• il y a 4 mois
Pour cette dernière émission de la saison, invité exceptionnel dans Sports Stream : Blaise Matuidi ! Champion du monde en 2018, finaliste de l'Euro 2016, champion de France et d'Italie, le milieu de terrain français, à la retraite depuis décembre 2022, vient de créer sa première startup : Playse ! L'occasion également de revenir sur sa riche carrière, de Troyes au PSG, en passant par l'AS Saint-Étienne et la Juventus avant de terminer à l'Inter Miami.

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Sport
Transcription
00:00:00Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien, c'est déjà le dernier sport stream
00:00:12de la saison et pour l'occasion j'accueille un invité exceptionnel, 18 ans de carrière
00:00:17professionnelle, quintuple champion de France avec le Paris Saint-Germain, triple champion
00:00:21d'Italie avec la Juventus Turin et surtout champion du monde en 2018 avec l'équipe
00:00:26de France, Blaise Matuidi est à mes côtés.
00:00:29Ça va Blaise ?
00:00:30Ça va et toi ?
00:00:31Ouais, ça va super.
00:00:32Je suis très content que tu sois là pour la dernière de la saison, c'est un honneur
00:00:34de t'en rencontrer et de pouvoir échanger avec toi, franchement je suis super heureux.
00:00:38Écoute, c'est un plaisir aussi d'être là, je crois que j'ai été bien accueilli
00:00:42donc ça fait plaisir.
00:00:43On a fait un effort quand même sur la déco, maillot du Paris Saint-Germain, maillot de
00:00:46l'équipe de France, vicage d'oraceau que tu peux retrouver aussi à ta droite.
00:00:50Ouais.
00:00:51On l'a dit, une immense carrière, t'es retraité des terrains depuis deux ans maintenant, ça
00:00:55te manque pas trop, ça va le ballon te manque pas trop ?
00:00:58Non honnêtement ça me manque pas trop, j'ai ce qu'il faut à la maison pour m'occuper,
00:01:05mes enfants, leurs activités, j'en ai trois qui jouent au foot donc je peux te dire que
00:01:11du foot, j'en ai à la maison.
00:01:14Ouais, ok.
00:01:15On a regardé un peu tes stats de matchs en carrière, en club 699 matchs, ça te dirait
00:01:21pas de reprendre une petite pige pour aller aux 700e ?
00:01:25Si j'avais su, j'en aurais fait un de plus, non mais honnêtement ce que j'ai pu accomplir
00:01:33déjà pour moi c'est quelque chose d'extraordinaire, si j'avais su vingt ans en arrière que j'aurais
00:01:42fait une carrière comme ça, j'aurais signé tout de suite, je suis reconnaissant de tous
00:01:51mes coachs, de mes parents bien évidemment, de ma famille, ma femme, mes enfants qui m'ont
00:01:59suivi aussi durant ma carrière et voilà aujourd'hui c'est un blaise épanoui.
00:02:05Et justement, on va en parler en détail de ta reconversion plus que réussie, mais est-ce
00:02:09que quand même quand t'as arrêté le foot, est-ce que t'as eu cette petite phase compliquée,
00:02:14ce qu'on appelle plus communément la petite mort du sportif, est-ce que ça tu l'as ressenti,
00:02:17tu l'as connu ?
00:02:18Non, honnêtement non, pas du tout, alors bien évidemment ça fait toujours un petit
00:02:23pincement au cœur quand on arrête, mais après le lendemain c'était reparti, j'avais
00:02:29mon objectif en tête, c'est ce que j'avais préparé depuis un moment, donc honnêtement
00:02:38pour moi ça a été assez facile.
00:02:39Donc maintenant ta vie elle se passe à Miami, c'est ça ?
00:02:43Elle se passe à Miami, alors après je voyage pas mal, je me suis lancé dans le monde de
00:02:49l'entreprenariat donc c'est pas mal de boulot aussi, et puis je garde aussi cette
00:02:56passion pour le sport bien évidemment, et après comme je l'ai dit mes enfants, j'ai
00:03:024 enfants donc ça me prend aussi pas mal de temps, on est bien occupé.
00:03:07Miami c'est mieux que Troyes et Saint-Etienne ? On peut comparer ?
00:03:13Oui, c'est une autre vie on va dire, c'est l'Amérique, tout est en grand on va dire.
00:03:22Ça t'a toujours attiré les Etats-Unis ? C'est quelque chose qui très tôt dans ta carrière
00:03:26tu as su que tu aimerais un jour vivre aux Etats-Unis pour l'ambiance, la culture ?
00:03:31Oui en fait moi à chaque fois l'été on partait en Amérique, entre Miami et LA à
00:03:38chaque fois avec ma femme, et honnêtement on a toujours été amoureux des Etats-Unis
00:03:43et quand l'occasion s'est présentée, on a signé tout de suite.
00:03:48Reconversion plus que réussie on l'a dit, tu viens de lancer ta start-up, Playz, est-ce
00:03:52que tu peux nous expliquer un peu en détail ce que tu proposes à travers cette plateforme ?
00:03:56Déjà ça vient d'une idée assez folle on va dire, c'est que je voyageais moi sur
00:04:04Paris et j'étais avec mon fils, et il a l'habitude d'avoir ses entraînements
00:04:09en club et là il n'y avait pas d'entraînement du coup parce que son club est aux Etats-Unis
00:04:15et du coup je cherchais un coach qui puisse lui faire quelques entraînements parce qu'il
00:04:21ne veut pas être entraîné par son père, ça c'est une chose rare.
00:04:24T'as tenté quand même ? J'ai tenté, j'ai essayé mais il ne veut
00:04:29pas écouter son papa, donc j'ai cherché le coach et il m'en a présenté un, il était
00:04:36à 50 minutes de là où j'étais, c'était compliqué, j'ai fait une fois, deux fois,
00:04:40trois fois, puis après je me suis rendu compte que finalement c'était mieux d'en avoir
00:04:45un proche de chez soi, c'est plus pratique, et un coach bien évidemment de qualité.
00:04:52Et là je me suis dit, ça serait bien de rassembler à la fois les coachs, le lieu
00:05:00qui soit agréable pour le joueur, et le coach pour effectuer sa séance, et puis une plateforme
00:05:12qui relierait tout ça.
00:05:13Donc voilà, Play c'est des séances par petits groupes avec une méthodologie assez
00:05:20particulière parce qu'on a quand même des gens qui sont assez expérimentés, des ambassadeurs
00:05:25aussi qui ont fait de belles carrières, donc on apporte aussi notre savoir-faire, et puis
00:05:31un coach bien évidemment diplômé, de qualité, ce qui permet aux jeunes de pouvoir s'exprimer
00:05:41en compétition, sans besoin de résultats collectifs, prendre du plaisir avant tout,
00:05:54mais dans le progrès, dans la perception aussi de soi-même, et ça je pense que c'est
00:06:03important pour des jeunes quand ils se développent, et c'est vrai que moi j'ai eu la chance
00:06:08d'être accompagné quand j'étais jeune, et de voir qu'aujourd'hui je peux transmettre
00:06:13ça aux jeunes d'aujourd'hui, pour moi c'est ce qui m'importe, et on essaye de faire du
00:06:21mieux possible en tout cas pour eux.
00:06:23Donc c'est vraiment réservé à tous les enfants, peu importe le niveau, peu importe
00:06:27la classe sociale, peu importe l'âge, tout le monde peut se retrouver dans Playz ?
00:06:31Tout le monde peut se retrouver dans Playz, et c'est pour ça que ça s'appelle Playz,
00:06:34c'est plaisir.
00:06:35Là qu'on est 10, 11, 12 ans ou 13 ans, j'ai envie de te dire qu'il faut prendre du plaisir,
00:06:44le foot c'est un jeu, et t'imagines si là on te met déjà une pression à 10, 11 ans,
00:06:50alors que la pression tu vas la voir à 16 ans, 17 ans quand tu vas être en centre de
00:06:55formation, et que là du coup il va falloir que tu te battes pour rester en centre de
00:07:00formation.
00:07:01Non, à 10 ans, à 11 ans, il faut s'amuser, moi j'ai eu pour habitude de m'amuser quand
00:07:07je jouais au foot, c'est vrai que de nos jours c'est plus difficile, donc nous à travers
00:07:13ça on essaie d'apporter cela.
00:07:14Alors on sait qu'il y a des joueurs qui veulent très tôt atteindre le haut niveau dans le
00:07:24sens où ils veulent avoir les meilleurs entraîneurs, les meilleurs outils etc, on peut leur apporter
00:07:29mais toujours dans le plaisir, ça c'est important, il ne faut pas l'oublier.
00:07:33Ce qui est intéressant c'est que cette plateforme est née de ton expérience personnelle parce
00:07:37que toi tu n'as pas toujours été le meilleur chez les jeunes, et puis tu as eu des coachs
00:07:41qui ont cru en toi, qui t'ont aidé à progresser, à monter, donc c'est beau finalement, c'est
00:07:46comme tu dis, c'est de la transmission, tu crées cette plateforme de ton vécu.
00:07:50Exactement, il y a le mien, il y en a d'autres collègues aussi, moi j'étais en équipe
00:07:573, j'avais 10 ans, j'allais sur mes 11 ans, et à l'arrivée, comme tu l'as dit, un coach
00:08:09qui peut croire en toi, ton abnégation aussi, moi j'allais sur le terrain, je prenais du
00:08:18plaisir, que ce soit une, deux, trois, pour moi c'était un match de football, c'était
00:08:24le kiff de jouer un match de foot, donc à l'arrivée, on connait la suite, et c'est
00:08:35le travail aussi, bien évidemment j'ai travaillé, j'ai aussi convaincu d'autres coachs qui
00:08:45ont cru en moi, et aujourd'hui c'est ça, c'est de donner la possibilité à tous ces
00:08:50jeunes, et aujourd'hui c'est compliqué, parce qu'il y a un besoin de résultats au
00:08:55niveau des clubs, mais il faut savoir faire la part des choses, et c'est ce qu'on essaie
00:09:02de dire, de faire passer comme message, que ce soit aux joueurs, mais aussi aux clubs,
00:09:07parce qu'on veut aussi être partenaire de tous ces clubs amateurs, qui je pense aujourd'hui
00:09:12en ont besoin aussi, parce qu'on sait qu'il y a beaucoup d'enfants et de parents qui sont
00:09:17demandeurs, et là-dessus aussi en termes d'éducation aussi, on est en capacité nous
00:09:24avec l'expérience que l'on a, d'aider.
00:09:27On va reparler de Playz un peu plus tard dans l'émission, un peu plus en détail, avant
00:09:31on va parler de ton parcours aussi Blaise, parce qu'il y a une immense carrière, 3,
00:09:34Saint-Etienne, le PSG, la Juventus Turin, et puis l'Inter Miami pour terminer, si tu
00:09:39devais résumer, un peu décrire ta carrière en un mot, tu dirais quoi toi ?
00:09:44Bonheur.
00:09:45Bonheur ?
00:09:46Ecoute, tu l'as dit tout à l'heure, des titres, des clubs prestigieux, jouer pour
00:09:54l'équipe nationale, c'était magique quoi.
00:09:58Ce gamin-là, quand il arrive à 3 et qu'il se dit, tiens, il faut que j'aille jouer au
00:10:06Stade de l'Aube en pro, c'était un rêve déjà, et puis après quand tu joues, le rêve
00:10:13continue, parce que tu te dis, il faut que je m'impose, il faut que je sois titulaire,
00:10:17il faut que je reste dans cette équipe, et puis après, les opportunités, et là il
00:10:23faut saisir ces opportunités, Saint-Etienne derrière, c'est des moments qu'on n'oublie
00:10:29pas.
00:10:30Tous ces clubs dans lesquels je suis passé, j'ai passé de belles années, j'ai fait
00:10:34de très très belles rencontres, des amis qui sont restés, qui sont devenus comme des
00:10:40frères aujourd'hui, et surtout de l'enrichissement personnel, voilà, ça a été des moments
00:10:49fabuleux que j'ai pu vivre, et j'en suis fier.
00:10:52Tu parles justement de belles rencontres que tu as pu faire tout au long de ta carrière,
00:10:56si tu devais en retenir une, quelle serait la rencontre pour toi la plus exceptionnelle
00:11:00que tu aies pu faire dans ta carrière ? Celle qui t'a le plus marqué ?
00:11:02C'est pas facile comme question.
00:11:06Pour moi c'est pas facile parce que j'ai fait tellement de belles rencontres, mais si je
00:11:10peux en retenir une, je pense celle à Troyes avec Bafé Gomis, ça a été comme un grand
00:11:22frère pour moi, il était déjà avec les pros, je m'entraînais mais j'allais jouer
00:11:30souvent en réserve, et là il m'a pris sous son aile et il m'a aidé justement à franchir
00:11:37le pas, beaucoup de conseils, les choses à faire et à ne pas faire, et puis après derrière
00:11:43on a vécu des années exceptionnelles aussi à Saint-Etienne, sur et en dehors du terrain,
00:11:50et on a toujours gardé cette relation qui était forte entre nous, et je pense qu'il
00:11:57fait partie des personnes à qui je dois beaucoup aussi parce que je pense que les
00:12:02mots qu'il a pu avoir à certains moments de ma carrière, ça m'a beaucoup aidé dans
00:12:09mon évolution.
00:12:10Tu parles des mots, t'as des souvenirs marquants sur des moments de doute que t'as pu avoir
00:12:15où justement Bafé Gomis était là pour te remobiliser, te remettre dans le droit chemin.
00:12:20Oui, surtout dans mes premières années à Troyes, c'était pas évident parce qu'honnêtement
00:12:25surtout la première année je m'entraînais beaucoup avec les pros, mais j'allais jouer
00:12:31souvent avec la réserve et parfois avec les U19, et là tu peux te dire finalement je
00:12:39suis pas prêt, le coach il compte pas sur moi, parce qu'une fois que t'as goûté les
00:12:47entraînements et tout, t'es ambitieux, tu as envie de jouer, et en fait t'avais un coach
00:12:52qui me couvait en quelque sorte, on était en Ligue 2, donc le coach me couvait, il me
00:12:57disait prends le temps etc, et moi quand tu rentres chez toi tu te dis mince, tu peux
00:13:05vriller, et là il était là justement pour que je garde les pieds sur terre et que je
00:13:11prenne mon temps et que je reste focus et que mon moment allait arriver, et il a eu
00:13:17raison.
00:13:19Si je te dis Blaise que t'es un joueur qui a exploité le maximum de ses capacités,
00:13:24le maximum de son potentiel, est-ce que t'es d'accord avec ça ou pas ?
00:13:26Je dirais que oui, sur beaucoup de points, après on peut toujours se dire qu'on aurait
00:13:39pu faire mieux sur certains choix, certaines situations, mais oui, honnêtement encore
00:13:49une fois, si je dois revenir en arrière, j'aurais signé tout de suite en pensant à
00:13:56la carrière que j'ai pu faire, honnêtement je suis un homme plus que comblé.
00:14:01C'est beau de pouvoir se dire ça, parce que dans le sport de haut niveau, c'est rare,
00:14:05je trouve des athlètes qui réussissent, qui peuvent se dire à la fin de leur carrière,
00:14:08se retourner et se dire, j'ai très peu de regrets au final, j'ai vraiment atteint
00:14:12le max que je pouvais faire, le max où je pouvais aller, c'est rare, c'est beau.
00:14:17Oui, mais il faut savoir être aussi honnête envers soi-même, j'ai toujours été honnête
00:14:22envers moi-même, ça a été ma force, je pense que l'une de mes plus grandes forces
00:14:28c'est que je connaissais mes qualités de footballeur, je connaissais aussi mes défauts
00:14:38et je n'allais pas plus loin, dans le sens où, bien évidemment, il fallait améliorer
00:14:45mes défauts et ça je travaillais au quotidien pour, mais pour moi, j'essaye de progresser
00:14:55dans ce que je sais moins bien faire et ce que je sais faire de mieux, je dois continuer
00:15:01à le faire tout simplement et ne pas m'inventer une vie.
00:15:03Bon, le foot, les affaires, la musique aussi, je sais que t'adores la musique, je t'ai
00:15:08demandé de choisir une musique pour cette émission, on va se l'écouter et puis tu
00:15:11vas m'expliquer pourquoi t'as fait ce choix.
00:15:13La classique, Ninho, La vie qu'on mène, pourquoi cette musique ?
00:15:23Il parle beaucoup de famille dedans.
00:15:26C'est très important pour toi la famille, c'est vraiment un pilier ?
00:15:30Oui, la famille, pour moi, la famille c'est tout, sans eux, je ne serais pas arrivé là
00:15:39où je suis arrivé, mes parents sont passés par des moments pas toujours évidents, mais
00:15:48ils se sont accrochés, on n'a manqué de rien.
00:15:50Je manquais de rien, j'avais l'amour et on est 5 frères et sœurs, je suis le dernier
00:15:59et c'est des moments fabuleux que l'on a passé en petit, je me souviens de tous ces
00:16:05moments-là.
00:16:06Toulouse, là où je suis né, jusqu'à Paris, là où je suis arrivé, par rapport à mon
00:16:13père qui devait travailler à Paris à ce moment-là.
00:16:17Je n'ai pas eu la chance malheureusement de vivre cette adolescence au quotidien avec
00:16:24eux, parce que j'ai dû partir à Clairefontaine, mais je peux vous dire que chaque moment où
00:16:28je rentrais, c'était des moments merveilleux, on se retrouvait entre frères et sœurs, mes
00:16:34parents étaient toujours là pour nous, toujours.
00:16:37Moi, j'étais le petit gâté, l'enfant gâté, et aujourd'hui, si encore une fois
00:16:45j'ai pu faire la carrière que j'ai faite, c'est en grande partie grâce à eux.
00:16:50Mignot, la vie qu'on mène, on a choisi d'autres musiques aussi qui pourraient bien te correspondre,
00:16:55des musiques que tu connais extrêmement bien, on va commencer par celle que tout le monde
00:16:58écoute et dès qu'on pense à Blaise Matuidi, on pense à cette musique-là.
00:17:03Evidemment, Niska, ton style PSG, Matuidi-Charrot, alors évidemment, il y a eu cette musique,
00:17:10il y a eu tes multiples célébrations, est-ce que tu t'attendais que ça prenne une telle
00:17:14ampleur ?
00:17:15Non, je ne m'y attendais pas, en fait c'est un ami qui m'envoie le son, il me dit regarde,
00:17:23Niska il a fait une musique et je me souviens, je jouais je crois le week-end qui suit contre
00:17:34l'Ajaccio et je marque, c'était un beau but en plus, et derrière je fais la célébration
00:17:41et là ça a pris une ampleur de folie, je ne m'y attendais pas du tout.
00:17:45Tu savais que tu allais faire cette célébration ? Tu t'étais dit avant le match si je marque
00:17:48je la fais ou c'est un truc qui est venu naturellement ?
00:17:51Ça m'est venu à l'instant en fait, je me suis dit tiens, je le fais, et du coup, ce qui s'est passé,
00:17:59c'est que cette saison-là j'ai beaucoup marqué quand même, et du coup je la faisais souvent
00:18:04et ça a pris, franchement c'est une belle reconnaissance on va dire, et je pense que
00:18:11c'était dû à mon travail surtout, c'est un chanteur qui est passionné du PSG et je
00:18:18pense qu'il a pu voir tout le travail que je pouvais fournir sur le terrain, et voilà,
00:18:24donc c'était une belle manière aussi pour moi de le remercier aussi.
00:18:29Et puis un profond respect, je me rappelle quand tu avais pris ta retraite, il t'avait
00:18:32adressé un message sur les réseaux sociaux, donc vraiment.
00:18:35Une dernière musique quand même, alors ça je ne sais pas si tu vas t'y attendre,
00:18:38on va se la passer, je la connais aussi, c'est presque de ma génération.
00:18:43Tragédie, il me semble que c'est un morceau que tu aimais bien quand tu étais jeune.
00:18:47Tu confies en moi ou pas ?
00:18:50Oui.
00:18:52Là il se dit, ils ont été chercher les dossiers.
00:18:55Oui, on l'écoutait souvent à Clairefontaine notamment, à Troyes aussi un petit peu.
00:19:03Voilà, c'était des sons qui ont fait notre enfance, voilà.
00:19:08C'est vrai que c'est une musique, ça traverse ces générations, je trouve tragédie.
00:19:12C'est clair, tu vois, la musique ça fait partie de notre vie, c'est notre quotidien.
00:19:19À l'époque, on n'avait pas forcément tous les gadgets que l'on a aujourd'hui.
00:19:22C'était quoi, un baladeur MP3 ?
00:19:24Un baladeur MP3, tu vois, le gros casque en mousse qui était sur nos oreilles.
00:19:31C'était assez sympathique, et puis le partage avec les potes, moi j'ai toujours
00:19:37été habitué à vivre en communauté, on va dire, et voilà, c'était ça.
00:19:42On aimait bien danser, on aimait bien partager tous ces moments ensemble.
00:19:47C'était la musique, quoi.
00:19:48On va passer à une séquence qu'on aime bien dans cette émission.
00:19:50On a pris quelques photos sur tes réseaux et autres aussi.
00:19:53On va te les passer à l'écran et tu vas devoir réagir dessus.
00:19:55Je vais te poser aussi quelques questions.
00:19:56Ouais.
00:19:57C'est sur ton parcours.
00:19:58Allez, on se passe la première photo.
00:20:01T'as quel âge là sur cette photo, Blaise ?
00:20:04Là, j'ai presque trois ans, je crois.
00:20:09Presque trois ans.
00:20:11Et qu'est-ce que tu lui dirais, là, à ce Blaise Matuidi qui a trois ans,
00:20:15qui ne pratique pas encore le foot ?
00:20:19Je dirais, comporte-toi bien, sois respectueux des gens qui t'entourent
00:20:27et crois en tes rêves.
00:20:30Magnifique.
00:20:32Allez, on peut enchaîner avec la prochaine photo.
00:20:35Un peu plus tard déjà.
00:20:36On a fait un petit bond dans le temps.
00:20:39Première sélection en équipe de France.
00:20:41Est-ce que tu t'en rappelles ?
00:20:43Ouais, je me rappelle de ce moment où Jean-Luc Gasset me dit d'aller m'échauffer.
00:20:53Et je peux te dire que j'ai eu la boule au ventre pendant tout l'échauffement.
00:20:57Tu t'y attendais à rentrer pendant ce match ?
00:20:59Non, non.
00:21:00Tu rentres à la 78ème, il me semble.
00:21:03Je ne m'y attendais pas du tout et là, il fait appel à moi.
00:21:07Et honnêtement, c'est un moment extraordinaire.
00:21:11Je te dis, je vais m'échauffer.
00:21:13Pendant l'échauffement, tu penses à tout ton parcours.
00:21:19Toute ta jeune carrière.
00:21:23Ces moments quand tu étais petit, que tu jouais au football en bas de ton quartier.
00:21:30Moi, j'ai pensé à tous ces moments-là.
00:21:33Et ça va très vite.
00:21:34Je m'étonne, oui.
00:21:35Ça va très vite.
00:21:36Et puis après, quand tu rentres sur le terrain, tu dois tout oublier.
00:21:39Tu dois te lancer.
00:21:41Tu dois montrer que le coach a bien fait de te faire confiance.
00:21:44C'est ce que j'ai essayé de faire.
00:21:45Et tu y es arrivé, justement, quand c'est comme ça ?
00:21:47Parce que je me dis, tu dois avoir énormément d'émotions qui arrivent d'un coup.
00:21:50Quand tu rentres sur le terrain, tout disparaît ?
00:21:52Ou ça reste quand même encore vraiment ancré en toi ?
00:21:55Tout dépend du premier ballon que tu touches.
00:21:57Le premier ballon, il te met en confiance.
00:21:59Il faut sécuriser avant tout.
00:22:01C'est ce que j'ai essayé de faire.
00:22:03Sécurité.
00:22:04Et puis après, derrière, tu te lâches petit à petit.
00:22:06Je me souviens, mes deux ou trois premiers ballons, d'ailleurs,
00:22:09ça a été quand même des ballons assez dangereux pour nous.
00:22:14Je pense que je les avais bien négociés.
00:22:18Le coach était plutôt satisfait de mon entrée.
00:22:21Je m'étais toujours dit, quand tu rentres sur le terrain,
00:22:24même si c'est une minute, la minute où tu rentres,
00:22:27le ballon que tu touches, il faut qu'il soit précieux.
00:22:30Il faut que tu fasses ce que tu as à faire.
00:22:32Et puis derrière, il n'y a pas de souci.
00:22:36Surtout qu'en plus, maintenant, on a l'habitude de l'équipe de France qui brille.
00:22:39À cette époque-là, c'était un contexte un peu compliqué.
00:22:41On était après la Coupe du Monde.
00:22:43Tu le ressentais ça aussi ?
00:22:46C'était peut-être moins serein que des jeunes qui font leur première sélection
00:22:49maintenant dans une équipe de France qui performe ?
00:22:52Oui, mais après, le groupe vivait quand même bien.
00:22:54On avait quand même un bon petit groupe.
00:23:00On savait qu'on était dans un contexte difficile.
00:23:05Mais ça reste l'équipe de France.
00:23:07Tu joues quand même pour le maillot bleu.
00:23:10Moi, un petit jeune, c'est que du bonheur, c'est que du plaisir.
00:23:16Je suis comme un ange.
00:23:19C'est magnifique.
00:23:22On ne pense pas forcément à ce qui se passe autour.
00:23:27On vit ce moment-là du mieux que l'on peut.
00:23:30On veut être performant pour aider l'équipe
00:23:32et surtout pour rester le plus longtemps possible.
00:23:35Tu te rappelles de qui sort à ta place ?
00:23:38Ce n'est pas Florent Malouda, non ?
00:23:40Je n'ai plus de souvenirs de qui sort.
00:23:43Mais je crois que c'était un choix, parce qu'on gagnait.
00:23:46C'était un choix plus défensif.
00:23:48À mon avis, je crois que c'est Flo qui sort
00:23:50et que je le remplace sur le côté gauche.
00:23:53Tu as encore des bons souvenirs.
00:23:54Je fais un peu le lien avec la séquence qu'on a faite avant,
00:23:56avec la musique.
00:23:57Tu te rappelles, il y a un bizutage forcément,
00:23:59quand tu arrives en équipe de France,
00:24:00les premières sélections, tu montes sur la table.
00:24:01Tu as chanté quoi ?
00:24:04Corneille.
00:24:05C'était avec classe.
00:24:08Je ne te demande pas de le refaire, ne t'inquiète pas.
00:24:10Il y a le filet, on ne peut pas faire ça.
00:24:13C'était bien Malouda en plus.
00:24:15On peut enchaîner avec la prochaine photo.
00:24:18Cristiano Ronaldo.
00:24:20Un joueur que tu as eu la chance de côtoyer à la Juventus de Turin.
00:24:24Je t'ai mis cette photo parce que je voudrais que tu me parles de lui.
00:24:27Ce qui t'a le plus impressionné chez ce joueur,
00:24:29qui a un professionnalisme poussé à l'extrême,
00:24:32presque maladif parfois.
00:24:34Est-ce que tu peux me décrire un peu ça justement ?
00:24:38Honnêtement, ce qui m'a le plus impressionné…
00:24:41Le goût du travail, on le savait.
00:24:45Honnêtement, on était quand même en Italie.
00:24:49Je peux vous dire que même les Italiens, ça travaille fort.
00:24:55Je te dirai une anecdote après par rapport à son travail.
00:24:58Ce qui m'a le plus impressionné, c'est sa sensplicité.
00:25:03Ça reste un gars malgré la notoriété.
00:25:05Malgré la notoriété.
00:25:07Cette photo parle pour elle-même.
00:25:10On avait un lien assez fort ensemble dans nos années là-bas.
00:25:15Parce qu'on était pratiquement de la même génération.
00:25:18On était un peu les plus anciens du groupe.
00:25:21On faisait partie des plus anciens du groupe.
00:25:26Honnêtement, on a passé des moments hors football
00:25:31qui étaient assez sympathiques.
00:25:33J'ai pu découvrir le vrai Cristiano.
00:25:40Je pense que ça démontre que le joueur qu'il est,
00:25:44c'est aussi un grand homme.
00:25:47Je pense que quand on a un grand champion,
00:25:50derrière, c'est pas par hasard.
00:25:56Après, dans le travail, oui, c'est un travailleur acharné.
00:25:59J'ai un exemple dans le bus.
00:26:01Quand on revient d'un match en Italie,
00:26:05nous, on avait l'habitude de revenir au centre d'entraînement.
00:26:09Et là, il était derrière avec Mehdi Benazia.
00:26:14Et il lui dit, écoute Mehdi, il était 3h du matin.
00:26:19Il lui dit, écoute Mehdi, on sait qu'il y a la séance demain,
00:26:23mais moi là, j'ai envie de faire une petite séance de muscles.
00:26:27Viens, on reste au camp et tout.
00:26:29Mehdi lui dit, mais t'es fou ou quoi ?
00:26:31Il est 3h du matin, qu'est-ce que tu fais ?
00:26:33Moi, c'est moi, je n'y vais pas, il est malade lui.
00:26:36Et lui, il est resté, il a fait sa séance.
00:26:39C'est dingue, c'est vraiment poussé à l'extrême.
00:26:42Mais après, je suppose que quand tu côtoies ce joueur-là,
00:26:45ça te pousse aussi à adopter une exigence énorme.
00:26:49En fait, tu te dis, ouais, tu te dis quoi ?
00:26:52Mec, quand tu plumes le ballon d'or,
00:26:55il a gagné je ne sais pas combien de trophées,
00:26:58il a mis je ne sais pas combien de buts
00:27:01et il est encore là à travailler dur.
00:27:05Donc, quand même, t'arrives.
00:27:08Surtout pour les jeunes, je crois que c'est le meilleur des exemples.
00:27:12Honnêtement, ça a été un plaisir de partager ces moments-là avec lui.
00:27:16Tu sortais de l'entraînement et il faisait tous les soins nécessaires
00:27:21pour être performant.
00:27:23Il mangeait sain et tu t'assoies à côté de lui,
00:27:27tu regardes son assiette.
00:27:29Tu regardes la tienne et tu te dis, bon, voilà.
00:27:32Donc, tu vois, une fois, deux fois, la troisième,
00:27:35tu commences à changer toi aussi.
00:27:38Je pense que ça aussi, c'est pour ça qu'il est encore là à 39 ans.
00:27:44C'est juste exceptionnel.
00:27:47Encore à l'Euro, encore marqué.
00:27:50Il n'y a pas de secret.
00:27:52Zlatan est un peu dans la même.
00:27:54Vous avez joué avec Zlatan aussi.
00:27:56On va enchaîner.
00:27:57Je sais que t'aimes le foot, t'aimes le style aussi.
00:27:59Ça fait un peu partie d'ailleurs.
00:28:01Le style, c'est quand même important.
00:28:03Nous, on a l'habitude dans cette émission d'avoir plein de sportifs
00:28:06qui pratiquent plein de disciplines différentes.
00:28:08Et souvent, quand il y a l'arrivée des joueurs à Clairefontaine,
00:28:10on leur met les photos et on les fait noter les joueurs.
00:28:13Moi, je me suis amusé à reprendre des photos de toi à l'époque
00:28:16quand tu es arrivé à Clairefontaine.
00:28:17Avec un peu de recul, j'aimerais que tu te notes,
00:28:19que tu t'auto-notes.
00:28:20Allez, c'est parti.
00:28:22Allez, je dirais 6.
00:28:246 ? T'es sévère avec toi quand même là.
00:28:266 ? OK.
00:28:27Ouais, parce que...
00:28:30Ouais, c'est peut-être la couleur.
00:28:32Coloris.
00:28:33J'aurais peut-être pu faire mieux à ce niveau-là.
00:28:35C'est vrai que c'est plus neutre aujourd'hui.
00:28:37C'est plus...
00:28:38Allez, la prochaine.
00:28:39On en a trois.
00:28:47Allez, 5.
00:28:49Allez, 5 parce que...
00:28:54Parce que je pense que...
00:28:55C'est le blesse d'aujourd'hui en fait.
00:28:57Ouais, c'est ça.
00:28:58C'est pour ça que je t'ai dit avec un peu de recul.
00:29:00Casquette à l'envers.
00:29:03Avec tes lunettes.
00:29:04Tu pourrais plus t'habiller comme ça aujourd'hui ?
00:29:07Pas en grand public comme ça.
00:29:09OK.
00:29:11Allez, la dernière.
00:29:14C'est pas mal.
00:29:15Ouais, c'est pas mal.
00:29:16Ça brille.
00:29:19Là, c'est pareil, tu vois.
00:29:20Je mets 6.
00:29:22Mais tu vois, aujourd'hui, pareil, en grand public,
00:29:24ça serait difficile pour moi de m'habiller comme ça.
00:29:26Mais ça a été...
00:29:29J'étais jeune aussi.
00:29:30J'étais dans l'ère du temps.
00:29:32Et je pense que c'est compréhensible aujourd'hui
00:29:34quand on voit les tenues des jeunes qui défilent au château.
00:29:39Voilà, c'est devenu une petite mode aussi.
00:29:41Et tout le monde se prête au jeu.
00:29:43Donc, c'est sympa.
00:29:44Bon, en tout cas, il n'y a pas de note hyper haute,
00:29:46il n'y a pas de note très basse.
00:29:47Ça reste dans la moyenne.
00:29:48Oui.
00:29:49Une petite photo.
00:29:50On va aller très vite sur celle-ci.
00:29:51Mais je voudrais quand même t'en parler
00:29:53parce que c'est un jeu indémodable.
00:29:54Je pense que même les joueurs de l'équipe actuelle
00:29:56y jouent encore.
00:29:57C'est Mario Kart.
00:29:58Là, on te voit avec Mario Kart.
00:29:59Ouais.
00:30:00Est-ce que tu peux me dire, en équipe de France,
00:30:02qui était le meilleur
00:30:03et qui était la meilleure en tant qu'équipe de France ?
00:30:05C'est Mario Kart.
00:30:06Est-ce que tu peux me dire, en équipe de France,
00:30:08qui était le meilleur
00:30:09et qui était le moins bon à Mario Kart ?
00:30:15Il y en avait des bons quand même.
00:30:17Il y en avait des bons.
00:30:18J'étais et je faisais partie des moins bons, honnêtement.
00:30:20Ah, OK.
00:30:21Je faisais partie des moins bons.
00:30:25Après, qui était très, très bon.
00:30:33Il y en a eu.
00:30:34Il y en a eu des pas mal.
00:30:35Grizou, Grizou, il est pas mal.
00:30:37Tu vois, quand je te dis encore Griezmann,
00:30:40qui est encore là, qui a encore joué,
00:30:42qui a encore dû progresser, peut-être.
00:30:44Ouais, c'est sûr.
00:30:45Allez, on enchaîne.
00:30:47Là, on va être un peu plus dans l'actu, j'ai envie de dire,
00:30:50puisqu'il y a l'Euro 2024 qui est en train de se disputer en Allemagne.
00:30:53Là, c'était l'Euro 2016.
00:30:55Forcément, on a évoqué beaucoup de souvenirs
00:30:57très marquants, très positifs pour toi.
00:30:59Celui-ci, c'est un scénario terrible
00:31:01avec ses défaites en prolongation 1-0 face au Portugal
00:31:04en finale de l'Euro 2016.
00:31:06En France, moi, je voudrais savoir comment...
00:31:08Déjà, que tu me décrives un peu ce moment-là
00:31:10et puis même comment tu as vécu les jours, les mois
00:31:13qui ont suivi cette défaite ultra traumatisante.
00:31:16Ce moment-là, en fait, tu vois, c'est un petit...
00:31:20Je pense que c'est la personne qui a 9-10 ans
00:31:27et qui perd un match, quoi.
00:31:29C'était ça, quoi.
00:31:32Là, c'est la finale de l'Euro.
00:31:35On est tous amoureux du football
00:31:38et c'est vrai qu'on y a cru, quoi.
00:31:43On y a cru peut-être un peu trop vite.
00:31:47On fait un parcours qui est génial.
00:31:51On commence doucement et puis on arrive à monter en régime.
00:31:57Et on a cette demi-finale qui est juste magnifique
00:32:00au Stade Vélodrome dans une ambiance extraordinaire.
00:32:03Et là, je pense qu'on se dit qu'on a gagné, quoi.
00:32:08Dans le football, quand on ne siffle pas la fin,
00:32:14tu n'as jamais gagné, quoi.
00:32:18Je pense que c'est ce qui s'est passé.
00:32:21Et puis là, je n'ai pas pris conscience tout de suite
00:32:24après le coup de sifflet finale,
00:32:26mais quand je me suis assis après
00:32:28et que j'ai vu célébrer,
00:32:30je me suis dit qu'on est passé à côté
00:32:32de quelque chose d'extraordinaire.
00:32:34Mais honnêtement, après le recul,
00:32:37je me dis que c'était un mal pour un bien.
00:32:41C'était un mal pour un bien.
00:32:43On va enchaîner avec un autre souvenir douloureux,
00:32:46très douloureux.
00:32:47Peut-être que tu vas nous le dire,
00:32:49mais peut-être même le pire de ta carrière de joueur.
00:32:52C'est cette remontada face au Barça.
00:32:55L'allée, vous gagnez 4-0 au Parc
00:32:57et 5-0 au Camp Nou, c'était en 2017.
00:32:59Pareil, j'aimerais que tu m'expliques,
00:33:01c'est une question que je me pose,
00:33:03comment ça se passe, tu vois,
00:33:05quand le coup de sifflet finale,
00:33:07tu sais que t'es éliminé,
00:33:09tu viens de vivre un scénario complètement dingue.
00:33:12Le couloir pour aller dans les vestiaires,
00:33:14le moment où tu t'assoies dans les vestiaires,
00:33:16qu'est-ce que tu te dis à ce moment-là, toi,
00:33:18avec toi-même ?
00:33:19Je vais arrêter le foot.
00:33:20Tu te dis ça ?
00:33:21Tu te dis je vais arrêter ?
00:33:22C'est ce que je me suis dit dans le couloir
00:33:24et en arrivant aux vestiaires,
00:33:26je vais arrêter le foot.
00:33:27C'était un moment terrible, honnêtement,
00:33:29pour tout le monde.
00:33:30C'est le pire de ta carrière ?
00:33:32Oui, c'est le pire de ma carrière,
00:33:34honnêtement, c'est le pire.
00:33:36Et quand le match allait,
00:33:39que l'on fait,
00:33:41tu te dis que c'est pas possible
00:33:43de faire un match retour comme ça.
00:33:45C'est pas possible qu'on ait pu
00:33:48faire un match retour comme ça.
00:33:50Si tu imagines, il y a six jours qui séparent,
00:33:56c'est incroyable.
00:33:57Et c'est là où tu vois que le football,
00:33:59c'est à la fois magique,
00:34:01c'est magique pour toutes les émotions
00:34:04que ça te procure.
00:34:05Parfois, c'est dans ton sens
00:34:07et parfois, c'est dans le sens contraire.
00:34:15Ça a été très, très difficile, honnêtement,
00:34:18même le mois qui a suivi.
00:34:20Après, c'est le mental qui est pris.
00:34:23Mais si j'étais pas fort,
00:34:25tout comme mes collègues, d'ailleurs,
00:34:27qui participent à ce match-là,
00:34:29si on était pas fort mentalement,
00:34:31ça aurait été dur pour bon nombre d'entre nous
00:34:34de rebondir notre carrière.
00:34:36Et je pense que le football,
00:34:41c'est 80% du mental.
00:34:43Et là-dessus, on avait un groupe
00:34:47qui était fort mentalement aussi
00:34:49pour pouvoir rebondir à titre individuel
00:34:53et collectif aussi pour la suite.
00:34:55Mais oui, c'est des moments qui,
00:34:58malheureusement, resteront.
00:35:00Mais bon, ça enlève pas tout ce qu'on a pu faire
00:35:04aussi en club avec le Paris Saint-Germain.
00:35:07On a fait aussi deux très, très belles choses
00:35:09et on va retenir ça.
00:35:10On est en juin 2024.
00:35:11Est-ce que sept ans plus tard,
00:35:13la plaie est totalement refermée ?
00:35:15Ou est-ce que même maintenant,
00:35:16quand je revois ces images,
00:35:17c'est toujours quelque chose qui te...
00:35:19Ah oui, ça restera toujours quelque chose
00:35:21qui restera dans un coin de ma tête.
00:35:25Mais après, on se dit, c'est le football,
00:35:28c'est comme ça.
00:35:30Et ça fait partie, justement,
00:35:32de la vie d'un footballeur.
00:35:34Il y a des moments magiques
00:35:36et il y a des moments
00:35:38qui sont un peu plus tragiques, on va dire.
00:35:40Justement, un moment magique
00:35:42pour terminer cette petite séquence photo,
00:35:44qui t'aura gravée en toi à tout jamais.
00:35:47La Coupe du Monde, en 2018, en Russie,
00:35:50la deuxième de l'histoire de l'équipe de France.
00:35:52Cette photo, je l'ai bien aimée
00:35:54parce que t'es avec tes trois enfants.
00:35:56Alors t'en as eu après un autre encore,
00:35:58donc t'as quatre enfants maintenant.
00:36:00T'as encore des frissons, là,
00:36:01quand tu y repenses, à ces moments-là,
00:36:04les scènes de joie, la finale ?
00:36:07Oui, bien sûr, toujours, toujours.
00:36:10C'est incroyable.
00:36:14Je me souviens de 1998.
00:36:18J'étais dans mon quartier,
00:36:22je célébrais avec une casserole,
00:36:25dans ma terrasse,
00:36:27la victoire de l'équipe de France.
00:36:30Et je rêvais qu'un jour, moi aussi,
00:36:34je puisse vivre un tel moment.
00:36:39Mais honnêtement, je ne pensais pas
00:36:41que ce rêve allait se réaliser, honnêtement.
00:36:46C'est des moments qu'on n'oublie pas,
00:36:49qui restent et qui resteront à vie.
00:36:51Le coach nous avait dit
00:36:53« Vous ne serez plus jamais les mêmes ».
00:36:55Il a totalement raison.
00:36:57Aujourd'hui, je ne suis plus le même.
00:37:01Je veux dire, aux yeux des gens,
00:37:03il y a toujours cette reconnaissance,
00:37:05partout dans le monde.
00:37:06Pourtant, j'ai voyagé partout dans le monde.
00:37:09J'ai cette reconnaissance-là.
00:37:11C'est l'équipe de France qui m'a donné cela.
00:37:17Je serai éternellement reconnaissant.
00:37:20Parce que ça a été une joie collective,
00:37:25une consécration collective,
00:37:27une consécration de tout un peuple,
00:37:30d'un pays qui attendait ça.
00:37:33Et puis de pouvoir le fêter avec nos familles,
00:37:36nos amis, nos proches.
00:37:38Et surtout les fans aussi,
00:37:40qui nous ont soutenus.
00:37:44On connaît le parcours de l'équipe de France.
00:37:46Tu as parlé tout à l'heure de ces années-là,
00:37:49où c'était difficile pour l'équipe de France.
00:37:51Et nous, on a suivi ce parcours-là,
00:37:54en 2014, en 2016,
00:37:57pour arriver au Graal.
00:37:59On repense à tout ça et on se dit « Waouh ! »
00:38:02C'était beau.
00:38:04Et aujourd'hui, on récolte aussi les fruits.
00:38:07Même après toutes ces années passées.
00:38:11Il y a une semaine, j'ai eu la chance
00:38:14d'avoir David Trezeguet à mes côtés,
00:38:16Ronaldo, Fenomeno.
00:38:19Ce sont des joueurs que je rêvais.
00:38:23Et de se dire qu'au final,
00:38:25on est « au même niveau » aujourd'hui.
00:38:28Et c'est beau.
00:38:31On l'a vu à travers les images qui sont passées.
00:38:33C'était vraiment un groupe uni, soudé.
00:38:36Et quand on gagne une Coupe du Monde comme ça,
00:38:39ça vous marque tous à vie.
00:38:41Vous avez une histoire ensemble.
00:38:43Est-ce qu'il y a une question que je me posais ?
00:38:45Vous communiquez encore vachement ensemble,
00:38:47tout le groupe de 2018.
00:38:49Vous avez un groupe WhatsApp
00:38:50où vous continuez à communiquer tous ensemble ?
00:38:52Oui, on communique.
00:38:53Après, chacun a ses activités respectives,
00:38:58en club et en dehors aussi.
00:39:01Mais bien évidemment, quand on communique ensemble,
00:39:04on a créé une association ensemble,
00:39:06un peu comme le 98.
00:39:09On est très heureux parce que maintenant,
00:39:12on est dans un souci de transmission
00:39:14pour les générations qui arrivent
00:39:16et qui se comportent très bien.
00:39:19Ce lien-là, il est fort.
00:39:20Il faut le garder.
00:39:21On a vu sur l'image tes trois enfants
00:39:24qui ont vécu cette Coupe du Monde,
00:39:26cette finale avec toi.
00:39:27Ils ont même touché le trophée.
00:39:29Ils font du foot ?
00:39:30Tu as combien d'enfants ?
00:39:31J'ai quatre enfants.
00:39:32Il y en a trois qui font du foot.
00:39:34La dernière est encore trop petite
00:39:35et j'espère qu'elle n'en fera pas.
00:39:37Tu n'as pas envie ?
00:39:39On en vit tous les jours.
00:39:43C'est bien, mais on veut voir autre chose
00:39:48de temps en temps.
00:39:50C'est un plaisir pour eux.
00:39:53C'est une fierté aussi pour eux, je pense.
00:39:55Je pense plus que mes filles à la base
00:39:57quand elles ont commencé.
00:39:58C'était plus pour faire plaisir à leur papa.
00:40:00Après, ils se sont pris de passion.
00:40:03Mon fils, il a ça depuis tout petit.
00:40:08On jouait déjà dans l'appartement ensemble
00:40:13quand il avait deux ans, trois ans.
00:40:16Sa maman qui criait, qui n'était pas contente
00:40:19parce qu'on cassait tout.
00:40:23Il a ça, mais il faut qu'il prenne du plaisir,
00:40:25qu'il s'amuse.
00:40:27Quand je revois ces images,
00:40:29je sais qu'il n'était pas conscient
00:40:31et qu'il a oublié, par exemple.
00:40:33La première, elle n'a pas oublié.
00:40:35Elle est passionnée.
00:40:36Elle attend le match de ce soir avec impatience.
00:40:38Ils t'en reparlent souvent ?
00:40:40Est-ce qu'ils t'en reparlent
00:40:41de cette Coupe du Monde,
00:40:42de ce moment un peu suspendu
00:40:43dans le temps que vous avez eu la chance
00:40:45de vivre en famille, finalement ?
00:40:47On en reparle, mais rarement, honnêtement,
00:40:49parce que je pense qu'ils étaient encore...
00:40:51Pour les deux, Eden et Naël,
00:40:56ils étaient trop petits.
00:40:59Mais Liliane, la plus grande,
00:41:01je pense que c'est la plus passionnée.
00:41:03C'est parce qu'elle a vécu ces moments-là
00:41:06qu'elle est autant passionnée.
00:41:08Elle a vu ce que le football procurait
00:41:10émotionnellement.
00:41:14Aujourd'hui, c'est une grande fan
00:41:16de l'équipe de France,
00:41:18de football aussi.
00:41:20Je suis content de partager ces choses-là
00:41:22avec elle aussi.
00:41:24On va faire un petit jeu.
00:41:26Évidemment, tu es un amoureux du foot.
00:41:27Tu m'as dit que tu suis toujours énormément.
00:41:29On va te faire faire un once de légende.
00:41:31Je vais aller te chercher le petit paperboard.
00:41:34Un once de légende un peu particulier,
00:41:36puisque tu vas devoir y inscrire
00:41:38seulement des joueurs avec qui tu as joué en club.
00:41:40Il faut qu'il y ait au moins un joueur
00:41:42de chaque équipe dans laquelle tu as joué.
00:41:44Je rappelle trois.
00:41:45Saint-Étienne, le Paris Saint-Germain,
00:41:47la Juventus et l'Inter Miami.
00:41:51Le voici.
00:41:53Je te laisse prendre...
00:41:56un petit coup.
00:41:58Tu peux nous faire qu'on te tienne de légende.
00:42:00Je te laisse le commentaire en même temps.
00:42:02Tu décris les joueurs et tu nous expliques
00:42:04très rapidement pourquoi tu fais ce choix-là.
00:42:06Je vais te replonger dans tes années.
00:42:10Il commence par le gardien.
00:42:18Lloris, Hugo.
00:42:20Hugo, c'est...
00:42:23Hugo, c'est un frère.
00:42:27Il a une qualité de gardien exceptionnelle.
00:42:32On en parle tout le temps.
00:42:34C'est un gardien formidable.
00:42:38C'est un grand homme.
00:42:40Content d'avoir partagé
00:42:42toutes ces années-là avec lui.
00:42:44C'est un grand leader.
00:42:48Je ne vais pas durer aussi longtemps pour tout le monde.
00:42:50Ne t'inquiète pas.
00:42:52Hugo Lloris, dans les buts.
00:42:56Tu dois parler un peu avec lui.
00:42:58Il est allé aux Etats-Unis.
00:43:11Thiago Silva, c'est ça ?
00:43:13Thiago Silva.
00:43:15Écoute...
00:43:18Thiago Silva, ça a été...
00:43:22Pour moi, ça a été
00:43:24le plus grand défenseur avec qui
00:43:26j'ai pu jouer et que j'ai vu jouer.
00:43:28Je n'ai pas vu un défenseur de sa trompe.
00:43:30Défenseur exceptionnel.
00:43:35Un charisme exceptionnel.
00:43:38Et surtout, pareil,
00:43:41c'est un grand monsieur aussi.
00:43:45On a appris à se connaître.
00:43:47Il y a eu des moments où
00:43:49on s'est frittés aussi.
00:43:51Mais on a toujours eu
00:43:53un grand respect mutuel.
00:43:55C'était pareil comme un frère aussi.
00:43:57Magnifique.
00:44:00Je vais mettre un 3-1.
00:44:053 pour toi, c'est 2004-2007.
00:44:09Là, on remonte à il y a 18 ans.
00:44:12Coup assis.
00:44:15Je l'appelle
00:44:17tonton coup assis.
00:44:23Dès le premier jour,
00:44:25ma première arrivée
00:44:27à l'entraînement,
00:44:29il m'a pris à côté de lui.
00:44:33C'est lui qui me donnait, avec Bafé,
00:44:35les directives aussi
00:44:37de comment m'acclimater,
00:44:39comment voir les choses.
00:44:41Et sur le terrain,
00:44:43c'est un leader.
00:44:47Après, il a fait la carrière
00:44:49qu'il devait faire,
00:44:51mais c'est un grand monsieur pour moi.
00:44:53Et vous partagez le même prénom.
00:44:55Et Blaise, voilà.
00:45:01Pour l'instant, tu ne blobes pas trop.
00:45:05Je mets un joueur de...
00:45:07Comment l'oublier ?
00:45:09Dabo.
00:45:11Moi, Madou Dabo.
00:45:13Saint-Etienne.
00:45:15Écoute,
00:45:17dans ces grandes années,
00:45:19franchement,
00:45:21pour moi, c'était le meilleur latéral
00:45:23de France.
00:45:25Dans ces grandes années,
00:45:27je me souviens de cette première année.
00:45:29Il a juste été exceptionnel.
00:45:31À Saint-Etienne,
00:45:33quand on s'est rencontré,
00:45:35à Saint-Etienne,
00:45:37quand on décroche ce titre.
00:45:39Enfin, cette place
00:45:41en Europa.
00:45:43Et...
00:45:45Il a joué un rôle
00:45:47un rôle majeur.
00:45:49D'ailleurs, il a connu l'équipe de France aussi.
00:45:53Quelques sélections.
00:45:55Et surtout, c'était un frère aussi.
00:45:57On a partagé beaucoup de moments.
00:45:59On avait notre petit groupe.
00:46:01On s'entendait
00:46:03beaucoup en dehors.
00:46:07On a gardé un lien magnifique.
00:46:09On va complexifier un peu.
00:46:11Tu vas continuer à compléter.
00:46:13Tu vas essayer d'à chaque fois
00:46:15dire un mot
00:46:17ou deux sur chaque joueur que tu complètes.
00:46:19C'est un peu plus dur.
00:46:23Sa force à devoir décrire...
00:46:25Max.
00:46:27Maxwell, oui.
00:46:29Pas de gauche
00:46:31de légende.
00:46:33Pas de gauche de légende, ok.
00:46:35Ça va, t'es fort.
00:46:37Même en complexifiant,
00:46:39en te demandant juste un mot,
00:46:41ça vient direct.
00:46:43Je ne me mets pas dedans, c'est ça ?
00:46:45Après, tu peux. C'est ton 11.
00:46:47Je ne me mets pas dedans.
00:46:49Ok.
00:46:57Ah oui, Thiago Mota.
00:46:59Monsieur classe.
00:47:03Évidemment, pas mal de Parisiens.
00:47:05On rappelle que c'est quand même
00:47:07le club de tes rêves, tes plus belles années.
00:47:15Là, il te manque juste un joueur de l'Inter-Miami
00:47:17si on veut faire tous les clubs.
00:47:19La Juve aussi, tu n'as pas encore mis.
00:47:21Je suis obligé.
00:47:23Bien sûr.
00:47:25Sans doute que certains CR7
00:47:27vont sûrement être dans ce 11.
00:47:33Marco Verratti.
00:47:35Ça dit que je ne me mets pas dedans.
00:47:39Tu es encore en contact
00:47:41avec Marco Verratti ?
00:47:43Je suis en contact avec Marco,
00:47:45oui, bien évidemment.
00:47:47Alors Marco,
00:47:49je peux mettre Génie.
00:47:51Voilà.
00:47:53Génie incompris, parfois ?
00:47:55Génie, pour moi.
00:48:01Pjanic,
00:48:03monsieur propre.
00:48:07Ça fait un bon milieu, là, quand même.
00:48:09C'est pas mal.
00:48:13Là, ça ne va pas défendre
00:48:15l'attaque que je vais mettre.
00:48:17Gomis,
00:48:19le lion.
00:48:35Eh oui.
00:48:37Il pépète.
00:48:39Oui, forcément.
00:48:41Oui, tu as joué avec lui à l'Inter Miami.
00:48:43Voilà, c'est
00:48:45le goléador.
00:48:53Bon, là, évidemment,
00:48:55pas trop de suspense, même si tu as laissé jusqu'au bout
00:48:57le suspense, Cristiano Ronaldo.
00:48:59Et le coach.
00:49:01Attention, parce que là, il y en a aussi.
00:49:03Tu as été coaché par des grands.
00:49:05C'est dur, là, par contre.
00:49:07C'est pas simple.
00:49:11Oui.
00:49:15Oui.
00:49:19Forcément.
00:49:21Jean-Marc Furlan.
00:49:23Eh oui, qui t'a lancé
00:49:25à 3.
00:49:27Qui m'a lancé à 3 ?
00:49:29Je vais dire un peu plus qu'un mot.
00:49:31Vas-y, vas-y, volontiers.
00:49:33Il m'a lancé à 3.
00:49:37Il m'a lancé à 3
00:49:39et en fait,
00:49:41je me souviendrai toujours de ce jour
00:49:43quand il vient me chercher
00:49:45au centre de formation
00:49:47et qu'il m'emmène
00:49:49au camp d'entraînement.
00:49:51Pour moi, c'était
00:49:55un moment que je n'oublierai pas.
00:49:57Et derrière
00:49:59ces années qu'on a passées,
00:50:01je pense qu'il m'a protégé au départ
00:50:03et on a toujours eu un lien très, très, très fort.
00:50:05Et je lui dois beaucoup.
00:50:07Juste quand tu regardes ce paperboard
00:50:09avec ce 11 et que tu te dis
00:50:11que tu as eu la chance de jouer,
00:50:13de côtoyer tous ces joueurs-là,
00:50:15qu'est-ce que ça procure chez toi ?
00:50:19Déjà, beaucoup ont été
00:50:23des amis,
00:50:25proches
00:50:29et surtout,
00:50:31ont été des grands hommes.
00:50:33J'ai beaucoup de respect pour l'homme.
00:50:35Avant tout, le joueur.
00:50:37Je pense que
00:50:39il y en a eu,
00:50:41il y en aura toujours, mais
00:50:43le plus important, c'est l'homme.
00:50:45Et tous ces
00:50:47grands joueurs ont été
00:50:49des grands hommes.
00:50:51Et sont des grands hommes.
00:50:53Deux petites questions avant d'enchaîner sur l'Euro.
00:50:55Je voudrais avoir ton avis sur
00:50:57le parcours de l'équipe de France pour l'instant.
00:50:591-0 face à l'Autriche, 0-0 face aux Pays-Bas.
00:51:01L'équipe de France joue ce soir face à la Pologne.
00:51:03Qu'est-ce que tu en penses pour l'instant ?
00:51:05C'est bien sûr
00:51:11une période où on s'attend bien sûr
00:51:15à encore
00:51:17plus de choses, mais
00:51:19il y a de très bonnes choses qui ont été faites.
00:51:21Il y a eu beaucoup de critiques
00:51:23sur le deuxième match.
00:51:25Je ne suis pas trop d'accord.
00:51:27Je pense qu'il y a eu de très belles choses.
00:51:29Je pense que si on gagne ce match,
00:51:31c'est pareil.
00:51:33Il nous a manqué
00:51:35peu de choses.
00:51:37Mais si vous regardez bien le parcours
00:51:39de l'équipe de France
00:51:41en groupe, c'est souvent
00:51:43pareil.
00:51:45On sait que derrière,
00:51:47ça monte en régime.
00:51:51On y est.
00:51:53On est qualifiés. C'est bien d'entamer
00:51:55le troisième match en sachant
00:51:57qu'on est qualifiés.
00:51:59Je sais que
00:52:01c'est une équipe qui est très
00:52:03difficile à jouer,
00:52:05l'équipe de France.
00:52:07Honnêtement, il y a du talent
00:52:09partout, à tous les niveaux.
00:52:11L'équipe est organisée
00:52:13de manière fantastique.
00:52:15C'est impressionnant de voir comme ça
00:52:17à la télé.
00:52:19J'avais pour habitude
00:52:21d'être sur le terrain,
00:52:23mais de voir comment ils s'organisent,
00:52:25tu te dis wow.
00:52:27C'est très fort.
00:52:29Je pense qu'il faudra
00:52:31compter sur l'équipe de France.
00:52:33On va tous espérer
00:52:35aller le plus loin possible.
00:52:37Mais il faudra prendre
00:52:39les matchs un par un
00:52:41et nous coacher.
00:52:43Très bon pour ça.
00:52:45Un prono pour ce soir face à la Pologne ?
00:52:47Un petit prono avec les buteurs ?
00:52:49Victoire.
00:52:51Victoire avec
00:52:53un but de Kylian.
00:52:55Je verrais bien un but
00:52:57de Marcus.
00:52:59Je pense que ça lui ferait
00:53:01un bien fou.
00:53:05Je vais être ambitieux
00:53:07et je vais dire qu'Olive va nous en planter un.
00:53:093-0 du coup, le prono de
00:53:11Blaise Mathudy. Si tu as le bon prono,
00:53:13on ressortira. Si tu n'as pas le bon, on enlèvera.
00:53:15Vous en avez l'habitude
00:53:17toute cette saison dans SporStream.
00:53:19On vous fait découvrir des disciplines insolites.
00:53:21On va finir en beauté pour cette dernière
00:53:23avec le freestyle football.
00:53:25C'est parti, c'est le Cébaré.
00:53:31On accueille
00:53:33Traphi, champion du monde
00:53:35de Panhard.
00:53:37Il va nous expliquer ce que c'est.
00:53:39Avec le maillot du Paris Saint-Germain.
00:53:41Supporteur du Paris Saint-Germain.
00:53:43C'est une belle surprise.
00:53:45Très belle surprise.
00:53:47Forcément, supporter du Paris Saint-Germain.
00:53:49Je suis né dans la ville.
00:53:51J'ai toujours vécu dans la ville.
00:53:53Je n'ai jamais bougé de la ville.
00:53:55Les enfants de ma génération ont aussi grandi
00:53:57avec le goût des clubs étrangers.
00:53:59Quand on est plus jeune, dans les années 90.
00:54:01Toujours un supporter du Paris Saint-Germain.
00:54:03Et toi ?
00:54:07Quand j'ai vu le maillot,
00:54:09j'ai souri.
00:54:11Ce n'est pas le nouveau encore.
00:54:13Il est à la maison.
00:54:15On a tout vécu, on est de la maison.
00:54:17C'est normal.
00:54:19C'est un moment de jeunesse qu'on a partagé.
00:54:23Dans cette magnifique ville.
00:54:27Je parle souvent des quartiers.
00:54:31Je viens aussi des quartiers.
00:54:35Pour moi, c'est une reconnaissance.
00:54:39C'est grâce à ces moments-là
00:54:41que j'ai pu faire la carrière que j'ai faite.
00:54:45Quand tu vas finir l'école
00:54:47et que tu vas jouer en bas avec tes copains.
00:54:51C'est des moments où tu kiffes.
00:54:53Et moi, j'ai progressé dans ces moments-là.
00:54:57Il n'y a pas de meilleur moment.
00:54:59Le football de rue, en vrai.
00:55:01Ça aide beaucoup.
00:55:03C'est comme ça que tu as commencé.
00:55:05Maintenant, tu es une référence dans le milieu du street soccer.
00:55:07Comment tu en es venu à pratiquer ?
00:55:09C'est une longue histoire.
00:55:11J'ai commencé avec la Team S3.
00:55:13On se connaît déjà.
00:55:15On est en activité depuis des années.
00:55:17Vous devez connaître Séan Garnier.
00:55:19Tu nous expliques rapidement
00:55:21le concept de la Team S3.
00:55:23La Team S3, c'est un collectif.
00:55:25C'est un groupe de personnes
00:55:27qui pratiquent le freestyle football
00:55:29et aussi le freestyle basketball.
00:55:31On est mélangé.
00:55:33J'avais à peu près 16 ans.
00:55:35J'en ai 29 aujourd'hui.
00:55:37J'ai commencé en allant
00:55:39dans des événements organisés par la Team S3.
00:55:41Ils m'ont repéré.
00:55:43Ils m'ont pris dans leur groupe.
00:55:45Ils m'ont pris sous leurs ailes.
00:55:47J'ai avancé avec eux.
00:55:49Après, ça a été énormément
00:55:51d'entraînement.
00:55:53Mais quand la passion prend le dessus,
00:55:55on ne compte plus les heures.
00:55:57Franchement,
00:55:59je pouvais sortir de chez moi
00:56:01pour aller en vacances.
00:56:03Il est midi, j'en ai chez moi. Il est 21h.
00:56:05Ce n'est pas exactement ce que je faisais.
00:56:07J'étais en train de m'entraîner
00:56:09comme un bourrin avec mon ballon tout seul.
00:56:11C'est très solitaire comme discipline.
00:56:13J'avais quand même la chance
00:56:15d'avoir un groupe d'amis
00:56:17plus ou moins de mon âge
00:56:19avec qui j'ai commencé.
00:56:21On se retrouvait et on s'entraînait
00:56:23énormément.
00:56:25Notre but, c'était,
00:56:27en tant que jeune et en tant que Français,
00:56:29de devenir les meilleurs du monde.
00:56:31On l'est tous devenu au fur et à mesure.
00:56:33C'est une discipline individuelle.
00:56:35Dans des compétitions, on peut se retrouver
00:56:37les uns contre les autres.
00:56:39J'ai fini champion du monde
00:56:41de street football à Prague
00:56:43en 2019.
00:56:45Mes mentors,
00:56:47genre Séan,
00:56:49c'était en 2008
00:56:51au Brésil.
00:56:53Il y a Mélodie aussi dans notre groupe.
00:56:55C'est une fille. Elle est 5 fois championne du monde.
00:56:57C'est un collectif de champions
00:56:59qui représente
00:57:01le freestyle ball français.
00:57:03Champion du monde
00:57:05de Pana, de Petit Pont.
00:57:07Ça, c'est le street football.
00:57:09Tu as connu l'ambiance.
00:57:11Joga Bonito, Brésil,
00:57:131 contre 1.
00:57:15Le but, c'est d'éliminer l'adversaire,
00:57:17de marquer derrière.
00:57:19Si vous arrivez à lui mettre un petit pont,
00:57:21vous avez automatiquement gagné,
00:57:23même si vous êtes en train de perdre 5 ou 6-0.
00:57:25C'est comme le KO en boxe.
00:57:27C'est l'équivalent.
00:57:29Tu nous donnes des petits tips
00:57:31pour réussir à mettre des petits ponts faciles.
00:57:33Des techniques.
00:57:35Pour mettre des petits ponts,
00:57:37en vérité, les gens pensent
00:57:39que c'est une question de gestes techniques,
00:57:41mais même pas.
00:57:43Pour réussir à mettre
00:57:45un petit pont à son adversaire,
00:57:47c'est une question de lecture
00:57:49du langage corporel de l'adversaire.
00:57:51C'est qu'une question de timing.
00:57:53À quel moment va-t-il se jeter ?
00:57:55À quel moment va-t-il mettre le pied ?
00:57:57Il y en a qui sont du genre
00:57:59« Je ne me jette pas, j'attends ».
00:58:01S'il ne se jette pas, c'est à vous d'aller
00:58:03pour créer l'ouverture.
00:58:05Je vais faire fin d'aller là, mais je vais rentrer.
00:58:07Là, j'arrive à lui mettre le petit pont.
00:58:09C'est que ça.
00:58:11C'est un peu comme une partie d'échec.
00:58:13Qu'est-ce qu'il va faire ?
00:58:15Est-ce qu'il est droitier ? Est-ce qu'il est gaucher ?
00:58:17Est-ce qu'il défend de face, de profil ?
00:58:19En fonction de toutes ces informations
00:58:21que vous prenez très rapidement,
00:58:23de manière inconsciente,
00:58:25vous arrivez à savoir
00:58:27exactement comment lui mettre.
00:58:29Aujourd'hui,
00:58:31je ne pratique plus trop.
00:58:33J'ai 29 ans.
00:58:35Je suis « à la retraite ».
00:58:37Je fais beaucoup de vidéos sur Internet,
00:58:39pas mal d'interviews de joueurs de foot.
00:58:41Je bosse aussi avec pas mal de marques.
00:58:43À chaque fois que j'ai rencontré
00:58:45un joueur de foot
00:58:47et qu'il a voulu faire des 1 contre 1 avec moi,
00:58:49vous pourrez les trouver sur Internet.
00:58:51Il se le mangeait.
00:58:53Il ne comprenait pas, parce que c'est un autre sport.
00:58:55C'est un autre jeu.
00:58:57C'est comme le tennis de table
00:58:59C'est pas pareil.
00:59:01Pourtant, il y a des raquettes, un filet, un ballon.
00:59:03Ça a souvent été comme ça.
00:59:05À chaque fois, ils ne comprennent pas.
00:59:07Comment tu fais ?
00:59:09Donne-nous quelques noms
00:59:11des stars du ballon rond.
00:59:13Il y en a pas mal.
00:59:15Il y a eu Kamal Vingar, malheureusement.
00:59:17Un joueur ultra technique.
00:59:21Il y a eu les Pogba, aussi.
00:59:25Il y a eu Presko, il le sait.
00:59:27Il y a un ami à toi, non ?
00:59:29Il y en a eu pas mal.
00:59:33Vous pourrez regarder sur la chaîne YouTube d'S3
00:59:35ou sur la chaîne YouTube d'Unisport.
00:59:37Vous allez trouver des compilations.
00:59:39Neymar, t'as eu l'occasion ?
00:59:41Neymar, pas moi, mais c'est un oui.
00:59:43D'ailleurs, ça a été une vidéo
00:59:45qui a tellement explosé
00:59:47qu'elle est devenue vraiment virale.
00:59:49Ça l'a aidé, lui, dans sa carrière.
00:59:51Ce qui est cool, c'est que les footballeurs
00:59:53savent que c'est un autre jeu
00:59:55dans lequel nous, on est experts.
00:59:57C'est plus vu comme un échange.
00:59:59Ce n'est pas une humiliation,
01:00:01une volonté de nuire.
01:00:03Parce que nous, on ne basse pas
01:00:05notre carrière là-dessus.
01:00:07Mais quand ils acceptent
01:00:09de se prêter au jeu,
01:00:11généralement, c'est cool.
01:00:13Quand tu as vu tout le monde
01:00:15se le prendre de notre part,
01:00:17ce n'est pas la honte de se le prendre.
01:00:21C'est le jeu, entre guillemets.
01:00:23Iblès, des petits ponts,
01:00:25tu en as plus pris que mis ou l'inverse ?
01:00:27Oui.
01:00:31Ce n'est pas cool parce que
01:00:33ça dépend de ton poste.
01:00:35Le poste que j'avais,
01:00:37c'est un poste où,
01:00:39bien évidemment,
01:00:41j'étais mis à contribution défensivement.
01:00:45Honnêtement, ce que j'ai retenu,
01:00:47ce qu'il a dit, c'est le travail.
01:00:49Sans travail, on n'a rien.
01:00:51Il a travaillé
01:00:53comme un acharné.
01:00:55Il a obtenu la consécration.
01:00:57Quand il est champion du monde,
01:00:59il pense que c'est la consécration
01:01:01de son travail dans son domaine.
01:01:03Ça fait plaisir.
01:01:05Au final, on se dit
01:01:07qu'on n'a pas forcément
01:01:09les mêmes métiers.
01:01:11On n'a pas forcément le même but.
01:01:15Mais à l'arrivée,
01:01:17c'est la même chose.
01:01:19Sans travail, on n'obtient rien.
01:01:21C'est ce qu'on veut aussi transmettre
01:01:23à la nouvelle génération.
01:01:25C'est de se dire que
01:01:27c'est bien, tu peux avoir du talent,
01:01:29mais si tu ne travailles pas,
01:01:31ça ne passera pas.
01:01:33C'est comme ça.
01:01:37On le sait aujourd'hui.
01:01:39Il y a beaucoup de choses, les réseaux sociaux, etc.
01:01:41Il faut arriver
01:01:43à transmettre ça aux jeunes.
01:01:45Je pense que c'est des gens comme nous
01:01:47qui avons réussi dans nos domaines respectifs
01:01:49de faire passer le message aussi.
01:01:51Faire passer le message aux jeunes.
01:01:53J'en profite juste avant de faire une petite démo
01:01:55avec toi, Trafi.
01:01:57On a le ballon officiel de l'euro.
01:01:59Bien sûr qu'on va faire une petite démo.
01:02:01Une petite question.
01:02:03Je voudrais revenir avec toi, Blaise,
01:02:05sur Playz.
01:02:07Comment tu juges le développement
01:02:09de Playz ? Tu l'as lancé très récemment.
01:02:11Très très bien.
01:02:13Je suis content.
01:02:15On a commencé,
01:02:17on était sur l'île de France.
01:02:19On s'est très vite étendu
01:02:21un peu partout en France.
01:02:23On a déjà des demandes
01:02:25à l'étranger.
01:02:31On voulait bien évidemment
01:02:33commencer en France
01:02:35parce que je suis français.
01:02:37Cette envie de transmettre,
01:02:39ça allait de soi
01:02:41que ça puisse commencer
01:02:43en France.
01:02:45On se rend compte que finalement,
01:02:47le football, c'est la même chose partout.
01:02:49C'est mondial.
01:02:51C'est le sport le plus pratiqué dans le monde.
01:02:53Et de pouvoir donner
01:02:55notre savoir-faire à tous ces jeunes.
01:02:57Si on peut le faire
01:02:59à travers le monde, c'est parfait.
01:03:01On voit qu'il y a beaucoup de pays
01:03:03qui cherchent à se développer.
01:03:05Si on peut
01:03:07les accompagner, les aider.
01:03:09Je vais aux Etats-Unis.
01:03:11On a déjà commencé.
01:03:13Les enfants adorent.
01:03:15C'est une manière
01:03:17de penser qui est
01:03:19propre à nous.
01:03:21On est heureux parce qu'on voit
01:03:23que ce n'est pas seulement
01:03:25des jeunes qui
01:03:27se développent footballistiquement.
01:03:29C'est aussi une éducation
01:03:31de vie.
01:03:33J'ai parlé tout à l'heure des réseaux sociaux.
01:03:35On est souvent dans nos gadgets.
01:03:37Les enfants sont souvent
01:03:39dans leurs gadgets aussi.
01:03:41Si on peut
01:03:43leur enlever tout ça et se dire
01:03:45va prendre du plaisir.
01:03:47Apprendre
01:03:49des choses qui vont
01:03:51aussi au-delà
01:03:53du football.
01:03:55C'est du bonheur.
01:03:57Dans le plaisir avant tout.
01:03:59Qu'est-ce que ça t'inspire toi Trafi ?
01:04:01Cette plateforme
01:04:03que l'on se met ?
01:04:05On en avait déjà parlé
01:04:07il y a quelques semaines
01:04:09lors du lancement.
01:04:11C'est des choses qui me parlent parce que
01:04:13j'ai fait énormément de coaching.
01:04:15Je suis aussi dans la transmission de ce que je fais.
01:04:17Aujourd'hui, je fais beaucoup de vidéos sur internet
01:04:19pour apprendre
01:04:21aux jeunes comment être
01:04:23de meilleurs footballeurs.
01:04:25Comment être de meilleurs joueurs.
01:04:27Peu importe les postes.
01:04:29Dans les postes où je ne suis pas expert,
01:04:31je fais appel à des personnes qui le sont.
01:04:33Il y a peut-être un mois,
01:04:35j'étais à Milan.
01:04:37J'étais parti rencontrer Giroud.
01:04:39Il nous avait fait un peu part
01:04:41de son expérience.
01:04:43C'est comme tout un discours
01:04:45qu'on retransmet
01:04:47sur nos réseaux aux jeunes
01:04:49et aux plus jeunes qui ont
01:04:51des ambitions sportives.
01:04:53Pas forcément footballistiques mais sportives
01:04:55de haut niveau.
01:04:57C'est des choses qui me parlent.
01:04:59Tout ce qui est lié à la transmission,
01:05:01pour moi, si ce qu'on fait n'a pas
01:05:03pour objectif ou pour destination
01:05:05d'être transmis,
01:05:07il n'y a pas de raison de le faire.
01:05:09Traffi soutient
01:05:11Place. Tu nous as dit qu'il y avait d'autres gros noms
01:05:13du football
01:05:15qui soutenaient cette plateforme.
01:05:17Est-ce que tu peux nous en citer quelques-uns ?
01:05:19Sassi Soko,
01:05:21Kieran Gibbs,
01:05:23Sylvain Marvaux,
01:05:25Grégory Sertic.
01:05:27Voilà.
01:05:29Il va y en avoir d'autres.
01:05:31Je ne peux pas encore citer leurs noms
01:05:33mais vous allez le savoir très vite.
01:05:35C'est bien
01:05:37parce que je voulais
01:05:39surtout m'entourer
01:05:41de personnes
01:05:43qui ont
01:05:45justement fait des carrières
01:05:47exemplaires.
01:05:49Je pense que dans les noms
01:05:51que j'ai cités, c'est des
01:05:53joueurs qui n'étaient pas forcément
01:05:55les meilleurs
01:05:57étant un jeune
01:05:59mais ils ont travaillé. Ils ont travaillé dur.
01:06:03Je connais
01:06:05leur histoire.
01:06:07Ils ont pris du plaisir
01:06:09et surtout, il n'y avait pas de pression.
01:06:11C'était naturel.
01:06:13C'est devenu
01:06:15des joueurs qui ont fait des
01:06:17très belles carrières.
01:06:19C'est des grands hommes
01:06:21aujourd'hui.
01:06:23Je suis heureux qu'on puisse échanger
01:06:25et partager ensemble.
01:06:27Comme l'a dit
01:06:29mon collègue,
01:06:31c'est la transmission.
01:06:33C'est ça. C'est la transmission.
01:06:35On veut transmettre.
01:06:37Magnifique. Prêt pour la démo ?
01:06:39On va essayer.
01:06:41Moi non plus, je ne suis pas le meilleur pour les petits ponts
01:06:43mais j'ai quand même tenté de t'en mettre un.
01:06:45Ce serait beau de terminer la saison là-dessus.
01:06:47Je te propose aussi une petite
01:06:49brésilienne tranquille.
01:06:51Juste avant ça, on va
01:06:53faire du ménage sur le plateau.
01:06:55On vous a préparé un petit best-of
01:06:57de toutes les disciplines que j'ai pu tester
01:06:59dans Sportstream. Ça va de la
01:07:01poledance au sumo. C'est vraiment très varié.
01:07:03Je vous propose de regarder ça. On se retrouve sur le plateau
01:07:05pour la dernière démo de la saison.
01:07:13Doucement. J'ai trois essais quand même.
01:07:15Soyez indulgents. Deux, trois.
01:07:17J'ai hâte. Ok, d'accord.
01:07:21Oh, touché.
01:07:23Viens là, mon pote.
01:07:25Tu m'as invité.
01:07:27Tu reçois bien tes invités.
01:07:29Il a pris une garde ici.
01:07:35Oh non, il abandonne.
01:07:392, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
01:07:411, 2, 3, 4,
01:07:435, 6, 7.
01:07:51Allez !
01:07:55Le micro est parti, mais par contre...
01:07:57Ça marche.
01:07:59Ouais, t'es bien, t'es bien.
01:08:05Oh !
01:08:07Attends, il a réussi ça.
01:08:09Attends, très, très loin.
01:08:11Il est doué.
01:08:17T'arrives à l'assombrer ?
01:08:19Il me demande à ce que t'arrives
01:08:21à jongler quand même.
01:08:23Attends, il me sous-estime.
01:08:25Je sais jongler, par contre, je sais pas jouer.
01:08:27Jongler, je sais faire à peu près.
01:08:29Attends, là, j'ai pas les bonnes chaussures.
01:08:31Attends, regarde.
01:08:33J'ai les deux pieds.
01:08:37Il est bon, il est bon.
01:08:39Ça va, ça va.
01:08:41On a un peu peur pour le matos,
01:08:43mais ça va.
01:08:45Là, je suis moins à l'aise peut-être.
01:08:49Ah, là, ça doit être maîtrisé,
01:08:51normalement, ça bouge pas.
01:08:53Alors ?
01:08:55Ah oui, d'accord.
01:08:59Hop, hop, hop, il l'a fait tomber.
01:09:01Aïe, aïe, aïe, aïe, aïe.
01:09:03Il a tout glissant.
01:09:07OK, bon, ça va.
01:09:09Sinon... Ah, t'as juste la montre.
01:09:11Vas-y, envoie-la moi.
01:09:13OK, je t'ai pas envoyé assez.
01:09:15Attends, regarde.
01:09:17Attention, il y a une lumière.
01:09:19Aïe, aïe, aïe, aïe.
01:09:21C'est la dernière de la saison, c'est pas grave.
01:09:23C'est pas grave, ouais.
01:09:25Vas-y, vas-y.
01:09:27Le premier qui le met à l'autre, il a gagné.
01:09:29Ça marche.
01:09:31C'est pas grave.
01:09:33Tu peux nettoyer le plateau, c'est la dernière.
01:09:35Olé.
01:09:37Un petit espace.
01:09:39Un peu plus de conviction.
01:09:41Oh, j'ai mis, non ?
01:09:43Presque.
01:09:45Oh, punaise.
01:09:47Faut que tu commandes ça, Blaise, là.
01:09:49Tu veux pas faire consultant, non ?
01:09:51Tu vas peut-être faire consultant
01:09:53à un moment dans ta carrière.
01:09:55Faut pas trop les jambes.
01:09:57OK, allez.
01:09:59Ça passe vite.
01:10:01C'est pas mal, c'est pas mal.
01:10:03Tu veux pas tester ?
01:10:05Allez, Blaise vitesse.
01:10:07Là, c'est le vrai moment.
01:10:09Je défends.
01:10:11Voilà toi.
01:10:13Tu peux tacler.
01:10:15Attention.
01:10:17Ballon qui sort du plateau.
01:10:19Il a dit tu peux tacler.
01:10:23Ah, voilà.
01:10:25Allez, ça passe plus.
01:10:31Et en jean et en costume, quand même.
01:10:33Je précise.
01:10:39Oh là là là là.
01:10:41C'est un mur.
01:10:43Un mur infranchissable.
01:10:45Il envoie les deux pieds, c'est dur.
01:10:49C'était quoi déjà dans VG Dream ?
01:10:51Oh, il a arrêté.
01:10:53Il est pas passé.
01:10:55Oh, le sauvetage extrême.
01:10:57Magnifique.
01:10:59T'en auras au moins mis un, Traphy.
01:11:01Tu pourras.
01:11:03Au moins.
01:11:05Blaise, il a bien défendu.
01:11:07Attends, juste avant de terminer.
01:11:09Tu veux pas nous...
01:11:11Là, c'était des petits ponts.
01:11:13Tu peux nous faire quelques tricks aussi avec le ballon.
01:11:15Juste pour que les gens se rendent compte.
01:11:17Désolé les gars, je suis à la retraite.
01:11:19T'inquiète.
01:11:21C'est un de mes gestes.
01:11:23Magnifique.
01:11:25C'est beau, bravo.
01:11:27On a cassé un peu du décor,
01:11:29mais c'est pas grave.
01:11:31C'est la dernière.
01:11:33Les gars, merci beaucoup.
01:11:35C'était un plaisir d'avoir pu échanger avec toi.
01:11:37Vraiment, pour la dernière de la saison.
01:11:39Je te remercierai jamais assez d'être déplacé.
01:11:41D'avoir parlé de ton parcours,
01:11:43de Blaise, de l'Euro.
01:11:45C'était vraiment un régal.
01:11:47Merci, merci à vous.
01:11:49Et puis Traphy, je te souhaite une bonne continuation
01:11:51dans tous tes projets.
01:11:53Je te remercie d'avoir été sur le plateau
01:11:55et de m'avoir mis un petit pont.
01:11:57Merci pour l'invitation, ça m'a fait plaisir.
01:11:59Merci beaucoup les gars.
01:12:01Je remercie aussi toute l'équipe en régie.
01:12:03Lucie Piyou au son,
01:12:05Gwendoline Oleschko à la vision,
01:12:07Isabelle au maquillage,
01:12:09et tous ceux qui participent à ce projet.
01:12:11Nathan, Rose, Antoine, Vincent, Romain, Cédric.
01:12:13On peut en citer beaucoup.
01:12:15Je vous remercie toutes et tous.
01:12:17Je vous donne rendez-vous la saison prochaine
01:12:19pour continuer cette émission.
01:12:21On se retrouve en septembre, salut.

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