Encore un plateau bien fourni sur Sports Stream ce soir ! Les deux judokates Astride Gneto et Chloé Devictor seront avec nous, accompagnées par Kenny Thomas, spécialiste de moto trial freestyle ! Et sa moto aussi, sera présente en plateau !
Category
🥇
SportTranscription
00:00:00Salut tout le monde j'espère que vous allez bien 14e numéro de sport stream déjà et ce soir on
00:00:14va parler de judo et un peu plus tard dans l'émission de moto trial il ya une belle
00:00:18moto à côté de moi là mais bon pour l'instant on va rester avec les tatamis on va parler judo
00:00:22et j'accueille Astrid Nieto et Chloé De Victor salut les filles ça va ? Salut super bon première
00:00:29sur twitch je crois oui c'est la première fois jamais télé peut-être non vous avez déjà fait
00:00:33télé ? Oui télé oui mais twitch pas du tout bon c'est quoi votre action en ce moment là les filles
00:00:40le Paris Grand Slam pour Astrid ? Je sors du tournoi de Paris ensuite on a terminé notre stage
00:00:46donc post tournoi de Paris aujourd'hui du coup un peu de repos. Alors je précise juste pour ceux
00:00:52qui nous écoutent Astrid n'a plus de voix parce qu'en ce moment il y a la canne et donc Astrid
00:00:57supporte la Côte d'Ivoire et la Côte d'Ivoire est qualifiée en finale donc elle a beaucoup crié et elle n'a plus de voix voilà
00:01:02elle donne un peu les coulisses. C'est exactement ça. Finale contre le Nigerien. Oui. Ça va gagner. Il nous a battu en face de poule
00:01:09mais normalement ça devrait passer. Ça va gagner ? Oui. Chloé toi l'action en ce moment alors pas de
00:01:16Paris Grand Slam. Non moi j'ai pas fait le Paris Grand Slam cette année mais j'ai quand même fait le stage donc là je sors du stage
00:01:21on a fait le dernier entraînement ce matin et là je vais avoir des prochaines compétitions on va partir
00:01:25en Pologne puis en Autriche donc voilà jusqu'au mois de mars tout ça on a des compétitions. Bon on va parler de plein
00:01:32plein de choses ensemble on a le temps moi j'aimerais avant revenir à vos débuts dans le judo
00:01:36je crois qu'Astrid tu viens d'une famille hyper sportive avec deux parents sportifs de haut niveau
00:01:41t'es un peu baignée dedans tout le temps quoi. Ouais c'est vrai mais mon papa il faisait du
00:01:48foot ma maman du hand du coup ma grande sœur s'est mise au judo. Priscilla. Et moi là bas je faisais
00:01:54de l'athlétisme et bon je m'ennuyais un peu. J'allais voir ma sœur c'est vrai j'allais voir
00:02:01ma sœur aux entraînements et puis j'ai essayé alors au début ça n'a pas matché j'en ai fait
00:02:07pendant deux ans j'ai arrêté je suis retournée à l'athlétisme et une fois j'allais voir mes
00:02:12parents je dis bon bah je vais reprendre et tout et là ils m'ont dit Astrid choisis bien et du coup
00:02:18ça a accroché du coup il y avait le pôle espoir tout ça. C'est plus le fait de partir en internat en fait
00:02:23qui m'a un peu attiré. Et comment t'arrives alors avec un père footballeur une mère handballeuse
00:02:28à toi pratiquer un sport individuel t'as jamais eu envie de tester avant ? Franchement non les
00:02:34sports c'est pas trop mon délire. Est-ce que j'aime bien disons prendre à moi-même. Ça te saoule
00:02:41genre si tu joues bien avec sa père ? Non je ne pourrais pas t'aider. Je suis très bien au judo.
00:02:49Ça t'a aidé d'avoir des deux parents sportifs de haut niveau ? Franchement non on parle pas
00:02:55vraiment de sport non franchement pas du tout. T'as pas ressenti toi un peu même une petite
00:03:02pression en mode il faut qu'il faut pas que je l'aide. Alors pas du tout mais vraiment pas du
00:03:08tout alors mon père disons qu'il sait s'y prendre. Il sait ce que c'est le sport de haut niveau pareil
00:03:16pour ma maman mais ma mère c'est différent parce que bon ça reste une maman mais on peut discuter
00:03:23des sports mais vraiment ça reste c'est pas un sujet comme on t'aime franchement autour d'un
00:03:29repas ou quoi. C'est cool aussi parce que d'un côté ça peut parfois déstabiliser même détruire
00:03:34un peu des carrières où tu sais quand les parents s'immiscent trop dans le projet des enfants. Non franchement
00:03:38mes parents ils sont pas du tout vraiment pas du tout. Toi Chloé t'as commencé super jeune aussi je crois
00:03:45trois ans. Oui moi j'ai commencé le judo à l'âge de trois ans mais je faisais beaucoup de sport. J'ai
00:03:50touché à tous les sports un peu j'ai fait en même temps je faisais du judo je faisais de l'agym j'ai
00:03:55fait de la GRS j'ai fait de la danse j'ai fait beaucoup de natation au début. Un peu hyperactif quoi. Oui voilà et le judo ça m'a
00:04:00permis un peu de me canaliser quand même mais oui j'ai touché à beaucoup de sport et après mes
00:04:07parents sont très très sportifs aussi ils ont fait ils ont pas fait de sport en haut niveau ils faisaient
00:04:11beaucoup de... mon père faisait beaucoup de vélo et ma maman elle faisait beaucoup d'athlétisme. D'accord
00:04:15rien à voir quoi enfin toi à part ta sœur mais toi Chloé personne dans le judo quoi. Non personne dans le judo
00:04:21en fait j'ai eu mes cousins qui ont démarré un peu dans le judo comme ils sont plus vieux que moi
00:04:25ils faisaient du judo après je viens d'un village donc c'était un peu le seul sport du village aussi
00:04:29quand même et comme ils faisaient du judo et que bon quand t'es jeune tu peux faire un peu comme
00:04:35comme tout le monde j'avais des grands cousins je me dis bon ils font du judo moi aussi je vais faire ça et j'ai accroché
00:04:41j'ai toujours fait du judo et à côté je faisais d'autres sports pour me canaliser quoi. Qu'est-ce qui vous
00:04:46a plu toutes les deux alors dans le judo toi tu disais au début t'as pas trop accroché qu'est ce
00:04:49qui a fait qu'à un moment tu t'es dit ah ouais c'est pas mal en fait. En fait déjà j'ai pas trop accroché
00:04:54parce que moi c'était beaucoup d'entraînement j'étais très jeune et franchement je m'ennuyais
00:04:59un peu et puis quand j'ai fait de l'athlétisme j'ai fait de la compétition c'était cool j'étais
00:05:06forte en athlétisme. Tu faisais quoi en athlé ? Je faisais le 100 mètres et franchement j'étais forte.
00:05:12Et en fait quand j'ai fait quand j'ai repris le judo j'ai fait de la compétition en fait c'est
00:05:23la compétition qui m'a... les entraînements moi ça me saoulait mais c'était juste la compétition
00:05:28qui en fait même en fait même jusqu'aujourd'hui même quand on s'entraîne quand on démarre
00:05:34l'échauffement et tout en fait j'ai qu'une seule envie c'est bon allez on fait les combats.
00:05:40Moi faire un sport sans compétition c'est pas possible. C'est marrant je sais pas avec
00:05:44quel athlète j'avais cette discussion mais en fait de préférer la compétition à sa discipline
00:05:50quasiment tu vois en fait c'est le truc de sans la compétition je ferais pas ma discipline. Je sais
00:05:54plus qui me disait ça je me demande c'est pas Lisa Barbelin qui une archère qui me disait ça mais
00:05:58ça moi ça me fascine genre sans compétition le judo... Non mais c'est sympa mais c'est vraiment
00:06:06la compétition. C'est dingue ça. On va parler un peu de votre parcours aussi. Chloé moi je
00:06:15voudrais parler d'un truc avec toi c'est ton titre de championne du monde junior à Olbia
00:06:20en Italie en 2021. Est-ce que maintenant là avec un peu de recul ça fait trois ans maintenant ça
00:06:26reste le meilleur souvenir de ta carrière là actuellement ? Oui c'est un des meilleurs
00:06:31souvenirs de ma carrière mais c'était un peu il était spécial parce que c'était pendant le
00:06:37covid du coup il n'y avait personne donc en fait j'ai gagné les championnats du monde junior mais
00:06:41dans les tribunes c'était vide donc en fait il y a eu les personnes qui ont combattu le même jour
00:06:48que moi donc deux trois amis à moi et deux entraîneurs quoi donc en fait tu gagnes un
00:06:54championnat du monde tu réalises pas forcément parce que tu n'as pas forcément l'ambiance comme
00:06:57si tu avais gagné championnat quoi. J'ai réalisé qu'il allait arriver en France en vrai ce titre.
00:07:03T'as réalisé parce qu'il y avait un engouement ? Et toi Astrid si tu devais retenir là t'as 27 ans
00:07:12un truc marquant dans ta carrière vraiment ou encore maintenant quand tu y penses t'as des
00:07:18étoiles dans les yeux ? Mes meilleurs moments ça a été pendant mes années junior aussi mes années
00:07:25junior c'était génial il y a un peu d'insouciance un peu et de réussite aussi c'est là où j'ai passé
00:07:35les meilleurs moments et je crois que c'était mon titre de championne d'Europe ça remonte il y a
00:07:39très longtemps mais c'est vrai et ouais c'était sympa. Tu le sens aussi là Chloé toi ce que vient
00:07:46de dire Astrid justement t'es passé depuis pas si longtemps que ça en senior tu le ressens cette
00:07:51transition un peu difficile de quand t'es junior il y a un peu d'insouciance tu prends les choses
00:07:55un peu plus à la légère quand tu passes en senior. Je me souviens quand je suis arrivé mon premier
00:08:01championnat d'Europe ça a été chez les juniors et je suis arrivé en fait t'arrives sans pression
00:08:07en fait j'avais l'impression que c'était une coupe d'Europe je suis arrivé je me suis dit c'est un
00:08:11championnat d'Europe en fait tu es là tu fais un podium en fait quand t'es plus dans tes années junior
00:08:18tu te rends moins compte qu'en fait c'est quelque chose c'est le niveau au dessus enfin c'est la
00:08:22compète la plus importante dans ta catégorie d'âge en fait. C'est quoi qui change le plus alors
00:08:27entre la catégorie junior et quand tu passes senior le truc vraiment vous qui vous a marqué ?
00:08:32La concurrence ouais la concurrence est beaucoup plus installée parce que bon en junior bon il
00:08:40se fait que sur trois ans aussi une année junior. Oui du coup t'as moins de différence d'âge aussi
00:08:44quand t'es en senior ça va jusqu'à 30 ans la trentaine quoi donc. Et puis en équipe de France
00:08:50les places sont très chères. Surtout en France. Surtout en France c'est vrai très très cher donc
00:08:57pour profiter de cette année junior. Ça vous manque un peu je sens un peu de nostalgie ? Non ça me manque pas
00:09:05non en fait c'était génial c'était génial mais ça me manque pas. Franchement c'est des bonnes années
00:09:09voilà c'est ça. En plus tu pars t'es jeune tu te dis ah je pars avec mes potes en compétition
00:09:16t'es content t'es avec ton groupe d'amis c'est autre chose. Après quand tu pars chez les seniors tu pars chez les plus
00:09:23grands il y a plus d'écartage dans les groupes c'est différent en vrai. Bon c'est vrai que junior ça remonte
00:09:28un peu loin pour toi street t'as 27 ans je le rappelle. Justement avec toutes ces années
00:09:32là d'expérience qu'est ce qui a changé chez toi dans ta manière de combattre dans ta manière de
00:09:37penser ? Alors beaucoup de choses. On a une heure là si tu veux. Mais je pense que j'en apprends encore sur
00:09:48moi même tous les jours. Mais je pense que me dire en fait au début quand on part en compétition
00:09:57quand même senior même moi maintenant en fait quand on perd on a l'impression que c'est la fin du
00:10:03monde. Rien qui va on se dit oh ma vie elle est pourrie qu'est ce que je vais devenir. En fait j'ai perdu
00:10:10beaucoup de fois j'ai gagné pas mal de fois aussi et finalement les défaites ne font pas ta
00:10:18personnalité ne font pas ta personne. Donc je pense que c'est ce que j'apprends surtout enfin ça fait
00:10:24deux ans où j'ai une année très difficile l'année dernière là ça va mieux. Mais ouais c'est ce que
00:10:30j'ai appris et c'est très important de garder ça en tête. Prendre du recul un peu réussir à mieux
00:10:36digérer les défaites. C'est pas une fin en soi quoi. Toi Chloé t'es jeune t'as 21 ans t'arrives ?
00:10:41J'arrive chez les seniors. Prendre du recul sur les défaites. Chloé est très chill comme fille.
00:10:47En vrai j'y arrive mais c'est dur en vrai c'est dur parce que bah en vrai on comme on disait on
00:10:55aime la compétition enfin un sport de compétition donc perdre on n'aime pas. Mais j'arrive à prendre
00:11:00du recul j'arrive à prendre du recul et tout et souvent en vrai quand je perds j'ai hâte de la
00:11:04prochaine compétition. Ouais direct. Ouais direct je me dis non là c'est pas possible faut que j'ai
00:11:10envie de recombattre en fait. J'ai un goût d'inachevé ça j'aime pas j'aime pas du tout. Ça t'impressionne
00:11:17ça Astrid à cet âge là tu vois Chloé qui a 21 ans qui arrive déjà à switcher tout de suite dès
00:11:24qu'elle perd. C'est normal. Elle est jeune. C'est normal c'est tout à fait normal.
00:11:31Après plus tu grandis plus tu te poses des questions tu dis ah ouais je pense que t'as besoin
00:11:40d'être plus posée et puis tu sais des fois aussi c'est bien aussi ce grain de folie de souvent avoir
00:11:45envie de retourner. Ça dépend des personnes. Après je pense que ça dépend des caractères.
00:11:50Ça me va pas mais je pense que toi oui. C'est difficile pour le staff je me dis de réussir les
00:11:57entraîneurs et tout de réussir parce que c'est un sport individuel mais en même temps tu fais
00:12:00quand même des entraînements assez collectifs réussir à cerner tout le monde. C'est compliqué
00:12:05ça quand même. Après c'est leur métier. C'est leur métier mais après il faut trouver le bon
00:12:14coach. J'ai mon entraîneur avec qui je lui mets l'alchimie que tu puisses avoir du dialogue parce
00:12:21que pas tout le monde va penser à la même chose pas tout le monde va réagir la même manière d'une
00:12:26défaite d'une victoire ou même à l'entraînement parce que l'entraînement c'est difficile mais nos
00:12:35entraîneurs nous connaissent. Comment ils font pour ça ? Est-ce qu'il y a aussi toute une partie où ils
00:12:39dialoguent avec vous en dehors du tatami pour essayer de vous comprendre en tant que personne
00:12:44par entière ? Pas qu'une judocate. Je pense que ça dépend des tempéraments par exemple pour ma part
00:12:52je sais que je viens de signer à Flamme depuis ça fait un an là j'ai l'impression que ça fait 1000 ans que je suis à Flamme, c'était ma première année.
00:13:03Avec Kylian, c'est un entraîneur jeune et puis il me connaît depuis que je suis cadette donc c'est
00:13:18assez facile c'est assez facile il connaît mon judo donc maintenant je pense que c'est à nous deux
00:13:24d'un peu plus apprendre à se connaître tout ça mais là dessus franchement c'est très cool et avec
00:13:30Ludo, entraîneur qui est en équipe de France, on discute beaucoup, c'est quelqu'un qui me connaît
00:13:35je pense qu'il m'a bien cernée aussi donc là dessus je pense que je suis plutôt bien en tatami.
00:13:42Au final comme tu le disais tu vois vous en tant que judocate vous progressez tous les jours vous
00:13:46apprenez des choses tous les jours mais eux aussi en fait les entraîneurs à vos côtés
00:13:49ils évoluent tout le temps. En vrai plus les années avancent plus il y a ce
00:13:56dialogue je pense entre les entraîneurs et les athlètes je pense il y en avait moins avant
00:13:59et je pense qu'ils se rendent compte que c'est quand même important d'avoir du dialogue parce
00:14:05qu'il faut quand même une compréhension enfin moi je sais que j'aime bien dialoguer avec mes
00:14:10entraîneurs et que je trouve ça important. On parlait de bons souvenirs tout à l'heure avec
00:14:15ton titre de championne du monde junior j'aimerais en évoquer un autre avec toi c'est les jeux de la
00:14:19francophonie à Kinshasa c'était l'été dernier. Oui c'est ça. C'est la république démocratique du
00:14:26Congo t'as gagné ce jeu de la francophonie. Moi j'aimerais savoir comment tu les as vécu alors
00:14:30d'un point de vue sportif mais surtout humain parce que moi j'y étais aussi je les ai faits
00:14:35je les ai couverts en tant que journaliste et franchement c'est une expérience incroyable
00:14:39enfin humainement c'est un truc ça m'a marqué à vie je voulais voir toi en tant que sportif
00:14:43comment tu as vécu l'événement. Alors déjà au niveau sportif pour moi cette compétition c'était
00:14:47ma première compétition en moins de 57 kg. Donc avant tu étais en moins de 52 kg. Oui c'était
00:14:53ma deuxième je crois c'était une de mes premières compétitions. Oui parce que j'ai changé de
00:14:56catégorie de poids à ce moment là et donc c'était important de jouer un peu dans la catégorie de
00:15:04poids de faire des combats de faire des matchs donc ça j'ai trouvé ça bien ça m'a bien plu et
00:15:09après au niveau on va dire humainement c'était quand même assez impressionnant parce que c'était
00:15:16totalement différent de la France c'était niveau on dirait que le niveau développement tout ça
00:15:24très dépaysant enfin très ouais ça m'a au début ça m'a quand même surpris je m'attendais pas que
00:15:32ce soit un pays aussi pauvre je pense quand même. Et c'est vrai que moi j'ai le souvenir de quand
00:15:40on est arrivé là bas j'étais avec deux collègues où en fait tu as l'impression que tu es au milieu
00:15:45d'un bordel constant enfin tu vois c'est vraiment. Oui par contre il y avait du bruit c'est 24h24
00:15:51c'est le bordel. Ah oui non par contre c'était n'importe quoi. Moi je m'en souviens il roulait
00:15:59en sens inverse notre bus pour nous emmener à la compétition comme bah il s'était bouché tout le
00:16:03temps il passait bah à contre sens on se faisait escorter on était à contre sens. T'avais l'impression
00:16:10le chauffeur il conduisait n'importe comment tu disais non mais je vais jamais arriver à la compète
00:16:15après. Tu t'es amusé quand même ? Ah moi ça me faisait rire mais à des moments t'étais pas très
00:16:20serein quand même. Après tu t'habitues tu vois moi je me rappelle les premiers jours on était
00:16:24dans la voiture comme ça. Tu te tenais un peu au bus et tout. On va pas survivre et à la fin du voyage
00:16:29on était là vas-y prends là c'est bon tu peux prendre ici à contre sens. Ouais carrément à des
00:16:34moments t'étais contente d'être à contre sens parce que bon quand tu mets trois heures pour
00:16:37aller à ton site de compétition alors qu'il y a cinq kilomètres. T'es resté combien de temps sur
00:16:43place ? J'ai resté dix jours parce qu'on arrivait plus tôt pour un peu s'acclimater. Bon il n'y avait
00:16:53pas tant de décalage horaire que ça je crois mais rien que pour s'adapter un peu au décalage
00:16:58horaire et après souvent sur les compétitions comme ça les jeux de la francophonie comme il y a
00:17:03les cérémonies d'ouverture de fermeture souvent ça dure quand même assez longtemps comme il y a
00:17:07les autres sports les jeux de la francophonie il y avait aussi la culture tout ça c'était assez
00:17:12long quand même parce qu'après c'est des vols avec les délégations donc on part à plusieurs mais
00:17:18ouais on est resté quand même assez longtemps, dix jours. Et t'avais pas eu ce truc enfin moi je sais
00:17:22que quand j'étais revenu en France j'avais eu un gros moment de pas de dépression mais où j'étais
00:17:28pas bien tu vois parce que on avait vécu un truc de ouf là bas dans un environnement bah voilà
00:17:33comme on disait c'est un peu le bordel tout le temps c'est hyper animé à Paris en plein mois
00:17:37d'août on était rentré en août je crois c'est très calme tu vois et moi j'avais eu toute une période
00:17:41un peu... Moi c'est allé parce que justement après cette compétition j'étais enfin en vacances
00:17:48donc j'attendais un peu ce moment avec impatience parce que c'était le mois d'août je suis parti
00:17:55quelques jours au Portugal avec des amis donc en fait j'attendais que ça j'ai en fait tu peux
00:18:01même pas passer par Paris, on a fait Bruxelles et j'ai pris mon avion j'ai pris un train je suis
00:18:07descendu dans le sud et j'ai pris mon avion de chez moi j'ai fait Marseille-Lisbonne je suis resté
00:18:12quelques jours à Lisbonne donc j'ai pas eu ce moment j'ai pas eu le temps de repasser par Paris
00:18:17et avoir quelque chose sans rien faire et pour voir entre guillemets déprimé quoi. Après c'est vrai
00:18:24que c'est différent avec le judo aussi enfin vous voyagez tout le temps tu me disais un stage
00:18:27bientôt en Ouzbékistan enfin... On fait de la compétition en Ouzbékistan et derrière on part
00:18:33directement au Japon. Oui voilà c'est vous ça fait partie de votre quotidien les voyages. Surtout
00:18:37qu'on voyage dans plein de pays différents. Beaucoup de pays de l'est. Oui c'est vrai.
00:18:42Ouzbékistan par exemple. Ouzbékistan, la Géorgie, l'Azerbaïdjan. Et vous avez le temps quand vous
00:18:50partez dans ces destinations là de profiter un peu de vous imprégner un peu de la culture ou
00:18:54alors avec les entraînements ? Franchement moi je trouve que oui ça va on a quand même le temps.
00:19:00Quand tu pars en stage au Japon oui par exemple en vrai. T'as le temps parce que t'es en stage mais
00:19:04après en compétition ça dépend si... En fait le truc c'est que nous par exemple les catégories légères on
00:19:08est le premier jour donc on arrive on a les régimes. La journée de la pesée t'as pas envie d'aller visiter.
00:19:13Après pour les plus courageuses ok mais sinon on peut toujours visiter bon juste après la
00:19:19compétition mais en général on rentre directement le lendemain. Oui c'est rapide. Donc après pour les
00:19:24stages oui on a le temps visiter là par exemple au Japon on aura tout le temps. C'est ça qui est
00:19:29trop bien les stages au Japon. Mais c'est mes préférés moi le Japon c'est trop bien. C'est votre destination préférée ?
00:19:33Moi aussi j'aime trop. Je pourrais y retourner franchement cinq fois dans l'année.
00:19:38C'est un autre monde. Moi j'avais fait un stage à Tokyo. Là vous partez à Tokyo ? Non.
00:19:45Je sais pas où on va. Mais dans Tokyo le stage c'était trop bien. En plus la ville là bas
00:19:51elle est safe. Tu crains rien. On sortait le soir entre filles pour se promener pour aller voir les
00:19:57temples. Même t'allais dans plein de villes et tout même dans des rues il y avait personne.
00:20:02C'est bien en plus d'allier les deux tu vois parce que je suppose que c'est là où tu retrouves le
00:20:05meilleur niveau aussi en judo pour les compètes pour les stages. En même temps la vie est cool
00:20:10tu peux découvrir plein de trucs. Pour allier les deux c'est pas mal parce que je suppose qu'il doit
00:20:14y avoir des destinations des fois où le judo c'est cool mais par contre. Oui c'est ça. Par contre je suis partie
00:20:20il y a deux ans en stage en Albanie. Je savais qu'il allait parler de ça. Moi j'y étais pas mais tout le monde m'en a parlé.
00:20:27On est resté dix jours en Albanie mais on était dans un endroit où en fait on était dans un truc balnéaire je
00:20:33pense et il n'y avait personne. Il n'y avait vraiment personne et il n'y avait que des immeubles à moitié
00:20:39construits et il y avait notre hôtel. Et la mer tu pouvais pas te baigner. Le stage non je sais pas la mer
00:20:45était poulue tu pouvais pas te baigner. Donc en fait on était dans un endroit. Pendant dix jours on faisait
00:20:50deux séances de judo par jour c'était super dur. C'était super dur et par contre c'est une
00:20:56expérience. Ça nous a tous marqué dans le groupe. Tu demandes à n'importe qui de notre groupe il te parle de l'Albanie.
00:21:01C'est dur tu fais que judo quoi tu sors jamais la tête de l'autre. En plus nous on voyait que des
00:21:06vidéos sur les réseaux en mode l'Albanie, voyages pas cher, on voyait des photos de fous en mode l'eau
00:21:12c'est magnifique. On s'est dit trop bien chill. Ouais trop bien et tout. En fait nous on a vu le côté de
00:21:17l'Albanie que personne n'a envie de voir. C'était horrible. Les filles on va faire un petit jeu. Je vais vous poser
00:21:24quelques petites questions et je veux des réponses assez rapides ok ? Ok. Très simple vous allez vite comprendre le principe et
00:21:29après on parlera d'un dernier sujet puis on accueillera Kenny parce qu'il y a la moto qui nous attend. Vous
00:21:34avez jamais fait de moto en plus donc... Non jamais. On va faire des trucs plus calmes. Kenny il est arrivé il m'a dit ça va peut-être être compliqué de faire
00:21:43vraiment des trucs sur le plateau mais on va quand même faire quelque chose vous allez voir ça va être
00:21:46sympa. Bon allez le petit jeu alors les filles vous allez me dire votre surnom à toutes les deux. Moi j'en
00:21:51n'ai pas. Moi c'est Clotilde. Ah bon ? Qui t'appelle Clotilde ? C'est pas un surnom. C'est un nom plus nom mais tout le monde l'appelle comme ça.
00:21:59Ou Clo-Clo ça dépend. Clotilde ou Clo-Clo ça dépend. Mais c'est un surnom plus nom.
00:22:04Qui t'appelle comme ça ? En fait c'était par rapport au judo. C'était comme...
00:22:10Ok. Bon bah Clotilde. J'accède pas forcément au surnom je trouve ça vraiment moche mais bon. Alors
00:22:20votre porte bonheur en compète dans la vie si vous en avez un. Moi j'ai pas de porte bonheur. Vous
00:22:25n'êtes pas trop matérialiste. Moi je suis pas matérialiste du tout. Ah ça peut ça peut je sais
00:22:30qu'on avait quelques sportifs Greg et Mamma ça vous parle ? Vous qui êtes un peu dans les sports
00:22:35de combat. Oui. Et lui avait un petit doudou. Alors il dort avec. Après oui j'ai toujours moi aussi j'ai un doudou
00:22:41mais c'est pas mon porte bonheur. Mais c'est un doudou quand même. C'est comme un petit doudou sportif j'ai l'impression qu'il y a une culture du doudou. Tout le temps en compétition il est avec moi j'ai une peluche c'est
00:22:50vrai. Alors le sport que vous auriez pratiqué si le judo n'existait pas. Athlétisme. Ouais du coup. La gym. Gym ? Ouais. Ça c'est un sport dur aussi la gym. Ouais c'est dur. Enfin l'athlétisme aussi mais c'est fou. Alors votre futur métier après votre carrière.
00:23:06Peut-être Astrine un peu 27 ans. Ça peut être même un métier de rêve. Dans la com mais je sais pas trop encore je suis ouais je sais pas trop. C'est marrant je me dis à chaque fois que les sportifs ont envie d'après bosser dans la com.
00:23:25Quand je vois genre des fois vos chargés de com comment ils sont la tête sous l'eau. Je me dis comment t'as envie toi de faire ça.
00:23:35Des voies au quotidien galérées. Je sais pas. Après si ça te plaît. Tu penses déjà à ton après carrière. De plus en plus. Et j'ai hâte et pas hâte. T'as hâte et pas hâte. À 27 ans t'as encore un peu entre deux pour un sport.
00:23:54Moi je veux avoir une vie comme toi. Je sais pas tu fais quoi. Je veux avoir une vie comme toi. Je sais pas tu fais quoi. Nous on fait du judo on fait deux fois par jour.
00:24:07Moi je suis pas le meilleur exemple. Moi dans le taf je suis assez tu vois je suis un peu la tête dans le taf un peu tout le temps. Mais après non mais c'est vrai que je peux pas me comparer à vous parce que moi c'est un peu un choix.
00:24:20Enfin je pourrais sortir faire des trucs comme font les autres quoi. Mais vous quand t'es sportif de haut niveau c'est plus compliqué. T'as pas une vie classique quoi.
00:24:31Non ça c'est sûr. On s'ennuie pas. On s'ennuie jamais. Tu t'ennuies pas mais en même temps tu fais pas forcément tout ce que les autres font aussi.
00:24:40C'est ça. Ça manque un peu des fois. Ouais c'est vrai. Mais du coup quand tu fais des choses entre guillemets plus spéciales. Oui tu apprécies plus.
00:24:50Par exemple genre tu finis l'entraînement tu vas en terrasse. En vrai c'est banal mais pour moi c'est trop génial.
00:24:55Non mais c'est génial. T'as hâte que l'été arrive pour faire un petit plaisir quoi.
00:25:00Ça je suis allée au resto au soleil en terrasse. Ah ouais j'avoue même un resto quoi vous c'est un peu le truc.
00:25:08C'est ça avec les régimes. T'es au régime. Ah j'en va là. Non en fait non je peux pas. Moi je vais manger de la salade verte top.
00:25:13Et nous quand on fait pas un resto on dit bah attends y'a un problème là c'est quoi ce genre de truc.
00:25:18Mais bon on va continuer. Chloé t'as pas répondu du coup ton futur métier après ta carrière.
00:25:23Je sais pas trop. En fait je fais des études dans l'agroalimentaire. Mes parents sont viticulteurs. Donc pourquoi pas mais je sais pas trop.
00:25:32Ouais c'est en grande. Ouais je sais pas trop. Bon t'as le temps. Ouais j'ai le temps on va dire.
00:25:36Mais pas de pour vous deux pas de métier après qui touche au judo. Non. Vous verriez pas entraîner. Non moi je me verrais pas entraîner je pense.
00:25:45J'aime trop faire du judo pour fin je sais pas. Ah ouais ok. Je sais pas. C'est vrai que ça doit être dur d'entraîner parce que t'es vachement dépendant enfin t'es pas sûr que t'entraînes.
00:25:53Après je dis ça à tout moment mais bon. Ouais. Moi je me vois pas. Toi non. Toi t'es fixée non non. Non franchement non.
00:26:01Je pense que j'ai pas la passion ce mois. Ouais. Parce qu'il faut être patient quand même pour être entraîneur de judo. Et puis tu le quittes. Ah ouais.
00:26:06En fait tu ne quittes pas le milieu. Enfin après ça dépend. Ouais. Tu peux devenir entraîneur de club ou entraîneur de niveau par exemple.
00:26:11Oui sûr si t'as ton petit club. Oui. Avec tes petits enfants. Avec tes petits gosses. C'est mignon et tout. T'apprends à faire du judo.
00:26:17Mais dans le national. T'es toujours encore à faire tes déplacements. T'as envie d'avoir une vie famille aussi après je pense quand même.
00:26:24Non mais ils ont quand même une vie de famille. Ouais mais. Non mais c'est vrai ils ont une vie de famille c'est juste que.
00:26:28Non mais c'est intéressant de voir que. On va reparler de judo alors votre prise signature. Un peu la prise favorite quoi.
00:26:35Ouchi gari. Moi uchi mata. Si on y avait des tapis je vous aurais demandé de sortir sans moi. Bon là on va pas le faire. Ouais.
00:26:42La première personne que vous appelez après une compétition. Mon chéri. Ouais. Mes parents. Ok. Ton chéri qui est dans le judo ou pas du tout.
00:26:51Il en a plus maintenant plus du tout maintenant. Ok ok ok. Et vous. Ce qui m'intéresse c'est quand vous appelez cette personne.
00:26:58Où ma sœur je sais plus j'hésite. Ah bah oui c'est vrai que ta sœur aussi. Je sais pas j'hésite. Si elle n'est pas en train de combattre.
00:27:03Ouais. Ah je sais pas. Je sais pas. Je sais plus. Les deux hein. Ouais. Ton chéri après ta sœur. Premier appel moquée en fait.
00:27:11Ouais voilà. Et tu leur parles de ta compète ou carrément d'autres choses. Genre quand vous sortez de compète. Ça dépend. Moi ça dépend.
00:27:17Alors avec ma sœur on va parler de la compète mais on peut très vite passer à autre chose. Mais genre ouais elle peut me raconter un truc vraiment hors sujet.
00:27:23Ok. On peut s'attarder là dessus. Et avec mon chéri ben on peut on peut débattre assez longtemps. Ok. On a souvent des désaccords.
00:27:31Lié au judo ou pas du tout. Oui lié souvent à la compétition. Ouais. Mais après ouais on passe à autre chose. Ok. Bon ça va.
00:27:39Alors votre passion à côté du judo. Si vous en avez une. Centre d'intérêt. Obligé d'être une passion. Moi j'aime voyager. Ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais
00:28:09elle aime pas ça du tout moi l'échauffement ah ouais ouais c'est long en compétition
00:28:23les échauffements dans la vie de tous les jours en compétition en vrai j'ai envie de le faire
00:28:27rapidement et de monter sur le tapis quoi alors que pendant l'échauffement t'as le début du stress
00:28:31c'est long la musique que vous écoutez avant une compète ? tout j'écoute tout
00:28:38Non, on n'a pas le droit à ces réponses-là. Il faut un artiste, une musique.
00:28:42Une musique avant de monter sur le tapis ?
00:28:46Ah bah si, bah ouais, bah là, stricte, t'es obligée, allez.
00:28:48Sors le dossier, sors le dossier.
00:28:50Non, non, non, non !
00:28:55Des asiliens ou tout ?
00:28:56Moi, j'écoute pas tout le temps de la musique, hein.
00:28:58Ah ouais ?
00:28:59Cinquante...
00:29:00Des mois, j'ai pas de musique avant de monter sur le tapis.
00:29:02Non mais toi, Chloé, t'inquiète, je te...
00:29:03Là, mais Catherine a rigolé.
00:29:05Non, non, parce que j'ai...
00:29:06Non, en fait, je viens de me souvenir d'un truc, mais c'est hors sujet.
00:29:08C'est pas ça.
00:29:10Non, non, non, non, non !
00:29:11Non, rien à voir, bon.
00:29:13Non, mais j'écoute tout le temps de la musique.
00:29:15Un peu de tout.
00:29:16Bon, OK. Bon, allez, joker.
00:29:18Ce que vous mangez après une compète ?
00:29:21Ça dépend, défaites ou victoires, mais...
00:29:23N'importe, défaites ou victoires, je mange.
00:29:25Faut se nourrir.
00:29:26Que ça soit défaites ou victoires, je mange.
00:29:28Et il faut se faire plaisir.
00:29:29En plein particulier ?
00:29:30Alors, moi, c'est...
00:29:31Alors, franchement, c'est assez banal.
00:29:33Mais j'adore les pâtes boulots.
00:29:35Je peux en manger pendant une semaine,
00:29:37et c'est vraiment mon plat.
00:29:38Genre, je rêve de ça.
00:29:40Moi, ça dépend dans quel pays je suis, en vrai.
00:29:42Que tu rentres chez toi.
00:29:44Ah, mais quand je rentre chez moi...
00:29:46Enfin...
00:29:48Je sais pas.
00:29:49Tout ce qui ne me passe pas.
00:29:50Et ouais, ça peut être du riz avec du poulet, avec de la sauce.
00:29:53J'aime trop ça.
00:29:55Ou des pizzas.
00:29:56C'est bon, dis que tu commandes.
00:29:58Ah ouais, d'accord, ça cuisine pas trop, quoi.
00:30:00Si ?
00:30:01Si, mais après une compète, j'avoue que j'ai envie d'un truc bien fat.
00:30:04Normal, normal.
00:30:05Votre plus grand rêve ?
00:30:08Ah...
00:30:09Plus grand rêve...
00:30:11C'est une bonne question, ça.
00:30:16Moi, j'en ai un.
00:30:18C'est quoi ?
00:30:19Moi, c'est commenter les Jeux.
00:30:20Ah ouais ?
00:30:21Ouais.
00:30:22En tant que journaliste, les Jeux, c'est le...
00:30:24En fait, c'est comme pour les sportifs.
00:30:26Les Jeux, c'est le Graal, tu vois.
00:30:28En fait, tu vois, les Jeux, ça fait partie d'un rêve.
00:30:31Être championne du monde, aussi, senior...
00:30:34Être championne du monde, c'est quelque chose.
00:30:35Ça fait partie d'un rêve, mais c'est pas ton rêve ?
00:30:37C'est...
00:30:39En fait, c'est un objectif.
00:30:40Ouais, être championne olympique, c'est quelque chose, aussi, quand même.
00:30:42C'est un objectif, et c'est vraiment...
00:30:44C'est le Graal.
00:30:46Mais peut-être...
00:30:47C'est dans votre discipline, quoi.
00:30:48Ouais, mais...
00:30:50Je sais pas.
00:30:52Tu vois plus un truc, peut-être, en dehors du judo, toi ?
00:30:54Oui, en fait, c'est ça, en fait.
00:30:55Mais oui, c'est clair que là...
00:30:56Dans le judo, oui, c'est être championne olympique, championne du monde, quoi.
00:30:59Mais...
00:31:00Tu signes pour quoi ?
00:31:02Je signe direct, quoi !
00:31:04Mais en dehors...
00:31:06C'est vrai que tu peux avoir des rêves en dehors, aussi.
00:31:08Mais oui.
00:31:09Mais je sais pas, pour le coup...
00:31:10Moi, c'est faire le tour du monde, je crois.
00:31:12C'est vrai ?
00:31:13Ouais.
00:31:14OK.
00:31:15Sans compét' ou stage de judo, juste collectif ?
00:31:16Ah, non, non, rien.
00:31:17Pour kiffer, voyager...
00:31:20Voir différentes cultures, un voyage, en fait.
00:31:23J'aime trop découvrir tout ça.
00:31:24OK.
00:31:25Bon, on a parlé un peu des jeux, là, quand même.
00:31:27On va juste finir par ça, avant de faire rentrer Kenny.
00:31:29Parce que, donc, vous n'avez pas été sélectionnés aux Jeux, toutes les deux.
00:31:32Donc, chez les moins de 52, c'est Amandine Bouchard.
00:31:34Oui.
00:31:35Chez les moins de 57, c'est Sarah-Léonie Sizzik.
00:31:37Déjà, je voudrais savoir, juste toutes les deux, comment vous l'avez vécu, un peu ?
00:31:39Bon, c'est un peu différent.
00:31:41Chloé, t'es un peu jeune, t'as encore le temps.
00:31:43Il y a Los Angeles 2028.
00:31:44Astrid, toi, comment tu l'as vécu, perso ?
00:31:47Bah, c'est un échec.
00:31:49Ouais.
00:31:50C'est un échec qui est difficile à digérer, maintenant.
00:31:52Je ne vais pas me mentir à moi-même.
00:31:57Elle était devant moi.
00:31:59Mais, moi, elle était devant moi et je n'ai pas assuré la saison dernière.
00:32:04Oui.
00:32:05Je n'ai pas assuré.
00:32:06Donc, c'est, disons, sans surprise, maintenant.
00:32:10C'est douloureux, ça fait toujours mal.
00:32:13Parce que, bah, c'était l'objectif principal.
00:32:18Maintenant, je n'ai pas envie de m'attarder là-dessus.
00:32:23Parce qu'en fait, il y a un championnat du monde.
00:32:26Donc, les personnes qui croient au championnat du monde, je suppose qu'elles seront au jeu.
00:32:31Donc, c'est le nom qui change.
00:32:32Ouais.
00:32:33Donc, voilà.
00:32:34J'aimerais juste comprendre, moi, comment on vous l'a annoncé ?
00:32:36Est-ce que c'est une réunion tous ensemble où on vous explique en détail pourquoi ?
00:32:40Est-ce que c'est un appel ?
00:32:42Pour ma part, moi, on ne me l'a pas annoncé.
00:32:46Je l'ai vu, enfin...
00:32:48D'accord.
00:32:49T'as appris ça avec le communiqué de presse ?
00:32:51Voilà, c'est ça.
00:32:52Je l'ai vu quand tout le monde l'a vu, quoi.
00:32:53D'accord, OK.
00:32:55Il n'y a pas une discussion avant ?
00:32:56Non.
00:32:57Pour un peu vous...
00:32:58D'accord.
00:32:59Non.
00:33:00Ça, ça doit être dur aussi de...
00:33:01Enfin, parce que t'apprends un peu le truc en même temps que les autres.
00:33:05Après, comme je le disais, elle était devant moi.
00:33:07Ouais.
00:33:08Donc...
00:33:09Tu attendais un peu, mais...
00:33:10Voilà.
00:33:11Et après, bien évidemment, après, c'est toujours dur.
00:33:14En fait, le fait de le voir sur Internet, tout ça, sans...
00:33:18Et puis de l'apprendre en même temps que tout le monde, quoi.
00:33:20C'est... Ouais.
00:33:21Nous aussi, les journalistes...
00:33:22C'est moins intime, en vrai.
00:33:23Ouais.
00:33:24Ouais.
00:33:25Et là, après, alors, comment ça se passe ?
00:33:26Parce que t'es pas sélectionnée au jeu,
00:33:28est-ce qu'il y a un réel suivi derrière, de la part du staff, de la FED ?
00:33:33Ou est-ce que, vu que c'est les Jeux dans quelques mois,
00:33:36vous vous sentez, toutes celles qui ne sont pas au jeu, un peu mises à l'écart ?
00:33:41Comment ça se passe ?
00:33:42Moi, pour ma part, franchement...
00:33:46J'ai mon entraîneur de club, Kylian, qui...
00:33:51En fait, il est passé très vite à autre chose.
00:33:54Ouais, c'est bien.
00:33:56Je pense qu'il n'avait pas le temps de s'attarder sur ça.
00:33:59Et c'est là où c'est plutôt génial.
00:34:01Ouais.
00:34:02Parce qu'on bosse...
00:34:05Je pense qu'on a un objectif commun.
00:34:08Et très sincèrement...
00:34:10Voilà, quoi.
00:34:11Il était là.
00:34:12Et puis, on est passé à autre chose.
00:34:14T'as déjà Los Angeles 2028, ou c'est encore trop loin ?
00:34:17Et là, tu n'y penses pas du tout.
00:34:19Alors...
00:34:21C'est loin.
00:34:22C'est assez loin, mais...
00:34:24Oui.
00:34:25Oui, parce que...
00:34:26C'est dans le sport, en fait.
00:34:28En même temps, c'est un peu loin, mais en même temps...
00:34:31Ouais, j'ai plus de 21 ans, donc du coup...
00:34:34Ça sera ma future target.
00:34:37Ouais.
00:34:38Je le sais, mais maintenant...
00:34:40Non, là, je n'y pense pas trop.
00:34:42Il y a encore plein de belles choses qui arrivent pour toutes les deux.
00:34:45On va tester un petit sport assez sympa.
00:34:47On va déjà parler de ce sport, la moto trial.
00:34:49Avec Kenny Thomas, qui va nous rejoindre sur le plateau.
00:34:51Allez, c'est notre rubrique, c'est barré.
00:34:55Ça va, Kenny ?
00:34:56Ça va.
00:34:57Allez, prends place.
00:34:58Voilà, Kenny Thomas.
00:34:59Ça va ?
00:35:00Salut.
00:35:01Le seul pilote vraiment qui sait piloter cette moto.
00:35:04Parce que moi, je fais mon malin depuis tout à l'heure.
00:35:06C'est ton genre.
00:35:08Viens un peu plus là, Kenny.
00:35:10Tu me rapproches ?
00:35:11Ouais, viens avec nous.
00:35:12C'est bon ?
00:35:13Voilà, c'est bon.
00:35:14C'est nickel.
00:35:15Kenny, alors toi, tu pratiques la moto trial.
00:35:17Plus précisément, le trial freestyle, c'est ça ?
00:35:19C'est ça.
00:35:20Alors, le trial que j'ai commencé tout jeune, à l'âge de 2 ans et demi.
00:35:25Mon père m'a mis dessus.
00:35:27Déjà sur un tatami à 3 ans, je me dis que ce n'est pas...
00:35:30Mais alors sur une moto à 2 ans et demi ?
00:35:32J'avais des petites roulettes comme on a en vélo quand on est petit.
00:35:34Et j'ai su accélérer presque avant de savoir pédaler.
00:35:37Et quand j'ai développé des petites aptitudes, mon père m'a dit...
00:35:40Enfin, je n'ai pas de souvenirs là.
00:35:42Mais de ce qu'il me dit, il m'a acheté une moto un peu plus grande.
00:35:45Les premières motos de trial à l'âge de 5 ans.
00:35:46C'était pour le Noël de mes 5 ans.
00:35:48Et après, ça n'a jamais quitté ma vie.
00:35:50J'ai fait du judo aussi.
00:35:51Pas haut niveau.
00:35:52Non, je commençais jusqu'à la marron.
00:35:55Je passais mes kata pour passer la noire.
00:35:57Et à un moment donné, il a fallu choisir entre la moto et le judo.
00:36:00Et je suis parti dans la moto.
00:36:02C'était dur, ça ? Ce choix entre la moto ?
00:36:04Ce choix était compliqué.
00:36:06Je me souviens, le plus dur, c'était de croiser mon entraîneur au rayon intermarché.
00:36:09Et de me cacher derrière le caddie de ma mère.
00:36:11J'avais trop peur.
00:36:12Et je n'osais pas lui dire que...
00:36:14Enfin, le plus dur a été de lui dire que je m'en vais.
00:36:15Et je ne reviendrai pas à l'entraînement.
00:36:17Ça m'avait un peu brisé le cœur.
00:36:18Mais non, la moto, je ne regrette pas du tout.
00:36:21Je vis une expérience de fou.
00:36:22Je fais le tour du monde.
00:36:23C'est trop bien.
00:36:24Il faut dire que c'est vrai que la moto, c'est un truc vraiment...
00:36:26Depuis tout petit, tu baignes dedans.
00:36:28Ton père pratiquait.
00:36:29Mais ton père pratiquait aussi.
00:36:30Parce que ton grand-père lui a transmis un peu le virus.
00:36:32Ton grand-père qui fait toujours la moto actuellement.
00:36:35C'est fou, ça.
00:36:38J'ai fait une vidéo avec lui il y a quelques années.
00:36:39Il avait 84 ans.
00:36:40Là, il a 87.
00:36:41Il est toujours sur une moto.
00:36:42C'est un grand passionné.
00:36:44C'est con.
00:36:45On va voir une petite vidéo de lui en train de pratiquer.
00:36:50Uniquement à l'embrayage.
00:36:51Ça fait levé.
00:36:54Je ne fais que l'embrayage.
00:36:55Terminé.
00:36:56Il a 84 ans.
00:36:57C'est une légende vivante.
00:36:58Et c'est mon grand-père.
00:37:08Putain, c'est dégueulasse.
00:37:11Il y en a qui ont chié sur les pierres.
00:37:12Vous ne mettez pas ça sur YouTube.
00:37:14Si, c'est pour YouTube.
00:37:17Il est incroyable.
00:37:18Moi, je n'ai pas envie.
00:37:19C'est pour mes réseaux sociaux.
00:37:20Ça fera un souvenir.
00:37:23Incroyable.
00:37:24La forme qu'il a, c'est fou.
00:37:26Je ne sais même pas si à cet âge-là,
00:37:27je pourrais être encore sur une moto.
00:37:29C'est fou.
00:37:30Je me le souhaite.
00:37:31Mais c'est incroyable.
00:37:33Il a l'air d'avoir du caractère.
00:37:35Oui, il a un caractère de fou.
00:37:36Mais dans la famille, on est très têtu.
00:37:38Et je pense que le grand-père,
00:37:39il est tout en haut.
00:37:40Il est encore sur la première marche du podium.
00:37:42C'est fou.
00:37:44Lui, encore maintenant,
00:37:46comme dans cette vidéo,
00:37:47tu pratiques un peu avec lui.
00:37:49Tu fais quelques vidéos.
00:37:50Ça m'arrive.
00:37:51J'ai moins le temps.
00:37:52Maintenant, je suis moins dans le sud au Puy-en-Velay.
00:37:54C'est là où je suis né.
00:37:55Mais quand je descends,
00:37:56j'essaie de toujours les voir.
00:37:58C'est vrai que cette session qu'on avait faite ensemble,
00:38:00en plus, c'est mon petit frère qui l'a filmée.
00:38:01Donc, c'était cool.
00:38:02C'est un truc familial à l'ancienne.
00:38:04Tu peux nous expliquer un peu en détail
00:38:07en quoi ça consiste la moto trial ?
00:38:09Le trial, de base,
00:38:10c'est une discipline qui est basée sur l'électrique,
00:38:12sur l'équilibre.
00:38:16Ça se pratique aussi d'ailleurs en électrique maintenant.
00:38:18Et le but du jeu,
00:38:19c'est de franchir des obstacles
00:38:20sans mettre le pied par terre.
00:38:21Donc, c'est une discipline qui est…
00:38:24C'est tout dans le mental,
00:38:25tout dans la concentration.
00:38:27Et le plus important, l'équilibre,
00:38:29vu qu'il ne faut pas mettre le pied à terre.
00:38:31Pas de sel ?
00:38:32Pas de sel.
00:38:33C'est des motos très légères,
00:38:34ultra polyvalentes.
00:38:35On peut faire plein de choses avec.
00:38:36Hyper épurées.
00:38:38Très stylées aussi, je trouve.
00:38:39Et ça se rapproche.
00:38:40Bon, là, j'ai coupé les plastiques pour le freestyle
00:38:42et j'ai enlevé la plaque phare.
00:38:43Mais ça s'apparente de loin à un DH,
00:38:46un vélo de descente.
00:38:47Qu'est-ce qui te fait vibrer quand tu es sur la moto ?
00:38:50Pour moi, le trial,
00:38:51et encore plus le trial freestyle,
00:38:53c'est synonyme de liberté, clairement.
00:38:55Je peux rouler sur la route,
00:38:56je peux rouler dans des skateparks,
00:38:58je peux rouler dans la neige.
00:38:59Je peux rouler sur des terrains de cross,
00:39:01sur des terrains d'enduro
00:39:02et bien sûr des terrains de trial.
00:39:03Donc, on peut vraiment tout faire avec cette moto
00:39:05et c'est vraiment ce qui me plaît le plus dans cette discipline.
00:39:08Et comment tu en es venu, alors,
00:39:09à faire du trial freestyle ?
00:39:11Ça a commencé en 2014, je dirais,
00:39:14avec Julien Dupont, un athlète Red Bull
00:39:17que j'ai rencontré sur Lyon.
00:39:19Je le connaissais déjà de nom,
00:39:20c'est une légende de la discipline.
00:39:21Et il m'a mis un peu le pied à l'étrier.
00:39:23On a tous les deux été dans les rues de Lyon
00:39:25et je me suis dit, c'est vrai que c'est pas mal,
00:39:27c'est tentant.
00:39:28Après, il y a les shows qui sont arrivés.
00:39:302016, un plateau télé sur M6
00:39:33qui a pas mal changé ma vie
00:39:35et là, il a fallu prendre une décision.
00:39:36J'ai stoppé la compétition
00:39:38et je me suis lancé directement
00:39:39dans le freestyle et dans le show
00:39:41et donc le trial freestyle.
00:39:43Tu parlais de Julien Dupont.
00:39:44Tu peux nous expliquer un peu
00:39:45la relation que tu avais avec lui ?
00:39:47Qu'est-ce qui t'a permis de débloquer ?
00:39:48Julien, ça a été un peu mon grand frère dans la discipline.
00:39:50C'est-à-dire que lui, il a créé la discipline en 2006
00:39:53et il a pris sa retraite en 2018.
00:39:56Donc, on a quand même roulé,
00:39:57on a essuyé tous les shows en Europe.
00:39:59Il m'a même envoyé en Australie
00:40:00pour le Grand Prix de Formule 1 en 2014.
00:40:02Donc, on a fait quand même pas mal de trucs ensemble.
00:40:04On a fait beaucoup de kilomètres.
00:40:06Et il m'a clairement formé.
00:40:08Il m'a formé, il m'a appris à avoir un style sur la moto,
00:40:10à arriver avec une approche différente,
00:40:11un style vestimentaire différent,
00:40:13une vision différente de la discipline aussi.
00:40:16Et c'est vrai que ça m'a beaucoup aidé.
00:40:19Tu sais quoi ?
00:40:20Je crois qu'on a un petit message de Julien Dupont.
00:40:23Il voulait t'adresser un petit message.
00:40:24Non.
00:40:25Si, si, on va l'écouter.
00:40:27Salut Kenny, c'est Jules.
00:40:29Écoute, ce petit message pour te dire
00:40:32que je suis très, très fier de toi
00:40:37dans tout ce que tu as accompli ces dernières années
00:40:39en moto, en trial freestyle.
00:40:41Même si tu doutes parfois, ce qui est normal
00:40:44quand on fait un sport marginal comme le nôtre.
00:40:48Et d'autant plus que c'est un sport qui n'est pas très médiatisé.
00:40:50Mais je crois que tu as su le porter
00:40:52comme personne ne l'a fait avant.
00:40:53Donc, continue de croire en tes rêves.
00:40:55Garde le power.
00:40:56Et puis, nous, on se croisera bientôt sur la route.
00:40:58Trop bien.
00:40:59Ça, ça me fait plaisir.
00:41:00Ça me fout des frissons.
00:41:01Ça faisait longtemps que tu le vois encore souvent
00:41:03ou ça fait un moment que tu ne l'avais pas croisé ?
00:41:05Franchement, on s'est eus au téléphone il n'y a pas longtemps.
00:41:07On s'est croisés il y a un petit moment.
00:41:11Lui, il habite sur Lyon.
00:41:12Il n'habite plus dans Lyon-Centre.
00:41:13Moi, quand je passe sur Lyon,
00:41:14maintenant, c'est dans le centre.
00:41:15J'habite à côté.
00:41:17Ça doit faire un peu moins d'un an.
00:41:19On s'est croisés sur le salon du De Roux à Lyon.
00:41:21Le plus gros salon européen, pratiquement.
00:41:23Et ça me fait toujours plaisir de le voir avec Julien.
00:41:25J'ai partagé des moments incroyables.
00:41:27On a fait le tour de l'Europe.
00:41:29On a fait les plus gros shows du monde ensemble.
00:41:31Des soirées de ouf.
00:41:33C'était incroyable.
00:41:34Ça a été mon grand frère dans le milieu, clairement.
00:41:37Alors là, on voit quelques vidéos
00:41:39quand tu fais des shows.
00:41:40Et toi, avant, tu as commencé par la compète.
00:41:42C'est ça ?
00:41:43Tu as basculé vers les shows après.
00:41:44J'ai eu un parcours, au début, classique.
00:41:46Par la compétition, j'ai attaqué.
00:41:48Après, on est parti un peu plus dans l'underground.
00:41:50Mais c'est vrai que j'ai attaqué ma première compétition.
00:41:52J'avais 6 ans.
00:41:53J'étais le plus petit.
00:41:54C'est une compétition régionale, à Clermont-Ferrand.
00:41:56Le championnat d'Auvergne.
00:41:58Ensuite, à 12 ans, je rentre en championnat de France.
00:42:01Ça se passe plutôt bien.
00:42:02À la fin de mes 12 ans, je rentre en Collectif Espoir.
00:42:04C'est l'équipe de France junior.
00:42:08Là, on fait tous les championnats de France.
00:42:10Je commence à tâter un petit peu du championnat d'Europe.
00:42:1216 ans, je rentre en championnat du monde.
00:42:14J'ai mon premier titre de champion de France.
00:42:16Huitième au championnat du monde.
00:42:18Et là, je rentre en équipe de France senior.
00:42:22Et après, tous les championnats du monde.
00:42:24Le circuit complet.
00:42:25Japon, Australie.
00:42:26On les a tous faits.
00:42:27J'ai entendu que vous parliez du Japon tout à l'heure.
00:42:28C'est une de mes destinations.
00:42:30Toi aussi ?
00:42:31J'aimerais vraiment que j'y aille.
00:42:32Tokyo, c'est un truc de fou.
00:42:34Et là, j'ai obtenu une troisième place en championnat du monde.
00:42:37Et un deuxième titre de champion de France.
00:42:38Avec l'équipe de France.
00:42:41Et j'ai tenu jusqu'à mes 21 ans.
00:42:43Jusqu'en 2016.
00:42:45Et j'ai mis un stop à ma carrière sportive.
00:42:48En compétition, fin 2016.
00:42:50C'est un choix de mettre un stop parce que tu en avais marre ?
00:42:53Ou parce que tu avais juste envie de découvrir le freestyle qui permet plus de liberté ?
00:42:57J'ai attaqué en 2014 avec Julien.
00:42:59Déjà de 2014 à 2016, ça empiétait un petit peu.
00:43:03Le spectacle commençait à mordre un peu sur les compétitions.
00:43:07Et en 2016, il y a eu ce passage sur Incroyable Talent, sur M6.
00:43:10Avec cette quatrième place, la semaine, mais même pas, les heures après la finale.
00:43:16Les mails et les numéros de téléphone.
00:43:19J'ai encore des vidéos, le téléphone en feu, clairement.
00:43:22Donc ça m'a bouqué une année 2017 de show incroyable.
00:43:25Ça m'a de suite permis d'être au niveau des plus gros concurrents.
00:43:29Sans site internet, sans lancement, sans rien.
00:43:31Et on a surfé sur cette vague.
00:43:33Et j'ai dû faire un choix.
00:43:35Et la compétition, gagner sa vie, c'est vraiment compliqué.
00:43:38Et donc le show est venu à moi.
00:43:40Donc c'était un choix naturel, clairement.
00:43:42Je reviens sur la France Incroyable Talent.
00:43:44Ça s'est passé comment ?
00:43:46C'est toi qui as contacté pour participer ?
00:43:48C'est la prod qui t'a contacté en disant on a vu ce que tu fais, viens sur le plateau ?
00:43:512014, le show que Julien m'envoie faire au GP en Australie.
00:43:54GP de Melbourne.
00:43:56Je fais un backflip sur le toit d'une voiture.
00:43:58Et je poste la vidéo sur mon Facebook.
00:44:00La vidéo elle cartonne.
00:44:02Et je ne sais pas, je rentre en France 15 jours après.
00:44:04Ils me disent on veut cette figure sur le plateau.
00:44:06Comment on fait ?
00:44:08Et je leur dis il y a ça, ça à voir, la taille et tout.
00:44:10Ils viennent me caster à la maison.
00:44:12Donc on loue une salle avec mes parents.
00:44:13Ils viennent me filmer dans la salle.
00:44:15Et en 2016, ils m'appellent.
00:44:16Je crois que c'était fin août, début septembre.
00:44:18Ils me disent c'est bon, c'est pour toi cette année.
00:44:20Tu passes en novembre là sur le plateau.
00:44:22Tu réagis comment ?
00:44:23T'es tout de suite partant ou à un moment tu dis attends ?
00:44:25Je suis partant.
00:44:27Mais je me dis comment ça va être ?
00:44:29C'est hyper stressant.
00:44:30La boule au ventre, aujourd'hui je l'ai un peu moins.
00:44:32Malgré qu'elle soit encore présente.
00:44:34Mais là, c'était ma première télé.
00:44:36Et on parle pas d'une interview là, assis, tranquille,
00:44:38en train de parler de sa discipline.
00:44:39J'arrive avec ma moto.
00:44:40Le plateau, il est en plexi noir brillant.
00:44:42Il fait 8 mètres par 10.
00:44:44C'est tout petit, il y a des lumières partout.
00:44:46La finale, on est en direct.
00:44:48Il y a 5 millions de téléspectateurs.
00:44:50Il y a un jury, il y a Hélène, il y a tout ça.
00:44:52Je me dis waouh, là on y est.
00:44:54Je crois qu'on est à 6 millions sur l'émission,
00:44:56de téléspectateurs.
00:44:57Gros.
00:44:58Je te le dis.
00:45:00Mais incroyable.
00:45:01Et l'expérience, elle est ouf.
00:45:02Premier passage, une petite chute.
00:45:03Mais elle se voit pas trop.
00:45:04Je me rattrape très bien.
00:45:05Deuxième passage, je fais une première mondiale
00:45:07sur un plateau télé.
00:45:08Un flair en moto.
00:45:09D'ailleurs, il y en a pas beaucoup qui le faisaient à l'époque,
00:45:11cette figure.
00:45:12Et elle m'envoie en finale.
00:45:13Et une quatrième place.
00:45:14Une extrémiste.
00:45:15Mais c'est incroyable.
00:45:16Parce que finir dans le top 5,
00:45:18avec une discipline, comme dit Julien,
00:45:20c'est ultra marginal ce qu'on fait.
00:45:22Aujourd'hui, je suis le seul à pratiquer ça dans la rue.
00:45:24Et je suis contre des danseurs,
00:45:26contre des magiciens,
00:45:28contre des acrobates, des circassiens.
00:45:30Et de là à estimer faire 5e.
00:45:32C'est incroyable.
00:45:335e.
00:45:34Et surtout, tu l'as gagné en 2020, après.
00:45:36Et après, il me rappelle en 2020.
00:45:37Pour une émission où là, ils prennent le top 5
00:45:39des 11 dernières saisons.
00:45:41Au début, j'étais un peu sceptique.
00:45:42Je me dis, je sais pas si je vais y retourner.
00:45:44Parce que pour faire mieux, 4e, ça va être compliqué.
00:45:46Et si t'arrives sur une émission
00:45:48que tu fais 4e une année,
00:45:49et que l'année d'après, tu fais 10.
00:45:50C'est un peu pour l'image.
00:45:51C'est pas top.
00:45:52Donc au début, j'ai hésité un peu.
00:45:54Ils me rappellent.
00:45:55Je me dis, t'es avec Hélène.
00:45:56T'es dans son équipe.
00:45:57Ça va être cool.
00:45:58Je dis, bon allez, on y va.
00:46:00On verra bien.
00:46:01De toute façon, ça fait de la promo.
00:46:02C'était pendant le Covid.
00:46:03Donc on avait tous besoin un peu de promo.
00:46:04Donc du coup, j'y vais.
00:46:06Mais sans objectif.
00:46:08Je me dis, je vais faire mon truc.
00:46:10Mais j'arrive avec beaucoup plus d'expérience.
00:46:12J'avais déjà fait 2 plateaux en Allemagne.
00:46:15Un en Italie.
00:46:16J'avais fait le plus grand cabaret du monde déjà 2 fois.
00:46:18Donc j'avais America's Got Talent à Los Angeles.
00:46:20Donc j'avais une approche de la télé différente.
00:46:22J'étais un peu pas comme à la maison, mais pas loin.
00:46:24C'est-à-dire que je savais où me situer dans l'espace.
00:46:26J'avais demandé dans mon cahier des charges de la moquette
00:46:28pour que le sol ne glisse pas.
00:46:29J'étais mieux.
00:46:30J'étais plus serein.
00:46:31Mais plus attendu aussi.
00:46:32Et plus attendu, clairement.
00:46:34Mais je n'avais pas trop de pression, vraiment.
00:46:36La pression, elle est arrivée après.
00:46:38C'est-à-dire qu'au début, je passe.
00:46:40Et tout se passe bien.
00:46:41Et je sors Jean-Baptiste Guéguen, la voix de Johnny
00:46:43qui avait gagné l'année d'avant.
00:46:44Et là, je me dis, bon, je commence à rentrer dans le sérieux.
00:46:46Je sais qu'en plus, ses managers, ils n'étaient pas contents du tout.
00:46:49Ce n'était pas ouf, l'ambiance sur le plateau.
00:46:51Moi, j'étais là.
00:46:52J'étais un peu gêné, limite, d'avoir sorti un mec comme ça.
00:46:55Et donc, du coup, on passe en demi.
00:46:58Je passe en demi.
00:46:59Et là, je passe en finale.
00:47:00Et là, en finale, on est les 10 sur le plateau.
00:47:02Et ils appellent le 10e, le 9e, le 8e.
00:47:05– Tu ne t'y attendais pas du tout.
00:47:06– Non, non, mais là, je ne m'y attendais pas du tout.
00:47:08Parce que c'était les meilleurs des meilleurs.
00:47:10Et au bout du 5e, je dis, bon, déjà, je suis top 5.
00:47:12C'est vraiment cool.
00:47:134e, je dis, je fais aussi bien qu'en 2016.
00:47:17C'est cool.
00:47:18Et là, je voulais rester là, en fait.
00:47:20Parce que 2e, tu touches les 100 000 euros, mais tu ne les as pas.
00:47:24– Tu n'as pas une main dessus.
00:47:25– Oui, tu es dégoûté si tu fais deux, vraiment.
00:47:27Et là, 3, ça m'allait très bien, comme ça.
00:47:30Et là, il reste nous deux.
00:47:32Et c'était Gino là, à l'époque.
00:47:33Et là, il m'appelle moi, quoi.
00:47:35– C'est incroyable.
00:47:36– Il y a mon pote qui filmait dans les tribunes.
00:47:39Il y a ma copine qui était en face.
00:47:40– C'est fou, ça.
00:47:41– Mais même moi, on s'est regardé avec Hélène.
00:47:43Elle était ultra surprise.
00:47:45Et on ne réalise pas tout de suite.
00:47:46– Hélène Ségar.
00:47:47– Oui, Hélène Ségar.
00:47:48– Avec qui je suis resté proche.
00:47:50On se voit de temps en temps.
00:47:51C'est une personne vraiment cool.
00:47:52– Ah ouais ?
00:47:53– Oui, elle est super sympa.
00:47:54Elle est vraiment détente.
00:47:55C'est une personne en or.
00:47:56– OK.
00:47:57– Vraiment.
00:47:58– Et les 100 000, alors ?
00:47:59Ce n'est pas indiscret ?
00:48:00Tu en as fait quoi ?
00:48:01Tu t'es fait un acquis ?
00:48:02– Franchement, rien du tout.
00:48:03Vu que je suis à Paris, que je loue un appart,
00:48:05que l'immobilier est beaucoup trop cher ici,
00:48:07et que je ne suis jamais chez moi,
00:48:08que je suis tout le temps en vadrouille, un peu comme vous.
00:48:10Je n'ai pas eu le temps de l'investir.
00:48:11Mon petit frère, qui a 5 ans de moins,
00:48:12a acheté son appart avant moi, dans le sud de la France.
00:48:15Ils sont sur un compte.
00:48:17Je n'en ai absolument rien fait.
00:48:19Je ne les ai pas touchés.
00:48:22Si j'ai une opportunité, c'est un truc qui se dégage.
00:48:25Mais je ne suis pas pressé.
00:48:28– Tu parlais, avant de rentrer sur les plateaux télé,
00:48:31il y a toujours une petite boule au ventre.
00:48:32Je suppose qu'avant, t'es chaud, c'est un peu pareil.
00:48:34Mais maintenant, avec l'expérience,
00:48:35t'as toujours un peu ce petit stress, cette petite pression ?
00:48:39– Toujours, mais il faut l'avoir.
00:48:41Justement, quand on commence à ne plus l'avoir,
00:48:43c'est un peu dangereux.
00:48:45Ça devient dangereux, il n'y a plus trop de…
00:48:47Ouais, c'est pareil, je pense.
00:48:48Là, une petite boule au ventre avant de rentrer, là aussi, clairement.
00:48:51Mais le jour où je n'aurai plus, c'est que je n'aurai plus envie.
00:48:53Et si on rentre sur un choc, on n'a plus la boule au ventre,
00:48:55c'est qu'on s'en fout un peu.
00:48:56Et souvent, ça va droit à la blessure.
00:48:58On va droit au crash.
00:49:00Et des crashs, il y en a assez comme ça.
00:49:01Je reviens de blessure.
00:49:02Je me suis pété la jambe il y a 5 mois.
00:49:04Je galère encore à revenir.
00:49:06Et il faut éviter ça.
00:49:08Et la blessure, trop confiant.
00:49:10Toujours la même erreur.
00:49:11Je suis rentré en mode…
00:49:13Je suis à la messe, tranquille.
00:49:14La structure, je la connais par cœur.
00:49:15J'étais à l'échauffement.
00:49:16Je saute, je fais une erreur et je me casse la jambe.
00:49:18C'est débile, mais ça arrive quand on n'est pas concentré, quoi.
00:49:22Surtout dans ces sports extrêmes comme ça, on n'a pas le droit d'erreur.
00:49:24– Les filles, vous, des sports extrêmes comme ça, ça branche ou pas du tout ?
00:49:28– Pas du tout.
00:49:29– Non.
00:49:30– Ah, Chloé ?
00:49:31– Moi, j'aime bien l'adrénaline, mais…
00:49:34Celle-là…
00:49:35– Je vous ai vu tout à l'heure, quand il y a les images qui sont passées,
00:49:38il y a tout de suite une fureur.
00:49:39– J'étais choquée, quand même.
00:49:40– Et comment tu arrives, toi, justement, à gérer ce…
00:49:43Forcément, il y a une petite peur, une petite appréhension.
00:49:46C'est quand même un sport dangereux.
00:49:48Par exemple, le judo, certes, c'est un sport de contact, ça peut être dangereux,
00:49:51mais c'est encadré, tu as des règles.
00:49:54Toi, le freestyle, c'est ça, tu le dis, c'est la liberté.
00:49:57Mais donc la liberté, ça peut amener aussi à une sorte de…
00:49:59– Oui, c'est différent.
00:50:01Là, il y a un risque où tu peux te faire vraiment mal aussi.
00:50:04J'ai eu des blessures clavicule, bras, tu tombes d'une vertèbre,
00:50:07si tu tombes sur la tête, il peut y avoir vraiment des trucs dangereux.
00:50:09La seule différence, c'est qu'il y a moins de hauteur.
00:50:11On tombe à hauteur d'homme.
00:50:13Là, la moto, on peut monter jusqu'à 8, 9 mètres en hauteur sur des sauts de 20 mètres.
00:50:17– Oui, toi, c'est…
00:50:18– Il y a un poids de la moto, il y a des rotations quand on fait un backflip.
00:50:22On est sur du 70 kg avec le plein, on est à 72.
00:50:25Mais en fait, quand il y a de la vitesse, de la hauteur, il y a une inertie qui se crée.
00:50:29Et forcément, quand on tombe, il y a en général un peu de mal.
00:50:34Il faut faire attention. Le plus dangereux, ce sont les rotations.
00:50:37– Il y a eu des gens que tu connaissais dans cette discipline
00:50:40qui ont eu vraiment des accidents très très graves.
00:50:42– Oui, Julien en a eu deux très graves.
00:50:44Quand il était plus jeune, il s'est fait du fauteuil roulant à un petit moment.
00:50:48Des pilotes de FMX, il y a des décès, malheureusement.
00:50:52Dans tous les sports extrêmes, en BMX, il y a des gros crashs.
00:50:57En vélo, Yannick Granieri, mon pote aussi,
00:51:00si vous connaissez, il descend les falaises aux États-Unis,
00:51:03il a fait du slopestyle, vélo de descente.
00:51:05Là, il y a des morts, il y a des vertèbres, c'est horrible,
00:51:08mais ça fait partie du jeu.
00:51:10En trial freestyle, il n'y en a pas trop eu.
00:51:12C'est une discipline qui n'est pas trop pratiquée.
00:51:14Il y a moyen de pratiquant, moyen de crash, c'est une proportionnalité.
00:51:17Mais il y a toujours un genou qui traîne, une clavicule.
00:51:21Il y a trois ans, je fais la clavicule, le genou, je l'ai fait en 2012.
00:51:25Les chutes sont présentes, forcément.
00:51:27Il y a toujours cette flamme, cette passion qui te fait remonter sur la moto.
00:51:32Après, vous en parliez tout à l'heure aussi.
00:51:34Là, j'ai 29 ans, je reviens de blessure.
00:51:37Ce n'est pas comme en 2012.
00:51:39La clavicule, il y a trois ans, tranquille, je me suis remis en six semaines,
00:51:44pas peur, rien.
00:51:46Là, j'ai encore mal.
00:51:47En fait, c'est la douleur qui me bloque un peu.
00:51:49J'ai la cheville, elle est encore méga enflée, c'est horrible.
00:51:52Et du coup, j'ai une petite appréhension.
00:51:55Quand je saute de la moto, que je tombe, que je mets le pied au sol,
00:51:57je me dis, ouais, mec, là, tu n'as plus 20 ans, fais gaffe.
00:52:00Et si je me reblesse par-dessus, la fin de carrière, elle est proche.
00:52:04Maintenant, je suis plus proche de la fin que du début.
00:52:07– C'est quoi la longévité, à peu près ?
00:52:09– Julien, il a arrêté, il avait 38, 39 ans.
00:52:11Il a poussé jusqu'aux 40.
00:52:13Et c'est très tard, déjà.
00:52:15Moi, j'ai 29, il me reste 10, 11 ans, si j'ai encore la motivation
00:52:18de durer aussi longtemps.
00:52:20Mais à 40 ans, vie de famille, investissement,
00:52:23on n'est plus à faire des pirouettes en moto.
00:52:25On n'a plus trop envie, c'est un peu chaud.
00:52:27– T'as envie de te poser un peu.
00:52:29– Puis de faire le tour du monde, c'est super sympa.
00:52:31Mais je pense que si un jour, il y a un enfant qui arrive ou quoi,
00:52:34il va falloir peut-être penser un peu à famille
00:52:37et éviter de plus trop être là.
00:52:39– Tu parlais du tour du monde.
00:52:41Tu avais fait un truc à Melbourne, en marge d'un Grand Prix de Formule 1.
00:52:43– C'est ça, c'est ce que je disais tout à l'heure.
00:52:45Le GP de Formule 1, l'ouverture du show.
00:52:47J'ai commencé par le Royal Sydney Easter Show.
00:52:49C'est une fête de Pâques à Sydney.
00:52:53600 000 spectateurs sur 10 jours, c'est énorme.
00:52:57C'est dans un grand stade.
00:52:59Et après, on est parti sur la semaine du GP à Melbourne.
00:53:02Et incroyable, une expérience de ouf.
00:53:05Formule 1, c'est le sport.
00:53:08C'est même au-dessus du MotoGP.
00:53:10C'est le sport mécanique le plus gros.
00:53:12C'est comparable à du foot.
00:53:14C'est un truc de fou.
00:53:16Et puis les pilotes, c'est des rostacs.
00:53:18Le mec, c'est Justin Bieber.
00:53:20Tu vois arriver, ils sont là, ils sont escortés par des vigiles.
00:53:23C'est des stars.
00:53:25On est là, on voit, c'est impressionnant.
00:53:27– Là, tu vois, on parle d'endroits très fréquentés.
00:53:30Mais toi, quand tu vas faire tes road trips dans les différentes grosses villes
00:53:34où tu vas, tu préfères privilégier les endroits un peu oubliés.
00:53:38– Oui, j'appelle ça le verso de la carte postale.
00:53:41En fait, je fais des spots un peu carte postale.
00:53:44Évidemment, pour la vidéo et pour les endroits cools.
00:53:47Les gens s'identifient à ça.
00:53:49Mais par exemple, je suis allé à Medellin l'année dernière.
00:53:52Et j'ai fait les favelas.
00:53:54Et rouler dans les favelas en moto avec les kids qui jouent au foot sans chaussures
00:53:57et qui n'ont jamais vu ça de leur vie.
00:53:59J'en ai même monté un sur la moto avec moi.
00:54:01Les larmes aux yeux, clairement. C'est un truc de ouf.
00:54:03Puis vous en parliez tout à l'heure.
00:54:05Enfin, t'en parlais par rapport à ce que tu as vécu sur une compétition.
00:54:08La culture est différente.
00:54:10C'est un pays très pauvre.
00:54:12Mais les favelas, là on est dans…
00:54:14Pareil, ce n'est pas une favela.
00:54:16C'est mon projet d'il y a un mois à Los Angeles.
00:54:18Je suis parti dans le désert à trois heures de route à Slab City.
00:54:20C'est l'un des squats les plus dangereux du monde.
00:54:22Là, il y a des affaires de meurtre.
00:54:24C'est une zone de non-droit.
00:54:26Je ne sais pas si on dit ça comme ça.
00:54:28Il n'y a pas de gendarmes, il n'y a pas de forces de l'ordre.
00:54:30Pas d'électricité, pas d'eau courante.
00:54:32Les gens, ils vivent complètement à l'arrache.
00:54:34Il y a des seringues par terre.
00:54:36Vraiment, ça fait tout bizarre.
00:54:38Et quand j'ai vu ce spot sur YouTube,
00:54:40c'était un peu créé, un peu artisanal.
00:54:42Entre abandonné et un peu fait à l'arrache.
00:54:44Incroyable.
00:54:46Mais là aussi, il y a une expérience humaine de ouf.
00:54:48Parlez un peu avec eux.
00:54:50Il y a des gens.
00:54:52Oui, ils sont trop sympas.
00:54:54Je suis arrivé au début, je me présente,
00:54:56je me dis est-ce que je peux rouler en moto.
00:54:58Ils m'ont dit oui, vas-y.
00:55:00Ils sont dans un état…
00:55:02On est arrivé, il était 8h du matin.
00:55:04Ils avaient déjà tous la bière.
00:55:06C'est un lieu reculé.
00:55:08Je ne passerai pas une nuit.
00:55:10Mais je trouve que c'est important
00:55:12de montrer des endroits comme ça.
00:55:14Les gens, quand ils vont à Los Angeles,
00:55:16ils ne vont pas là-dedans.
00:55:18Personne ne va là.
00:55:20Du coup, c'est plutôt cool de montrer ça.
00:55:22On a montré Hollywood et Venice Beach,
00:55:24j'étais obligé.
00:55:26Mais je trouve ça cool d'aller dans des endroits
00:55:28un peu underground, un peu sales.
00:55:30C'est top.
00:55:32C'est quoi la prochaine destination pour toi ?
00:55:34Franchement, là, mon rêve de ouf,
00:55:36c'est de tourner de nuit,
00:55:38en mode Tokyo Drift à Tokyo.
00:55:40Comme le film, avec une veste,
00:55:42avec des LED, la moto pleine de lumière.
00:55:44Et faire un tournage 100% de nuit
00:55:46avec les mecs en voiture qui driftent.
00:55:48Franchement, ça, c'est l'objectif.
00:55:50Après, clairement, ce qui me fait peur là-bas,
00:55:52c'est la police.
00:55:54Parce que Tokyo, ça ne rigole pas du tout.
00:55:56Et pour un truc comme ça,
00:55:58je peux prendre 10 ans de prison.
00:56:00Et en plus, t'es bloqué là-bas,
00:56:02tu ne peux pas être extradé.
00:56:04Lui, c'est vas-y, en mode...
00:56:06On le connaît.
00:56:08Vous me cachez dans les valises et je rentre.
00:56:10Non, là, si je suis bloqué là-bas,
00:56:12même mes parents ne pourront rien.
00:56:14J'avais un peu cette peur-là à Los Angeles.
00:56:16Parce que la police américaine, il faut faire attention.
00:56:18Mais finalement, ils ont kiffé.
00:56:20Tokyo, je suis un peu sceptique par rapport à ça.
00:56:22C'est aussi pour ça que je veux le faire de nuit,
00:56:24pour être tranquille.
00:56:26Mais on verra. C'est le rêve, c'est l'objectif
00:56:28de cette fin d'année. On verra.
00:56:30Après, il y a des destinations de ouf.
00:56:32Non, ce n'est pas ce qu'il manque.
00:56:34Encore une ou deux questions.
00:56:36Après, on fera un petit truc sympa avec la moto.
00:56:38Un petit test d'équilibre.
00:56:40Ça va, vous, l'équilibre ?
00:56:42C'est sympa.
00:56:44On va faire un chrono. Celui qui tient le plus longtemps
00:56:46sera posé le pied par terre.
00:56:48Sur les dernières démos de sport un peu insolites,
00:56:50je suis moyen. Il faut que je me rattrape.
00:56:52Je voulais savoir, au niveau de ta préparation,
00:56:54quand tu prépares des shows et tout,
00:56:56comment ça se passe ? Est-ce que tu te prépares
00:56:58que sur la moto ? Est-ce que tu as aussi du travail
00:57:00en salle, de muscu ?
00:57:02D'autres disciplines ?
00:57:04Avant la saison, j'étais à l'escalade juste avant.
00:57:06Pour les avant-bras, pour ma cheville, c'est super.
00:57:08Pour les prises, c'est cool. Mon frère est coach sportif.
00:57:10Du coup, il m'a fait un programme.
00:57:12Je vais être franc avec vous, je déteste.
00:57:14Je le fais parce qu'il faut le faire.
00:57:16Mais je vais à la salle comme il a envie.
00:57:18C'est comme si j'allais me pendre.
00:57:20C'est ce que je déteste le plus.
00:57:22C'est horrible.
00:57:24Je regarde les gens.
00:57:26Je suis là.
00:57:28C'est horrible parce qu'il y a les petits vélos
00:57:30avec des petits écrans.
00:57:32Ils se mettent des vidéos de campagne
00:57:34dans les vélos électriques.
00:57:36Dans les vélos où ils pédalent.
00:57:38Il y a même des montées d'escalier.
00:57:40Montmartre, c'est à trois pieds.
00:57:42Trois pâtés de maison.
00:57:44On est là.
00:57:46J'essaie de forcer. Je fais beaucoup de gainage.
00:57:48Je fais du foncier. Je fais un peu de vélo,
00:57:50un peu de monte-marche. Il faut le faire.
00:57:52Je ne me pose pas de questions. J'y vais.
00:57:54Je me prépare avant la saison. Mais ce n'est pas mon kiff.
00:57:56C'est horrible.
00:57:58J'y vais trois fois par semaine.
00:58:00Je fais trois fois deux heures.
00:58:02Je suis obligé.
00:58:04Je suis obligé de m'entretenir.
00:58:06Je suis obligé d'avoir une forme physique.
00:58:08Si je ne pouvais faire que de la moto,
00:58:10et me dire que je n'ai pas besoin de physique à côté,
00:58:12la moto, ça suffit.
00:58:14Ça serait top.
00:58:16Mais malheureusement, ce n'est pas possible.
00:58:18On va parler encore un peu de la prépa.
00:58:20J'ai des fans de Formule 1 en régie.
00:58:22Ils me demandent ce que tu as fait
00:58:24quand tu étais en F1.
00:58:26C'était un babyflip sur un pick-up.
00:58:28C'est ça qui a fait que je suis rentré sur un préalable talent.
00:58:30C'est cette vidéo.
00:58:32On va se la regarder.
00:58:34Oui, c'est ça.
00:58:36Une mini rampe à l'arrache.
00:58:38Je me suis posé dans la benne du camion.
00:58:40Il fallait freiner avant la benne.
00:58:42Si tu rentres dedans, c'est un peu chiant.
00:58:44En plus, ce n'est pas large.
00:58:46Ça fait encore un peu moins de 2 mètres de largeur.
00:58:48Mais là, une mini rampe comme ça,
00:58:50faire une rotation comme ça,
00:58:52c'est dangereux.
00:58:54La tête ne passe pas loin.
00:58:56Il faut freiner sur le capot.
00:58:58Là, le stade est plein. Il y a 45 000 personnes.
00:59:00On est au milieu d'un stade.
00:59:02C'est plein à craquer.
00:59:04Je suis avec un Français à droite en vert.
00:59:06C'est un mec de Montpellier.
00:59:08À gauche, c'est un pilote australien.
00:59:10On a fait des shows à trois pendant un mois au total.
00:59:12Trois semaines à Sydney et une semaine au Grand Prix de Formule 1.
00:59:14C'est incroyable.
00:59:16Cette vidéo a déclenché pas mal de trucs.
00:59:18C'est grâce à cette vidéo,
00:59:20si on y revient,
00:59:22et grâce au fait que Julien m'envoie là-bas,
00:59:24que j'en suis là aujourd'hui.
00:59:26Le fameux plateau télé m'a apporté
00:59:28un peu de visibilité.
00:59:30Aujourd'hui, j'arrive à en vivre.
00:59:32C'est cool.
00:59:34– Quand tu dis « j'arrive à en vivre »,
00:59:36tu vis aisément de ta passion ?
00:59:38– Je vis très bien.
00:59:40Déjà, sans parler de salaire,
00:59:42ma vie, c'est incroyable.
00:59:44Je me lève à l'heure que je veux.
00:59:46Je fais ce que j'aime.
00:59:48Je tourne sur le tour du monde.
00:59:50Je fais des vidéos avec mon petit frère.
00:59:52On a le même manager, je pense, avec Simon.
00:59:54Il gagne de l'argent
00:59:56via mon travail aussi.
00:59:58– Merci, Simon.
01:00:00Je tiens à remercier Simon Soubiran
01:00:02parce que sans lui, il n'y aurait pas ce beau plateau.
01:00:04– Oui, c'est super cool.
01:00:06En plus, il me permet de garder un pied
01:00:08un peu dans le judo.
01:00:10J'ai été à Bercy au Grand Slam il n'y a pas longtemps.
01:00:12C'est une passion que j'avais quand j'étais jeune.
01:00:14C'est assez marrant d'ailleurs
01:00:16aujourd'hui.
01:00:18C'est incroyable.
01:00:20On est partis à Los Angeles, on était 4.
01:00:22Mon meilleur pote est venu, ma copine, mon petit frère.
01:00:24Les billets d'avion sont pris.
01:00:26C'est trop cool.
01:00:28C'est une expérience de fou.
01:00:30– Il y a des trucs qui te saoulent un peu dans la moto ?
01:00:32– La logistique.
01:00:34La route.
01:00:36Je n'ai pas encore, peut-être un jour,
01:00:38je ne sais pas, me payer un chauffeur.
01:00:40Je ne sais pas trop.
01:00:42Des fois, j'ai un régisseur
01:00:44qui vient avec moi pour m'aider à installer
01:00:46et qui fait aussi speaker.
01:00:48Du coup, il m'aide à conduire.
01:00:50Mais la route, le chargement, déchargement des remorques
01:00:52et des structures, l'entretien
01:00:54et le sport à côté.
01:00:56C'est vraiment les parties les plus reloues.
01:00:58Après, faire que de la moto, rouler,
01:01:00je pourrais rouler 5 heures par jour, il n'y a aucun problème.
01:01:02Lundi, mardi, j'ai fait 5 heures et 5 heures,
01:01:04j'ai fait 10 heures.
01:01:06C'est mon réservoir, quand il est vide, je m'arrête.
01:01:08– C'est le kiff. – Oui, c'est le kiff.
01:01:10Mais tout ce qui est à côté, c'est un peu chiant.
01:01:12– Les filles, ça m'a étonné tout à l'heure,
01:01:14parce que quand je vous ai demandé
01:01:16ce qui vous énervait dans le judo,
01:01:18vous m'avez pas dit les régimes.
01:01:20Alors que c'est un truc…
01:01:22– C'est vrai. – C'est un truc, les régimes,
01:01:24moi, à chaque fois, j'hallucine.
01:01:26Quand je vois dans les sports de combat…
01:01:30– C'est vrai que moi, dans mon ancienne catégorie,
01:01:32ça me saoulait un peu,
01:01:34mais je crois que ça va avec le sport,
01:01:36ça va avec le judo.
01:01:38– Il n'y a pas de régime, il n'y a pas de compétition.
01:01:40– Il y a des sacrifices à faire.
01:01:42– On a été habitués avec.
01:01:44– Ce n'est pas tout le monde qui en fait.
01:01:46– Ça doit avoir vachement de répercussions
01:01:48sur la vie de tous les jours aussi.
01:01:50Il ne faut pas te parler quand tu fais un film.
01:01:52– Franchement, le jour de l'APZ,
01:01:54il ne faut pas me parler.
01:01:56Je suis aigrie.
01:02:00– C'est un truc que je ne pourrais pas.
01:02:02Et encore, je pense que dans le judo,
01:02:04c'est peut-être moins…
01:02:06Je sais qu'on avait une émission de MMA
01:02:08où il y avait des combattants, des combattantes,
01:02:10et des fois, avant les combats,
01:02:12ils avaient du mal à monter les escaliers,
01:02:14les cuttings.
01:02:16On dit comme ça en judo aussi ?
01:02:18Non, ce n'est pas cutting.
01:02:20– C'est quoi ?
01:02:22– Mon frère, il appelle ça la cut en sport.
01:02:24Et ils se mettent dans des états,
01:02:26c'est terrible.
01:02:28– On ne connaît pas trop.
01:02:30Mais je sais que j'avais pleuré
01:02:32avant une compétition de judo.
01:02:34J'étais gamin, c'était au championnat d'Auvergne
01:02:36et c'était au même niveau,
01:02:38donc du coup, moi, la pesée,
01:02:40je mangeais ce que je mangeais,
01:02:42et je passe dans la catégorie au-dessus
01:02:44pour un kilo.
01:02:46Mon coach, il me met un kawaï,
01:02:48je vais courir autour d'un stade de basket
01:02:50de dehors où je ne sais plus.
01:02:52Je cours, je cours, je vais aux toilettes,
01:02:54il me pèse, je me mets nu sur la balance,
01:02:56ça ne passe toujours pas.
01:02:58Je me mets à pleurer, je dis non,
01:03:00j'étais gamin.
01:03:02Et finalement, je fais 3e dans celle du-dessus.
01:03:04J'ai de la chance, moi.
01:03:06– Dernière petite question,
01:03:08et après, on finit sur la moto.
01:03:10Moi, j'aimerais savoir ce qui se passe dans ta tête
01:03:12quand tu commences un show,
01:03:14t'es dans le show, il se passe quoi ?
01:03:16Est-ce que t'es connecté avec le monde autour ?
01:03:18Est-ce que t'es seul avec toi-même sur ta moto,
01:03:20tu ne penses qu'à ça ?
01:03:22Est-ce que t'as des pensées parasites qui viennent ?
01:03:24– Ça dépend les shows, ça dépend les figures
01:03:26qui vont être réalisées sur un projet vidéo, par exemple.
01:03:28Un très gros show,
01:03:30avec les grosses rampes,
01:03:32je me concentre, vraiment.
01:03:34J'essaie d'être dans ma bulle, parce qu'il y a des gros sauts,
01:03:36il y a de la grosse prise de risque.
01:03:38Le petit show que je connais par cœur,
01:03:40où il n'y a pas grand monde,
01:03:42ça va être un peu plus chill.
01:03:44Lui, il n'y a pas trop de pression, donc ça va,
01:03:46je peux discuter avec les gens,
01:03:48je suis dispo avec tout le monde.
01:03:50S'il faut taper dans une main, faire un autographe,
01:03:52juste avant de commencer, il n'y a pas de problème.
01:03:54Mais plateau télé,
01:03:56alors là, je me mets dans ma bulle, clairement,
01:03:58c'est hyper stressant.
01:04:00Et j'essaie de, ouais, une concentration,
01:04:02je ne sais pas trop, en fait.
01:04:04En fait, c'est une habitude,
01:04:06mais je suis dans mon casque,
01:04:08et à partir du moment où je mets les lunettes,
01:04:10c'est un verre teinté, on ne me voit plus derrière,
01:04:12et j'ai l'impression d'être dans mon truc.
01:04:14Et là, je suis bien, je suis tout seul,
01:04:16je suis dans mes gants, dans mes bottes,
01:04:18et je me sens bien, en fait.
01:04:20Je fais corps avec la moto, et je suis solo.
01:04:22Tu dis quoi, Strict, tu dis toi aussi ?
01:04:24Non, je...
01:04:26Ah ouais, tu discutes.
01:04:28J'ai mangé un truc, du coup, j'ai dit tacos.
01:04:30Il s'arrête Astrid à la fin, depuis le début de l'émission.
01:04:32J'ai dit, j'ai faim, j'ai faim.
01:04:34C'était Valentin.
01:04:36C'était Valentin qui mangeait un cookie, je crois.
01:04:38C'était une poche dégainée.
01:04:40Ah, ok, bah non, c'était pas un tacos.
01:04:42Non, je crois que c'était un cookie.
01:04:44Car moi, l'arrivée du tacos, quoi.
01:04:46Ça va être l'heure de manger, aussi.
01:04:48Ah ouais, bientôt, ouais.
01:04:50Tiens, toi, Astrid, pendant une compète,
01:04:52il se passe quoi dans la tête ?
01:04:54Des tas de trucs.
01:04:56Il y a des phases où, ouais, allez...
01:04:58Enfin, les phases un peu folles,
01:05:00avant le combat.
01:05:06Et la chambre d'appel, aussi.
01:05:08C'est genre, salle d'échauffement,
01:05:10après, là, oui, contrôler, contrôler, tout.
01:05:12Oh, le stress.
01:05:14Non, la chambre d'appel, c'est...
01:05:16C'est le moment où tu te presses pour toi, on va dire, ouais.
01:05:18Très seule avec toi-même.
01:05:20Mais, franchement...
01:05:22Moi, je sais qu'en chambre d'appel,
01:05:24j'ai besoin de parler.
01:05:26Ah ouais ? Mais tu parles à qui ?
01:05:28Moi, je supporterais pas qu'on me parle.
01:05:30J'ai besoin de parler à mon entraîneur.
01:05:32Ah oui, donc, les coachs sont là, dans la chambre d'appel.
01:05:34Ils sont à côté, oui.
01:05:36Ils sont avec nous, à côté.
01:05:38Sinon, je suis stressée et je pense à autre chose.
01:05:40Et c'est trop long.
01:05:42Il suffit que le combat avant que toi,
01:05:44ils font un golden score.
01:05:46Le combat, il dure 10 minutes,
01:05:48toi, t'es là, tu le regardes,
01:05:50tu commences à te refroidir.
01:05:52Allez, c'est parti.
01:05:54La belle moto qui est là, qui nous attend depuis le début de l'émission.
01:05:56Qu'est-ce qu'on va faire ?
01:05:58On va rouler, là.
01:06:00Ça va être un peu compliqué avec le mobilier, mais...
01:06:02Non, on peut se faire un petit...
01:06:04La base du trial, ça reste quand même l'équilibre.
01:06:06Donc, on vous explique.
01:06:08Voilà, c'est gentil.
01:06:10Le but du trial, c'est quand même de franchir des obstacles.
01:06:12Tu m'aides, là, t'as pas aidé.
01:06:14Ouais, j'ai pas trouvé d'exemple semblant.
01:06:16Sans mettre le pied par terre.
01:06:18Je crois que j'ai cassé une caméra, messieurs en régie.
01:06:20Non, c'est bon.
01:06:22J'ai pas de... Non, c'est bon, pas grave, on me dit.
01:06:24C'est pas moi qui paye.
01:06:26Ouais, le but du trial, c'est de...
01:06:28Vraiment, la base des bases,
01:06:30c'est l'équilibre.
01:06:32Donc, le but, c'est de pas mettre le pied par terre
01:06:34et de tenir en équilibre, par exemple,
01:06:36comme ça, sur la moto.
01:06:38Bah oui, fou. Normal.
01:06:40Ah ouais.
01:06:42Voilà.
01:06:44T'es obligé d'avoir ton pied là,
01:06:46et toi, t'arrives à...
01:06:48Là, on peut quand même enlever.
01:06:50Après, voilà, c'est un peu...
01:06:52Il me manque un peu de mobilité sur la cheville droite.
01:06:54Ah ouais.
01:06:56Je freine du frein arrière,
01:06:58je freine du frein avant pour bloquer les roues.
01:07:00On peut braquer le guidon au début, c'est plus facile.
01:07:02Les épaules toujours parallèles au guidon.
01:07:04Et après, on fixe un point, n'importe lequel,
01:07:06et voilà.
01:07:08Et ça, on s'entraîne, et après,
01:07:10on peut déplacer la moto.
01:07:12C'est tout sur l'équilibre, quoi.
01:07:14Tout sur les bras, tout sur le dos.
01:07:16Il faut quand même avoir un sacrément de...
01:07:18C'est que du gainage, que des jambes.
01:07:20On n'est jamais assis, il n'y a pas de sel sur ces motos.
01:07:22Donc là, c'est tout dans les cuisses,
01:07:24et tout dans les bras.
01:07:26Et là, les avant-bras, ils travaillent.
01:07:28C'est eux qui bloquent un peu la moto.
01:07:30Et c'est eux qui rattrapent...
01:07:32On compense, en fait, avec le guidon,
01:07:34les hanches.
01:07:36Ouais, c'est un sport physique, quand même.
01:07:38C'est un sport qui ne demande pas forcément
01:07:40beaucoup de cardio, je dirais.
01:07:42À part quand on fait des shows de 20 minutes non-stop
01:07:44mais c'est un sport qui demande beaucoup de gainage.
01:07:46Grosse concentration mentale.
01:07:48Et ouais,
01:07:50un physique assez complet, je dirais.
01:07:52Des jambes jusqu'au dos, jusqu'aux épaules.
01:07:54T'as un petit truc sur ta moto.
01:07:56On reconnaît que c'est la tienne, quoi.
01:07:58Un petit...
01:08:00Ouais, les garde-boues coupées.
01:08:02La plaque phare enlevée, les garde-boues avant coupées.
01:08:04En trial.
01:08:06Voilà, Julien,
01:08:08quand il commençait, il avait coupé les garde-boues, lui.
01:08:10Et moi, après, je suis arrivé, j'ai coupé le garde-boue avant.
01:08:12On a verré la plaque phare,
01:08:14on a essayé d'épurer un peu cette moto.
01:08:16J'ai un guidon beaucoup plus haut que ceux qui pratiquent le trial en compétition.
01:08:18Pour les sauts, je suis plus à l'aise.
01:08:20Et j'ai des suspensions béton.
01:08:22C'est-à-dire que c'est hyper raide
01:08:24pour amortir les chocs.
01:08:26Alors qu'en trial, les suspensions sont
01:08:28hyper, hyper molles et hyper réactives.
01:08:30Parce que les mecs, il faut qu'ils sautent
01:08:32de caillou en caillou, donc il faut qu'elles soient hyper réactives.
01:08:34Donc voilà, c'est un peu...
01:08:36Ma moto, elle n'a pas de préparation particulière
01:08:38à part des suspensions béton, un guidon plus haut,
01:08:40un plastique plus court
01:08:42et beaucoup plus d'air dans les pneus.
01:08:44Magnifique. Bon, comment on teste, nous, alors ?
01:08:46C'est quoi le... ? Bah, vas-y, essaye, monte.
01:08:48Ah bon, sur la moto ? Tu veux attaquer en premier ?
01:08:50Bah, écoute... Vas-y, monte.
01:08:52Mains sur le guidon.
01:08:54Je te tiens au début. Tu peux mettre ton pied là.
01:08:56Tu peux freiner du frein arrière et freiner du frein avant.
01:08:58Comme ça, ça t'aide. Au début, braquez le guidon.
01:09:00C'est simple.
01:09:02Ouais, parce que je te tiens. Ah oui.
01:09:04Allez, d'accord.
01:09:06Non, non, en vrai, je pense que je vais arriver.
01:09:08Tu peux freiner du frein arrière, si tu veux, ça peut t'aider.
01:09:10Le frein arrière, il est au pied. Tu vois ?
01:09:12Tu fais comment ? T'appuies juste avec ta pointe du pied.
01:09:14Voilà. Tu mets juste ta pointe dessus.
01:09:16Voilà, là, la moto, elle...
01:09:18Comme d'hab', je vais te dire, j'ai pas les chaussures adaptées, aussi.
01:09:20Vas-y. Et là...
01:09:22Vas-y, vas-y, lâche.
01:09:24Ouais, voilà, comme ça, la moto, elle vient un peu entre les jambes.
01:09:26Non, mais elle rigole, aussi.
01:09:28Mon grand-père, il tient, je pense,
01:09:30à 87 ans, 10 minutes, sans bouger.
01:09:32Ouais, il adore. Il fait ça dans son garage, les soirs.
01:09:34Il fait du rameur et ça pendant une heure.
01:09:36En fait, c'est son gainage, ça.
01:09:38Moi, au gainage, je suis pas mal.
01:09:40Il est incroyable. Papy, il est trop fort.
01:09:42Tu tiens pas, là, Kenny ? Si, si, là, je tiens.
01:09:44Ouais, d'accord. J'ai l'impression d'être trop chaud,
01:09:46mais dès que Kenny lâche... Allez, une dernière fois,
01:09:48après, ce sera Astrid. Et pourquoi moi ?
01:09:50Parce qu'après, tu dois aller manger, Astrid.
01:09:52Je t'en parle depuis...
01:09:54Et c'est plus facile.
01:09:56Regarde, mets-toi un peu plus en avant.
01:09:58Plus haut, quand même,
01:10:00les épaules. Voilà. Et là,
01:10:02épaules parallèles au guidon. Fixe un point.
01:10:04Ah, t'es pas mal, là. Là, t'es mieux, là.
01:10:06Magnifique. C'est bon, là.
01:10:08Je pense qu'il faut arrêter. Je pense une petite semaine
01:10:10d'entraînement et tu tiens 20 secondes. Astrid.
01:10:12OK. J'ai pas les chaussures adaptées.
01:10:14Si elle y arrive, je quitte ce plateau.
01:10:16Ça peut être...
01:10:18Alors, du coup... Frein.
01:10:20Je peux freiner des deux côtés ? Non, c'est un embrayage.
01:10:22C'est pour...
01:10:24Là, tu peux
01:10:26mettre ton pied sur le calepied. Le mieux, c'est de mettre
01:10:28le centre de son pied. Voilà. Là ?
01:10:30Là, t'es bien. Tu tiens ? Ouais, je te tiens, t'inquiète.
01:10:32Pareil de l'autre côté. OK.
01:10:34Donc là, t'es plutôt bien.
01:10:36Tu peux mettre ton pied, la pointe de ton pied
01:10:38sur la pédale en bas, là.
01:10:40Comme ça, ça te bloque le frein arrière.
01:10:42Ah, lâche pas ! Et là, maintenant, le but,
01:10:44c'est de tenir un peu l'équilibre.
01:10:46Tu peux écarter légèrement les jambes
01:10:48pour laisser la moto circuler.
01:10:50Les épaules parallèles au guidon.
01:10:52Vraiment, je force pas beaucoup.
01:10:54Et tu vois, tu sens un peu quand elle part à droite, il faut la remener.
01:10:56Ah ! Ouais, je vois.
01:10:58C'est pas loin, c'est pas loin.
01:11:00C'est bon.
01:11:02Regarde. Mais non !
01:11:04Non, mais non ! Pas mal, hein ?
01:11:06Allez, c'est pas mal, c'est pas mal.
01:11:08C'est pas mal.
01:11:10T'as même les applaudissements, t'as vu.
01:11:12Mais, ouais, voilà.
01:11:14Pareil.
01:11:16Non, attends, attends. Après, j'aurais peut-être...
01:11:18Tu peux mettre... Nickel.
01:11:20Là, si tu veux, tu peux mettre...
01:11:22Tu peux mettre toutes les doigts sur le guidon
01:11:24et laisser qu'un doigt ou deux sur le...
01:11:26Ah, ouais ? Ouais. C'est plus facile.
01:11:28OK.
01:11:30Je sens qu'elle va y arriver, Clotilde. Ouais, bien.
01:11:32Pas mal, hein ?
01:11:36Ah...
01:11:40Pas mal, Clotilde.
01:11:42On a une équipe... Oh, pas mal !
01:11:44Bien.
01:11:46Hé, bravo. Tu veux re-essayer ?
01:11:48On a une équipe de France féminine en moto, hein.
01:11:52Attends, tu t'es rendu compte ?
01:11:54Moi, bêtement, je pensais que ça, c'était les doigts.
01:11:56Là, c'est l'embrayage.
01:11:58Lui, t'es pas obligé de le tenir.
01:12:00Quand la moto est éteinte, tu peux mettre...
01:12:02Voilà.
01:12:04Et là...
01:12:06Ah, je suis pas mal, là.
01:12:08Non, pas du tout. Attends.
01:12:10Vas-y.
01:12:12Ah, mieux, mieux, mieux.
01:12:14Il y a un peu du mieux.
01:12:16Astrid, tu quitteras pas ce plateau
01:12:18tant que j'aurai pas réussi.
01:12:20On aurait pu faire un petit...
01:12:22Ah, oui !
01:12:24Magnifique.
01:12:26Tiens, venez, les filles.
01:12:28On va se mettre tous à la moto.
01:12:30Est-ce qu'on a un petit programme de la semaine
01:12:32avant de se quitter ?
01:12:34Du squash, les championnats de France.
01:12:36Ça, c'est demain et samedi.
01:12:38Je serai au commentaire, d'ailleurs,
01:12:40les demi-finales et finales des championnats de France.
01:12:42On a du basket, la Nationale 1.
01:12:44Ça, c'est un peu inédit.
01:12:46Avignon, le pontet face à Pontcherry
01:12:48à 20h demain, vendredi.
01:12:50Du rugby. Je tiens le décor en même temps.
01:12:52Du rugby à 13h.
01:12:54Saint-Estève, 13 Catalans contre Ville-Neuve.
01:12:56Du volet, samedi soir à 20h30.
01:12:58Nantes-Béziers, une très belle affiche.
01:13:00Et puis, du cyclisme
01:13:02avec les EO World Series à 10h.
01:13:04C'est une très belle course
01:13:06avec notamment Peter Sagan.
01:13:08On va remercier, en tout cas,
01:13:10tous mes invités, Astrid, Chloé, Kenny.
01:13:12Merci beaucoup d'être venus.
01:13:14C'était super.
01:13:16J'ai remercié toute l'équipe technique.
01:13:18François Caudal à la réalisation.
01:13:20Gwendoline Olejko à la vision.
01:13:22On a Julien Perronais,
01:13:24évidemment, à l'édition, qui fait son retour
01:13:26cette semaine puisqu'elle a été papa
01:13:28pour la deuxième fois.
01:13:30On a également Clément Ritter
01:13:32au son, bien évidemment.
01:13:34Sandrine David au maquillage.
01:13:36Et puis Nathan, qui est là, qui prend des petites stories,
01:13:38qui fait la déco du plateau. Merci, Nathan.
01:13:40On vous remercie. On se donne rendez-vous
01:13:42pas jeudi prochain. On va faire une petite pause.
01:13:44Nous, on reprendra seulement le 29 février.
01:13:46En attendant, restez bien connectés sur Sport en France.
01:13:48On vient d'arriver sur Maïkanal en plus.
01:13:50Une raison de plus pour regarder la chaîne.
01:13:52Et puis nous, Sport Stream, jeudi 29 février
01:13:54à 20h. Allez, salut à toutes et à tous.
01:13:56Bye.