Législatives : Les consignes de votes sont-elles suivies par les Français ?

  • il y a 2 mois
Avec Jean-Daniel Lévy, directeur délégué de Harris Interactive France et directeur du département des stratégies

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2024-07-04##

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00:00C'est l'heure 46 sur Sud Radio, d'ailleurs on y revient tout de suite, les électeurs vont-ils les suivre ces consignes de vote ?
00:06Sud Radio vous explique, avec vous Jean-Daniel Lévy, bonjour.
00:09Bonjour.
00:10Et merci d'être avec nous ce matin, vous êtes directeur délégué de Harris Interactive France, directeur du département des stratégies.
00:18On vit, c'est vrai, une période quelque peu inédite, record de désistement des consignes de vote qui sont parfois surprenantes.
00:25Est-ce qu'on arrive tout de même à savoir si ces consignes seront respectées ou non ?
00:31Déjà l'influence la plus importante sur le comportement électoral des Français, c'est l'offre politique à laquelle ils vont être soumis dimanche prochain.
00:40Rappelons qu'on était parti dimanche dernier avec plus de 300 triangulaires qui étaient annoncées au regard des configurations électorales et qu'aujourd'hui il n'y en a plus qu'une centaine.
00:52Et l'effet est le plus important, c'est la modification de l'offre électorale que les consignes des formations politiques.
00:58Alors certes, il y a un bruit, il y a un message, il y a des orientations, mais quand on prend le résultat des élections de dimanche dernier comme lorsqu'on prend le résultat de l'élection européenne,
01:10nous sommes face à des Français qui ont voté en conscience, c'est-à-dire qu'il n'y a pas eu de surprise.
01:16On n'a pas découvert au soir du premier tour des européennes, au soir du premier tour des élections législatives, ce qu'était le score des différentes formations politiques,
01:24ce qu'étaient les conséquences de l'abstention ou ce qu'étaient les raisons pour lesquelles un certain nombre d'électeurs avaient voté notamment pour le rassemblement national.
01:31Donc il n'y a pas d'éléments qui font qu'aujourd'hui les Français se disent il s'est passé quelque chose à laquelle on ne s'attendait pas, il s'est passé quelque chose auquel on ne souhaitait pas
01:40et globalement c'est plutôt l'offre électorale qui change les choses que les consignes des différentes formations politiques.
01:45Et d'ailleurs quand Emmanuel Macron dit « sous », c'est pour prendre en compte ce vote des européennes,
01:50et là on a l'impression que sur ces consignes de vote on passe un peu au-dessus de ça, non Jean-Daniel Lévy ?
01:55De toute façon les électeurs sont quand même assez grands, ils savent très bien ce qu'est la politique,
01:59ils savent très bien qu'il peut y avoir des consignes des formations politiques,
02:02ils savent très bien qu'il peut y avoir des prises de position de la part des uns et des autres.
02:06D'une manière globale, quand on interroge les électeurs, ils ne sont pas toujours très bien saisis,
02:12ne serait-ce que la consigne, je ne parle même pas du sens politique,
02:15mais la consigne de ce qui a pu être indiqué de la part des proches d'Emmanuel Macron,
02:19parce qu'il y a eu plusieurs lignes qui ont été tenues,
02:22et que globalement on voit bien qu'alors même qu'il n'y a eu plus 15 jours de campagne récemment,
02:30on n'a pas vraiment vu ce qu'étaient les orientations de manière précise de la part des uns et des autres,
02:34en tout cas ce n'est pas perçu de la part des citoyens.
02:36Ce qui est assez simple, c'est qu'on est face à des personnes qui se posent plusieurs questions,
02:40est-ce que je vais voter pour mes convictions ou est-ce que je vais voter pour m'opposer ?
02:44Il y a aujourd'hui, dans le cadre de ce deuxième tour, différentes configurations d'opposition qui se créent,
02:49mais qui se structurent pratiquement de la même manière,
02:52c'est-à-dire d'un côté une opposition au Nouveau Front Populaire,
02:55de l'autre une opposition au camp Macroniste,
02:58et puis dans un troisième lieu une opposition au camp du Rassemblement National.
03:02Et donc ce n'est pas forcément un vote de souhait précis qui est exprimé de la part des citoyens,
03:07pas forcément de claire visibilité de ce que peuvent être les programmes politiques,
03:10mais plutôt un vote en réaction à l'égard de l'offre politique et des positionnements de la part des uns et des autres.
03:15Consigne de vote parfois surprenante, floue, vous l'avez rappelé effectivement, vous avez raison Jean-Daniel Lévy,
03:22est-ce qu'en tout cas ça peut miner d'une certaine manière les partis politiques,
03:27voire même d'une certaine manière aussi notre démocratie ?
03:31On a quand même eu, et aux élections européennes et aux élections législatives, des sursauts de mobilisation.
03:38Alors il a été ténu relativement au moment des élections européennes,
03:42mais en tout cas on n'a pas eu de baisse de la participation,
03:44et là vous l'avez vu près des deux tiers des Français qui se sont déplacés pour aller voter au premier tour des élections législatives,
03:51dans un contexte où, je vous le rappelle, il y a deux ans on avait moins d'un Français sur deux qui se sont déplacés pour aller voter.
03:56Donc lorsqu'on considère qu'il y a un enjeu, on est prêt à les déplacer.
03:59Est-ce qu'aujourd'hui on est face à des Français qui sont, entre guillemets, fans de leur formation politique ?
04:04La réponse est non.
04:05Est-ce qu'il y a des critiques qui sont émises à l'égard du personnel politique ?
04:08La réponse est oui.
04:09Est-ce que c'est un phénomène qui est un phénomène tout à fait nouveau ?
04:11La réponse est non, parce que ça s'inscrit quand même dans un contexte qui est un contexte relativement ancien.
04:16On est face à un pays qui est un pays terriblement politique,
04:19et qui demande aux responsables politiques de faire de la politique au sens noble du terme,
04:23c'est-à-dire qu'ils indiquent des orientations, des projets,
04:27et des zones de confrontation dont on peut se dire
04:29« Tiens, on voit clairement ce qu'est la différence entre la formation politique A, B ou C. »
04:34Avec des convictions.
04:35Avec des convictions et pas forcément la perception qu'il s'agirait d'orientations à caractère personnel,
04:41mais plus tournées vers l'intérêt général.
04:43Merci beaucoup Jean-Daniel Lévy d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
04:46Je rappelle, directeur délégué de Harris Interactive France, directeur du département des stratégies.
04:51Merci à vous.
04:527h51, on file dans un instant.
04:54C'est Guy Carlier qui nous rejoint à tout de suite.

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