Ce mercredi 3 juillet 2024, les deux candidates aux élections législatives dans la troisième circonscription de la Dordogne débattaient sur France Bleu Périgord.
Florence Joubert, du Rassemblement national et Christelle Druillolle, la candidate du Nouveau Front Populaire.
Florence Joubert, du Rassemblement national et Christelle Druillolle, la candidate du Nouveau Front Populaire.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00France Bleu Périgord, élection législative, le débat.
00:05Place à notre débat politique ce matin à l'approche du second tour des élections législatives,
00:10débat de la troisième circonscription, celle du non-trôné,
00:13avec Florence Joubert du Rassemblement National et Christelle de Ruyol du Nouveau Front Populaire.
00:17Autour de vous, Thibault Delmarle.
00:19Bonjour et bienvenue pour ce deuxième débat sur France Bleu Périgord,
00:22un débat donc, vous le disiez Benoît, entre les deux candidates au poste de député
00:26de la troisième circonscription de la Dordogne, le Périgord Vert,
00:29pour la première fois, deux femmes s'affrontent au deuxième tour dans cette circonscription
00:34et elles ont deux projets radicalement différents.
00:37Bonjour Florence Joubert.
00:38Bonjour monsieur.
00:39Vous habitez Bourdaille, vous êtes la référente départementale du Rassemblement National en Dordogne
00:44et conseillère régionale, vous vous présentez pour la deuxième fois aux législatives,
00:48la première c'était en 2022 et vous aviez perdu au deuxième tour
00:52dans une triangulaire face à Jean-Pierre Cubertafon du Modem,
00:55cette fois vous arrivez largement en tête du premier tour avec 40,13% des voix.
01:00Face à vous, la candidate de la gauche du Nouveau Front Populaire,
01:04bonjour Christelle Druyolle.
01:05Bonjour.
01:06Vous êtes la maire d'Agonac depuis dix ans,
01:08vice-présidente du département en charge des sports
01:11et vous êtes la suppléante du sénateur Serge Mériaud
01:15et c'est la première fois que vous vous présentez comme député.
01:18Le député sortant Jean-Pierre Cubertafon aurait pu être présent avec nous ce matin,
01:22il était qualifié au second tour mais il a choisi de se retirer.
01:26On y reviendra dans ce débat.
01:27Je précise que vos prises de parole sont chronométrées,
01:30que vous aurez chacune le même temps de parole dans ce débat.
01:32Vous avez donc une vingtaine de minutes pour évoquer vos propositions
01:36pour la France, pour les habitants du Périgord Vert,
01:39sur la ruralité, la sécurité, la santé et d'abord l'agriculture
01:44puisque l'une de vous deux a représenté à l'Assemblée
01:46une circonscription où l'agriculture est très implantée.
01:49La crise agricole a été très forte ici en Dordogne depuis le début de l'année.
01:54Les agriculteurs manifestent moins en ce moment,
01:56on sait que c'est une grosse période pour eux,
01:58mais ils ont encore de grosses attentes.
02:00Christelle Druyol, vos propositions pour les agriculteurs du Périgord Vert ?
02:04Alors les propositions sont concrètes puisque une loi sur l'orientation
02:09de l'avenir de l'agriculture était en cours de discussion au Sénat
02:15et très clairement il faudra que nous reprenions ces discussions
02:19pour pouvoir apporter des réponses claires et précises
02:22à ce monde agricole qui souffre et qui ne pourra pas attendre
02:26la fin de cette législature pour qu'on puisse répondre à leurs attentes.
02:31Et surtout il faudra, et je dirais il sera grand temps,
02:34de mettre en oeuvre les dispositions de la loi Agalim
02:38qui permettraient aux agriculteurs d'avoir un revenu décent
02:42puisque le prix des matières premières serait pris en compte
02:45et serait sanctuarisé en amont des discussions commerciales.
02:49Alors en dehors de cette loi Agalim peut-être,
02:51et vous parliez de mesures claires,
02:53peut-être pouvez-vous un peu détailler sur ces mesures claires
02:56qu'il faudrait apporter à ces agriculteurs ?
02:58Très clairement, il faut leur garantir.
03:00Aujourd'hui c'est la seule profession qui se lève tous les matins
03:03pour aller travailler et qui ne vit pas décemment de son revenu.
03:07C'est 70 heures de travail par semaine pour avoir un revenu
03:11de 800 à 1000 euros par mois.
03:14C'est tout simplement inacceptable.
03:16Les mesures elles sont claires, il faut sanctuariser
03:18le prix de la matière première produite.
03:21Au Rassemblement National, quelles sont vos propositions
03:24pour les agriculteurs ici du Périgord Vert ?
03:27Alors le problème des agriculteurs, je pense que Mme Druyol doit le savoir
03:32puisque son parti a été au pouvoir pendant longtemps.
03:37On a mis en concurrence notre agriculture et nos agriculteurs
03:41avec le monde entier.
03:43Ce libre-échange a été absolument néfaste.
03:46On en voit les conséquences aujourd'hui.
03:48Donc c'est une affaire qui est évidemment nationale.
03:52Donc c'est au niveau gouvernemental qu'il va falloir bien évidemment
03:57revoir complètement les traités de libre-échange.
04:01Bien sûr il va falloir un moratoire, cesser de signer avec le monde entier
04:06et sans doute aussi renégocier certains traités.
04:11En dehors de cela, moi ce que je vois quand je fais mes courses,
04:17c'est aussi les produits que l'on met, des produits locaux,
04:22que l'on met en concurrence avec par exemple des champignons français
04:27ou même périgourdins qui vont être en concurrence avec la Pologne.
04:32Que viennent faire ces produits ? On n'y comprend plus rien.
04:36On voit que cette agriculture se meurt, que nos agriculteurs
04:41y aillent à un suicide tous les deux jours.
04:44Donc il faut arrêter cette folie, ça n'est plus supportable.
04:49Donc il faut stopper tout ça, il faut revenir à du localisme,
04:53à des circuits courts, donc il faut produire et consommer français et sur place.
04:59Ça veut dire qu'on arrête d'importer ?
05:01Non, ce dont on a besoin bien sûr qu'il faut l'importer.
05:04Mais ce que nous avons sur place, pourquoi le mettre en concurrence
05:07alors que nous produisons bien mieux avec des normes sanitaires, environnementales, sociales
05:17qui sont vraiment au top. La France est très bien placée.
05:21Ça a justement été l'une des revendications des agriculteurs pendant la crise agricole.
05:25Les normes notamment liées aux produits phytosanitaires qu'on leur impose.
05:29Peut-être avez-vous des propositions plus précises sur cette partie-là ?
05:33Il faudrait tout simplement interdire l'importation de toute production agricole
05:37qui ne respecte pas nos normes sociales et environnementales.
05:40C'est clair et précis.
05:42Vous êtes d'accord sur cet aspect-là ?
05:45Oui, mais pourquoi ne pas l'avoir fait avant ?
05:48Pourquoi avoir attendu ? On est à 1 million d'exploitations agricoles
05:53qui ont disparu depuis 1970.
05:57C'est un monde qui se meurt alors que l'agriculture était un fleuron français.
06:02Vous pensez qu'en sortant de la PAC et de l'Europe, Mme Schubert, ça résoudrait les problèmes ?
06:09Nous sommes contributeurs nets à l'Europe.
06:13Nous perdons en fait 10 milliards par an.
06:16Ces 10 milliards par an, on aurait pu les investir dans l'agriculture.
06:19Mais vous pensez aujourd'hui que les agriculteurs peuvent vivre sans l'aide de la PAC ?
06:23Mettre les agriculteurs sous perfusion, ce n'est pas ce qu'ils souhaitent.
06:27Ce sont des gens qui ont de l'honneur et de la fierté.
06:30Je vous parle de sortir de l'Europe, comme le propose le Rassemblement National.
06:33Non, on ne sort plus de l'Europe.
06:35Un jour c'est oui, un jour c'est non. C'est un peu comme les retraites.
06:37Oui, parce que nous sommes beaucoup plus nombreux à l'Europe maintenant.
06:40C'est pour ça que vous avez changé la vie des agriculteurs, puisque vous êtes nombreux.
06:44Non, nous sommes beaucoup plus nombreux, donc nous avons beaucoup plus de poids.
06:47Et c'est pour ça que vous avez changé les choses ?
06:48Oui, exactement. C'est en étant nombreux, en effet, qu'on peut avoir une autorité.
06:52Mais vous n'avez rien changé, votre parti non plus, madame.
06:54Non, madame, ça n'est pas encore le cas.
06:56Je vous dis que c'est en progression du point de vue de la force, du nombre.
07:00Vous dites que tout est son contraire.
07:02Non, pas tout est son contraire. Il vient d'y avoir des élections européennes, donc c'est tout récent.
07:07La PAC, la politique agricole commune, on sait qu'il y en a beaucoup d'agriculteurs ici
07:11qui ont forgé leurs exploitations en fonction de cette PAC.
07:15Mais parce qu'ils n'avaient plus le choix.
07:16Ça veut dire que qu'est-ce que vous leur proposez aujourd'hui ?
07:18On les a mis dans cette situation. C'est ça, surtout.
07:21On les a mis dans une situation de telle fragilité qu'il faut se protéger.
07:29Et quand on se protège, parce qu'on a ouvert toutes les portes,
07:33on a enlevé les portes et les fenêtres de la Maison France,
07:36tout est arrivé sur nos territoires et avec un contrôle qui n'existe quasiment pas.
07:42C'est un peu comme pendant le Covid, on se protégeait avec un vaccin, mais vous, vous étiez anti-vaccin.
07:46Mais c'est quoi vos mesures, Madame Joubert ?
07:51Est-ce qu'on ne va pas déséquilibrer l'exportation ?
07:57Ici, en Dordogne, on produit aussi des produits qui s'exportent.
08:00Partout en France, on produit des produits.
08:03Il faut rééquilibrer les choses. C'est ça, surtout. Il y a un manque d'équilibre.
08:08Voilà pour ce premier sujet.
08:10Très clairement, au niveau du Parti Socialiste, on a toujours dit que cette PAC,
08:14il fallait la maintenir pour le monde agricole. Il fallait juste la réorienter.
08:18Et nous, ce qu'on propose depuis déjà un certain nombre d'années,
08:23c'est de supprimer cette aide à l'hectare et de le rendre plutôt à l'unité de travail.
08:28Alors, ce n'est pas simple. C'est vrai qu'il faut faire preuve de courage.
08:31Il faut changer un peu de paradigme. Mais en tout cas, notre position, elle est très claire sur la PAC.
08:35Et je n'ai pas dit qu'il fallait supprimer la PAC.
08:38Tant que les agriculteurs ne peuvent pas s'en passer, bien évidemment,
08:41c'est toute une politique qu'il faut mettre en place, une nouvelle politique.
08:44Et quand on sort de l'Europe, on ne bénéficie plus de la PAC, Madame.
08:47Christelle Druyolle, du Nouveau Front Populaire.
08:49Florence Joubert, du Rassemblement National,
08:52candidate dans la troisième circonscription de la Dordogne pour devenir députée.
08:57Passons à notre deuxième sujet, la ruralité.
09:00On l'a vu avec ce vote, la ruralité est un véritable sujet de préoccupation.
09:05On se sent oubliés dans nos petites communes, notamment dans votre Périgord Vert.
09:09Vos propositions, Madame Druyolle, vous êtes un petit peu en retard pour la ruralité, le Périgord Vert.
09:16Alors, j'entends effectivement qu'on est parfois oubliés,
09:23notamment par rapport à la casse des services publics dans nos territoires ruraux.
09:28Mais malgré tout, je pense que la ruralité, c'est vraiment un atout pour la France.
09:32On l'a vu pendant la période Covid, notre département de la Dordogne a été très sollicité,
09:38notamment par les néoruraux.
09:42Et moi, je pense que tout simplement, ça avait été déjà proposé lors de précédentes législatures,
09:50un bouclier rural ou un agenda rural qui permettrait un grand plan, notamment d'investissement.
09:56C'est vrai qu'aujourd'hui, c'est désolant quand vous traversez des villages
09:59où vous voyez les trésoreries, le trésor public qui est fermé,
10:03quand vous voyez tous ces bâtiments qui ont représenté les services de proximité dans nos communes rurales fermées.
10:11C'est vrai que ça peut laisser entendre qu'on est les oubliés de ce pays.
10:16Mais malgré tout, je pense qu'il faut travailler à redonner des services de proximité.
10:24Moi, je le vois dans ma commune, on a préservé les desserts ferroviaires,
10:29on a gardé la poste à Agonac, on a construit une école, une médiathèque,
10:34on a maintenu les services et honnêtement, les gens vivent bien dans notre commune d'Agonac
10:39et on gagne des habitants parce qu'on a eu cette dynamique
10:43et on a eu le souci de préserver des services publics et des services de proximité.
10:48Madame Joubert du Rassemblement National, Florence Joubert,
10:51vous partagez ce constat sur les oubliés, sur le fait que dans la ruralité, on est oubliés ?
10:56Exactement, oui, on est oubliés et je rappelle encore et toujours
11:01que cela fait des décennies que cette dégradation de la situation de la ruralité
11:08s'impose petit à petit, c'est vraiment déplorable.
11:14Quand on circule et qu'on voit toutes ces maisons fermées, toutes ces ruines...
11:20Qu'est-ce qu'on propose alors ? Le constat, il est là ?
11:22Oui, le constat, il est là et bien pour que cela change,
11:27il faut remettre de l'argent, c'est-à-dire que ce qui a été investi
11:35dans les grandes villes, dans les métropoles, dans les banlieues,
11:38il va falloir rééquilibrer ces investissements et les remettre dans la ruralité,
11:44et les mettre tout simplement dans la ruralité.
11:46On voit bien qu'au moment du Covid, justement, les Français des villes
11:52ont cherché à aller s'installer à la campagne parce qu'il fait bon vivre aussi à la campagne
11:56quand il y a ce qu'il faut, bien évidemment,
11:58donc ils sont à la recherche des écoles, de magasins, de services publics en tout genre.
12:03Florence Joubert du Rassemblement National, Christelle Druyol,
12:05on continue ce débat juste après les infos de 8h30.
12:14Deuxième partie de ce débat sur France Bleu Périgord,
12:16entre les deux candidates au poste de députée de la troisième circonscription de la Dordogne,
12:21Christelle Druyol pour le Nouveau Front Populaire et Florence Joubert du Rassemblement National.
12:27Le troisième sujet de ce débat, un gros sujet, la santé.
12:30On doit beaucoup vous en parler sur les marchés quand vous faites campagne pour ces législatives.
12:36On sait que le Périgord vert est un véritable désert médical comme une grande partie de notre département.
12:43Vos propositions, Madame Druyol, pour remédier,
12:51pour en tout cas tenter qu'on ait moins ce sentiment d'être abandonné par la santé dans notre département ?
12:58Sur cette question de la santé, je pense comme le sujet de l'agriculture qu'on a abordé en préambule,
13:05il va falloir avoir du courage.
13:07Courage peut-être qui a fait défaut au niveau de l'échelle nationale.
13:13Il faut réguler l'installation des médecins dans les déserts bénicraux.
13:16On ne va pas continuer à faire des constats encore longtemps.
13:19Il faut passer des mots aux actes et il faudra vraiment réguler.
13:25Ça veut dire qu'on oblige les jeunes médecins ?
13:28Qui oblige-t-on à venir s'installer en Dordogne ?
13:32Les médecins qui sont formés et qui sortiront des facs de médecine
13:37devront s'installer dans les endroits où nous avons des déserts médicaux, tout simplement.
13:42Parce qu'aujourd'hui, ce n'est pas normal d'avoir des zones qui sont surdotées
13:48et des zones comme les territoires ruraux comme les nôtres qui ne sont pas attractifs,
13:53même s'il faut quand même reconnaître que les différents dossiers
13:59qui ont été portés par les élus locaux en matière de construction de maisons de santé
14:03répondent quand même en partie à cette problématique.
14:06Je suis bien placée pour le savoir puisque dans ma commune,
14:09nous avons construit à Agonac une maison de santé
14:12où aujourd'hui nous avons pas moins de cinq médecins en exercice
14:16et sans compter les professions paramédicales
14:20qui aussi pratiquent au sein de cette maison de santé.
14:24Florence Joubert, il faut obliger les jeunes médecins à s'installer en Dordogne ?
14:28Alors, nous ne voyons pas les choses de cette façon-là.
14:32Nous pensons que, déjà il y a une urgence, parce qu'il faut former des médecins,
14:36c'est 10 ans pour un médecin généraliste.
14:39Nous pensons qu'il faut proposer, c'est sur la base du volontariat,
14:43à des médecins qui sont à la retraite,
14:46alors ça existe déjà bien évidemment,
14:49il y a malheureusement beaucoup de médecins,
14:52parce que certains sont très heureux de continuer à travailler,
14:55mais de pouvoir associer, de pouvoir cumuler emploi et retraite.
14:59Et dans ce cas-là, il serait exonéré de l'impôt sur le revenu,
15:04pour faciliter, encourager, dans un premier temps.
15:08Donc ça c'est l'urgence, c'est pour pallier ce problème.
15:12Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas obliger les jeunes médecins à s'installer ?
15:16On peut déjà commencer comme ça, relever le numérus clausus.
15:20On est sûr de ne pas changer grand-chose.
15:22Avec des propositions comme ça, Madame Joubert, vous m'excusez.
15:25Je ne suis pas contre ce que vous venez de dire,
15:28parce que je l'avais déjà proposé.
15:30Vous n'êtes jamais contre, mais vous ne proposez rien.
15:32Si, ce que je viens de vous dire, déjà.
15:35Si votre seule proposition pour la santé, c'est de proposer
15:38que les médecins à la retraite reviennent en exercice.
15:42Dans l'urgence, nous sommes obligés.
15:45Qu'est-ce qui a été fait jusqu'à maintenant ?
15:47Qu'avez-vous fait ?
15:49C'est très facile de dire qu'il va falloir imposer à des jeunes
15:53qu'il faut déjà qu'il y ait des écoles.
15:56Que font vos collègues élus à l'Assemblée nationale,
15:59qui sont quand même 89 dans cette législature ?
16:02Ils ne sont pas majoritaires, Madame.
16:04Contre toutes les lois qui permettaient à l'hôpital public
16:09notamment de retrouver des moyens, ils ont voté contre.
16:11C'est bien beau de laisser ensemble des doux rêves.
16:14Tous ces emplois n'attirent plus.
16:16Je ne parle pas de la médecine.
16:18Mais dans tous les cas, c'est très difficile maintenant
16:21de trouver des soignants, parce que vous avez dégradé
16:25tout le système de santé.
16:29Et les 11 000 médecins généralistes, étrangers, voire binationaux,
16:34vous les renvoyez chez eux aussi, comme M. Bardet l'a annoncé ?
16:37Ah non, vous allez choisir.
16:39On ne va pas les renvoyer, étant donné qu'ils travaillent.
16:42Et pourquoi on en est arrivé là, Madame ?
16:46Pourquoi est-on arrivé à ce point où nous sommes obligés
16:49de faire venir des gens du monde entier ?
16:51Donc les binationaux, vous les renverrez chez eux,
16:54mais quand ça vous arrangera ?
16:56Nous n'avons pas formé. Nous avions maintenu un numerus clausus.
17:00L'IVG, vous êtes contre, Madame Joubert ?
17:06Non, je ne suis pas contre, mais je suis contre les 220 000 IVG par an.
17:11Encore une fois, c'est très clair, votre position.
17:14Ce nombre qui ne baisse jamais.
17:16Donc ça veut dire qu'aucune politique n'a été mise en place
17:20pour essayer d'éduquer. Je ne suis pas contre.
17:24Vous n'êtes pas contre.
17:26Je ne suis pas contre l'IVG, mais dans certaines situations...
17:32Si vous êtes élue, il va falloir élever le débat, Madame Joubert.
17:35Il va falloir faire preuve de clarté.
17:38Vous devriez faire votre mea culpa sur la politique qui a été menée
17:41pendant très longtemps et qui mène à une crise généralisée
17:45et à un chaos généralisé, Madame Joubert.
17:48Je vais vous donner l'autorisation de clariver aussi.
17:51On ne vous entend plus.
17:53Passons maintenant à notre dernier sujet,
17:57ce deuxième tour des élections en législative.
17:59Aucune de vous deux n'est parvenue à faire plus de 50% à ce premier tour.
18:03Il y avait même une triangulaire.
18:05Jean-Pierre Cubertafon s'est retiré.
18:08Au profit de qui ? Je peux vous poser la question à vous, Madame Druyol.
18:12Est-ce que vous prenez le retrait de Jean-Pierre Cubertafon du Modem
18:16pour un soutien pour votre candidature ?
18:19D'abord, vous me permettrez de remercier Jean-Pierre Cubertafon
18:24parce que cette décision a sûrement été très difficile pour lui.
18:28Il est sortant. C'est le député sortant.
18:31Oui, tout à fait.
18:33Forcément, pour moi, c'est un atout considérable pour ce second tour
18:38puisqu'il fait appel très clairement à faire barrage au RN.
18:43Mais si vous le permettez, je voudrais demander à Madame Joubert,
18:46puisqu'on l'a vu pendant tout ce débat, elle ne fait quand même pas preuve de clarté.
18:50Je voulais vous demander, Madame Joubert, ce tract.
18:52Est-ce que c'est vous qui avez rédigé les propos
18:54qui sont scandaleux et honteux à mon encontre ?
18:57Alors, c'est votre profession de foi du RN.
19:01Est-ce que vous pouvez peut-être nous le lire ?
19:04Je vais vous le lire parce que, Madame Joubert, je suis très fière.
19:08Je ne connaissais pas votre visage.
19:10Et aujourd'hui, vos électeurs vont le savoir.
19:12Madame Joubert distribue de ses mains propres un tract
19:16où elle indique que faire barrage à la dangereuse Union d'extrême-gauche de Christelle Druyol.
19:21L'alliance scandaleuse de la gauche de Christelle Druyol
19:24a abandonné les Français au profit du désordre
19:26et défend aujourd'hui le pire.
19:28Appel à la violence, à la haine de la police,
19:30des Juifs, complaisance avec les terroristes du Hamas,
19:33acquaintance avec des islamistes,
19:35mais même soutien aux émeutes des banlieues.
19:38La gauche attise la haine et renie les valeurs républicaines.
19:41Mais, Madame Joubert, c'est très grave ça.
19:44Je vais vous assurer, je parle.
19:47Ne parlez pas en même temps, on ne vous entend pas, Madame.
19:50La réponse de Madame Joubert.
19:53Je vous dis, Madame Joubert,
19:55je vous m'en vais porter plainte de ce pas au commissariat
19:58parce que vos propos sont honteux pour une candidate à la députation.
20:02Mais on a enfin votre vrai visage.
20:05Madame Druyol, s'il vous plaît.
20:07On ne vous entend pas, s'il vous plaît.
20:09Votre réponse, pourquoi avez-vous écrit ces propos sur votre tract de campagne ?
20:12Et si Madame Druyol était courageuse,
20:16elle aurait mis Monsieur Mélenchon sur sa photo.
20:19Vous voyez, moi, je ne me cache pas.
20:21Oui, exactement, parce que, Madame, c'est une coalition.
20:24Madame, je suis socialiste.
20:27Je suis socialiste et vous le savez très bien.
20:29Vous détournez les votes des électeurs par faiblesse.
20:33Vous détournez les votes des électeurs par faiblesse.
20:36Madame, c'est honteux de votre part.
20:39Pensez aux auditeurs, on ne vous comprend rien.
20:42Ça vous a touché au cœur, bien évidemment.
20:44Ça m'a touché, vous utilisez ma photo.
20:46Vous détournez la photo d'un photographe.
20:49Vous utilisez une photo dont vous n'avez pas les droits.
20:52C'est ça le Rassemblement National ?
20:54C'est vous qui voulez gouverner la France demain ?
20:57Eh bien, bravo !
20:58Vous cautionnez des personnages très dangereux de la France insoumise.
21:03On va clôturer cette partie-là, cette attaque.
21:05Merci, en tout cas, on a vu votre vrai visage.
21:07On n'a pas encore tout à fait terminé.
21:09Vous pouvez vous rasseoir, Madame Druyol.
21:11Concernant ce deuxième tour,
21:13avec quelle voix comptez-vous l'emporter ?
21:15J'en reviens à vous, Madame Druyol.
21:18Madame Florence Joubert du Rassemblement National.
21:20J'en reviens à vous, Florence Joubert.
21:22Avec quelle voix comptez-vous l'emporter pour ce second tour,
21:25en plus de celle que vous avez rassemblée au premier ?
21:27Eh bien, je ne suis pas certaine du tout
21:29que les personnes qui ont accordé leur vote à M. Cubertafon
21:35se reportent sur Mme Druyol,
21:38qui, je le répète, a derrière elle M. Mélenchon,
21:43puisque le PS s'est coalisé avec la NUPES.
21:48Donc, il va y avoir...
21:50Vous espérez récupérer des voix de M. Cubertafon ?
21:52Je pense que je vais récupérer une partie, en effet,
21:55des électeurs de M. Cubertafon,
21:57et je vais récupérer aussi des électeurs DLR,
22:02de chez Les Républicains.
22:04Madame Druyol, pour vous ?
22:05Madame Joubert, vraiment, je vous découvre,
22:08comme je le disais à l'instant, je découvre votre visage,
22:10mais vous faites quand même preuve d'une malhonnêteté,
22:13et vous le savez.
22:14Je trouve, pour ma part, que c'est désastreux...
22:17Non, vous êtes masqué, madame.
22:18Vous avancez masqué, c'est vous qui êtes malhonnête.
22:20Je suis socialiste, je l'ai toujours été.
22:22Non, vous n'êtes pas socialiste.
22:23Je vous ai laissé parler.
22:24Vous êtes socialiste.
22:25Je suis socialiste, madame.
22:27Mais par contre, je doute très fort,
22:30même si, moi, je laisse les électeurs décider
22:34du vote de dimanche prochain.
22:36Mais par contre, je doute fort
22:38que les électeurs de Jean-Pierre Cubertafon
22:40ou encore de Madame Thomasson,
22:42puisque quand même vous oubliez qu'il y avait une autre candidate,
22:45apprécient les déclarations de Mediapart.
22:48Les électeurs de Madame Thomasson, exactement.
22:50Je doute fort que ces électeurs,
22:52quand ils auront lu les déclarations de Mediapart,
22:55où vous êtes épinglé pour vos propos racistes,
22:57ne vous accordent votre vote.
22:59Parce que la transmission migratoire est un fait, madame.
23:01Vous pouvez être attaqué pour les propos que vous avez tenus.
23:06Vous pouvez être attaqué pour les propos que vous avez tenus.
23:09Certains de vos camarades du Rassemblement National
23:13ont perdu leur désignation.
23:15On n'entend pas ce que vous dites, c'est dommage.
23:16On ne pourra pas aborder la dernière question.
23:18Merci à Christelle Driol du Nouveau Front Populaire
23:21d'avoir été avec nous ce matin.
23:23Vous également, Madame Joubert du Rassemblement National.
23:26Un mot, malheureusement, c'est déjà le dernier débat de cette semaine,
23:29puisque pour les deux autres circonscriptions,
23:31les candidates que vous avez investies au Rassemblement National
23:33n'ont pas souhaité débattre avec les candidats...
23:37Oui, elles ont des raisons.
23:39C'est très démocratique.
23:40L'une d'entre elles.
23:41Elles ont raison, mais voyons.
23:42Oui, elles ont tout à fait raison.
23:44C'est pas possible.
23:45S'il vous plaît, Madame Driol, laissez répondre à Mme Joubert.
23:47Non, mais non.
23:48Madame, nous sommes en démocratie.
23:50C'est antidémocratique ce que font vos collègues au Rassemblement National.
23:54Est-ce que vous pouvez répondre à cette question, Madame Joubert ?
23:56Oui, Madame.
23:57Allez-y.
23:59Nous avons une candidate qui a des enfants, un enfant, qui est gendarme.
24:06Et elle n'a pas du tout envie de débattre avec une personne...
24:11Mais elle sera amenée à débattre à l'Assemblée Nationale face à...
24:14Oui, mais ça n'est pas un débat...
24:16C'est de la science-fiction.
24:17Ça n'est pas un débat...
24:18C'est de la science-fiction.
24:19Oui, c'est tout.
24:20Là, on attend les sommets.
24:21Donc, elle a préféré ne pas avoir en face d'elle quelqu'un qui, finalement, considère que la police tue, que la police est dangereuse,
24:34et que, finalement, les forces de l'ordre ne devraient plus exister.
24:40On doit même libérer 16 000 prisonniers.
24:44C'est ce que souhaite la France Insoumise.
24:46Merci beaucoup, Florence Joubert du Rassemblement National.
24:48Merci beaucoup, Christelle Driol.
24:51Si vous voulez rajouter un mot...
24:52Juste, quand Madame Joubert m'accuse d'avoir la haine des policiers, alors qu'en tant qu'élu locale, je suis officier de police judiciaire, vous me permettrez juste...
25:01Non, je n'ai pas parlé de vous, là, en l'occurrence.
25:04Sur votre tract, vous l'avez écrit et vous venez de nous le confirmer.
25:09Vous dites, dans votre tract, que j'ai la haine des policiers.
25:12Je suis officier de police judiciaire.
25:14Eh bien, c'était le mot de la fin.
25:15Merci beaucoup, Christelle Driol du Nouveau Front Populaire.
25:17Sans mensonge.
25:18Florence Joubert du Rassemblement National.
25:19Vous êtes toutes les deux candidates pour devenir députée de la troisième circonscription de la Dordogne.
25:25Merci à toutes les deux d'avoir été avec nous.
25:27Benoît.
25:28Merci à vous, Thibaud Delmarle.
25:29Vous retrouverez toute l'actualité politique de ces élections législatives sur le site internet francebleu.fr.
25:34Également sur l'application, ici, jusqu'au second tour de ces élections.
25:38Vous restez avec nous, le 6-9, ça continue sur France Bleu Périgord.
25:41On va parler santé dans les prochaines minutes.