Trois semaines après la dissolution de l'Assemblée nationale par le président de la République, Emmanuel Macron, le dimanche 9 juin dernier, les Français se sont rendus aux urnes pour le premier tour des élections législatives anticipées. Le Rassemblement national est arrivé en tête avec 33% des voix, suivi par le Nouveau Front populaire (28,5%) et la majorité présidentielle (22%). Les Républicains arrivent à la 4e place avec 10,5% des suffrages. François Hollande a réagi à ces résultats en direct.
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00:00— François Hollande qui s'exprime. — ...que je suis avec Philippe d'arriver largement en tête au soir du premier tour.
00:10Je salue aussi tous les militants qui se sont mobilisés au nom du Nouveau Front populaire et qui ont permis d'atteindre ce résultat.
00:18Je sais combien cette campagne a été courte et combien elle a été difficile pour argumenter, pour avancer des propositions,
00:29pour rompre avec l'esprit de défaite qui pouvait ici ou là s'entendre. Il y a tellement de blessures, tellement de colères,
00:38tellement de souffrances. Ici, en Corée, c'est comme partout ailleurs. Alors il y avait cette crainte que l'extrême-droite puisse
00:47elle-même ici, sur cette terre corézienne, arriver en tête, grâce au rassemblement, sans lequel rien n'aurait été possible.
00:56Nous avons pu faire en sorte que ce soit la candidature qu'avec Philippe Brugère, je portais au nom du Nouveau Front populaire
01:04qui puisse arriver en tête. Je m'étais engagé. Et rien n'était facile comme ancien président de la République d'être candidat
01:12dans une circonscription, même si j'avais été dans une partie de celle-là député pendant 20 ans. Rien n'était facile, parce qu'il fallait
01:22convaincre que l'heure était grave. Beaucoup doutaient que nous soyons dans cette situation, c'est-à-dire d'une extrême-droite qui est
01:31aujourd'hui, encore plus qu'hier, après les élections européennes, aux portes du pouvoir. Là est l'enjeu majeur. Nous avons à la fois
01:45apporté un espoir, un espoir que des propositions puissent être, à un moment, des politiques et des réformes qui pourraient être mises en oeuvre.
01:56Mais nous avons aussi le devoir impérieux de faire en sorte que l'extrême-droite ne parvienne pas à avoir une majorité à l'Assemblée nationale.
02:06Et si nous ne sommes pas mobilisés comme jamais pour ce second tour, ce risque, cette menace peuvent se traduire en actes. Avez-vous vu les déclarations
02:21qui ont été faites déjà ce soir, comme si Mme Le Pen, comme si M. Bardella étaient déjà au sommet de l'État ? Le président de la République
02:32paraît effacé. La majorité est en lambeaux. Qui peut assurer, là, le rôle majeur de défendre les idées de la République, la force de ce qu'ont été
02:43les engagements des générations précédentes pour les conquêtes sociales et pour les droits fondamentaux ? Qui d'autre que nous, dans cette circonscription,
02:52est beaucoup dans le pays ? Mais si nous sommes conscients que l'objectif premier, c'est d'empêcher que l'extrême-droite puisse gagner ses élections législatives,
03:05alors il faut être conscient des rassemblements nécessaires. Le rassemblement, il n'est pas simplement celui de la gauche. Il a été déjà manifeste.
03:18Et il a été, je pense, la condition pour le reste. L'enjeu, c'est le rassemblement de tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de la République.
03:26Le rassemblement, ça doit être large, le plus large possible, quelles que soient les décisions que prendront les États-majors politiques. Nous, nous avons,
03:36peut-être parce que j'ai occupé la fonction majeure dans notre pays d'être chef de l'État, nous avons une responsabilité encore plus grande. Appeler toutes les électrices,
03:46tous les électeurs, au-delà de leur vote de premier tour, d'empêcher que l'extrême-droite puisse gagner, non pas simplement cette circonscription,
03:54elle en est loin, mais d'autres circonscriptions en France. Donc c'est la raison pour laquelle, ici, à Tulle, en Corrèze, sur cette terre républicaine,
04:04j'appelle, au-delà de la gauche qui s'est déjà comportée comme il convenait, tous les républicains à faire en sorte que nous puissions avoir une Assemblée nationale
04:16où les droits fondamentaux puissent être respectés, où les valeurs universelles puissent être considérées et où les conquêtes sociales puissent être préservées.
04:24Là est, aujourd'hui, non seulement notre devoir en tant que candidat, mais notre engagement, je l'espère, en tant que futur élu de la République. Merci.