Après le premier tour des élections législatives, il reste moins d'une semaine aux candidats pour convaincre. Nos équipes ont suivi plusieurs candidats dans cette dernière ligne droite, du Rassemblement National au Nouveau Front Populaire, en passant par le parti présidentiel.
RN aux portes du pouvoir: la dernière bataille, un long format Ligne Rouge, réalisé par Stéphanie Zenati, Caroline Mier, Yves Couant, Michaëlle Gagnet, Jérémy Normand et Fanny Morel.
RN aux portes du pouvoir: la dernière bataille, un long format Ligne Rouge, réalisé par Stéphanie Zenati, Caroline Mier, Yves Couant, Michaëlle Gagnet, Jérémy Normand et Fanny Morel.
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00:00son visage s'affiche dans le journal local assis dans un café le nouveau député de cambray savoure
00:10sa victoire avec son suppléant et mélanie didier la députée européenne du rn qui vient elle aussi
00:16d'être élu il faut que je passe le commerçant derrière proche de mon costume quand on est allé
00:22faire la tournée des commerçants avec sébastien il m'avait déjà dit bah si je suis élu j'étais
00:25après mon premier costume chez vous en tant que député je peux pas créer ma première promesse
00:29parce que là c'est bon alexandre du fossé est titulaire d'un bts en management mais il a déjà
00:36six ans d'initiation politique comme collaborateur d'un député rn à seulement 25 ans il est arrivé
00:43largement en tête au premier tour des législatives avec 52,51 % des voix dans une circonscription
00:50détenu jusque là par un député centriste il ya une vague il ya une vague aujourd'hui rassemblement
00:56national et les français adhèrent à nos idées pendant longtemps on a été marginalisés les
01:00français nous ont découvert avec le mandat dernier avec les 89 députés ils ont vu que nous étions
01:04des députés qui savait respecter la république était on était cravaté on disait bonjour aux
01:09gens on était correct et on agissait surtout et donc forcément ils ont on a gagné en
01:14respectabilité et les français nous ont fait confiance j'espère qu'ils feront encore plus
01:18dimanche pour ce grand tour l'urgence pour lui maintenant trouver une permanence à plus
01:25tard car alexandre du fossé ne vient pas de cambray c'est beaucoup les écoles je crois
01:31même s'il est originaire de la région son visage n'est pas encore connu des habitants ici
01:40ce qui n'empêche pas cet électeur d'avoir voté pour lui c'est bien pour un jeune et au premier
01:50tour jamais on l'aurait cru son nom alexandre du bonnet du fossé vous avez voté pour lui
02:02ou pour monsieur bardella ? bardella et puis les deux, ah bah oui, c'est un tiré en fait,
02:09rn depuis longtemps moi j'ai dû voir marine partout à paris aux édith à lille
02:16ici le rassemblement national a obtenu près de 53% des suffrages au second tour de la
02:25présidentielle en 2022 merci monsieur, là bas il y a cambray à virons,
02:31ce matin cambray s'est drapé des couleurs olympiques à l'occasion du passage de la
02:36flamme et pour sa première déambulation comme député l'accueil est bienveillant
02:41dans cette ville marquée par un fort taux de chômage, bon courage bravo d'être là,
02:46si vous êtes utile, je suis très content de votre élection, il faut bien qu'on change un
02:58peu, que cambray change, monsieur macron ne nous écoute pas, il faut bien quelqu'un qui nous
03:02écoute quand même, voilà moi je vais vous dire j'ai 68 ans, on a les retraites qui ne suivent plus,
03:08augmentation du gaz, augmentation de l'électricité, monsieur bruno le maire vous dit il faut 10
03:14milliards après il en faut 30 après il en faut 40 mais sur le dos de qui ? c'est sur le dos des
03:19malheureux l'argent qui tire, on est taxé de partout, il faut être honnête ou alors les
03:23français en ont marre et à force d'en avoir marre et ben voilà le résultat il est là, la fin d'une
03:28campagne éclair sur fond de colère et une communication bien orchestrée, téléphone en
03:34main, le suppléant mitraille le nouveau député, c'est pour marquer le coup mais il faut mettre du
03:39contenu sur les réseaux pour montrer aux gens que nous sommes présents partout tout le temps sur le
03:44terrain, bon courage pour cette journée, 30 minutes sur place puis direction paris et le palais
03:51bourbon où alexandre du fossé s'apprête à faire ses premiers pas, comme lui 76 députés de tout bord
03:59ont été élus dès le premier tour mais pour beaucoup d'autres la soirée électorale a été une épreuve
04:14en cette fin d'après-midi de premier tour dans le quartier saint barnabé à marseille
04:18l'inquiétude se lit sur les visages des militants ensemble, arrivés au QG de leur
04:24candidate la secrétaire d'état à la ville sabrina agresti-roubache
04:28et certains députés surtout ceux de marseille, certains députés macronistes risquent de voir leur aventure parlementaire s'arrêter mettre dès ce soir
04:35ici le rn a fait 40% aux élections européennes et en 2022 la députée sortante ne l'a
04:43emporté que par 470 voix d'avance mais lorsqu'elle arrive à son QG la candidate
04:48ensemble fait bonne figure, à l'intérieur du QG c'est l'effervescence, entouré de son
05:01équipe sabrina agresti-roubache s'enferme en attendant les résultats, là on est voilà là
05:07où on va commander tout à l'heure des pizzas voilà c'est vraiment le lieu de vie le lieu
05:11d'histoire ça a été le QG de la première campagne, les sourires disparaissent et la pression monte
05:19d'un cran à 20 heures lorsque tombent les résultats nationaux avec seulement 22% des voix le mouvement
05:34de la majorité présidentielle est balayé il arrive en troisième position bien loin du rassemblement
05:40national et donc les triangulaires vont être déterminantes, c'est ce que ça veut dire, ça m'a fort le coeur, c'est à dire que dans mon pays il y a 33% de français qui votent extrême droite
06:03c'est un moment où les français expriment quelque chose de très dur, de très éruptif,
06:12à Marseille on a plus de 73 nationalités différentes et ça me fort le coeur parce que
06:21c'est mon pays ça peut pas être ça quoi, malgré ces mauvais résultats au niveau national la
06:28candidate ensemble et son suppléant Didier Paracchion continuent encore à ce moment là de garder espoir
06:34quand vous voyez ces résultats là, c'est inquiétant parce qu'on pensait pas qu'il pouvait y avoir jusqu'à 310 députés
06:43donc là il y a deux matchs le premier match national puis maintenant il y a le deuxième match local
06:48nous on a encore l'espoir de pouvoir être au deuxième tour donc c'est tout l'enjeu de notre
06:53combat que nous menons avec Sabrina depuis 15 jours. Une bataille menée par des figures
06:59locales parfois très implantées et identifiées dans leurs circonscriptions
07:04à quasiment 800 kilomètres de là dans la Somme François Ruffin arrive dans cette
07:13petite cour ensoleillée d'Amiens. Bonjour à vous. C'est ici qu'il va passer la soirée
07:19autour du barbecue mais à peine arrivé le député sortant s'éclipse à l'intérieur
07:25il laisse ses militants les yeux rivés sur leurs ordinateurs noter les chiffres
07:31qui remontent des bureaux de vote et visiblement ils ne sont pas très bons
07:36C'est quoi les tendances ?
07:37Bah moyen, non je sais pas, il va les annoncer, je vais le laisser les annoncer.
07:42Là on voit des gens qui se prennent un peu dans les bras, ça n'a pas l'air d'être...
07:54Linda Idriss, vice-présidente de Picardie-Debout, le petit parti de François Ruffin
07:59essaye comme elle peut de donner le change mais difficile de masquer sa déception
08:03quand elle apprend que son candidat est distancé par le RN.
08:07Je considère que les résultats ne sont pas à la hauteur du taf qu'il a pu fournir depuis 7 ans
08:12et de la campagne qu'il a pu mener là depuis ces 15 jours, c'est le seul qui était sur le terrain, j'en ai pas vu d'autres.
08:17Une campagne qu'il faut reprendre aux pas de course immédiatement pour rattraper les 4 points d'écart avec le RN.
08:24Le visage fermé, l'air grave, le candidat veut y croire.
08:29Pour lui pas de fatalité, rien n'est encore perdu.
08:33C'est un match, c'est la mi-temps du match.
08:36Là on est dans le vestiaire, on prend nos merguez, c'est un régime particulier pour un terrain de foot.
08:41Mais il y a une deuxième mi-temps, on va commencer à la jouer demain, on a 5 jours pour la jouer.
08:48On a 5 jours pour faire que cette circonscription qu'on a gagnée, on fasse tout encore pour la garder.
08:54Et on va y arriver parce que des réserves on en a.
08:57Un message d'espoir pour réconforter des militants atterrés.
09:01Et j'espère que dimanche prochain on pourra dire qu'à la fin, c'est nous qu'on a.
09:08C'est nous qu'on a.
09:10Mais donc je compte sur vous.
09:12Il est très clair que là c'est mobilisation générale.
09:17Reste une inconnue de taille pour François Ruffin.
09:20La candidate macroniste va-t-elle se maintenir au second tour ?
09:25Avec plus de 22% des voix, elle en a le droit.
09:31Étonnamment, c'est ce membre de l'équipe de François Ruffin
09:35qui invite les journalistes à rejoindre la candidate arrivée en troisième position.
09:40Il y a la candidate d'Ensemble, Albane Branlon, qui est non loin de ce QG de campagne
09:46et qui est prête à faire une déclaration.
09:50J'ai l'adresse et vous pouvez me suivre.
09:54Quelques centaines de mètres plus loin, regardons le vague.
09:57Albane Branlon, 27 ans, candidate d'Ensemble, a pris sa décision
10:02alors qu'à ce moment-là de la soirée, son parti n'a pas donné de lignes claires.
10:07Je retire ma candidature ce soir.
10:10Je fais une différence entre des adversaires politiques et les ennemis de la République.
10:16Et dans de nombreuses circonscriptions, la question d'un désistement pour faire barrage au RN se pose.
10:23De retour à Marseille, au QG de Sabrina Agresti-Roubach.
10:28Les journalistes patientent dehors dans la cour.
10:32Sur les portables, les résultats de la circonscription commencent à tomber
10:35et là aussi, les nouvelles sont inquiétantes pour la candidate Ensemble.
10:40Il est 23h30 lorsque Sabrina Agresti-Roubach se présente devant la presse
10:46sous les applaudissements des militants.
10:48Sabrina ! Sabrina ! Sabrina !
10:55Merci mes amis.
10:56Donc mes premiers mots pour nos électeurs, les électeurs qui ont voté pour nous,
11:02qui ont voté pour moi, qui ont cru en cette troisième voie.
11:06Ce soir, le choix a été clair, 45% pour le RN.
11:10Et 27% pour le Nouveau Front Populaire.
11:13Avec 23,6%, elle termine en troisième position.
11:18Elle se retire.
11:19La défaite, ça arrive. Les échecs, ça arrive.
11:22Le déshonneur, on ne s'en remet jamais.
11:26La secrétaire d'Etat appellera dans la foule et la candidate du Nouveau Front Populaire,
11:30arrivée en deuxième position,
11:32pour qu'elle se retrouve en troisième position.
11:35Elle appellera dans la foule et la candidate du Nouveau Front Populaire,
11:38arrivée en deuxième position,
11:40pour lui proposer son soutien dans cette nouvelle campagne cruciale du deuxième tour.
11:50Comment ces désistements sont-ils perçus par les électeurs ?
11:53Retour dans la circonscription de François Ruffin dans La Somme.
11:58A l'heure du déjeuner, Patrick, 56 ans, retrouve son ami Thierry, 52 ans.
12:05L'un est kinésithérapeute, l'autre gérant d'une concession automobile.
12:10J'ai vu Xavier qui tenait le bureau, en fait.
12:13Déjà au matin, il m'avait prévenu qu'il y avait beaucoup plus de votants que les années précédentes.
12:18Et rapidement, la discussion tourne autour des élections.
12:22Le vote de dimanche, ça va être compliqué.
12:25Tous les deux se définissent comme des gaullistes convaincus.
12:28Aujourd'hui, orphelins.
12:30Le week-end dernier, ils ont voté pour la candidate Ensemble, Albane Branlant,
12:34qui s'est maintenant désistée.
12:36Mais pour ce second tour, leur choix est plus compliqué.
12:39C'est vrai que moi, je suis relativement perdu.
12:42Parce qu'en fait, on se retrouve à avoir deux choix qui ne nous correspondent pas forcément.
12:47Et du coup, on se dit, qu'est-ce qu'on fait ?
12:51Est-ce qu'on fait comme dit Edouard Philippe, on vote mini ?
12:55Est-ce qu'on fait comme certains disent, contre le RN ?
12:59Ou est-ce qu'on favorise le LFI, qui a parfois des propos qui ne sont pas vraiment dans nos convenances ?
13:05Qu'est-ce qu'on fait ? En fait, ça ne correspond à rien.
13:07En tant que gaulliste, voir le RN, le gouvernement, forcément, ça fait mal.
13:13Mais je pense aussi qu'il y a une évolution.
13:15Le RN n'est pas le FN.
13:17Jordan Bardella n'a pas tout à fait les mêmes opinions politiques que Marine Le Pen.
13:21Notamment, ses appointances avec la Russie.
13:24Bardella est plus pro autant que peut l'être Marine Le Pen.
13:28C'est une version, on va dire, peut-être plus du Corée de l'extrême droite.
13:32La dédiabolisation du RN est passée par là.
13:36Et l'alliance avec les LR aussi.
13:38Le rapprochement avec Eric Ciotti le tranquillise.
13:41Déjà, sur les fonds de retraite.
13:44Et puis sur le financement également aussi, sur la dette publique.
13:47Donc tout ça, on voit bien que depuis qu'Eric Ciotti s'est rapproché,
13:51enfin moi c'est le sentiment que j'ai,
13:53il a réussi à faire rentrer le RN dans un programme économique viable.
13:57Enfin tout au moins qui me semble viable.
13:59Pour la première fois, cet électeur s'apprête donc à donner sa voix au rassemblement national.
14:04Plus par stratégie que par conviction.
14:07Le vote extrême droite, pour nous, c'était complètement exclu.
14:10On a toujours fait barrage jusqu'à aujourd'hui.
14:12Et aujourd'hui on se demande, bon, est-ce qu'on a vraiment raison de faire un barrage ?
14:16Est-ce que c'est pas peut-être l'occasion justement de freiner une déferlante qui arriverait dans deux ans ?
14:21Donc autant le laisser en place aujourd'hui,
14:23et puis leur laisser la possibilité de, soit de réussir ou d'échouer.
14:28Et dans ce cas-là, éviter une déferlante dans deux ans.
14:32Il se rassure, en se disant que les institutions de la République seront là pour empêcher les dérives.
14:43Combien de circonscriptions vont basculer à l'extrême droite ?
14:48Dans la Sarthe, c'est une Le Pen qui est arrivée en tête,
14:52dans un territoire détenu jusque-là par une députée LFI.
14:58Les digues ont sauté, on vit une recomposition politique historique.
15:02Il s'est passé en trois jours ce qu'il aurait dû se passer en trois ans.
15:07Marie-Caroline Le Pen, 64 ans, s'avoue un succès inattendu.
15:14La candidate a été parachutée dans la circonscription il y a moins d'un mois.
15:18Direction la préfecture pour prendre acte des résultats.
15:23J'ai 30 personnes à rappeler.
15:26Vous allez commencer par qui ?
15:28Je vais commencer par...
15:31Je pense que je vais commencer par mon mari.
15:34Parce qu'il a essayé de m'appeler et je n'ai pas pu répondre.
15:37Elle est l'épouse de Philippe Olivier, cadre influent du RN.
15:41Mais quand on l'interroge sur son illustre sœur Marine, élue dès le premier tour,
15:45Marie-Caroline botte en touche.
15:48Et ensuite dans la famille, je demande la sœur ?
15:51Non, on va arrêter les trucs de cette famille.
15:54Bonne pioche !
15:58La famille Le Pen fait un retour fracassant sur le devant de la scène.
16:02C'est presque une dynastie, on pourrait avoir Marine Le Pen présidente de l'Assemblée nationale,
16:06vous députée, Marion Maréchal Le Pen qui pourrait être éventuellement nommée au gouvernement de Jordane Bardella.
16:12C'est le contrat d'une dynastie donc.
16:14Une dynastie c'est quelque chose dont on hérite et là c'est quelque chose qu'on mérite.
16:18C'est pas pareil.
16:24Devant la préfecture, assaillie par la presse.
16:27Est-ce que vous voulez vous remettre juste sur le côté là par là ?
16:32Marie-Caroline Le Pen enchaîne les interviews.
16:36Je vais continuer à faire une campagne de terrain comme je l'ai fait.
16:40J'ai rencontré beaucoup de maires puisque j'avais proposé de les rencontrer par une lettre.
16:46On en a rencontré un certain nombre.
16:50A quelques mètres de là, sa concurrente du nouveau compte populaire, l'insoumise Élise Le Boucher.
16:57Je retiens mon sou parce que je ne peux pas me satisfaire du score haut du rationnement national.
17:01Arrivé 35 voix seulement devant la candidate ensemble, la circonscription se retrouve en situation de triangulaire.
17:08Qu'elle se décide très vite ce que j'aurais fait moi si j'avais été en troisième position.
17:12Je me serais désistée.
17:14Pour le camp RN, les appels au barrage républicain peuvent avoir un impact sur la stratégie.
17:20Tapis au milieu des journalistes, deux émissaires viennent tendre l'oreille.
17:26Dont cette ancienne des patriotes est debout la France, une figure moutante du rassemblement national.
17:32C'est juste pour savoir si nous avons une triangulaire ou un face à face.
17:37Qu'est-ce que vous espérez ?
17:39Écoutez, ce sont les électeurs et les citoyens qui décident.
17:42Front populaire et macroniste, c'est bonnet blanc et blanc bonnet.
17:47Dans cette circonscription, ce sera finalement un duel.
17:51La candidate ensemble annonce jeter l'éponge.
17:54Mais elle n'appelle pas clairement à voter pour la candidate de gauche.
17:58Alors les camarades sont là, nous on va aller, j'essaie d'aller au plus court mais c'est par là-bas.
18:04On va aller tout au bout, après gauche, à gauche et on y est.
18:09Élise Leboucher justement ne perd pas une minute.
18:13Avec ses équipes, elle repart en campagne.
18:16Si vous tombez sur du rassemblement national, surtout ne perdez pas de temps.
18:205 jours pour convaincre un électeur d'un rassemblement national, c'est beaucoup trop peu.
18:24L'objectif, c'est les nôtres et Renaissance.
18:31Quand le RN fait ses meilleurs scores en campagne...
18:38C'est en centre-ville que la candidate va essayer de mobiliser les électeurs plus enclins à voter pour elle.
18:45Vous avez été votée hier ?
18:46Oui, oui.
18:47D'accord, ok.
18:48Pour vous.
18:49Donc vous y retournez dimanche ?
18:50Exactement.
18:53Du côté de ses électeurs du premier tour, pas de soucis.
18:56En revanche, c'est plus difficile de convaincre les macronistes, après le retrait de leur candidat.
19:03Je vous demande, à vous qui votez Macron, de faire ce que beaucoup de gens à gauche ont fait en 2017,
19:08quand il y avait Le Pen-Macron, finalement, au second tour.
19:12On sait bien qu'on ne vote pas forcément pour un programme ou pour quelqu'un,
19:15mais pour faire barrage au RN.
19:17Moi, j'en connais, par exemple, qui m'ont dit « Je ne peux pas voter Front Populaire ».
19:22Et en fait, c'est ce qu'on se dit, c'est « Qu'est-ce qu'on fait ? ».
19:28Pour cette commerçante, il aurait été plus judicieux de maintenir la liste de la candidate ensemble.
19:33La figure de Jean-Luc Mélenchon reste pour elle trop clivante.
19:37C'est cette image qui dégage, je pense, qui porte préjudice à des gens, peut-être comme vous, qui partagez.
19:44Je ne sais pas, parce qu'on en a vu plein, qui sont tous ensemble,
19:51mais je pense que ce n'est pas le bon premier mois du parti.
19:57Il vous fait aussi peur que vous fait peur Jordan Bardella ?
20:00Oui, voilà, c'est ça, en fait.
20:02Aussi peur que Jordan Bardella ?
20:03C'est pour ça que je vous dis, est-ce qu'avoir retiré un candidat, je ne sais pas si c'est bon, en fait.
20:08Vous voyez ?
20:09Merci, bon courage à vous.
20:11Merci à vous, bonne soirée.
20:13Je n'arrive pas à comprendre ce qui fait qu'on arrive à penser ça aujourd'hui,
20:17parce que pour moi, il n'y a pas photo.
20:19On peut faire des reproches à Jean-Luc Mélenchon,
20:22mais le programme qu'il porte depuis des années,
20:26c'est quand même un programme humaniste, d'émancipation, de justice sociale,
20:31ce qui n'est clairement pas le programme de Jordan Bardella.
20:35Sur les 306 triangulaires en France,
20:37au moins 200 candidats se sont désistés pour faire barrage au Rassemblement national.
20:43Deux tiers sont issus de la gauche, le reste du camp présidentiel.
20:48Les candidats avaient jusqu'à ce mardi soir 18 heures
20:51pour valider leur candidature pour le second tour des législatives.