avec le Rassemblement national.
25:37Ce que je trouve intéressant, c'est que...
25:39Pour vous, la question se pose dans ce sens-là, et pas dans le sens inverse.
25:41C'est-à-dire que va-t-il devenir des
25:43quelques élus qui vont arriver à l'Assemblée,
25:45des sénateurs...
25:47Je vais vous dire pourquoi c'est intéressant.
25:49Il y a eu quelques précédents dans l'histoire.
25:51Je pense notamment à Nicolas Dupont-Aignan,
25:53qui avait été le premier à franchir le Rubicon
25:55en disant, moi je fais alliance avec Marine Le Pen,
25:57si elle gagne, je serai son Premier ministre, etc.
25:59Qu'est-ce qui lui est arrivé après ?
26:01Il a complètement explosé en vol.
26:03C'est-à-dire que
26:05tous ces cadres, tous ces électeurs,
26:07ils sont tous partis
26:09au Rassemblement national, presque.
26:11Il s'est retrouvé tout seul.
26:13Et en fait, le truc, c'est que
26:15quand vous voyez tous les gens
26:17qui ont gravité autour du RN,
26:19qui ont voulu y rentrer,
26:21en sortir, etc.,
26:23se sont tous retrouvés
26:25écrasés et vampirisés.
26:27Ils sont écrasés.
26:29Il va arriver la même chose à Éric Ciotti.
26:31Il y a très peu, à l'exception de Guilhem Carayon
26:33et de l'autre député des Alpes-Maritimes,
26:35aucun élu n'a suivi Éric Ciotti en l'État.
26:37Les électeurs, quand on regarde,
26:39c'est très divisé. C'est à peu près 50 qui soutiennent
26:41plutôt des alliances avec Macron, 50 qui soutiennent.
26:43Mais surtout, Éric Ciotti, regardez,
26:45la conférence de presse de Jordan Bardella,
26:47avec cet espèce de virage un peu plus libéral, un peu plus Mélanie,
26:49bref, libéral-conservateur, ça aurait pu être
26:51une victoire pour Ciotti, qui dit, regardez,
26:53je suis celui qui ancre le RN
26:55dans un champ plus républicain.
26:57C'est ce qu'il a fait à l'issue de la conférence de presse.
26:59Oui, c'est ce qu'il a fait.
27:01Vu qu'il n'avait obtenu aucun engagement
27:03programmatique et que ça n'avait pas été exposé comme tel
27:05au moment de l'accord, le point qui aurait pu être marqué
27:07par Éric Ciotti, il n'a pas été marqué.
27:09Je suis complètement d'accord avec Stéphane.
27:11Je ne vois pas quel avenir, lui, il peut avoir en dehors
27:13d'être un petit parti dépendant du RN.
27:15Et sur le Nini, ça dépend du moment où on se place.
27:17Oui, je suis d'accord avec Elsa Freycinet,
27:19c'est-à-dire que quand vous êtes en situation de faiblesse,
27:21c'est difficile, mais dès que vous commencez à vous situer,
27:23de toute façon, ils ne l'ont pas fait avant.
27:25On est maintenant, par définition.
27:27Si vous vous resituez dans un environnement
27:29où il n'y a plus Macron et plus de bloc central,
27:31parce que c'est quand même ce qui se préfigure,
27:33semble-t-il, dans ces élections-là,
27:35plus de bloc central, en tout cas en état de gouverner,
27:37vous pouvez retrouver un espace pour une gauche républicaine
27:39et pour une droite républicaine.
27:41Et là, c'est bien pour ça que François Hollande y va,
27:43parce qu'il se dit qu'il peut récupérer
27:45la mise d'un côté,
27:47et c'est le pari que font aussi d'autres personnalités LR
27:49qui se disent que peut-être y aura-t-il quelque chose
27:51à reconstruire. Encore faudrait-il avoir quelque chose à dire.
27:53À quoi peut ressembler la nouvelle droite républicaine ?
27:55Peut-être qu'on peut formuler comme ça, comme ça,
27:57et on verra ça après le point sur l'Info,
27:59puisqu'il est 20h30 sur France Info.
28:07Et bonsoir, Sophie Hachen.
28:09Bonsoir à tous. Une mission sénatoriale s'inquiète
28:11d'une résurgence d'un climat densif d'antisémitisme
28:13dans les universités françaises
28:15et propose de renforcer les formations
28:17et de systématiser les sanctions
28:19dès la rentrée prochaine. Le mois dernier,
28:21la ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau,
28:23affirmait que près de 80 actes antisémites
28:25avaient été signalés
28:27depuis le 7 octobre.
28:29Le procès a huit clous du journaliste américain
28:31Evan Gershkovitch a commencé aujourd'hui
28:33en Russie, détenu depuis 15 mois
28:35dans le pays. Il est jugé pour espionnage.
28:37Le Wall Street Journal, avec lequel il collabore,
28:39condamne des accusations montées
28:41de toutes pièces. La Maison-Blanche assure
28:43faire tout son possible pour obtenir
28:45sa libération. Au Kenya,
28:47le président annonce le retrait du projet
28:49de budget de son gouvernement qui prévoyait
28:51notamment des hausses de taxes.
28:53Le texte a engendré des manifestations
28:55qui ont sombré dans le chaos. Hier,
28:57le dernier bilan fait état de 22 morts.
28:59L'une des figures du mouvement de contestation
29:01appelle à un rassemblement pacifique demain.
29:03Les Etats-Unis appellent le Kenya
29:05à la retenue face aux manifestants.
29:07La cour d'appel de Paris
29:09valide le mandat d'arrêt contre Bachar al-Assad,
29:11le président syrien toujours
29:13en exercice. Il est accusé
29:15de complicité de crime contre l'humanité
29:17pour les attaques chimiques qui ont fait au moins
29:191000 morts en 2013.
29:21Et puis la France connaît désormais son
29:23adversaire en huitième de finale de l'Euro de football.
29:25Ce sera la Belgique. Le match aura
29:27lieu lundi à 18h. A suivre
29:29ce soir, à partir de 21h, les deux
29:31derniers matchs de poule, Géorgie-Portugal
29:33et Tchéquie-Turquie.
29:43En compagnie ce soir de Jean-Sébastien Ferjou,
29:45fondateur et directeur d'Atlantico,
29:47Elsa Fresnella, grand reporter
29:49aux Echos, et Stéphane Vernet,
29:51directeur de la rédaction parisienne de
29:53Ouest-France. On est sur la droite,
29:55ça a débatté aussi pendant
29:57la pause et le point sur l'info,
29:59parce que le cas d'Aurélien Pradié
30:01qui déclenche notre débat de ce soir
30:03est intéressant. Il avait été
30:05sorti de la vice-présidence au moment du débat
30:07sur les retraites.
30:09Vous disiez Stéphane, mais en fait il était
30:11déjà plus... Il est parti il y a longtemps.
30:13Depuis longtemps.
30:15En plus là, ce qu'il a précisé
30:17aux Parisiens dans la journée, c'est qu'en fait
30:19il a eu toujours sa carte au Républicain. Et puis après il dit
30:21de toute façon, en gros on s'en fout, le parti est mort.
30:23Mais lui je pense qu'il considère que le parti est mort
30:25depuis
30:27cet épisode-là.
30:29Son matériel de campagne,
30:31ses affiches, etc.
30:33Les candidats avaient une semaine, à peine une semaine,
30:35pour tout faire, etc.
30:37Et donc sur son affiche de campagne,
30:39à Aurélien Pradié dans sa circo,
30:41il n'y a pas une seule mention au Républicain.
30:43Après, pris dans l'autre sens,
30:45que pèse Aurélien Pradié au Républicain ?
30:47Je ne pense pas qu'Aurélien Pradié,
30:49ça ne retire rien à ses qualités en propre.
30:51Il n'est pas exactement aligné sur ce qui est devenu
30:53le cœur de l'électorat de droite aujourd'hui.
30:55Je vous l'accorde, c'est beaucoup réduit.
30:57Là où avant c'était un territoire plus large,
30:59où il aurait plus facilement eu sa place,
31:01mais plus tellement maintenant.
31:03Je vous propose qu'on l'écoute, il était en meeting hier soir,
31:05Aurélien Pradié, écoutez.
31:07Quelles que soient les idées des uns et des autres,
31:09ce qui compte, c'est la droiture.
31:11Comment voulez-vous
31:13que les politiques soient respectés
31:15s'ils ne se respectent pas eux-mêmes
31:17dans leur propre attitude ? Nous avons besoin
31:19de cette stabilité. Et si j'ai
31:21résisté très clairement
31:23à toutes les tentations,
31:25ce n'est pas pour les blâmer
31:27eux-mêmes, ils n'ont à mes yeux
31:29plus d'importance. Et c'est parce
31:31qu'au moment où ils se sont vendus pour un plat de lentilles,
31:33ils ont abîmé
31:35toute l'idée que je me fais de la démocratie
31:37et de la politique.
31:39Ils ont abîmé beaucoup plus qu'eux-mêmes.
31:41Cette droiture-là, nous avons
31:43besoin de la réalité. Voilà, il ne veut pas
31:45se vendre pour un plat de lentilles.
31:47D'abord, Aurélien Pradié, il est menacé
31:49dans sa circonscription quand même.
31:51Donc, manifestement,
31:53il a considéré que l'étiquette LR
31:55ne lui rendait pas service. Il faut se rappeler
31:57qu'au moment du dépôt
31:59de la motion de censure contre
32:01la réforme des retraites, il a voté
32:03pour cette motion contre l'avis
32:05des dirigeants de son parti. Enfin, Aurélien Pradié...
32:0719 députés LR qui avaient voté cette motion.
32:09Enfin, Aurélien Pradié est un
32:11jeune homme très ambitieux
32:13qui croit à son destin.
32:15Et la dernière fois que
32:17j'en ai parlé avec lui,
32:19on a évoqué
32:21le Mitterrand d'Épinay qui,
32:23entre Épinay et 81,
32:25prend le temps de reconstruire un parti.
32:27Voilà. C'est à ça
32:29qu'il pensait à ce moment-là.
32:31Maintenant, il n'est pas le seul sur le
32:33paysage politique, il faut bien le dire.
32:35Il n'a pas exactement le même passé que François Mitterrand non plus,
32:37que François Mitterrand avait déjà
32:39au congrès d'Épinay.
32:41Plus aucun politique n'a le même passé.
32:43Franchement pas, Stéphane Vernet ?
32:45Ce qui est intéressant, c'est qu'il y en a d'autres à droite
32:47qui ont le même raisonnement.
32:49On sent qu'il y a un...
32:51On parlait avec Xavier Bertrand tout à l'heure,
32:53David Lissnard...
32:55David Lissnard va suivre la même route ?
32:57Non, mais un certain nombre de figures
32:59qui sont dans
33:01cette dynamique-là.
33:03Le paysage
33:05est cul-par-dessus tête.
33:07Il y aura peut-être moyen
33:09de reconstruire quelque chose après.
33:11Et ce que je veux simplement dire, c'est que je vais dans le sens
33:13des affréchinés pour dire qu'Aurélien Pradié
33:15a peut-être beaucoup d'ambition,
33:17mais il ne sera pas tout seul sur le créneau.
33:19Il y en a plein qui vont essayer
33:21de se disputer.
33:23Les électeurs,
33:25le peu d'électeurs qui va rester
33:27dans cet espace. Parce qu'en réalité,
33:29qu'est-ce qui se passe ?
33:31Je pense qu'il y a une grande partie des électeurs de droite
33:33qui, de plus en plus,
33:35se tournent vers le RN,
33:37et une autre qui est allée
33:39vers la Macronie.
33:41C'est le drame des partis qui se rétrécissent.
33:43Finalement, chacune de ces personnalités
33:45devient le produit de la circonscription
33:47dont elle est élue. Parce qu'Aurélien Pradié,
33:49il est élu sur des terres plutôt de tradition
33:51radicale, pas fondamentalement
33:53à droite. Donc il s'adapte aussi
33:55à ce qu'il doit faire pour être élu. Comme Eric Ciotti
33:57dans un autre registre s'adapte à la
33:59sociologie électorale des Alpes
34:01maritimes. Je ne fais pas d'équivalent
34:03moral, je constate juste
34:05en termes de rapport de force. Mais quand vous avez un parti
34:07qui précisément n'a plus de champion, qui se met en surplomb,
34:09qui dit, je sais bien que nous sommes une famille politique
34:11avec des sensibilités différentes,
34:13ça existait déjà du temps du général de Gaulle,
34:15ça existait déjà de Valéry Giscard d'Estaing.
34:17Souvenez-vous de la rupture entre Valéry Giscard d'Estaing
34:19et Jacques Chirac. L'UDF et le RPR,
34:21ça n'était pas la même chose. L'UDF elle-même
34:23s'était fait de partis extrêmement différents.
34:25Le centre des démocrates sociaux, le parti républicain
34:27qui était plutôt des gens qui venaient justement,
34:29qui avaient commencé à l'extrême droite
34:31ou au mouvement occident,
34:33ça a toujours existé. Mais il faut quand même
34:35qu'il y ait un centre de gravité et il faut qu'il y ait une personnalité
34:37en surplomb. C'est ce que Nicolas Sarkozy avait réussi
34:39à faire en 2007. Il avait sa triplette
34:41magique. Sa triplette magique, c'était Patrick Buisson,
34:43Emmanuel Mignon et Henri Guaino.
34:45L'un incarnant une ligne plus
34:47nationale en quelque sorte,
34:49Henri Guaino plus gaullienne et sociale
34:51et Emmanuel Mignon plus libéral.
34:53Et les trois ensemble,
34:55ça produisait, qui se repoussaient,
34:57ils ne pouvaient pas tellement supporter les uns les autres,
34:59mais ça produisait comme un champ magnétique qui portait
35:01Nicolas Sarkozy. Et ça correspondait aux sensibilités
35:03de la droite. Vous voyez bien
35:05qu'Aurélien Pradié, ni de près ni de loin,
35:07à lui seul, il incarne ça. Pas plus
35:09d'ailleurs que la quasi-totalité de ses concurrents
35:11en État. Mais pour vous, il reste un espace,
35:13on peut se la poser comme ça aussi quand même,
35:15cette question, pour une droite républicaine
35:17compte tenu de l'électorat
35:19RN. Si Emmanuel Macron
35:21disparaît.
35:23Oui, évidemment. Et quand vous voyez
35:25l'électorat RN, il y a une grande partie,
35:27vous le citiez tout à l'heure, Bérangère,
35:29une grande motivation des électeurs,
35:31c'est le refus d'Emmanuel Macron.
35:33C'est le rejet d'Emmanuel Macron. Moi, je suis persuadé,
35:35vous faites une présidentielle, vous enlevez Emmanuel Macron,
35:37c'est difficile à chiffrer, mais il y a peut-être
35:3920-30% du potentiel électoral
35:41du RN qui disparaît.
35:43Parce que c'est Emmanuel Macron le repoussoir.
35:45Après, encore faudrait-il, dans l'intervalle, qu'il y ait une droite
35:47qui soit capable de proposer quelque chose.
35:49Moi, ce que je trouve fascinant avec la droite française,
35:51c'est que vous avez, bonheur malent, dans les droits de gouvernement
35:53ailleurs, il y a une jambe libérale, au sens
35:55de liberté d'entreprendre, on défend
35:57plutôt la liberté
35:59que l'égalité ou moins d'impôts, etc.
36:01et une jambe un peu plus conservatrice.
36:03La droite française, elle va être ni l'un ni l'autre.
36:05Après, on peut aussi faire
36:07l'analyse que depuis 2022,
36:09avec la politique qui a été suivie,
36:11le terrain de la droite
36:13républicaine, il est
36:15occupé par la
36:17coalition gouvernementale.
36:19Par Renaissance et Ensemble.
36:21Et tous les discours que
36:23tient Gabriel Attal
36:25depuis qu'il est Premier ministre,
36:27si on se reporte quelques années
36:29en arrière, c'est des discours de droite républicaine.
36:31Donc,
36:33les survivants de LR vont peut-être
36:35se faire doubler par une émanation
36:37ou par des personnalités
36:39de la Macronie.
36:41Si là, le bloc central
36:43perd les législatives,
36:45il n'est pas impossible que la nouvelle
36:47droite républicaine, ce soit
36:49les macronistes.
36:51Combien de joueurs ?
36:53Votre avis là-dessus ?
36:55C'est un espace qui est convoité par plein de gens,
36:57ce que je disais tout à l'heure, mais y'en a un dont on n'a pas parlé
36:59du tout, c'est Éric Zemmour, Reconquête.
37:01Je trouve ça assez significatif
37:03qu'on n'en parle pas du tout.
37:05Parce qu'en fait, il est après
37:07le fiasco des Européennes.
37:09Vous vous placez où ?
37:11Justement, moi je sais pas
37:13dans quelle mesure
37:15l'aventure
37:17Reconquête
37:19peut continuer.
37:21Comme vous disiez tout à l'heure, la question est vite
37:23répondue.
37:25Surtout si...
37:27Pour évoquer à nouveau ce cas-là,
37:29je pensais que vous lui prédisiez,
37:31ou en tout cas vous imaginiez...
37:33Non, simplement,
37:35je revenais sur l'idée que pour l'instant,
37:37effectivement, si vous voulez, à droite,
37:39y'a une très grande difficulté
37:41à conserver ou aménager
37:43un espace indépendant fort
37:45entre le Rassemblement National et...
37:47Mais parce que le macronisme est une forme
37:49de perversion ou de perversité
37:51politique. Parce que vous disiez, oui,
37:53on peut entendre un certain degré du discours
37:55du macronisme comme quelque chose qui,
37:57de facto d'ailleurs, a parlé aux électeurs de droite.
37:59Mais enfin, vous n'auriez pas Nicole Belloubet,
38:01ni Eric Dupond-Moretti dans un gouvernement
38:03de droite. Parce que la grande difficulté
38:05de Gabriel Attal, c'est que lui tient des propos
38:07clairs, mais que
38:09vous avez... Tout a toujours été déconstruit.
38:11Regardez l'exemple de la loi Immigration.
38:13Moi je pense que beaucoup de choses dans la situation politique
38:15aujourd'hui s'expliquent par la loi Immigration. Vous aviez
38:17une aile gauche du gouvernement qui dit
38:19c'est un scandale, c'est le début de la l'opénisation des esprits.
38:21Vous vous rendez compte ? Le début du fascisme,
38:23le début de la violence nationale. Alors que les conditions de résidence
38:25sur le territoire français, elles existent depuis bien longtemps
38:27dans le droit français pour accorder X ou X subventions.
38:29Il y avait une inspiration de droite, voire d'extrême-droite
38:31qui était assez claire. Justement, pas
38:33d'extrême-droite, mais de droite certainement.
38:35Mais d'extrême-droite, non. Ça faisait partie
38:37des programmes de la droite il y a déjà
38:39longtemps. Mais après, si vous avez envie d'accorder des points
38:41à Marine Le Pen qu'elle n'a pas lieu de s'arroger,
38:43c'est votre problème. Mais moi je vous dis que ça existait
38:45dans les programmes de la droite.
38:47Oui, mais ça a beaucoup été dit.
38:49Je suis d'accord avec vous. Beaucoup de gens l'ont dit.
38:51Ce n'est pas parce que beaucoup de gens l'ont dit que c'était
38:53vrai pour autant.
38:55La droite était porteuse de ça depuis très
38:57longtemps. Mais bref, il y avait sept gauches qui disaient ça.
38:59Une droite qui n'était pas contente parce que ça n'allait pas
39:01assez loin. Et puis un Président de la République au mois de janvier
39:03dit que je suis bien content parce que le Conseil Constitutionnel a
39:05déshabillé la loi. Mais comment voulez-vous que les Français
39:07aient confiance dans la crédibilité de la parole politique ?
39:09De toute façon, ce bloc central, cette négation
39:11du clivage gauche-droite, il a produit
39:13la situation de ruine dans laquelle nous sommes aujourd'hui.
39:15Juste pour clore sur ce sujet,
39:17je voulais juste dire que
39:19le bloc central a commencé
39:21à ne plus être cohérent quand,
39:23au lieu de faire juste l'omelette dont on coupe les deux
39:25bouts comme disait Juppé,
39:27le Président est passé
39:29à envoyer des signes
39:31contradictoires complètement des deux côtés.
39:33Ce n'est pas une transcendance.
39:35Après, brouiller les pistes,
39:37brouiller les choses, Nicolas Sarkozy
39:39l'avait fait avant lui,
39:41notamment en prenant des ministres
39:43ouvertures. Ce qui lui a beaucoup
39:45été reproché, mais il ne faut pas confondre la triangulation
39:47avec le bilan et l'action réelle
39:49qu'a fait Emmanuel Macron, qui n'aurait pas fait
39:51un gouvernement Hollande ou qui n'aurait pas fait
39:53un gouvernement de centre-droit. C'est bien le problème, justement.
39:55Allez, on s'arrête là pour ce sujet.
39:57On va parler des jeux, mais un peu
39:59de politique aussi, quand même. 20h43,
40:01d'abord Le Fil Info, Emmanuel Langlois.
40:03Et à quatre jours du premier
40:05tour des législatives, le gouvernement
40:07annonce la dissolution du GUD,
40:09le groupe Union Défense, ainsi que trois autres
40:11structures d'ultra-droite. L'une d'entre
40:13elles, les Remparts, annonce qu'elle va contester
40:15cette décision devant le Conseil
40:17d'État. Marine Tondelier réclame
40:19elle des engagements simples et clairs
40:21aux chefs de la majorité présidentielle
40:23qu'elle souhaite d'ailleurs rencontrer, a-t-elle dit.
40:25La chef de file des écologistes
40:27leur demande d'accepter un
40:29désistement républicain afin de battre
40:31le Rassemblement National au second
40:33tour de ses législatives anticipées
40:35le 7 juillet. Sans surprise,
40:37Marc Routteux a été nommé
40:39prochain secrétaire de l'OTAN par les 32
40:41pays membres de l'Alliance. Outre le conflit
40:43en Ukraine, le premier ministre néerlandais
40:45âgé de 57 ans devra aussi
40:47composer avec le résultat des élections
40:49américaines du mois de novembre.
40:51Julien Rassens, lui, est de
40:53retour en Australie. Le lanceur
40:55d'alerte fondateur de Wikileaks va
40:57désormais profiter de sa liberté retrouvée
40:59après un accord passé avec la justice
41:01américaine qui a mis fin à une saga
41:03judiciaire de près de 14 ans.
41:05Enfin, le football est à la France
41:07qui affrontera la Belgique en huitième
41:09de finale de l'Euro. Ce sera lundi prochain
41:11à 18h en Allemagne. Le match
41:13entre la Belgique et l'Ukraine s'est soldé
41:15par un score nul et vierge,
41:17zéro partout, l'Ukraine est éliminée.
41:19Quant à la Slovaquie et la Roumanie, elles se séparent
41:21également sur un match nul,
41:23cette fois un à un. Les deux équipes
41:25sont qualifiées pour les huitièmes.
41:27France Info
41:3120h21, France Info,
41:33les informés, Bérangère Bonte.
41:35Emmanuel Macron a-t-il gâché
41:37la fête des JO ? C'est ce que dit Annie Dalgo.
41:39Stéphane Vernet va nous raconter ça
41:41puisque c'est lui qui l'a interviewée,
41:43directeur de la rédaction parisienne de West France,
41:45Elsa Fresnela également, grand reporter
41:47aux Echos, et Jean-Sébastien Ferjou, fondateur
41:49et directeur d'Atlantico.
41:51Stéphane,
41:53vous l'avez rencontrée
41:55pour cet entretien.
41:57Elle est,
41:59c'est une opposantée évidemment, on est en
42:01période d'élection, évidemment, mais les mots
42:03sont assez forts. Elle parle de la dissolution
42:05comme d'un geste de maltraitance des Français.
42:07Oui, c'est-à-dire que
42:09elle dit que Emmanuel Macron a gâché
42:11la fête, etc. En fait,
42:13elle est comme beaucoup
42:15de gens dans ce pays, y compris
42:17des partisans
42:19d'Emmanuel Macron qui ne se sont
42:21toujours pas remis, qui ne comprennent pas
42:23pourquoi le Président n'a pas
42:25choisi d'attendre...
42:27D'attendre les jeux, précisément.
42:29En fait,
42:31je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ça fait 15 jours
42:33que le Président de la République ne cesse
42:35d'expliquer par toutes sortes de canaux différents
42:37pourquoi il a
42:39annoncé cette dissolution,
42:41pourquoi il n'avait pas d'autre choix,
42:43et donc il se répète.
42:45Ça ne percole pas, ça ne passe pas. Je pense qu'il y a
42:47plein de gens qui n'ont toujours pas compris
42:49et qui se disent que malgré tout,
42:51on voit bien la logique, mais il y avait peut-être d'autres solutions.
42:53Et une des solutions
42:55de raison, c'était
42:57peut-être d'acter au soir
42:59de la défaite
43:01des européennes,
43:03que les choses ne pouvaient pas continuer comme ça,
43:05mais qu'il pouvait aussi attendre un petit peu.
43:07Mais attendre les jeux, précisément ?
43:09Oui, oui.
43:11Et puis, prononcer la dissolution
43:13au mois de...
43:15Dissoudre l'Assemblée Nationale au mois d'octobre.
43:17Qu'est-ce qui l'empêchait d'attendre un peu ?
43:19Avec une situation politique
43:21un peu chaotique,
43:23enfin, complexe, quand même.
43:25Je cherche
43:27à comprendre la logique,
43:29peut-être un compréhensif.
43:31La logique à lui, c'était de prendre tout le monde de cours.
43:33Ça, on l'a
43:35beaucoup dit, mais...
43:37Dans quelle mesure les jeux,
43:39c'est ça ma question, dans quelle mesure les jeux
43:41sont intervenus, ou pas d'ailleurs,
43:43dans sa réflexion et dans la décision ?
43:45Quand Anne Hidalgo dit qu'il a gâché la fête des jeux...
43:47Pour Emmanuel Macron,
43:49je ne crois pas. Je crois qu'il a présumé
43:51de ses forces en se disant que
43:53il pouvait avoir une relégitimation.
43:55Il n'avait pas prévu
43:57que la gauche,
43:59la partie de gauche qui s'était tapée dessus
44:01pendant toute la campagne européenne, ferait l'union si vite.
44:03Donc, voilà.
44:05Et par ailleurs, sur le fait que les électeurs,
44:07y compris les électeurs
44:09macronistes,
44:11ceux qui restent, etc.,
44:13il se trouve que j'en ai vu beaucoup
44:15ces derniers temps pour une enquête
44:17qui paraît demain dans les échos,
44:19mais eux ne comprennent toujours pas
44:21la dissolution.
44:23Et ceux qui sont
44:25le plus convaincus de voter pour lui
44:27sont aussi ceux qui lui en veulent le plus.
44:29Oui, complètement.
44:31En disant qu'il accélère la crise,
44:33c'est quoi cette histoire...
44:35Mais qu'ils lui en voudront,
44:37si on reste deux minutes sur les jeux,
44:39qu'ils lui en voudront aussi
44:41si les choses ne se déroulent pas
44:43comme il faut sur les jeux ?
44:45Il y a plusieurs risques sur les jeux.
44:47Il y a plusieurs choses.
44:49Il y a d'abord le fait
44:51qu'il n'est pas impossible
44:53qu'il y ait des mouvements
44:55ou des émeutes
44:57ou des réactions, des manifestations
44:59compliquées et violentes
45:01du deuxième tour, voire du premier tour
45:03à la vue des résultats,
45:05parce qu'on est aussi dans cette logique
45:07de contestation et d'opposition.
45:09Vous avez des gens
45:11qui ont intérêt
45:13à ce que ça ne se passe pas très bien
45:15et donc ça peut intervenir
45:17avant les Jeux Olympiques,
45:19ça peut avoir des conséquences assez problématiques
45:21en termes de maintien de l'ordre, etc.,
45:23des Jeux, il y a ce risque-là.
45:25Vous avez le fait que,
45:27à Paris,
45:29toute l'organisation,
45:31notamment de la municipalité,
45:33qui mobilisait énormément de gens
45:35et d'agents pour les Jeux Olympiques,
45:37se sont retrouvées en urgence
45:39à devoir aussi mobiliser leurs agents en plus
45:41pour la tenue des premiers.
45:43Et oui, mais ça, c'est pas
45:45un détail.
45:47Ça, ça fait partie des choses qui sont restées
45:49en travers de la gorge d'Anne Hidalgo,
45:51qui avait quand même un paquet
45:53d'agents qui devaient partir
45:55et prendre quelques jours de congé
45:57après les Européennes pour revenir
45:59et être fin prêts à bloc au moment
46:01des JO qui ne peuvent plus partir.
46:03Ça lui pose quelques soucis.
46:05Elle se dit aussi que si
46:07l'image de la France à travers le monde,
46:09si pendant les JO
46:11il y a un Premier ministre,
46:13rassemblement national,
46:15aux commandes,
46:17et que
46:19l'impact en termes d'image
46:21internationale peut être un petit peu
46:23particulier. Enfin, il peut se passer
46:25des choses.
46:27Et...
46:29C'est peut-être plutôt les troubles que l'image entend-elle
46:31parce qu'aussi les États-Unis
46:33réélisent Donald Trump, du reste ils l'ont déjà élu.
46:35Il y a toute une partie de l'Europe, il y a 7 États de l'Union Européenne...
46:37Mais il y a tout ça qui se cumule en fait.
46:39Il y a 7 États de l'Union Européenne qui ont des gouvernements
46:41auxquels participe l'extrême droite.
46:43Donc la question de l'image, elle est relative. Je pense que c'est plus celle
46:45des troubles. Et on a vu,
46:47semble-t-il, Bernard Arnault s'émouvoir du fait
46:49qu'Emmanuel Macron ne l'ait pas pris en compte
46:51parce que le luxe français rend l'image
46:53justement de la beauté de Paris.
46:55Elle évoque d'ailleurs aussi l'absence de concertation.
46:57Est-ce que le Président
46:59aurait dû consulter...
47:01Elle faisait partie, pour vous, des gens...
47:03Déjà, il aurait dû respecter la Constitution.
47:05Consulter vraiment un Premier ministre.
47:07Puisqu'on parle de l'unité politique d'Anne Hidalgo,
47:09est-ce qu'elle fait partie des gens qui l'auraient
47:11dû consulter, étant donné que les Jeux avaient lieu
47:13à Paris, qu'elle est maire de Paris...
47:15Et qu'elle serait par ça. Je sais bien.
47:17En plus, quand on parle de consultation, c'est pas une consultation.
47:19Est-ce qu'elle a raison de s'émouvoir de ça, elle ?
47:21Elle pourrait peut-être s'émouvoir. Moi, je trouve quand même
47:23d'autres choses. Parce que là, on part du principe qu'il va y avoir
47:25des troubles. Donc, il va y avoir des gens qui pourraient remettre
47:27admettons que le Rassemblement national,
47:29ce dont je doute en l'état, mais bref, une majorité absolue
47:31et qu'il y ait donc un Premier ministre
47:33Rassemblement national. La question, c'est pas qu'il y ait
47:35un Premier ministre Rassemblement national. Parce que vous pouvez
47:37très bien avoir un ministre intérieur du Rassemblement
47:39national qui gère des questions. Puis il y a quand même
47:41une transmission républicaine. Il y a un préfet de police.
47:43Enfin, bref, l'État existe
47:45en France quand même. La Paris-Régalien,
47:47ça n'est pas n'importe quoi en France.
47:49Mais Anne Hidalgo, ça ne l'émeut absolument pas
47:51qu'il y ait des gens qui puissent avoir envie de remettre en cause
47:53le résultat d'une élection démocratique
47:55dans la rue. Ça, elle s'en fiche.
47:57Elle, ce qui la préoccupe, c'est que les Français
47:59ne puissent pas s'élire.
48:01Si elle s'émeut
48:03de ce qui pourrait mal se passer, ce qui peut mal se passer
48:05c'est quand même ça. Appelons un chat un chat.
48:07Sinon, elle s'émeut des risques sécuritaires.
48:09Mais dans ce cas-là, elle n'a qu'à dire que le gouvernement
48:11ne gérait pas bien.
48:13Il y a notamment le fait
48:15qu'il y a la continuité
48:17avec le ministre de l'Intérieur. De toute façon,
48:19si le gouvernement change, il y a quand même des gens qui ont suivi le dossier
48:21de A à Z qui ne seront plus là.
48:23On en parle juste après le fil info si vous êtes d'accord.
48:25Emmanuel Langlois, 20h51.
48:29Un mois jour pour jour
48:31d'ouverture des JO et de la cérémonie officielle à Paris.
48:33Après plus de 500 000
48:35enquêtes de sécurité, le ministre de l'Intérieur
48:37a fait savoir que plus de
48:392700 personnes en lien avec les jeux
48:41seront exclues de l'événement,
48:43notamment des espions, dit-il,
48:45ou des personnes susceptibles de commettre des attentats.
48:4782 fichiers S
48:49figurent notamment parmi les profils écartés.
48:51Ce énième coup de théâtre
48:53dans le feuilleton Atos,
48:55le consortium emmené par One Point
48:57à choisir il y a trois semaines pour sauver le floron
48:59informatique français lourdement
49:01endetté, jette l'éponge,
49:03laissant la voie au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.
49:05Il avait été éconduit
49:07au début du mois pour reprendre
49:09les discussions.
49:11C'est le ministère de la Transition écologique
49:13qui l'annonce. La France poursuit
49:15sa trajectoire de baisse des émissions
49:17de gaz à effet de serre au premier trimestre
49:19de cette année. Après un recul de 5,8%
49:21sur l'ensemble de 2023,
49:23la baisse atteint
49:255,3% sur les trois
49:27premiers mois de 2024.
49:29Le Covid-19 continue
49:31de circuler en France avec une hausse
49:33de tous les indicateurs la semaine dernière
49:35d'après le dernier bulletin de surveillance
49:37hebdomadaire fourni par Santé publique
49:39France, mais l'impact sur
49:41le système de soins reste modéré,
49:43précise aussi l'agence.
49:47France Info
49:4920h21,
49:51France Info, les informés,
49:53Bérangère Bonte.
49:55Elsa Fresnel, Arizeco, Stéphane Vernet
49:57de West France, Jean-Sébastien Ferjoux
49:59d'Atlantico, on parle des jeux.
50:01Alors, il y a eu
50:03une espèce de défilé de ministres aujourd'hui,
50:05puisqu'on est pile à date, à un mois
50:07de la cérémonie d'ouverture.
50:09On a entendu Laurent Nougnia, c'est pas le ministre,
50:11mais c'est le préfet de police sur France Info ce matin.
50:13On a pu lire Gérald Darmanin
50:15dans le Parisien. On a entendu
50:17Amélie Oudia, Castera également,
50:19la ministre des Sports, qui dit tout est prêt.
50:21Mais il va quand même
50:23falloir que la nouvelle majorité joue le jeu et qu'elle en soit
50:25capable, écoutez.
50:27Les grands événements sportifs, c'est pas du
50:29sauvage automatique. Et tout ça suppose
50:31un peu d'expérience de la gestion de l'État,
50:33suppose de l'intérêt
50:35et du goût pour le projet,
50:37là où je vois plutôt un rassemblement national
50:39qui s'y est toujours désintéressé
50:41ou qui n'a fait qu'agiter les polémiques pour
50:43in fine nous dire qu'en réalité, il ne changerait rien
50:45aux dispositifs. Ou de l'autre côté,
50:47des équipes de la France Insoumise
50:49qui ne connaissent rien aux dispositifs
50:51et qui ont même appelé
50:53à une forme de sabotage avec de la grève
50:55avant et pendant les Jeux.
50:57Il y a un
50:59en cas de changement clair de majorité, en clair,
51:01si l'ERN s'installe à Matignon,
51:03voire si
51:05la gauche est dans ce cas-là avec une
51:07coalition, est-ce qu'il y a un risque
51:09de tenue
51:11notamment quand
51:13je crois que c'est la ministre des Sports qui parle
51:15d'une volonté
51:17peut-être de changer les préfets,
51:19de quelque chose qui pourrait désorganiser les Jeux
51:21ou tout ça en 15 jours, normalement ?
51:23Nous devrons compter quand même sur la continuité
51:25de l'État parce qu'effectivement
51:27Jordan Bardella, en termes de connaissance
51:29des dossiers, n'a pas fait ses preuves
51:31dans les divers
51:33grands orales...
51:35Tout est en place, il n'y a qu'à se mettre dans les chaussons.
51:37Oui, il peut
51:39toujours y avoir des imprévus.
51:41Effectivement, moi je n'aimerais pas du tout
51:43être à la place du préfet de police de Paris
51:45Jean-Paul Nunez.
51:47Laurent.
51:49Pourquoi Jean-Paul ?
51:51Qui sera
51:53lui et le préfet de la région
51:55Île-de-France qui seront de fait
51:57les pilotes s'il y a un changement
51:59de gouvernement pour que tout se passe bien.
52:01Autre chose,
52:03pour répondre à votre question, parce que je ne suis
52:05pas d'accord sur ce que
52:07vous disiez sur les JO, la maire de
52:09Paris, etc. On s'apprêtait,
52:11on était à peu près tous d'accord
52:13dans les commentaires, que
52:15la France avait besoin d'une grande fête et
52:17Paris en avait besoin aussi.
52:19Là, pour le moment,
52:21la fête avait bien commencé
52:23avec l'arrivée de la flamme à Marseille
52:25qui circule dans la France, mais
52:27tout le monde a oublié. Donc les Français
52:29ne s'approprient plus la fête.
52:31Et s'il y a un résultat qui déplaît
52:33à une part substantielle des Français
52:35le 7 juillet,
52:37on peut considérer, et là
52:39je comprends qu'Anne Hidalgo
52:41se fâche sur le fait de la fête gâchée.
52:43Parce que
52:45les gens ne se feront pas approprier
52:47ces JO, parce qu'il reste
52:49plein d'incertitudes.
52:51La part d'électorat déçu va bouder.
52:53Non, je ne dis pas que ça va bouder les JO.
52:55On peut se projeter autant qu'on veut dans la part d'électorat déçu.
52:57Mais enfin, s'il y a une majorité qui a élu
52:59soit un gouvernement de gauche, soit un gouvernement
53:01rassemblé au national, c'est quand même qu'il y aura une majorité de Français
53:03en tout cas ayant participé au vote
53:05qui, lui, ne sera pas déçu.
53:07Mais s'il n'y avait pas eu d'élection et qu'elle avait été remise à plus tard.
53:09Nous-mêmes dans une réalité émotionnelle différente.
53:11Non, mais après, sur le calendrier,
53:13je suis d'accord avec vous,
53:15ça n'avait aucun sens, mais pas seulement par rapport aux JO.
53:17Mais, bref, pour des tas de raisons différentes,
53:19faire une campagne aussi courte, mettre les partis
53:21sous pression démocratique, parce qu'on l'évoquait tout à l'heure,
53:23le temps de trouver un mandataire financier
53:25d'imprimer les affiches, bref, tout ça est,
53:27à mon sens, irresponsable de la part du Président de la République.
53:29Maintenant, sur la question plus spécifique de la sécurité,
53:31il me semble quand même
53:33que le Rassemblement National, on peut douter
53:35effectivement de la compétence de Jordan Bardella,
53:37qui n'a jamais exercé de responsabilité à aucun niveau.
53:39Mais ce n'est pas sur le régalien
53:41qui sont les plus...
53:43Peut-être monsieur
53:45Lesdjeri, vous savez,
53:47Fabrice Lesdjeri, qui avait
53:49dirigé l'agence européenne Fontex,
53:51mais ce n'est pas sur le régalien qu'ils sont le plus démunis,
53:53et j'ose espérer quand même que les hauts fonctionnaires
53:55de la République, parce que ça serait quand même
53:57là encore inquiétant d'un point de vue démocratique,
53:59joueraient la continuité républicaine.
54:01On serait face à une crise financière très violente,
54:03là, oui, je pense qu'on pourrait être beaucoup plus inquiets,
54:05ou une nouvelle pandémie, je pense que oui,
54:07les compétences du Rassemblement National par rapport au secteur de la santé,
54:09pour l'instant, on ne voit pas bien qui peut les assumer.
54:11Sur le régalien, franchement,
54:13s'il y a un secteur où il y a des hauts fonctionnaires,
54:15des gens dans l'armée, des gens dans la police
54:17qui les soutiennent, qui ont anticipé,
54:19c'est quand même celui-là.
54:21Juste une chose,
54:23effectivement,
54:25ce qu'a évoqué Elsa Freyssonnet
54:27est parfaitement vrai. Dans l'entretien que nous donne Anne Hidalgo,
54:29elle parle de besoin
54:31d'une respiration autour
54:33des JO, et en disant,
54:35quand elle parle de
54:37maltraitance faite aux
54:39Français, elle dit, mais là,
54:41on remet une pièce dans
54:43la machine autour de
54:45l'inquiétude, de la peur, etc.
54:47J'entends tout ce que vous dites sur
54:49les fonctionnaires, l'appareil d'État,
54:51d'accord, n'empêche que
54:53le contexte politique qui a été créé
54:55ajoute quand même des risques ou des incertitudes
54:57supplémentaires.
54:59C'est choquant en soi.
55:01C'est une problématique supplémentaire,
55:03et il y aura en plus des gens,
55:05j'insiste,
55:07le ministre de l'Intérieur qui ne sera plus là,
55:09de toute façon, puisqu'il a dit qu'il partait,
55:11moi je trouve
55:13que c'est quand même un problème.
55:15C'est à lire dans Ouest France, Anne Hidalgo,
55:17mais demain,
55:19on est sur un autre sujet, on est sur les enjeux
55:21des législatives dans l'Ouest.
55:23Pourquoi est-ce que ce qui va se passer
55:25au moment du vote dans l'Ouest
55:27sera important ?
55:29Elsa Freyssonnet a une des échos demain.
55:31Comment les marchés vont réagir ?
55:33Réponse dans les échos.
55:35Le président de la République
55:37a parlé de risque de guerre civile,
55:39mais au fait, y aurait-il suffisamment
55:41d'armes dans le pays pour que ça se passe ?
55:43Pour qu'il y ait une guerre civile, il faut quand même qu'il y ait des combattants,
55:45il faut quand même qu'il y ait des armes,
55:47donc on a regardé la réalité de ce qui pourrait se passer.
55:49On est quand même un peu loin
55:51des scénarios imaginés par le Président.
55:53Merci à tous les trois, pas d'informer.
55:55Demain matin, comme ce matin, vous pouvez interroger
55:57les représentants des partis en lice pour les législatives.
55:59Après Julien Audoule ce matin, c'est Manuel Bompard
56:01qui sera là demain pour le nouveau Front Populaire
56:03et LFI. Standard ouvert à 7h.
56:05Et je vous donne le numéro, le 0 809 40 41 42.
56:09C'est facile, 0 809 40 41 42.
56:12Et nous on se retrouve à 20h. Bonne soirée.