Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir - Mon analyse
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Court métrageTranscription
00:00C'est devant sa série préférée, Flash Gordon, que le jeune George a une révélation.
00:04Une irrésistible envie de créer, de raconter des histoires.
00:07Bien plus tard, il tente dans un premier temps d'adapter cette série sur grand écran,
00:10mais ça s'avère trop complexe, donc il finit par développer son propre univers de science-fiction.
00:15Il couche sur plusieurs feuilles de papier les péripéties d'un chevalier Jedi nommé Massey Windy,
00:19et de son disciple, le padawan Torp.
00:21Voilà ce qui constitue la genèse de l'univers Star Wars.
00:24Après des études dans le domaine du cinéma, où il réalise pas moins de 9 courts-métrages,
00:28George Lucas met en scène deux films, THX 1138, en 1971, et American Graffiti, en 1972.
00:35Ce dernier est un beau succès commercial, et ça lui donne enfin l'opportunité de fructifier sa vision,
00:40et de mettre en place le projet Star Wars.
00:42Mais ses ambitions sont trop grandes pour ce que la technologie a à offrir,
00:45et aussi pour le compte en banque de la 20 Century Fox, qui n'injecte que 11 millions de dollars dans le projet.
00:50Lucas n'est pas satisfait de tout ce qui entoure la production du film.
00:53Les costumes, les décors, les effets visuels...
00:56Il a également du mal à faire comprendre sa vision.
00:58Durant le tournage, l'équipe ne comprend pas ce qu'elle est en train de tourner, et trouve ça relativement ridicule.
01:03Les comédiens également n'arrivent pas à se projeter, trouvent les dialogues mauvais, et l'univers enfantin.
01:18En plus de ça, George Lucas n'est pas des plus ouverts.
01:21Très timide, en retrait, il a du mal à diriger ses acteurs, manque de clarté.
01:27Fais-le encore.
01:28Plus vite.
01:30Et mieux.
01:31Plus vite et mieux.
01:33Ou ne le fais pas plus, c'est fou.
01:36Star Wars, un million d'années à faire.
01:40Et ça arrive à ta galaxie, ce été.
01:47Étrangement, le premier Star Wars n'est pas le plus intéressant à aborder,
01:50car il utilise un schéma d'une simplicité déconcertante,
01:53même si c'est cette simplicité qui va en faire sa force.
01:55Parce que Star Wars s'inscrit dans la mythologie classique.
01:58J'ai pas envie de vous sortir la carte du monomythe de Joseph Campbell.
02:01Mais en même temps, ça reste l'inspiration principale de Lucas pour son récit.
02:04Une jeune personne dont la vie tranquille va être chamboulée par des événements cruciaux dont il va prendre part,
02:10affrontant les challenges sur sa route pour mieux se reconstruire et devenir un héros.
02:13Il n'y a pas plus simple, il n'y a pas plus commun.
02:16Comme une vidéo Star Wars en 2023, tu me diras.
02:18Mais de ce fait, le contraste entre cette histoire basique et l'univers ultra complexe dans lequel elle évolue,
02:23c'est ce qui offre à Star Wars toute sa richesse.
02:25L'univers est vaste, quasi infini.
02:27Il grouille de mondes en tous genres, tous avec leurs spécificités.
02:30D'un bestiaire incroyable, de petits et grands vaisseaux, de différentes langues, de robots, de monstres, c'est sans limite.
02:36Et dans cette infinité de choses, Lucas y insère un contexte politique, une dictature à renverser,
02:41des rebelles prêts à tout pour y arriver et des figures d'autorité.
02:44Les Jedi et les Sith, le côté lumineux et le côté obscur.
02:48Ces deux doctrines ont beaucoup de points communs, mais ne sont séparées que par le choix.
02:51On le verra bien plus tard, mais la vie de Luke est similaire à celle d'Anakin.
02:55Pourtant, leurs trajectoires iront à l'opposé l'une de l'autre.
02:58Le choix est pour moi ce qui constitue le cœur de ce premier film.
03:01Il permet de mettre en place les personnages, de développer leur archétype.
03:04Luke fait le choix de ne pas quitter sa famille, mais s'y voit contraint.
03:07Il fait le choix de suivre sa destinée, son désir d'aventure, de croire en la force et de sauver la galaxie.
03:12Tout comme Leia, qui fait le choix de ne pas révéler ce qu'elle sait, quitte à faire des sacrifices.
03:16On a deux héros bien définis qui sont contrastés par un anti-héros.
03:20Contrebandier, seulement intéressé par l'argent, qui fait le choix de tirer en premier,
03:24si, bah si, de quitter le conflit au pire des moments,
03:27avant d'y retourner, devenant par la force des choses le troisième héros de cette histoire.
03:31Vador, lui, est le seul maître à bord dans l'épisode 4.
03:34Il fait le choix de traquer et d'éliminer toute résistance, allant jusqu'à détruire une planète entière.
03:39Ses choix le définissent comme l'entité démoniaque ultime, tout le contraire d'Obi-Wan Kenobi,
03:43qui fera le choix de se sacrifier afin de laisser son disciple tracer son propre chemin.
03:47Avec tout ça, on est en mesure d'identifier clairement les personnages et leurs limites.
03:50Qui sont les plus courageux, les plus orgueilleux, les plus impitoyables, les plus sages ?
03:55Dans l'épisode 5, vous verrez que le récit ne se construira pas sur le choix des personnages,
03:59mais à l'inverse sur le bon vouloir des événements. Ils en seront dépourvus.
04:02La mise en scène est aussi à l'image du récit, simple mais bougrement efficace.
04:06Elle se présente dans une linéarité impeccable.
04:08Chaque moment coïncide avec le précédent, ce qui peut amener un rythme inégal.
04:12On sait que Lucas n'est pas des plus vifs, mais ça permet au film d'avoir une structure solide.
04:16Des plans qui prennent le temps de nous faire découvrir l'univers,
04:18que l'on doit d'ailleurs à l'incroyable artiste Ralph McQuarrie,
04:21à l'origine des designs de cet univers, des vaisseaux, aux environnements, en passant par les personnages.
04:26Sans McQuarrie, pas de Vador tel qu'on le connaît par exemple.
04:29Mais pour en revenir à la mise en scène, le climax est l'exemple parfait de la maîtrise du film
04:33et du talent de son metteur en scène.
04:34Avec un budget ridicule et des impératifs à n'en pas finir,
04:37Lucas et son équipe parviennent à offrir un vrai morceau de bravoure.
04:40On se demande comment cette scène peut être encore crédible aujourd'hui
04:43avec les moyens qu'ils avaient à l'époque.
04:44C'est tout simplement prodigieux.
04:46Alors oui, la scène en question sera remaniée en 1997 lors de la sortie de l'édition spéciale du film.
04:51Ce qui lui permet de gagner en rythme et corrige certains défauts d'image.
04:54Mais enfin, pour avoir vu la version originale de 77, je peux vous dire que la séquence reste prodigieuse.
04:59Parlons-en d'ailleurs de cette fameuse édition spéciale,
05:01qui constitue un véritable sacrilège pour tout fan de Star Wars.
05:04Personnellement, je trouve que c'est un géométrie variable.
05:07La bataille de Yavin gagne en intensité.
05:08Développer la grandeur de la cité des nuages dans l'épisode 5, c'est top.
05:12Mettre Yann MacGyver à la place de ce truc là,
05:14changer la musique à la fin de l'épisode 6 et retirer les sourcils de Domenech Vador, tout ça c'est bien.
05:19Mais le principal problème restent les images de synthèse ajoutées aux différents films
05:23qui rendent la trilogie complètement anachronique.
05:25En plus de lui enlever beaucoup de son charme.
05:27Parce que ça là, c'était pas possible en 77.
05:29Donc ça n'a rien à faire là.
05:30C'est comme si on remplaçait le Godzilla de 1954 par celui de 2014.
05:34Ça casserait complètement la dynamique du film.
05:36Et c'est pareil ici.
05:37Je veux dire, là la dynamique, elle est cassée.
05:40Maintenant le vrai souci, c'est pas tant les modifications des versions originales,
05:43c'est l'indisponibilité de ces versions.
05:45Aujourd'hui la seule façon légale de voir ces versions,
05:48c'est de se procurer ce DVD sorti en 2006,
05:50où l'édition originale de 77 se trouve dans les bonus
05:54et dans une version laserdisc complètement dégueulasse.
05:56Lucas était complètement fermé à l'idée.
05:58Lui préfère mettre à disposition des versions où les nouveaux CGI vieillissent plus mal que les anciens effets pratiques.
06:03Mais bref, Star Wars est d'une magnifique originalité.
06:06Et pourtant le paradoxe veut que cet univers soit le fruit d'une multitude de références.
06:10La culture japonaise, et plus particulièrement les samouraïs,
06:13sont à l'origine du mythe des Jedi et des Sith,
06:15mais aussi de leur apparence.
06:16La seconde guerre mondiale va inspirer la trame politique,
06:19et ces images de combats aériens vont permettre de rythmer la bataille de l'épisode 4.
06:22La légende arthurienne va inspirer le destin des personnages.
06:25Ça pioche également dans des films comme Métropolis de Fritz Land,
06:28La forteresse cachée d'Akira Kurosawa,
06:302001 l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick,
06:32mais aussi l'univers de Robin Desbois,
06:34tout le lore de Tolkien,
06:36Dune, le cycle de Mars pour le bestiaire notamment,
06:38et Valerian et Laureline,
06:40où là c'est parfois même un peu trop gros.
06:42Mais c'est l'essence même du cinéma, rien n'y est créé.
06:44Tout est repris, remodelé et sublimé.
06:47Star Wars est le résultat d'un esprit créatif brillant,
06:50mais aussi d'autres créations qui le sont tout autant.
06:52Le film sort en salle le 25 mai 1977,
06:56et il est inutile de préciser quel succès ce fut.
06:58530 millions de dollars dans le monde pour un budget de 11 millions.
07:01En 1977 c'est tout simplement ahurissant.
07:04Seuls les dents de la mer a fait autant.
07:05George Lucas est complètement dépassé par ce succès qu'il n'attendait pas du tout.
07:09Personne ne l'attendait.
07:10Mais ce triomphe inattendu va lui offrir le plus beau des cadeaux,
07:13la liberté créative.
07:14En effet, Lucas a toujours eu en horreur le système hollywoodien,
07:17où ce sont les majors qui ont le dernier mot sur un film.
07:20Il a encore de travers le fait qu'Universal ait charcuté son dernier film, American Graffiti.
07:24Mais avec la Fox, il va tenter un coup de poker incroyable.
07:27Il réduit considérablement son cachet et demande en échange une liberté créative
07:31et les droits sur les produits dérivés.
07:32Le studio accepte car le principe du produit dérivé n'est pas des plus répandus à cette époque.
07:36Si ça se plante, il aura pu aller au bout de son film.
07:38Et c'est d'ailleurs pour ça qu'Un Nouvel Espoir est construit comme un film à part entière,
07:42pas comme le premier opus d'une saga.
07:44Mais malgré tout, si ça marche, il pourra développer la trilogie qu'il a en tête en partant de cette base.
07:48Ça va pas rater puisque grâce au phénomène qu'engendre le film,
07:51les produits dérivés vont se vendre comme des petits pains.
07:53A tel point que grâce aux bénéfices engrangés,
07:55il coiffe la Fox au poteau et décide de produire le cinquième opus en toute indépendance
08:00via une toute nouvelle structure qu'il vient de créer, Lucasfilm.
08:03La boîte de production connaîtra un succès phénoménal,
08:05même en dehors de Star Wars,
08:07et George Lucas deviendra ce qu'il a toujours tenté de combattre.
08:30C'est quelque chose que j'essayais d'éviter,
08:33ce qui est en fait ce que Star Wars est en train de faire.