Club Sport en France - Émission 65 - FFEPGV

  • il y a 4 mois
Le CSF, c'est le rendez-vous incontournable de Sport en France, le lieu de passage de tous les athlètes et de découverte de toutes les disciplines. Cette semaine, Maxime Gras reçoit la FFEPGV, la Fédération Française d'Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire.

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Transcription
00:00Et oui, c'est le club ! Bonjour à toutes et à tous,
00:27je suis très ravi de vous retrouver pour un nouvel opus du Club Sport en France,
00:31l'émission hebdomadaire consacrée aux fédérations du mouvement olympique et sportif français
00:36cette semaine.
00:37Numéro consacré à la Fédération Française d'Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire,
00:44la FFPGV évidemment, plus connue sous cette appellation.
00:49On va pouvoir décortiquer ses activités, son actualité, son fonctionnement à l'occasion
00:53de cette prochaine demi-heure avec du monde autour de moi et à distance.
00:58On commence par celles et ceux qui m'accompagnent sur ce plateau, Émilie Martineau, bonjour
01:03Émilie.
01:04Bonjour.
01:05Cadre technique de cette fédération où je vous sens suspicieuse.
01:08Non, tout va bien se passer, je vous assure.
01:11Oui.
01:12Bon, vous allez bien ? Très bien, merci.
01:13Bon, formidable.
01:14Vous êtes accompagnée de votre présidente, attention, Marie-Lyne Colombo est avec nous.
01:18Bonjour Marie-Lyne.
01:19Bonjour.
01:20Pourquoi vous êtes volontaire ?
01:22Volontaire, parce qu'engagée.
01:24Ah, c'était dans ce sens-là.
01:26Très bien.
01:27On va voir votre engagement à l'occasion de cette émission.
01:31Celui aussi de Mehdi Vigneron, Mehdi animateur au sein de la fédération.
01:35Bonjour Mehdi.
01:36Bonjour Maxime.
01:37Comment allez-vous ?
01:38Ça va très très bien, impeccable.
01:39Oh la voix qu'il porte, j'aime beaucoup cette détermination.
01:42Est-ce que Richard, il a besoin d'avoir une voix qui porte puisqu'il est à distance
01:47grâce à nos moyens modernes ?
01:49Richard Lutran, le DTN de la fédération, nous accompagne également.
01:53Bonjour Richard.
01:54Bonjour Maxime.
01:55Bonjour à tout le monde.
01:57Bon, il y a un petit décalage, mais on va faire en sorte que ça se réduise au fur
02:01et à mesure de cette émission pour être avec vous et parler de vos fonctions et puis
02:06de vos missions au travers de la fédération.
02:09Merci à tous d'être avec nous.
02:12Sans plus tarder, première partie, fait décollage.
02:19Alors, Marie-Lyne, lors de mes recherches, parce que j'ai découvert l'existence
02:27de votre fédération en préparant cette émission, je m'aperçois que vous êtes
02:31une des plus anciennes fédérations, au point d'ailleurs que l'intitulé de la fédération,
02:36c'était la Ligue Girondine.
02:37Tout à fait.
02:38Donc ça date du XIXe siècle, c'est ça ?
02:41Tout à fait.
02:42Donc c'est une fédération qui est née en 1888 sous l'initiative du docteur Tissier.
02:46Un docteur donc ?
02:47Voilà, tout à fait.
02:48Et au fur et à mesure de l'histoire, si aujourd'hui nous fêtons les 50 ans du nom
02:52de la fédération, qui est issue d'une fusion entre deux autres fédérations, à l'origine
02:58c'est vraiment une ancienne fédération qui s'est alimentée et qui a progressé
03:01au fur et à mesure des évolutions internes, au fur et à mesure des évolutions de la
03:05société et qui a toujours su s'adapter.
03:07Alors, le postulat de départ, il est tout simplement de trouver le corollaire entre
03:15pratique sportive et bien-être.
03:18Il me semble.
03:19Quel qu'il soit d'ailleurs.
03:20On est vraiment sur ce parti pris là.
03:22Des personnes, vous savez, on reçoit énormément de monde sur sport en France qui nous parlent
03:27de résultats, de compétitions, moi-même, beaucoup de choses à déconstruire par rapport
03:31à ça.
03:32Quel est le message et quel type de personnes vous accueillez au sein de votre fédération
03:37justement pour avoir un regard différent sur le sport et sa pratique ?
03:40Alors tout à fait, vous avez employé un mot très significatif, le regard sur le sport
03:45qu'on a aujourd'hui n'est pas exclusivement compétitif.
03:47Aujourd'hui, le sport n'est pas une finalité, mais ça doit être au service du bien-être
03:52global de la personne.
03:54Donc, les activités physiques que nous proposons sont vraiment adaptées, modulables, en fonction
03:59surtout des capacités de chacun.
04:00Je crois que c'est le bon moment pour aller voir notre DTN, s'il est parmi nous, je
04:07crois qu'on l'a perdu.
04:08Ah, on l'a perdu ! Je vois le petit bonhomme, Richard, il ne voulait pas s'exprimer sur
04:12le sujet.
04:13Peut-être que Marilyn le fera.
04:14De fait, comment ça se matérialise, cette adaptation des activités, vous en tant que
04:19conseillère, au niveau des activités qui sont proposées, pour justement ne pas aborder
04:25par le prisme du résultat ces épreuves et ces disciplines surtout ?
04:28Alors en fait, on va s'adapter aux motivations du pratiquant, il va peut-être aimer les
04:33activités de bien-être, plutôt type yoga, pilates ou des activités plus énergiques
04:39comme le renforcement musculaire ou le cardio, en intérieur, en extérieur, on s'adapte
04:43vraiment à sa motivation mais surtout, on s'adapte aux recommandations de la Haute
04:47Autorité de Santé.
04:48Donc on travaille sur les 4 piliers, ce qu'on appelle nous les 4 piliers, c'est-à-dire
04:51le renforcement musculaire, l'équilibre, le stretching et le cardio respiratoire et
04:57on sait qu'il faut travailler ces paramètres-là, c'est la Haute Autorité de Santé qui nous
05:00le dit et nos activités sont là pour répondre à ce besoin tout en s'adaptant à l'envie
05:04du pratiquant parce que l'objectif c'est qu'il sorte de sa sédentarité et qu'il
05:07pratique au quotidien avec envie.
05:09D'accord, alors ce qui nous amène aussi vers les missions qui vous sont assignées,
05:15comment on fait pour garder en tête ces missions-là qui vous sont données au départ, cette mission
05:23et puis en même temps faire des choses qui se rapprochent un petit peu à la carte finalement
05:26pour attirer le plus de monde possible ? C'est une gageur, c'est un gros défi.
05:30C'est un gros défi que nous relevons depuis pas mal d'années, nous sommes quand même
05:34reconnus d'utilité publique depuis 1976, donc c'est important de le souligner.
05:39Aujourd'hui, on y arrive grâce à notre maillage territorial, on couvre tout le territoire
05:43avec presque 5000 associations, métropolitains mais aussi ultramarins, on y arrive grâce
05:49à la formation et à l'expertise de chacun de nos animateurs en adaptant, qui sont capables
05:53d'adapter leurs séances aux demandes des pratiquants et aux motivations des pratiquants.
05:57Vous m'amenez directement la perche à l'ébène pour Mehdi, ces séances, la fréquence
06:03les ateliers qui sont proposés, est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus ?
06:09En général, on a à peu près une séance hebdomadaire avec nos adhérents, en termes
06:15de diversité comme l'a dit Émilie, on pratique énormément de choses au sein d'une séance
06:19de gym volontaire, aussi bien d'un travail de cardio-respiratoire, de renforcement musculaire,
06:24de souplesse, de mémoire, d'équilibre, tout un tas de choses.
06:27Le plus important, et tu l'as très bien dit, c'est ce travail de pédagogie différenciée.
06:32On met le pratiquant au cœur de la séance.
06:35L'objectif, c'est que l'animateur, l'éducateur puisse s'adapter complètement au pratiquant.
06:39Donc, on va vraiment nouer un lien avec le pratiquant tout en créant aussi une dynamique
06:46de groupe au sein de la séance.
06:48C'est sport santé, c'est aussi sport santé, plaisir, créer du lien et passer un très beau moment.
06:53Alors, ce qui veut dire que le pratiquant se retrouve non pas dans une posture de sachant,
06:59mais en tout cas, il fait part de ses sensations.
07:02Oui, exactement.
07:03C'est à nous de nous adapter au pratiquant,
07:05ce n'est pas au pratiquant de s'adapter à l'éducateur ou à l'animateur.
07:07Voilà, c'est pour ça qu'on change.
07:09Déjà, on a une telle diversité au niveau des offres de pratiques,
07:12et aussi nous, au niveau de nos séquences pédagogiques,
07:15qu'on peut complètement s'adapter à la pratique de chacun, au niveau de chacun.
07:21C'est l'air cool avec des pratiques à la carte, Marine,
07:26et pourtant, vous avez du monde.
07:27Vous avez du monde, 500 000 adhérents, plus de 5 000 clubs, c'est quand même costaud,
07:337 000 animateurs déplômés, comme Mehdi,
07:36et donc une population quasi exclusivement féminine, 92 %.
07:41Pourquoi donc ?
07:42Alors, ça, c'est une situation qui a évolué il y a depuis quelques années.
07:47Ça correspond à une motivation et une demande, en tout cas des femmes en particulier,
07:52de pratiquer différemment, de pratiquer en milieu associatif,
07:56pour faciliter le lien social, mais également sur des associations
08:00qui adaptent aussi leurs horaires en fonction de leur disponibilité.
08:04Alors, il y a aussi un terme qui a déjà été utilisé autour de ce plateau,
08:09qui est celui de sport santé.
08:10On a la chance, dans cette émission, de recevoir énormément de fédérations.
08:13Vous ne pouvez pas imaginer, enfin, si vous l'imaginez, présidente,
08:16à quel point ce mot a été réutilisé, repris par de nombreuses fédérations.
08:20Vous avez l'impression d'avoir été un peu moteur quelque part.
08:22Ça vous plaît, cette idée de précurseur, Émilie ?
08:24Évidemment !
08:26Ah oui, l'autre soir, évidemment, on adore être précurseur.
08:28On est précurseur.
08:30C'est très bien que tout le monde fasse du sport santé.
08:32Après, notre différence à nous, elle se situe sur le fait que,
08:35au-delà que ce soit notre fondement, on apporte à nos pratiquants,
08:40au travers de l'individualisation, de l'adaptation au sein du groupe,
08:43du travail du lien social aussi, pour que la santé soit aussi bien physique que mentale.
08:47Nos animateurs, on les forme de plus en plus aux champs périphériques de la santé,
08:53l'alimentation, le stress, le sommeil,
08:55pour qu'ils soient en mesure de donner des conseils au quotidien à nos pratiquants,
08:58pour que, même si l'activité physique reste notre cœur de métier,
09:02ils adaptent des bons comportements pour faire des bons choix
09:04pour rester en santé le plus longtemps possible.
09:06Richard, les problématiques de nos sociétés urbaines, sédentarisées,
09:11aujourd'hui, c'est clairement là où vous appuyez le bouton,
09:16où vous actionnez vos spécificités et vos « avantages ».
09:22Oui, ce n'est pas nouveau, comme vous l'avez dit,
09:23c'est historique, la Fédération s'est toujours investie,
09:26alors bien sûr différemment suivant l'évolution de la société,
09:30mais toujours su s'adapter par rapport aux besoins de nos concitoyens, de la population.
09:35Comme vous l'a dit Marie-Lyne et comme vous l'a dit les collègues techniciens,
09:39la technique de l'EPGB a évolué dans le temps.
09:43Au départ, elle ne s'appelait pas forcément Sports santé,
09:45mais la dynamique initiale depuis 1888 est bien la même.
09:49Et lorsque l'animateur d'aujourd'hui adapte son cours,
09:52comme vous l'a dit Mehdi, en fonction du public adulte, enfant ou senior,
09:57ce travail est issu de la formation initiale et continue de chaque animateur.
10:02Alors cette formation qui arrive jusqu'à Mehdi et ensuite jusqu'à vos adhérents,
10:09je vous propose qu'on la visualise finalement concrètement sur le terrain
10:13avec une émission que l'on diffuse sur Sports en France qui s'appelle « Esprit bleu ».
10:16Nous avions consacré un épisode à votre fédération.
10:20Nous voici immergés dans des images très hivernales qui nous font plaisir.
10:32Ils ont envie de consommer, mais de consommer, je dirais,
10:36intelligemment par rapport à leur santé,
10:40se faire du bien, s'oxygéner, pratiquer autre chose
10:44et être vraiment sur de l'extérieur en permanence.
10:47Nous, on va dire qu'on a en plus un lieu paradisiaque,
10:51donc c'est vrai que je pense que c'est très intéressant
10:54pour la santé de pratiquer l'activité extérieure.
10:56Le bâton, le bras, l'autograndissement, l'amplitude du pas, je pose le talon.
11:03C'est parti pour une sortie de deux heures pour une douzaine de kilomètres.
11:08On est prudents à la route.
11:10Il y a plus de 200 ans, en 1815,
11:12c'est par cette route des Alpes et ses chemins
11:14que Napoléon a effectué sa remontée sur Paris.
11:17La marche nordique est une activité aujourd'hui très prisée des seniors.
11:21C'est un sport complet avec toutes les parties du corps qui travaillent.
11:25Elle favorise la circulation sanguine,
11:28augmente la capacité respiratoire
11:30et la dépense énergétique est de 40% supérieure à une marche classique.
11:44...
12:09Céline, tu m'as doublé, tu m'as ridiculisé.
12:16Disons que ça améliore ma qualité de vie
12:19parce que faire du sport à peu près trois fois par semaine,
12:24ça permet de diminuer les médicaments
12:27puisque j'ai été opéré du cœur.
12:29Et puis ça ménage aussi les articulations
12:33par rapport à l'âge qui s'avance malgré tout.
12:38...
12:41Mariline, cet exemple n'est pas forcément choisi au hasard.
12:45J'imagine que la pratique et le maintien d'une pratique,
12:49d'une activité chez les seniors
12:51est un enjeu considérable dans une société française occidentalisée
12:55qui a tendance à vieillir.
12:57Tout à fait, c'est même un enjeu de santé publique majeur
13:00dont la Fédération prend en compte depuis pas mal d'années ce phénomène.
13:04Aujourd'hui, on communique beaucoup sur les méfaits de la sédentarité.
13:08Nous, notre intention, c'est de continuer à communiquer
13:11sur les bienfaits de l'activité physique.
13:13Et aujourd'hui, lorsqu'on pratique régulièrement
13:15une activité adaptée à ses capacités,
13:17on permet à chaque personne de gagner sept ans de vie en bonne santé.
13:21Donc sept ans de vie en bonne santé, c'est pas rien, c'est marquant.
13:25Et je crois qu'il faut mettre l'accent là-dessus aussi.
13:28Sept ans, ça me laisse de marbre.
13:30Enfin, pas de marbre, mais pantois en tout cas.
13:32Richard, sept ans, ça veut dire qu'on met en place de votre côté
13:36des politiques sportives et des disciplines qui intéressent,
13:40on l'a vu, qui peuvent intéresser les seniors.
13:43Et comment on fait aussi pour les adapter au grand public,
13:45ces disciplines, pour intéresser le plus grand nombre ?
13:51Alors cette Fédération travaille en fonction des besoins
13:54de chaque public du plus jeune âge, à partir de six mois,
13:59jusqu'à la maintien d'autonomie des personnes très âgées.
14:03Et l'objectif étant de la rapporter à la fois des techniques
14:07qui répondent à des besoins et surtout à des motivations.
14:11On ne fait pas pratiquer des activités qui ne correspondraient pas
14:15à une motivation intrinsèque de chaque âge de la vie.
14:18Donc cette Fédération a toujours travaillé pour apporter
14:21à la fois les activités qui correspondent à des besoins individuels,
14:26mais aussi qui motivent les individus à pratiquer plus
14:29selon différentes dynamiques.
14:31Par exemple, un adulte, on va centrer plus sur le cardio
14:34en rapport avec le musculaire, mais sur la personne âgée,
14:37on ira peut-être un peu plus sur la partie équilibre.
14:40Et sur le plus jeune, on est sur l'apprentissage des motricités.
14:43Donc vous voyez que de manière générique, cette Fédération n'est pas là
14:46pour apprendre des techniques sportives.
14:49Quand je dis sportives, c'est des gestes sportifs très précis.
14:52Mais au contraire, elle est là pour utiliser la gestuelle variée
14:55en fonction des besoins des individus à chaque âge de la vie.
14:58J'ai sous les yeux une infographie que l'on va vous proposer également
15:03par l'intermédiaire de notre chef d'édition, Julien Peyronnet,
15:06qui évoque cette infographie, le baromètre sport santé
15:10publié en collaboration avec Ipsos.
15:12C'est dans la tarité qui se veut être l'un des problèmes principaux
15:16aujourd'hui de nos sociétés.
15:17On en parlait, vous aviez pris le problème inverse.
15:19Malgré tout, pour revenir sur cette question,
15:23est-ce que ce qui s'est passé avec les confinements divers et variés,
15:26la situation sanitaire actuelle, vous avez aussi une recrudescence
15:31des demandes, des adhésions, parce qu'on s'est aperçu
15:35d'un point de vue cardiologique, avec des spécialistes
15:38ou des généralistes, que vous aviez vraiment quelque chose à faire
15:41auprès de personnes qui s'étaient encore plus sédentarisées ?
15:45Le chiffre est important sur ce baromètre, effectivement.
15:49Et en augmentation suite au confinement.
15:52Aujourd'hui, on n'a pas cette montée en puissance des demandes,
15:55certainement pour encore des raisons de restrictions sanitaires
15:59ou en tout cas de peur par rapport aux pratiques collectives
16:02en milieu fermé.
16:03On a une grosse demande effectivement sur les activités extérieures,
16:06qui vont correspondre aussi aux motivations des personnes.
16:09La Fédération s'est aussi adaptée, puisqu'on a toujours
16:12cette dynamique d'innovation en interne, en proposant aussi
16:16des programmes en ligne, chose qu'on ne faisait pas,
16:19ce n'est pas du tout notre cœur de métier, mais on a su aussi
16:22s'adapter pour répondre à ces besoins imminents,
16:25de lutter contre cette sédentarité qui est bien identifiée
16:28sur le baromètre.
16:30En dehors de ces questions de sédentarité qu'on a beaucoup évoquées,
16:33vous êtes là aussi, en lien j'imagine avec des spécialistes,
16:36avec des généralistes, pour travailler autour de la remise
16:40en forme de personnes qui ont pu être atteintes de pathologies lourdes
16:44type cancer.
16:45Comment on met ça en place, Émilie ?
16:48Parce que là, c'est un travail qui est presque de l'ordre de la médecine.
16:53En tout cas, c'est quelque chose qu'il faut faire une broderie quelque part,
16:56en quelque sorte, suivre, accompagner les personnes
16:58qui ont eu des lourdes maladies.
17:00Oui, alors on travaille beaucoup avec le milieu médical de base.
17:04Sur le cancer, par exemple, on a mis en place le programme
17:07Gym après cancer, et il a été mis en place avec le milieu médical.
17:11Il a fait ses preuves scientifiques et médicales
17:14sur les bénéfices aussi bien physiques que mentaux pour les pratiquants.
17:18Et on travaille étroitement avec notre commission médicale fédérale
17:21qui nous permet toujours de nous ajuster aux besoins des différentes pathologies
17:25et du coup les limitations qui sont liées à ces pathologies.
17:28Ce qui veut dire que, Mehdi, vous êtes toujours en mouvement,
17:31toujours à être dans l'apprentissage de choses.
17:34C'est jamais figé, votre mission ?
17:36Jamais, jamais.
17:38Je suis constamment obligé de réapprendre,
17:41de me former continuellement pour toujours remettre à jour
17:44mes compétences, mes connaissances pour ce public.
17:47Dites-nous, votre dernière mise à jour du système,
17:50elle s'est faite à quel niveau ?
17:52Une petite anecdote, peut-être liée justement à ces pathologies-là
17:55ou d'autres, mais que vous apprenez et que vous transmettez.
17:59La dernière mise à jour, ce n'était pas sur ce public-là,
18:02c'était sur le public senior, mais c'était justement
18:05sur tout ce qui était prévention des chutes.
18:08Prévention des chutes et tout ce travail de mémoire
18:11par l'activité physique. On remonte à ça.
18:14Et dans ce programme Gym après cancer, par exemple,
18:17que vous mettez en place, vous allez retrouver
18:20le patient quand ? Après une intervention
18:23ou après une chignou, après un travail,
18:26et puis vous allez l'accompagner sur combien de temps, évidemment ?
18:29On vient de dire depuis le début de cette émission
18:31que vous suivez de manière individuelle,
18:33des parcours très longs. La Fédération s'engage sur le long terme
18:36avec ces gens-là. Marie-Ly ?
18:38On espère bien qu'on s'engage sur le long terme,
18:40parce que l'objectif, c'est qu'ils restent en activité,
18:42même quand ils vont être remis, rétablis,
18:44et ils vont passer peut-être sur des cours.
18:46Peut-être vont-ils sortir de leur programme
18:48où ils sont avec des gens qui, comme eux, souffrent d'une pathologie
18:50ou des traitements. Et puis, une fois que ça va mieux
18:52et qu'ils sont en rémission, peut-être voudront-ils passer
18:54sur un public sans pathologie et rester avec nous, bien sûr,
18:57et continuer à pratiquer en dehors de nos séances.
18:59C'est l'objectif.
19:00On va partir sur quel type d'activité ?
19:02Par exemple, si on est sur gym après cancer,
19:04qu'est-ce que vous allez pouvoir proposer
19:06comme activité qui soit douce et en même temps
19:08qui puisse avoir une efficacité sur le traitement ?
19:10Déjà, comme l'a dit Émilie,
19:12sur le programme gym après cancer,
19:14vous allez avoir une activité qui va se dérouler en intérieur,
19:16une activité qui va se dérouler en extérieur.
19:18Ça, c'est primordial.
19:20Pour ce qui est des activités
19:22en intérieur tout comme en extérieur,
19:25il va évidemment y avoir un travail
19:27au niveau cardio-respiratoire,
19:30toujours évidemment adapté aux pratiquants,
19:32un travail de renforcement musculaire,
19:34et puis encore et toujours un travail sur la souplesse
19:37avec des étirements, un travail de respiration,
19:39ça va être tout ça.
19:41Et le tout avec matériel varié.
19:44Matériel varié et exercice aussi varié.
19:47Richard, au-delà de cet atelier
19:50sur lequel j'ai fait un petit focus,
19:53il y a beaucoup d'activités
19:55qui sont regroupées en quatre univers
19:57énergie, zen, danse, oxygène.
20:00Alors Maxime, oui, pour vous répondre
20:02concernant les domaines d'intervention,
20:04on a forcément des domaines d'intervention
20:07pour l'oxygène qui regroupe
20:09toutes les activités adominantes extérieures,
20:12le zen qui correspond à des activités
20:14plutôt techniques douces,
20:16et on a d'autres activités
20:18qui peuvent varier en intensité.
20:20Donc on les a classées sur des domaines
20:23pour avoir une meilleure visibilité à l'externe,
20:26mais comme je vous disais tout à l'heure
20:28et comme l'a signalé Mehdi,
20:30on est sur des dominantes qui varient
20:32d'une séance à une autre,
20:34mais l'idée c'est que la séance
20:36touche un peu toutes les dominantes,
20:38toutes les intentions éducatives,
20:40on les appelle comme ça au niveau
20:42de la formation d'animateur,
20:44pour avoir la séance la plus complète possible
20:47et répondre à l'ensemble des besoins
20:49à la fois physiologiques comme au niveau
20:51de la motivation de chaque individu.
20:53Et juste pour apporter une petite précision
20:55par rapport aux éléments que vous avez dit,
20:57la Fédération se positionne aussi
20:59par rapport au sport sur ordonnance,
21:01alors je crois peut-être que Mehdi
21:03pourrait apporter un élément complémentaire,
21:05mais on a certifié le mois dernier
21:07plus de 1000 animateurs en France
21:09qui sont susceptibles de répondre
21:11à ce fameux dispositif inscrit
21:13dans le Code de la santé,
21:15qui est le sport par prescription
21:17d'activité physique,
21:19donc les médecins peuvent
21:21inscrire l'activité physique
21:23et les animateurs peuvent y répondre.
21:25Écoutez, on va avoir l'occasion
21:27d'en parler dans la deuxième partie.
21:29D'ici là, j'ai retenu le zen,
21:31je viendrai vous voir,
21:33vous êtes vraiment détendu,
21:35relâché, juste après avoir libéré
21:37Marie-Lyne, merci de nous avoir
21:39accompagné pour cette émission.
21:41Emily bien sûr,
21:43Marie-Lyne, vous restez,
21:45je crois que vous avez plein
21:47d'obligations, alors on vous y laisse,
21:49merci de nous avoir accompagné.
21:51Fait débat, sans plus tarder.
22:02Et oui, pour débuter cette deuxième partie,
22:04Richard vient de nous tendre une belle perche
22:06en nous parlant des animateurs,
22:08mais dit, est-ce que vous pouvez nous compter
22:10comment on devient animateur,
22:12peut-être de manière générale, puis vous,
22:14votre parcours, qu'est-ce qui vous a décidé
22:16à vous lancer ?
22:18J'ai toujours beaucoup aimé le sport,
22:21plutôt le loisir, j'aimais le sport de compétition,
22:23donc sans le savoir, j'avais fait
22:25déjà un premier pas
22:27vers le PGV,
22:29vers le métier d'animateur.
22:31Maintenant, j'ai suivi un cursus universitaire
22:33STAPS, et durant ce cursus,
22:35j'ai intégré le PGV,
22:37j'ai connu le PGV
22:39par le biais de stage,
22:41et depuis je ne l'ai jamais lâché.
22:43Cette intégration,
22:45elle peut se faire par plein de
22:47biais différents, vous recrutez
22:49en STAPS, et puis des gens aussi qui à force
22:51peut-être de consommer, j'utilise ce terme
22:53très capitalistique, mais à force de
22:55consommer les séances, peut-être ont vocation
22:57à devenir animateur, ça peut exister aussi, Marie-Line ?
22:59Tout à fait, ça existe également,
23:01des pratiquants qui arrivent à se former
23:03et puis à progresser au sein
23:05de le PGV, ou
23:07des personnes qui ont fait d'autres
23:09cursus, comme des BP,
23:11des BP GEPS en particulier,
23:13donc on a vraiment plusieurs profils
23:15dans le recrutement des animateurs.
23:17On a parlé tout à l'heure, Richard,
23:19de cette pandémie,
23:21est-ce que la Fédération a mis
23:23des choses en place et qu'ils
23:25se sont un petit peu
23:27perpétués, avec des cours en ligne,
23:29des tutos, est-ce qu'on a
23:31pu voir Mehdi donner
23:33ses cours sur internet ou intranet
23:35spécifiques pour vos licenciés ?
23:37Oui, Maxime,
23:39on s'est adapté, alors
23:41on avait commencé avant la pandémie,
23:43et effectivement...
23:45Avant tout le monde, pardon !
23:47C'est fou !
23:49On avait envisagé,
23:51on essayait de se mettre au goût du jour,
23:53que ce soit sur la formation,
23:55sur laquelle on en a 17 organismes de formation
23:57certifiés Caliopi, donc qui peuvent
23:59bénéficier des financements de la formation professionnelle
24:01sur tous les territoires,
24:03donc autant vous dire effectivement que c'est une
24:05Fédération qui est au point à la fois
24:07sur les offres de pratique comme sur les offres
24:09de formation, et comme Mehdi
24:11et Marline vous l'ont signalé,
24:13on est basé sur un premier niveau
24:15d'animateurs professionnels,
24:17donc tous nos animateurs ont une
24:19base professionnelle qui viennent
24:21s'enrichir avec des formations complémentaires
24:23qui sont très riches, il y en a à peu près une cinquantaine
24:25à disposition des animateurs,
24:27mais pas que. Et pour répondre
24:29à votre question, que ce soit sur l'offre
24:31de formation comme sur l'offre de pratique,
24:33la digitalisation est un
24:35élément central. Sur
24:37l'offre de pratique, en réponse
24:39directe à la crise sanitaire, on a dû
24:41s'adapter, mobiliser toutes les équipes
24:43techniques pour créer des
24:45fameux programmes sport santé chez soi
24:47afin de permettre
24:49aux personnes, surtout en premier lieu
24:51à nos licenciés, de pratiquer
24:53depuis chez eux pour éviter cette fameuse
24:55sédentarité, même si on est chez soi,
24:57confiné, on continue quand même à pratiquer
24:59avec des cours sur plusieurs formats
25:01soit déjà proposés par
25:03la Fédération et certains animateurs
25:05en fonction des techniques qu'on a vues, que ce soit
25:07Zem, cardio ou d'autres dynamiques
25:09depuis chez soi,
25:11mais également à nos animateurs PGV
25:13savoir comment animer un
25:15cours à distance avec des pratiquants
25:17qui sont à distance, et ça aussi ce sont
25:19des compétences complémentaires qui se développent.
25:21Donc on a mis en place des formations à l'attention
25:23de nos animateurs pour développer
25:25ces compétences.
25:27Surtout avec ces interactions que vous nous racontiez tout à l'heure,
25:29qui sont forcément de fait moins présentes, en tout cas
25:31moins rapidement, donc il faut savoir
25:33prendre un petit peu le temps entre deux exercices
25:35débriefés, j'imagine que ça
25:37participe aussi d'une
25:39reconstruction.
25:41Énormément, la dynamique de groupe, le lien
25:43direct avec le pratiquant,
25:45alors que ce soit évidemment en présentiel ou en distanciel,
25:47joue énormément sur la qualité
25:49d'un cours.
25:51Il y a autre chose aussi, et ce sera
25:53ma dernière question, qui concerne
25:55à nouveau le sport santé, qui concerne à nouveau
25:57la pandémie, vous êtes en lien,
25:59on l'a dit beaucoup avec ce
26:01facteur santé, il y a eu
26:03des gens qui ont subi la pandémie
26:05en s'arrêtant, et puis qui ont été victimes
26:07du Covid, ou de la Covid.
26:09Richard, est-ce qu'il y a
26:11eu des choses aussi, des programmes
26:13mis en place pour des gens qui auraient eu
26:15un Covid long, des séquelles,
26:17des petits problèmes pulmonaires
26:19ou autres, et que vous avez pu mettre
26:21en place ?
26:23Alors j'allais dire que c'est une question
26:25qui est étudiée à l'heure actuelle par notre
26:27commission médicale,
26:29qui est en réflexion,
26:31en prenant en compte l'ensemble des
26:33études qui sont publiées au
26:35plan international,
26:37vous dire aussi que notre fédération
26:39par rapport à cette approche,
26:41il a centré sur une activité physique
26:43adaptée, adaptée
26:45à chacun, donc on sait très bien
26:47que suivant, que ce soit le
26:49Covid ou pour tout autre
26:51paramètre ou toute autre maladie,
26:53l'animateur, et grâce à des formations
26:55adaptées, comme vous l'avez précisé Mehdi,
26:57va apporter une réponse
26:59individualisée en fonction
27:01des limitations
27:03que perçoit le pratiquant.
27:05Donc il va peut-être solliciter
27:07de manière moins importante
27:09sur le plan cardio, sur le plan
27:11musculaire, sur le plan de
27:13l'équilibre, et il va progressivement
27:15lui offrir une réadaptation,
27:17un programme adapté
27:19pour reprendre
27:21en main une activité
27:23et une condition physique,
27:25j'allais dire optimale. Donc la
27:27progression se fait de manière individuelle,
27:29malgré le cours qui se fait en collectif.
27:31Clairement, et donc c'est un working progress
27:33de commission pour travailler sur ça.
27:35C'est sympa de se
27:37dire aussi qu'on est une fédération
27:39en mouvement, et pas qu'un mouvement sportif,
27:41mais un mouvement perpétuel aussi pour
27:43s'adapter, pour progresser, pour innover.
27:45Je pense que Marie-Lyne, ça fait chaud au cœur
27:47de se sentir au cœur de cette centrifugeuse.
27:49Bien sûr, c'est très motivant
27:51et on a également un institut de recherche
27:53qui travaille avec des professionnels,
27:55des scientifiques sur
27:57plusieurs disciplines. On a fait ce
27:59choix depuis très longtemps, c'est pour ça que je trouve que c'est
28:01une fédération vraiment très moderne
28:03depuis le début, qui s'adapte.
28:05Et ce choix est fait pourquoi ? Tout simplement
28:07parce qu'on a besoin de ce regard scientifique
28:09pour apporter des compléments de
28:11savoir-faire, des compléments par rapport
28:13aux formations, par rapport aux programmes.
28:15Et on parlait tout à l'heure de COVID long,
28:17la commission médicale s'est
28:19beaucoup investie également pour apporter des
28:21fiches techniques aux animateurs,
28:23pour les alerter sur certains
28:25prises en compte, en tout cas, par rapport
28:27à ce phénomène.
28:29Et cet institut de recherche scientifique, c'est l'IRAP, c'est
28:31Marie-Lyne, je crois, qui était avec nous à participer,
28:33Émilie, pardon, je vais y arriver,
28:35à participer à
28:37sa création.
28:39Ce sera le mot de la fin.
28:41Évidemment, après avoir
28:43évoqué vos dynamiques, vos
28:45actualités, on a hâte
28:47de voir la suite pour vous et notamment
28:49tout ce qui va concerner les
28:51développements de ces programmes pour cette année
28:532022. Merci de nous avoir
28:55accompagné, Mehdi, Marie-Lyne,
28:57et puis Richard, à distance,
28:59votre DTN qui était
29:01avec nous pour cette émission.
29:03Pour vous, le prochain rendez-vous
29:05ce sera avec l'UCEP,
29:07que l'on recevra à l'occasion du
29:09rendez-vous de jeudi prochain. Merci
29:11de nous avoir suivis. Un coucou particulier
29:13à toutes nos équipes en régie
29:15qui ont œuvré de main de maître.
29:17On avait Julien, on avait Nicolas,
29:19on avait François et également
29:21Chandrine. Je n'oublie pas non plus Clément
29:23qui était avec nous aujourd'hui.
29:25Merci pour votre assiduité
29:27devant Sport en France. Évidemment,
29:29à très bientôt pour un nouvel opus du Club.
29:31Bye bye !

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