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François Hollande se dit "confiant" mais "préoccupé" après les résultats du premier tour des élections législatives. Il est arrivé en tête de la 1ère circonscription en Corrèze, avec 37,90% des voix. L'ancien président de la République affrontera au second tour la candidate RN Maïtey Pouget, arrivée 2e avec 30,54% des voix, et le candidat LR Francis Dubois, sur le troisième marche du podium avec 28,71% des voix.

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Transcription
00:00— Oui, l'ancien président de la République est donc qualifié pour ce second tour. Dans la première circonscription de Corrèze, il y aura une triangulaire
00:06avec un ballotage favorable pour vous, M. François Hollande. Le candidat Les Républicains se maintient pour ce second tour.
00:15Il y aura une candidate du Rassemblement national. Dans quel état d'esprit êtes-vous à désormais une semaine de ce second tour ?
00:21— Bon, je suis à la fois confiant, parce que nous sommes arrivés largement en tête, 38%, et en même temps préoccupé,
00:28parce que dans ces 4 figures, lorsqu'il y a une triangulaire, le réflexe, c'est celui de la République. C'est-à-dire de considérer
00:37que même si on ne partage pas toutes les idées du candidat arrivé en tête, on va lui apporter le soutien pour écarter l'extrême-droite.
00:45Bon, ça n'a pas été fait ici. Je le déplore. Mais rien ne va empêcher, je pense, le fait que les électrices et les électeurs
00:54vont aller dans le sens de la République et de la mise de côté de ce qui représente le danger principal, aujourd'hui.
01:01Pas ici seulement, mais dans le pays tout entier, c'est-à-dire une majorité absolue pour l'extrême-droite.
01:07— Il a de quoi être inquiet pour dimanche prochain, quand on voit cette vague du Rassemblement national.
01:13Les Républicains qui appellent au maintien de leurs candidats. Quelle diagnostic vous posez, vous, aujourd'hui ?
01:20— D'abord, il y a une France qui souffre. Sinon, nous n'en serions pas là. Il y a beaucoup de nos compatriotes qui sont dans des situations
01:28extrêmement douloureuses, pénibles, qui ont vu leur pouvoir d'achat amputé, qui ne savent pas exactement dans quelle direction
01:36il a été décidé par le président de la République de les conduire. Ils sont aussi en perte de référence. Et ils se réfugient,
01:44comme souvent, quand il y a de la colère et quand il y a du désarroi, vers le vote extrême. C'est ça, la révélation ou la confirmation
01:53du vote de dimanche. Mais je ne crois pas qu'ils veuillent que leur pays regresse. Ils ne veulent pas que leur pays se coupe
02:00de l'UE. Ils ne veulent pas que les acquis sociaux soient remis en cause, que les droits fondamentaux soient également contestés.
02:06Donc voilà. Je pense qu'il y aura un sursaut, sûrement, surtout s'il y a des désistements clairs, et puis une prise de conscience
02:14que l'essentiel est en cause. — Il y a une surprise, en quelque sorte, qui est arrivée en fin de soirée. On ne s'y attendait pas vraiment.
02:19C'est la suspension de la réforme sur l'assurance chômage par Gabriel Attal. Est-ce que c'est une bonne nouvelle pour vous ?
02:23Comment est-ce que vous interprétez ce geste ? — Bon, d'abord, je pense qu'il aurait dû prendre ses décisions avant le scrutin.
02:30Ça donne l'impression qu'il le fait parce qu'il y a le vote de dimanche. Et c'est pas forcément la bonne manière.
02:37Mais enfin c'est mieux que s'il l'avait maintenu. Et tant mieux parce que ça sera au nouveau gouvernement – il y en aura forcément un –
02:44qui aura à faire en sorte que les droits des chômeurs puissent être préservés tout en favorisant toutes les incitations à l'emploi.
02:52— Que répondez-vous à Bruno Le Maire qui dit que Mélenchon est à la hauteur ? — Il est à la hauteur.
02:58— Il y a eu des propos de Bruno Le Maire sur notamment le maintien des candidats LFI dans la lignée d'Édouard Philippe.
03:05— Je sais pas. Enfin moi, je pense que la bonne position, c'est celle que j'ai exprimée. C'est-à-dire que le désistement doit être automatique
03:11dès lors que le candidat du Nouveau Front populaire est arrivé troisième. Donc c'est un principe mécanique, presque.
03:19On ne fait pas du cas par cas. Donc moi, je considère que c'est cette position-là que la gauche doit porter.
03:25Et c'est ce qui se fera dans la plupart des circonscriptions. — Merci François Hollande.
03:29François Hollande, ancien président de la République, qualifié pour le second tour ici dans la première circonscription de Corrèze.
03:35On le rappelle, il est arrivé en tête hier soir dans ce scrutin.

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