Thomas Bouvais, pongiste handisport, a déjà disputé trois Olympiades Paralympiques (Londres en 2012, Rio en 2016 et Tokyo en 2021). Avant de disputer les Jeux Paralympiques de Paris 2024, il revient sur son parcours, les joies et les doutes qui ont fait de lui un champion unique.
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00:00Bonjour, je m'appelle Thomas Bouvet, j'ai 32 ans et je suis joueur de l'équipe de France
00:14de tennis de table en disquoi.
00:15Un événement marquant dans ma carrière, c'est les Jeux de Tokyo, première médaille
00:21aux JO, cette fois en pare-équipe avec Clément Berthier, ça a été un ouf de soulagement
00:26après trois Jeux de revenir avec une médaille.
00:29J'ai découvert le tennis de table par hasard, dans un cours de récréation de mon village
00:41dans le 78, on se fait confisquer le ballon par l'instituteur et il y avait une table
00:46de tennis de table qui traînait sous le préau, on commence à faire des tournantes, ça me
00:50plaît, du coup j'en parle à mon père tout de suite, j'ai dit j'aimerais bien essayer
00:54le tennis de table.
00:55On avait un jardin en pente, mon côté il l'avait rehaussé avec la terre et il avait
01:00plus creusé son côté, donc on pouvait jouer tous les deux et pour moi c'était plus facile
01:04du coup.
01:05J'ai eu plusieurs personnes qui ont croit en moi dans mon parcours, mon premier entraîneur
01:14à Saint-Brice-sous-Forêt, il m'a considéré comme tout le monde, des fois on faisait du
01:17foot en guise de physique, j'allais le faire, je me prenais un ballon dans la tête, c'est
01:21comme ça, il n'y avait pas de cadeau à faire.
01:24Après il y a un autre entraîneur que j'ai eu pendant 10 ans, Vincent Moit, mon entraîneur
01:29au club d'Aubonne où je suis resté 10 ans, qui m'a appris ce que c'était le tennis de
01:34table de haut niveau.
01:35Je suis arrivé au club d'Aubonne, je savais jouer au ping-pong, avec lui j'ai appris à
01:40jouer au tennis de table.
01:41Lors de l'annonce des Jeux de Londres, c'était en 2005, donc à ce moment-là je n'étais
01:48pas du tout encore en équipe de France, je venais tout juste d'être invité sur des
01:51stages et tout de suite dans ma tête j'ai envie, j'aimerais bien y être et tout de
01:57suite devenir un peu plus sérieux dans mon entraînement avec les objectifs à atteindre.
02:01Après il y a les championnats du monde en 2010 où je fais médaille d'argent par équipe
02:06avec mon partenaire de l'époque Frédéric Bellet, où première médaille en international,
02:12tout de suite un premier élément déclencheur et qui m'aide derrière à me qualifier pour
02:15les Jeux de Londres.
02:16J'ai eu un gros moment de doute et où j'avais envie d'arrêter, c'est après les Jeux de
02:23Rio en 2016 où je fais partie des favoris en termes de classement par numéro 3 de la
02:29compétition et moi du coup je me suis mis trop de pression, du coup je n'ai pas bien
02:32vécu ces Jeux, je perds assez rapidement, je fais une grosse contre, je perds un joueur
02:37moins bien classé que moi, je me demande même si je ne veux pas arrêter d'ailleurs
02:41le tennis de table, enfin je l'ai vraiment très mal vécu.
02:43Pendant cette période je me suis appuyé sur plusieurs choses, déjà l'amour que
02:55j'ai pour ce sport, pour la compétition, l'adrénaline, de quitter ça déjà ça
02:59fait après dans la vie de tous les jours, ça fait comme un manque.
03:01Une médaille d'or ou une médaille tout court au jeu ça serait la finalité d'un rêve,
03:11j'aurais comme quand on fait un jeu vidéo et on combat le boss à la fin et ça y est
03:17c'est terminé.
03:18Si je remporte cette médaille, j'ai comme un rêve depuis des années, c'est de faire
03:24un voyage en Irlande, j'irais peut-être un peu plus aussi à la Beaujoire à Nantes,
03:29donc ici un supporter du FC Nantes, donner le coup d'envoi à la Beaujoire ce serait
03:33un rêve, avec le B.E. de Nantes sur les épaules, je dirais oui direct.