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Plongez-vous au cœur de la préparation pour Paris 2024 des haltérophiles Romain IMADOUCHENE et Marie Josèphe FEGUE, en quête de médailles olympiques.

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Sport
Transcription
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00:18Franchement, la médaille, on y pense tous les jours.
00:21Ça nous hante, en fait, cette médaille.
00:26C'est notre motivation quand les moments difficiles sont là,
00:29donc on y pense forcément tous les jours.
00:33On change strictement, Romain.
00:35Je sais que t'es dans le rouge, c'est volontairement là-dessus, mec.
00:43La tête.
00:45Cinq.
00:48Et sept. Super. Excellent, mon gars.
00:51T'es idiot, j'adore.
01:00Parce que ce jour de mer, ça fait du bien.
01:04Super.
01:05Je m'appelle Ima Duchenne-Romain, j'ai 28 ans.
01:08Je suis sportif de haut niveau en haltérophilie
01:10et membre de l'équipe de France.
01:12J'ai été champion d'Europe et champion du monde
01:14à l'épaulée jetée en 2022, et je prépare les Jeux de Paris.
01:19Romain veut aller aux Jeux olympiques pour gagner,
01:22donc il fait attention à tout maintenant.
01:27Tout est important.
01:29L'entraînement, mais ce qui se passe en dehors de l'entraînement
01:32et son objectif, pas besoin de lui rappeler,
01:36il l'a toujours en tête et il essaye de faire tout ce qui est
01:40dans son pouvoir, on va dire, pour aller chercher ce rêve olympique.
01:49Pour préparer au mieux les Jeux de Paris 2024,
01:51on s'est donné les moyens et donc on a essayé
01:53d'optimiser la performance dans tous ces domaines,
01:56notamment la nutrition.
01:58On va essayer de peser tous nos aliments,
02:00de quantifier aussi l'eau dans une journée.
02:02On a aussi mis le paquet niveau récupération pour l'haltérophilie.
02:05On a tout ce qu'il faut pour bien récupérer après les séances.
02:09On a aussi mis un kiné en place,
02:11donc il vient trois fois par semaine, Thibaut Drassius.
02:14Côté sommeil aussi, on essaie d'optimiser vraiment
02:17tous les facteurs de performance.
02:19Il est très attentif, que ce soit avant ou après l'entraînement.
02:24Les soins sont devenus encore plus importants qu'avant
02:27parce que ça lui permet d'être à son maximum,
02:30sur sa séance.
02:32Du coup, je trouve que l'état d'esprit est bon,
02:35il faut que ça reste comme ça jusqu'au bout.
02:37Pour ma part, le point de faiblesse étant les genoux,
02:39on essaie de mettre l'accent là-dessus.
02:41On va faire du dry kneeling pour relâcher un petit peu
02:43les quadriceps.
02:45Ça peut être du Técard, ça peut être des ondes de choc.
02:47On a tout ce qu'il faut ici pour se soigner.
02:54Voilà, c'est ça.
02:57Les soins depuis des générations, c'est beaucoup de récupération.
03:00Ça va être des massages de récupération, par exemple.
03:02Ça, c'est plutôt quand on est sur un retour au calme.
03:05En fin de journée, ça va dépendre aussi
03:08si on est en période de stage ou d'entraînement
03:11sur une semaine hebdomadaire à l'INSEP.
03:13Ça peut varier.
03:14Il y a de la récupération, ça peut être des étirements,
03:16ça peut être des levées de tension,
03:18traitement des douleurs un petit peu musculaires, myofasciales.
03:21On a un panel d'outils qu'on peut utiliser.
03:34Son point fort, c'est quand tout va bien là-dedans.
03:36Parce que quand tout va bien, Romain, il peut vous faire des miracles.
03:40Et justement, on travaille avec lui
03:43pour que ce jour-là, il puisse être un homme
03:46et il puisse être un magicien de l'Épaule GT.
03:49Même s'il faut dire que le point faible de Romain reste l'arraché.
03:53Nous travaillons énormément dessus.
03:55Et nous n'oublions pas vraiment de mettre un absent très particulier sur l'épaulé.
03:59Parce que nous savons, et vous savez tous,
04:01qu'un match, ça se gagne à l'Épaule GT,
04:04qui est le point fort de Romain.
04:06Mais nous travaillons énormément pour améliorer son point faible
04:10qui n'est peut-être pas l'arraché.
04:12Parce qu'il a tendance, Romain, à pointer du doigt l'arraché.
04:14Mais nous savons que tout se passe dans sa tête.
04:17S'il est bien dans sa tête, il devient un magicien.
04:47Allez !
04:51Allez !
05:05Laisse un peu partir la première.
05:07Et sinon, laisse un peu partir la deuxième.
05:10La deuxième, ça rattrape bien.
05:12Pour moi, l'arraché, c'est une faiblesse aujourd'hui encore.
05:15On y travaille pour que ça devienne un point fort.
05:17On y travaille même tous les jours.
05:20L'épaule GT, qui est un point fort chez moi,
05:22il va falloir le renforcer si on veut aller chercher ce titre à Paris.
05:25Mais ça reste possible.
05:29Trajectoire, orteil.
05:30Trajectoire, orteil.
05:31Tu as juste ça à penser.
05:32Et pas de benne d'angle.
05:33Ok ?
05:35Allez, on est passé.
05:36On est très solide.
05:38Avec la pointe de pied, c'est parfait.
05:40Non, pointe de pied.
05:41Hop !
05:42Yes, parfait.
05:46Comment conjuguer vie personnelle de sportif de haut niveau ?
05:49Je pense que c'est la question la plus difficile pour les sportifs.
05:52On essaie de faire au mieux.
05:54On essaie d'avoir des temps où on ne pense pas du tout à la discipline
05:57et où la pression n'agit pas sur nous.
05:59Mais je pense que c'est la partie la plus difficile à gérer.
06:03Ce qui peut être un peu compliqué,
06:05et ce qui est aussi un avantage pour ma part,
06:07c'est que j'ai ma copine qui est aussi membre de l'équipe de France
06:10et qui est aussi en course pour les Jeux Olympiques.
06:12Donc forcément, à la maison, ça parle un petit peu à l'hétérophilie.
06:15Donc on essaie de bien distinguer les deux,
06:17mais c'est toujours particulier.
06:22En tout cas, pour moi,
06:23c'est vraiment une chance de partager mon quotidien avec lui.
06:27Je sens que ça m'apporte énormément.
06:29D'avoir rencontré Romain,
06:30ça a été un game changer, comme on dit.
06:35Ça m'a vraiment ouvert les yeux sur mes objectifs olympiques.
06:40Il m'a beaucoup apporté.
06:41Et je pense que les deux choses qui m'ont apporté le plus,
06:45ça a été le rêve et la discipline.
06:50En fait, je pense que je m'entraînais dur.
06:53J'ai toujours travaillé avec un objectif olympique,
06:57mais j'ai eu beaucoup de mal à croire en moi.
07:02Et c'est vrai que Romain,
07:03ça a été la première et la seule personne
07:05qui a réussi à faire naître en moi cette flamme
07:12qui m'anime tous les jours maintenant.
07:16Et surtout, quelque chose d'important et d'essentiel,
07:19c'est la discipline.
07:20C'est-à-dire que j'avais la motivation, j'avais l'envie,
07:24mais la discipline de tous les jours mettre les petits pourcents
07:30pour atteindre notre objectif final,
07:33c'est hyper important.
07:35Et tout ça, je n'avais pas cette maîtrise-là qui m'a apporté.
07:38Et c'est vrai que du coup, partager mon quotidien avec Romain,
07:41ça m'a apporté cette discipline de bien manger,
07:46bien prendre les compléments alimentaires,
07:48bien se reposer.
07:49En fait, tout un cadre.
07:50Et ça, ça me tire vers le haut énormément, en fait.
07:58Étant un sport individuel,
07:59je pense que la notion de collectif et d'équipe
08:02est tout autant importante.
08:03Je pense que cette médaille,
08:05il faut aller la chercher tous ensemble.
08:07Et je pense qu'une unité ne fera pas la différence.
08:13L'état d'esprit de Marie, en ce moment,
08:17on va dire qu'elle a du mal à se projeter.
08:23Tout simplement parce qu'elle revient de blessure.
08:25Elle a passé quatre mois à traiter ses genoux.
08:32Et là, on revient progressivement sur un travail technique.
08:37Elle est consciente de l'enjeu.
08:40Elle s'entraîne au quotidien très dur,
08:42malgré les douleurs qui sont très gênantes
08:44et qui l'empêchent vraiment de pouvoir s'exprimer.
08:49Elle est pour beaucoup de frustration après chaque séance.
08:52Il faut dire que ce n'est pas évident pour elle
08:55de s'entraîner tous les jours
08:56avec des sensations de douleur assez aigües.
09:00Mais c'est une guerrière.
09:04Elle est très ambitieuse.
09:07Et elle est prête à souffrir encore plus
09:11pour pouvoir être au rendez-vous le 9 août.
09:16Les jeux, ça se prépare pas à un jour, en quatre ans.
09:20Et on commence à prendre les bonnes habitudes
09:24quand on sait ce qu'on va aller faire au JO.
09:26Donc la nutrition, on commence à manger bien.
09:29Pour ma part, j'apprends à manger équilibré,
09:33ce que je ne faisais pas avant.
09:35Et j'ai un suivi qui est très important et nécessaire avec Thibault.
09:42Heureusement qu'il est là.
09:44Il fait du super boulot.
09:46J'ai une équipe autour de moi qui fait un super job
09:49pour m'accompagner vers cet objectif-là
09:52qui est énorme pour nous tous.
09:56Tu appuies, tu appuies, tu appuies, tu appuies, tu appuies.
10:00Ça décolle. Allez, décolle.
10:02Encore, encore, encore.
10:04Bat-toi. Encore, encore, encore.
10:06Encore, encore.
10:11Je crois que je suis morte.
10:13C'est dur.
10:14C'est compliqué.
10:15C'est horrible.
10:19Marie-Jo revient.
10:21On va dire qu'elle était blessée aux genoux.
10:24On a fait ce qu'il fallait.
10:27Maintenant, il faut qu'elle retire sur des barres significatives pour elle,
10:31des barres lourdes.
10:33Voilà le travail qui est fait actuellement avec Marie.
10:39Je dirais que c'est de mieux en mieux pour elle.
10:42On est en train de casser tous les doutes qu'elle peut avoir sur le plateau.
10:47Maintenant, il faut aller chercher des barres.
10:50Poser moins de questions et aller chercher ces barres lourdes qu'elle désire tant.
11:12Tout seul, on va plus vite.
11:14Et ensemble, on ne va plus loin.
11:16C'est un petit peu comme ça que je vois les choses en altérant.
11:19On ne va pas loin sans les autres.
11:21On n'est rien sans les autres en fait.
11:23On a toujours besoin de son équipe, de ses collègues.
11:25S'entraîner ensemble, se soutenir, se dire aller.
11:28C'est un plus justement dans l'objectif qu'on a à atteindre.
11:39Franchement, la médaille, on y pense tous les jours.
11:41Au reveil, quand on sort de la chambre,
11:45quand on vient à la salle, quand on rentre à l'INSEP avec le chrono du nombre de jours qui nous restent,
11:50quand on fait une séance, qu'elle ait été bonne ou mauvaise.
11:54Franchement, on y pense toujours à cette médaille, cette fameuse médaille.
11:58Quand on a mal, peu importe où, on y pense.
12:02Ça nous hante en fait, cette médaille, honnêtement.
12:08Oui, forcément, la médaille, on y pense tous les jours.
12:10Je pense que c'est notre motivation quand les moments difficiles sont là,
12:15donc on y pense forcément tous les jours.

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