Sports Stream - #28

  • il y a 2 mois
Pour cette dernière émission de la saison, invité exceptionnel dans Sports Stream : Blaise Matuidi ! Champion du monde en 2018, finaliste de l'Euro 2016, champion de France et d'Italie, le milieu de terrain français, à la retraite depuis décembre 2022, vient de créer sa première startup : Playse ! L'occasion également de revenir sur sa riche carrière, de Troyes au PSG, en passant par l'AS Saint-Étienne et la Juventus avant de terminer à l'Inter Miami.

Category

🥇
Sports
Transcript
00:00:00Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien, c'est déjà le dernier sport stream
00:00:12de la saison et pour l'occasion j'accueille un invité exceptionnel, 18 ans de carrière
00:00:17professionnelle, quintuple champion de France avec le Paris Saint-Germain, triple champion
00:00:21d'Italie avec la Juventus Turin et surtout champion du monde en 2018 avec l'équipe
00:00:26de France, Blaise Matuidi est à mes côtés.
00:00:29Ça va Blaise ?
00:00:30Ça va et toi ?
00:00:31Ouais, ça va super.
00:00:32Je suis très content que tu sois là pour la dernière de la saison, c'est un honneur
00:00:34de t'en rencontrer, de pouvoir échanger avec toi, franchement je suis super heureux.
00:00:38Écoute, c'est un plaisir aussi d'être là, je crois que j'ai été bien accueilli
00:00:42donc ça fait plaisir.
00:00:43On a fait un effort quand même sur la déco, maillot du Paris Saint-Germain, maillot de
00:00:46l'équipe de France, vicage d'oraceau que tu peux retrouver aussi à ta droite.
00:00:50Ouais.
00:00:51On l'a dit, une immense carrière, t'es retraité des terrains depuis deux ans maintenant, ça
00:00:55te manque pas trop, ça va le ballon te manque pas trop ?
00:00:58Non honnêtement ça me manque pas trop, j'ai ce qu'il faut à la maison pour m'occuper,
00:01:04mes enfants, leurs activités, j'en ai trois qui jouent au foot donc je peux te dire que
00:01:11du foot, j'en ai à la maison.
00:01:14Ouais, ok.
00:01:15On a regardé un peu tes stats de matchs en carrière, en club 699 matchs, ça te dirait
00:01:21pas de reprendre une petite pige pour aller aux 700e ?
00:01:25Si j'avais su, j'en aurais fait un de plus, non mais honnêtement ce que j'ai pu accomplir
00:01:33déjà pour moi c'est quelque chose d'extraordinaire, si j'avais su vingt ans en arrière que j'aurais
00:01:42fait une carrière comme ça, j'aurais signé tout de suite, je suis reconnaissant de tous
00:01:51mes coachs, de mes parents bien évidemment, de ma famille, ma femme, mes enfants qui m'ont
00:01:59suivi aussi durant ma carrière et voilà aujourd'hui c'est un blaise épanoui.
00:02:05Et justement, on va en parler en détail, de ta reconversion plus que réussie, mais
00:02:09est-ce que quand même, quand t'as arrêté le foot, est-ce que t'as eu cette petite phase
00:02:13compliquée, ce qu'on appelle plus communément la petite mort du sportif, est-ce que ça
00:02:16tu l'as ressenti, tu l'as connu ?
00:02:18Non, honnêtement non, pas du tout, alors bien évidemment ça fait toujours un petit
00:02:23pincement au cœur quand on arrête, mais après ça y est le lendemain c'était reparti,
00:02:28j'avais mon objectif en tête, c'est ce que j'avais préparé depuis un moment,
00:02:36donc honnêtement pour moi ça a été assez facile.
00:02:40Donc maintenant ta vie elle se passe à Miami, c'est ça ?
00:02:43Elle se passe à Miami, alors après je voyage pas mal, je me suis lancé dans le monde de
00:02:49l'entreprenariat donc c'est pas mal de boulot aussi, et puis je garde aussi cette
00:02:56passion pour le sport bien évidemment, et après comme je l'ai dit mes enfants, j'ai
00:03:024 enfants donc ça me prend aussi pas mal de temps, on est bien occupé.
00:03:08Miami c'est mieux que Troyes et Saint-Etienne ?
00:03:10On peut comparer ?
00:03:12Oui, c'est une autre vie on va dire, c'est l'Amérique, tout est en grand on va dire.
00:03:22Ça t'a toujours attiré les Etats-Unis ? C'est quelque chose qui très tôt dans ta carrière
00:03:26tu as su que tu aimerais un jour vivre aux Etats-Unis pour l'ambiance, la culture ?
00:03:31Oui en fait moi à chaque fois l'été on partait en Amérique, entre Miami et L.A.
00:03:38à chaque fois avec ma femme, et honnêtement on a toujours été amoureux des Etats-Unis
00:03:43et voilà quand l'occasion s'est présentée, on a signé tout de suite.
00:03:48Reconversion plus que réussie on l'a dit, tu viens de lancer ta start-up Playz, est-ce
00:03:52que tu peux nous expliquer un peu en détail ce que tu proposes à travers cette plateforme ?
00:03:56Déjà ça vient d'une idée assez folle on va dire, c'est que je voyageais moi sur Paris
00:04:04et j'étais avec mon fils, et il a l'habitude d'avoir ses entraînements en club,
00:04:09et là il n'y avait pas d'entraînement du coup, parce que son club il est aux Etats-Unis,
00:04:14et du coup je cherchais un coach qui puisse lui faire quelques entraînements,
00:04:19parce qu'il ne veut pas être entraîné par son père, ça c'est une chose rare.
00:04:24T'as tenté quand même ?
00:04:25J'ai tenté, j'ai essayé, mais il ne veut pas écouter son papa.
00:04:32Je cherchais le coach et il m'en a présenté un, il était à 50 minutes de là où j'étais,
00:04:38c'était compliqué, j'ai fait une fois, deux fois, trois fois,
00:04:40puis après je me suis rendu compte que finalement c'était mieux d'en avoir un proche de chez soi,
00:04:49c'est plus pratique, et un coach bien évidemment de qualité.
00:04:54Et là je me suis dit, ça serait bien de rassembler à la fois les coachs,
00:04:59le lieu qui soit agréable pour le joueur, et le coach pour effectuer sa séance,
00:05:10et puis une plateforme qui relierait tout ça.
00:05:14Play c'est des séances par petits groupes, avec une méthodologie assez particulière,
00:05:21parce qu'on a quand même des gens qui sont assez expérimentés,
00:05:25des ambassadeurs aussi qui ont fait de belles carrières,
00:05:27donc on apporte aussi notre savoir-faire,
00:05:30et puis un coach bien évidemment diplômé, de qualité,
00:05:37ce qui permet aux jeunes de pouvoir s'exprimer sans compétition,
00:05:44sans besoin de résultats, on va dire, collectifs.
00:05:51C'est vraiment prendre du plaisir avant tout,
00:05:54mais dans le progrès, bien évidemment dans la perception aussi de soi-même,
00:06:02et ça je pense que c'est important pour des jeunes quand ils se développent,
00:06:07et c'est vrai que moi j'ai eu la chance d'être accompagné quand j'étais jeune,
00:06:11et de voir qu'aujourd'hui je peux transmettre ça aux jeunes d'aujourd'hui,
00:06:16pour moi c'est ce qui m'importe,
00:06:19et on essaye de faire du mieux possible en tout cas pour eux.
00:06:23Donc c'est vraiment réservé à tous les enfants, peu importe le niveau,
00:06:26peu importe la classe sociale, peu importe l'âge,
00:06:29tout le monde peut se retrouver dans Playz ?
00:06:31Tout le monde peut se retrouver dans Playz,
00:06:33et c'est pour ça que ça s'appelle Playz, c'est plaisir.
00:06:35Il n'y a pas de…
00:06:37Là, qu'on ait 10, 11, 12 ans ou 13 ans,
00:06:41j'ai envie de te dire qu'il faut prendre du plaisir,
00:06:44le foot c'est un jeu,
00:06:46et t'imagines si là on te met déjà une pression à 10, 11 ans,
00:06:51alors que la pression tu vas l'avoir à 16 ans ou 17 ans
00:06:54quand tu vas être en centre de formation,
00:06:56et que là du coup il va falloir te battre pour rester en centre de formation.
00:07:01À 10 ans, à 11 ans, il faut s'amuser,
00:07:05moi j'ai eu pour habitude de m'amuser quand je jouais au foot,
00:07:08c'est vrai que de nos jours c'est plus difficile,
00:07:11donc nous à travers ça on essaie d'apporter cela.
00:07:14Alors on sait qu'il y a des joueurs qui veulent très tôt
00:07:19atteindre le haut niveau dans le sens où ils veulent avoir
00:07:25les meilleurs entraîneurs, les meilleurs outils, etc.
00:07:28On peut leur apporter, mais toujours dans le plaisir,
00:07:31ça c'est important, il ne faut pas l'oublier.
00:07:33Ce qui est intéressant c'est que cette plateforme
00:07:35est née de ton expérience personnelle,
00:07:37parce que toi tu n'as pas toujours été le meilleur chez les jeunes,
00:07:40et puis tu as eu des coachs qui ont cru en toi,
00:07:42qui t'ont aidé à progresser, à monter,
00:07:44donc c'est beau finalement, c'est comme tu dis,
00:07:46c'est de la transmission, tu crées cette plateforme de ton vécu.
00:07:50Exactement, il y a le mien, il y a d'autres collègues aussi,
00:07:55moi j'étais en équipe 3, j'avais 10 ans,
00:08:01j'allais sur mes 11 ans, et à l'arrivée,
00:08:06comme tu l'as dit, un coach qui peut croire en toi,
00:08:11ton abnégation aussi, moi j'allais sur le terrain,
00:08:17je prenais du plaisir, que ce soit une, deux, trois,
00:08:20pour moi c'était un match de football,
00:08:22c'était le kiff de jouer un match de foot,
00:08:27donc à l'arrivée, on connaît la suite,
00:08:34et c'est le travail aussi, bien évidemment,
00:08:37j'ai travaillé, j'ai aussi convaincu d'autres coachs
00:08:44qui ont cru en moi, c'est ça,
00:08:46et aujourd'hui c'est de donner la possibilité à tous ces jeunes,
00:08:50et aujourd'hui c'est compliqué,
00:08:52parce qu'il y a un besoin de résultats au niveau des clubs,
00:08:56mais il faut savoir faire la part des choses,
00:08:58et c'est ce qu'on essaie de dire, de faire passer comme message,
00:09:03que ce soit aux joueurs, mais aussi aux clubs,
00:09:06parce qu'on veut aussi être partenaire de tous ces clubs amateurs
00:09:10qui je pense aujourd'hui en ont besoin aussi,
00:09:13parce qu'on sait qu'il y a beaucoup d'enfants et de parents
00:09:16qui sont demandeurs,
00:09:18et là-dessus aussi en termes d'éducation,
00:09:22on est en capacité nous, avec l'expérience que l'on a, d'aider.
00:09:26On va reparler de Playz un peu plus tard dans l'émission,
00:09:29un peu plus en détail,
00:09:30avant on va parler de ton parcours aussi Blaise,
00:09:32parce qu'il y a une immense carrière,
00:09:343, Saint-Etienne, le PSG, la Juventus Turin,
00:09:36et puis l'Inter Miami pour terminer,
00:09:38si tu devais résumer, un peu décrire ta carrière en un mot,
00:09:41tu dirais quoi toi ?
00:09:43Bonheur.
00:09:44Bonheur ?
00:09:45Bonheur, écoute, tu l'as dit tout à l'heure,
00:09:49des titres, des clubs prestigieux,
00:09:53jouer pour l'équipe nationale, c'était magique quoi.
00:09:58Ce gamin-là, quand il arrive à 3 et qu'il se dit
00:10:03il faut que j'aille jouer au Stade de l'Aube en pro,
00:10:09c'était un rêve déjà.
00:10:11Et puis après quand tu joues, le rêve il continue,
00:10:14tu te dis il faut que je m'impose,
00:10:16que je sois titulaire,
00:10:18que je reste dans cette équipe,
00:10:20et puis après les opportunités.
00:10:22Et là il faut saisir ces opportunités,
00:10:24Saint-Etienne derrière,
00:10:26c'est des moments qu'on n'oublie pas.
00:10:29Tous ces clubs dans lesquels je suis passé,
00:10:32j'ai passé de belles années,
00:10:34j'ai fait de très belles rencontres,
00:10:36des amis qui sont restés,
00:10:38qui sont devenus comme des frères aujourd'hui,
00:10:42et surtout de l'enrichissement personnel.
00:10:47Ça a été des moments fabuleux que j'ai pu vivre,
00:10:51et j'en suis fier.
00:10:53Tu parles justement de belles rencontres
00:10:55que tu as pu faire tout au long de ta carrière,
00:10:57si tu devais en retenir une,
00:10:59quelle serait la rencontre pour toi
00:11:01la plus exceptionnelle que tu aies pu faire
00:11:03dans ta carrière, celle qui t'a le plus marqué ?
00:11:05C'est pas facile comme question.
00:11:07Non, c'est pas facile parce que
00:11:09j'ai fait tellement de belles rencontres,
00:11:11si je peux en retenir une,
00:11:16je pense celle à Troyes
00:11:18avec Bafé Gomis.
00:11:20Ça a été comme un grand frère pour moi,
00:11:22il était déjà avec les pros,
00:11:25je m'entraînais mais j'allais jouer souvent en réserve,
00:11:30et là il m'a pris sous son aile,
00:11:33et il m'a aidé justement à franchir le pas,
00:11:38beaucoup de conseils,
00:11:40les choses à faire et à ne pas faire,
00:11:42et puis après derrière,
00:11:44on a vécu des années exceptionnelles aussi
00:11:46à Saint-Etienne,
00:11:48sur et en dehors du terrain,
00:11:50et on a toujours gardé cette relation
00:11:52qui était forte entre nous,
00:11:54et je pense que
00:11:56il fait partie des personnes
00:11:58à qui je dois beaucoup aussi,
00:12:00parce que je pense que
00:12:02les mots qu'il a pu avoir
00:12:04à certains moments de ma carrière,
00:12:06ça m'a beaucoup aidé
00:12:08dans mon évolution.
00:12:10Oui, tu parles des mots,
00:12:12tu as des souvenirs marquants
00:12:14sur des moments de doute que tu as pu avoir,
00:12:16où justement Bafé Gomis était là
00:12:18pour te remobiliser,
00:12:20te remettre dans le droit chemin.
00:12:22Oui, surtout dans mes premières années à Troyes,
00:12:24ce n'était pas évident,
00:12:26parce qu'honnêtement,
00:12:28surtout la première année,
00:12:30je m'entraînais beaucoup avec les pros,
00:12:32mais j'allais jouer souvent avec la réserve
00:12:34et parfois avec les U19,
00:12:36et là, tu peux te dire
00:12:38finalement, je ne suis pas prêt,
00:12:40le coach,
00:12:42il ne compte pas sur moi,
00:12:44parce qu'une fois que tu as goûté
00:12:46les entraînements et tout,
00:12:48tu es ambitieux, tu as envie de jouer,
00:12:50et en fait, tu avais un coach
00:12:52qui me couvait en quelque sorte,
00:12:54on était en Ligue 2,
00:12:56le coach me couvait,
00:12:58il me disait, prends le temps,
00:13:00et moi, quand tu rentres chez toi,
00:13:02tu te dis mince,
00:13:04tu peux vriller,
00:13:06et là, il était là justement
00:13:08pour que je garde les pieds sur terre
00:13:10et que je prenne mon temps
00:13:12et que je reste focus
00:13:14et que mon moment allait arriver,
00:13:16et il a eu raison.
00:13:18Si je te dis, Blaise,
00:13:20que tu es un joueur qui a exploité
00:13:22le maximum de ses capacités,
00:13:24le maximum de son potentiel,
00:13:26est-ce que tu es d'accord avec ça ou pas ?
00:13:28Je dirais,
00:13:30je dirais que oui,
00:13:32sur beaucoup, beaucoup de points.
00:13:34Après,
00:13:36on peut toujours se dire
00:13:38qu'on aurait pu faire mieux
00:13:40sur certains choix,
00:13:42certaines situations,
00:13:46mais oui,
00:13:48honnêtement, encore une fois,
00:13:50si je dois revenir en arrière,
00:13:52j'aurais signé tout de suite
00:13:54en pensant à la carrière
00:13:56que j'ai pu faire.
00:13:58Honnêtement, je suis un homme
00:14:00plus que comblé.
00:14:02C'est beau de pouvoir se dire ça
00:14:04parce que dans le sport de haut niveau,
00:14:06c'est rare, je trouve des athlètes
00:14:08qui réussissent, qui peuvent se dire
00:14:10à la fin de leur carrière,
00:14:12se retourner et se dire,
00:14:14j'ai très peu de regrets au final,
00:14:16j'ai vraiment atteint le max
00:14:18que je pouvais faire,
00:14:20le max où je pouvais aller.
00:14:22C'est rare, c'est beau.
00:14:24Oui, mais il faut savoir être
00:14:26aussi honnête envers soi-même.
00:14:28C'est vrai que je connaissais
00:14:30mes qualités de footballeur,
00:14:32je connaissais aussi mes défauts
00:14:34et je n'allais pas plus loin.
00:14:36Dans le sens où, bien évidemment,
00:14:38il fallait améliorer mes défauts
00:14:40et ça, je travaillais au quotidien
00:14:42pour, mais pour moi,
00:14:44j'essayais de progresser
00:14:46dans ce que je sais
00:14:48moins bien faire
00:14:50et c'est ce qui m'a permis
00:14:52d'aller plus loin.
00:14:54Je suis intéressé dans ce que
00:14:56je sais moins bien faire
00:14:58et ce que je sais faire de mieux,
00:15:00je dois continuer à le faire
00:15:02tout simplement et pas m'inventer
00:15:04une vie.
00:15:06Le foot, les affaires,
00:15:08la musique aussi, je sais
00:15:10que t'adores la musique.
00:15:12Je t'ai demandé de choisir
00:15:14une musique pour cette émission.
00:15:16On va se l'écouter et tu vas
00:15:18m'expliquer pourquoi t'as fait
00:15:20ce choix.
00:15:22Je parle beaucoup de famille
00:15:24dedans.
00:15:26C'est très important pour toi,
00:15:28la famille, c'est vraiment un pilier.
00:15:30Oui, la famille.
00:15:32Pour moi, c'est...
00:15:34Moi, la famille, c'est tout.
00:15:36Sans eux, je serais pas arrivé
00:15:38là où je suis arrivé.
00:15:40Tu vois,
00:15:42mes parents, ils sont passés
00:15:44par des moments pas toujours
00:15:46évidents, mais ils se sont accrochés.
00:15:48On a manqué de rien.
00:15:50J'avais l'amour.
00:15:52On est
00:15:54cinq frères et sœurs.
00:15:56Je suis le dernier.
00:15:58C'est des moments fabuleux
00:16:00que l'on a passés en petit.
00:16:02Je me souviens de tous ces moments-là.
00:16:04Toulouse, là où je suis né.
00:16:06Jusqu'à Paris,
00:16:08là où je suis arrivé.
00:16:10Par rapport à mon père
00:16:12qui devait travailler
00:16:14à Paris à ce moment-là.
00:16:16J'ai pas eu la chance,
00:16:18malheureusement,
00:16:20de vivre cette adolescence
00:16:22au quotidien avec eux parce que
00:16:24j'ai dû partir à Clairefontaine.
00:16:26Mais je peux vous dire que
00:16:28chaque moment où je rentrais,
00:16:30c'était des moments merveilleux.
00:16:32On se retrouvait entre frères et sœurs.
00:16:34Mes parents étaient toujours là pour nous.
00:16:36Moi, j'étais le petit gâté.
00:16:38Enfant gâté.
00:16:40Aujourd'hui,
00:16:42si encore une fois,
00:16:44j'ai pu faire la carrière que j'ai faite,
00:16:47c'est en grande partie
00:16:49grâce à eux.
00:16:51On a choisi d'autres musiques
00:16:53qui pourraient bien te correspondre.
00:16:55Des musiques que tu connais extrêmement bien.
00:16:57On va commencer par celle que tout le monde écoute.
00:16:59Dès qu'on pense à Blaise Matuidi,
00:17:01on pense à cette musique-là.
00:17:03Evidemment.
00:17:05Musca.
00:17:07Le style PSG. Matuidi, Charrot.
00:17:09Alors évidemment, il y a eu cette musique.
00:17:11Il y a eu tes multiples célébrations.
00:17:13Est-ce que tu t'attendais que ça prenne une telle ampleur ?
00:17:15Non.
00:17:17Non, je ne m'y attendais pas.
00:17:19En fait, c'est un ami qui m'envoie le son.
00:17:21Il me dit, regarde,
00:17:23Musca, il a fait
00:17:25une autre musique.
00:17:27Et...
00:17:29Je me souviens,
00:17:31je jouais, je crois, le week-end
00:17:33qui suit, contre l'Ajaccio.
00:17:35Et je marque.
00:17:37C'était un beau but en plus.
00:17:39Et derrière, je fais la célébration.
00:17:41Et là, ça a pris une ampleur
00:17:43de folie. Je ne m'y attendais pas du tout.
00:17:45Tu savais que tu allais faire cette célébration ?
00:17:47Tu t'étais dit, avant le match, si je marque, je la fais ?
00:17:49Ou c'est un truc qui est venu naturellement ?
00:17:51Ça m'est venu à l'instant, en fait.
00:17:53Je me suis dit, tiens, je le fais.
00:17:55Et du coup,
00:17:57ce qui s'est passé,
00:17:59c'est que cette saison-là,
00:18:01j'ai beaucoup marqué quand même.
00:18:03Et du coup, je la faisais souvent.
00:18:05Et ça a pris...
00:18:07Franchement, c'est une belle reconnaissance,
00:18:09on va dire.
00:18:11Je pense que c'était dû à mon travail surtout.
00:18:13C'est un chanteur
00:18:15qui est passionné du PSG.
00:18:17Et je pense qu'il a pu voir
00:18:19tout le travail que je pouvais fournir
00:18:21sur le terrain.
00:18:23Et voilà.
00:18:25C'était une belle manière aussi
00:18:27pour moi de le remercier aussi.
00:18:29Et puis un profond respect. Je me rappelle
00:18:31quand tu avais pris ta retraite,
00:18:33il t'avait adressé un message sur les réseaux sociaux.
00:18:35Une dernière musique quand même.
00:18:37Je ne sais pas si tu vas t'y attendre.
00:18:39Je la connais aussi.
00:18:41C'est presque de ma génération.
00:18:43Tragédie.
00:18:45Je me sens que c'est un morceau que t'aimais bien
00:18:47quand t'étais jeune, non ?
00:18:49Je te confirme ou pas ?
00:18:51Oui.
00:18:53Là, il se dit, ils ont été chercher les dossiers.
00:18:55Oui, on l'écoutait souvent
00:18:57à Clairefontaine notamment,
00:18:59à Troyes aussi un petit peu.
00:19:03Voilà, c'était des sons
00:19:05qui ont fait notre enfance.
00:19:07C'est vrai que ces musiques,
00:19:09ça traverse ces générations.
00:19:11Tragédie, c'est...
00:19:13C'est clair.
00:19:15La musique, ça fait partie de notre vie.
00:19:17C'est notre quotidien.
00:19:19À l'époque, on n'avait pas forcément
00:19:21tous les gadgets que l'on a aujourd'hui.
00:19:23C'était quoi ? Balladeur MP3 ?
00:19:25Balladeur MP3.
00:19:27Le gros casque en mousse
00:19:29qui était sur nos oreilles.
00:19:31C'était assez sympathique.
00:19:33Le partage avec les potes,
00:19:35moi, j'ai toujours été habitué
00:19:37à vivre en communauté,
00:19:39on va dire.
00:19:41Voilà, c'était ça.
00:19:43On aimait bien danser.
00:19:45On aimait bien partager
00:19:47tous ces moments ensemble.
00:19:49C'était la musique.
00:19:51On va passer à une séquence
00:19:53qu'on aime bien dans cette émission.
00:19:55On a pris quelques photos
00:19:57sur tes réseaux et autres aussi.
00:19:59On va te les passer à l'écran
00:20:01et tu vas devoir réagir dessus.
00:20:03J'ai presque 3 ans, je crois.
00:20:09Qu'est-ce que tu lui dirais
00:20:11à ce Blaise Matuidi
00:20:13qui a 3 ans
00:20:15qui ne pratique pas encore le foot ?
00:20:19Je lui dirais
00:20:21comporte-toi bien.
00:20:23Sois respectueux
00:20:25des gens qui t'entourent
00:20:27et crois en tes rêves.
00:20:29Magnifique.
00:20:31On peut enchaîner
00:20:33avec la prochaine photo.
00:20:35Un peu plus tard déjà.
00:20:37On a fait un petit bond dans le temps.
00:20:39Première sélection
00:20:41en équipe de France.
00:20:43Est-ce que tu t'en rappelles ?
00:20:45Oui, je me rappelle
00:20:47de ce moment
00:20:49où Jean-Luc Gasset
00:20:51me dit d'aller m'échauffer.
00:20:53Et je peux te dire
00:20:55que j'ai eu la boule au ventre
00:20:57pendant tout l'échauffement.
00:20:59Tu rentres à la 78ème
00:21:01il me semble.
00:21:03Je ne m'y attendais pas du tout.
00:21:05Là, il fait appel à moi.
00:21:07Honnêtement,
00:21:09c'est un moment extraordinaire.
00:21:11Je vais m'échauffer
00:21:13pendant l'échauffement.
00:21:15Tu penses
00:21:17à tout ton parcours.
00:21:19Toute ta jeune carrière.
00:21:23Ces moments
00:21:25quand tu étais petit
00:21:27et que tu jouais au football
00:21:29en bas de ton quartier.
00:21:31Moi, j'ai pensé à tous ces moments-là.
00:21:33Et ça va très vite.
00:21:35Quand tu rentres sur le terrain,
00:21:37tu dois tout oublier.
00:21:39Tu dois te lancer.
00:21:41Tu dois montrer
00:21:43que le coach a bien fait de te faire confiance.
00:21:45C'est ce que j'ai essayé de faire.
00:21:47Et tu y es arrivé ?
00:21:49Quand tu rentres sur le terrain,
00:21:51tout disparaît ?
00:21:53Ou ça reste encore ancré ?
00:21:55Tout dépend du premier ballon que tu touches.
00:21:57Le premier ballon, il te met en confiance.
00:21:59Il faut sécuriser avant tout.
00:22:01C'est ce que j'ai essayé de faire.
00:22:03Sécurité et après derrière,
00:22:05tu te lâches petit à petit.
00:22:07Je me souviens, mes 2-3 premiers ballons,
00:22:09d'ailleurs, ça a été quand même des ballons
00:22:11assez dangereux pour nous.
00:22:13Je pense que je les avais bien négociés.
00:22:17Le coach était plutôt satisfait
00:22:19de mon entrée.
00:22:21Je m'étais toujours dit,
00:22:23quand tu rentres sur le terrain,
00:22:25même si c'est une minute,
00:22:27la minute où tu rentres,
00:22:29le ballon que tu touches,
00:22:31il faut qu'il soit précieux.
00:22:33Il faut que tu fasses ce que tu as à faire.
00:22:35Et puis derrière, il n'y a pas de soucis.
00:22:37On a l'habitude de l'équipe de France
00:22:39qui brille.
00:22:41Cette époque-là, c'était un contexte un peu compliqué.
00:22:43On était après la Coupe du monde.
00:22:45Tu le ressentais ça aussi ?
00:22:47C'était peut-être moins serein
00:22:49que des jeunes qui font leur première sélection
00:22:51Oui, mais après,
00:22:53le groupe vivait quand même bien.
00:22:55On avait quand même
00:22:57un bon petit groupe.
00:22:59On savait qu'on était
00:23:01dans un contexte difficile.
00:23:05Mais ça reste l'équipe de France.
00:23:07Je veux dire, tu joues quand même
00:23:09pour le maillot bleu.
00:23:11Moi, un petit jeune,
00:23:13c'est que du bonheur,
00:23:15c'est que du plaisir.
00:23:17Je suis comme un ange.
00:23:19C'est magnifique.
00:23:21On ne pense pas forcément
00:23:23à ce qui se passe autour.
00:23:25On vit ce moment-là
00:23:27du mieux que l'on peut.
00:23:29On veut être performant
00:23:31pour aider l'équipe et surtout pour rester
00:23:33le plus longtemps possible.
00:23:35Tu te rappelles de qui sort à ta place ?
00:23:37Ce n'est pas Florent Malouda ?
00:23:39Je n'ai plus de souvenirs
00:23:41de qui sort.
00:23:43Je crois que c'était un choix
00:23:45parce qu'on gagnait.
00:23:47C'était un choix plus défensif.
00:23:49Je crois que c'est Flo qui sort
00:23:51et que je le remplace
00:23:53sur le côté gauche.
00:23:55Je fais un peu le lien
00:23:57avec la séquence qu'on a faite avant
00:23:59avec la musique.
00:24:01Tu te rappelles,
00:24:03il y a un bizutage quand tu arrives
00:24:05en équipe de France.
00:24:07Tu montes sur la table.
00:24:09Tu as chanté quoi ?
00:24:11Corneille.
00:24:13C'était avec classe.
00:24:15On peut enchaîner avec la prochaine photo.
00:24:19Cristiano Ronaldo,
00:24:21un joueur que tu as eu la chance
00:24:23de côtoyer à la Juventus de Turin.
00:24:25Je t'ai mis cette photo parce que je voudrais
00:24:27que tu me parles de lui.
00:24:29Ce qui t'a le plus impressionné
00:24:31chez ce joueur qui a un professionnalisme
00:24:33poussé à l'extrême, presque maladif parfois.
00:24:35Est-ce que tu peux me décrire ça ?
00:24:37C'est honnêtement
00:24:39ce qui m'a le plus impressionné.
00:24:41Le goût du travail,
00:24:43on le savait.
00:24:45Honnêtement,
00:24:47on était quand même en Italie.
00:24:49Je peux vous dire que
00:24:51même les Italiens travaillent fort.
00:24:55Je te dirai une anecdote après
00:24:57par rapport à son travail.
00:24:59Ce qui m'a le plus impressionné,
00:25:01c'est sa sensplicité.
00:25:03Ça reste un gars malgré la notoriété.
00:25:05Malgré la notoriété.
00:25:07Cette photo parle pour elle-même.
00:25:09On avait un lien
00:25:11assez fort
00:25:13ensemble dans nos années là-bas
00:25:15parce qu'on était pratiquement
00:25:17de la même génération.
00:25:19On était un peu les plus anciens
00:25:21du groupe.
00:25:23On faisait partie des plus anciens
00:25:25du groupe.
00:25:27On a passé des moments
00:25:29hors football
00:25:31qui étaient assez sympathiques.
00:25:33J'ai pu découvrir
00:25:35le vrai Cristiano.
00:25:38Je pense que
00:25:40ça démontre
00:25:42le joueur qu'il est.
00:25:44C'est aussi un grand homme.
00:25:46Je pense que
00:25:48quand on a un grand champion,
00:25:50derrière,
00:25:52c'est pas par hasard.
00:25:54Après,
00:25:56dans le travail,
00:25:58c'est un travailleur acharné.
00:26:00J'ai un exemple dans le bus
00:26:02quand on revient d'un match
00:26:04en Italie.
00:26:07Il était derrière
00:26:09avec Mehdi Benazia.
00:26:11Il lui dit
00:26:13il était 3h du matin.
00:26:15Il lui dit
00:26:17on sait qu'il y a la séance demain
00:26:19mais j'ai envie de faire une petite séance
00:26:21de muscles.
00:26:23Viens, on reste au camp.
00:26:25Il lui dit
00:26:27mais t'es fou.
00:26:293h du matin, qu'est-ce que tu fais ?
00:26:31Moi, c'est moi.
00:26:33J'y vais pas.
00:26:36Lui, il est resté.
00:26:38Il a fait sa séance.
00:26:40C'est à l'extrême.
00:26:42Je suppose que
00:26:44quand tu côtoies ce joueur-là,
00:26:46ça te pousse aussi à adopter
00:26:48une exigence énorme.
00:26:50En fait, tu te dis
00:26:52mec,
00:26:54quand tu plumes le ballon d'or,
00:26:56il a gagné je sais pas combien de trophées,
00:26:58il a mis je sais pas combien de buts
00:27:00et il est encore là
00:27:02à travailler dur.
00:27:05Quand même, tu arrives.
00:27:07Surtout pour les jeunes,
00:27:09je crois que c'est le meilleur des exemples.
00:27:11Honnêtement,
00:27:13ça a été un plaisir de partager ces moments-là
00:27:15avec lui.
00:27:17Tu sortais de l'entraînement
00:27:19et il faisait tous les soins nécessaires
00:27:21pour être performant.
00:27:23Il mangeait sain.
00:27:25Tu t'assoies à côté de lui,
00:27:27tu regardes son assiette.
00:27:29Tu regardes la tienne et tu lui dis
00:27:31bon, voilà.
00:27:33Une fois, deux fois, la troisième,
00:27:35tu commences à changer toi aussi.
00:27:37Je pense que ça aussi,
00:27:39c'est pour ça
00:27:41qu'il est encore là
00:27:43à 39 ans.
00:27:45C'est juste exceptionnel.
00:27:47Encore à l'Euro, encore marqué.
00:27:49Il n'y a pas de secret.
00:27:51Zlatan est un peu dans la même.
00:27:53Vous avez joué avec Zlatan aussi.
00:27:55On va enchaîner.
00:27:57Je sais que tu aimes le foot,
00:27:59tu aimes le style aussi.
00:28:01On a l'habitude dans cette émission
00:28:03d'avoir plein de sportifs
00:28:05qui pratiquent plein de disciplines
00:28:07différentes.
00:28:09Souvent, quand il y a l'arrivée
00:28:11des joueurs à Clairefontaine,
00:28:13on leur met les photos
00:28:15et on les fait noter.
00:28:17Je me suis amusé à reprendre
00:28:19des photos de toi à l'époque.
00:28:21Avec un peu de recul,
00:28:23j'aimerais que tu t'auto-notes.
00:28:25Allez, c'est parti.
00:28:27Je dirais 6.
00:28:296 ? OK.
00:28:31Oui, parce que...
00:28:33C'est peut-être la couleur.
00:28:35Coloris.
00:28:37On aurait peut-être pu faire mieux à ce niveau-là.
00:28:39C'est vrai que c'est plus neutre aujourd'hui.
00:28:41Allez, la prochaine. On en a 3.
00:28:49Allez, 5.
00:28:515 ? Ouh là !
00:28:53La dernière.
00:28:555 ?
00:28:57Parce que je pense que...
00:28:59C'est le blesse d'aujourd'hui, en fait.
00:29:01Oui, c'est ça. Je t'ai dit, avec un peu de recul.
00:29:03Casquette à l'envers.
00:29:05Avec des lunettes.
00:29:07Tu pourrais plus t'habiller comme ça
00:29:09aujourd'hui ?
00:29:11Pas en grand public, comme ça.
00:29:13OK. Allez, la dernière.
00:29:17C'est pas mal.
00:29:19Oui, c'est pas mal. Ça brille.
00:29:21Là, c'est pareil.
00:29:23Je mets 6.
00:29:25Mais aujourd'hui, pareil,
00:29:27en grand public, ça serait difficile pour moi
00:29:29de m'habiller comme ça.
00:29:31J'étais jeune aussi.
00:29:33J'étais dans l'ère du temps.
00:29:35Et je pense que c'est compréhensible
00:29:37aujourd'hui, quand on voit les tenues
00:29:39des jeunes qui défilent
00:29:41au château.
00:29:45C'est devenu une petite mode aussi.
00:29:47Et tout le monde se prête au jeu.
00:29:49Donc c'est sympa.
00:29:51Il n'y a pas de note hyper haute.
00:29:53Il n'y a pas de note très basse.
00:29:55Ça reste dans la moyenne.
00:29:57Une petite photo.
00:29:59C'est un jeu indémodable.
00:30:01Je pense que même les joueurs
00:30:03de l'équipe actuelle y jouent encore.
00:30:05C'est Mario Kart.
00:30:07Est-ce que tu peux me dire,
00:30:09en équipe de France,
00:30:11qui était le meilleur
00:30:13et qui était le moins bon
00:30:15à Mario Kart ?
00:30:17Il y en avait des bons, quand même.
00:30:19Je faisais partie des moins bons.
00:30:25Après...
00:30:27Qui était très très bon ?
00:30:33Y'en a eu...
00:30:35Grizou, il est pas mal.
00:30:37Quand je te dis encore Griezmann
00:30:39qui est encore là,
00:30:41qui a encore dû progresser,
00:30:43peut-être.
00:30:45Allez, on enchaîne.
00:30:47Là, on va être un peu plus dans l'actu.
00:30:49Il y a l'Euro 2024
00:30:51qui est en train de se disputer en Allemagne.
00:30:53Là, c'était l'Euro 2016.
00:30:55On a évoqué beaucoup de souvenirs
00:30:57très marquants, très positifs pour toi.
00:30:59Celui-ci, c'est un scénario terrible
00:31:01avec cette défaite en prolongation.
00:31:031-0 face au Portugal en finale de l'Euro 2016.
00:31:05En France, je voudrais savoir
00:31:07comment tu décrives ce moment-là
00:31:09et comment tu as vécu
00:31:11les jours, les mois
00:31:13qui ont suivi cette défaite ultra traumatisante.
00:31:15Ce moment-là,
00:31:17je pense que c'est
00:31:19la personne
00:31:25qui a 9-10 ans
00:31:27et qui perd un match.
00:31:29C'était ça.
00:31:31Là, c'est la finale de l'Euro.
00:31:35On est tous amoureux du football
00:31:37et c'est vrai
00:31:39qu'on y a cru.
00:31:41On y a cru
00:31:43peut-être
00:31:45un peu trop vite.
00:31:47On fait un parcours
00:31:49qui est génial.
00:31:51On commence doucement
00:31:53et on arrive à monter
00:31:55en régime.
00:31:57On a cette demi-finale
00:31:59magnifique au Stade Vélodrome
00:32:01dans une ambiance extraordinaire.
00:32:03Là, je pense
00:32:05qu'on a gagné.
00:32:09Dans le football,
00:32:11quand on ne siffle pas la fin,
00:32:15tu n'as jamais gagné.
00:32:17Je pense que c'est ce qui s'est passé.
00:32:23Je n'ai pas pris conscience tout de suite
00:32:25après le coup de sifflet final,
00:32:27mais quand je me suis assis
00:32:29et que je les ai vus célébrer,
00:32:31je me suis dit qu'on est passé à côté
00:32:33de quelque chose d'extraordinaire.
00:32:35Honnêtement, après le recul,
00:32:37je me dis
00:32:39que c'était un mal pour un bien.
00:32:41C'était un mal pour un bien.
00:32:43On va enchaîner avec un autre souvenir
00:32:45douloureux, très douloureux.
00:32:47Peut-être que tu vas nous le dire,
00:32:49mais peut-être même le pire de ta carrière
00:32:51de joueur, c'est cette remontada
00:32:53face au Barça.
00:32:55L'allée, vous gagnez 4-0 au Parc
00:32:57et le retour 6-1 au Camp Nou, c'était en 2017.
00:32:59J'aimerais que tu m'expliques
00:33:01comment ça se passe
00:33:03quand le coup de sifflet final,
00:33:05tu sais que tu es éliminé,
00:33:07tu viens de vivre un scénario
00:33:09complètement dingue.
00:33:11Le couloir pour aller dans les vestiaires,
00:33:13le moment où tu t'assoies
00:33:15dans les vestiaires, qu'est-ce que tu te dis
00:33:17à ce moment-là, avec toi-même ?
00:33:19Je vais arrêter le foot.
00:33:21C'est ce que je me suis dit
00:33:23dans le couloir et en arrivant aux vestiaires,
00:33:25je me suis dit que je vais arrêter le foot.
00:33:27C'était un moment terrible pour tout le monde.
00:33:29C'est le pire de ta carrière ?
00:33:31Oui, c'est le pire de ma carrière.
00:33:33Honnêtement, c'est le pire.
00:33:35Quand le match allait,
00:33:37que l'on fait,
00:33:39tu te dis
00:33:41que ce n'est pas possible
00:33:43de faire un match retour comme ça.
00:33:45Ce n'est pas possible
00:33:47qu'on ait pu faire un match retour comme ça.
00:33:53Tu imagines, il y a six jours
00:33:55qui séparent, c'est incroyable.
00:33:57C'est là où tu vois que le football,
00:33:59c'est à la fois magique,
00:34:01c'est magique pour toutes les émotions
00:34:03que ça te procure.
00:34:05Parfois, c'est dans ton sens
00:34:07et parfois,
00:34:09c'est dans le sens contraire.
00:34:15Ça a été très difficile,
00:34:17honnêtement, même le mois
00:34:19qui a suivi.
00:34:21Après, c'est le mental qui est pris.
00:34:23Si je n'étais pas fort,
00:34:25tout comme mes collègues
00:34:27qui ont participé à ce match-là,
00:34:29si on n'était pas fort mentalement,
00:34:31ça aurait été dur pour bon nombre
00:34:33d'entre nous de rebondir
00:34:35notre carrière.
00:34:37Je pense que
00:34:39le football,
00:34:41c'est 80% du mental.
00:34:45Là-dessus, on avait un groupe
00:34:47qui était fort mentalement aussi
00:34:49pour pouvoir rebondir
00:34:51à titre individuel
00:34:53et collectif aussi pour la suite.
00:34:55C'est des moments
00:34:57qui, malheureusement,
00:34:59n'arrivent pas souvent.
00:35:01Mais bon, ça n'enlève pas
00:35:03tout ce qu'on a pu faire aussi
00:35:05en club avec le Paris-Saint-Germain.
00:35:07On a fait aussi deux très belles choses
00:35:09et on va retenir ça.
00:35:11On est en juin 2024.
00:35:13Est-ce que sept ans plus tard,
00:35:15la plaie est totalement refermée
00:35:17ou est-ce que même maintenant,
00:35:19quand tu revois ces images,
00:35:21c'est toujours quelque chose
00:35:23qui te...
00:35:25Oui, ça restera toujours
00:35:27parce que le football, c'est comme ça
00:35:29et ça fait partie
00:35:31justement de la vie d'un footballeur.
00:35:33Il y a des moments magiques
00:35:35et il y a des moments
00:35:37qui sont un peu plus
00:35:39tragiques, on va dire.
00:35:41Justement, un moment magique
00:35:43pour terminer cette petite séquence photo,
00:35:45un moment qui restera gravé en toi
00:35:47à tout jamais, la Coupe du monde
00:35:49en 2018 en Russie,
00:35:51la deuxième de l'histoire de l'équipe de France.
00:35:53Cette photo, je l'ai bien aimée
00:35:55Tu as trois enfants, tu en as eu un autre
00:35:57encore, donc tu as quatre enfants maintenant.
00:35:59Tu as encore des frissons
00:36:01quand tu y repenses, à ces moments-là,
00:36:03les scènes de joie,
00:36:05la finale ?
00:36:07Oui, bien sûr, toujours.
00:36:09Toujours.
00:36:11C'est incroyable.
00:36:15Je me souviens de 1998.
00:36:19J'étais
00:36:21dans mon quartier
00:36:23je célébrais avec une casserole
00:36:25dans ma terrasse
00:36:27la victoire
00:36:29de l'équipe de France
00:36:31et je rêvais
00:36:33qu'un jour, moi aussi,
00:36:35je puisse
00:36:37vivre un tel moment.
00:36:39Mais honnêtement,
00:36:41je ne pensais pas que ce rêve allait se réaliser.
00:36:43Honnêtement.
00:36:45C'est des moments
00:36:47qu'on n'oublie pas
00:36:49et qui resteront à vie.
00:36:51Le coach nous avait dit
00:36:53vous ne serez plus jamais les mêmes.
00:36:55Il a totalement raison.
00:36:57Aujourd'hui, je ne suis plus le même.
00:36:59Je veux dire,
00:37:01aux yeux des gens,
00:37:03il y a toujours cette reconnaissance partout dans le monde.
00:37:05Pourtant, j'ai voyagé
00:37:07partout dans le monde.
00:37:09J'ai cette reconnaissance-là.
00:37:11Et ça,
00:37:13c'est l'équipe de France
00:37:15qui m'a donné cela
00:37:17et je serai éternellement reconnaissant
00:37:19parce que
00:37:21ça a été
00:37:23une joie collective,
00:37:25une consécration collective,
00:37:27une consécration de tout un peuple,
00:37:29d'un pays qui attendait ça.
00:37:33Et puis de pouvoir le fêter
00:37:35avec nos familles, nos amis, nos proches
00:37:37et surtout les fans
00:37:39aussi qui nous ont soutenus.
00:37:43On connaît le parcours
00:37:45de l'équipe de France. Tu as parlé tout à l'heure
00:37:47de ces années-là où c'était
00:37:49difficile pour l'équipe de France.
00:37:51Et nous, on a suivi ce parcours-là
00:37:53en 2014,
00:37:55en 2016,
00:37:57pour arriver au Graal.
00:37:59On repense à tout ça et on se dit
00:38:01waouh, c'était beau.
00:38:03Et aujourd'hui,
00:38:05on récolte aussi les fruits.
00:38:07Même après
00:38:09toutes ces années passées.
00:38:11Il y a une semaine,
00:38:13j'ai eu la chance d'avoir
00:38:15Trézéguet à mes côtés,
00:38:17Ronaldo, Fenomeno.
00:38:19C'est des joueurs que moi,
00:38:21je rêvais.
00:38:23Et de se dire, au final,
00:38:25on est entre guillemets
00:38:27au même niveau aujourd'hui.
00:38:29Et c'est beau.
00:38:31On l'a vu à travers les images qui sont passées.
00:38:33C'était vraiment un groupe
00:38:35uni, soudé. Et puis quand on gagne
00:38:37une Coupe du Monde comme ça,
00:38:39ça vous marque tous à vie.
00:38:41Vous avez une histoire ensemble.
00:38:43Est-ce qu'une question que je me posais,
00:38:45vous communiquez encore vachement ensemble,
00:38:47tout le groupe de 2018 ?
00:38:49Vous avez un groupe Whatsapp où vous continuez à communiquer ?
00:38:51Oui, on communique.
00:38:53Bien évidemment, chacun
00:38:55a ses activités
00:38:57respectives en club
00:38:59et en dehors aussi.
00:39:01Mais bien évidemment qu'on communique
00:39:03ensemble. On a créé une association
00:39:05ensemble, un peu comme
00:39:0798.
00:39:09On est très heureux
00:39:11parce que maintenant, on est aussi dans un souci
00:39:13de transmission pour les générations
00:39:15qui arrivent et qui se comportent
00:39:17aussi très bien.
00:39:19Ce lien-là, il est fort. Il faut le garder.
00:39:21On a vu sur l'image tes trois enfants
00:39:23qui ont vécu cette
00:39:25Coupe du Monde, cette finale avec toi.
00:39:27Ils ont même touché le trophée.
00:39:29Ils font du foot ? Combien d'enfants sur l'équipe ?
00:39:31Oui, j'ai quatre enfants et il y en a trois qui font du foot.
00:39:33La dernière, elle est encore trop petite.
00:39:35J'espère qu'elle n'en fera pas.
00:39:37On en vit tous les jours.
00:39:43C'est bien, mais
00:39:45on veut voir aussi
00:39:47autre chose de temps en temps.
00:39:49C'est un plaisir.
00:39:51C'est un plaisir pour eux.
00:39:53C'est une fierté aussi pour eux, je pense.
00:39:55Je pense plus que mes filles, à la base,
00:39:57quand elles ont commencé, c'était plus pour faire plaisir
00:39:59à leur papa. Et puis après,
00:40:01elles se sont pris de passion.
00:40:03Mon fils, il a ça
00:40:05depuis tout petit.
00:40:07On jouait
00:40:09déjà dans l'appartement
00:40:11ensemble quand il avait
00:40:13deux ans, trois ans.
00:40:15Sa maman qui criait
00:40:17et qui n'était pas contente
00:40:19parce qu'on cassait tout.
00:40:23Il a ça, mais il faut qu'il prenne du plaisir,
00:40:25qu'il s'amuse.
00:40:27Quand je revois ses images,
00:40:29je sais qu'il n'était pas conscient et qu'il l'a
00:40:31oublié, par exemple.
00:40:33Elle n'a pas oublié.
00:40:35Elle est passionnée. Elle attend le match de ce soir
00:40:37avec impatience.
00:40:39Est-ce qu'ils t'en reparlent souvent, de cette
00:40:41Coupe du Monde, de ce moment un peu suspendu
00:40:43dans le temps que vous avez eu la chance de vivre
00:40:45en famille, finalement ?
00:40:47On en reparle, mais rarement, honnêtement,
00:40:49parce que je pense qu'ils étaient encore...
00:40:51Pour les deux, Eden et Naël,
00:40:55ils étaient trop petits.
00:40:59Mais Liliane, la plus grande,
00:41:01je pense que c'est la plus passionnée.
00:41:03C'est parce qu'elle a vécu ces moments-là
00:41:05qu'elle est autant passionnée.
00:41:07Elle a vu ce que le football procurait
00:41:09émotionnellement.
00:41:13Aujourd'hui, c'est une grande fan
00:41:15de l'équipe de France,
00:41:17de football aussi.
00:41:19Je suis content de partager
00:41:21ces choses-là avec elle aussi.
00:41:23On va faire un petit jeu.
00:41:25Évidemment, tu es un amoureux du foot.
00:41:27Tu suis toujours énormément.
00:41:29On va te faire faire un once de légende.
00:41:31Je vais aller te chercher le petit paperboard.
00:41:33Un once de légende un peu particulier
00:41:35puisque tu vas devoir y inscrire
00:41:37seulement des joueurs
00:41:39avec qui tu as joué en club.
00:41:41Il faut qu'il y ait au moins un joueur
00:41:43de chaque équipe dans laquelle tu as joué.
00:41:45Je rappelle 3, Saint-Étienne,
00:41:47le Paris Saint-Germain, la Juventus
00:41:49et l'Inter Miami.
00:41:51Le voici.
00:41:53Je te laisse prendre
00:41:55un petit souci.
00:41:57Tu peux nous faire un once de légende.
00:41:59Je te laisse le commenter en même temps.
00:42:01Tu décris les joueurs et tu nous expliques
00:42:03très rapidement pourquoi tu fais ce choix-là.
00:42:05Je vais te replonger dans tes années.
00:42:09Il commence par le gardien.
00:42:17Lloris, Hugo.
00:42:19Hugo, c'est...
00:42:23C'est un frère.
00:42:25On a évidemment
00:42:27une qualité de gardien exceptionnelle.
00:42:31On en parle tout le temps.
00:42:35C'est un gardien formidable.
00:42:37C'est un grand homme.
00:42:39Un grand homme.
00:42:41Je suis content d'avoir partagé
00:42:43toutes ces années-là avec lui.
00:42:45C'est un grand leader.
00:42:47Je ne vais pas durer aussi longtemps
00:42:49pour tout le monde.
00:42:51Hugo Lloris, dans les buts.
00:42:55Tu dois parler un peu avec lui.
00:42:57Il est allé aux Etats-Unis.
00:43:11Thiago Silva, c'est ça ?
00:43:13Thiago Silva.
00:43:17Thiago Silva,
00:43:21pour moi,
00:43:23c'est le plus grand défenseur
00:43:25avec qui j'ai pu jouer
00:43:27et que j'ai vu jouer.
00:43:29Je n'ai pas vu un défenseur de sa trompe.
00:43:31Défenseur exceptionnel.
00:43:35Un charisme exceptionnel.
00:43:37Et surtout,
00:43:41c'est un grand monsieur aussi.
00:43:45On a appris à se connaître.
00:43:47Il y a eu des moments
00:43:49où on s'est fritté aussi.
00:43:51Mais on a toujours eu
00:43:53un grand respect mutuel.
00:43:55C'était pareil comme un frère aussi.
00:43:57Magnifique.
00:43:59Je vais mettre un 3-1.
00:44:01Allez.
00:44:033 pour toi,
00:44:05c'est 2004-2007.
00:44:07Là, on remonte quand même
00:44:09à il y a 18 ans.
00:44:11Kouassi.
00:44:15Je l'appelle
00:44:17Tonton Kouassi.
00:44:19En fait,
00:44:23dès le premier jour,
00:44:25ma première arrivée
00:44:27à l'entraînement,
00:44:29il m'a pris à côté de lui.
00:44:31C'est lui qui me donnait
00:44:33avec Bafé les directives
00:44:35de comment
00:44:37m'acclimater,
00:44:39comment voir les choses.
00:44:41Et sur le terrain,
00:44:43c'est un leader.
00:44:45Après,
00:44:47il a fait la carrière qu'il devait faire.
00:44:49Mais voilà,
00:44:51un grand, grand monsieur pour moi.
00:44:53Et vous partagez le même prénom.
00:44:55Hé, Blaise.
00:44:59Ça va, pour l'instant,
00:45:01tu bloques pas trop.
00:45:03Allez, je mets
00:45:05un joueur de...
00:45:09Ah oui.
00:45:11Comment l'oublier.
00:45:13Dabo.
00:45:15Mouamadou Dabo.
00:45:17Saint-Etienne.
00:45:19Écoute,
00:45:21dans ces grandes années,
00:45:23pour moi, c'était le meilleur latéral
00:45:25de France.
00:45:29Dans ces grandes années,
00:45:31je me souviens de cette première année,
00:45:33il a juste été exceptionnel
00:45:35à Saint-Etienne,
00:45:37quand on décroche
00:45:39cette place
00:45:41en Europe.
00:45:43Et ouais, il a joué
00:45:45un rôle
00:45:47majeur. D'ailleurs,
00:45:49il a connu l'équipe de France aussi.
00:45:53Quelques sélections.
00:45:55Et surtout, c'était un frère aussi.
00:45:57On a partagé beaucoup de moments.
00:45:59On avait notre petit groupe.
00:46:01On s'entendait
00:46:03beaucoup en dehors.
00:46:05On a gardé
00:46:07un lien magnifique.
00:46:09On va complexifier un peu.
00:46:11Tu vas continuer à compléter.
00:46:13Tu vas essayer d'à chaque fois
00:46:15dire un mot ou deux
00:46:17sur chaque joueur que tu complètes.
00:46:19C'est un peu plus dur.
00:46:21Sa force
00:46:23à devoir décrire.
00:46:25Max.
00:46:27Maxwell.
00:46:31Pas de gauche de légende.
00:46:33Pas de gauche de légende.
00:46:35Ça va, t'es fort.
00:46:37Même en complexifiant,
00:46:39en te demandant juste un mot,
00:46:41ça vient direct.
00:46:43Je ne me mets pas dedans, c'est ça ?
00:46:45Après, tu peux, c'est ton 11.
00:46:47Je ne me mets pas dedans.
00:46:57Ah oui, Chagomota.
00:46:59Monsieur classe.
00:47:03Évidemment, pas mal de Parisiens.
00:47:05Le club de tes rêves.
00:47:07Tes plus belles années.
00:47:13Là, il te manque
00:47:15juste un joueur de l'Inter-Miami,
00:47:17si on veut faire tous les clubs.
00:47:19Et la Juve aussi.
00:47:21Je suis obligé.
00:47:23Évidemment.
00:47:25Sans doute que certains CR7
00:47:27vont sûrement être dans ce 11.
00:47:29Marco Verratti.
00:47:31Eh oui, Marco Verratti.
00:47:33Tu as dit que je ne me mets pas dedans.
00:47:37Tu es encore en contact
00:47:39avec Marco Verratti ?
00:47:41Je suis en contact avec Marco,
00:47:43oui, bien évidemment.
00:47:45Alors Marco,
00:47:47je peux mettre Génie.
00:47:49Génie.
00:47:51Génie incompris, parfois.
00:47:53Génie, pour moi.
00:47:59Et...
00:48:01Pjanic.
00:48:03Monsieur propre.
00:48:07Ça fait un bon milieu, là.
00:48:15Là, ça ne va pas défendre
00:48:17l'attaque que je veux mettre.
00:48:19Gomis.
00:48:21Le lion.
00:48:29Il pépite.
00:48:31Higuain, forcément.
00:48:33Tu as joué avec lui à l'Inter-Miami.
00:48:35Ah là, c'est...
00:48:37El Goleador.
00:48:45Bon là, évidemment,
00:48:47pas trop de suspense,
00:48:49même si tu as laissé jusqu'au bout le suspense.
00:48:51Cristiano Ronaldo.
00:48:53Et le coureur.
00:48:55Le coureur.
00:48:57Cristiano Ronaldo.
00:48:59Et le coach.
00:49:01Attention, parce que là, il y en a aussi...
00:49:03T'as été coaché par des grands.
00:49:05C'est pas simple.
00:49:19Forcément.
00:49:21Jean-Marc Furlan.
00:49:23Eh oui, qui t'a lancé
00:49:25à 3.
00:49:27Qui m'a lancé à 3.
00:49:29Je vais dire un peu plus qu'un mot.
00:49:31Vas-y, vas-y, volontiers.
00:49:33Tu peux te rasseoir, tiens, tranquillement.
00:49:37Il m'a lancé à 3 et en fait,
00:49:39je me souviendrai toujours
00:49:41de ce jour.
00:49:43Quand il vient me chercher
00:49:45au centre de formation
00:49:47et qu'il m'emmène
00:49:49au camp d'entraînement.
00:49:51Pour moi, c'était...
00:49:55C'était un moment que je n'oublierai pas.
00:49:57Derrière ces années
00:49:59qu'on a passées, je pense qu'il m'a protégé
00:50:01au départ.
00:50:03On a toujours eu un lien très fort.
00:50:05Je lui dois beaucoup.
00:50:07Quand tu regardes ce paperboard
00:50:09avec ce 11 et que tu te dis
00:50:11que tu as eu la chance de jouer,
00:50:13de côtoyer tous ces joueurs-là,
00:50:15qu'est-ce que ça procure chez toi ?
00:50:19Déjà, beaucoup ont été...
00:50:21On sont
00:50:23des amis
00:50:25proches.
00:50:29Et surtout,
00:50:31on a été des grands hommes.
00:50:33J'ai beaucoup de respect pour l'homme,
00:50:35avant tout le joueur.
00:50:37Je pense que
00:50:39il y en a eu,
00:50:41il y en aura toujours,
00:50:43mais le plus important, c'est l'homme.
00:50:45Et tous ces grands joueurs
00:50:47ont été des grands hommes.
00:50:49Et sont des grands hommes.
00:50:51Deux petites questions
00:50:53avant d'enchaîner sur l'Euro.
00:50:55Je voudrais avoir ton avis sur le parcours
00:50:57de l'équipe de France pour l'instant.
00:50:591-0 face à l'Autriche, 0-0 face aux Pays-Bas.
00:51:01L'équipe de France joue ce soir face à la Pologne.
00:51:03Qu'en penses-tu pour l'instant ?
00:51:05C'est bien sûr
00:51:09une période
00:51:11où on s'attend bien sûr
00:51:15à encore
00:51:17plus de choses.
00:51:19Mais il y a des très bonnes choses qui ont été faites.
00:51:21Il y a eu beaucoup de critiques
00:51:23sur le deuxième match.
00:51:25Je ne suis pas trop d'accord.
00:51:27Je pense qu'il y a eu de très belles choses.
00:51:29Je pense que si on gagne ce match,
00:51:31c'est pareil.
00:51:33Il nous a manqué peu de choses.
00:51:37Mais si vous regardez bien le parcours
00:51:39de l'équipe de France
00:51:41en groupe,
00:51:43c'est souvent pareil.
00:51:45On sait que derrière,
00:51:47ça monte en régime.
00:51:51On y est.
00:51:53On est qualifiés.
00:51:55C'est bien d'entamer le troisième match
00:51:57en sachant qu'on est qualifiés.
00:51:59Je sais que
00:52:01c'est une équipe qui est très
00:52:03difficile à jouer,
00:52:05l'équipe de France.
00:52:07Honnêtement, il y a du talent
00:52:09partout, à tous les niveaux.
00:52:11L'équipe est organisée
00:52:13d'une manière fantastique.
00:52:15C'est impressionnant
00:52:17de voir ça à la télé.
00:52:19J'avais l'habitude
00:52:21d'être sur le terrain.
00:52:23Mais de voir comment ils s'organisent,
00:52:25c'est très fort.
00:52:29Je pense qu'il faudra compter
00:52:31sur l'équipe de France.
00:52:33On va tous espérer
00:52:35aller le plus loin possible.
00:52:37Mais il faudra prendre les matchs
00:52:39pareil.
00:52:41C'est très bon pour ça.
00:52:43Un prono pour ce soir
00:52:45face à la Pologne ?
00:52:49Victoire
00:52:51avec un but
00:52:53de Kylian.
00:52:55Je verrais bien un but
00:52:57de Marcus.
00:52:59Je pense que ça lui ferait
00:53:01un bien fou.
00:53:05Je vais être ambitieux
00:53:07et je vais dire qu'Olive va nous en planter un.
00:53:093-0 le prono de Blaise Mathudy.
00:53:11Si t'as le bon prono, on ressortira.
00:53:13Si t'as pas le bon, on enlèvera.
00:53:15Vous en avez l'habitude
00:53:17toute cette saison.
00:53:19On vous fait découvrir des disciplines insolites.
00:53:21On va finir en beauté pour cette dernière
00:53:23avec le freestyle football.
00:53:25C'est parti, c'est le Sébari.
00:53:31On accueille
00:53:33Trafi, champion du monde
00:53:35de Panhard.
00:53:37Ça va Trafi ?
00:53:39Avec le maillot du supporter
00:53:41de Paris Saint-Germain.
00:53:43C'est une belle surprise.
00:53:45Très belle surprise.
00:53:47Je suis né dans la ville.
00:53:49J'ai toujours vécu dans la ville.
00:53:51J'ai jamais bougé de la ville.
00:53:53Les enfants de ma génération
00:53:55ont aussi grandi avec le goût des clubs étrangers
00:53:57quand ils étaient plus jeunes dans les années 90.
00:53:59Toujours un supporter
00:54:01du Paris Saint-Germain.
00:54:03Et toi ?
00:54:05Quand j'ai vu le maillot,
00:54:07j'ai souri.
00:54:09C'est pas le nouveau encore.
00:54:11C'est pas le bon.
00:54:13On a tout vécu.
00:54:15On est de la maison.
00:54:17Tous ces moments de jeunesse
00:54:19qu'on a partagé
00:54:23dans cette magnifique ville.
00:54:25Je parle souvent aussi
00:54:27des quartiers
00:54:29parce que je viens aussi
00:54:31des quartiers.
00:54:33Pour moi,
00:54:35c'est une reconnaissance aussi
00:54:37de se dire que c'est aussi
00:54:39grâce à ces moments-là
00:54:41que j'ai pu faire la carrière
00:54:43que j'ai faite.
00:54:45Quand tu finis l'école
00:54:47et que tu vas jouer en bas
00:54:49avec tes copains.
00:54:51C'est des moments où tu kiffes.
00:54:53Et moi, j'ai progressé dans ces moments-là.
00:54:55Il n'y a pas de meilleur moment.
00:54:57Le football de rue.
00:54:59Ça aide beaucoup.
00:55:01Justement, c'est comme ça que tu as commencé.
00:55:03Maintenant, tu es une référence dans le milieu du street soccer.
00:55:05Comment tu en es venu à pratiquer ?
00:55:07C'est une longue histoire.
00:55:09J'ai commencé avec la Team S3.
00:55:11On se connaît déjà.
00:55:13On est en activité depuis des années.
00:55:15Vous devez sûrement connaître
00:55:17Séan Garnier.
00:55:19Tu nous expliques rapidement le concept
00:55:21de la Team S3.
00:55:23La Team S3, c'est un collectif.
00:55:25C'est un groupe de personnes
00:55:27qui pratiquent le freestyle football
00:55:29et le freestyle basketball.
00:55:31On est mélangé.
00:55:33J'avais à peu près 16 ans.
00:55:35J'en ai 29 aujourd'hui.
00:55:37J'ai commencé en allant dans des événements
00:55:39organisés par la Team S3.
00:55:41Ils m'ont repéré.
00:55:43Ils m'ont pris dans leur groupe.
00:55:45Ils m'ont pris sous leurs ailes.
00:55:47J'ai avancé avec eux.
00:55:49Après, ça a été énormément
00:55:51d'entraînement.
00:55:53Mais quand la passion prend le dessus,
00:55:55on ne compte plus les heures.
00:55:57Franchement, je pouvais sortir
00:55:59de chez moi pour aller en vacances.
00:56:01Il est midi.
00:56:03J'en ai chez moi. Il est 21h.
00:56:05Ce n'est pas exactement ce que je faisais.
00:56:07J'étais en train de m'entraîner
00:56:09comme un bourrin avec mon ballon tout seul.
00:56:11C'est très solitaire comme discipline.
00:56:13J'avais quand même la chance
00:56:15d'avoir un groupe d'amis
00:56:17plus ou moins de mon âge
00:56:19avec qui j'ai commencé.
00:56:21On se retrouvait et on s'entraînait
00:56:23énormément.
00:56:25C'était en tant que jeune
00:56:27et en tant que Français
00:56:29de devenir les meilleurs du monde.
00:56:31On l'est tous devenu au fur et à mesure.
00:56:33C'est une discipline individuelle.
00:56:35Dans des compétitions, on peut se retrouver
00:56:37les uns contre les autres.
00:56:39Au final, j'ai fini champion du monde
00:56:41de street football à Prague
00:56:43en 2019.
00:56:45Mes mentors,
00:56:47genre Séan,
00:56:49c'était en 2008 au Brésil.
00:56:51Il y a Mélodie
00:56:53aussi dans notre groupe.
00:56:55C'est une fille. Elle est 5 fois championne du monde.
00:56:57C'est un collectif de champions
00:56:59qui représente
00:57:01le freestyle ball français.
00:57:03Champion du monde de Panna.
00:57:05C'est ça, de petits ponts.
00:57:07C'est le street football.
00:57:09Tu as connu l'ambiance
00:57:11très Joga Bonito, Brésil,
00:57:131 contre 1. Le but, c'est
00:57:15d'éliminer l'adversaire, de marquer derrière.
00:57:17Si vous arrivez à lui mettre un petit pont,
00:57:19vous avez automatiquement gagné
00:57:21même si vous êtes en train de perdre
00:57:235 ou 6-0.
00:57:25C'est comme le KO en boxe.
00:57:27C'est l'équivalent.
00:57:29Tu nous donnes des petits tips
00:57:31pour réussir à mettre des petits ponts
00:57:33faciles.
00:57:35Tips numéro 1.
00:57:37Pour mettre des petits ponts,
00:57:39les gens pensent que c'est une question de gestes techniques,
00:57:41mais même pas.
00:57:43Pour réussir à mettre un petit pont
00:57:45à son adversaire,
00:57:47c'est une question de lecture du langage
00:57:49de l'adversaire.
00:57:51C'est qu'une question de timing.
00:57:53A quel moment va-t-il se jeter ?
00:57:55A quel moment va-t-il mettre le pied ?
00:57:57Mais il y en a qui sont du genre
00:57:59« je ne me jette pas, j'attends ».
00:58:01S'il ne se jette pas, c'est à vous d'aller dans une direction
00:58:03pour créer l'ouverture.
00:58:05Je vais faire fin d'aller là, mais je vais rentrer.
00:58:07Et là, j'arrive à lui mettre le petit pont.
00:58:09C'est un peu comme une partie d'échec.
00:58:11Qu'est-ce qu'il va faire ?
00:58:13Est-ce qu'il est droitier ?
00:58:15Est-ce qu'il est gaucher ?
00:58:17De face, de profil,
00:58:19et en fonction de toutes ces informations
00:58:21que vous prenez très rapidement,
00:58:23de manière même inconsciente,
00:58:25vous arrivez à savoir exactement
00:58:27comment lui mettre.
00:58:29Aujourd'hui, moi,
00:58:31je ne pratique plus trop.
00:58:33J'ai 29 ans, je suis « à la retraite ».
00:58:35Je fais beaucoup de vidéos
00:58:37sur Internet, pas mal d'interviews
00:58:39de joueurs de foot.
00:58:41Je bosse aussi avec pas mal de marques.
00:58:43Et à chaque fois que j'ai rencontré
00:58:45un joueur de foot et qu'il a voulu
00:58:47faire un contrat avec moi,
00:58:49vous pourrez les trouver sur Internet,
00:58:51il se le mangeait et il ne comprenait pas
00:58:53parce que c'est un autre sport.
00:58:55C'est un autre jeu.
00:58:57C'est comme le tennis de table
00:58:59et le tennis, ce n'est pas pareil.
00:59:01Pourtant, il y a des raquettes, un filet, un ballon.
00:59:03Et ça a souvent été comme ça.
00:59:05Et à chaque fois, ils ne comprennent pas.
00:59:07Comment tu fais ?
00:59:09Donne-nous quelques noms des stars du ballon
00:59:11à qui tu as déjà mis des petits ponts.
00:59:13Il y a eu Kamadvinga.
00:59:15Malheureusement,
00:59:17c'était son premier contrat avec moi.
00:59:19Il y a eu
00:59:21les Pogba aussi.
00:59:23Il y a eu Presko,
00:59:25il le sait.
00:59:27Tu as un ami à toi, non ?
00:59:29Non, il y en a eu pas mal.
00:59:31Franchement, vous pourrez regarder
00:59:33sur la chaîne YouTube d'S3
00:59:35ou sur la chaîne YouTube d'Unisport.
00:59:37Vous allez trouver des compilations.
00:59:39Neymar ?
00:59:41C'est Anoui.
00:59:43D'ailleurs, ça a été une vidéo
00:59:45qui a tellement explosé
00:59:47qu'elle est devenue vraiment virale.
00:59:49Ça l'a aidé, lui, dans sa carrière aussi.
00:59:51Mais ce qui est cool, c'est que les footballeurs
00:59:53savent que c'est un autre jeu
00:59:55dans lequel nous, on est experts.
00:59:57Donc, c'est plus vu comme un échange.
00:59:59Ce n'est pas une humiliation,
01:00:01une volonté de nuire.
01:00:03Parce que nous, on ne basse pas notre carrière
01:00:05là-dessus.
01:00:07Mais quand ils acceptent de se prêter au jeu,
01:00:09généralement, c'est cool.
01:00:11Et quand tu as vu déjà tout le monde
01:00:13se le prendre de notre part,
01:00:15ça y est.
01:00:17Ce n'est pas la honte de se le prendre.
01:00:19C'est le jeu, entre guillemets.
01:00:21Mais voilà.
01:00:23Iblesse, des petits ponts,
01:00:25tu en as plus pris que mis ou l'inverse ?
01:00:27Oui.
01:00:29Non, mais ce n'est pas cool
01:00:31parce que ça dépend de ton poste aussi.
01:00:33Oui, exactement.
01:00:35Le poste que j'avais,
01:00:37c'est un poste où,
01:00:39bien évidemment, j'étais mis à contribution
01:00:41défensivement.
01:00:43Mais honnêtement,
01:00:45j'ai retenu ce qu'il a dit
01:00:47de travail.
01:00:49Sans travail, on n'a rien.
01:00:51Il a travaillé
01:00:53comme un incharné.
01:00:55Il a obtenu la consécration.
01:00:57Quand il est champion du monde, il pense que c'est la consécration
01:00:59de son travail
01:01:01dans son domaine.
01:01:03Ça fait plaisir.
01:01:05Au final, on se dit
01:01:07qu'on n'a pas forcément les mêmes métiers.
01:01:09On n'a pas forcément
01:01:11le même but, entre guillemets.
01:01:13Mais à l'arrivée,
01:01:15c'est la même chose.
01:01:17C'est la même chose.
01:01:19Sans travail, on n'obtient rien.
01:01:21C'est ce qu'on veut aussi transmettre
01:01:23à la nouvelle génération.
01:01:25C'est de se dire que
01:01:27c'est bien, tu peux avoir du talent,
01:01:29mais si tu ne travailles pas,
01:01:31ça ne passera pas.
01:01:33Et ça,
01:01:35on le sait aujourd'hui,
01:01:37il y a beaucoup de choses,
01:01:39les réseaux sociaux, etc.
01:01:41Il faut transmettre ça aux jeunes.
01:01:43Je pense que c'est des gens
01:01:45comme nous
01:01:47qui avons réussi dans nos domaines respectifs
01:01:49de faire passer le message aussi.
01:01:51– Faire passer le message aux jeunes.
01:01:53J'en profite juste avant de faire une petite démo
01:01:55avec toi, Trafi.
01:01:57– Une petite démo ?
01:01:59– Oui, on a le ballon officiel de l'euro,
01:02:01bien sûr.
01:02:03Une petite question, je voudrais revenir avec toi, Blaise,
01:02:05sur Playz.
01:02:07Comment tu juges le développement
01:02:09pour l'instant de Playz ?
01:02:11Tu l'as lancé très récemment.
01:02:13– Très très bien.
01:02:15Je suis content
01:02:17parce qu'on a commencé,
01:02:19on était sur l'île de France
01:02:21et on s'est très vite étendu
01:02:23un peu partout en France.
01:02:25Là, on a déjà des demandes
01:02:27à l'étranger.
01:02:29On voulait bien évidemment
01:02:31commencer en France
01:02:33parce que je suis français
01:02:35et j'ai cette envie de transmettre
01:02:37ça allait de soi
01:02:39que ça puisse commencer en France
01:02:41et puis on se rend compte
01:02:43que finalement,
01:02:45le football,
01:02:47c'est la même chose partout.
01:02:49C'est mondial et c'est le sport
01:02:51le plus pratiqué dans le monde
01:02:53et de pouvoir donner notre savoir-faire
01:02:55à tous ces jeunes,
01:02:57si on peut le faire à travers le monde
01:02:59c'est parfait.
01:03:01On voit qu'il y a beaucoup de pays
01:03:03qui cherchent à se développer.
01:03:05Si on peut les accompagner,
01:03:07les aider,
01:03:09moi je vais aux Etats-Unis
01:03:11et là on a déjà commencé
01:03:13et les enfants adorent.
01:03:15C'est une manière de penser
01:03:17qui est propre à nous
01:03:19et on est heureux
01:03:21parce qu'on voit que
01:03:23c'est pas seulement
01:03:25des jeunes qui se développent
01:03:27footballistiquement mais je pense que c'est
01:03:29aussi une éducation de vie.
01:03:31J'ai parlé tout à l'heure
01:03:33des réseaux sociaux
01:03:35mais on est souvent dans nos gadgets
01:03:37les enfants sont souvent
01:03:39dans leurs gadgets aussi
01:03:41et si on peut leur enlever
01:03:43un peu tout ça et se dire
01:03:45va prendre du plaisir
01:03:47apprendre
01:03:49des choses qui vont
01:03:51aussi au-delà du football
01:03:53c'est du bonheur
01:03:55dans le plaisir avant tout.
01:03:57Bien sûr.
01:03:59Qu'est-ce que ça t'inspire toi Traphy
01:04:01Play, cette plateforme que lances
01:04:03On en avait déjà parlé
01:04:05il y a quelques semaines
01:04:07lors du lancement
01:04:09et forcément c'est des choses qui me parlent
01:04:11parce que j'ai fait énormément de coaching
01:04:13et je suis aussi beaucoup dans la transmission
01:04:15de ce que je fais.
01:04:17Aujourd'hui je fais beaucoup de vidéos sur internet
01:04:19pour apprendre aux jeunes
01:04:21à comment être de meilleurs footballeurs
01:04:23comment être de meilleurs joueurs
01:04:25peu importe les postes
01:04:27et dans les postes où je ne suis pas
01:04:29« expert » je fais appel à des personnes
01:04:31qui le sont, des footballeurs pros
01:04:33etc.
01:04:35Là il y a peut-être un mois
01:04:37j'étais à Milan, j'étais parti rencontrer
01:04:39Giroud, il nous avait fait un peu part
01:04:41de son expérience et c'est comme avec
01:04:43Blast, tout un discours après que nous on retransmet
01:04:45derrière sur nos réseaux
01:04:47aux jeunes et aux plus jeunes
01:04:49qui ont des ambitions sportives
01:04:51pas forcément footballistiques
01:04:53mais sportives en tout cas de haut niveau
01:04:55donc forcément c'est des choses
01:04:57qui me parlent
01:04:59tout ce qui est lié à la transmission
01:05:01si ce qu'on fait n'a pas pour objectif
01:05:03ou pour destination d'être transmis
01:05:05il n'y a pas de raison de le faire
01:05:07ça ne va pas plus loin.
01:05:09Trafi évidemment soutient Place
01:05:11tu nous as dit qu'il y avait d'autres gros noms
01:05:13du football qui soutenaient cette plateforme
01:05:15est-ce que tu peux nous en citer quelques-uns ?
01:05:17oui oui
01:05:19Sassi Soko
01:05:21Kieran Gibbs
01:05:23Sylvain Marvaux
01:05:25Grégory Sertic
01:05:27voilà
01:05:29et puis il va y en avoir d'autres
01:05:31je ne peux pas encore citer leurs noms
01:05:33mais vous allez le savoir très vite
01:05:35et voilà
01:05:37c'est bien parce que je voulais
01:05:39surtout m'entourer
01:05:41de personnes qui ont
01:05:43justement
01:05:45fait des carrières
01:05:47exemplaires
01:05:49je pense que dans les noms que j'ai cités
01:05:51c'est des joueurs
01:05:53qui n'étaient pas forcément
01:05:55les meilleurs
01:05:57étant jeunes
01:05:59mais ils ont travaillé dur
01:06:01et
01:06:03je connais
01:06:05leur histoire
01:06:07ils ont pris du plaisir
01:06:09et surtout il n'y avait pas de pression
01:06:11c'était naturel
01:06:13et c'est devenu
01:06:15des joueurs qui ont fait
01:06:17de très belles carrières
01:06:19c'est des grands hommes aujourd'hui
01:06:21je suis heureux
01:06:23qu'on puisse échanger
01:06:25partager ensemble
01:06:27comme l'a dit
01:06:29mon collègue
01:06:31c'est la transmission
01:06:33c'est la transmission
01:06:35qu'on veut transmettre
01:06:37magnifique
01:06:39prêt pour la démo ?
01:06:41moi non plus je ne suis pas le meilleur
01:06:43pour les petits ponts
01:06:45mais j'ai quand même tenté de t'en mettre un
01:06:47ce serait beau de terminer la saison là dessus
01:06:49je te propose aussi une petite brésilienne
01:06:51magnifique
01:06:53juste avant ça
01:06:55on va faire du ménage sur le plateau
01:06:57et on vous a préparé un petit best-of
01:06:59de toutes les disciplines que j'ai pu tester
01:07:01ça va de la poledance au sumo
01:07:03c'est vraiment très varié
01:07:05je vous propose de regarder ça
01:07:07on se retrouve sur le plateau
01:07:09c'est parti
01:07:13doucement j'ai 3 essais
01:07:151,2,3,4
01:07:17ok d'accord
01:07:21oh touché
01:07:23viens là mon pote
01:07:25tu m'as invité
01:07:27tu reçois bien tes invités
01:07:29il a pris une gare de fixe
01:07:31le sommet
01:07:35oh non il abandonne
01:07:371,2,3,4,5,6,7,8,9,10
01:07:391,2,3,4,5,6,7,8,9,10
01:07:411,2,3,4,5,6,7,8,9,10
01:07:55le micro est parti mais par contre
01:07:57ça marche
01:07:59t'es bien t'es bien
01:08:01oh
01:08:03tu veux essayer
01:08:05oh
01:08:07il a réussi ça
01:08:09très très fort
01:08:11il est doué
01:08:17t'arrives à jongler
01:08:19il me demande est-ce que t'arrives à jongler
01:08:21quand même
01:08:23je sais jongler
01:08:25par contre je sais pas jouer
01:08:27j'ai pas les bonnes chaussures
01:08:29il sait jongler
01:08:31j'ai les deux pieds
01:08:37il est bon
01:08:39on a un peu peur pour le matos
01:08:41mais ça va
01:08:51ça doit être maîtrisé
01:08:53ça bouge pas
01:08:59hop hop il l'a fait tomber
01:09:01aïe aïe aïe
01:09:07ok bon ça va
01:09:09juste un moment
01:09:13ok je t'ai pas envoyé assez
01:09:17attention les lumières
01:09:19aïe aïe aïe
01:09:21c'est la dernière de la saison c'est pas grave
01:09:23c'est pas grave
01:09:25le premier qui le met à l'autre
01:09:27ça marche
01:09:31c'est pas grave tu peux nettoyer le plateau
01:09:33c'est la dernière
01:09:35olé
01:09:37petit espace
01:09:39un peu plus de conviction
01:09:45oh j'ai mis non
01:09:51faut que tu commandes ça
01:09:53Blaise
01:09:55tu vas peut être faire consultant
01:09:57un moment dans ta carrière
01:09:59hop
01:10:01ok aller
01:10:03c'est pas mal
01:10:05tu veux pas tester
01:10:07Blaise vitesse
01:10:09je défends
01:10:11tu peux tacler
01:10:15ballon qui sort du plateau
01:10:17il a dit tu peux tacler
01:10:19aller
01:10:21ça passe plus
01:10:27et en jean et en costume
01:10:29je précise
01:10:35oh là là là là
01:10:37c'est un mur
01:10:39un mur infranchissable
01:10:41il envoie les deux pieds c'est dur
01:10:45c'était quoi déja
01:10:47c'était quoi déja
01:10:49dans VG Dream
01:10:51oh il a arrêté
01:10:53c'était Mimi
01:10:55le sauvetage extrême
01:10:57magnifique
01:10:59t'en auras au moins mis un
01:11:01t'en auras au moins mis un
01:11:03au moins
01:11:05Blaise il a bien défendu
01:11:07j'ai la remis
01:11:09juste avant de terminer
01:11:11tu peux nous faire quelques tricks
01:11:13avec le ballon
01:11:15pour que les gens se rendent compte
01:11:17désolé les gars je suis à la retraite
01:11:19t'inquiète
01:11:21c'est un de mes gestes
01:11:23c'est beau
01:11:25bravo
01:11:27on a cassé un peu du décor
01:11:29mais c'est pas grave c'est la
01:11:31c'est la dernière
01:11:33les gars merci beaucoup
01:11:35c'était un plaisir d'avoir pu échanger avec toi
01:11:37pour la dernière de la saison
01:11:39je te remercierai jamais assez
01:11:41d'avoir parlé de ton parcours
01:11:43c'était vraiment un régal
01:11:45merci à vous
01:11:47je te souhaite une bonne continuation
01:11:49dans tous tes projets
01:11:51et je te remercie d'avoir été sur le plateau
01:11:53et de m'avoir mis un petit pont
01:11:55merci pour l'invitation
01:11:57ça m'a fait plaisir
01:11:59merci beaucoup les gars
01:12:01je remercie aussi toute l'équipe
01:12:03Julien Péronnet à l'édition
01:12:05François Caudal à la réalisation
01:12:07Lucie Pillou au son
01:12:09Isabelle au maquillage
01:12:11Antoine, Vincent, Romain, Cédric
01:12:13on peut en citer beaucoup
01:12:15je vous remercie toutes et tous
01:12:17et je vous donne rendez-vous la saison prochaine
01:12:19pour continuer cette émission
01:12:21on se retrouve en septembre
01:12:41Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

Recommandée