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Débat entre les principaux candidats au poste de député sur la 3ème circonscription de l'Isère (Grenoble-Fontaine-Sassenage) : Elisa Martin, la députée sortante LFI investie par le Nouveau Front Populaire, Emilie Chalas pour Renaissance (majorité présidentielle), le socialiste Stéphane Gemmani et Maximin Ytournel candidat suppléant Les Républicains. Une interview de Christel Dupré, la candidate du Rassemblement National a été diffusée au cours de ce débat.

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00:00:00Bonjour à tous. Le 30 juin et le 7 juillet prochains, les Français vont élire un nouveau
00:00:22Parlement. 577 députés qui auront la responsabilité de choisir la destinée du pays théoriquement
00:00:29pour les cinq prochaines années. 10 de ces députés seront iséraux. Focus aujourd'hui
00:00:37sur la troisième circonscription de l'Isère qui s'étend sur une partie de Grenoble, Fontaine
00:00:42et Sassnage. Sur ce plateau, quatre candidats. Avant de vous les présenter, je vous propose
00:00:48la carte d'identité de cette circonscription signée Lina Badreddine.
00:00:53Du sud de l'agglomération grenobloise jusqu'au contrefort du Vercors, la troisième circonscription
00:01:00de l'Isère est la plus petite du département en termes de surface géographique. Avec près
00:01:06de 110 000 habitants, elle s'étend sur cinq communes, Grenoble avec les secteurs 3, 5
00:01:12et 6, ainsi que Fontaine, Sassnage, Neuillaret et Verevroise. Le territoire est varié avec
00:01:18des quartiers populaires comme la Ville Neuve, le Village Olympique, Mistral ou Marcel Cachin
00:01:23à Fontaine, des zones plus résidentielles et des équipements culturels de premier plan
00:01:29comme la MC2 ou la Belle Électrique. Détenue pendant 30 ans par l'ancien maire socialiste
00:01:35de Grenoble, Michel Destaut, la troisième circonscription de l'Isère était depuis
00:01:392017 sous la bannière de la République en Marche avec Émilie Chalas avant d'être
00:01:45reprise en 2022 par l'insoumise Élisa Martin. Investie par le Nouveau Front Populaire,
00:01:51elle se représente face à 11 autres candidats, dont plusieurs dissidents à sa gauche.
00:01:56Pour la liste de ces 12 candidats sur cette troisième circonscription, c'est un record
00:02:06en Isère. Ils étaient déjà 10 lors du précédent scrutin en 2022, un scrutin où
00:02:12Élisa Martin était arrivée en tête. On voit les résultats au premier tour pour
00:02:16la lupesse avec 18 points d'avance sur la députée sortante de l'époque, Émilie
00:02:21Chalas. La candidate du Rassemblement National avec moins de 12% n'avait pas pu se qualifier
00:02:25pour le deuxième tour, un deuxième tour qu'Élisa Martin avait gagné largement avec
00:02:29plus de 57% des voix. Si on regarde maintenant le résultat des Européennes du mois de juin
00:02:36sur cette circonscription, on note une montée en puissance du Rassemblement National et
00:02:40de la France Insoumise qui passe la barre des 20%. L'extrême droite dépasse même
00:02:45les 24% si on rajoute les voix de Reconquête, un total bien en dessous sur cette circonscription
00:02:50de l'ensemble de la gauche qui cumule sur ces élections européennes plus de 52% des
00:02:56suffrages. Vous l'avez vu, il y a 12 candidats sur cette circonscription. Il était impossible
00:03:01de tous les convier évidemment sur un débat télé, d'autant que sur cette élection,
00:03:07l'équité et non pas l'égalité du temps de parole, ce qui veut dire que chaque candidat doit parler
00:03:13aussi longtemps que son poids politique le justifie. C'est un critère qui n'est pas du tout
00:03:18simple à évaluer, notamment pour une élection locale sur une circonscription. J'espère que les
00:03:24candidats qu'on a conviés aujourd'hui auront, à la sortie de ce débat, eu la possibilité de
00:03:30s'exprimer comme ils le souhaitaient. On a avec nous Élisa Martin, la députée sortante. Bonjour.
00:03:34Bonjour à tous et à toutes. Bienvenue. Vous avez 52 ans, Élisa. Vous siégez donc depuis deux ans à
00:03:42l'Assemblée nationale dans le groupe des Insoumis. Vous êtes également conseillère municipale dans
00:03:47la majorité d'Éric Piolle à Grenoble et conseillère métropolitaine. C'est vous qui avez été investie
00:03:53par le Nouveau Front Populaire pour cette nouvelle élection. Vous avez hésité à vous représenter ?
00:04:00On hésite toujours à se représenter, de toute façon, parce que, quoi qu'il en soit, ça n'est pas
00:04:05une décision que l'on prend à la légère et quelle que soit l'issue du scrutin, pour deux raisons.
00:04:11La première, c'est que ça vous donne une sorte d'exposition et la seconde, c'est qu'ensuite,
00:04:17le travail de député est extrêmement exigeant, ce d'autant plus que le gouvernement nous a menés
00:04:24à un train d'enfer, bien souvent du lundi au vendredi et parfois le week-end. C'est normal,
00:04:31le travail législatif est exigeant, mais il n'empêche qu'en attendant, lorsque l'on se dit
00:04:36est-ce que je repars ou pas, encore une fois, quelle que soit l'issue du scrutin, je pense en
00:04:41tout cas qu'on ne le fait pas à la légère. Alors en face de vous, quelqu'un qui connaît
00:04:45bien aussi l'exigence du travail de député, Émilie Chalas, bonjour. Bonjour. Vous étiez députée de
00:04:50cette circonscription, on l'a vu, de 2017 à 2022. Vous avez aujourd'hui 46 ans. Vous vous présentez
00:04:56sous les couleurs de la majorité présidentielle. Même si vous n'avez plus de mandat national,
00:05:01vous êtes toujours élue, comme Élisa Martin, au Conseil municipal de Grenoble et à la Métropole,
00:05:06dans l'opposition, pour le coup. Depuis la fin de votre mandat de députée, vous avez repris une
00:05:11activité professionnelle ? Oui, bien sûr. Je travaille aujourd'hui dans une entreprise qui
00:05:15va construire une gigafactory, une grande usine qui va produire des panneaux photovoltaïques,
00:05:20made in France. Donc vous voyez, l'écologie, il y a ceux qui en parlent, ceux qui la font. Et ce n'est
00:05:25pas parce qu'on n'a pas de mandat national qu'on ne peut pas mettre en oeuvre des politiques de
00:05:28transition énergétique. Donc c'est passionnant pour moi. Tous les matins, je me lève avec
00:05:32plaisir. Et par contre, Madame Martin, j'espère qu'effectivement, vous avez beaucoup hésité à
00:05:36vous présenter. Parce que moi, je suis stupéfaite que vous soyez devant nous aujourd'hui.
00:05:39On va voir quand on va en parler, Émilie Chalas. Je finis le tour de table quand même.
00:05:43Juste parce que, franchement, ne pas dire un mot, Madame Martin, sur les accusations qui pèsent sur vous,
00:05:48qui ont été présentées par canards enchaînés. Et ne pas dire que vous avez hésité sur ce point,
00:05:54je trouve ça quand même assez lamentable. Et j'ai honte pour vous, Madame Elisabeth,
00:05:58maintenant que vous soyez autour de la table aujourd'hui. Je vais vous donner la parole à chacun.
00:06:01On va parler évidemment de cette affaire, puisque beaucoup de Grenoblois en ont entendu parler. Je
00:06:04termine juste le tour de table. Je vous demande juste un petit mot pour vous introduire. Autre
00:06:08invité sur ce plateau, responsable des jeunes LR en Isère, Maxime Aitournel. Bonjour. Bonjour.
00:06:14Alors vous, vous avez une petite particularité. Vous n'êtes pas le candidat titulaire sur cette
00:06:19élection, mais le suppléant. Vous représentez Coline Genevoix, qui est une étudiante de 20 ans,
00:06:23qui n'était pas disponible sur le créneau d'enregistrement qu'on a proposé. Vous aussi,
00:06:27vous avez 20 ans. Vous aussi, vous êtes étudiant en école de commerce, je crois.
00:06:30En école de commerce, en effet. Spécialisé pour travailler dans les clubs sportifs, oui.
00:06:35Bon. Alors c'est, malgré votre jeune âge, déjà votre deuxième campagne législative,
00:06:40puisque vous étiez le suppléant d'une candidate LR en 2022 sur l'autre circonscription de Grenoble,
00:06:46la première circonscription, qui aujourd'hui voit la candidature de Nathalie Béranger,
00:06:51qui est votre maman. Vous n'avez pas un moment hésité à faire un duo familial sur cette
00:06:55circonscription, elle candidate, vous suppléant ? Non, je pense que chacun est à sa place. Nathalie
00:07:02Béranger, qui est donc ma maman, en effet, s'engage dans ce combat pour les législatives sur la
00:07:06première circonscription. Et moi, je pars donc sur la troisième circonscription avec une jeune
00:07:12républicaine engagée qui s'appelle Coline Gennevoix, qui est rentrée au Républicain il y a trois ans,
00:07:18avec un fort engagement politique et qui, année après année, a réussi vraiment à développer un
00:07:24certain nombre de compétences, un attrait pour la politique, évidemment, comme nous tous. Et c'est
00:07:29un réel plaisir de pouvoir l'accompagner dans cette troisième circonscription et dans cette campagne
00:07:32qui est courte, certes, mais qui va être intéressante et passionnante. Dernier candidat
00:07:37présent pour ce débat, Stéphane Gémani, bonjour. Oui, bonjour. Vous avez 53 ans, vous êtes conseiller
00:07:42régional depuis bientôt dix ans. Vous exercez également en parallèle le métier de chauffeur
00:07:46de bus sur le réseau de l'agglomération grenobloise. Malgré votre appartenance au Parti
00:07:52socialiste, vous n'avez pas été investi par le Nouveau Front Populaire. Vous menez donc ce qu'on
00:07:56peut appeler une candidature dissidente. En 2022, vous étiez déjà candidat sur cette troisième
00:08:03circonscription, mais à l'époque, vous étiez pour le Parti Cap 21, un parti écologiste de Corinne
00:08:08Lepage. Vous aviez fait 6% des voix. Pourquoi ne pas avoir joué le jeu de l'union de la gauche cette
00:08:13fois, maintenant que vous êtes au Parti socialiste ? La question n'est pas forcément de ne pas jouer
00:08:18le jeu de l'union. Moi, l'union, je la veux, mais je ne la veux pas n'importe comment, avec n'importe
00:08:21qui, sur des bases qui ne sont pas celles que nous avons réussies notamment à construire
00:08:26pendant six mois dans la campagne européenne avec Raphaël Glucksmann qui, justement, apaisait un
00:08:31petit peu les actions de la gauche par rapport à ce que l'on a vécu pendant deux ans à l'Assemblée
00:08:38nationale avec une LFI, en tout cas une partie de la LFI dont M. Martin fait partie, qui a
00:08:42brutalisé le paysage politique. Et à côté, nous avons la Macronie qui nous met dans cette
00:08:50situation pénible, de demain peut-être voir arriver au pouvoir le Rassemblement national,
00:08:59et qui a, pendant toute cette période également, fait les lois les plus injustes et les plus
00:09:04liberticides. Donc, en fin de compte, il y a un jeu d'équipe entre la LFI, Franche-Mélenchon et la
00:09:10Macronie qui, malheureusement, nous amène dans cette situation. Et moi, je ne pouvais pas, comme
00:09:15la fois dernière d'ailleurs, parce que c'était exactement dans le même objectif, c'est-à-dire
00:09:20que la Nupest, avec cette Franche-Mélenchoniste, pour moi, ne pouvait pas se concevoir. Et donc,
00:09:27si mon engagement est là, c'est parce que, déjà, je suis un homme libre, je n'appartiens pas
00:09:32forcément à des partis, je suis un engagé, je ne suis pas un administratif des partis. Si les partis,
00:09:37comme le parti socialiste local, a malheureusement pris la mauvaise décision, non pas par rapport à
00:09:42l'investiture. Ça, je ne conçois pas. Je n'ai pas demandé d'investiture de façon générale. J'ai juste
00:09:49posé ma candidature au PS, après au PS, de dispatcher les choses. Je pensais que, tout simplement,
00:09:57Mme Martin allait ne pas se présenter pour différentes raisons. Mais en tout cas, moi, je ne pouvais pas
00:10:05sanctionner encore une fois les électeurs de cette circonscription qui ont voté massivement pour
00:10:11Raphaël Luxman, pour une gauche beaucoup plus abaisée, européenne, laïque, universaliste, en
00:10:17quelle je crois, en quelle j'ai toujours cru et que je représente aujourd'hui.
00:10:21Très bien. Parmi les principales forces politiques qui sont présentes sur cette élection, et notamment sur la
00:10:26troisième circonscription, il y a évidemment le Rassemblement national, qui n'est pas représenté sur ce plateau.
00:10:32Alors, la candidate du Rassemblement national s'appelle Christelle Dupré. Je vais évidemment proposer de
00:10:38participer à ce débat. Elle n'était pas disponible sur le créneau proposé. La campagne, Maxime Aitournel l'a dit,
00:10:44est très courte. On n'a pas forcément la possibilité de proposer différents créneaux. Je vais proposer, comme
00:10:51c'est le cas pour les LR, que ce soit son suppléant qui vienne en plateau, Jérôme Santana, qui est un élu d'Échirol.
00:10:56Il n'a pas non plus pu se libérer pour ce débat. Donc, on a demandé quand même à Christelle Dupré, qui représente
00:11:04un point important sur cette circonscription, de nous livrer les raisons de sa candidature. On l'écoute au micro de
00:11:11Marie-Caroline Abrial.
00:11:13Les Français désirent réellement un changement. On a vu qu'avec une alternance gauche-droite, en fait, les problèmes,
00:11:24les aspects économiques et les problèmes politiques n'ont pas été résolus. Le premier grand axe, effectivement,
00:11:32concerne tout ce qui est immigration, avec la suppression du droit du sol, ce qui nous paraît plus qu'évident au sein du RN.
00:11:41Ensuite, nous avons la multiplication des centres éducatifs pour les mineurs, parce qu'il en manque cruellement sur le territoire,
00:11:49notamment en Auvergne-Rhône-Alpes. Le deuxième axe concerne le pouvoir d'achat, avec la baisse de la TVA sur les produits
00:11:57nécessaires de premier abord, avec la suppression aussi de la TVA à 5,5 pour tout ce qui concerne le gaz et l'électricité.
00:12:10Le troisième levier concerne la sécurité, avec le réarmement des forces de l'ordre. Donc, on a vu qu'à Grenoble, effectivement,
00:12:19il y a une montée d'agressions, de criminalités, de feux d'artifice sur tous les quartiers nord. Voter RN, c'est voter responsable.
00:12:38C'est éviter le chaos avec l'extrême-gauche. Donc j'invite tous les électeurs à voter pour nous dimanche. Et je reste confiante.
00:12:51Et nous ferons tout pour rétablir, effectivement, la paix dans ce pays qu'on a bien besoin.
00:12:58– Voilà, Christelle Dupré, candidate pour le RN, pouvoir d'achat, sécurité, ce sont des thèmes qu'on va aborder au cours de ce débat.
00:13:04Avant ça, on va évacuer, parce que je sentais Émilie Chalas prête à partir tout de suite sur ce sujet.
00:13:09On va en parler de ce sujet qui vient s'imposer dans cette campagne sur la troisième circonscription.
00:13:15C'est cette affaire que le Canard Enchaîné a révélée le 5 juin dernier, accusant le maire de Grenoble, Éric Piolle,
00:13:20d'avoir augmenté le salaire d'un de ses proches collaborateurs de 600 euros en 2016, à condition que celui-ci
00:13:26reverse chaque mois 400 euros en liquide à Élisa Martin, qui à l'époque n'était pas députée, mais première adjointe d'Éric Piolle.
00:13:34Une affaire qui a surpris tout le monde, on peut le dire, opposition comme majorité à Grenoble.
00:13:40Une affaire qui, aujourd'hui, est sous les mains, dans les mains de la justice, puisque le procureur de Grenoble
00:13:47a ouvert une enquête pour des faits qui s'y sont avérés et sont très graves.
00:13:54Il y a 5 ans de prison et 500 000 euros d'amende prévues par la loi française pour concussions et recelles de délits.
00:14:02Émilie Chalas, c'est une affaire qui a fait des vagues dans le microcosme grenoblois, qui était aussi évoquée ce lundi en Conseil municipal.
00:14:14Vous avez d'ailleurs organisé une manifestation avant ce Conseil municipal sur les marches de la mairie de Grenoble pour protester.
00:14:22Quel est votre sentiment sur ces révélations du canard enchaîné ?
00:14:27D'abord, j'aurais préféré qu'Elisa Martin ait la parole sur ce sujet, parce qu'on ne l'entend point, mais j'imagine que vous le donnerez.
00:14:34Je peux lui donner la parole.
00:14:36La politique, pour moi, c'est une affaire de dignité. C'est une affaire de dignité quand je vois la candidate Rassemblement national,
00:14:42que je découvre, qui était la même qu'en 2022, qui n'ose pas venir en plateau, qui n'est pas libre, soi-disant, ni son suppléant, d'ailleurs.
00:14:48Quelle indignité pour les électeurs qui sont en colère et qui ont voté pour elle et que nous essayons d'entendre ?
00:14:54Quelle indignité pour la campagne et la démocratie en général que de ne pas se présenter, de ne pas être sur le terrain, de ne pas avoir d'affiche ?
00:15:01Rien du tout. Il n'y a pas de campagne du Rassemblement national.
00:15:04Alors vous allez me dire tant mieux, parce que moi, je ne crois pas que le Front national soit une réponse aux difficultés des habitants de la 3e circonscription de l'Isère.
00:15:12Le Front national aujourd'hui, hier, pardon, et le Rassemblement national aujourd'hui, c'est du pareil au même.
00:15:18Ça ne veut pas dire que les électeurs sont racistes. Ça ne veut pas dire que les électeurs portent toute l'origine du Rassemblement national.
00:15:25Ça veut dire, en revanche, qu'ils expriment une colère. Ça veut dire qu'ils se sentent déclassés et qu'ils se sentent mis au banc de la République,
00:15:31mis au banc de leurs propres droits et de leur propre qualité de vie, de leur propre choix dans la vie. Et ça, il faut savoir l'entendre. Il faut savoir y répondre.
00:15:38Force est de constater que depuis 30 ans, 40 ans, le Front national, le Rassemblement national montent et qu'on n'arrive pas à répondre à ces électeurs-là.
00:15:47Et je crois qu'il faut continuer à écouter, à répondre avec des réponses solides et très concrètes.
00:15:53Ensuite, en quoi est-ce que cette campagne est indigne ? Comme Stéphane Siemani, moi, je suis très surprise qu'Elisa Martin, vous soyez repartie en campagne,
00:16:03alors même que des accusations graves, ce n'est pas juste des vagues dans le microcosme, pardonnez-moi, ce sont des accusations graves de concussions
00:16:10qui peuvent mener à 5 ans de prison ferme et 500 000 euros d'amende, où de l'argent des grenoblois aurait été détourné par le maire de Grenoble
00:16:19à l'endroit d'Elisa Martin pour 400 euros par mois, 400 balles par mois en cash, Elisa Martin. Et ce qui est dramatique, parce qu'on peut être accusé,
00:16:29et en fait, on est innocent, on se défend là. Ce qui est dramatique, Elisa Martin, c'est que vous ne vous défendez pas. À aucun moment, ni vous, ni le maire de Grenoble n'avait dit
00:16:38« mais non, tout ça, c'est monté de toute pièce, c'est un piège que nous tend l'ancien collaborateur que sais-je, c'est faux, je prouverai mon innocence ».
00:16:47Dites-le-nous, criez-le-nous, Elisa Martin. Aujourd'hui, il n'y a pas eu un seul démenti depuis 15 jours. Et vous osez vous présenter avec une telle charge contre vous,
00:16:56avec une enquête en cours, sans dire que vous êtes innocente. Mais dites-le-nous droit dans les yeux, Elisa Martin. Aujourd'hui, c'est l'occasion de nous dire « écoutez, je suis innocente et la justice fera son chemin ».
00:17:06Mais commencez par dire que vous êtes innocente.
00:17:08Je sais que les principes que moi je défends vous gênent et vous posent problème. Pour autant, si. Pour autant, abat.
00:17:19Pour autant, ce sur quoi repose la République aujourd'hui, et j'espère que ça perdurera au-delà du 8 juillet, c'est d'abord la séparation des pouvoirs.
00:17:29Ensuite, la présomption d'innocence et ensuite l'égalité des citoyens devant la justice. Moi, je pense que je n'ai jamais fait qu'instrumentaliser des questions judiciaires au profit d'une démarche politique.
00:17:42Oui, ça pose problème. Ça pose même un énorme problème. Et ça justifie une espèce de déferlement médiatique debout à mon endroit qui, de mon point de vue par rapport à mes valeurs à moi, n'est pas acceptable.
00:17:56Je redis ce que j'ai déjà dit. Je n'ai aucune défiance à l'égard de la justice. Et lorsque je serai effectivement convoquée, alors on pourra parler au bon endroit.
00:18:07Il est hors de question de se répandre dans la presse, de nous raconter je ne sais quoi sur une situation en plus que moi, je ne maîtrise pas en vérité. En vérité, je ne la maîtrise pas, cette situation.
00:18:19Donc, en tout état de cause, au vu des barbouzeries, pour être encore un petit peu plus claire, dont je suis victime, je pense que le mieux...
00:18:28Oui, oui, mais vous allez pouvoir vous répondre. On laisse Émilie Chalas. On laisse Elisa Martin terminer. Elle a parlé de barbouzeries. Non, non, non. Elle a parlé de barbouzeries en général.
00:18:44Je ne vous ai pas attribué. Ou alors vous en savez plus que moi. Ou alors vous en savez plus que moi.
00:18:48C'est vous qui savez parfaitement ce qui s'est passé ou ce qui ne s'est pas passé. Dites-le, Elisa Martin.
00:18:51Du coup, y compris au vu de ce contexte, j'insiste, de barbouzeries, il est hors de question que je m'exprime d'une façon légère ou que sais-je encore, je m'exprimerai devant la justice au bon endroit.
00:19:03Parce que je crois à la présomption d'innocence, à la séparation des pouvoirs et à l'égalité des citoyens devant la justice.
00:19:11Moi, ce que je voudrais, c'est qu'on ait la capacité de discuter des enjeux pour le pays.
00:19:16En tant que telle de la troisième circonscription, en tout cas, ces enjeux-là nous dépassent et viennent s'inscrire dans un ensemble plus grand.
00:19:24La question, c'est de savoir dans quelle situation la France va se réveiller au terme du deuxième tour.
00:19:29Est-ce qu'on sera dans une situation où le Front National, dont les bases sont racistes, c'est indiscutable.
00:19:36Nous avons eu un député de la France Insoumise à la peau noire, à qui un député du Front National, dans l'hémicycle, a dit retourne en Afrique.
00:19:45Cette affaire de suppression, comme le disait Madame, du droit du sol. Pourquoi ? Pourquoi ? Quel est le problème ?
00:19:51Pourquoi un enfant né en France n'aurait pas la nationalité française ?
00:19:55L'affaire des binationaux, quand même, sur les emplois stratégiques.
00:19:59Mais quelle manipulation ? Pour ne pas dire quelle démagogie ?
00:20:02On n'a pas attendu le Front National ou le RN pour se protéger, si je puis dire.
00:20:06Et bien évidemment que sur les postes qui sont des postes sensibles, il n'y a pas de binationaux.
00:20:12Il y a un certain nombre d'enquêtes qui permettent aux personnes, par exemple dans les services faméliques, de renseignement.
00:20:18Donc la première chose à se dire, c'est est-ce qu'on veut ça ?
00:20:21Est-ce qu'on veut un peuple séparé au motif de sa couleur de peau, voire de sa religion supposée ?
00:20:27Nous sommes tout l'inverse. Nous proposons au contraire la concorde et nous proposons au contraire le partage des richesses,
00:20:34la planification écologique et la refondation de la République au travers de la démarche de la VIème République.
00:20:42Je suis désolée, mais c'est ça qui m'intéresse moi, pas les poubelles bas à tout ça.
00:20:46Ce qui m'intéresse, c'est la France demain.
00:20:49Il faut de l'éthique quand on est en politique, madame, et de la dignité.
00:20:52Elisa Martin, vous avez assez d'expérience politique pour savoir que cette affaire, vraie ou fausse,
00:20:56elle va forcément empoisonner une des législatives.
00:21:00La preuve.
00:21:01Dites-nous que ce n'est pas vrai, c'est tout ce qu'on vous demande. On ne vous demande pas de témoigner.
00:21:04Est-ce qu'on peut passer au sujet du fonds qui concerne la consultation programme
00:21:10avec le bilan de la résidence de Macron et le risque que l'on pourrait arrêter ?
00:21:18Je répondrai devant la justice. Dites-nous juste que c'est faux ou non.
00:21:22Est-ce que l'on pourrait arrêter ?
00:21:24Vous n'avez aucun...
00:21:28Vous êtes en train de donner le plus...
00:21:30Vous êtes encore en train de donner la plus vile image de ce que les gens ne veulent plus voir en politique.
00:21:39C'est-à-dire une brutalisation de la vie politique.
00:21:41Mais qui brutalise qui ?
00:21:43Qui brutalise qui dans ce contexte-là ?
00:21:45Pour le coup, je pense que vous êtes relativement à équité.
00:21:49Vous ne pouvez pas dire ça, monsieur Gémane.
00:21:51Je le dis.
00:21:53Qui est accusé d'avoir piqué l'argent des gens ?
00:21:55C'est pas moi.
00:21:57Qui est accusé d'avoir pris 400 balles en Cannes ?
00:21:59Moi, je suis un ouvrier du transport.
00:22:01Moi, je suis en colère.
00:22:03Je ne suis qu'une personne de passage.
00:22:05Je me suis investi auprès du Samu Social.
00:22:08Je me suis investi dans la vie politique parce que j'ai des convictions, je crois.
00:22:10Je prends le risque aujourd'hui de me présenter devant vous
00:22:12pour ces raisons-là.
00:22:14Parce que pour moi, la probité est importante.
00:22:16Mais également, à force d'agiter le RN,
00:22:18alors que vous les avez alimentés tous les deux sur des banques diverses,
00:22:20ça aussi, c'est quelque chose...
00:22:22Il va falloir nous prouver la raison pour laquelle
00:22:24le nouveau Front...
00:22:26Il faut le faire, maintenant, devant les gens.
00:22:28En quelle raison le nouveau Front populaire, voire la France insoumise,
00:22:30aurait effectivement favorisé le Front national ?
00:22:32Parce que vos effets de scène à l'Assemblée nationale,
00:22:34les sorties, les...
00:22:36Vous me posez une question ?
00:22:38Laissez-moi la terminer.
00:22:40Laissez-moi la terminer.
00:22:44Les effets de scène que vous avez eus à l'Assemblée nationale,
00:22:46à sortir des drapeaux,
00:22:48à venir avec...
00:22:50L'Assemblée nationale, c'est un lieu digne,
00:22:52c'est un lieu où on ne fait pas
00:22:54des one-shots comme ça.
00:22:56À un moment donné, il y a un respect.
00:22:58Mais moi, je reviens simplement à ce que vous avez banalisé
00:23:00par vos comportements
00:23:02l'attitude du RN.
00:23:05C'est un reproche.
00:23:07Parce que le RN a bien compris qu'en face,
00:23:09les gens n'avaient plus envie de voir
00:23:11cette brutalisation de la vie politique.
00:23:13Et de l'autre côté, ce que je reproche
00:23:15également à la Macronie, c'est qu'on a voté
00:23:17par deux fois pour faire barrage.
00:23:19Les gens ne veulent plus faire barrage à quelqu'un
00:23:21qui a fait voter les lois les plus injustes
00:23:23et les plus liberticides
00:23:25en ne tenant pas cas
00:23:27de la misère urbaine,
00:23:29de la misère des gens, de la misère rurale.
00:23:31Et donc, à un moment donné,
00:23:33on a forcément à donner du grain à moudre
00:23:35au RN, qui est en incapacité
00:23:37de gérer, qui est en incapacité de gouverner
00:23:39et qui est même en incapacité de démontrer
00:23:41d'avoir un programme clair.
00:23:43Et donc, ma présence
00:23:45aujourd'hui, elle est modeste,
00:23:47elle est simple, mais moi, je suis
00:23:49un représentant et je veux être un représentant
00:23:51du peuple à une autre échelle.
00:23:53Demain, ça ne fonctionne pas.
00:23:55Ce n'est pas un problème.
00:23:57Je suis chauffeur de bus.
00:23:59En 2028, j'arrête mon mandat.
00:24:01Je serai chauffeur de bus.
00:24:03Donc, tout cela, pour moi,
00:24:05n'est qu'un engagement temporaire.
00:24:07On n'est pas sage sur une planète
00:24:09où les gens ont besoin de vivre
00:24:11dans la paix et la tranquillité.
00:24:13Ce que vous représentez aujourd'hui,
00:24:15c'est tout ce que les gens ne veulent pas.
00:24:17Alors, pardonnez-moi, mais non, mais attendez.
00:24:19Moi aussi, je travaille, monsieur Gémany,
00:24:21en l'occurrence, vous voyez, je n'ai pas besoin d'un mandat
00:24:23et je me réengage dans cette bataille,
00:24:25justement pour lutter contre le Front National,
00:24:27Rassemblement National, aujourd'hui.
00:24:29C'est de faire bloc, de faire un front républicain.
00:24:31Parce que, à force d'être divisé,
00:24:33dans ce premier tour,
00:24:35et c'est ce que vous faites, monsieur Gémany,
00:24:37vous dites que vous arrivez simplement et modestement.
00:24:39Mais enfin, ça fait des années
00:24:41qu'on vous voit candidater à tout.
00:24:43Là, vous n'êtes soutenu
00:24:45par aucun de vos partis.
00:24:47Ni au PS, ni le place publique.
00:24:49Donc, la réalité,
00:24:51la réalité,
00:24:53c'est que pour faire bloc face au FN
00:24:55sur cette circonscription,
00:24:57on ne peut pas se ranger devant le FN,
00:24:59et je le regrette, puisqu'en l'occurrence,
00:25:01il est représenté par madame Martin,
00:25:03qui est accusée d'avoir volé de l'argent
00:25:05400 balles en cash.
00:25:07Enfin, je veux dire, ça me met tellement en colère.
00:25:09Donc, l'idée, c'est d'avoir
00:25:11un autre front républicain, en l'occurrence.
00:25:13C'est ça, la bataille
00:25:15contre l'ORN.
00:25:17Vous le savez si,
00:25:19au travers de la loi Immigration,
00:25:21au travers de la loi Immigration,
00:25:23vous avez donné tous les gages politiques
00:25:25au FN, en superposant
00:25:27l'image de l'étranger
00:25:29avec le délinquant,
00:25:31voire le terroriste, en fonction.
00:25:33Vos habitants ne veulent pas quelqu'un
00:25:35qui est accusé d'avoir détourné 400 balles
00:25:37par mois. C'est absolument édifiant.
00:25:39On ne peut pas débattre
00:25:41de bonne manière.
00:25:43Je vais donner la parole
00:25:45à Maxime Aitournel,
00:25:47qui n'a pas rentré dans la discussion.
00:25:49On va voir.
00:25:51On va voir.
00:25:53Continuez à gagner de l'argent,
00:25:55parce que vous n'avez pas de travail depuis 35 ans.
00:25:57Ça fait combien de temps que vous n'avez pas travaillé,
00:25:59Mme Martin ?
00:26:01Ça fait combien de temps que vous n'avez pas travaillé,
00:26:03Mme Martin ?
00:26:05Ça fait combien de temps que vous n'avez pas travaillé,
00:26:07pour de vrai, Mme Martin ?
00:26:09Vous courez après les mandats.
00:26:11On a compris qu'il y avait une différence d'appréciation.
00:26:13On ne va pas la régler là.
00:26:15Ce n'est pas un tribunal.
00:26:17C'est un débat.
00:26:19On aborde le sujet.
00:26:21Mais on est là aussi pour
00:26:23comprendre les propositions
00:26:25des différents candidats.
00:26:27Notamment Maxime Aitournel,
00:26:29qui n'a pas encore parlé pour le Rassemblement national.
00:26:31Les Républicains,
00:26:33les Républicains,
00:26:35ça ne se comprend pas chez nous.
00:26:37C'est un peu lié aussi
00:26:39à ce qui se passe chez vous aux Républicains,
00:26:41Maxime Aitournel,
00:26:43puisque le parti a explosé.
00:26:45Vous ne pouvez pas le nier à la suite de cette dissolution.
00:26:47Avec deux lignes.
00:26:49Le parti, justement, vers le Rassemblement national
00:26:51et les Républicains
00:26:53à Canal Historique qui se présentent
00:26:55sur ces élections.
00:26:57Localement, vous-même, vous êtes le leader
00:26:59des jeunes Républicains. Votre numéro 2,
00:27:01Anna de Mansoury, est parti affronter un candidat
00:27:03LR dans une autre circonscription de l'ISER
00:27:05à Vienne. Il y a des répercussions aussi
00:27:07au niveau local.
00:27:09Est-ce qu'aujourd'hui, la ligne du
00:27:11LR Canal Historique est claire
00:27:13pour ces élections ?
00:27:15Aujourd'hui, on est dans une situation
00:27:17où il y a un candidat.
00:27:19C'est Eric Ciotti
00:27:21qui a fait un choix personnel.
00:27:23Un choix plus opportuniste.
00:27:25Personnel, mais il n'est pas parti tout seul.
00:27:27Ce n'est pas un choix de valeur pour moi qu'il a fait.
00:27:29Certaines personnes au sein du parti
00:27:31sont rares, mais étaient déjà en faveur
00:27:33d'une éventuelle union des droites.
00:27:35Anna de Mansoury, j'ai beaucoup de respect pour elle.
00:27:37Elle n'est pas ma numéro 2.
00:27:39C'était l'ancienne responsable.
00:27:41Elle ne l'est plus.
00:27:43J'ai beaucoup de respect pour elle.
00:27:45Elle connait déjà ses valeurs de l'union des droites.
00:27:47Elle l'avait déjà mis en avant à plusieurs reprises.
00:27:49Elle fait un choix cohérent.
00:27:51Pour moi, c'est une erreur politique.
00:27:53Quand on s'engage au sein des Républicains,
00:27:55ce n'est pas pour finir dans un ensemble Rassemblement National.
00:27:57C'est pour ça que nous avons
00:27:5910 candidats Les Républicains
00:28:01qui ne sont pas soutenus par le RN.
00:28:0310 candidats Les Républicains en Isère.
00:28:05Candidature indépendante, Canal Historique.
00:28:07On peut l'appeler comme on veut.
00:28:09Le parti n'a pas...
00:28:11Ça fait du mal.
00:28:13C'est indéniable.
00:28:15C'est le président.
00:28:17Regardez de façon plus générale.
00:28:1961 députés sortant Les Républicains.
00:28:21Combien vont rejoindre Eric Ciotti ?
00:28:23Une.
00:28:2559 députés sortant Les Républicains
00:28:27qui continuent avec l'étiquette LR
00:28:29sans accord
00:28:31ou sans alliance avec le RN.
00:28:33Je ne pense pas que le parti
00:28:35est implosé.
00:28:3795% de nos cadres s'y opposent.
00:28:39La plupart de nos militants jeunes
00:28:41restent des Républicains
00:28:43et ne souhaitent pas de cette alliance.
00:28:45Chacun fait ses choix en conscience
00:28:47et en responsabilité.
00:28:49Du côté d'Eric Ciotti,
00:28:51c'est plus un choix d'opportunisme.
00:28:53Il a regardé les résultats
00:28:55des élections européennes
00:28:57dans la ville qui compte prendre
00:28:59pour 2026 à Nice.
00:29:01Il a vu un RN à 30%.
00:29:03Il a peut-être négocié
00:29:05de faire un poste ministériel
00:29:07avec Jordan Bardella.
00:29:09Je pense qu'il faut laisser passer
00:29:11ces élections législatives
00:29:13avant de pouvoir reprendre un cap clair.
00:29:15Et nous, les Républicains,
00:29:17nous resterons Républicains.
00:29:19Vous parlez de clarté en cas de duel
00:29:21Rassemblement National contre la France Insoumise
00:29:23qui est un cas assez probable
00:29:25sur l'ensemble des circonscriptions françaises.
00:29:27Chez vous, dans le canal historique,
00:29:29on va l'appeler comme ça,
00:29:31François-Xavier Bellamy, Luc Ferry, Bruno Retailleau
00:29:33ont choisi le RN dans ce cas de figure
00:29:35alors que Dominique de Villepin
00:29:37sont prêts à voter pour le nouveau Front Populaire
00:29:39en cas de duel face au RN.
00:29:41Donc c'est vrai que là aussi, on se demande
00:29:43quelle sera la stratégie au second tour
00:29:45pour le LR.
00:29:47Pour le moment, on est au premier tour.
00:29:49Chacun fait ses choix en responsabilité.
00:29:51Les cadres de notre parti le font.
00:29:53Moi, évidemment, je suis très opposé
00:29:55à cette alliance que je juge contre-nature
00:29:57du Front Populaire.
00:29:59Mais pour l'instant, nous sommes
00:30:01au premier tour de ces élections
00:30:03et je pense que les Républicains
00:30:05ont réussi cette épreuve avec plus de succès
00:30:07que ce qu'on attend et je refuse
00:30:09de m'enfermer dans un duel perdant-perdant
00:30:11qui viserait à nous mettre un choix
00:30:13bipolaire qui ressemble finalement de plus en plus
00:30:15à notre société, qui est bipolarisé totalement
00:30:17entre l'extrême-gauche et l'extrême-droite.
00:30:19Je pense qu'il y a un autre choix,
00:30:21une autre voie, une alternance
00:30:23que nous représentons au sein des Républicains
00:30:25le canal historique et c'est cette proposition
00:30:27que moi, je viens proposer en porte-à-porte
00:30:29tous les jours aux électeurs de la 3e circonscription.
00:30:31Alors d'un côté, on se scinde.
00:30:33De l'autre, Elisa Martin, on s'unit.
00:30:35C'est le cas du Nouveau Front Populaire
00:30:37qui a vu le jour à la suite de cette
00:30:39dissolution avec des rapprochements
00:30:41inattendus. Vous faites campagne
00:30:43aujourd'hui, Elisa Martin, dans le même camp
00:30:45que l'ancien Président de la République,
00:30:47François Hollande. Vous souhaitez
00:30:49sa victoire ? Ah ben moi, je souhaite
00:30:51la victoire de l'ensemble des candidats
00:30:53qu'ils soient du Nouveau Front Populaire.
00:30:55Non, la question c'est
00:30:57de savoir quel est le ciment.
00:30:59Même si vous savez que du côté de la France Insoumise
00:31:01on aurait aimé que dès les Européennes
00:31:03on puisse faire quelque chose de global.
00:31:05C'est ainsi, c'est ainsi.
00:31:07Mais notre ciment,
00:31:09c'est notre programme et nos
00:31:11propositions qui reposent à la fois
00:31:13sur des mesures d'urgence et
00:31:15sur des mesures qui sont des mesures plus
00:31:17structurelles. Sur la question
00:31:19du pouvoir d'achat, par exemple,
00:31:21il nous semble qu'il faut faire deux choses.
00:31:23Permettre à chacun, tout de même,
00:31:25de pouvoir vivre d'une façon correcte
00:31:27et relancer la consommation
00:31:29populaire qui est complètement
00:31:31à tonne de par la faiblesse des salaires.
00:31:33Ça signifie qu'il faut augmenter
00:31:35le salaire, le SMIC, pardon,
00:31:37à 1600 euros. Ça signifie qu'il faut
00:31:39augmenter d'une façon extrêmement
00:31:41significative les fonctionnaires
00:31:43en valorisant de 10 points,
00:31:45de 10% le point d'indice.
00:31:47Ça signifie qu'il faut faire
00:31:49un certain nombre de blocages des prix
00:31:51sur des produits qui sont essentiels et ça n'a
00:31:53rien à voir avec la baisse de la TVA
00:31:55proposée par le Front National. Si on peut
00:31:57mettre là-dessus un instant.
00:31:59Le Front National dit, moi,
00:32:01le Rassemblement National,
00:32:03pardon, mais je crois que c'est un peu les mêmes en fait.
00:32:05Ils ont changé un peu, mais fondamentalement
00:32:07c'est les mêmes. Le Rassemblement National
00:32:09dit, moi, je vais baisser
00:32:11la TVA. Le fait de baisser la TVA
00:32:13d'un point, ça représente
00:32:155,6 milliards d'euros.
00:32:17Donc, c'est pas une paille. En particulier
00:32:19en ce qui concerne l'essence. Qu'est-ce qui va
00:32:21se passer ? Il va se passer quelque chose de très simple
00:32:23qu'on a déjà observé,
00:32:25l'augmentation des profits
00:32:27des pétroliers, tout simplement.
00:32:29Nous, c'est une toute autre méthode et qui bien sûr
00:32:31ne se fera pas du tout au bénéfice
00:32:33on va dire des consommateurs.
00:32:35Nous, nous proposons de bloquer
00:32:37un certain nombre de produits qui sont
00:32:39essentiels, que ce soit dans l'alimentation
00:32:41ou évidemment dans l'énergie.
00:32:43Emmanuel Macron, par exemple, a mis
00:32:45une taxe sur l'électricité
00:32:47de 10%. C'est absolument énorme
00:32:49quand cette électricité a augmenté
00:32:51de 60%. Parce qu'il y a des
00:32:53prix qui sont bien, qu'il faut absolument
00:32:55réguler. Donc voilà pour ce qui concerne le pouvoir
00:32:57d'achat. Et nous sommes tous d'accord
00:32:59sur le fond et sur le rythme
00:33:01que l'on pourrait prendre pour faire ça. C'est ça
00:33:03qui compte à un moment donné. Ce qu'on peut
00:33:05reprocher, c'est le fait qu'il ait fallu
00:33:07à nouveau
00:33:09ce tonnerre
00:33:11quoi disons, dans le ciel
00:33:13français. Oui, bon bah c'est comme ça.
00:33:15L'essentiel étant d'avoir
00:33:17trouvé cette force pour s'unir
00:33:19tous ensemble. Alors pour l'instant vous êtes unis
00:33:21il faudra quand même un pilote
00:33:23un capitaine pour conduire
00:33:25le bateau France si jamais cette union
00:33:27de la gauche l'emporte. C'est important
00:33:29le nom du Premier Ministre, sa couleur
00:33:31politique aussi. Et là elle peut être très large
00:33:33on l'a vu sur cette alliance.
00:33:35Vous souhaitez que ce soit Jean-Luc Mélenchon ?
00:33:37Alors vous savez qu'évidemment je suis très
00:33:39proche de M. Mélenchon
00:33:41et j'en suis fière d'une certaine
00:33:43manière. Mais...
00:33:45Non, on verra bien.
00:33:47Mélenchon il dit moi
00:33:49je suis candidat à rien. Donc on va faire les choses
00:33:51les unes après les autres. On va d'abord
00:33:53faire ce premier tour. Ensuite
00:33:55ce second tour et nous verrons bien
00:33:57ce qu'il en est. Moi ce que je souhaite
00:33:59c'est que nous ayons à nous poser cette question
00:34:01d'une façon très concrète.
00:34:03C'est-à-dire en étant majoritaire dans l'Assemblée
00:34:05nationale. Pour l'instant on est
00:34:07dans la phase électorale de campagne
00:34:09menons cette campagne jusqu'au bout.
00:34:11Et par ailleurs ça me pose un autre problème
00:34:13qui est un problème plus peut-être
00:34:15de fond. C'est qu'on est en train de
00:34:17présidentialiser un moment
00:34:19d'élection législative. Je sais bien
00:34:21qu'on est dans la Vème République.
00:34:23Je sais bien qu'on est dans la Vème République
00:34:25mais moi je trouve ça dommage.
00:34:27Laissons les élections législatives
00:34:29se dérouler. Envoyons à
00:34:31l'Assemblée ceux qui auront la responsabilité
00:34:33de voter les lois,
00:34:35de contrôler l'action gouvernementale.
00:34:37Je pense qu'il y a quand même un certain nombre de choses
00:34:39à revoir et de l'évaluer. Voilà.
00:34:41Donc on vit déjà
00:34:43cette phase. Et ensuite j'espère
00:34:45qu'effectivement on sera en position
00:34:47de désigner le Premier ministre.
00:34:49On verra. Alors pardonnez-moi mais je vous trouve
00:34:51un peu gonflée Madame Martin parce que
00:34:53vous prétendez
00:34:55défendre les plus précaires alors même
00:34:57que vous êtes accusée de voler dans leur poche.
00:34:59Je trouve ça absolument
00:35:01monstrueux. Et ensuite
00:35:03vous défendez les plus
00:35:05précaires avec des mesures programmatiques
00:35:07dans vos éléments de langage. Moi aussi j'ai mes
00:35:09fiches de chiffres mais en fait je suis tellement consternée
00:35:11que vous soyez candidate et que vous soyez devant nous
00:35:13en débat et que vous assumiez avec un tel
00:35:15détachement sans aucune considération.
00:35:17Parce qu'il va quand même falloir Madame Martin.
00:35:19Le bilan Macron. Il va quand même falloir
00:35:21assumer la retraite à 64.
00:35:23Mais on va parler de bilan. Je vous ai écouté
00:35:25Madame Martin religieusement.
00:35:27Donc maintenant je vous réponds.
00:35:29Voilà. Je vous réponds.
00:35:31Donc un, vous défendez les plus précaires
00:35:33alors que vous êtes accusée d'avoir
00:35:35piqué dans leur poche 400 euros par mois
00:35:37en cash sans que vous puissiez dire
00:35:39que non c'est faux. Deux,
00:35:41vous voulez faire des mesures
00:35:43nationales dans vos éléments de langage
00:35:45de la France Insoumise. Mais ce n'est pas des éléments de langage.
00:35:47C'est un programme chiffré.
00:35:49La réalité vous énerve.
00:35:51Mais non je ne m'énerve pas.
00:35:53Je fonde les choses là où elles doivent être.
00:35:55Merci. Je vais essayer d'avancer mon propos
00:35:57si vous le permettez Madame Martin.
00:35:59Je sens vous agacer mais je vois que la réalité fait mal.
00:36:01La vérité fait du mal.
00:36:03Et deuxième élément, vous avez voté.
00:36:05Puisqu'on parle effectivement de personne
00:36:07dans les élections législatives. Vous avez raison Madame Martin.
00:36:09Vous qui êtes accusée,
00:36:11vous qui avez voté aussi l'augmentation
00:36:13des impôts contre les propriétaires
00:36:15à Grenoble de 25%
00:36:17pour générer 50 millions de recettes supplémentaires
00:36:19dont vous ne faites rien, ni rembourser la dette
00:36:21ni investir de façon supplémentaire.
00:36:23Et là soudainement en tant que députée
00:36:25et bien vous allez non seulement continuer à augmenter
00:36:27les impôts. Quand on touchera
00:36:29avec le programme du Front Populaire
00:36:312500 euros par mois, on va payer
00:36:33demain avec votre programme
00:36:35300 euros d'impôts de plus par mois.
00:36:37C'est complètement dingue.
00:36:39C'est faux.
00:36:41Il y a des réalités comme ça.
00:36:43Madame Martin,
00:36:45les économistes aussi ont vérifié.
00:36:47Elles ont fait les calculs.
00:36:49Le problème c'est que l'outil est biaisé.
00:36:51Même le Front Populaire l'a dit.
00:36:53Ce n'est pas une bonne référence.
00:36:55C'est inaudible Madame.
00:36:57Vous n'êtes pas capable de dire que vous, vous n'avez pas volé d'argent.
00:36:59Et vous venez nous raconter
00:37:01comment vous allez taxer les classes moyennes,
00:37:03défendre la veuve et l'orphelin
00:37:05parce que vous, vous vous en mettez plein les poches
00:37:07selon canard enchaîné.
00:37:09Je trouve ça vraiment
00:37:11lamentable.
00:37:13Et parlons de votre bilan.
00:37:15Puisque vous m'accusez du mien et de celui de Macron.
00:37:17Je vous rappelle que depuis deux ans, je ne suis pas députée.
00:37:19Oui mais vous soutenez le gouvernement.
00:37:21Majorité présidentielle.
00:37:23Madame Martin, laissez-moi parler. Vous aurez le temps de répondre.
00:37:25Vous vous énervez là. Je sais bien que c'est compliqué de débattre avec moi.
00:37:27Vous avez du mal.
00:37:29En l'occurrence, moi les deux dernières années,
00:37:31je suis désolée, je ne suis pas députée,
00:37:33mais c'est vous qui l'êtes.
00:37:35Madame Martin, parlons de votre bilan.
00:37:37Depuis deux ans, tous les habitants,
00:37:39les associations, les acteurs du territoire
00:37:41m'ont dit que vous n'étiez jamais présente sur le territoire.
00:37:43Moi, mon bilan pendant cinq ans, je sais ce que j'ai fait.
00:37:45J'ai aidé des gens à obtenir des papiers
00:37:47pour travailler en France.
00:37:49350 migrants que j'ai aidés à s'installer.
00:37:51J'ai fait voter des lois.
00:37:53Mais non, alors combien, Madame Martin ?
00:37:55Mais ce n'est pas vrai, les associations...
00:37:57Vous savez, les préfets, ils ont serré un peu...
00:37:59Non, les associations, demandez à la PARDAP.
00:38:01Donc à un moment...
00:38:03Mais ce n'est pas vrai, Madame Martin.
00:38:05Les gens, vous n'êtes pas sur le terrain.
00:38:07Et qu'est-ce que vous avez fait passer à l'Assemblée nationale ?
00:38:09A quoi avez-vous été utile aux Français et aux habitants
00:38:11de la troisième circonscription depuis deux ans ?
00:38:13Avez-vous passé des projets de loi ?
00:38:15Aucun pour vous ?
00:38:17Bien sûr que si.
00:38:19Sur les réfugiés climatiques,
00:38:21et sur l'interdiction de la reconnaissance faciale.
00:38:23Mais non, ce n'est pas passé, Madame Martin.
00:38:25Ça n'est pas passé à l'Assemblée nationale.
00:38:27Votre travail, si tant est que vous travaillez...
00:38:29Ce que j'ai fait, c'est plus simple.
00:38:31n'a servi à rien jusqu'à maintenant.
00:38:33Vous n'avez été totalement inutile
00:38:35pour les habitants de la troisième circonscription.
00:38:37Oui, c'est représentatif, malheureusement,
00:38:39de ce qui se passe à l'Assemblée nationale.
00:38:41Je parle de bilan, je parle de projet.
00:38:43Voilà, on est dans les chiffres, on est dans le bilan
00:38:45de Madame Martin, qui est absolument dérisoire.
00:38:47Quatre retours de la table.
00:38:49Je vais donner la parole à Stéphane Germani
00:38:51pour rebondir sur cette union de la gauche.
00:38:53Alors, vous n'avez pas l'investiture.
00:38:55Vous étiez en tout cas dérangé du Parti socialiste.
00:38:57Il y a une procédure, je crois, d'exclusion
00:38:59qui est en cours. Je ne sais pas si elle ira jusqu'au bout.
00:39:01Si vous êtes élu député,
00:39:03est-ce que vous rejoindrez
00:39:05cette famille du Nouveau Front populaire ?
00:39:07Écoutez, moi, je suis sur la même ligne
00:39:09que M. Gage, en gros.
00:39:11C'est-à-dire que je ne peux pas
00:39:13à un moment donné arborer
00:39:15une couleur
00:39:17dans laquelle il y a une frange.
00:39:19Encore une fois, que je tiens responsable
00:39:21de cette brutalisation de la vie politique
00:39:23qui a aidé l'URN à se banaliser.
00:39:25Mais je suis, encore une fois,
00:39:27je fais des répétitions peut-être,
00:39:29mais très conscient également
00:39:31que ce jeu de dupe a été quand même
00:39:33mené de concert avec les macronistes.
00:39:35Donc là, je n'ai aucun souci avec ça.
00:39:37La seule chose sur laquelle je peux vous garantir,
00:39:39c'est que oui, je rejoindrai le camp de la gauche
00:39:41parce que je suis quelqu'un de gauche,
00:39:43je suis un homme de gauche, profondément,
00:39:45social-démocrate, mais en aucun cas,
00:39:47vous me verrez voter pour que Jean-Luc Mélenchon
00:39:49devienne président de la République.
00:39:51– Ça, j'ai bien compris. Premier ministre, on n'en est que là.
00:39:53– Premier ministre, voilà. Parce que tout simplement,
00:39:55ce n'est pas possible. Hier encore,
00:39:57sur un plateau de télévision,
00:39:59je crois que c'était sur France 2,
00:40:01Jean-Luc Mélenchon a dit les pires choses
00:40:03sur le candidat que Mme Martin souhaite être élu,
00:40:05qui était François Hollande,
00:40:07ou tout simplement Raphaël Glucksmann.
00:40:09Il a dit les pires choses.
00:40:11À partir du moment qu'on est dans une équipe,
00:40:13comment peut-on avoir ce genre de propos ?
00:40:15Donc moi, je suis désolé,
00:40:17on peut me reprocher de mener
00:40:19une sorte de dissidence,
00:40:21moi je n'appelle pas ça une dissidence,
00:40:23c'est une proposition que je fais aux électeurs
00:40:25de la troisième circonscription,
00:40:27d'avoir une gauche sociale-démocrate
00:40:29qui s'est exprimée et qui a été présente
00:40:31pendant ces élections européennes,
00:40:33et qui a démontré par son score
00:40:35qu'il y avait un terrain important
00:40:37et que les gens aspiraient à cela.
00:40:39– Alors, par rapport aux propositions
00:40:41qu'Élisa Martin a détaillées sur le pouvoir d'achat,
00:40:43est-ce que vous les reprenez aussi à votre compte,
00:40:45cette hausse notamment du SMIC,
00:40:47de 1 400 à 1 600 euros net ?
00:40:49– Bien sûr, c'est quelque chose qui est indispensable,
00:40:51à l'heure actuelle, les gens souffrent,
00:40:53mais d'une souffrance terrible,
00:40:55le pouvoir d'achat est nul,
00:40:57les gens n'arrivent plus à,
00:40:59pas forcément consommer,
00:41:01mais subvenir aux moyens de base,
00:41:03aux choses de base,
00:41:05et on voit des gens, moi je le vois,
00:41:07je suis dans un milieu, comme je vous l'ai dit,
00:41:09populaire, ouvriers, des personnes
00:41:11qui avaient confiance en cette gauche
00:41:13que nous représentions, ou que nous représentons,
00:41:15et qui maintenant sont prêts à passer le cap
00:41:17parce qu'ils ne font plus d'espoir,
00:41:19donc je crois que véritablement,
00:41:21il y a des choses que l'on doit mettre en place,
00:41:23la Macronie a fait beaucoup de mal
00:41:25parce qu'elle n'a favorisé qu'une catégorie
00:41:27de personnes, et souvent les riches
00:41:29ou les très riches, et donc à un moment donné
00:41:31il y a besoin d'avoir une répartition
00:41:33de ces richesses de façon différente.
00:41:35– Il n'y a pas le risque aussi de faire des promesses
00:41:37qui peut-être ne pourront pas être tenues
00:41:39à la hauteur de ce qu'elles sont aujourd'hui,
00:41:41financièrement,
00:41:43économiquement, augmenter aussi fortement
00:41:45les salaires, ça vous paraît crédible ?
00:41:47– Non, parce que
00:41:49toutes les propositions que l'on peut faire,
00:41:51notamment sur l'augmentation des 200 euros,
00:41:53sur également l'augmentation
00:41:55des minima vieillesse, etc.,
00:41:57parce qu'il faut parler également des personnes âgées
00:41:59qui sont dans une menace terrible,
00:42:01parce que quand un smicard
00:42:03a beaucoup de mal à joindre les deux bouts,
00:42:05rendez-vous compte, quelqu'un
00:42:07qui est au minima vieillesse,
00:42:09c'est encore pire, donc toutes ces choses-là,
00:42:11à un moment donné, il va falloir
00:42:13que l'on agisse
00:42:15dessus, directement,
00:42:17et cette répartition des richesses,
00:42:19elle est essentielle, parce qu'elle en va de l'équilibre
00:42:21de la démocratie en France.
00:42:23Les gens se sentent dévalorisés,
00:42:25se sentent mis à bas,
00:42:27et on ne peut pas avoir une caste
00:42:29qui s'en met plein les poches et qui vit confortablement
00:42:31et les autres qui triment,
00:42:33et qui rament
00:42:35jour après jour pour arriver tout simplement
00:42:37à ne pas être endetté au 15 du mois.
00:42:39– Maxime Aitournel,
00:42:41sur ce pouvoir d'achat qui est la préoccupation
00:42:43principale des Français, selon les sondages
00:42:45sur cette campagne,
00:42:47que propose la droite ?
00:42:49– Nous, nous sommes
00:42:51pragmatiques sur cette question, je pense que nous
00:42:53devons l'être, c'est évidemment un sujet important,
00:42:55parce qu'on l'a vu avec l'inflation,
00:42:57les conditions de vie
00:42:59pour la plupart de nos concitoyens sont de plus en plus
00:43:01dures, nous nous proposons de,
00:43:03pour ce faire,
00:43:05de réhabiliter avant tout le travail,
00:43:07parce que la valeur travail a été
00:43:09démonétisée par une partie de la gauche
00:43:11pendant beaucoup d'années,
00:43:13et aujourd'hui malheureusement,
00:43:15on se rend compte qu'on a besoin de méthodes
00:43:17plus flexibles dans les entreprises,
00:43:19et de mesures simples, par exemple
00:43:21déjà la baisse des cotisations salariales
00:43:23et patronales. – Encore ?
00:43:25– Oui, encore, pour favoriser
00:43:27l'augmentation des salaires,
00:43:29parce qu'il faut quand même, c'est bien de faire des dépenses
00:43:31et de dire qu'on va augmenter le SMIC à 1600 euros,
00:43:33mais après il faut qu'il y ait les recettes qui suivent,
00:43:35bien entendu, donc c'est pour ça.
00:43:37Figurez-vous que je suis en faveur
00:43:39de l'augmentation du SMIC,
00:43:41mais quand même 1600 euros, ça me semble
00:43:43un petit peu, ça me laisse rêveur,
00:43:45évidemment, mais je pense qu'il faut
00:43:47quand même être réaliste. Donc la baisse de ces cotisations,
00:43:49je pense qu'il faut
00:43:51augmenter le minimum vieillesse,
00:43:53c'est une réalité, beaucoup de nos retraités
00:43:55qui ont travaillé toute leur vie et qui vivent
00:43:57aujourd'hui avec 1000 euros par mois, ce n'est pas possible,
00:43:59ce n'est pas entendable,
00:44:01et c'est inacceptable. Je pense aussi
00:44:03sur les heures supplémentaires,
00:44:05nous devons
00:44:07refaire cette défiscalisation
00:44:09des heures supplémentaires pour permettre à ceux
00:44:11qui veulent travailler davantage de gagner davantage,
00:44:13et sur les RTT,
00:44:15je suis également en faveur
00:44:17que ce soit les salariés
00:44:19qui puissent décider au sein des entreprises,
00:44:21pour faciliter la flexibilité au sein des organisations,
00:44:23de choisir s'ils veulent soit utiliser
00:44:25leur RTT en congé, comme c'est le cas
00:44:27actuellement, ou s'ils veulent
00:44:29les travailler pour leur permettre
00:44:31d'avoir davantage de pouvoir d'achat.
00:44:33Je pense qu'aujourd'hui,
00:44:35dans les organisations et dans le monde dans lequel nous vivons,
00:44:37qui est en perpétuel mouvement, nous devons
00:44:39être capables d'avoir des entreprises flexibles
00:44:41qui s'entendent entre les salariés,
00:44:43les collaborateurs
00:44:45et les employeurs.
00:44:47Sur ce que proposait Stéphane Gimignani, d'aller chercher l'argent
00:44:49là où elle se trouve, chez les plus riches,
00:44:51le retour de l'impôt sur la fortune
00:44:53qui fait partie du programme
00:44:55du nouveau Fonds Populaire,
00:44:57qui a été supprimé par Emmanuel Macron
00:44:59à l'époque, quelle est votre
00:45:01position ? Je ne suis pas convaincu
00:45:03que rajouter des normes sur les normes,
00:45:05des contraintes sur les contraintes...
00:45:07Là, c'est des taxes.
00:45:09Je ne suis pas convaincu que de rajouter toujours
00:45:11plus... C'est l'égalité sociale,
00:45:13c'est l'égalité fiscale.
00:45:15Il y a une lutte contre
00:45:17la fraude fiscale et l'évasion fiscale
00:45:19qui n'est pas en place, qui n'est pas à la hauteur
00:45:21des enjeux. Quand vous, vous payez 50%
00:45:23d'impôt sur le revenu,
00:45:25les plus riches vont, pour certains,
00:45:27payer entre 8%
00:45:29et 27%.
00:45:31Excusez-moi, mais les plus riches
00:45:33dans ce pays payent entre 8%
00:45:35et 27%, alors que vous en payez 50%.
00:45:37Est-ce que vous trouvez que c'est normal ?
00:45:39Est-ce que trouver qu'une personne riche
00:45:41ne devrait pas être à minima à la même contribution
00:45:43qu'une personne de classe moyenne ?
00:45:45Je veux dire, c'est de la
00:45:47justice sociale, c'est de la justice
00:45:49fiscale. Et pourquoi vous avez des gens
00:45:51comme ça, qui sont en désarroi,
00:45:53qui veulent demain voter RN,
00:45:55sans voir la candidate, sans écouter
00:45:57même ce qu'elle a à dire, quand elle a quelque chose à dire.
00:45:59Pourquoi ? Parce que
00:46:01nous n'avons pas fait, la droite républicaine,
00:46:03la gauche républicaine, le
00:46:05travail nécessaire sur ces questions-là.
00:46:07Nous avons oublié parfois ces personnes
00:46:09qui étaient en désarroi. Et maintenant,
00:46:11qu'est-ce qu'ils font ? Eh bien,
00:46:13ils vont aller dans les bras du RN.
00:46:15Nous devons retravailler sur ces questions-là.
00:46:17Nous devons travailler sur les questions sécuritaires.
00:46:19Nous devons travailler sur la cohésion sociale,
00:46:21sur la cohésion également
00:46:23des valeurs de l'universalisme
00:46:25et de la laïcité. Nous
00:46:27ne pouvons pas essayer
00:46:29d'arranguer des populations
00:46:31dans des quartiers en faisant
00:46:33croire que, parce que nous prenons
00:46:35position sur une question, nous sommes
00:46:37plus sensibles à leur cause qu'à une autre.
00:46:39Ça, c'est du clientélisme qui est digne
00:46:41d'ailleurs du RN. Et le RN
00:46:43le fait très bien. Donc, à un moment donné,
00:46:45il y a besoin de cohésion sociale.
00:46:47Il y a besoin de cohésion dans ce pays. Et c'est pas
00:46:49en vous voyant, excusez-moi mesdames,
00:46:51vous
00:46:53vous déchirez comme ça sur des questions
00:46:55peut-être logiques. Mais il y a la façon de l'aborder.
00:46:57Et on peut le faire dans la sérénité.
00:46:59Il y a des choses que l'on peut dire.
00:47:01Mais les gens ne veulent plus ça.
00:47:03Les gens veulent que maintenant, nous puissions
00:47:05travailler pour eux, continuer
00:47:07et trouver des solutions en commun. Moi, je crois
00:47:09encore à ce commun, à cette intelligence collective
00:47:11qui fait qu'à un moment donné, on n'est pas
00:47:13obligé d'être d'accord. On peut faire des compromis
00:47:15mais on ne peut pas se compromettre.
00:47:17Excusez-moi, je rebondis parce que c'est important.
00:47:19Moi, je suis d'accord avec vous. C'est juste que
00:47:21ce qui m'insupporte et qui me met en colère, c'est
00:47:23de recevoir des leçons de justice sociale de la part de
00:47:25madame la députée quand elle n'a pas les fesses
00:47:27propres. Donc, à un moment, il y a quand même
00:47:29des choses qui sont insupportables
00:47:31et moi, je n'arrive pas à rester calme quand en face
00:47:33de moi, j'ai quelqu'un qui est accusé et qui ne dénie pas
00:47:35qui ne demande pas
00:47:37les accusations.
00:47:39Attendez, je termine.
00:47:41Et sur la question de la justice sociale
00:47:43et sur justement la fiscalité.
00:47:45Je crois que vous avez mis le doigt sur quelque chose qui est très juste.
00:47:47C'est-à-dire qu'on a aujourd'hui
00:47:49on a voulu
00:47:51quand moi j'étais députée en tout cas
00:47:53rétablir cet équilibre fiscal.
00:47:55L'IFI
00:47:57qui est la nouvelle version de l'ISS
00:47:59sur l'immobilier
00:48:01a très bien fonctionné
00:48:03puisque beaucoup d'investissements sont venus dans les entreprises
00:48:05pour créer des emplois. Ça a bien fonctionné.
00:48:07En revanche, on voit encore que
00:48:09chez les plus riches, il manque encore
00:48:11un niveau de fiscalité. En revanche,
00:48:13est-ce que la France est la bonne échelle pour développer
00:48:15cette fiscalité ? Je ne crois pas. Moi, je crois au contraire
00:48:17que c'est à l'échelle européenne.
00:48:19Et pour renforcer l'Europe, que l'on devrait développer
00:48:21un impôt sur les plus hauts revenus
00:48:23à l'échelle européenne.
00:48:25Mais c'est très important.
00:48:27Et en l'occurrence,
00:48:29on l'a défendu pendant la campagne
00:48:31européenne il y a quelques semaines.
00:48:33Et ça me paraît fondamental. On a d'ailleurs commencé
00:48:35avec la taxe GAFA sur
00:48:3715% des taxes GAFA
00:48:39qui existent aujourd'hui avec un seuil planché
00:48:41qui est obligatoire dans l'ensemble des pays
00:48:43de l'Union européenne.
00:48:45Donc on peut parler rationnellement.
00:48:47Moi, je n'ai aucun problème à débattre avec vous,
00:48:49messieurs, parce que
00:48:51on est sur le fond, on le fait
00:48:53avec dignité, dans l'éthique
00:48:55de ce que doit être quelqu'un qui
00:48:57ambitionne de représenter les Français
00:48:59et les habitants, en l'occurrence, de la 3e circonscription de l'Isère.
00:49:01La candidature d'Elisa Martin
00:49:03me donne de l'urticaire comme
00:49:05beaucoup d'habitants, parce qu'elle
00:49:07est inacceptable et parce qu'encore une fois...
00:49:09Ça, on l'a compris.
00:49:11Oui, mais c'est important de le dire.
00:49:13On va repartir encore là-dessus ?
00:49:15Ou on va pouvoir passer à...
00:49:17Non, parce que les sujets de fond, c'est important aussi, quand même.
00:49:19Mais ça ne vous gêne pas, monsieur, que la députée sortante
00:49:21risque de gagner...
00:49:23Moi, je suis un républicain, je prends la présomption d'innocence
00:49:25et je pense que c'est à la justice de faire son travail.
00:49:27D'accord. Donc quand elle ne vous dit pas droit dans les yeux
00:49:29qu'elle est innocente, ça ne vous pose pas de problème.
00:49:31Ecoutez, les gens,
00:49:33c'est ça qui pousse le FN.
00:49:35Moi, je préfère qu'on débatte avec Mme Martin,
00:49:37avec laquelle je ne suis absolument pas d'accord sur ce plateau.
00:49:39C'est ça qui pousse le vote FN.
00:49:41Il y a des gens comme Mme Martin qui sont accusés
00:49:43de choses si graves que les gens n'ont plus confiance
00:49:45en nous et en la politique.
00:49:47Mais c'est dramatique ce qui se passe.
00:49:49Cette affaire est dramatique.
00:49:51Alors, la question de la fiscalité,
00:49:53si vous le voulez bien...
00:49:55Oui, et ça, c'est l'histoire racontée...
00:49:57Entièrement.
00:49:59Entièrement.
00:50:01Avoir d'autres logiques fiscales
00:50:03au niveau européen, entièrement.
00:50:05Sauf que les modalités et les façons
00:50:07de décider au niveau européen,
00:50:09de toute façon, l'en empêchent.
00:50:11Par ailleurs, ça ne peut pas être...
00:50:13Sur les questions fiscales, il faut de l'unanimité.
00:50:15Je pense quand même que vous le savez.
00:50:17Ça ne doit pas devenir
00:50:19une façon
00:50:21de ne pas traiter de la situation française.
00:50:23Oui, on peut avoir
00:50:2515 milliards de plus
00:50:27dans les finances de la France
00:50:29si on taxe les super-profits.
00:50:31Oui, en refondant l'ISF,
00:50:33en prenant en compte la question climatique,
00:50:35on peut là aussi imaginer
00:50:37avoir le même montant de recettes.
00:50:39On doit regarder chacune
00:50:41des niches fiscales
00:50:43sur un plan social, sur un plan écologique
00:50:45et sur le plan de l'efficacité de l'emploi.
00:50:47Il faut qu'on regarde si ça marche ou pas.
00:50:49Parce que celles qui ne marchent pas,
00:50:51alors il faut les supprimer,
00:50:53puisque c'est de l'argent en moins
00:50:55pour l'État français.
00:50:57Après, il y a la question de l'impôt sur le revenu
00:50:59et de sa progressivité.
00:51:01Il y a trop peu de tranches et trop d'effets de seuil.
00:51:03Nous, on propose qu'il y ait 14 tranches.
00:51:05Pourquoi ? Parce que l'idée,
00:51:07c'est que l'impôt, c'est la contribution
00:51:09en fonction de ses revenus,
00:51:11en fonction de ce qu'à chacun
00:51:13à la contribution nationale
00:51:15à l'organisation des activités, des services publics
00:51:17et de la prise en compte des minimas sociaux.
00:51:19On va pousser
00:51:21sur le SMIC, on pousse sur les salaires,
00:51:23mais il est évident que lorsque l'on fera
00:51:25cette conférence autour de la question
00:51:27du pouvoir d'achat et des salaires,
00:51:29qui engagera évidemment les syndicats,
00:51:31la société civile, oui, la question des minimas sociaux
00:51:33devrait être évidemment traitée.
00:51:35On est dans un moment
00:51:37qui est un moment clé, à la fois du point de vue
00:51:39de l'explosion de la pauvreté,
00:51:41de la précarité dans ce pays
00:51:43et à la fois du point de vue climatique.
00:51:45Il faut aborder ce sujet.
00:51:47Absolument.
00:51:49Dans la mesure où
00:51:51le bilan Macron n'est pas
00:51:53satisfaisant. On a été condamnés
00:51:55pour une action climatique, pas par la France insoumise.
00:51:57Je suis également pour cette notion
00:51:59d'avoir un peu plus de tranches et d'également
00:52:01avoir un ISF climatique qui est important.
00:52:03Mais je suis également pour qu'il y ait une prise de conscience
00:52:05des personnes les plus riches ou les très riches
00:52:07de ce pays. Parce qu'on a quand même un problème.
00:52:09Je vous le dis en conscience, je suis binational,
00:52:11je suis franco-samariné. La France est
00:52:13devenue un territoire
00:52:15d'asile fiscal. C'est-à-dire que
00:52:17les très riches, encore une fois, ne payent pas
00:52:19leurs contributions à la hauteur d'eux.
00:52:21Je ne sais pas si vous vous en rappelez, il y a quelques
00:52:23années, aux Etats-Unis, vous aviez des
00:52:25grands milliardaires américains qui disaient
00:52:27effectivement, nous non plus, on ne paye pas suffisamment
00:52:29d'impôts et on veut payer plus d'impôts.
00:52:31Pourquoi les
00:52:33très riches de ce pays, qui sont
00:52:35passés quand même de 200 milliards de bénéfices à 1 200 milliards
00:52:37en
00:52:39très peu de temps, dans la période
00:52:41macroniste,
00:52:43je veux quand même le citer,
00:52:45ne se prendraient pas tout simplement en charge en disant que
00:52:47l'argent qu'ils ont,
00:52:49ils ne vont pas le dilapider
00:52:51dans toute une vie, il faut plusieurs générations
00:52:53pour dilapider autant. Mais pourquoi ne laisserait-t-il
00:52:55plus une trace ? Parce que c'est bien,
00:52:57parfois, d'avoir la chance d'être milliardaire.
00:52:59Mais faire du bien autour de soi,
00:53:01grâce à l'argent qu'on a, c'est quand même mieux.
00:53:03Moi, ce que je propose, c'est qu'à un moment donné,
00:53:05on puisse accueillir leur bonne volonté
00:53:07à travers un dispositif
00:53:09qui pourrait affilier à la sécurité sociale, une sorte
00:53:11de fonds, qui pourrait aider
00:53:13les PME et les PMI, qui sont quand même les
00:53:15premiers vecteurs d'emploi en France, il ne faut pas l'oublier,
00:53:17de façon à ce que, pour celles et
00:53:19ceux qui auront du mal à faire augmenter certains salaires,
00:53:21que ce fonds puisse les aider.
00:53:23Après, il y aura un dispositif qui sera mis en place
00:53:25par des économistes, des fiscalistes.
00:53:27Ce n'est pas mon métier, mais il faut qu'il y ait l'intention.
00:53:29Et cette intention, il faut qu'on la crée.
00:53:31Et c'est à nous, politiques, une fois élus,
00:53:33à pouvoir rencontrer ces personnes
00:53:35et à leur dire, vous êtes fiers d'être français,
00:53:37démontrez-le et faites en sorte qu'on ne vous critique
00:53:39plus parce que vous êtes milliardaire, mais que
00:53:41ce que vous avez généré, grâce aussi
00:53:43au peuple français, vous puissiez un petit peu y participer
00:53:45en le redistribuant.
00:53:47Il y avait eu un appel, l'an dernier, dans la presse, de certains millionnaires
00:53:49français qui demandaient à payer plus d'impôts.
00:53:51Il faudra le défendre.
00:53:53Il faudra le défendre, mais à la bonne échelle.
00:53:55Je suis d'accord là-dessus.
00:53:57Il n'y a pas de doute.
00:53:59Il faut que ceux qui sont les plus riches
00:54:01participent plus à l'effort collectif.
00:54:03Le sujet, c'est de le faire à la bonne échelle.
00:54:05Attendez, je vais terminer.
00:54:07Si en l'occurrence...
00:54:09Si en l'occurrence...
00:54:11Si en l'occurrence...
00:54:13Mais non, Madame Martin, pardon,
00:54:15mais raconte n'importe quoi.
00:54:17Le socle de 15% au minimum
00:54:19a été validé par l'Europe.
00:54:21Donc on sait faire des consensus à l'unanimité
00:54:23sur les questions fiscales.
00:54:25En l'occurrence, ce qui est dangereux
00:54:27de faire cette fiscalité-là
00:54:29que sur la France, pour les plus riches,
00:54:31c'est qu'ils partent et qu'ils évadent
00:54:33leurs comptes et leurs recettes dans d'autres pays.
00:54:35Il faut faire comme les Américains.
00:54:37Il faut taxer leur activité.
00:54:39Il faut que l'Europe devienne peut-être l'Amérique et une Europe fédérale.
00:54:41Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais peut-être.
00:54:43Mais il faut être à la bonne échelle, Madame Martin.
00:54:45En l'occurrence,
00:54:47il faut effectivement
00:54:49que les plus riches gagnent plus.
00:54:51Mais ce que propose aujourd'hui le Front Populaire
00:54:53dans leur grille d'impôts est absolument délirant.
00:54:55Moi, j'invite encore une fois tout un chacun
00:54:57à regarder ce qu'ils proposent
00:54:59et les analysent critiques, évidemment, sur cette grille.
00:55:01Il faut tester le dispositif.
00:55:03Votre outil a été contesté chez vous, Madame Martin.
00:55:05Je l'ai déjà dit tout à l'heure. Il ne marche pas.
00:55:07La réalité, c'est que ceux qui vont être
00:55:09le plus pénalisés sont les classes moyennes.
00:55:11Je le disais tout à l'heure.
00:55:132500 euros de revenus nets par mois,
00:55:15c'est 300 euros d'impôts en plus par an.
00:55:17Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les économistes.
00:55:19On voit bien qu'il y a un enjeu.
00:55:21Donc il y a un enjeu de pouvoir d'achat, on est d'accord.
00:55:23Et Madame Martin, si les accusations contre vous sont vraies,
00:55:25je suis désolée, est-ce que vous avez pensé
00:55:27à le déclarer au fisc, vos 400 euros par mois ?
00:55:29Vous avez du mal
00:55:31à le déclarer de ça, parce que vous avez une difficulté
00:55:33à assumer...
00:55:35Vous avez une difficulté à assumer
00:55:37votre étiquette de majorité présidentielle.
00:55:39J'avais pris plusieurs difficultés.
00:55:41Donc, vous faites...
00:55:43Je vais passer sur autre chose.
00:55:45Je ne risque pas d'aller dans la justice
00:55:47parce que je suis majorité présidentielle.
00:55:49C'est sur mon affiche, Madame Martin.
00:55:51Qu'est-ce que vous racontez ?
00:55:53Je ne risque pas d'aller dans la justice pour ça,
00:55:55mais j'assume.
00:55:57Par contre, j'ai le droit de dire aussi que je ne suis pas d'accord
00:55:59avec tout ce qui a été fait depuis deux ans.
00:56:01On l'a bien compris.
00:56:03Juste, j'avais prévu...
00:56:05Vous, vous ne répondrez pas à la question, Madame Martin.
00:56:07Ce n'est pas facile, Stéphane.
00:56:09Pour finir ce débat,
00:56:11j'avais prévu plusieurs thèmes.
00:56:13J'ai traité le thème de la sécurité,
00:56:15qui est aussi un des thèmes importants dans la campagne.
00:56:17Je me tourne vers Maxime.
00:56:19À un moment, c'était un des marqueurs de la droite républicaine.
00:56:21La sécurité.
00:56:23Vous l'avez fait un peu piquer,
00:56:25excusez-moi l'expression,
00:56:27par le rassemblement national.
00:56:29On est sur la troisième circonscription,
00:56:31sur un territoire assez particulier
00:56:33avec les quartiers de Grenoble,
00:56:35de Fontaine,
00:56:37où le trafic de stupéfiants,
00:56:39notamment, est très développé.
00:56:41Sur ce point-là,
00:56:43on a du mal à entendre LR aujourd'hui.
00:56:45Non, LR a une voix très claire
00:56:47sur la sécurité.
00:56:49Et là, je me tourne vers
00:56:51Madame Martin, vu qu'elle fait partie
00:56:53intégrante de la France insoumise.
00:56:55Elle est encartée à la France insoumise.
00:56:57Elle fait partie du Front populaire,
00:56:59sur lequel je ne vais pas revenir. On pourrait dire beaucoup de choses.
00:57:01Mais la NUPS s'est effondrée au bout de quelques semaines
00:57:03à l'Assemblée nationale.
00:57:05Votre opposition n'a pas pu tenir ensemble.
00:57:07Je ne vois pas comment vous pourriez maintenir une majorité
00:57:09vu à quel point il y a des différences
00:57:11gigantesques entre RG
00:57:13et certains insoumis.
00:57:15Le programme. Rien que le programme.
00:57:17Oui, le programme.
00:57:19C'est dommage parce que vous avez quand même
00:57:21un candidat de la France insoumise de Seine-Saint-Denis
00:57:23qui a quand même
00:57:25dit de RG
00:57:27qu'il était un sioniste,
00:57:29représentant sioniste de la droite libérale.
00:57:31Et que vous avez un candidat de la NPA dans le Beaucoup
00:57:33qui est Pichet.
00:57:35Il y a quand même une nuance entre RG...
00:57:37Sur la sécurité.
00:57:39Je reviens sur la sécurité.
00:57:41Sur la sécurité,
00:57:43il faut savoir que
00:57:45le premier rempart face à l'insécurité
00:57:47et aux incivilités,
00:57:49c'est notre police, c'est notre gendarmerie.
00:57:51Ce sont ces hommes et ces femmes qui tous les jours
00:57:53sur le terrain se battent pour nous
00:57:55et qui sont très touchés.
00:57:57Nicolas Sarkozy a fortement diminué l'ordre de son main.
00:57:59Mais c'est une erreur.
00:58:01C'est bien de le reconnaître.
00:58:03Ça a été une erreur.
00:58:05Il y a un point de désaccord là-dessus.
00:58:07On la paye depuis des années Sarkozy.
00:58:09Oui bien sûr, mais laissez-moi terminer.
00:58:11Les policiers qui sont ce premier rempart,
00:58:13aujourd'hui, il faut savoir que depuis
00:58:15ces 25 dernières années,
00:58:17il y a 44 policiers en moyenne qui se suicident
00:58:19chaque année.
00:58:2150% de plus que le reste
00:58:23de la population globale.
00:58:25C'est dire que quand même, leur contexte de travail
00:58:27évolue dans...
00:58:29Oui, vous le savez, mais sauf que le problème c'est que
00:58:31certains représentants de votre parti...
00:58:33Oui, oui, il y a quelque chose qui ne va pas.
00:58:35Leurs contextes de travail sont très difficiles.
00:58:37Mais quand on entend certains porte-voix de la France insoumise,
00:58:39je suis désolé sur la police, quand on dit que la police tue
00:58:41comme M. Boya.
00:58:43Je pense franchement...
00:58:45La police tue, ça veut dire que les consignes
00:58:47qui sont données en particulier par M. Darmanin
00:58:49sont des consignes
00:58:51qui les mettent en danger.
00:58:53Le fait qu'on ait changé le cadre réglementaire
00:58:55pour avoir recours à l'arme de poing...
00:58:57Peut-être qu'il y a une montée de violence dans notre société.
00:58:59On peut l'entendre aussi.
00:59:01Il n'y a pas que Gérald Darmanin qui les met en danger, même si...
00:59:03Mais la solution, ça ne sera pas
00:59:05ni de les sur-armer,
00:59:07ni de les sous-former,
00:59:09ni de remettre en cause...
00:59:11Dans les communes de plus de 5000 habitants, nous sommes en faveur
00:59:13de l'armement de la police municipale.
00:59:15Il faut augmenter les effectifs de police.
00:59:17La sécurité, c'est la première des solidarités.
00:59:19Les premiers, encore une fois, qui sont impactés
00:59:21par ce manque de sécurité, ce sont les personnes
00:59:23qui sont dans les quartiers prioritaires.
00:59:25Eux vivent les doubles et triples peines sur la sécurité.
00:59:27Parce que, justement, on confond
00:59:29la police et les notions de solidarité.
00:59:31Les policiers sont des gens solidaires.
00:59:33Les policiers sont des gens engagés.
00:59:35Humainement, ils sont engagés dans leur métier.
00:59:37Donc, il y a besoin de venir les renforcer
00:59:39par des recrutements, et des recrutements massifs.
00:59:41On manque de 40 000 positions.
00:59:43Je suis très heureux d'entendre une partie de la gauche le dire,
00:59:45parce que ce n'est pas le cas d'une autre partie de la gauche.
00:59:47On manque de formation, on manque de personnes qui sont sur les quartiers.
00:59:49On manque de toutes ces choses-là.
00:59:51Moi, je ne suis pas contre non plus qu'on les sous-dote de façon armée,
00:59:53mais je veux qu'on les forme bien.
00:59:55On ne peut pas donner des armes létales
00:59:57à des personnes sans qu'il y ait de la formation.
00:59:59Donc, à un moment donné,
01:00:01il faut leur donner les moyens pour pouvoir faire leur travail.
01:00:03Et les premiers moyens, c'est les moyens humains.
01:00:05Il y a besoin d'avoir des effectifs
01:00:07pour leur permettre tout simplement
01:00:09de prendre leur congé, de vivre avec leur famille,
01:00:11de prendre quelques libertés.
01:00:13Là, ils sont conditionnés. Les Jeux Olympiques arrivent.
01:00:15Rendez-vous compte, on est un pays où on va centraliser
01:00:17toutes les forces de gendarmerie
01:00:19et de police sur une seule et même cité.
01:00:21Et nous, qu'allons-nous devenir ?
01:00:23Donc, toutes ces choses-là
01:00:25sont quand même aberrantes. Et, encore une fois,
01:00:27ce ne sont pas les beaux quartiers qui vont morfler le plus.
01:00:29C'est, encore une fois,
01:00:31les cités où les embrasements vont se faire.
01:00:33Donc, oui, il y a un déficit là-dessus.
01:00:35Vous n'êtes pas responsable.
01:00:37Vous étiez très jeune à l'époque.
01:00:39Mais je ne vais pas vous donner la responsabilité.
01:00:41Mais la formation que vous représentez,
01:00:43les...
01:00:45Et, encore une fois, on ne peut pas palier cela
01:00:47purement et simplement comme le fait Laurent Wauquiez
01:00:49en région avec un coup de caméra de vidéosurveillance.
01:00:51La caméra...
01:00:53La caméra de vidéosurveillance, ce n'est pas efficace.
01:00:55La vidéoprotection, ce n'est pas...
01:00:57Ce n'est pas l'alpha et l'oméga de la sécurité.
01:00:59Oui, mais bon, à un moment donné,
01:01:01la première présence
01:01:03qui permet
01:01:05de supprimer les problèmes
01:01:07de délinquance, c'est la présence humaine.
01:01:09On ne paliera pas
01:01:11l'humain au détriment de caméras
01:01:13de vidéosurveillance. La caméra,
01:01:15c'est une aide pour les personnes
01:01:17qui sont sur le terrain. Ce n'est pas l'alpha et l'oméga.
01:01:19Et ça, c'est ce que je reproche.
01:01:21C'est ce que je reproche à votre formation.
01:01:23C'est de masquer
01:01:25les déficits par du matériel.
01:01:27Et c'est pour ça qu'on a fait
01:01:29la région Auvergne-Rhône-Alpes, une centrale d'achat
01:01:31de matériel divers et variés.
01:01:33Et les problèmes sont toujours en recrudescence.
01:01:35Si on doit mettre un budget, il faut d'abord mettre des budgets
01:01:37pour pouvoir recruter des personnes.
01:01:39Vous voyez, messieurs, vous aussi,
01:01:41vous arrivez à débattre et à vous couper la parole avec passion.
01:01:43Donc je pense qu'autour de cette table, tout le monde
01:01:45tient à ses convictions et les exprime
01:01:47comme bon lui semble. Et vous aussi,
01:01:49vous faites vivre ce débat.
01:01:51Moi, je voulais partager avec vous
01:01:53un témoignage assez simple
01:01:55d'un agent de police
01:01:57de la BAC de Grenoble
01:01:59qui gagne 2600 euros nets par mois
01:02:01pour nous défendre au quotidien,
01:02:03qui va dans les quartiers de Grenoble quand c'est difficile,
01:02:05dans les boines d'Île,
01:02:07qui est conspué à chaque manifestation
01:02:09auxquelles participe d'ailleurs
01:02:11madame Elisa Martin,
01:02:13qui est
01:02:15sous-doté en termes d'armement
01:02:17et de moyens d'intervention, matériel,
01:02:19formation, entraînement,
01:02:21équipier.
01:02:23Quand j'étais députée, on a augmenté
01:02:25de 13 000 les effectifs de la police.
01:02:27Il faut continuer. Nous devons avoir des policiers.
01:02:29Nous devons rendre ces métiers
01:02:31attractifs et saluer leur engagement.
01:02:33Quand j'entends la police tue dans la bouche de madame Martin
01:02:35à la télé, en débat,
01:02:37en 2022, elle l'avait encore dit.
01:02:39C'est quelque chose qui fait
01:02:41des ravages dans la police,
01:02:43qui démotive, qui démobilise,
01:02:45vraiment, leur montre
01:02:47toute la déconsidération
01:02:49que la France Insoumise, entre autres,
01:02:51et madame Martin en disant ça,
01:02:53de ces personnes vis-à-vis de ces policiers.
01:02:55Et aux JO, ils sont aujourd'hui
01:02:57obligés d'aller missionner
01:02:59pour aller défendre,
01:03:01protéger plutôt les cérémonies
01:03:03et les épreuves des Jeux Olympiques.
01:03:05Pour 6 semaines de travail, 6 jours sur 7,
01:03:07vous savez combien ils ont de primes ?
01:03:091 600 euros.
01:03:114 fois ce que vous touchez si le canard enchaînait d'ivrées
01:03:13à l'intérieur.
01:03:15Et ça, c'est le gouvernement en place qui aurait pu changer la date.
01:03:17Il y a eu la loi d'orientation
01:03:19du ministère de l'Intérieur.
01:03:21Je ne suis pas l'avocat d'Emmanuel Macron et de ce gouvernement.
01:03:23Je ne suis plus députée,
01:03:25madame Martin, je ne suis plus députée.
01:03:27Je suis candidate.
01:03:29Vous êtes la représentante de la formation du président de la République.
01:03:31Moi, je suis Émilie Chalas.
01:03:33Mais calmez-vous, les amis.
01:03:35Je suis Émilie Chalas.
01:03:37Et je dis que c'est insuffisant.
01:03:39Et je dis que c'est insuffisant.
01:03:41On est d'accord.
01:03:43On se détend.
01:03:45Je vous le dis.
01:03:47En revanche,
01:03:49je ne suis pas l'avocat d'Emmanuel Macron.
01:03:51Madame Martin, en revanche,
01:03:53comment vous comptez protéger
01:03:55les Jeux olympiques si vous avez la majorité
01:03:57et Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre ?
01:03:59Parce que vous avez passé une loi,
01:04:01on parle de votre bilan,
01:04:03voulant réduire et réguler
01:04:05la sécurité pour les Jeux olympiques.
01:04:07Vous en étiez rapporteur, projet de loi.
01:04:09Vous étiez porteur, excusez-moi.
01:04:11Vous étiez, en l'occurrence, pour la commission des lois
01:04:13et pour votre groupe, la France insoumise.
01:04:15C'était la loi Jeux olympiques
01:04:17et autres dispositifs qui est une catastrophe
01:04:19du point de vue de l'organisation de la société de la surveillance.
01:04:21Vous avez fait des propositions
01:04:23qui préfigurent la mise en oeuvre
01:04:25de la reconnaissance faciale
01:04:27dans notre pays à l'image de la Chine
01:04:29et de la Corée.
01:04:31Au secours.
01:04:33Madame, laissez-moi m'exprimer.
01:04:35On va parler de ce que vous connaissez.
01:04:37Vous avez exprimé lors de vos interventions
01:04:39en commission des lois et en hémicycle sur ce sujet
01:04:41qu'il fallait interdire
01:04:43la surveillance par drone
01:04:45et tous mécanismes volants.
01:04:47Vous vous rappelez de ça ?
01:04:49Vous l'avez défendu en hémicycle.
01:04:51Mathilde Panot, le 18 juin,
01:04:53a dit qu'il n'était pas question
01:04:55d'interdire les drones pour protéger les Jeux olympiques.
01:04:57Alors, on en est où, Madame Martin ?
01:04:59C'est aussi binaire que ça.
01:05:01Vous prenez...
01:05:03Non, je ne le crois pas.
01:05:05Le 18 juin, Mathilde Panot a dit...
01:05:09On va répondre sur la question
01:05:11de la sécurité
01:05:13et de la police et, chemin faisant,
01:05:15on répondra sur la question
01:05:17des drones. Nous, nous considérons
01:05:19que la police doit être réformée
01:05:21de la cave au grenier au travers
01:05:23de deux enjeux. Un premier enjeu
01:05:25qui est le rétablissement de la police de proximité,
01:05:27c'est-à-dire des agents qui sont
01:05:29aux mêmes endroits et qui créent du lien
01:05:31avec les habitants et vice-versa.
01:05:33Ensuite, la deuxième patte...
01:05:35Ah non, ça, ça n'existe plus.
01:05:37La deuxième patte de cette
01:05:39police rénovée, c'est la question
01:05:41des moyens qu'on donne à la police judiciaire.
01:05:43Aujourd'hui, si on prend la police,
01:05:45sur 144 000, à peu près, policiers,
01:05:47il y a 6000 enquêteurs.
01:05:49C'est ça que ça veut dire. Évidemment,
01:05:51c'est bien trop peu. Ce, d'autant plus que
01:05:53M. Darmanin, encore lui, a voulu
01:05:55les mettre sous l'égide,
01:05:57sous la responsabilité du préfet.
01:05:59Or, la police judiciaire a besoin,
01:06:01bien évidemment, de liberté.
01:06:03Vous noyez le poisson ? Non, non, vous allez voir.
01:06:05Je vais y venir.
01:06:07Et donc, évidemment,
01:06:09avoir de la police qui soit
01:06:11de la police spécialisée,
01:06:13judiciaire, technique, scientifique, etc.
01:06:15Ensuite, il y a la question
01:06:17de la formation qui a été réduite.
01:06:19Il y a la question du matériel.
01:06:21Nous arrivons donc au bon sujet.
01:06:23La question, c'est de savoir si,
01:06:25en suréquipant
01:06:27avec un certain nombre d'outils
01:06:29de surveillance, parce que
01:06:31d'outils de surveillance, on va effectivement
01:06:33garantir la sécurité
01:06:35de chacun.
01:06:37Nous ne le pensons pas.
01:06:39Sur l'affaire des drones, il y en a
01:06:41d'ores et déjà, de toute façon,
01:06:43qui survolent, par exemple, avant,
01:06:45sans autorisation, maintenant, avec autorisation.
01:06:47Qu'est-ce que vous racontez ?
01:06:49Qu'est-ce que vous racontez ?
01:06:51Bien sûr, des manifestations.
01:06:53Pour les JO, comment on les arme,
01:06:55les policiers ? Qu'est-ce qu'on leur donne
01:06:57pour protéger les JO ?
01:06:59Parlez pas de la Palestine.
01:07:01Les JO, madame, c'est pour équiper
01:07:03les drones.
01:07:05C'est demain, en France.
01:07:07Comment vous équipez les policiers ?
01:07:09Et vous ne vous attachez pas encore à l'humain.
01:07:11Les gens qui sont derrière,
01:07:13ils manquent du retour humain.
01:07:15Mais demain, tous les effectifs
01:07:17vont être sur Paris.
01:07:19Il y aura pratiquement plus d'effectifs.
01:07:21Là, on ne peut pas s'en sortir.
01:07:23Alors, on laisse les polémiques.
01:07:25C'est simple pour moi.
01:07:27Mettre leur vie en danger avec simplement
01:07:29un revolver dans la poche et on ne les arme pas plus
01:07:31face à quelqu'un qui pourrait avoir
01:07:33une ceinture explosive.
01:07:35Comment vous les armez ?
01:07:37Il n'y a personne avec des ceintures explosives qui rentrent dans les sites.
01:07:39Ce n'est pas avec de la technologie.
01:07:41C'est avec des moyens humains.
01:07:45Mais ce n'est pas moi qui n'ai pas anticipé.
01:07:47Madame Pannot n'est pas d'accord avec vous.
01:07:49Elle veut mettre des drones.
01:07:51La technologie, ce n'est pas le mal, ça vient en aide à l'humain.
01:07:53L'humain a besoin de la technologie.
01:07:55Mais la technologie ne doit pas
01:07:57se substituer à l'humain.
01:07:59C'est complémentaire.
01:08:01Mais l'humain,
01:08:03la technologie ne doit pas se substituer à l'humain.
01:08:05Mais par contre, il y a besoin d'effectifs.
01:08:07Demain, on aura à remettre des drones
01:08:09sur les autres villes en dehors de Paris.
01:08:11Ce n'est pas ça qui va appréhender
01:08:13les méfaits qui vont se passer.
01:08:15On est tous d'accord ?
01:08:17Il faut de l'équipement pour les policiers,
01:08:19pour défendre les Jeux Olympiques.
01:08:21Je n'ai pas de contradiction avec Madame Mathilde Pannot,
01:08:23votre présidente de groupe,
01:08:25qui a affirmé qu'il fallait des équipements nécessaires
01:08:27pour protéger les Jeux Olympiques.
01:08:29Il y a un cadre d'usage
01:08:31des drones,
01:08:33auquel serait fière Mathilde Pannot,
01:08:35mais pas au cadre d'Armanin.
01:08:37C'est inconséquent.
01:08:39Vous vous rendez compte, si des gens comme ça
01:08:41sont aux responsabilités au gouvernement demain,
01:08:43comment vont se passer les Jeux Olympiques ?
01:08:45C'est ça qu'on veut pour notre pays ?
01:08:47Les Jeux Olympiques, c'est trop tard.
01:08:49Vous étiez prêt pour les JO.
01:08:51Gérald Armanin l'a très bien préparé.
01:08:53Je défends sa politique.
01:08:55J'avais cru qu'on pourrait trouver
01:08:57un consensus sur,
01:08:59effectivement, plus de moyens
01:09:01et plus de technologies,
01:09:03peut-être aussi pour la sécurité.
01:09:05Vous aviez à peu près tous les quatre d'accord
01:09:07sur ce point-là, quelques nuances près.
01:09:09De toute façon, c'est un débat.
01:09:11Vous avez échangé, vous avez confronté vos arguments.
01:09:13Vous avez mis de la passion
01:09:15dans vos échanges.
01:09:17On arrive au bout du temps
01:09:19qu'on avait consacré.
01:09:21Je vous avais proposé de terminer
01:09:23par un dernier tour de table
01:09:25où chacun puisse, pendant une minute à peu près,
01:09:27évoquer un sujet qui lui tient à cœur.
01:09:29Il y a eu un petit tirage au sort
01:09:31pour que la prise de parole
01:09:33ne soit pas décidée par moi,
01:09:35mais par le hasard.
01:09:37C'est Stéphane Gémani
01:09:39qui a tiré le numéro un,
01:09:41donc qui est le premier à conclure ce débat.
01:09:43Moi, je veux simplement
01:09:45dire avec mon cœur, comme d'habitude,
01:09:47je ne sais pas faire autre chose, je ne suis pas un tribun.
01:09:49Je veux véritablement que les électeurs
01:09:51ne soient pas sanctionnés une fois de plus
01:09:53sur cette circonscription.
01:09:55Je veux véritablement qu'ils aient le choix
01:09:57d'une gauche sociale-démocrate-écologiste
01:09:59en prise d'universalisme et de laïcité.
01:10:01Parce qu'encore une fois,
01:10:03nous sommes dans une circonscription
01:10:05qui ne verra pas
01:10:07le RN apparaître.
01:10:09C'est une circonscription
01:10:11de gauche.
01:10:13Les électeurs de gauche doivent s'y retrouver.
01:10:15Ils ne doivent pas non plus abandonner
01:10:17ou partir
01:10:19vers des électorats
01:10:21qui pourraient regretter par la suite.
01:10:23Donc, ma candidature,
01:10:25elle se trouve entre ce que je réprouve
01:10:27dans cette Union populaire,
01:10:29c'est-à-dire
01:10:33la brutalisation du débat politique
01:10:35tel qu'il s'est fait
01:10:37par une frange de la France insoumise
01:10:39dont Mme Martin fait partie
01:10:41et c'est également
01:10:43la Macronie
01:10:45qui a fait les lois
01:10:47les plus injustes
01:10:49et les plus liberticides
01:10:51que l'on ait vécu,
01:10:53qui prépare le lit du RN.
01:10:55Tout à l'heure, on parlait de sécurité.
01:10:57La loi sécurité globale,
01:10:59qu'est-ce qu'elle va devenir si demain,
01:11:01elle tombe dans les mains du RN ?
01:11:03Moi, tout ce que je veux dire,
01:11:05c'est que je suis ce choix
01:11:07de raison qu'une certaine gauche a fait
01:11:09pendant les européennes
01:11:11et je veux tout simplement qu'ils aient la possibilité
01:11:13de pouvoir choisir
01:11:15et non pas, soit de s'abstenir,
01:11:17soit de faire une erreur.
01:11:19J'incarne cette gauche, je les invite à voter
01:11:21pour moi, massivement, le 30 et le 7 juillet prochains.
01:11:23Merci Stéphane Gémini.
01:11:25Émilie Chalassé, vous en deuxième position.
01:11:27Oui, merci, je voulais m'adresser aux habitants.
01:11:29Leur dire que
01:11:31vous me connaissez, j'ai été votre députée
01:11:33pendant 5 ans, j'ai été à vos côtés
01:11:35coude à coude
01:11:37sur le terrain, au quotidien
01:11:39que, oui, on n'est pas d'accord
01:11:41surtout, vous et moi.
01:11:43J'ai fait des erreurs, oui, nous avons
01:11:45collectivement fait des erreurs, mais
01:11:47en tout état de cause, je suis devant vous
01:11:49avec mes tripes, je suis devant
01:11:51vous parce que j'ai très peur du Front National
01:11:53qui, il y a 15 jours, l'un de leurs représentants
01:11:55disait que bientôt, on pourrait
01:11:57casser du PD, je cite, c'est insupportable.
01:11:59Ça, c'est le RN, qui d'ailleurs
01:12:01n'est même pas là pour défendre sa candidature.
01:12:03Et puis de l'autre côté,
01:12:05le Front Populaire
01:12:07qui, d'un rassemblement
01:12:09de la gauche, nous propose, pour vous,
01:12:11une candidate qui, aujourd'hui, n'est pas à la hauteur
01:12:13qui nous empêche, le Front
01:12:15Républicain contre le RN
01:12:17puisqu'elle-même est mise en cause par le
01:12:19Canard Enchaîné dans une affaire de détournement
01:12:21de 400 euros par mois, ce qui est
01:12:23minable et en dessous de tout
01:12:25alors qu'on veut défendre la justice sociale
01:12:27pour vous. Moi, j'ai un travail,
01:12:29un vrai travail, je ne dépends pas de mes mandats,
01:12:31ça ne fait pas 30 ans que je fais de la politique, contrairement
01:12:33encore une fois à la députée sortante.
01:12:35Je le fais, encore une fois, avec mes tripes,
01:12:37pour vous, à votre service,
01:12:39et j'espère, bien sûr, que le 30 juin,
01:12:41vous ferez le choix de la sincérité
01:12:43et de l'éthique. Merci.
01:12:45Merci, Émilie Chalas.
01:12:47Elisa Martin, c'est à vous.
01:12:49Oui, merci beaucoup de conclure
01:12:51de cette façon. Moi, je pense
01:12:53que nous sommes à la croisée
01:12:55des chemins et qu'il faut
01:12:57regarder cette affaire-là
01:12:59à la fois avec froideur et lucidité.
01:13:01Cette affaire-là, c'est l'éventuelle
01:13:03arrivée au pouvoir de l'extrême-droite
01:13:05et je pense que
01:13:07les fondements de l'extrême-droite sont toujours les mêmes,
01:13:09le racisme, la xénophobie,
01:13:11l'exclusion de l'autre, le tri
01:13:13par la couleur de peau, le tri
01:13:15par l'éventuelle pratique religieuse.
01:13:17Moi, je pense que le pays mérite mieux
01:13:19que cela. Je veux que vous nous donniez
01:13:21au nouveau Front populaire la force
01:13:23de tout changer au travers
01:13:25du partage des richesses, de la planification
01:13:27écologique et d'une nouvelle République démocratique.
01:13:29Merci Elisa Martin.
01:13:31On termine avec
01:13:33Maxime Aitournel.
01:13:35Déjà, j'aurais bien voulu, évidemment,
01:13:37qu'on aborde le sujet de l'environnement
01:13:39qui est lié à celui de l'énergie,
01:13:41de la défense de nos agriculteurs, mais
01:13:43je pense qu'on aura d'autres occasions peut-être
01:13:45d'en parler une prochaine fois. En tous les cas,
01:13:47évidemment, aujourd'hui, ce qui va se jouer
01:13:49pendant ces élections législatives va être crucial
01:13:51pour l'avenir de notre pays. On a le choix
01:13:53entre plusieurs blocs qui sont en train de se créer,
01:13:55le bloc d'extrême-gauche
01:13:57qui me semble être le plus dangereux aujourd'hui pour le pays,
01:13:59celui de la France insoumise qui présente
01:14:01aujourd'hui des candidats qui sont fichés S,
01:14:03des candidats qui, je pense, représenteraient un danger
01:14:05s'ils sont à l'Assemblée nationale demain
01:14:07et qui le représentent déjà, je pense,
01:14:09on l'a vu en deux ans.
01:14:11Évidemment,
01:14:13je pense néanmoins
01:14:15que le Rassemblement national n'est pas une solution
01:14:17et qu'en réalité, il représente un faux choix
01:14:19et que
01:14:21les macronistes, en voulant se poser
01:14:23en grand républicain, n'ont en réalité
01:14:25depuis 7 ans que fait monter les extrêmes. Jamais
01:14:27dans notre pays, l'extrême-gauche et l'extrême-droite
01:14:29n'ont été à un tel niveau et la vie politique
01:14:31n'a jamais été aussi bi-polarisée depuis que
01:14:33le En même Temps est en oeuvre. C'est pour cela
01:14:35que nous présentons, nous,
01:14:37les Républicains, une candidature indépendante, celle
01:14:39d'une droite forte, d'une droite gaulliste qui est restée
01:14:41fidèle à ses valeurs et qui n'a pas eu peur
01:14:43de se représenter malgré
01:14:45ce que tout le monde présageait, c'est-à-dire l'implosion
01:14:47de notre parti. Donc, le 30 juin et le 7 juillet,
01:14:49je vous fais confiance pour
01:14:51battre les extrêmes et voter pour la droite forte.
01:14:53Merci Maxime Aitournel. Je précise qu'il y a
01:14:558 autres candidats sur cette circonscription.
01:14:57Vous êtes 12 au départ
01:14:59de ce premier tour des législatives.
01:15:01Pour finir sur une petite note
01:15:03d'humour, j'ai un dessin, on en a vu plusieurs
01:15:05passer au cours de cette émission,
01:15:07signée par notre ami
01:15:09Clé de 12, le dernier là qui
01:15:11met en scène Poutine.
01:15:13On continue à déstabiliser la France,
01:15:15lui demande à un de ses conseillers.
01:15:17Les politiciens français se débrouillent
01:15:19très bien tout seuls.
01:15:21Oui, il est assez juste.
01:15:23Je pense qu'il en est certain.
01:15:25Voilà, Clé de 12 qui sera avec nous
01:15:27en direct.
01:15:29Les 30 juin et 7 juillet,
01:15:31on fera une grande soirée électorale
01:15:33à partir de 19h45
01:15:35sur Télé Grenoble, ici à la préfecture.
01:15:37Il y aura donc notre dessinateur
01:15:39grenoblois qui viendra égayer
01:15:41ces longues heures de direct
01:15:43toujours passionnantes. On a des très bons scores
01:15:45d'audience sur nos débats, preuve que
01:15:47cette élection, notamment ici
01:15:49à Grenoble, intéresse
01:15:51les habitants. Merci à tous les quatre
01:15:53d'être venus. C'était un débat
01:15:55très musclé, mais on s'y attendait
01:15:57un petit peu. Enfin, je m'y attendais un petit peu.
01:15:59J'espère que vous avez pu vous exprimer
01:16:01comme vous le souhaitiez. Bonne fin de campagne.
01:16:03Et nous, on se retrouve dimanche
01:16:05à partir de 19h45
01:16:07pour avoir tous les résultats en Isère
01:16:09au cours de la soirée.
01:16:19Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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