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00:00Focus ce matin sur la première circonscription de la Gironde, Bordeaux-Nord, Côte d'Hérens, Bruges et Le Bousquet.
00:05Aux mains de la majorité présidentielle depuis 2017, nous sommes avec le député renaissance sortant et ministre délégué chargé des comptes publics,
00:11Thomas Cazenave et notre invité Marie-Rocha.
00:14Bonjour Thomas Cazenave.
00:15Bonjour.
00:15Par rapport à votre campagne de 2022, vous avez été élu dans cette circonscription.
00:19Emmanuel Macron a disparu de vos affiches de campagne.
00:21On n'y voit pas non plus le nom du parti renaissance, elle est si lourde à porter que ça, l'étiquette de la majorité ?
00:27Non, ce n'est pas une élection présidentielle, ce n'est pas une élection législative comme les autres,
00:31qui suit une élection présidentielle, président de la République, qui restera président de la République jusqu'en 2027.
00:37Là, il faut choisir qui pour vous représenter à l'Assemblée nationale.
00:41Et avec ma suppléante Alexandra Martin qui est assiégée, on souhaite poursuivre le travail engagé.
00:47Je crois qu'on a représenté fièrement Bordeaux, Le Bousquet et Bruges en défendant des sujets très importants pour la circonscription,
00:55en plafonnant les loyers des commerçants et des locataires, quand on nous a sollicités,
00:59en défendant la viticulture en Gironde, en défendant l'économie sociale et solidaire.
01:03On est des élus engagés du territoire et on souhaite poursuivre ce travail que nous avons mené maintenant depuis deux ans.
01:10Cette campagne express, elle se déroule aussi dans un climat qui peut être tendu.
01:14Un militant écologiste affirme avoir été agressé le week-end dernier par des personnes qui se revendiquaient de Jordan Bardella dans votre circonscription.
01:21Est-ce que vous la trouvez délétère aussi parfois cette campagne ?
01:24Alors moi je condamne toute forme de violence. Je crois que la violence n'a pas sa place, d'ailleurs nulle part, et naturellement pas dans notre démocratie.
01:32Je dois dire que je n'en suis pas victime dans cette campagne, aussi probablement parce que j'incarne une forme de modération,
01:40aussi dans une campagne qui est très clivée d'une certaine manière.
01:43Et ce que je redoute le plus, c'est que les Français... En fait j'ai une forme de deux France, quoi.
01:47Une France qui devrait alors s'allier avec l'extrême gauche ou une France de l'extrême droite,
01:51et je crois que toutes celles et ceux considèrent qu'on ne doit pas résumer ce débat politique à ces deux grands pôles tirés par les extrêmes.
01:59Il y a de la place pour la modération, et c'est ce que j'incarne avec l'ensemble des élus aujourd'hui, de l'ensemble pour la République.
02:05Les écologistes n'incarnent pas d'extrême.
02:08Mais vous savez, moi j'ai siégé à l'Assemblée nationale. La question c'est même pas les écologistes qui représentent 10% des députés.
02:14La question c'est cette coalition. Une coalition qui a été étendue au nouveau parti anticapitaliste de Philippe Poutou.
02:20A la France insoumise, dont j'ai vu la brutalisation du débat entre les Boyard, entre les Mélenchon,
02:29tous ces députés qui ont quand même fait beaucoup de mal aux institutions et ces autres formations politiques, et je le regrette,
02:35républicaines, elles se sont soumises d'une certaine manière à la France insoumise.
02:39Et c'est là, je crois, une grave faute politique, mais aussi, je crois, morale.
02:45Et je dis à tous les sociodémocrates, je dis également à tous ceux qui vont du centre-gauche jusqu'au centre-droite, jusqu'à la droite sociale,
02:52qu'ils ont des candidats, et qu'ils ont sur la circonscription un candidat, une suppléante, qui incarne cette modération.
02:58Une question pour vous, Thomas Cazeneuve, elle vient d'un auditeur de Tress, alors c'est pas votre circonscription,
03:03mais ça n'en reste pas moins qu'elle vous est dirigée, je pense que aussi votre poste de ministrier pour quelque chose.
03:09Alors ce monsieur demande si vous êtes connecté à la réalité, parce que comment vivre avec un salaire de 1500 euros net,
03:14avec 250 euros d'électricité par mois, 50 euros d'eau, 150 euros d'assurance, 150 euros d'essence, un budget course de 680 euros,
03:22200 euros d'impôt foncier, 20 euros de téléphone, on a toutes les charges de ce monsieur,
03:26et il dit qu'il lui reste 0 euros pour aucun plaisir, pas de budget pour s'habiller notamment, et qu'il a jamais vécu comme ça,
03:32et il vous réclame une mise à niveau, en tout cas à la portée des portefeuilles des gens, qu'est-ce que vous pouvez lui répondre ?
03:37Je sais que la question du pouvoir d'achat, c'est une question prioritaire pour de nombreux français, c'est certain,
03:43ce qu'on a fait, c'est qu'on a supprimé des impôts, la taxe d'habitation, la redevance audiovisuelle,
03:49qu'on a pris sur le dernier budget, une grande partie de la facture d'électricité, ça nous a coûté 40 milliards d'euros l'année dernière,
03:57on se bat pour le pouvoir d'achat, et c'est pour ça que je dénonce les autres projets,
04:02quand vous voyez le projet du Front Populaire, la NUPES version 2, 280 milliards de dépenses publiques,
04:09ce sera des hausses d'impôts, ce sera...
04:11Des programmes validés par des prix Nobel d'économie, par des économistes malgré tout.
04:15Quelques économistes, quelques économistes, la prix Nobel elle n'a pas validé, ce n'est pas vrai, c'est un abus de langage,
04:20mais moi je regarde, 280 milliards, ne vous faites pas d'illusions, tout le monde va avoir ses impôts augmentés,
04:25on est dans un moment où on doit faire des économies, l'impôt sur le revenu va augmenter,
04:30les cotisations sociales vont augmenter, il va y avoir des destructions d'emplois puisqu'on va parser,
04:34parce que c'est les promesses là, c'est quand même la course à l'échalote des promesses les plus démagogiques,
04:37mais oui le SMIC à 1600 euros, les petites entreprises n'y arriveront pas, et licencieront,
04:42donc on continue à se battre sur le pouvoir d'achat,
04:45mais je ne tomberai jamais dans les promesses démagogiques de campagne, juste pour remporter quelques voix.
04:50Thomas Cazeneuve, notre invité ce matin, député Renaissance sortant de la première circonscription de la Gironde,
04:54salle de Bordeaux Nord, Côte d'Hérens, Bruges-le-Bousquet, et ministre délégué chargé des comptes publics,
04:58et notre invité ce matin.
05:00Et vous êtes donc effectivement ministre, toujours ministre délégué chargé des comptes publics,
05:04et justement, sur les comptes de l'Etat, votre adversaire pour ces élections législatives,
05:08le candidat du Rassemblement National, Bruno Paluto, a un avis à vous faire part.
05:13Monsieur Cazeneuve, donc au niveau des comptes, comme monsieur Macron, n'ont pas été brillants.
05:18Il y a plusieurs milliards d'euros de déficit, les gouvernements successifs de monsieur Macron
05:23ont laissé filer l'argent public, c'est pour ça que le Rassemblement National
05:27va commander un audit au mois de septembre pour savoir où en sont les comptes.
05:32On se demande s'il n'y a pas des dépenses qui seraient cachées.
05:34Il n'est pas brillant votre bilan, Thomas Cazeneuve ?
05:38Moi j'entends monsieur Paluto, qu'est-ce qui s'est passé ?
05:42On a effectivement beaucoup dépensé ces deux dernières années, pourquoi ?
05:46Pour protéger les Français face à la crise du Covid, pour payer les salaires de tous les salariés de ce pays,
05:52pour protéger les commerces, pour protéger les artisans, pour protéger les associations,
05:56pour protéger les collectivités terribles.
05:58Et personne n'avait dénoncé cette protection massive du pays.
06:01Et on a bien fait, ça nous aurait coûté encore plus cher de laisser le pays s'effondrer.
06:05On avait réduit le déficit public avant la crise du Covid, et nous on souhaite continuer à le réduire.
06:10Sauf que j'entends que le Rassemblement National, quand je regarde le programme qui change à peu près tous les jours,
06:15regardez sur la retraite, on est passé de 60 ans à 66 ans en l'espace de quelques heures,
06:19c'est encore 100 milliards d'euros de plus de dépenses.
06:22Il n'a pas besoin d'un audit, moi je le dis à monsieur Paluto,
06:25comme j'ai dit à Jean-Danes Bardella, il n'y a pas de marge de manœuvre.
06:28Il faut arrêter de tout promettre, on ne peut pas laisser les déficits comme ça.
06:32C'est pour ça qu'on fait des économies depuis le début de l'année,
06:34pour face à la prochaine crise, face aux besoins d'investissement, retrouver des marges de manœuvre.
06:39Ce n'est pas sérieux de promettre pour ces élections autant de centaines de milliards d'euros de dépenses.
06:44Hier à votre place, un autre candidat du Rassemblement National, Grégoire de Fournaz,
06:47qui est lui député sortant sur la cinquième circonscription,
06:50et il nous disait que l'ERN vise 5 à 6 circonscriptions sur les 12 que compte la Gironde,
06:54lors de ses législatives. Quand on regarde les scores du RN aux Européennes dans notre département,
06:59est-ce que vous n'avez pas peur pour votre siège, ou de devenir un des derniers mohicans de la majorité en Gironde ?
07:04Non mais moi je me bats du matin au soir, j'arpente ma circonscription
07:09pour redire aux électeurs, à celles et ceux qui nous ont fait confiance,
07:12d'abord ils me connaissent, ils connaissent mes convictions, ils connaissent mon engagement,
07:16ils connaissent mon ancrage territorial, et je leur dis, ce n'est jamais à travers un choix des extrêmes
07:22que l'on répond aux problèmes qui sont les vôtres, et on doit continuer à travailler sur le plein emploi,
07:27sur la sécurité, je sais qu'il y a des attentes très importantes, sur la transition écologique,
07:32protéger le pouvoir d'achat, nous sommes les seuls à prendre l'engagement qu'il n'y aura pas d'augmentation d'impôts,
07:36parce qu'on est très attentifs, et votre auditeur l'a dit tout à l'heure,
07:40et donc on se bat chacune et chacun des candidats dans toutes les circonscriptions de la Gironde,
07:45explique qu'il y a un choix, il y a une alternative, entre d'un côté le RN,
07:50et d'autre la gauche qui a fait un accord avec l'extrême gauche.
07:53Merci beaucoup Thomas Cazenaves d'avoir été avec nous ce matin sur France Bleu Gironde,
07:56député sortant de cette première circonscription de la Gironde,
07:59et le nom de tous vos adversaires pour ce scrutin sont sur francebleu.fr, merci à vous.