Sports Stream - #7

  • il y a 3 mois
Au programme de ce septième épisode : Benjamin Sene, le meneur de Nanterre 92, sera accompagné du double champion du monde de chessboxing Thomas Cazeneuve. En deuxième partie d'émission, Aurélien Lehmann, tap-dancer professionnel, viendra nous présenter un numéro de claquettes !

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00:00:00Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien, bienvenue dans SportStream, c'est votre
00:00:12nouvelle émission tous les jeudis sur Twitch à 21, vous en avez l'habitude maintenant
00:00:16et aujourd'hui on va encore parler de plein de choses, de basket, de chess boxing et même
00:00:20un peu plus tard de claquettes, on y reviendra un peu plus tard, ça va être assez cool
00:00:24cette émission.
00:00:25Allez c'est parti, SportStream épisode 7.
00:00:32Regardez, regardez le beau plateau que j'ai là, alors je vais faire une présentation
00:00:36un peu tip box, à ma gauche, Benjamin Sen, joueur de Nanterre 92, joueur professionnel
00:00:40de basket, ça va Benjamin ? Ça va très bien, merci de l'invitation.
00:00:43Merci à toi, merci à toi de te rendre dispo, je sais que c'est pas toujours simple avec
00:00:47les entraînements, la vie d'un joueur pro donc c'est cool.
00:00:49On va essayer de trouver le temps quand même.
00:00:51Et puis à ma droite, Thomas Cazeneuve, double champion du monde de chess boxing, comment
00:00:56ça va Thomas ? Ça va, on est là.
00:00:57On va expliquer un peu ce que c'est le chess boxing un peu plus tard.
00:01:01Benjamin, déjà je voulais savoir comment ça se passe la saison avec Nanterre ?
00:01:05Ça se passe plutôt pas trop mal pour le moment, on est à peu près là où on voudrait
00:01:09être par rapport au classement, ça se passe surtout très bien à domicile on va dire,
00:01:14comptablement ça se passe très bien, à l'extérieur c'est un peu plus compliqué
00:01:18et on va essayer de changer les choses pour le suite du championnat.
00:01:21Est-ce que tu connaissais le chess boxing ? Réponds-moi honnêtement.
00:01:24Pas du tout.
00:01:25Pas du tout.
00:01:26Thomas, double champion du monde, qu'est-ce que le chess boxing ? Explique-nous.
00:01:30C'est un mélange de boxe anglaise et du jeu d'échecs.
00:01:33Donc en fait on alterne 3 minutes de boxe et 3 minutes d'échecs jusqu'au cas où
00:01:36l'échec est mat.
00:01:37Donc voilà en gros comment ça se passe.
00:01:39Ça a été inventé par Yannick Bidal, je ne sais pas si vous le connaissez.
00:01:42Alors moi je ne connaissais pas, j'ai fait mon travail de journaliste, et puis maintenant
00:01:47je sais qui c'est mais avant je ne le savais pas du tout.
00:01:49C'est un auteur de bande dessinée français en fait, et de base il l'a créé dans une
00:01:51bande dessinée et c'était une fiction quoi, et c'est un jour que quelqu'un l'a lu,
00:01:55un petit peu bourré dans un bar, il était, et il s'est dit en fait c'est une super
00:01:57idée, je vais faire de cette fiction un vrai sport quoi.
00:02:00Donc c'est il y a 20 ans pile qu'il y a eu le premier combat de chess boxing officiellement.
00:02:04C'est un sport qui se développe, on est encore au prémice quoi.
00:02:07À Amsterdam en 2003.
00:02:08Ouais, j'ai bien bossé quand même, j'ai bien bossé, franchement ça a charbonné.
00:02:13Et alors toi du coup tu faisais donc des échecs, t'as commencé tout petit c'est ça, très
00:02:18très tôt ? Ouais à 4 ans.
00:02:19Et la boxe plus tard ? À 15 ans.
00:02:20Ok, alors comment on arrive d'un joueur d'échecs et à un pratiquant de boxe, où c'était
00:02:24un peu complètement séparé, à un pratiquant de chess boxing ?
00:02:28Très bonne question.
00:02:29Ouais en fait comme t'as dit j'ai commencé les échecs assez jeune, j'étais un peu
00:02:32au niveau jusqu'à mes 12-13 ans, et c'est en fait qu'il me manquait le côté un peu
00:02:35où tu te dépasses et tu passes en mode super saiyan tu vois, donc c'est pour ça que j'ai
00:02:38commencé la boxe.
00:02:39Fan de manga, fan de manga.
00:02:40Bien sûr, important.
00:02:41Et j'ai regardé Rocky, je me suis dit ok la boxe c'est pour moi tu vois, j'ai commencé.
00:02:44Et donc je faisais les deux de façon séparée, donc des combats en pieds-points, en kickboxing
00:02:48parce qu'il n'y a pas de club de boxe anglaise dans le petit village où j'habitais, petit
00:02:50détail.
00:02:51Et en fait à 18 ans mon père il m'envoie un article en disant j'ai trouvé ton sport
00:02:54lol.
00:02:55Où il me parle en fait d'un article de chess boxing, donc moi ça fait 3 ans que je faisais
00:02:57de la boxe et du coup des années que je faisais des échecs, et j'ai dit bah à fond je vais
00:03:00être champion du monde de ça.
00:03:01Direct ? Ouais direct.
00:03:02Ah parce que justement moi je me disais quand tu lis ça, tu te dis peut-être au début
00:03:05ah vas-y c'est bon, c'est un peu, c'est pas trop fait pour moi, moi je reste dans les
00:03:09échecs et la boxe ça me va très bien, toi direct tu te dis je vais être champion du
00:03:12monde.
00:03:13Ah ouais, mais je t'ai matrixé.
00:03:14Je me suis dit putain mais en fait c'est bon c'est un sport qui est fait pour moi tu
00:03:15vois.
00:03:16Parce que forcément il y a peu de gens qui doivent faire les deux, et c'est un truc
00:03:19qui réussit à mes deux passions quoi.
00:03:20Donc j'ai dit ok vas-y fais, on y va tu vois.
00:03:22Ouais limite inventé pour toi quoi.
00:03:23Ouais, parce que j'ai mis des années avant de trouver mon premier pour moi parce qu'il
00:03:26faut savoir que là tu ne connaissais pas, mais il y a douze ans c'était encore pire
00:03:30tu vois.
00:03:31Il n'y avait personne qui connaissait.
00:03:32Donc j'ai envoyé mon CV un peu, enfin j'ai créé un CV sportif, j'ai envoyé des mails
00:03:35à tout le monde en disant ouais je veux combattre, je veux combattre n'importe où j'y vais,
00:03:38j'ai essayé d'appeler des gars à l'étranger, ça me coûtait un bras au niveau du forfait,
00:03:40et ça m'a pris effectivement plusieurs années avant d'avoir l'opportunité d'avoir mon
00:03:43premier combo.
00:03:44Ouais on va en parler, c'est intéressant le fait de galérer comme ça et de continuer
00:03:48à pousser.
00:03:49Pour toi Benjamin le basket ça a été plus simple, on s'inscrit dans un club et puis
00:03:51là on a des matchs le week-end quoi.
00:03:52On va dire c'est un peu oui, c'est un peu comme ça, oui c'est plus simple oui c'est
00:03:55sûr.
00:03:56Moi j'ai commencé, moi je suis de la région Bordelaise, donc j'ai commencé chez moi
00:03:58à Langon, vous savez c'est là où je suis né, je commençais là-bas quand j'avais
00:04:02six ans, j'ai continué jusqu'à intégrer le Pôle Espoir, donc c'est quand on est en
00:04:08quatrième, troisième, j'ai plus les âges mais c'est à ce moment-là et je suis parti
00:04:11à Mont-de-Marsan.
00:04:12Tu as vécu comment ça, parce que du coup tu quittes un peu aussi ta famille.
00:04:17Je rentrais tous les week-ends, donc c'était encore ça à peu près, c'était la semaine
00:04:21où on était à l'internat d'un lycée quand même, on était avec des gens plus âgés.
00:04:24On était à l'internat dans un lycée toute la semaine, après on rentrait le week-end
00:04:27à la maison, puis il fallait déjà repartir le dimanche parce qu'il y avait les compétitions
00:04:30nationales, donc souvent ça pouvait partir assez loin de Mont-de-Marsan, je pouvais passer
00:04:35Toulouse, j'étais allé jusqu'à Aix-en-Provence je crois, le plus loin que j'avais fait, donc
00:04:39ça peut faire assez loin.
00:04:40Après moi de ça, de mes deux ans là, quand je suis rentré au lycée, je suis parti au
00:04:45centre de formation à Nancy, donc là j'ai traversé la France, là où ça a été plus
00:04:52dur, je me suis rendu compte, c'est quand je suis arrivé à l'hiver, au climat surtout,
00:04:55déjà mes parents je les voyais presque plus, je rentrais plus, j'étais rentré une fois
00:05:00trois jours pour les vacances de novembre, tout ça, donc c'est vrai que là ça changeait
00:05:04vraiment beaucoup.
00:05:05Et quand j'ai vu la neige arriver sur Nancy, c'est peut-être juste l'anecdote, moi au
00:05:09début quand tu dis sud-ouest, quand il y a un petit peu de neige, tout le monde est
00:05:12bloqué à la maison, il n'y a pas de on va faire ci, cela.
00:05:15Et moi quand je vois ça, je me dis, c'est cool, on ne va pas aller au lycée demain.
00:05:19Et là-bas je me réveille le matin, tout le monde prêt à aller à l'école, je me
00:05:24dis mais il faut qu'il y ait de la neige, on ne va pas bouger.
00:05:26En fait ils m'ont dit, regarde, dehors tout était parfait, la neige était sur le côté
00:05:30de la route, tout le monde.
00:05:31Pas d'excuses quoi.
00:05:32C'est vrai que ça, ça m'avait beaucoup changé au début, c'est vrai que la distance
00:05:36et tout ça.
00:05:37La première année était assez dure, je pense, au centre de formation, et après en tout
00:05:41j'ai fait 8 saisons à Nancy, j'en ai fait 4 au centre de formation et 4 chez les pros.
00:05:45De Nancy, je suis parti à Gravelines, Dunkerque, c'est le nord de la France, tout là-haut,
00:05:50c'est ça, on ne peut pas faire beaucoup plus haut en France.
00:05:53Ensuite, je fais une année à Boulazac, et là maintenant c'est ma troisième saison
00:05:56à Nanterre.
00:05:57Ok, parce qu'il y a des super villes quoi, t'as dû t'éclater.
00:05:59On va dire Gravelines c'est très calme, il n'y a pas vraiment, c'est très calme,
00:06:05c'est vrai que Boulazac c'est pareil, c'est très calme, et Paris ça me change.
00:06:09Je voudrais revenir un peu sur tes débuts dans le basket, j'ai lu, enfin j'ai vu même,
00:06:14je t'ai entendu dire dans une interview que tu détestais ça au début, tu ne voulais
00:06:17pas y aller, tu pleurais avant chaque entraînement.
00:06:21Celle-là elle est incroyable, je crois que c'était ma grand-mère qui m'a amené aux
00:06:23entraînements et elle me disait souvent dès que j'arrivais je pleurais, j'allais me mettre
00:06:27dans un coin, je ne voulais pas faire, et ils ont forcé, avec l'entraîneur que j'avais
00:06:31à l'époque, ça ils ont forcé pour que je fasse, et puis au final ils ont bien fait
00:06:36de forcer on va dire.
00:06:37Et c'était quoi le déclic, t'as eu un moment où tu, enfin quand est-ce que tu t'es dit
00:06:40en fait je peux peut-être faire quelque chose dans le basket quoi ?
00:06:42Ça c'était très tard, de pouvoir en faire en gros le jouer professionnel, ça c'était
00:06:46très très tard, pas avant que j'arrive à Nancy.
00:06:48Ah ok, avant tu te disais juste voilà c'est une passion, je joue bien mais…
00:06:51C'est ça, je jouais, j'étais content, j'étais content d'être sur le terrain
00:06:53avec des copains, de s'en jouer, voilà, j'étais vraiment content de faire ça,
00:06:57mais on va dire c'est peut-être une personne qui m'a fait réaliser que je pouvais peut-être
00:07:02passer pro, c'est Abdel Sylla, il joue à Tours maintenant en Nationale 1, mais on était
00:07:06ensemble au centre de formation, et peut-être qu'il l'avait vu puisqu'il était quand même
00:07:10bien plus âgé que moi, et il m'a toujours dit, il me poussait en me disant oui,
00:07:16il y a moyen que tu fasses quelque chose en gros, et c'est à partir de là où peut-être
00:07:20où je me suis dit, je vais me donner les moyens, je vais me donner à fond à l'entraînement
00:07:24tous les jours, c'est pas facile, c'est comme dans tout sport je pense, pour passer
00:07:27professionnel c'est très dur, et voilà je m'en suis donné les moyens, mais c'est vrai
00:07:31que j'ai pas pensé, avant d'arriver à Nancy je pensais pas forcément être professionnel.
00:07:35Ok, bon toi Thomas tu l'as dit, personne t'a dit, mais oui Thomas tu vas être champion
00:07:38du monde de chess boxing, non c'est toi qui te l'as dit tout seul, et après t'as galéré,
00:07:42alors pour trouver un combat ça a duré 5 ans c'est ça je crois, sans trouver de combat,
00:07:47t'essayes de contacter, tout le monde t'envoie tes CV, il n'y a pas de réponse, c'est ça ?
00:07:51Ouais, et comme tu l'as dit aussi effectivement, il faut s'en donner les moyens, donc je pense
00:07:54c'est vrai pour tous les domaines de la vie, et ouais en fait moi c'est un peu, enfin
00:08:01je crois beaucoup au destin, les choses qui t'arrivent pour une raison tu vois, quand
00:08:04tu te donnes les moyens bien sûr pour ça, et je suis arrivé un peu en fait à Berlin
00:08:08un peu par hasard, quand j'étais en école de commerce je devais faire un stage et j'avais
00:08:12une propale en Suède, un truc en RH, un truc parfait tu vois, et je signe pas, parce que
00:08:17je sens que c'est pas là où je dois aller tu vois, genre ça c'est impossible d'expliquer,
00:08:20enfin c'est compliqué d'expliquer ça rationnellement tu vois, mais je dis ok c'est pas là où
00:08:24je dois être tu vois, donc mes parents ils pètent un plomb, tout le monde pète un plomb,
00:08:27bref, je trouve un truc à Berlin, j'y vais, et il y a un club de chess boxing à Berlin,
00:08:32donc c'est là la première fois où j'allais dans un club de chess boxing, j'avais continué
00:08:34la boxe et l'échec, de toute façon c'est pareil parce que personne ne m'a répondu
00:08:35durant des années, je me dis bon c'est pas grave et tout, je continue à m'entraîner,
00:08:37je kiffe et voilà, on verra bien ce que ça donne, et en fait j'arrive dans ce club-là,
00:08:42je fais une partie d'échec contre un gars, je le gagne, il me dit viens sur le ring,
00:08:46on s'allume un peu sur le ring, et il me dit pourquoi t'es là ? Je lui dis parce que
00:08:49je veux être champion du monde de chess boxing, le mec il a dû, tu te dis mais il est ouf
00:08:52lui, il me dit mais tu sais qui je suis et tout, je lui dis non mais toi non plus tu
00:08:58sais pas qui je suis, il me dit mais c'est moi YP, c'est moi qui ai inventé le sport,
00:09:02je lui dis ah putain mais oui t'as peut-être, t'as mis 10 ans de trucs, on tombe sur lui
00:09:05comme ça genre, dans un club de chess boxing à Berlin, il me dit mais ça fait des années
00:09:10que je t'écris, ça fait des années que je t'écris, je t'envoie mon CV, tous les
00:09:126 mois je l'actualise, je dis vas-y fais moi combattre, il me dit ouais, t'as dû
00:09:14tomber dans l'espam, je me rappelle, dans l'espam, avec 0 esp, il me dit bah si tu
00:09:18veux dans 3 mois je fais un IFC, donc c'est un gala de chess boxing, on voit quelques
00:09:22images d'ailleurs, Berlin contre Moscou, est-ce que tu veux combattre sous les couleurs
00:09:28de Berlin, vas-y fais, donc en fait ça a été mon premier combat, du coup j'ai combattu
00:09:32un mec de Moscou, Igor, c'était mon premier combat en chess boxing et c'est lui après
00:09:35qui m'a un petit peu parrainé, mentoré, qui m'a organisé mes combats et qui a débrayé
00:09:40ma carrière dans le chess boxing quoi.
00:09:42Et comment ça se passe, je reviens un peu sur, tu vois avant que tu fasses ce combat
00:09:45mais pendant les 5 ans où t'as pas de réponse, t'as rien, toi t'es dans quel état d'esprit,
00:09:50t'es toujours en mode, moi je me le suis dit, je veux être champion du monde, je
00:09:53vais y arriver, ou des fois tu te dis, bah j'ai peut-être fait un peu le con en me
00:09:57disant je vais y arriver quoi, ça va peut-être être plus compliqué et des fois j'ai peut-être
00:10:02envie un peu d'abandonner.
00:10:03Ouais bien sûr, après je me suis dit bon ok, ça va prendre le temps qu'il faut tu
00:10:05vois, mais après j'avais aussi, t'sais j'avais ma vie, j'avais mes études, je
00:10:08taffais beaucoup aussi à l'école, donc je m'entraînais aussi derrière et j'étais
00:10:12en mode ok, bah je garde ça en tête, je sais que ça va arriver tu vois, du moment
00:10:16que j'y crois et du moment que je m'entraîne, t'es toujours resté focus, un jour ça va
00:10:21tomber, je vais avoir un combat, ça c'est fou hein ! Toi Benjamin, comment ça se passe
00:10:25de ce point de vue là un peu dans la tête quoi, est-ce que t'as eu, je sais que dans
00:10:29le sport de haut niveau il y a souvent des blessures, des moments de doute, comment tu
00:10:32gères toi ces moments-là, est-ce que t'en as eu déjà dans ta carrière ?
00:10:34Ouais y en a, y en a eu peut-être très souvent, moi c'était au moment de l'année où je
00:10:40pouvais faire la bascule pour passer pro justement, où je me fracture le bras, et du coup en
00:10:46plus c'était au mois de mars, donc toute la fin de saison je ne la fais pas, et je
00:10:51me souviens j'avais été dans le plâtre pendant deux mois, et au moment où je ressors
00:10:54du plâtre, c'est quand j'ai vu mon bras, où je me suis dit, oh la galère, je me suis
00:10:58dit ça va être galère, j'ai vu mon bras, je ne pouvais pas tendre le bras, je ne pouvais
00:11:01même pas le bouger, mon bras était devenu tout petit, je me suis dit mais c'est quoi
00:11:06la galère, franchement au tout début, je me suis dit, comment je vais faire pour venir
00:11:11sur Internet Basket, à ce moment-là, je me suis dit, oh ça va, au moins il est tout
00:11:14petit, après voilà, je viens de passer deux mois, normalement on court partout dans
00:11:18tous les jours, je viens de passer deux mois où on me dit non on ne fait pas ça, non
00:11:20on ne fait pas ça, reste tranquille, machin, donc après c'est, sur le moment quand je
00:11:25vois ça, je me dis, ah ça va être chaud, mais très vite après je me dis, non vas-y
00:11:28je vais me donner les moyens, ça peut être long tout ça, mais je vais le faire, il
00:11:34peut y avoir des moments comme ça de doute, des fois il y a des moments où ça va un
00:11:37peu moins bien, parce que c'est très dur d'être toujours à son top niveau, c'est
00:11:43très compliqué, ça peut aller moins bien sur le terrain, il peut y avoir plein de petits
00:11:46trucs, donc oui il y a des périodes de doute, tout ça, mais moi maintenant ça fait, je
00:11:50ne vais pas dire la bêtise, mais ça fait bientôt 7 ans que je travaille avec un coach
00:11:53mental, donc toutes les semaines on téléphone pour justement parler de tout ça, moi dire
00:11:58ce que j'ai besoin de dire, me faire réfléchir sur plein de questions par rapport à la vie,
00:12:03au sport, que je pratique, tout ça, et ça, ça m'a énormément aidé, ça m'a énormément
00:12:09aidé pour tout, surtout bien plus, le pire c'est que mon coach mental, il le sait très
00:12:14bien, il est de Nancy, donc quand j'étais là-bas, et tous les samedis en fait à Nancy
00:12:20quand on est au centre de formation, on pouvait aller voir justement cette personne-là, et
00:12:25moi je ne savais pas qui il était, et il me raconte toujours cette anecdote quand on
00:12:28en discute, c'est qu'il se souvient très bien que la première fois où j'y suis allé,
00:12:32je lui ai dit bonjour, non merci j'ai pas besoin, et je suis parti, et je suis parti,
00:12:38alors que maintenant je me dis au jour d'aujourd'hui, je reverrai moi à 16 ans à ce moment-là
00:12:42rentrant de cette pièce, et je lui dirai non reste, parce que ça pourrait peut-être
00:12:45changer ta carrière ou quoi, peut-être, je ne vais pas dire que c'est un regret, mais
00:12:49c'est un truc, voilà, si je l'aurais su, si je savais que ça ferait ça, ce jour-là
00:12:53je serais resté dans la salle.
00:12:54Après ça évolue ça je trouve, les mentalités dans le monde du sport ça évolue là-dessus,
00:12:58tu sais avant on était peut-être un peu tous les prêtres mentaux, les psys, les
00:13:01sportifs qui allaient les voir, on disait ouais vas-y il est faible mentalement et
00:13:04tout, maintenant c'est un truc où t'en as besoin, en fait ça fait partie limite de
00:13:07ta performance.
00:13:08Moi je ne vais pas mentir, au début je le voyais un peu comme ça, un petit peu psy
00:13:11ah non je n'ai pas besoin de ça, non ce n'est pas le truc, alors qu'en fait ce n'est
00:13:15pas du tout ça en fait, si il y a des gens qui hésitent peut-être à ça, je dis foncez.
00:13:20Après ça ne peut pas plaire, ça peut être pas ça, c'est moins ou moins juste d'essayer
00:13:24parce que ça peut...
00:13:25Moi le fait d'avoir essayé parce que c'était une saison à Nancy où c'était super compliqué,
00:13:30je jouais un peu moins, on perdait beaucoup de matchs, c'était super compliqué, moi
00:13:33mentalement je ne m'y retrouvais plus et ce coup de fil là je l'ai passé en fait
00:13:38au moment donné dans ma tête je me disais j'ai plus rien à perdre, il faut que j'essaye
00:13:42un truc comme ça pour que mentalement je m'y remette et ça a complètement changé
00:13:46la suite après, ma carrière.
00:13:47Toi Thomas c'est pareil, les préps mentaux, toi t'en as un c'est hyper important dans
00:13:52ta discipline je suppose non ?
00:13:53J'ai psy et préparatoire mental, j'ai les deux et effectivement c'est comme toi, genre
00:13:58au début c'était un mode, surtout quand tu boxes tu vois, genre tu ne parles pas de
00:14:02ça, c'est très mal vu tu vois, effectivement même ça tend à évoluer maintenant, mais
00:14:09ouais vraiment ça m'a gravadé tu vois, effectivement je me dis putain s'il y a 15 ans j'avais pu
00:14:13direct le faire mais direct, donc effectivement n'hésitez pas, ça fait beaucoup de bien,
00:14:19si t'as beau être là, t'as beau être à 100% physiquement, si t'es pas là mentalement,
00:14:22le jour du match, le jour du combat, ça ne passe pas quoi.
00:14:25Que tu sois sportif de haut niveau ou même une personne lambda qui ne fait pas de sport,
00:14:30c'est toujours cool d'avoir quelqu'un à qui parler, à qui te confier, qui te conseille
00:14:34et puis surtout une personne tu sais qui…
00:14:35Qui est neutre.
00:14:36Voilà, c'est ça, qui est neutre tu vois.
00:14:37Qui n'est pas de ton entourage ou quoi, qui est neutre, qui ne va pas juger, qui n'a
00:14:41pas d'avis, c'est exactement ce qu'il faut.
00:14:44Oui, une question que je me pose souvent, ça m'intéresse d'avoir un peu votre réponse
00:14:48là-dessus, comment vous vous sentez, genre toi avant de rentrer sur un terrain, il se
00:14:53passe quoi dans ta tête et toi Thomas avant de rentrer sur le ring, pareil, qu'est-ce
00:14:57qu'il se passe là-haut quoi ?
00:15:00C'est différent parce que toi tu fais un sport cool, tu as toute ton équipe, tu joues
00:15:04des matchs tous les week-ends.
00:15:06Après c'est vrai qu'on est dans un sport collectif sur le terrain mais comme on dit
00:15:10très souvent quand on discute, c'est quand même un sport aussi vachement individualiste.
00:15:13Il faut se rendre compte que c'est une vérité, à un moment donné après on est payé sur
00:15:18ce qu'on produit.
00:15:19Donc c'est collectif parce que tout le monde voit, on est cinq sur le terrain en même
00:15:23temps, on est dix, douze dans une équipe et il y a un staff tout ça autour mais au
00:15:27final c'est notre production qui va faire qui on est sur le terrain.
00:15:33Dans ma tête, c'est vrai que très très jeune, avant justement je connaissais mon
00:15:38coach mental, j'étais très à si jamais je fais une erreur peut-être qu'est-ce que
00:15:42j'aurais pensé quand j'étais jeune.
00:15:44Aujourd'hui c'est plus du tout comme ça.
00:15:46Aujourd'hui je m'en fous, j'arrive sur le terrain, je perds un ballon, je m'en fous.
00:15:50C'est même pas je m'en fous mais c'est plus je ne vais pas être concentré sur ces petits
00:15:54trucs.
00:15:56Moi c'est ma onzième année professionnelle maintenant donc j'ai plus cette expérience
00:16:00au recul à ne pas me focaliser sur ces petites choses qui peuvent me déconcentrer.
00:16:03Je suis juste focus sur ce que j'ai à faire, ce qu'on a vu, on a fait du scouting sur
00:16:07telle personne, il faut faire ça, en attaque on veut faire ça, en défense on veut faire
00:16:10ça.
00:16:11Je suis plus maintenant beaucoup plus concentré là-dessus que ce qu'il pouvait être à
00:16:14l'époque.
00:16:15Si je fais une petite erreur sur un petit truc, je suis un peu là maintenant, je sais
00:16:18qu'il n'y a jamais eu un match sans erreur ou quoi.
00:16:20On fait le moins possible mais maintenant c'est ça, c'est ce truc-là où je ne suis
00:16:24pas focus sur ces petits détails-là.
00:16:26Et toi Thomas, c'est différent.
00:16:28C'est différent mais ça se rejoint aussi un peu.
00:16:30C'est les premiers combats, tu es en mode tu prends KO au premier round, c'est la honte,
00:16:34qu'est-ce que les gens vont penser.
00:16:35Tu es plus focalisé là-dessus.
00:16:36Effectivement maintenant, ça doit arriver, ça va arriver mais ce ne sera pas la fin
00:16:39du monde.
00:16:40Comme là j'ai eu ma première défaite en chatboxing, j'avais un peu cette pression
00:16:44du record en mode y'en a, y'en a.
00:16:46C'est le jour où je vais perdre, c'est la fin de ma vie.
00:16:48En fait non, c'est pas la fin du monde, tranquille.
00:16:51Mais il y a un Thomas, avant de rentrer sur le ring et dès que tu marches sur le ring,
00:16:56hop ça switch et tu rentres dans une bulle et t'es différent.
00:16:58Ouais par contre effectivement je suis un peu psychopathe mais même les jours avant
00:17:02le combat, je suis un peu, je suis complètement débrousé.
00:17:05Mais après t'es hyper concentré, là il n'y a que l'instant présent.
00:17:10T'as la adrénaline, t'as le cœur qui bat fort, tu sais que tu montes c'est pour
00:17:13tuer un gars.
00:17:15Il ne faut pas penser au futur, tu montes, t'es prêt.
00:17:21Comme t'as dit, tu sais ce que t'as à faire et il n'y a plus qu'à dérouler.
00:17:25Donc c'est beaucoup de concentration, stress, pression, adrénaline, il y a beaucoup de
00:17:29choses qui entrent en jeu.
00:17:30Mais effectivement j'ai mon préparateur mental juste avant le combat, je le vois,
00:17:34on se voit à visio.
00:17:35Effectivement c'est important de se conditionner, être prêt.
00:17:38Et après il faut envoyer.
00:17:41On va parler des bons souvenirs avec toi un peu parce que le chess boxing c'est une
00:17:44discipline qui est très jeune.
00:17:46Il y a eu le premier combat en 2003 mais après en France ça a mis du temps à vraiment
00:17:49s'implanter.
00:17:50Toi tu l'as dit, t'as galéré.
00:17:51Je voudrais revenir avec toi sur ce premier titre de champion du monde en 2017 où la
00:17:55discipline en France il n'y a quasiment rien.
00:17:58Toi tu es un peu un pionnier dans ça.
00:18:00Comment tu l'as vécu ce titre de champion du monde au sein d'une discipline qu'on
00:18:04ne connaît pas en France en fait ?
00:18:06Effectivement, je n'ai pas gagné d'argent.
00:18:09Ça n'a pas radicalement changé ma vie.
00:18:11Mais j'étais trop content.
00:18:13Franchement j'étais là, j'étais au max.
00:18:15Ça rappelle ton rêve.
00:18:16C'est mon rêve depuis tellement d'années.
00:18:18Je me suis dit putain mais ça y est.
00:18:20Tu vois Naruto, ça marche.
00:18:22Effectivement quand tu donnes les moyens, tu crois à fond.
00:18:25Donc pour moi c'est le meilleur souvenir en chess boxing.
00:18:28La première fois où j'étais champion du monde.
00:18:30C'est le meilleur souvenir.
00:18:31Plus que le deuxième en 2019.
00:18:33La première fois j'étais au max du max.
00:18:35Ça m'étonne parce que moi je pensais que ça allait être le deuxième.
00:18:38Le plus beau souvenir pour toi.
00:18:39Je vais te dire pourquoi je pensais ça.
00:18:41Parce que le deuxième en 2019, il y a eu d'ailleurs un super sujet qui a été réalisé
00:18:44par Canal Mental Combat.
00:18:46On suit en fait toute la préparation et surtout le développement de la discipline
00:18:51avec ton cousin.
00:18:52Donc ton cousin qui parcourt la France entière.
00:18:54Toutes les villes, les bleds paumées pour aller chercher et recruter un peu
00:18:58des futurs chess boxeurs.
00:19:00Former une équipe de France en fait pour les prochains championnats du monde
00:19:02qui étaient donc en 2019.
00:19:04Et donc c'est à ce moment là que la discipline prend un peu un envol.
00:19:07Tu vois comment ça se développe en France.
00:19:09Tu participes encore à ces championnats.
00:19:10Tu les gagnes avec d'autres personnes avec toi.
00:19:13Il y a vraiment une équipe.
00:19:14Et ça devait être incroyable de sentir aussi que la discipline prend et qu'il y a
00:19:19de l'engouement pour le chess boxing.
00:19:21Ah ouais.
00:19:22Là je vais cocher à lui aussi.
00:19:23Je t'ai convaincu.
00:19:25Les championnats du monde, c'est les plus grandes émotions.
00:19:33C'est l'événement genre ultime entre guillemets.
00:19:35C'est tellement vecteur de sensation que tu ne peux pas rivaliser avec un autre gars
00:19:39là ou un IFC.
00:19:40Mais ouais c'était ouf.
00:19:42Parce que là effectivement, même si je l'avais déjà gagné,
00:19:45là c'était le fait de pouvoir le célébrer avec les autres.
00:19:47Le partager aussi.
00:19:48C'était ouf parce que la première fois, j'étais tout seul.
00:19:49J'étais tout seul dans mon hôtel à Calcutta.
00:19:51T'es là en mode ok.
00:19:52Mais c'était quand même l'accomplissement du rêve.
00:19:55Et là c'était le fait de...
00:19:56Ok c'est pas vraiment le fait d'être champion du monde.
00:19:57C'était plutôt effectivement comme on a dit, qu'il y ait l'équipe.
00:19:59Et que là je ne pars pas tout seul et qu'il y ait un staff.
00:20:01Ça c'était ouf tu vois.
00:20:02Et d'ailleurs tu sais quoi ?
00:20:03On va voir un petit extrait de mental combat super doc de Canal+.
00:20:06D'ailleurs qu'elle a retrouvé sur myCanal.
00:20:08Regarde ça.
00:20:10Ça y est.
00:20:11On y est.
00:20:12La première soirée de chess boxing en France.
00:20:15Ce qui devait être un simple combat pour mon cousin devant ses amis et sa famille
00:20:19est devenu un événement dans la salle mythique du cabaret sauvage à Paris.
00:20:30Non mais Paulo.
00:20:31Tu m'as pas appelé là un jour.
00:20:33Il y a un an pour avoir peur.
00:20:35T'as pas peur.
00:20:36Ça va bien se passer.
00:20:37Tu prends du plaisir.
00:20:38Tu vas être cool.
00:20:39Ça me faisait triper.
00:20:40Mais je pensais pas que ça allait aller à tel niveau de concrétisation en fait.
00:20:45Pour moi c'était juste une espèce d'idée en l'air comme ça.
00:20:50En fait ça s'est fait quoi.
00:20:51Tu vois c'est ouf.
00:20:53Mesdames, Messieurs.
00:20:55Paul Duchêne !
00:21:09Voilà un petit extrait du mental combat.
00:21:11Alors là on parlait de 2019 des championnats du monde.
00:21:13Ça c'est l'étape d'avant.
00:21:14C'est le premier combat en France au cabaret sauvage.
00:21:16C'est ça à Paris.
00:21:17Ça ça devait être aussi super.
00:21:19Le premier événement en France c'est quelque chose.
00:21:22C'était oufissime aussi.
00:21:24C'est la première fois que je combattais en France en chest boxing.
00:21:26Forcément t'as quand même une grosse pression.
00:21:29Ma famille était venue.
00:21:30Mes amis étaient venus.
00:21:31C'est pas pareil quand tu combats devant tout le monde.
00:21:33Donc ouais c'était vraiment incroyable cette ambiance.
00:21:38Et d'avoir gagné bien évidemment.
00:21:39Avec Tim qui est maintenant mon ami.
00:21:41Mais ouais j'avais kiffé de ouf.
00:21:44Je vous invite à aller voir ce super doc de canal mental combat.
00:21:49Parce que vraiment on découvre par exemple celui qui est en train de combattre
00:21:52qui au départ n'est pas super aux échecs.
00:21:56Qui est vraiment pas doué en boxe.
00:21:58Et qui se développe.
00:22:00Finit même par gagner son combat.
00:22:02Il y a des histoires vraiment magiques.
00:22:05Donc vraiment allez voir ce doc.
00:22:07Benjamin.
00:22:08Puisqu'on parle de moments un peu magiques.
00:22:10J'aimerais parler de l'équipe de France avec toi.
00:22:12Parce que t'as quand même trois sélections.
00:22:14T'en as eu deux l'an dernier aussi.
00:22:16Aux qualifications pour la coupe du monde.
00:22:18Exactement.
00:22:19T'as côtoyé des super joueurs.
00:22:21On va en parler.
00:22:22Mais déjà je voudrais savoir qu'est-ce que ça fait de porter le maillot bleu.
00:22:25Tu vois la première fois où t'es arrivé dans le vestiaire.
00:22:27T'as ton maillot de l'équipe de France.
00:22:29Avec marqué derrière Seine.
00:22:31C'était fou.
00:22:33Je ne m'y attendais vraiment pas du tout.
00:22:35Je savais que depuis plusieurs années il y avait ces fenêtres pour les qualifications.
00:22:39Championnats d'Europe.
00:22:40Championnats du monde.
00:22:41Et que comme très souvent.
00:22:43Les joueurs qui sont en NBA ou en Euroleague ne pouvaient pas être présents.
00:22:45Ils faisaient une équipe.
00:22:47Plus avec les joueurs qui jouent en France.
00:22:49Je savais qu'elle existait depuis un moment.
00:22:51Je n'avais jamais été depuis que ça a été créé.
00:22:53Je ne vais pas dire que j'avais fait une croix dessus.
00:22:55Mais je n'y pensais pas.
00:22:57Je faisais mes saisons.
00:22:59Comme ça.
00:23:01Je me souviens.
00:23:03On partait en déplacement.
00:23:05Le jour où en fait c'est Pascal Nadieu qui est mon coach.
00:23:07Qui est assistant à l'équipe de France.
00:23:09Juste avant de partir.
00:23:11On fait la vidéo.
00:23:13Juste avant qu'on commence.
00:23:15Il parle un peu du match.
00:23:17Après il nous dit.
00:23:19Pour tout le monde.
00:23:21Benjamin.
00:23:23Tu es appelé au prochain rassemblement avec l'équipe de France.
00:23:25Tout le monde apprécie ça.
00:23:27Au moment de la vidéo.
00:23:29Sur le coup je ne réalise pas trop.
00:23:31Je me dis.
00:23:33Comme on parlait du match.
00:23:35J'étais là.
00:23:37Je suis content.
00:23:39On était parti manger.
00:23:41Dans le bus.
00:23:43C'est là que j'ai dit.
00:23:45Je vais partir.
00:23:47Faire des matchs de qualif' avec l'équipe de France.
00:23:49Sur le moment.
00:23:51Je ne savais même pas où ils en étaient.
00:23:53Dans les qualifs.
00:23:55C'était juste pour moi.
00:23:57L'objectif.
00:23:59C'était de gagner les deux matchs.
00:24:01C'était vraiment super.
00:24:03Inattendu.
00:24:05J'ai kiffé l'expérience.
00:24:07C'était incroyable.
00:24:09J'ai kiffé.
00:24:11Tu as côtoyé un joueur en particulier.
00:24:13Le monde entier connait maintenant.
00:24:15Vittor Wembanyama.
00:24:17Raconte-moi un peu.
00:24:19Qu'est-ce que tu as pensé de lui.
00:24:21Sur le terrain.
00:24:23Mais aussi en dehors.
00:24:25Tous ceux qui ont regardé deux ou trois vidéos.
00:24:27Ils le savent.
00:24:29Il n'y a rien d'autre à ajouter.
00:24:31C'est du jamais vu.
00:24:33Un joueur aussi grand.
00:24:35Il peut tout faire sur un terrain.
00:24:37Quand je joue avec lui.
00:24:39Ce n'est pas très compliqué.
00:24:41Il se débrouille.
00:24:43C'est plus en dehors du terrain.
00:24:45Ça m'a très surpris.
00:24:47Pour un gamin de son âge.
00:24:49La maturité qu'il avait en dehors.
00:24:51C'était vraiment fou.
00:24:53Ça m'a bluffé.
00:24:55Vraiment incroyable.
00:24:57Il a vraiment les pieds sur terre.
00:24:59Il sait ce qu'il a à faire.
00:25:01Ou ce qu'il ne doit pas faire.
00:25:03C'était fou.
00:25:05C'est vraiment un niveau.
00:25:07C'est même dur à expliquer.
00:25:09Il faut vraiment être avec lui.
00:25:11Pour pouvoir le voir et le comprendre.
00:25:13Est-ce que Victor Wembanyama.
00:25:15Ce nom a résonné dans le milieu du chess boxing ?
00:25:17De partout.
00:25:19T'as entendu parler un peu de Victor Wembanyama.
00:25:21Moi qui ne suis pas.
00:25:23Je ne sais pas trop le basket.
00:25:25Mais même ça.
00:25:27Ça a touché vraiment tout le monde.
00:25:29Il y a un autre joueur aussi.
00:25:31C'est Bilal Koulibaly.
00:25:33Tu ne l'as pas côtoyé en équipe de France.
00:25:35J'ai joué contre lui.
00:25:37Mais tu as joué contre lui.
00:25:39L'an dernier quand il était au Met.
00:25:41Ça s'est fait un peu tardivement.
00:25:43Au départ dans la draft.
00:25:45Il n'était pas forcément bien classé.
00:25:47Il a explosé notamment avec les playoffs.
00:25:49Il est monté d'un coup.
00:25:51Est-ce que tu avais senti un peu le phénomène ?
00:25:53Tu sentais que ça allait exploser à un moment.
00:25:55Au début je ne le connaissais vraiment pas.
00:25:57Pourtant on est dans la même agence.
00:25:59Je ne le connaissais pas trop.
00:26:01Même pour dire le premier match
00:26:03qu'on fait contre le Valois la saison dernière.
00:26:05Je ne suis même pas sûr qu'il soit sur le banc.
00:26:07Peut-être qu'il y est.
00:26:09Mais je ne suis même pas sûr.
00:26:11Au fur et à mesure de la saison,
00:26:13il a fait une progression qui a été phénoménale.
00:26:15Il a su profiter en haut de blessé.
00:26:17Il a commencé à se montrer un petit peu.
00:26:19Après il a intégré le 5e départ
00:26:21contre le Valois.
00:26:23Il a toujours été fait dans son rôle de ça.
00:26:25Il me semble qu'il était prévu très haut
00:26:27pour la draft de l'année prochaine.
00:26:29Mais avec ce qu'il a montré sur le terrain,
00:26:31c'était devenu impressionnant.
00:26:33En plus, il avait les yeux de tout le monde.
00:26:35Tout le monde le regardait.
00:26:37Il était en équipe avec Victor.
00:26:39Le monde entier était sur les matchs
00:26:41de Valois avec Victor.
00:26:43Il a profité aussi.
00:26:45C'était un super joueur ce qu'il a fait.
00:26:47Il a pris encore plus de place
00:26:49dans l'équipe de Valois au fur et à mesure
00:26:51de la saison et dans les playoffs.
00:26:53C'était fou.
00:26:55Ça drapte aussi haut placé
00:26:57malgré une saison plus tôt que prévu.
00:26:59Justement,
00:27:01Victor et Bilal sont en NBA.
00:27:03Victor Beniama avec les Spurs
00:27:05et Bilal Koulibaly avec Washington.
00:27:07Tu m'as dit en off que tu ne suivais pas
00:27:09énormément l'NBA avant.
00:27:11Le fait qu'il y ait Victor et Bilal,
00:27:13tu penses quoi de leur début de saison ?
00:27:15Forcément.
00:27:17Étant très jeune, je suivais l'NBA tout le temps.
00:27:19Quand c'était les playoffs,
00:27:21que la saison se terminait,
00:27:23on se lève, on regarde.
00:27:25Il n'y a plus de saison de basket.
00:27:27C'est bon, on regarde les matchs.
00:27:29Ça, c'était un peu tombé.
00:27:31Je regardais de temps en temps les finales
00:27:33si j'étais réveillé ou quoi.
00:27:35C'est compliqué de suivre après.
00:27:37Après, de nos jours,
00:27:39avec tout ce qui est NBA,
00:27:41il y a plein de moyens de suivre.
00:27:43Forcément, je me suis remis un peu assis
00:27:45avec Victor pour l'avoir côtoyé.
00:27:47C'était qu'une semaine pour l'avoir côtoyé
00:27:49comme ça avec l'équipe de France.
00:27:51Vu ce qu'il faisait déjà en Europe,
00:27:53c'était fou.
00:27:55Toujours en temps d'adaptation,
00:27:57malgré qu'il est déjà bien en place
00:27:59au Spurs. Après, les Spurs, c'est une équipe
00:28:01très jeune.
00:28:03C'est collectif, c'est galère, c'est normal.
00:28:05Lui, il tire son épingle du jeu
00:28:07quand même.
00:28:09C'est que le début, c'est son année rookie.
00:28:11Au final, il est humain
00:28:13comme tout le monde. Il va s'adapter un peu.
00:28:15Je pense que là,
00:28:17on va dire que c'est
00:28:19le moins bon de lui qu'on va voir.
00:28:21Je pense que c'est que le meilleur qui est à venir pour lui.
00:28:23Il y a eu toute une hype autour de lui
00:28:25l'an dernier, et du coup, autour de l'ABEC Elite,
00:28:27plus particulièrement des Mets, mais tout le championnat
00:28:29a été impacté aussi par ça.
00:28:31Est-ce que cette saison, tu sens que
00:28:33Victor n'est plus là, Bilal est parti aussi,
00:28:35que ça décline un peu
00:28:37ou il y a encore un peu cet effet
00:28:39qui perdure ?
00:28:41Je pense que ce n'est plus tout à fait pareil
00:28:43parce que l'entrevue de match de Levallois,
00:28:45la salle n'est plus remplie.
00:28:47Partout où ils y sont passés, les salles étaient toujours
00:28:49guichets fermés. Là, ce n'est plus le cas.
00:28:51Il y a peut-être aussi
00:28:53d'autres facteurs. Les horaires des matchs
00:28:55ont changé par rapport à l'année dernière.
00:28:57C'est plein de trucs
00:28:59mélangés. Mais oui, il y a forcément
00:29:01un peu moins de lumière sur notre championnat.
00:29:03Tous ces matchs passaient sur l'application
00:29:05NBA. Tous les Etats-Unis
00:29:07pouvaient voir ces matchs-là aussi, mais ça, il n'y a plus.
00:29:09Rien que ça, d'enlever ça, ça fait
00:29:11qu'il y a moins de visibilité.
00:29:13Après,
00:29:15ce n'est pas forcément un truc auquel on fait attention.
00:29:17Une fois qu'on est sur le terrain
00:29:19et qu'on joue, ce n'est pas...
00:29:21Moi, ce que je me disais, c'est que...
00:29:23On pouvait voir qu'il y avait beaucoup de monde,
00:29:25mais une fois que le match est lancé, on veut juste jouer pour gagner.
00:29:27Il n'y a pas de...
00:29:29Tu disais tout à l'heure
00:29:31que le basket, c'est un sport collectif, mais il y a aussi
00:29:33un peu d'individualisme. Quand tu joues
00:29:35contre les Mets la saison dernière,
00:29:37est-ce que tu ne te dis pas... Je suis regardé
00:29:39par je ne sais pas combien de ricains sur
00:29:41l'application NBA, peut-être des scouts
00:29:43des mecs comme ça, tu ne te dis pas
00:29:45bon, là, ce match, je le coche,
00:29:47il faut que je sois vraiment bon, pourquoi pas...
00:29:49Tu m'aurais dit ça quand j'avais 20 ans,
00:29:51je t'aurais dit ouais.
00:29:53Là, maintenant, c'est juste je joue,
00:29:55comme je dis, on a un plan de jeu, on a un truc, hop,
00:29:57vous écoutez.
00:29:59Là, je ne fais pas de notion.
00:30:01Quand j'avais 20 ans, peut-être, là, non.
00:30:03On parlait du basket et du
00:30:05développement du championnat. Comment ça se passe,
00:30:07le chess-boxing, actuellement ?
00:30:09J'en parlais du dog, de l'essor que ça a pris.
00:30:11C'en est où ? Comment ça se structure en France ?
00:30:13Est-ce qu'il y a des clubs ?
00:30:15Est-ce que tu as un peu le nombre de licenciés ?
00:30:17Est-ce que tu peux nous parler un peu de tout ça ?
00:30:19Ouais, maintenant, on a à peu près 500 licenciés en France.
00:30:21Il y a des clubs qui se créent dans à peu près
00:30:23toutes les grandes villes. Il y a la liste sur le site.
00:30:25Maintenant, on a un site aussi un peu plus officiel.
00:30:27On essaie de se professionnaliser un peu.
00:30:29On sera unifié officiellement d'ici deux ans, je pense.
00:30:31C'est le temps qu'on ait les clubs et tout ça.
00:30:33Et clairement, enfin, mental combat,
00:30:35ça fait du bien. Le fait qu'on soit
00:30:37une équipe et qu'on soit maintenant
00:30:39plusieurs un peu ambassadeurs et pionniers,
00:30:41forcément, ça fait boule de neige derrière.
00:30:43C'est pour ça que maintenant, ça prend bien.
00:30:45Plus le temps passe, plus on est nombreux.
00:30:47Donc, je pense que ça va
00:30:49être au JO d'ici peu de temps.
00:30:51Ah ouais ? C'est ambition olympique
00:30:53clairement affichée.
00:30:55Et c'est un rêve pour toi de jouer les Jeux.
00:30:57C'est toujours ce que je me demande dans des disciplines
00:30:59comme ça où ils ne sont pas...
00:31:01Je ne sais pas trop comment expliquer ça.
00:31:03Par exemple, le skate ou les trucs comme ça,
00:31:05c'est au Jeux. Enfin, c'était au Jeux en tout cas.
00:31:07Et ce n'est pas une discipline olympique
00:31:09à la base. Et pour avoir parlé
00:31:11un peu avec des skateurs ou d'autres sports,
00:31:13ils ne sont pas dans cette logique-là
00:31:15de dire que les Jeux, c'est un rêve. Ils ne sont pas grandis
00:31:17avec ça. C'est pour ça que je me demande
00:31:19avec le chess-boxing, est-ce que pour toi, les Jeux,
00:31:21c'est le gras à l'ultime ou est-ce que
00:31:23c'est quelque chose qui serait un plus
00:31:25mais pas...
00:31:27Disons qu'en tant qu'athlète,
00:31:29je ne pense pas. Je pense que
00:31:31si ça y est un jour, je serai plus en tant que coach.
00:31:33Mais quand même, ce serait
00:31:35magnifique. Donc, c'est quand même un truc
00:31:37pour lequel on œuvre.
00:31:39Les gars, j'aimerais parler un peu de vos disciplines.
00:31:41J'aimerais aussi vous connaître un peu en dehors.
00:31:43Savoir un peu ce que vous aimez, ce que vous faites.
00:31:45Thomas, échecs,
00:31:47boxe, est-ce qu'il y a d'autres choses, d'autres centres
00:31:49d'intérêt ?
00:31:51J'ai ma boîte aussi.
00:31:53Focus Recruitement. Allez, fais la promo.
00:31:55C'est Focus Recruitement, les gars. Oui, c'est là.
00:31:57Sponsor, on est là.
00:31:59C'est un camion de recrutement
00:32:01qu'on a fondé avec Mélanie, mon associée,
00:32:03il y a trois ans. On est
00:32:0535 collaborateurs maintenant.
00:32:07C'est un truc qui me prend pas mal de temps.
00:32:09Et je t'avoue qu'entre Focus, la boxe
00:32:11et les échecs, j'ai pas trop le temps
00:32:13pour faire d'autres choses.
00:32:15Après, typiquement,
00:32:17j'envoie les mangas, comme tu as dit tout à l'heure.
00:32:19J'ai quand même quelques rêves. Un manga, si tu
00:32:21devais en choisir un ?
00:32:23Naruto.
00:32:25Bon choix. Grand fan de Naruto aussi.
00:32:27Je les ai animés.
00:32:29Les mangas, je les ai
00:32:31pas mal consommés.
00:32:33Pas mal saignés.
00:32:35On me vise dans l'oreille, j'avais pas le mot saigné.
00:32:37Benjamin, toi,
00:32:39alors je le sais un peu,
00:32:41j'ai cru comprendre que tu étais
00:32:43un immense fan de Formule 1.
00:32:45C'est bien d'où cette passion.
00:32:47De fou.
00:32:49Depuis tout petit,
00:32:51même ma mère se posait la question,
00:32:53elle se disait, qu'est-ce qu'il a tous les dimanches ?
00:32:55Elle se posait devant la télé et elle regardait ça.
00:32:57J'étais déjà très jeune, j'adorais ça.
00:32:59C'est souvent peut-être des sensations de vitesse,
00:33:01de voir les voitures rouler vite.
00:33:03Après, les gens peuvent dire, ils font que tourner en rond.
00:33:05Après, moi, à force,
00:33:07je suis rentré plus dans le technique, à force de m'intéresser.
00:33:09Je sais que c'est pas que ça.
00:33:11Mais ouais, c'est vrai que depuis tout petit,
00:33:13la F1,
00:33:15quand j'ai commencé à suivre, c'était Ferrari,
00:33:17Michael Schumacher, c'était eux
00:33:19qui étaient au top.
00:33:21Depuis cette époque-là, je suis la Formule 1.
00:33:23J'ai juste eu, j'ai fait une pause entre guillemets,
00:33:25c'est quand c'est plus passé sur TF1, mais c'était sur Canal.
00:33:27J'avais pas Canal à l'époque.
00:33:29Avec mes parents, j'avais plus.
00:33:31J'avais plus de moyens de suivre.
00:33:33Une année, mes parents ont repris MyCanal.
00:33:35Maintenant, du coup, on partage
00:33:37les codes. Et là, boum !
00:33:39Je suis reparti à suivre ça
00:33:41que ce soit du vendredi au dimanche.
00:33:43Quand les essais commencent jusqu'à la fin de la course,
00:33:45je suis tout ce qu'il faut.
00:33:47La famille Hysène superbe les week-ends.
00:33:49C'est le mec qui part à faire son match avec Nanterre.
00:33:51Il rentre, il se fait les essais, les qualifs,
00:33:53le Grand Prix.
00:33:55Ma femme, elle n'en peut plus.
00:33:57Maintenant, elle n'a plus le choix.
00:33:59Elle est piquée par la femme, elle le regarde à chaque fois.
00:34:01Elle est plus fan que lui, tu sais.
00:34:03Elle est capable de me dire quand est-ce qu'il y a
00:34:05les courses, où est-ce que c'est.
00:34:07Qu'est-ce que t'en as pensé de cette saison ?
00:34:09Elle s'est terminée à Abu Dhabi le week-end dernier.
00:34:11Verstappen a roulé
00:34:13sur tout le monde, c'est le cas de le dire.
00:34:15Toi, je crois que t'es plutôt
00:34:17Team Hamilton.
00:34:19Qu'est-ce que t'en as pensé ?
00:34:21Il y a beaucoup de critiques, entre guillemets,
00:34:23de l'ultra-domination de Verstappen.
00:34:25Il peut y avoir des critiques
00:34:27parce que, pour la plupart des gens,
00:34:29si on veut voir des gens se battre pour la meilleure place,
00:34:31lui était toujours loin devant.
00:34:33C'est sûr qu'il n'y a pas eu
00:34:35de compétition sur la saison,
00:34:37mais ils ont fait
00:34:39créer la meilleure voiture.
00:34:41Ils ont fait le meilleur taf, il faut juste
00:34:43le reconnaître, chapeau.
00:34:45Ils ont fait ça, ça a été Mercedes qui l'a fait pendant des années,
00:34:47maintenant c'est Red Bull.
00:34:49Aux autres de rattraper et d'être meilleurs.
00:34:51Et on est confiant pour Hamilton
00:34:53sur les années à venir, les saisons à venir ?
00:34:55J'espère, on croise les doigts.
00:34:57On croise les doigts.
00:34:59Ça t'est arrivé des fois, genre tu perds avec Nanterre
00:35:01le week-end, mais je sais pas, Hamilton
00:35:03gagne un Grand Prix et du coup,
00:35:05ça te fait un peu oublier la défaite et t'es content ?
00:35:07D'ailleurs, c'est pas à la fin qu'il faut oublier la défaite.
00:35:09Depuis que j'ai ma fille, c'est sûr que
00:35:11même quand je perdais des matchs,
00:35:13je la vois comme ça, même quand elle était née,
00:35:15je la vois toute petite, je me dis
00:35:17je peux pas être énervé.
00:35:19Je suis énervé comme impossible, j'ai perdu, je la vois,
00:35:21je me calme, je vois une petite bouille comme ça,
00:35:23je dis oui, je resterai calme.
00:35:25Mais non, c'est vrai que oui, la F1,
00:35:27on en parle un petit peu,
00:35:29des fois ça fait du bien aussi de sortir du basket,
00:35:31ça fait du bien de faire autre chose, penser à autre chose.
00:35:33Et ouais, c'est vrai que
00:35:35la F1, à part ma famille,
00:35:37ma femme, ma fille, c'est vrai que la F1, ça me permet
00:35:39que ce soit de la regarder ou d'y jouer.
00:35:41D'ailleurs, ça me permet
00:35:43vraiment de déconnecter du basket aussi.
00:35:45Tiens, regarde, il y a un bouquin derrière toi, est-ce que tu peux me le prendre ?
00:35:47La Formule 1 en 80 tours, j'espère que tu connais ce bouquin.
00:35:49Non, celui-là, je l'ai pas vu celui-là.
00:35:53C'est l'invité qui vient prendre le livre.
00:35:55Ah, c'est comme ça ici,
00:35:57on fait bosser les invités.
00:35:59Voilà, merci Benjamin.
00:36:01Ce magnifique livre, on l'avait reçu,
00:36:03Emmanuel Moine, c'est lui qui a écrit ce bouquin
00:36:05avec Guillaume Nedelec.
00:36:07On l'avait reçu, Emmanuel Moine qui anime les pistonnets,
00:36:09qui commande aussi la Nationale, le foot,
00:36:11mais c'est plutôt un expert, expert Formule 1.
00:36:13Donc la Formule 1 en 80 tours, le concept c'est simple,
00:36:15chaque tour, une histoire à raconter,
00:36:17donc à chaque tour,
00:36:19je peux vous lire un peu le petit résumé,
00:36:21crash, triomphe et rivalité
00:36:23entre record, attaque magistrale,
00:36:25victoire sur le fil, erreur qui coûte cher
00:36:27et coup de folie, redécouvrez ces tours
00:36:29qui ont marqué l'histoire du premier
00:36:31tour du premier championnat du monde de F1
00:36:33en 1950, au 53ème tour
00:36:35décisif du GP d'Abu Dhabi 2021
00:36:37entre Max Verstappen et Lewis Hamilton,
00:36:39en passant par, je vous fais pas la suite,
00:36:41mais c'est tous les tours à chaque fois une histoire.
00:36:43Donc ça je pense que c'est un bouquin qui peut te plaire,
00:36:45Benjamin.
00:36:47Je suis pas un grand lecteur, mais...
00:36:49Ça te plaît ? Eh bien c'est 20 balles.
00:36:51Je les ai pas sur moi.
00:36:53C'est 30 d'ailleurs, j'ai baissé un peu le prix,
00:36:55donc désolé Emmanuel, j'ai vendu le truc à 20 balles.
00:36:57Donc aux éditions Solar,
00:36:59la Formule 1 en 80 tours, super bouquin d'Emmanuel,
00:37:01si tu veux revenir en plateau Emmanuel, t'es bien venu d'ailleurs.
00:37:03Dernière question,
00:37:05après on fera un petit basket,
00:37:07si ça vous dit, on va tester un peu Benjamin
00:37:09sur un mini panier, avant d'accueillir
00:37:11Aurélien, évidemment le claquettiste
00:37:13qui va nous parler de ce sport
00:37:15aussi insolite.
00:37:17Benjamin, c'est quoi les objectifs avec Nanterre cette saison ?
00:37:19Il y a un objectif court terme,
00:37:21parce que là c'est à la fin de la première phase,
00:37:23dans les 8 premiers on se qualifie à Leaders Cup,
00:37:25c'est un tournoi sur 3 jours
00:37:27en gros pour un premier trophée.
00:37:29Donc ça c'est un objectif,
00:37:31pour l'instant on est dedans,
00:37:33et pour la suite de la saison c'est rester dans le top 8
00:37:35et faire les playoffs.
00:37:37C'est ça l'objectif.
00:37:39Thomas,
00:37:41je sais qu'il y a un combat de prévu,
00:37:43je n'ai pas le droit de dire la date,
00:37:45je ne dis rien,
00:37:47mais t'es en prépa,
00:37:49là tu es un peu plus cool,
00:37:51et tu te relances petit à petit, c'est ça ?
00:37:53Ouais, là je me remets quand même bien sérieusement.
00:37:55Pour devenir champion du monde,
00:37:57le combat qui arrive,
00:37:59je pars pour une saison assez lourde, j'espère.
00:38:01Il m'a dit la date, j'ai envie de la donner,
00:38:03mais je ne dis rien.
00:38:05On va se tester vos baskets les gars,
00:38:07vous vous affalez sur le canapé.
00:38:09On est bien, c'est confortable.
00:38:11On va bouger un peu le panier,
00:38:13ce super panier évidemment,
00:38:15qui est aux bonnes dimensions,
00:38:17vous l'avez remarqué.
00:38:19Est-ce que c'est bon, c'est super, c'est bien placé ?
00:38:21C'est très bien.
00:38:23Le ballon.
00:38:25Déjà au début, on peut se mettre jusqu'où ?
00:38:27Est-ce que si je me mets...
00:38:29Là ça vous va ?
00:38:31C'est prêt.
00:38:33Chacun un tiers.
00:38:35C'est votre meilleure chance de me battre.
00:38:37C'est votre meilleure chance de me battre.
00:38:39Thomas le basket, je sens que ça maîtrise.
00:38:41Il y a le geste, il y a le geste.
00:38:43Le premier point de Thomas.
00:38:45Benjamin, attention à la pression.
00:38:47Joueur de Nanterre, professionnel,
00:38:49s'il loupe, ça va faire des articles dans l'équipe.
00:38:51Si je loupe demain à l'entraînement,
00:38:53on va me mettre sur le côté.
00:38:55Lui ça ne traîne pas.
00:38:57Le manqué.
00:38:59On refait juste un tour.
00:39:01Après c'est un taille 5,
00:39:03comme d'habitude avec des taille 7.
00:39:05C'est bon de ma fille.
00:39:07Magnifique.
00:39:09Après on va complexifier un peu.
00:39:112 sur 2 pour Thomas.
00:39:13C'est incroyable.
00:39:15J'ai reconverti en fait.
00:39:17Benjamin 0 sur 2.
00:39:19Fin de carrière.
00:39:2122 carrières pour Benjamin Senn.
00:39:23Désolé Nanterre 91.
00:39:25On va faire un petit test.
00:39:27Je me suis dit que ça pouvait être sympa.
00:39:29On va tester le basket boxing.
00:39:31Ce sera peut-être meilleur avec les gants de boxe.
00:39:33Des gants de boxe ?
00:39:35Oui.
00:39:37C'est ça.
00:39:39Il n'y a aucun touché.
00:39:41Après je ne balancerai pas.
00:39:43Mais j'en connais qui ont autant touché
00:39:45avec les gants de boxe.
00:39:47On ne balance pas on dirait.
00:39:49Voilà, ça c'est un sport.
00:39:51Ça pourrait se faire en vrai.
00:39:53On pourrait même inventer le basket.
00:39:55Et sur les temps morts,
00:39:57tu fais une partie d'échec.
00:39:59Tu reviens sur le terrain, bam.
00:40:01Des fois ce qu'on veut dans le basket,
00:40:03c'est quand il y en a qui s'embrouillent un petit peu,
00:40:05qu'on fasse comme au hockey sur glace.
00:40:07Maintenant réglez vos problèmes.
00:40:09T'es un peu dans le trash talk toi ou pas ?
00:40:11Ça dépend.
00:40:13Si on me provoque un petit peu,
00:40:15ça peut aller.
00:40:17Je suis calme.
00:40:19C'est parti. Regarde cette maîtrise.
00:40:21Ça dépend qui t'as en face aussi.
00:40:23Un peu de concentration messieurs.
00:40:25S'il vous plaît.
00:40:27C'était pas loin.
00:40:29T'en as déjà loupé deux sans les gants.
00:40:31C'est pas grave si tu loupes avec les gants.
00:40:33Peut-être qu'après on va me faire jouer
00:40:35avec les gants du coup.
00:40:37Hop, hop, hop.
00:40:39J'en fais un dernier.
00:40:41C'est le panique qui veut pas de moi.
00:40:43C'est pas possible.
00:40:45C'est catastrophique.
00:40:47C'est ouf. Laisse-moi essayer.
00:40:49Tiens Thomas.
00:40:51Teste tu le poids.
00:40:53Personne l'a vu.
00:40:55De toute façon, il y a des caméras partout.
00:40:57Ça a été vu.
00:40:59Autant faire ça en entraînement.
00:41:01Là, ça a été vu.
00:41:03Ces gants-là,
00:41:05ils ont une histoire particulière.
00:41:07On ne l'a pas mentionné.
00:41:09Est-ce que tu peux nous dire
00:41:11l'histoire de ces gants-là ?
00:41:13Les premiers championnats du monde,
00:41:15on devait ramener nos gants
00:41:17et c'était bandage dur.
00:41:19C'est-à-dire que c'était bandage de pro
00:41:21et tu ramenais les gants qui faisaient le plus mal.
00:41:23Les gants avec lesquels j'ai gagné
00:41:25le premier titre de champion du monde.
00:41:27On va voir.
00:41:29Avec lesquels j'ai eu mon premier KO.
00:41:31Franchement...
00:41:33C'est plus vieux.
00:41:35C'est impossible.
00:41:37Magnifique.
00:41:39Il n'y a aucun touché.
00:41:43Je remets un coup
00:41:45un peu appuyé.
00:41:47On est bien au niveau des caméras.
00:41:49Vas-y, mets-toi là.
00:41:51Vas-y, un peu appuyé.
00:41:55Là, t'étais à combien ?
00:41:57Je ne sais pas.
00:41:59Peut-être 60.
00:42:01Vas-y, fais-en un 100.
00:42:03Un 100 ?
00:42:05Là.
00:42:07Il dort.
00:42:09D'accord.
00:42:11Si je fais ça,
00:42:13mon kiné,
00:42:15il va faire un infarctus.
00:42:17C'est très sympa.
00:42:19Qu'est-ce qu'il est parti faire ?
00:42:21Qu'est-ce qu'il me fait ?
00:42:23Ça, tu ne peux plus.
00:42:25Le foot sale.
00:42:27On va accueillir...
00:42:29On a parlé
00:42:31d'un sport insolite
00:42:33avec le chess-boxing.
00:42:35On va accueillir Aurélien Leman.
00:42:37Il fait des claquettes.
00:42:39Rentre sur le plateau.
00:42:43Je reste debout ?
00:42:45Oui.
00:42:47Est-ce qu'il s'assoit ?
00:42:49Je sais.
00:42:51Je fais l'arbitre.
00:42:55Tu vas t'asseoir là.
00:42:59Je suis chef des coups.
00:43:01Tu fais tout ici.
00:43:03Je ne sais pas si ça tient.
00:43:05On verra.
00:43:09Comment ça va ?
00:43:11Très bien.
00:43:13Parlons des claquettes
00:43:15particulièrement.
00:43:19Qu'est-ce que c'est ?
00:43:23Tout le monde connaît
00:43:25à peu près les claquettes
00:43:27par rapport aux films américains.
00:43:29Je ne sais pas si c'est votre cas.
00:43:31Ça vous dit ?
00:43:33C'est vraiment pas connu.
00:43:35Ça dit quelque chose ?
00:43:37Les films, non.
00:43:39Happy Feet, peut-être.
00:43:41Le dessin animé avec le pingouin.
00:43:43Formule 1.
00:43:45C'est ça.
00:43:47Je ne connais pas de connexion
00:43:49avec la Formule 1.
00:43:51On voit un peu ce que c'est.
00:43:53Comment t'en es venu à faire des claquettes ?
00:43:55C'est pas très commun.
00:43:57C'est une histoire compliquée.
00:43:59On a une heure ?
00:44:01Ancien rugbyman.
00:44:03J'ai commencé par le rugby.
00:44:05J'ai fait 13 ans de rugby.
00:44:07À l'adolescence,
00:44:09je ne sais pas pourquoi,
00:44:11j'ai eu une passion subite pour les claquettes.
00:44:13Quand j'étais enfant,
00:44:15j'étais attiré par le bruit des talons
00:44:17quand je voyais des femmes passer dans la rue.
00:44:19J'étais attiré par le son des talons
00:44:21quand ils frappaient contre le bitume.
00:44:23Et quand je jouais à la marrelle,
00:44:25il y avait cette alternance de ta ta ta.
00:44:27Ce rythme-là de la marrelle,
00:44:29quand j'étais tout petit, ça me fascinait.
00:44:31Je crois qu'instinctivement,
00:44:33dès le plus jeune âge,
00:44:35j'étais attiré.
00:44:37C'était plus fort que moi par les claquettes.
00:44:39Je n'avais pas vraiment le profil
00:44:41pour devenir danseur.
00:44:43Un jour,
00:44:45j'achète
00:44:47une paire de claquettes.
00:44:49Ce n'est même pas une paire de claquettes,
00:44:51c'est une paire de chaussures de ville.
00:44:53J'ai demandé à un cordonnier
00:44:55de mettre des fers en dessous.
00:44:57Elles faisaient 3 kilos chacune.
00:44:59J'ai commencé à faire des claquettes
00:45:01comme ça chez moi, avec une planche.
00:45:03Mon père m'a acheté une planche,
00:45:05un métronome,
00:45:07et je suis allé voir
00:45:09un cours de danse.
00:45:11Ce n'était pas la même ambiance
00:45:13que le rugby.
00:45:15Il n'y avait que des bonnes femmes
00:45:17de 50-60 ans.
00:45:19Je me suis dit que ce n'était pas ma place.
00:45:21J'ai continué à m'entraîner chez moi.
00:45:23Je suis un autodidacte,
00:45:25je n'ai jamais pris de cours.
00:45:27Le parcours est un peu plus long
00:45:29que quand tu as un vrai professeur
00:45:31qui t'apprend les bonnes manières.
00:45:33Je suis content d'avoir appris tout seul.
00:45:35Un professionnel, Clément Hitter !
00:45:37Bravo Clément !
00:45:39C'est juste le trajet d'ailleurs.
00:45:43Je sais qu'il aimerait bien.
00:45:49On l'invitera un jour,
00:45:51il nous expliquera son métier,
00:45:53ce qu'il fait exactement.
00:45:55Bravo Clément, merci pour tout ce que tu fais.
00:45:59Aurélien, je voulais savoir,
00:46:01tu dis que tu faisais du rugby,
00:46:03tu passes aux claquettes.
00:46:05Est-ce que tu en parlais à tes coéquipiers ?
00:46:07Comment ça se passait ?
00:46:09On n'y pense pas forcément.
00:46:11Un rugbyman qui fait des claquettes,
00:46:13ce n'est pas commun.
00:46:15Mes premières prestations publiques
00:46:17de claquettes, c'était au vestiaire
00:46:19avec mes crampons,
00:46:21parce que ça fait le même son.
00:46:23C'est de l'aluminium,
00:46:25c'est exactement le même son
00:46:27que si tu mets des claquettes
00:46:29dans un vestiaire.
00:46:31Et puis je me lançais
00:46:33dans des improvisations
00:46:35dont ils se souviennent encore.
00:46:37Troisième mi-temps,
00:46:39rugby et basket, c'est comment ?
00:46:41Moi je ne suis pas alcool.
00:46:43Il y en a dans l'équipe de Nanterre
00:46:45qui consomment.
00:46:47Le mec qui veut faire
00:46:49fermer le club.
00:46:53Venez voir les matchs de Nanterre, vous saurez.
00:46:55Du coup Aurélien,
00:46:57à un moment tu fais la décision,
00:46:59tu fais du rugby et des claquettes en même temps,
00:47:01tu fais la décision d'arrêter le rugby
00:47:03pour te lancer dans les claquettes,
00:47:05sans aucune certitude,
00:47:07parce que les claquettes,
00:47:09tu n'en vis pas.
00:47:11Comment ça se passe ?
00:47:13Il y a beaucoup de similitudes
00:47:15avec le chess boxing,
00:47:17c'est des disciplines assez marginales.
00:47:19Ce n'est pas un sport,
00:47:21les claquettes,
00:47:23c'est un art.
00:47:25On est sur scène, c'est fait pour faire des spectacles.
00:47:27Quand je me lance dans cette carrière-là,
00:47:29les débouchés sont très limités.
00:47:31Mon but n'était pas de faire de l'animation
00:47:33à Disneyland, même si c'est très bien,
00:47:35mais je rêvais d'autre chose.
00:47:37Tu rêvais de quoi ?
00:47:39Pour moi, les claquettes, c'est un moyen
00:47:41de ce qu'on appelle l'entertainment.
00:47:43C'est un moyen d'interagir avec le public
00:47:45parce que c'est immédiat. On fait de la percussion,
00:47:47on danse,
00:47:49c'est un sport et il y a tout pour moi dedans.
00:47:51Il y a tout ce que j'aime.
00:47:53Je me suis dit que c'est ce que je veux faire
00:47:55et je n'ai pas trop posé de questions.
00:47:57Du coup, j'ai dû arrêter le rugby
00:47:59parce que faire les deux, c'est un peu compliqué.
00:48:01Le risque pour les chevilles
00:48:03et avoir la gueule cabossée, ce n'est pas terrible
00:48:05pour aller sur scène.
00:48:07Je ne regarde pas du tout mon choix.
00:48:09Ça m'a pris un peu de temps quand même
00:48:11parce que comme j'ai commencé un peu tard,
00:48:13sérieusement, c'est-à-dire l'entraînement quotidien
00:48:15parce que c'est comme celui d'un sportif,
00:48:17j'ai dû rattraper
00:48:19certains niveaux.
00:48:21Ça m'a pris quelques années
00:48:23pour savoir que la plupart des tap-dancers,
00:48:25parce que le vrai terme, c'est tap-dance,
00:48:27ils commencent à 7-8 ans.
00:48:29C'est comme le piano, c'est comme n'importe quel instrument.
00:48:31Si tu ne formes pas la technique jeune,
00:48:33à un moment, tu vas être limité.
00:48:35Je me suis mis le défi
00:48:37d'acquérir cette technique
00:48:39et de devenir, à mon tour,
00:48:41virtuose.
00:48:43Ça m'a pris des heures
00:48:45et des heures d'entraînement
00:48:47et de sueur sur plusieurs années.
00:48:49Aujourd'hui, je suis à ma place.
00:48:51Dans ces moments où
00:48:53tu n'en vis pas,
00:48:55tu galères un peu, tu es un peu dans l'inconnu,
00:48:57est-ce qu'il y a des jours où tu te lèves le matin
00:48:59et tu te dis, mais qu'est-ce que j'ai fait ?
00:49:01J'ai peut-être fait une connerie en arrêtant
00:49:03et en me disant, je vais devenir
00:49:05tap-dancer à faire des spectacles
00:49:07plus grands ?
00:49:09Tous les jours, c'est quotidien.
00:49:11Moi, j'avais fait Sciences Po,
00:49:13j'avais fait des études, j'avais un diplôme
00:49:15en poche, une certaine assurance,
00:49:17sécurité, puis je choisis à 23 ans.
00:49:19J'étais taillé pour le rugby aussi.
00:49:21Là, j'ai perdu...
00:49:23On me voyait,
00:49:25c'était le profil type du rugbyman.
00:49:27Et donc, quand je me lance là-dedans,
00:49:29même ma copine, à l'époque, elle me regardait comme ça
00:49:31et elle se posait des questions.
00:49:33T'as bu encore ?
00:49:35Arrête les 3e mi-temps, t'as bu !
00:49:37Elle préférait presque que je passe mes week-ends
00:49:39à faire un 3e mi-temps.
00:49:41Parce qu'en fait, j'avais pas de salle.
00:49:43C'est ça aussi qu'il faut savoir.
00:49:45Pour s'entraîner, il faut une salle.
00:49:47Et puis, j'avais pas envie d'aller
00:49:49dans les clubs de danse, c'était pas mon milieu.
00:49:51Et donc, je m'entraînais tous les jours au parc.
00:49:53J'étais au parc de saut, j'avais ma petite planche.
00:49:55L'hiver, avec mon bonnet,
00:49:57j'étais tout seul, là,
00:49:59dans mon petit coin paumé, au parc,
00:50:01pendant 2 ans. Et après, je me suis entraîné
00:50:03dans un sous-sol de piscine, l'endroit le plus glauque de la Terre,
00:50:05à Antony. Il y avait pas une lumière.
00:50:07Ça résonnait, ça faisait un boucan.
00:50:09Et je me suis entraîné 2 ans là-dedans,
00:50:11mais j'avais juste une idée en tête.
00:50:13C'était de devenir table-danseur.
00:50:15Et je suis allé au bout de ça.
00:50:17C'est fou, c'est vrai que les histoires se rejoignent pas mal.
00:50:19Parce que toi, tu galères aussi,
00:50:21mais tu te dis, je vais continuer, ça va passer à un moment.
00:50:23Et même, tu as l'entourage,
00:50:25parce que tu le dis,
00:50:27ta copine, même ta famille, tes amis,
00:50:29ils vont te dire, mais t'es malade, pourquoi tu fais cette décision ?
00:50:31Je m'en prenais pour un fou.
00:50:33Mais qu'est-ce que tu veux ?
00:50:35Quand t'as la foi, quand t'as la volonté,
00:50:37mais les sportifs, je pense,
00:50:39ils connaissent ça, ce sentiment,
00:50:41ce feu intérieur.
00:50:43Quand tu te dis, je vais devenir champion du monde,
00:50:45bon, c'est pareil.
00:50:47Pourquoi lui ?
00:50:49Et toi, tu le sais.
00:50:51Et quand tu te donnes les moyens,
00:50:53après, tu peux aller très très loin.
00:50:55Mais c'est sûr que c'était...
00:50:57En fait, j'ai fait mon chemin,
00:50:59je faisais pas attention à ce qu'on me disait.
00:51:01Je me suis fâché aussi,
00:51:03parce que forcément, c'est tellement
00:51:05en dehors des sentiers battus,
00:51:07tellement à part,
00:51:09que ça inquiète forcément
00:51:11les gens autour de toi.
00:51:13Mais je me suis dit, rien à faire.
00:51:15Maintenant, je suis le plus heureux du monde.
00:51:17Oui, c'est ça, ça doit être plaisant, par contre,
00:51:19dans vos cas.
00:51:21Toi, quand tu dis, je vais devenir tap-dancer,
00:51:23toi, quand tu dis, je vais devenir champion du monde de chess-boxing,
00:51:25on te rit un peu au nez.
00:51:27Et puis maintenant, vous l'avez fait,
00:51:29ce rêve, vous l'avez...
00:51:31Ce rêve bleu...
00:51:33Ah oui, c'est vrai que tu chantes.
00:51:35C'est le moment, tu me fais la transition.
00:51:37Non, non, attends.
00:51:39Tu me fais une transition parfaite.
00:51:41Je me chauffe la voix, là.
00:51:43Tap-dancer, mais aussi chanteur.
00:51:45Et on a un peu...
00:51:47On a été un peu sur ta chaîne YouTube,
00:51:49regarder un peu les vidéos d'amis.
00:51:51On est tombé sur la première vidéo
00:51:53qui a fait plus de 1 million de vues,
00:51:55à l'époque. Je crois qu'il y a 12 ans
00:51:57que tu l'as publiée, 1 million, c'était énorme à l'époque.
00:51:59Dominique Koenig, version DSK.
00:52:01Est-ce qu'en régie, on peut passer
00:52:03à un petit extra,
00:52:05parce que c'est magique.
00:52:07...
00:52:09...
00:52:11On peut l'avoir un peu plus fort en régie.
00:52:13...
00:52:15On va laisser la musique...
00:52:17Il faut expliquer, parce que là...
00:52:19...
00:52:21...
00:52:23Qu'est-ce qui se passe ?
00:52:25C'est quoi le délire de cette émission ?
00:52:27Alors, je vais la faire courte.
00:52:29Je ne connaissais pas YouTube.
00:52:31C'était les débuts de YouTube, fin 2011.
00:52:33Et j'entends l'affaire
00:52:35de Dominique Strauss-Kahn, ça vous parle ?
00:52:37Quand il s'est fait arrêter au FMI.
00:52:39J'étais avec un pote du rugby.
00:52:41Et mon frère m'appelle
00:52:43et me dit, tu connais la chanson
00:52:45de Sorceau Rire, Dominique Koenig ?
00:52:47Je lui dis, je ne connais pas, je regarde sur YouTube.
00:52:49Et je me dis, tiens, ce serait marrant de faire une parodie.
00:52:51Et donc, avec mon iPhone
00:52:53et mon petit piano qui était chez moi,
00:52:55j'écris le texte parodique de Dominique Koenig
00:52:57et je le poste à 5h du mat,
00:52:59bien torché comme il faut.
00:53:01Je le poste sur YouTube.
00:53:03Le lendemain, je me réveille assez tard.
00:53:05J'allume la radio.
00:53:07Et là, j'entends Dominique Koenig
00:53:09sur France Inter.
00:53:11Il y a un truc,
00:53:13comme de Truman Show.
00:53:15Il y a quelque chose.
00:53:17Et en fait, c'était ma chanson
00:53:19qui passait à la radio.
00:53:21Je ne comprends pas.
00:53:23Il y a plein de textos, etc.
00:53:25Je vais sur YouTube.
00:53:27La chanson était déjà à 200 000.
00:53:29C'était en train de faire un buzz.
00:53:31Parce que, évidemment,
00:53:33Dominique Strauss-Kahn venait de se faire arrêter.
00:53:35Et puis, il fallait la chanson comique
00:53:37qui allait avec l'affaire.
00:53:39Et donc, c'était moi et c'est monté jusqu'à un million
00:53:41dans tous les médias, etc.
00:53:43C'était complètement inattendu.
00:53:45Et après, j'ai commencé à faire des chansons.
00:53:47Il y en a plein que j'ai retirées
00:53:49sur YouTube.
00:53:51J'en ai écouté quelques-unes.
00:53:53Et pendant 2-3 ans,
00:53:55j'ai vécu de ça en tant qu'humoriste.
00:53:57Je faisais des parodies sur YouTube.
00:53:59J'avais une communauté qui me suivait.
00:54:01Et puis, j'ai même été engagé
00:54:03au chaos de la République,
00:54:05là, à Paris, pour faire mes chansons
00:54:07sur la politique, chansons satiriques.
00:54:09C'est incroyable, ça !
00:54:11C'était un objectif
00:54:13qui disait...
00:54:15J'aimerais bien pousser là-dedans ?
00:54:17Déjà, je gagnais de l'argent
00:54:19parce qu'avec YouTube,
00:54:21dès que je faisais une chanson,
00:54:23je pouvais toucher 2-3 000 euros.
00:54:25C'est peinard.
00:54:27Moi, ça me prenait.
00:54:29J'écrivais le texte pour me marrer.
00:54:31Je faisais mes petits accords sur mon piano.
00:54:33Je me balançais sur YouTube.
00:54:35De fil en aiguille,
00:54:37j'ai travaillé un peu
00:54:39chez Laurent Riquier qui m'a dit
00:54:41qu'il fallait venir faire des sketches.
00:54:43De fil en aiguille.
00:54:45Je m'amusais.
00:54:47Ça part d'une soirée arrosée ?
00:54:49Complètement.
00:54:51C'est sa vie.
00:54:53On ne va pas faire de publicité.
00:54:55L'alcool est à consommer.
00:54:57Non pas avec modération.
00:54:59On va fermer l'émission.
00:55:01C'est sûr.
00:55:03Il y a eu toute cette période
00:55:05où tu chantes.
00:55:07Comment ça se passe pour toi ?
00:55:09Tu fais des shows, des spectacles ?
00:55:11Tout le temps.
00:55:13C'est comme un sportif professionnel.
00:55:15On a des matchs
00:55:17qu'on prépare
00:55:19plusieurs jours,
00:55:21plusieurs semaines à l'avance.
00:55:23Ça c'était au théâtre du Châtelet.
00:55:25En 2022,
00:55:27j'étais en solo
00:55:29avec un pianiste.
00:55:31Je fais des claquettes sur la musique classique.
00:55:33Ça doit être kiffant.
00:55:35Tu as le pianiste qui est avec toi
00:55:37mais tu as la scène pour toi.
00:55:39C'est toi vraiment qui...
00:55:41Surtout au Châtelet.
00:55:43On dort quand tu as 2000 personnes
00:55:45et je suis seul sur scène.
00:55:47Là encore, le numéro que tu passes
00:55:49c'est le plus light
00:55:51en termes de performance.
00:55:53C'est un peu un pastif.
00:55:55C'est un hommage
00:55:57au style de claquettes des années 50.
00:55:59Ce n'est pas trop celui que je pratique
00:56:01mais j'adore faire ça.
00:56:03Il y a des styles différents.
00:56:05Ça a beaucoup évolué.
00:56:07Dans les années 50, c'était très dansé.
00:56:09C'était proche du ballet.
00:56:11Il y avait toujours le côté très percussif.
00:56:13Depuis les années 90,
00:56:15ça s'est adapté au rythme contemporain.
00:56:17Le rap, le hip-hop.
00:56:19Je le considère comme un instrument de percussion.
00:56:21Comme une batterie.
00:56:23Je suis d'abord musicien
00:56:25et il y a la danse en plus
00:56:27qui permet de toucher un public encore plus grand
00:56:29et d'incarner vraiment la musique.
00:56:31C'est ça que je trouve génial dans les claquettes.
00:56:33C'est que tu as les deux à la fois.
00:56:35Enfin, tu as même les trois à la fois.
00:56:37Tu as le sport, parce que c'est physique
00:56:39et c'est de l'entraînement quotidien
00:56:41comme un boxeur, comme un basketteur.
00:56:43Tu as la musique, c'est-à-dire qu'il faut
00:56:45que tu apprennes les rythmes, le solfège.
00:56:47Tu as l'agilité
00:56:49qu'un batteur de jazz.
00:56:51Et puis, tu as la danse.
00:56:53Il faut que tu apprennes à te tenir.
00:56:55Il faut que tu apprennes à danser.
00:56:57Tu as ces trois choses.
00:56:59C'est énorme comme discipline.
00:57:01Tu me disais qu'il y avait aussi de la compétition.
00:57:03Mais toi, ça ne t'intéresse pas trop, c'est ça ?
00:57:05Non, parce que mon parcours,
00:57:07je ne l'ai pas fait pour ça.
00:57:09Les claquettes, c'est vraiment fait pour la scène pour moi.
00:57:11Et ça me permet de lier
00:57:13tout ce que j'aime faire, donc chanter,
00:57:15le piano, les claquettes,
00:57:17faire un peu d'humour, etc.
00:57:19Je fais des spectacles qui sont vraiment dans cette veine-là.
00:57:21Mais je ne cherche pas les médailles.
00:57:23Ça ne m'intéresse pas trop.
00:57:25Mais je préfère faire mes preuves sur scène
00:57:27et vendre des billets
00:57:29que de récolter des titres.
00:57:31Ce n'est pas trop mon approche des claquettes.
00:57:33Ça se passe comment en compétition ?
00:57:35C'est des battles ?
00:57:37C'est comme au patinage.
00:57:39C'est peut-être pour ça que cette association me dérange un peu.
00:57:41Mais c'est bien aussi.
00:57:43Les claquettes sont vues que sous l'aspect technique.
00:57:45À ce moment-là, c'est quelle figure
00:57:47tu vas exécuter, etc.
00:57:49Et tu as un jury, qui n'est pas toujours composé
00:57:51de claquettistes, et ça aussi, ça me dérange un peu,
00:57:53qui va mettre des notes
00:57:55et à la fin, le meilleur
00:57:57remporte le prix du meilleur claquettiste.
00:57:59Mais je veux dire,
00:58:01ça demande des qualités
00:58:03qui vont au-delà juste de la performance.
00:58:05Il faut avoir un certain charisme.
00:58:07Parce que si tu prends les grands claquettistes,
00:58:09je pense à Sammy Davis Jr.
00:58:11Fred Astaire, Gene Kelly,
00:58:13c'est peut-être pas des noms qui vous parlent,
00:58:15mais c'était vraiment des showmen.
00:58:17Et moi, je le vois surtout comme ça.
00:58:19C'est un sport qui permet de faire le show.
00:58:21Et c'est quoi ton meilleur souvenir ?
00:58:23Un spectacle, un endroit qui t'a marqué ?
00:58:27J'en ai deux.
00:58:29En France, c'est le Théâtre du Châtelet.
00:58:31J'étais le premier à faire un solo de claquettes
00:58:33au Théâtre du Châtelet.
00:58:35C'était un honneur incroyable.
00:58:372000 personnes dans cet endroit mythique, c'était exceptionnel.
00:58:39Cette année, en mars,
00:58:41j'étais au Mexique.
00:58:43J'étais invité dans un festival.
00:58:45Je passais juste après James Cameron
00:58:47qui faisait une conférence sur Avatar.
00:58:49Et puis moi, j'étais invité
00:58:51pour faire 15 minutes de mon spectacle.
00:58:53Et c'était dans un auditorium.
00:58:55Il y avait 5000 personnes.
00:58:57Et j'ai eu le droit à une entrée à la Star Trek,
00:58:59Star Wars,
00:59:01avec des portes énormes qui s'ouvraient,
00:59:03une lumière.
00:59:05Tu sens que tu as 5000 personnes qui attendent.
00:59:07C'est la façon de me voir.
00:59:09Dans un espace-temps complet.
00:59:11Comme une star.
00:59:13J'avais mon portrait imprimé en géant
00:59:15dans l'auditorium.
00:59:17Les gens m'attendaient.
00:59:19Quand tu sais d'où je suis parti,
00:59:21tu ne me rejoins pas.
00:59:23Et puis que tu vois sur l'acmyl
00:59:25avec la musique
00:59:27à fond,
00:59:29comme un gladiateur.
00:59:31Et ça, c'était un beau souvenir.
00:59:33Et toi, c'est un peu pareil que Thomas ?
00:59:35C'est marrant parce que
00:59:37comme j'ai fait du rugby,
00:59:39quand je rentre sur scène,
00:59:41je suis dans la même dynamique.
00:59:43J'ai la même force
00:59:45qui m'anime
00:59:47qu'en sortant d'un vestiaire.
00:59:49Je me dis que ce match, c'est pour moi.
00:59:51Et c'est tellement physique.
00:59:53Tu peux grimper tellement haut
00:59:55en termes de cardio
00:59:57que parfois, même, c'est dangereux.
00:59:59Je suis prêt
01:00:01à y laisser mon âme,
01:00:03mon corps.
01:00:05Tu te mets en danger.
01:00:07Cette dimension physique
01:00:09est vraiment importante.
01:00:11Quand je rentre sur scène,
01:00:13je suis dans cette même approche.
01:00:15Je donne tout.
01:00:17Pour moi, c'est un match.
01:00:19C'est 1h20 de spectacle,
01:00:21mais c'est un match.
01:00:23Tu me disais que tu as failli
01:00:25t'évanouir pendant des spectacles.
01:00:27Oui, sur la musique de Beethoven.
01:00:29Sur une sonate de Beethoven
01:00:31J'ai un spectacle
01:00:33où je ne fais que de la musique classique
01:00:35et qui me pousse dans mes retranchements.
01:00:37Le cardio montait trop.
01:00:39J'ai eu 10 secondes
01:00:41où je ne sentais plus mes pieds.
01:00:43Je ne savais plus où j'étais.
01:00:45J'entendais la musique de Beethoven
01:00:47qui passait au-dessus de moi.
01:00:49J'ai eu un retour comme ça.
01:00:5110 secondes plus tard,
01:00:53je ne savais plus ce que j'avais fait.
01:00:55Je pensais que j'avais complètement foiré.
01:00:57Le public n'avait rien vu.
01:00:59C'est des souvenirs magnifiques.
01:01:01Tu étais dans une sorte de trance.
01:01:03Tu as ce sentiment de te dépasser.
01:01:05C'est génial.
01:01:07C'est ça que j'aime bien
01:01:09avec cette émission.
01:01:11Faire des rencontres comme ça
01:01:13entre des sportifs qui sont dans des milieux
01:01:15complètement opposés.
01:01:17Quand je dis que je vais avoir un basketteur,
01:01:19un gars qui fait du chess-boxing,
01:01:21un tap-dancer,
01:01:23les gens me disent,
01:01:25tu veux faire quoi avec eux ?
01:01:27Tu as plein de sujets,
01:01:29de thèmes qui vous relient.
01:01:31C'est ça que je trouve cool.
01:01:33Je pense qu'on est tous...
01:01:35Il y a ce dépassement.
01:01:37Il y a cette volonté d'aller
01:01:39toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus fort.
01:01:41C'est pas mal ça.
01:01:43En tout cas,
01:01:45ce qui me concerne, c'est un sport.
01:01:47Je comprends
01:01:49ce dont il parle, même si je fais de la danse.
01:01:51On a ce truc en commun.
01:01:53On va faire une petite démo.
01:01:55On va décaler un peu tout,
01:01:57te faire de la place.
01:01:59Tu vas nous faire une petite démonstration.
01:02:05Je t'ai ramené une petite paire.
01:02:07J'ai tout testé.
01:02:13J'ai tout testé.
01:02:15Le tapis.
01:02:17Vous êtes sur SporStream,
01:02:19on est en train d'enlever tout le plateau.
01:02:21Voilà.
01:02:23Si tout est bon,
01:02:25si tout est...
01:02:27C'est tout bon.
01:02:29Monsieur Aurélien va mettre
01:02:31ses claquettes.
01:02:33J'ai deux paires.
01:02:35Je te laisse commencer.
01:02:37T'es sûr ?
01:02:39Montre-nous ce que c'est vraiment
01:02:41les claquettes et après,
01:02:43je montrerai ce que c'est de taper avec ses pieds par terre.
01:02:45Ok.
01:02:51Attends.
01:02:53Je vais montrer à la...
01:02:55Ce que je peux montrer à la cam.
01:02:57Ils sont bons à l'arrière.
01:02:59Pierre Driot, qu'est-ce qu'il est bon.
01:03:01Il va avoir un plan direct sur les chaussures
01:03:03dans 3, 2...
01:03:05Trop rapide.
01:03:07Une claquette.
01:03:09Tu peux nous expliquer un peu en même temps que tu...
01:03:11En fait, c'est juste...
01:03:13C'est simple comme...
01:03:15Comme bonjour.
01:03:17C'est l'instrument le plus simple qui existe.
01:03:19C'est une paire de chaussures avec juste deux fers.
01:03:21Ils sont vissés en dessous.
01:03:23Sur tous les sols, tu peux le faire quasiment...
01:03:25Tu peux faire même pieds nus.
01:03:27J'ai des spectacles où je danse pieds nus.
01:03:29Même sans claquettes, en fait.
01:03:31Même avec des chaussures comme ça ?
01:03:33Même avec des chaussures comme ça.
01:03:35Après, t'auras moins de son, c'est sûr.
01:03:37Ça a été inventé, les fers, pour projeter le son.
01:03:39Ça vient des années 20-30.
01:03:41C'était la technique.
01:03:43Il fallait que le spectateur, qui était tout au bout,
01:03:45puisse entendre.
01:03:47Donc, ils se sont dit, on va mettre des fers.
01:03:49Ça va faire du bruit.
01:03:51Benjamin m'a raconté un mytho juste avant.
01:03:53Il m'a dit, j'ai mal aux genoux.
01:03:55Du coup, le club, ils veulent être sûrs
01:03:57que je ne fais pas de claquettes.
01:03:59Parce que...
01:04:01Non, il m'a dit, fais attention.
01:04:03J'en ai également moins.
01:04:05Fais voir en vrai.
01:04:07Tiens.
01:04:09Je vais te faire...
01:04:11Une simple...
01:04:13Sans musique.
01:04:15Une improvisation.
01:04:39Voilà.
01:04:49Une petite improvisation.
01:04:51Bravo.
01:04:53Merci.
01:04:55On n'entend pas grand-chose.
01:04:57Mais suffisamment.
01:04:59On entend.
01:05:01Je mets lesquels, moi ?
01:05:03Choisis.
01:05:05Les bleues vont bien m'aller.
01:05:07Non, parce qu'il y a deux paires.
01:05:09Thomas, essaie.
01:05:11On va voir si elles te vont.
01:05:13Vous allez y passer, les gars.
01:05:15Benjamin a de la chance parce qu'il fait du 46.
01:05:17C'est un peu compliqué de trouver des claquettes.
01:05:19Il n'y a pas de chaussures du 46.
01:05:21Après, Aurélien a dit
01:05:23qu'on pouvait aussi faire des claquettes
01:05:25avec des chaussures comme ça.
01:05:27Un basket, ça va être compliqué.
01:05:29Vas-y, je me cache.
01:05:31Allez.
01:05:33Il n'a pas en 46.
01:05:35Elles me vont parfaitement.
01:05:37Nickel.
01:05:39Tac.
01:05:41Simon Kiné me voit faire ça.
01:05:43C'est toujours les mêmes ?
01:05:45Tu changes souvent ?
01:05:47J'en ai une vingtaine.
01:05:49Tu n'as pas vraiment ta paire ?
01:05:51J'aime bien les blanches.
01:05:53C'est un petit côté superstition.
01:05:55J'aime bien avoir des claquettes blanches.
01:05:57Ça dépend peut-être de comment tu t'habilles.
01:05:59Oui, c'est ça.
01:06:01J'en ai des couleurs.
01:06:03Tu vas ramener les roses.
01:06:05Je les ai.
01:06:07Le bleu me va aussi.
01:06:09Si vous voyez ça,
01:06:11ce n'est pas ce que vous croyez.
01:06:17Oui, bien sûr, Benjamin.
01:06:19Très déçu de ne pas pouvoir essayer.
01:06:21Non, ma femme surtout.
01:06:23Elle attendait qu'une chose.
01:06:25Je vais me poser là-dedans
01:06:27et je vais te filmer.
01:06:29Ça fait une animation.
01:06:31Quand tu mets un shoot,
01:06:33Benjamin Seine en claquette.
01:06:35On vient d'inventer le tap boxing.
01:06:37Tu as fait une vidéo
01:06:39où tu es sur un ring
01:06:41et tu fais un petit numéro
01:06:43et le combattant regarde ça.
01:06:47Explique-nous.
01:06:49Tu as deux frappes.
01:06:51La pointe,
01:06:53le fer qui est devant
01:06:55et le fer qui est derrière.
01:06:57C'est comme ça.
01:06:59Comme ça, ça paraît limité.
01:07:01Mais les combinaisons qui sont possibles
01:07:03sont infinies.
01:07:05Tous les jours,
01:07:07tu peux créer des nouvelles combinaisons.
01:07:09Par exemple, si tu fais...
01:07:11Tu peux essayer juste ça.
01:07:13Devant,
01:07:15comme dans un ballon de foot.
01:07:17Ensuite, derrière et en bas.
01:07:19C'est un peu la base.
01:07:21Devant, derrière, en bas.
01:07:23Et droite et gauche.
01:07:27Tac, tac, tac.
01:07:29Là, on a perdu 15 auditeurs.
01:07:33Voilà, c'est ça.
01:07:35C'est un peu la base.
01:07:37Magnifique.
01:07:39Je te donne un simple exemple.
01:07:41Tu fais talon,
01:07:43pointe derrière, pointe en bas,
01:07:45talon. C'est simple.
01:07:47Quand tu combines, ça fait...
01:07:49Après, tu l'accélères.
01:07:51Voilà.
01:07:53Après, c'est une question de vitesse.
01:07:55En fait, c'est...
01:07:57Tu peux faire tout comme avec une batterie.
01:07:59Tu peux faire exactement tout ce que tu veux.
01:08:01Thomas, je ne te vois pas beaucoup.
01:08:03J'apprends.
01:08:05J'analyse d'abord.
01:08:07Et toi, en plus, je pense que tu pourrais être pas mal.
01:08:09Parce qu'avec la boxe,
01:08:11ils sont souvent...
01:08:13Il y a eu des boxeurs qui faisaient des claquettes.
01:08:15Comme Jason Ray Leona.
01:08:17C'est ça.
01:08:19Très bon claquettiste.
01:08:21Ray Robinson,
01:08:23c'était des danseurs de claquettes.
01:08:25Il faisait super bien les claquettes.
01:08:27Je te jure.
01:08:29Il travaillait l'ange de jambe aussi.
01:08:31Je te jure.
01:08:33Il y a même des joueurs
01:08:35de football américain
01:08:37qui font des claquettes
01:08:39pour travailler les jambes.
01:08:41C'est vrai que tu fais 1h30.
01:08:43Non, je fais 3h.
01:08:45D'entraînement aussi.
01:08:47Tous les jours.
01:08:49Tu fais des pauses.
01:08:51Comment ça se passe ?
01:08:53Je fais de la musique.
01:08:55Pour moi, c'est de la musique.
01:08:57Je pars sur un thème.
01:08:59Et après, je développe.
01:09:01Avec la boxe.
01:09:03C'est comme la danse.
01:09:05Apprends-moi un petit move.
01:09:07Des fois, tu faisais des...
01:09:13Attends.
01:09:15Tu t'es entraîné.
01:09:17C'est pas possible.
01:09:19Je fais que ça.
01:09:21Je suis journaliste.
01:09:23Je joue au basket.
01:09:25C'est ce qu'on appelle un toe stand.
01:09:27C'est pas facile.
01:09:29Il l'a fait.
01:09:31Très fort.
01:09:33Il est doué.
01:09:35C'était comme ça,
01:09:37toute l'émission.
01:09:39Une pointe.
01:09:41Bravo.
01:09:43C'est pas ça.
01:09:45Je suis bluffé.
01:09:47On va remettre en place.
01:09:49Non, attends.
01:09:51Très important.
01:09:53Tu avais dit que les claquettes,
01:09:55on peut le faire sur toutes les musiques.
01:09:57On t'a préparé un mix
01:09:59de plein de musiques différentes.
01:10:01Tu vas nous faire un numéro
01:10:03sur toutes les musiques.
01:10:05Vous pouvez mettre bien fort
01:10:07pour qu'on entende bien.
01:10:09Quand vous voulez.
01:10:13C'est parti.
01:10:43C'est mieux.
01:11:13...
01:11:41Bravo.
01:11:43On peut l'applaudir.
01:11:45Incroyable.
01:11:47On va se remettre.
01:11:49Comme quoi,
01:11:51on peut faire des claquettes.
01:11:53C'est sur du classique.
01:11:55On peut le faire sur tout.
01:11:57Exactement.
01:11:59Je les garde.
01:12:01Tu as changé.
01:12:03Je les garde.
01:12:05Tu as fait qu'une minute 30.
01:12:07C'est bien.
01:12:09Quand tu fais une heure et demie
01:12:11spectacle,
01:12:13tu perds facilement 2 kilos.
01:12:152 kilos ?
01:12:17C'est bien cardio.
01:12:19Déjà,
01:12:21ça va.
01:12:23Imagine une heure 30
01:12:25et pas sur le connemara.
01:12:27C'est quoi ?
01:12:29C'est pas connemara ?
01:12:31Franchement, Beethoven,
01:12:33c'est chaud.
01:12:35On a rappelé les souvenirs
01:12:37C'est comme un match.
01:12:39Je fais le parallèle.
01:12:41Il y a une question
01:12:43que je me posais aussi.
01:12:45Quand tu es dans un spectacle,
01:12:47est-ce que tu es carrément
01:12:49déconnecté de tout ce qui se passe autour ?
01:12:51Tu en parlais tout à l'heure.
01:12:53Est-ce que tu es connecté
01:12:55au public ?
01:12:57Je fais ça pour ça.
01:12:59Mon but, c'est de mettre le public
01:13:01dans ma poche.
01:13:03C'est eux qui doivent oublier
01:13:05tout ce qui se passe autour.
01:13:07Et qu'ils soient tellement absorbés
01:13:09par ce qui se passe sur scène
01:13:11qu'ils ont oublié le temps qui passe.
01:13:13C'est le but.
01:13:15C'est ce qu'on recherche sur scène.
01:13:17On va terminer cette émission
01:13:19avec un petit point actu.
01:13:21Benjamin, un prochain match de Nanterre ?
01:13:23Contre Chalon-sur-Saône, samedi, 18h30.
01:13:25Plus combien ?
01:13:27On gagne.
01:13:29Plus combien, on ne sait pas.
01:13:31Tant qu'on gagne, c'est ce qu'il faut.
01:13:33Normalement, à domicile, ça va.
01:13:35Si on suit cette année, ça devrait aller.
01:13:37À chaque fois qu'on a des invités
01:13:39basket,
01:13:41on diffuse la LFB,
01:13:43à chaque fois que j'ai eu des joueuses,
01:13:45le dimanche, elles ont fait un match Kata.
01:13:47J'espère que tu seras le premier
01:13:49à faire un super match.
01:13:51Oh là là !
01:13:53Sinon, tu sais que...
01:13:55Thomas, on en a parlé,
01:13:57donc combat prochainement.
01:13:59Sinon, c'est quoi
01:14:01l'actu pour toi ?
01:14:03Est-ce que tu as des choses de prévues ?
01:14:05Je continue à m'entraîner, à devenir meilleur
01:14:07que ce que j'étais la veille.
01:14:09Et toi Aurélien ?
01:14:11Un spectacle demain,
01:14:13au Bal Blomé.
01:14:15C'est complet.
01:14:17Le 6 décembre, au Bézé-Salé,
01:14:19c'est un club de jazz. J'ai plusieurs spectacles
01:14:21en même temps.
01:14:23Et là, décembre, ça n'arrête pas.
01:14:25C'est quoi l'objectif ultime ?
01:14:27Il est atteint, j'ai envie de dire,
01:14:29c'est ce que j'envis.
01:14:31Je vis de mon art.
01:14:33C'est déjà énorme.
01:14:35Une scène ?
01:14:37Faire des claquettes dans un stade ?
01:14:39Est-ce que tu as un rêve comme ça ?
01:14:41En février dernier,
01:14:43j'étais à New York, j'ai eu la chance de jouer à Broadway
01:14:45pour la première fois, au Birdland Jazz.
01:14:47Je suis arrivé par hasard à New York
01:14:49et il y a le programmeur du Birdland Jazz
01:14:51qui me suivait, je ne le savais pas.
01:14:53Il m'a dit que j'étais à New York,
01:14:55il fallait que je vienne.
01:14:57C'est un peu la mec du jazz
01:14:59et des claquettes à Broadway.
01:15:01Le mec présente le show
01:15:03et me dit qu'on a un special guest tonight.
01:15:05Je savais que c'était pour moi.
01:15:07Je me retrouve sur la scène du Birdland Jazz
01:15:09à danser comme ça à New York.
01:15:11C'était deux jours après mon arrivée.
01:15:13Là, si je devais avoir un rêve,
01:15:15ce serait de retourner à New York
01:15:17et de jouer là-bas mon spectacle.
01:15:19Ce serait un peu
01:15:21la consécration pour un tap-dancer
01:15:23parce que c'est une discipline américaine.
01:15:25Oui, c'est ça.
01:15:27Thomas, un rêve dans la même
01:15:29troisième titre de champion du monde ?
01:15:31Ce serait quand même pas mal.
01:15:33Combattre aux Etats-Unis aussi.
01:15:35Vous allez vous retrouver là-bas.
01:15:37Ça fait rêver.
01:15:39Vegas.
01:15:41Une salle un peu mythique.
01:15:43Ce serait quand même assez lourd.
01:15:45Et Benjamin, les Jeux ?
01:15:47Ça va être compliqué.
01:15:49On ne sait jamais quoi l'avenir est fait.
01:15:51Ou alors
01:15:53une finale de play-off.
01:15:55On y travaille.
01:15:57C'est créer des surprises.
01:15:59Ou que Lewis Hamilton
01:16:01gagne la saison prochaine.
01:16:03Là, c'est peut-être encore moins possible.
01:16:05On verra.
01:16:07Merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation
01:16:09et d'être venu sur le plateau de Sportstream.
01:16:11Je suis content parce que ça a bien matché
01:16:13entre vous tous.
01:16:15On découvre des disciplines,
01:16:17le chess-boxing, le tap-dance,
01:16:19le basket.
01:16:21On va découvrir un peu ton parcours.
01:16:23Merci vraiment à tous.
01:16:25Je veux remercier aussi toute la régie.
01:16:27Derrière, il y a pas mal de personnes
01:16:29qui bossent sur cette émission.
01:16:31Julia Perronais à l'édition.
01:16:33Gros big up à lui.
01:16:35Grosse semaine à chaque fois.
01:16:37Il relève le défi et il fait ça parfaitement.
01:16:39Merci Julien.
01:16:41Pierre Driot à la réalisation.
01:16:43Un des meilleurs réals de France.
01:16:45Gwendoline à la vision.
01:16:47Clément Ritter au son.
01:16:49Nathan qui prend des petites stories
01:16:51pour mettre sur les réseaux.
01:16:53Un peu aussi chef déco du plateau.
01:16:55Merci à tout le monde qui travaille
01:16:57dans l'ombre et qui participe
01:16:59au bon déroulé de ce projet,
01:17:01de cette émission.
01:17:03On se donne rendez-vous jeudi prochain
01:17:05à 20h sur Twitch pour une nouvelle émission.
01:17:07Salut à toutes et à tous.
01:17:19Sous-titrage ST' 501

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