Émission spéciale législatives : Stéphane Fournier x Brice Couturier

  • il y a 3 mois
Avec Stéphane Fournier, analyste chez Cluster17, doctorant en science politique à Sciences-Po Bordeaux et Brice Couturier, Journaliste, auteur des chroniques "Les législatives vues de l’étranger" sur Le Point

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos Parlons vrai chez Bourdin : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQkzX4JBcyhPDl9yzBynYbV

##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2024-07-04##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
00:06Vérissure présente...
00:08Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin.
00:119h-10h, Jean-Jacques Bourdin.
00:176300, c'est votre heure, évidemment, jusqu'à 10h.
00:21Nous sommes ensemble, vous appelez, vous réagissez.
00:23Vous avez voté dimanche dernier, vous allez voter dimanche prochain.
00:26Comment regardez-vous cette situation politique ?
00:29Les interventions des uns et des autres.
00:31Et nous aurons deux experts, deux personnalités du monde politique.
00:35Pas du monde politique-politicien, du monde politique
00:38parce que ce sont deux observateurs avisés par ordre alphabétique.
00:42Brice Couturier, qui est journaliste, essayiste,
00:45auteur de Hockey Millenials aux éditions de l'Observatoire
00:50et auteur également d'une chronique quotidienne pour Le Point,
00:53oui, que je lis régulièrement,
00:54nos élections vues de l'étranger.
00:56Brice Couturier, bonjour.
00:57Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:58Merci d'être avec nous.
00:59Auteur aussi de Macron, un président philosophe.
01:03Ah, ça c'est...
01:04Aucun de ces mots n'est le fruit du hasard.
01:07Aucun de ces actes n'est le fruit du hasard.
01:10C'est une autre question que l'on pourrait poser, hein ?
01:13Bien, aux éditions de l'Observatoire.
01:15Alors, nous avons avec nous également Stéphane Fournier
01:17qui est analyste chez Cluster 17.
01:20Cluster 17, c'est un institut de sondage,
01:23enfin, plus que de sondage.
01:25Vous observez, vous étudiez l'opinion publique.
01:29De sondage et d'analyse.
01:30Et d'analyse, voilà.
01:31Doctorant en sciences politiques à Sciences Po Bordeaux.
01:34Et puis nous avons avec nous évidemment Maxime Trouloge.
01:37Bonjour Jean-Jacques.
01:38Je voudrais d'abord, avant de plonger dans la politique,
01:41je voudrais que nous revenions sur les dernières informations
01:44concernant la mort de Nahel.
01:46Expliquez-nous quelles sont les infos qui viennent d'être révélées.
01:50Oui, un rapport qui est révélé par nos confrères de BFM TV
01:53il y a du mois de mai sur la question,
01:55la toujours question de la légitime défense de ce policier
01:57qui a tiré mortellement sur le jeune Nahel.
02:00C'était il y a un an désormais.
02:02Alors, si on croit ce rapport,
02:05on pourrait penser que finalement le véhicule
02:07qui a été redémarré par le jeune homme
02:09n'allait pas dans la direction du fonctionnaire de police
02:11au moment du tir.
02:12Donc, selon ce rapport,
02:14le policier n'était pas dans une situation de danger imminent.
02:18En tout cas, c'est ce que se dit ce rapport.
02:20Il a, si j'ai bien compris,
02:22Nahel a redémarré la voiture volontairement.
02:24Et le policier n'était pas sur la trajectoire du véhicule.
02:29C'est ce que dit le rapport.
02:31Mais pouvait donc se sentir en danger
02:33puisque c'est bien Nahel qui a redémarré la voiture volontairement.
02:36Et puis il y avait une question aussi de
02:38est-ce que le policier a tapé avec ses poings,
02:41par exemple, sur le visage de Nahel.
02:43Apparemment, selon le rapport, non.
02:45Il n'y aurait aucune fracture,
02:48sur le visage de Nahel.
02:50Rappelons que le policier en question
02:52est toujours mis en examen pour homicide volontaire.
02:54Maintenant, passons à la politique.
02:56Quelles sont les dernières informations ?
02:58D'abord, il y a eu cette agression
03:00dont a été victime Prisca Thévenot.
03:02Et sa suppléante.
03:04Absolument, qui date d'hier soir 20h du côté de Meudon,
03:07dans cette circonscription des Hauts-de-Seine.
03:09Rappelons que Prisca Thévenot est députée sortante,
03:11qu'elle est arrivée première au premier tour dimanche dernier.
03:14Une quinzaine ou une vingtaine d'individus
03:16se seraient pris à ce groupe
03:18lors d'un tractage, un affichage,
03:20avant ces élections de dimanche.
03:22Prisca Thévenot n'est pas touchée physiquement,
03:25mais c'est le cas, malheureusement,
03:27de sa suppléante et d'un militant.
03:29Elle a reçu, Prisca Thévenot,
03:31le soutien de son adversaire,
03:33la socialiste Salomé Nicolas Chavanche.
03:35Rappelons aussi que la candidate RN,
03:37cette fois-ci en Savoie, Marie Dauchy,
03:39elle aussi a été violemment agressée
03:41sur le marché de la rochette.
03:43Elle a eu huit jours d'ITT,
03:45selon RN.
03:47Bien, il est 9h10, nous engageons notre débat.
03:50Vous êtes avec nous, évidemment,
03:52et je vais prendre très rapidement Dominique,
03:54puis Pascal, puis Alexis, qui ont déjà appelé.
03:56Mais allez-y, 0826-300-300,
03:58participez à cette émission jusqu'à 10h.
04:02Je vais commencer tous les deux.
04:05Je remarque qu'il n'y a pratiquement pas de sondage
04:09entre ces deux tours de législatives,
04:12notamment sur les projections en siège.
04:14Parce que ça paraît bien difficile, Brice Couturier.
04:18Oui, c'est presque impossible,
04:20puisqu'on est dans une situation étrange
04:22où un certain nombre de triangulaires
04:24escomptés à la suite du premier tour
04:26ont disparu en réalité,
04:28puisque environ 200 de ces triangulaires
04:30ont été annulés par retrait d'un candidat
04:32qui pensait ainsi,
04:34éviter une majorité du RN.
04:36Donc les projections sont pratiquement impossibles,
04:38sans compter qu'on ne sait pas
04:40quels effets vont avoir sur l'opinion
04:42les retraits en question.
04:45Et les électeurs ne sont plus
04:49les propriétés des partis politiques.
04:52Et comme le disait Attal,
04:54le Premier ministre sortant hier soir sur CNews...
04:58Sur BFM, je crois.
05:00Pardon, sur BFM.
05:02Sur BFM, les électeurs ne répondent pas nécessairement
05:08aux injonctions que leur donne le parti
05:10pour lequel ils ont voté au premier tour.
05:12C'est fini.
05:14D'ailleurs, il n'y a pas de fidélité non plus.
05:16Vous vous souvenez, on a le même âge à peu près,
05:19l'époque où on était de droite, de père en fils,
05:22et de gauche également, de mère en fille.
05:24C'est terminé, ça.
05:26Les électeurs sont flottants,
05:28ils sont indéterminés,
05:30et Dieu sait, personne ne sait,
05:32quels effets aura sur l'électorat
05:34le retrait en question,
05:36le barrage,
05:38après la gauche castor qui faisait des barrages,
05:40maintenant on a une droite et une gauche
05:42et un centre castor qui aussi font des barrages.
05:44On ne sait pas si ces barrages vont tenir
05:46ou s'ils ne vont pas, au contraire,
05:48renforcer le courant.
05:50Stéphane Fournier, vous avez la même analyse ?
05:52Globalement, en tout cas sur la désaffiliation
05:54partisane, oui, on peut dire
05:56qu'aujourd'hui les électeurs
05:58ne s'identifient plus à un parti
06:00comme la génération des baby-boomers
06:02pouvait le faire, c'est-à-dire qu'effectivement
06:04vous votiez socialiste,
06:06vous votiez RPR,
06:08et vous votiez toute votre vie pour le même parti.
06:10En effet, aujourd'hui, ça a complètement changé,
06:12notamment chez les jeunes générations, chez les moins de 40 ans,
06:14une énorme majorité des électeurs
06:16ne s'identifient à aucun parti.
06:18Ensuite, effectivement, la difficulté à sonder
06:20elle est bien présente.
06:22Vous-même, vous n'avez pas organisé
06:24de projections ?
06:26On va en sortir une vendredi, mais on est patients,
06:28on est prudents, effectivement,
06:30parce qu'il faut l'être.
06:32Vous avez des premiers indices ?
06:34Il y a des effets
06:36du front républicain
06:38sur l'électorat, c'est-à-dire
06:40que l'électorat de gauche se reporte
06:42très bien sur les candidatures
06:44pour la République de la majorité présidentielle.
06:46C'est une surprise, parce que
06:48on ne le pensait pas au départ.
06:50Il y avait une forte abstention. Nous, on a testé
06:52tout au long du premier tour
06:54les potentiels reports de voix au second tour.
06:56Effectivement, les électeurs de gauche,
06:58dans les quatre figures
07:00d'un candidat majorité présidentielle
07:02d'un candidat à la RN, s'abstenaient à plus de 50%.
07:04Cette abstention
07:06s'est réduite
07:08de manière drastique, au profit
07:10des candidats de la majorité présidentielle.
07:12Vice versa,
07:14les électeurs de la majorité présidentielle
07:16se reportent de mieux en mieux
07:18sur les candidats
07:20du Nouveau Front Populaire.
07:22Y compris les filles ?
07:24C'est tout l'enjeu, et c'est une des difficultés
07:26qu'ont les sondeurs.
07:28Il y aura, je crois,
07:3070...
07:3250 duels
07:34Rassemblement National
07:36LFI.
07:38Je n'ai plus le nombre exact.
07:40Et donc, dans ces quatre figures-là,
07:42le comportement des électeurs centristes
07:44va être très différent de celui d'un électeur socialiste.
07:46C'est ce que vous repérez.
07:48Ça veut dire quoi ?
07:50Ça veut dire qu'il n'y aura pas de majorité
07:52parce que l'ERN, évidemment,
07:54cherche une majorité absolue.
07:56La gauche, Mélenchon,
07:58on nous répète qu'il aura une majorité absolue.
08:00Ce qui est impossible.
08:02Absolument impossible.
08:04Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il n'y aura pas
08:06de majorité absolue dimanche soir ?
08:08La plus forte probabilité, c'est qu'il n'y ait pas
08:10de majorité absolue.
08:12Ah oui, j'en suis persuadé aussi.
08:14Persuadé ? Pourquoi ?
08:16Pourquoi est-ce que vous en êtes persuadés, tous les deux ?
08:18Le système français,
08:20celui que De Gaulle a décidé,
08:22ce serait un majoritaire à deux tours,
08:24il était destiné à favoriser
08:26deux blocs de gauche et de droite
08:28face à face, rivalisant
08:30pour le pouvoir. Macron a compris
08:32que ce système était en bout de course
08:34et il a imaginé un grand bloc centriste
08:36à la Juppé, c'est-à-dire
08:38la fameuse omelette dont on coupe les deux bouts
08:40et il reste l'essentiel.
08:42Ça a fonctionné pendant
08:44une majorité, pendant un quinquennat.
08:46Manifestement, ça n'a pas fonctionné pendant le
08:48deuxième quinquennat, parce que progressivement,
08:50vous avez une hystérisation du débat, une radicalisation,
08:52une polarisation
08:54comme aux Etats-Unis, comme dans de
08:56très nombreux autres pays. La gauche
08:58est devenue de plus en plus à gauche et la droite
09:00de plus en plus à droite. Donc, on est dans
09:02une situation au contraire avec trois blocs.
09:04Et trois blocs qui ne sont pas d'égal importance
09:06puisque le RN est légèrement au-dessus des
09:08autres avec 33%, la gauche 28%
09:10et la majorité, ex-majorité
09:12avec 22%, donc on voit bien que c'est
09:14pas la même. Mais enfin, c'est trois blocs.
09:16L'histoire maintenant, c'est comment on va arriver
09:18à faire un gouvernement avec,
09:20un, avec le bloc central, parce qu'il est indispensable,
09:22on voit mal l'extrême-droite et la gauche
09:24et gauche comprise, extrême-gauche
09:26comprise travaillent ensemble.
09:28Donc, effectivement,
09:30le bloc central va être le faiseur de roi
09:32et il va s'allier, visiblement, plus tôt
09:34avec la gauche qu'avec l'extrême-droite.
09:36Une gauche or et les filles.
09:38Emmanuel Macron l'a encore répété, une gauche
09:40or et les filles. Vous avez vu qu'au sein
09:42de la majorité, il y a des tensions
09:44puisque vous avez à la fois Édouard Philippe qui
09:46dit, moi, en aucun
09:48cas j'accepterais, et puis Darmanin
09:50Il vote communiste, quand même, Édouard Philippe.
09:52Oui, c'est amusant, c'est son
09:54ancien rival. Donc, on est
09:56quand même dans une situation un peu étrange.
09:58C'est bien gentil, le barrage
10:00anti-RN, tout ce
10:02contraint, c'est dangereux parce que ça
10:04peut provoquer l'effet exactement inverse de l'électorat
10:06qui se dit, on se moque de nous.
10:08Bien sûr, bien sûr. Vous voulez ajouter quelque chose ?
10:10Sinon, je prends
10:12Dominique. Non, effectivement,
10:14je pense, pour nuancer, que
10:16ensemble, les députés de la majorité
10:18actuelle vont être plus
10:20que des faiseurs de roi. Potentiellement, dans une
10:22coalition, ils ont le plus gros groupe. Il faut bien
10:24s'en rendre compte puisque le bloc de gauche n'est
10:26pas homogène.
10:28On a des preuves tous les jours.
10:30Et la droite, les Républicains vont
10:32garder 40, 50 députés.
10:34Si bien que le bloc central, pour le coup, qui lui
10:36est beaucoup plus homogène, va finalement
10:38paradoxalement peut-être dans une future
10:40majorité. Oui, mais là, sans majorité !
10:42Tout dépend s'ils arrivent à créer une coalition
10:44avec les parties de
10:46gauche non LFI et les Républicains.
10:48Il y a des cas de figure où c'est tout à fait
10:50possible qu'il y ait une majorité sans LFI ni l'URN.
10:52Ah bon ? Aussi, c'est possible.
10:54C'est un cas de figure possible. On va prendre Dominique,
10:56qui est à Bordeaux. Bonjour Dominique. Oui, bonjour
10:58Jean-Jacques. Oui, ça va Dominique. Dans votre
11:00circonscription, au second tour,
11:02il y a un candidat écologiste,
11:04NFP, face à un
11:06candidat de la majorité.
11:08Pour qui allez-vous voter, Dominique ? Alors moi,
11:10je vais voter pour mon premier tour pour l'écologie.
11:12Oui. Parce que si vous voulez
11:14vu toutes les dégradations
11:16que la Terre subit,
11:18il est important qu'on
11:20travaille l'écologie. On n'a travaillé pas assez
11:22pour notre avenir, pour l'avenir de l'humanité.
11:24Voilà. Est-ce que je peux vous dire...
11:26Alors, Jean-Jacques... Allez-y, allez-y.
11:28C'est plus de 15 ans que je vous écoute
11:30et je n'ai jamais eu l'occasion de vous appeler,
11:32malgré l'envie, il y a 300 ou 400 fois de vous appeler.
11:34Donc là, j'en profite
11:36parce que je commence à lever les pieds au niveau du travail.
11:38Donc ça me fait plaisir de pouvoir vous parler.
11:40Bah, merci.
11:42Je vous en prie. Il y a deux choses
11:44quand même que j'entends sur les radios.
11:46C'est l'entière responsabilité de Macron
11:48qui a fait un quinquennat et deux ans
11:50par rapport à la situation actuelle.
11:52Il faut quand même avoir l'histoire
11:54en tête. C'est-à-dire que moi, je me rappelle
11:56dans les milieux des années 95,
11:58tous les hommes politiques ont été responsables
12:00de là où on en est aujourd'hui.
12:02Ils ont fermé les petites maternités
12:04dans les campagnes. Ils ont fermé
12:06les petites urgences dans les campagnes. Ils ont fermé les postes.
12:08Et tout ça, ça fait que
12:10les gens des campagnes, ils en ont marre
12:12parce qu'ils ne peuvent pas
12:14arriver à fonctionner. Ils sont obligés de faire
12:1660 kilomètres pour accoucher.
12:18Ou quand il y a des urgences, il y a des gens qui meurent
12:20durant le transport.
12:22Après, je ne parle pas
12:24de l'aspect financier.
12:26Et après, j'ai entendu aussi
12:28l'opposition
12:30entre les bobos de la ville
12:32et les gens qui votent
12:34en rassemblée nationale dans les campagnes
12:36qu'on n'écouterait pas et qui amènerait
12:38une guerre civile.
12:40J'ai des copains et un ami qui votent
12:42en rassemblée nationale. La guerre civile,
12:44elle se passera comme d'habitude autour d'un repas.
12:46On n'est pas des sauvages.
12:48Et si vous voulez,
12:50on n'est pas des sauvages.
12:52Ça me fait plaisir d'entendre ça, Dominique.
12:54Vous n'imaginez même pas.
12:56Ça me fait plaisir.
12:58La colère, c'est...
13:00Moi, je suis...
13:02La raison doit toujours
13:04l'emporter sur la passion et sur la colère.
13:06Oui, effectivement.
13:08Et le plaisir de vivre, quand on peut
13:10vivre correctement.
13:12Oui, et puis après, ils parlent d'opposition
13:14des bobos de la ville. Moi, je ne suis qu'un gars qui vit en ville
13:16à Bordeaux. Je souffre aussi
13:18de la fermeture de postes. Récemment,
13:20il y a trois mois, ils ont fermé la poste de quartier.
13:22Quand on va aller dans les services publics,
13:24c'est toujours plus compliqué. Quand on va aller à l'hôpital,
13:26c'est aussi plus compliqué. On en souffre aussi,
13:28si vous voulez, sans parler du prix
13:30de l'immobilier. Pour les jeunes, c'est
13:32complètement catastrophique. Donc, voilà.
13:34Moi, je suis donc voté.
13:36Merci, Dominique, dans tous les cas. Merci de nous avoir
13:38rejoints sur Sud Radio.
13:40Ça me fait plaisir. Merci vraiment.
13:42Il est 9h20. Petite pause de pub
13:44et nous revenons.
13:46Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
13:48Rendez-vous sur verissure.fr
13:50pour votre demande de vie gratuite.
13:52Vérissure présente...
13:54Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin.
13:569h10, Jean-Jacques Bourdin.
13:589h24, 0826-300-300.
14:00Vous appelez Pascal.
14:02Pascal nous appelle du Val-de-Marne.
14:04Bonjour, Pascal.
14:06Bonjour, Jean-Jacques Bourdin.
14:08Merci d'être avec nous. Vous êtes de sensibilité LR.
14:10Pascal, je ne
14:12trahis rien en disant cela.
14:14Vous ne traduisez rien. Vous pouvez dire de droite
14:16LR. Je ne suis plus encartée
14:18après avoir commencé par le
14:20plus vieux parti de France,
14:22que certains reconnaîtront.
14:24Voilà. Mais en revanche,
14:26je suis élue. Donc,
14:28j'ai un petit devoir. Pas de réserve,
14:30ni de description, on va dire.
14:32Mais j'ai peut-être aussi une
14:34sorte d'analyse, puisque je vois
14:36du bureau de vote. Mais je vous écoute.
14:38Alors, justement, vous voyez les bureaux de vote.
14:40Dans votre circonscription, le candidat
14:42LR s'est retiré. Donc, vous devez
14:44choisir. Vous allez aller voter.
14:46Il ne s'est pas retiré.
14:48Nous n'avons pas eu de candidat LR.
14:50Nous n'avons pas eu de candidat LR.
14:52Et pour tout vous dire, dans le Val-de-Marne,
14:54il y a eu, au
14:56premier tour, trois candidats LR.
14:58Un qui a le soutien
15:00d'Horizons, mais qui est LR.
15:02Un autre
15:04qui est le député sortant, puisque
15:06nous n'avions plus qu'un député LR,
15:08après le raz-de-marée
15:10de 2022.
15:12Et un
15:14troisième,
15:16primo arrivant, si je peux dire,
15:18qui a dû aussi, un petit peu,
15:20faire des pieds et des mains.
15:22Mais, à Créteil,
15:24pour tout vous dire, il savait très bien
15:26qu'il n'avait pas de chance.
15:28La voix du LR.
15:30Au second tour, nous avons un triangulaire
15:32avec le député
15:34sortant Renaissance,
15:36je ne sais plus comment il s'appelle maintenant,
15:38Ensemble, je crois,
15:40donc député Macron,
15:42député sortant,
15:44un candidat
15:46communiste,
15:48issu de Champigny, puisque je suis dans la
15:50cinquième circonscription,
15:52qui a cette particularité d'avoir un bout de Champigny,
15:54relativement
15:56connu, je pense, des politologues,
15:58et
16:00donc une RN.
16:02Les scores
16:04sont les suivants.
16:06Le sortant,
16:08donc,
16:10Macron, 38,52%,
16:12le communiste,
16:1437,27%, et le RN, 20,40%.
16:16Donc,
16:18voilà, je n'ai pas besoin de vous dire.
16:20Moi, je vais surtout voter contre
16:22le communiste, puisque nous avons été le dernier
16:24département français à être,
16:26à avoir un conseil départemental.
16:28Vous allez voter Renaissance, donc, si j'ai bien compris.
16:30Je vais coter, oui, Renaissance ou Ensemble.
16:32Ou Ensemble, oui.
16:34Voilà. Surtout pour, effectivement,
16:36faire barrage,
16:38parce qu'on ne veut plus de députés,
16:40enfin, on ne veut plus de... Je comprends.
16:42Avec LSI derrière, surtout.
16:44Mais ce qui est inquiétant, c'est de voir la montée
16:46qu'il ne voit pas à Paris.
16:48En 2022,
16:50dans le bureau
16:52de vote, on a vu arriver...
16:54J'ai un bureau qui est assez intermédiaire.
16:56Allez-y, Pascale, un peu court,
16:58s'il vous plaît, parce que le temps presse.
17:00Non, j'ai vu arriver la nouvelle population, si vous voulez.
17:02On savait très bien, et on a vu au résultat
17:04que c'était Mélenchon.
17:06Au deuxième tour,
17:08ils arrivaient tous, il fallait voter
17:10Macron.
17:12Et là, j'ai encore vu, dimanche dernier,
17:14dans mon bureau, et pour les
17:16Européennes, des jeunes
17:18qui arrivent, des gens qui arrivent,
17:20ils ne savent pas voter.
17:22C'est-à-dire ?
17:24Ils ne savent pas, ils arrivent, ils sont là, parce qu'on leur a dit.
17:26On est allés les...
17:28Comment dire ? On rabat.
17:30Personne ne va là-haut,
17:32un petit peu dans les
17:34quartiers, entre guillemets.
17:36Le Parti communiste se fait, au Bois-la-Baie,
17:38par exemple, une grande fête populaire
17:40vendredi. Il n'y a qu'eux qui savent leur parler.
17:42Nous, sinon,
17:44les autres, qu'est-ce qu'on est ? On est des guichets pour ces gens-là.
17:46Il ne faut pas s'étonner,
17:48au bout d'un moment, que
17:50Mélenchon parle plus fort que
17:52les autres pour ce
17:54qui est du guichet distributeur.
17:56Je comprends. Merci, Pascal.
17:58Je comprends. C'est intéressant, ce que dit Pascal.
18:00Ce vote populaire, ce vote dans
18:02ces quartiers populaires-là,
18:04l'un des quartiers de la circonscription
18:06dans lequel elle est...
18:08Oui, Champigny,
18:10en plus, c'est un territoire
18:12historiquement connoté, puisque
18:14c'était la ville de Georges Marchais.
18:16Mais, effectivement,
18:18l'Île-de-France, aujourd'hui,
18:20elle redevient rouge,
18:22c'est-à-dire que, quand vous regardez les députés
18:24élus au premier tour, j'ai regardé hier soir,
18:26sur les 32 députés Front Populaire
18:28élus au premier tour,
18:3024 sont élus à Paris ou en Ile-de-France.
18:32Donc, effectivement,
18:34dans ces
18:36quartiers-là, il y a une majorité.
18:38Il y a une majorité sociale qui fait une majorité politique.
18:40Mais il y a une majorité...
18:42Vous avez raison, la gauche fait de gros scores
18:44dans le pourtour, mais elle fait
18:46de gros scores aussi à Paris.
18:48À Paris, où, pour vivre à Paris,
18:50il faut avoir les moyens de vivre à Paris.
18:52Alors, il y a un bris que vous diriez...
18:54Comment explique-t-on cela, d'ailleurs ?
18:56Parce que le vote de classe s'est renversé,
18:58les marxistes avaient tout faux.
19:00Il se trouve qu'aujourd'hui, ce sont les ouvriers et les employés
19:02qui votent pour le Rassemblement National à l'extrême droite,
19:04alors que les bobos, les diplômés,
19:06les cadres supérieurs
19:08votent à gauche.
19:10Alors, moi, vous savez, je travaillais
19:12depuis longtemps à France Culture
19:14sur ce qui se passe à l'étranger.
19:16Et moi, j'ai remarqué
19:18un géographe, parce que je pense qu'il faut de moins en moins
19:20écouter les sociologues et de plus en plus écouter
19:22les géographes quand on veut comprendre la politique.
19:24Et j'ai remarqué un type
19:26qui s'appelle Joel Kotkin aux Etats-Unis,
19:28qui nous expliquait pourquoi Trump avait gagné
19:30aux élections de 2016. Il avait regardé
19:32les cartes, comté par comté, aux Etats-Unis.
19:34Il s'est apercevé d'une chose très troublante qu'on est en train
19:36de redécouvrir exactement là, maintenant, en France.
19:38Les grandes métropoles connectées à la mondialisation,
19:40où vous avez les vainqueurs de la mondialisation,
19:42les gens qui ont bénéficié de la mondialisation,
19:44votent à gauche.
19:46Ils sont démocrates aux Etats-Unis et ici, ils votent
19:48socialistes ou même LFI.
19:50Par contre, plus vous vous éloignez,
19:52il avait montré ça avec le cas de Chicago.
19:54À Chicago,
19:56on vote démocrate. Plus vous vous éloignez
19:58de Chicago dans l'Illinois,
20:00et plus on vote républicain. Et dans les plus
20:02petites villes, dans les petites campagnes,
20:04dans les small towns, où les gens sont le sentiment
20:06d'être des relégués, d'être
20:08absents de la mondialisation, d'être les grands perdants
20:10de la mondialisation, on vote à l'extrême droite.
20:12On vote Trump et ici, on vote
20:14Rassemblement National. Et c'est ça, le vrai
20:16clivage d'aujourd'hui. On le voyait bien avec votre
20:18interlocutrice
20:20au téléphone tout à l'heure.
20:22Elle vous disait, nous, dans notre coin,
20:24on n'a plus rien, les services
20:26publics s'en vont, et je ne parle pas encore des
20:28déserts médicaux. Donc, vous avez toute une
20:30France qui est vraiment à l'abandon,
20:32qui voit ses niveaux de vie dégringolés,
20:34qui voit ses modes de vie menacés
20:36par l'islamisation rampante
20:38des quartiers, qui ne sont pas chez eux.
20:40C'est ça qui est troublant. C'est que ceux
20:42qui vivent en proximité des immigrés, ils ne sont pas anti-immigrés.
20:44Ils vivent avec, ils ont l'habitude.
20:46Mais quand vous éloignez légèrement, quand vous passez
20:48par-dessus les banlieues immigrées,
20:50les fameux quartiers, et que vous allez dans les
20:52petites villes où les gens ont le sentiment d'être
20:54relégués, là vous avez un fort sentiment
20:56d'inquiétude. Parce que les gens ont peut-être peur de voir, justement,
20:58des immigrés arriver
21:00dans leurs quartiers
21:02ou dans leur ville ou village.
21:04Dans les campagnes, on vole
21:06en permanence dans les fermes,
21:08les paysans sont furieux, et ils ont le sentiment
21:10que la police ne peut plus rien, et qu'ils sont
21:12débordés, et qu'ils sont abandonnés.
21:14Abandonnés, tout simplement.
21:16Oui, ce sont des raisons
21:18de vie quotidienne, si je puis dire.
21:20C'est clair.
21:22Il y a des raisons de vie quotidienne, mais pas que.
21:24Non, pas que. Il n'y a pas forcément
21:26de corrélation entre ce que vous vivez
21:28et ce que vous pensez. Il y a d'autres choses
21:30qui rentrent en jeu, effectivement.
21:32En ruralité,
21:34globalement.
21:36L'inverse n'est plus vrai.
21:38C'est plus en ville qu'il y a
21:40un sur-vote de gauche
21:42qu'en ruralité, où il y aurait un sur-vote
21:44terrain. Ce n'est pas totalement
21:46vrai quand on regarde dans le détail.
21:48Les votes sont assez terrain. Par contre,
21:50il y a des zones de concentration très fortes, effectivement.
21:52Oui, tout dépend de la ruralité.
21:54Exactement. Il y a plusieurs ruralités, en réalité.
21:56Oui, c'est vrai. Il y a plusieurs périodes.
21:58La ruralité du Massif Central vote
22:00beaucoup moins RN que la ruralité
22:02de Picardie. Dans l'Ariège, vous avez
22:04une députée LFI qui a été EPS, qui a été élu au
22:06premier tour. Jusqu'ici, vous aviez
22:08trois députés de Haute-Vienne qui étaient
22:10insoumis, je crois, ou qui étaient de gauche,
22:12en tout cas. Vous voyez, les territoires
22:14sont en réalité très différents. Mais
22:16globalement, c'est surtout qu'il y a un sous-vote
22:18effectivement RN et un sous-vote
22:20populaire en faveur du RN
22:22en ville. C'est surtout ça, le
22:24principal clivage géographique
22:26Bien, 9h33,
22:28Alexis, qui est en Normandie, sera
22:30avec nous dans un instant. A tout de suite.
22:32Vérissure, le numéro
22:341 des alarmes en France. Rendez-vous sur
22:36verissure.fr pour votre demande de
22:38vie gratuite. Vérissure présente
22:40Sud Radio,
22:42Pablon Vrai chez Bourdin, 9h10,
22:44Jean-Jacques Bourdin. Bien, nous allons
22:46prendre Alexis. 0826
22:48300 300. Alexis est en Normandie.
22:50Bonjour, Alexis. Bonjour, monsieur Bourdin.
22:52Bonjour, messieurs. Comment allez-vous ?
22:54Bien, Alexis ? Ça va, ça va.
22:56Bon. Vous avez voté RN au premier tour.
22:58Dans votre circonscription,
23:00il y a deux candidats.
23:02C'est un face-à-face ou une triangulaire
23:04au second tour ? C'est un face-à-face
23:06vers chez moi. C'est un face-à-face
23:08entre qui et qui ?
23:10Entre un RN et un
23:12candidat... Pardon ?
23:14Un candidat RN et un candidat Horizon.
23:16Une candidate Horizon, c'est ça.
23:18Une candidate Horizon, pardon. Voilà.
23:20Donc, c'est serré ou pas très serré ?
23:22Je...
23:24Non, le RN est à 45%
23:26et le Horizon à 34%.
23:28Oui, oui, oui.
23:30Bien. Alexis,
23:32vous allez voter RN au second tour ?
23:34Oui. Bien.
23:36Qu'est-ce que vous aviez envie de dire ce matin ?
23:40J'avais envie de dire que...
23:42Comme j'étais venu la première fois,
23:44ce que j'avais dit s'est réalisé.
23:46C'était un peu vrai quand même.
23:48C'est qu'on a bien vu que dans les grandes villes,
23:50c'était plus à gauche et dans les campagnes
23:52un peu plus à droite.
23:54Donc, forcément,
23:56entre deux tours,
23:58on a encore bien vu
24:00que la gauche essaye de se rallier
24:02à la Macronie, ce qui est un peu dégueulasse.
24:04On a quand même l'impression de se faire voler les élections.
24:06C'est un peu
24:08dommage, mais bon, c'est la politique, c'est comme ça.
24:10La gauche, or,
24:12elle est fille, parce que Mélenchon ne veut
24:14rien du tout, lui.
24:16Il ne veut aucune alliance, il n'a pas intérêt.
24:18Il n'a pas d'intérêt,
24:20mais je pense que ça l'arrangerait un peu quand même.
24:22Non. Je ne sais pas ce que vous en pensez,
24:24mais Mélenchon ne peut absolument pas participer
24:26à une quelconque coalition.
24:28Non, ils ont dit d'avance
24:30que c'était tout leur programme ou rien du tout.
24:32Donc, c'est difficilement acceptable
24:34pour la Macronie.
24:36Il n'y a pas intérêt, pourquoi ?
24:38Il n'y a pas intérêt. C'est beaucoup plus confortable
24:40d'être dans l'opposition que d'aller se mêler
24:42dans une coalition hétéroclite
24:44dans laquelle il ne pourra pas appliquer son programme
24:46et dans laquelle il ne pourra pas satisfaire, du coup,
24:48son noyau dur électoral.
24:50Bon, oublions Mélenchon, Alexis.
24:52Il y a quand même pas mal de débutés du Nouveau Front Populaire
24:54qui se désistent. Moi, je vois, par exemple,
24:56de ce que j'ai vu, un candidat
24:58du Nouveau Front Populaire s'est désisté
25:00face à Mme Borne.
25:02Alors, il faut expliquer.
25:04Justement, je comprends Alexis,
25:06parce qu'il est perturbé.
25:08Il a d'un côté
25:10Mélenchon qui lui dit
25:12« Ah non, mais moi, jamais je n'irai
25:14participer à une quelconque coalition »
25:16et, d'un autre côté,
25:18des députés LFI
25:20qui se désistent, par exemple,
25:22qui se désistent dans la circonscription
25:24d'Elisabeth Borne. Brice Couturier ?
25:26Moi, je me mets à la place d'Alexis.
25:28Il ne comprend pas.
25:30Oui, dans une certaine mesure, c'est un déni de démocratie.
25:32Ils n'ont pas tort, les électeurs
25:34du Rassemblement National. Si vous voulez,
25:36l'idée du cordon sanitaire qui va
25:38de l'extrême gauche au centre droit,
25:40c'est un peu choquant.
25:42C'est le système tous-contraints.
25:44Comme on le disait tout à l'heure pendant la première partie de cette émission,
25:46on est partis. On est passés
25:48d'un système bipolaire à un système
25:50tripolaire. Dans ce système
25:52tripolaire, entre parenthèses, on entendait tout à l'heure
25:54votre auditrice
25:56du LR, elle est très embêtée
25:58parce qu'effectivement, il n'y a plus de place.
26:00Ils sont coincés. Ils se retrouvent bizarrement
26:02dans le bloc central, alors qu'ils étaient encore la droite
26:04d'alternance, il y a encore
26:067 ans. Donc, il y a un vrai
26:08problème. Mais c'est vrai que le système
26:10tous-contraints
26:12a l'air de mettre...
26:14Enfin, si c'est ça, c'est aussi parce que
26:16pour la plupart des autres partis politiques, le Rassemblement
26:18National apparaît comme un parti
26:20non indigne de gouverner.
26:22Un parti qui est quand même lié à la Russie,
26:24un parti qui vient de l'extrême droite
26:26la plus radicale qui a été créée
26:28par des gens qui étaient mouillés
26:30avec le régime de Vichy. Tout ça sent assez
26:32mauvais et on comprend que, malgré la tentative
26:34de
26:36neutralisation
26:38d'origine par Marine Le Pen, qui est relativement
26:40aboutie...
26:42Demandons, Alexis.
26:44Finalement, que le parti
26:46soit soutenu par Poutine,
26:48ça vous importe ou pas ?
26:50Mais est-ce que je demande à des filles qui soutiennent
26:52le Hamas ?
26:54Ce n'est pas faux. Vous avez raison.
26:56Mais vous avez raison. C'est pour ça que je vous
26:58pose la question, Alexis.
27:00Il y a un moment, tout le monde a 7 heures et on voit encore
27:02M. Dominique Strauss-Kahn,
27:04qui vient au secours du Nouveau-Brunswick.
27:06Je veux dire, je vois
27:08qui est-ce qu'on avait dimanche soir
27:10avec M. Mélenchon
27:12à la télé après M. Bompard,
27:14qui est un candidat que je trouve plutôt
27:16bon. Mettons Bompard en avant.
27:18Mais à côté, il y avait Mme Harima Hassan, avec tout le respect
27:20que j'ai pour cette dame
27:22tout à l'heure, mais elle a quand même tenu des propos
27:24ultra antisémites et cette semaine,
27:26sur Twitter, elle nous a quand même bien descendus
27:28en nous faisant passer pour des blandus, les blancs.
27:30Elle a bien dit ça, mais bon...
27:32Oui, non, non, mais Alexis,
27:34il y a un rejet,
27:36extrêmement fort
27:38de Jean-Luc Mélenchon.
27:40Il y a d'un côté,
27:42il a
27:44ses adeptes, volontairement,
27:46j'emploie le mot adepte,
27:48volontairement, il a
27:50ses adeptes qui sont autour
27:52de lui et il y a un rejet extrêmement
27:54fort de Jean-Luc Mélenchon.
27:56Oui, il a un noyau dur électoral qui est solide
27:58et qu'il renouvelle
28:00générationnellement, finalement,
28:02d'élection en élection, c'est-à-dire que
28:04via des mobilisations populaires, en l'occurrence
28:06les mobilisations qui ont eu
28:08lieu dans les facs et à Sciences Po
28:10en faveur de Gaza, il a
28:12permis de recréer encore un noyau
28:14dur militant, etc.
28:16Et en parallèle, effectivement,
28:18y compris dans une partie de la gauche et de la gauche
28:20modérée, il y a un rejet extrêmement
28:22fort de ces prises de position qui sont jugées
28:24évidemment trop clivantes, trop à gauche,
28:26trop radicales, etc.
28:28Boris Couturier ?
28:29Oui, c'est le candidat du communautarisme,
28:31Mélenchon. Il est clair qu'il a compris
28:33qu'il y avait dans la population immigrée...
28:35Vous voyez, on a deux sortes d'immigrés en France.
28:37Des immigrés qui sont ici parce qu'ils ont fui
28:39l'islamisme dans leur pays et des immigrés
28:41qui veulent nous imposer l'islamisme dans notre pays.
28:43Il y a un conflit entre les deux, évidemment,
28:45et Mélenchon a choisi clairement les seconds,
28:47ceux qui veulent nous islamiser.
28:49D'où les drapeaux palestiniens qui flottent
28:51dans les défilés d'Alephi.
28:53Évidemment, pour nous républicains,
28:55je veux dire, le socle dur de ce pays,
28:57qui considérons que la citoyenneté
28:59va au-delà des appartenances communautaires
29:01et religieuses, c'est un scandale, évidemment.
29:03C'est pour ça qu'il y a effectivement un double rejet.
29:05Un rejet du RN
29:07en raison de ses origines et de ses liens
29:09avec Moscou et un rejet de la France
29:11insoumise parce qu'effectivement, c'est un parti
29:13qui mise sur le communautarisme et qui vise
29:15à nous diviser et qui vise à
29:17libaniser le pays avec les résultats
29:19qu'on connaît quand on connaît un peu l'histoire du Liban.
29:21Alexis, vous voulez ajouter quelque chose ?
29:23J'aimerais ajouter une
29:25petite imagerie que mon grand-père m'a
29:27fait parvenir cette semaine que j'ai trouvé assez rigolote.
29:29Il entendait des gens
29:31parler en disant que
29:33les campagnes votaient Rassemblement National
29:35parce qu'ils avaient peur que leurs
29:37campagnes deviennent aussi saccagées que les villes.
29:39Et il a imagé, il m'a dit
29:41« petit gars, quand il y a une voiture qui te fonce
29:43dessus, tu te décales ou tu la laisses te percuter. »
29:45Voilà. C'est ce que j'aurais à dire.
29:47Non, non, mais je...
29:49Voilà, c'est ce que je disais
29:51tout à l'heure. La crainte...
29:53La crainte... Alors, Alexis,
29:55il y a ville et ville, il y a situation
29:57et situation. On est bien d'accord.
29:59Évidemment.
30:01Tout n'est pas toujours comme toujours
30:03blanc ou noir, ou noir ou blanc.
30:05On est...
30:07Il ne faut pas partir non plus dans des extrémités
30:09à partir sur forcément les villes c'est mal,
30:11la campagne c'est mieux. Non.
30:13J'habite juste à côté du Havre.
30:15C'est vrai que le Havre, depuis quelques années,
30:17on n'y va plus trop.
30:19Chez M. Philippe.
30:21Merci Alexis.
30:23Merci d'avoir été avec nous. Merci, bonne journée.
30:25Alors maintenant,
30:27eh bien, il est 9h44.
30:29Maintenant, que peut-il se passer ?
30:31On va en parler juste après la pub.
30:33Vérissure, le numéro 1
30:35des alarmes en France. Rendez-vous sur
30:37verissure.fr pour votre demande
30:39de vie gratuite. Vérissure présente...
30:41Sud Radio, parlons
30:43vrai chez Bourdin. 9h10,
30:45Jean-Jacques Bourdin.
30:47Eh bien, il est 9h47.
30:49Sondage IFOP Fille du ciel pour LCI
30:51Le Figaro Sud Radio. Question.
30:53Qui, selon vous, ferait un bon Premier ministre ?
30:55C'est un sondage qui est sorti hier.
30:57En tête, Gabriel Attal, pour 48%
30:59des Français. Devant Jordan Bardella,
31:0145. Raphaël Luxmann,
31:0339. Xavier Bertrand, 38.
31:05François Ruffin, 33.
31:07Est-ce que vous êtes surpris ?
31:09Dites-moi un peu. Non, pas tellement.
31:11Parce que ça correspond en partie
31:13à la tripartition de l'espace politique aussi.
31:15C'est-à-dire que chaque espace politique
31:17a un leader qui est bien défini. En l'occurrence,
31:19vous les avez cités.
31:21Et effectivement, Gabriel Attal
31:23et Jordan Bardella, aujourd'hui, se sont imposés
31:25comme des leaders nationaux très forts.
31:27Et ils ont saturé l'espace
31:29médiatique en plus.
31:31François Ruffin qui lui a dit
31:33qu'il quitterait la France Insoumise
31:35et qu'il ne siégerait pas avec la France Insoumise
31:37s'il était élu lundi prochain
31:39à l'Assemblée Nationale. Ce qui est un séisme
31:41quand même, au sein de la France Insoumise.
31:43Oui, Brice Couturier.
31:45Oui, parce qu'à la France Insoumise, en fait, vous aviez
31:47deux lignes. Une ligne communautariste,
31:49telle que je décrivais tout à l'heure,
31:51qui est une ligne woke.
31:53Et vous avez une ligne traditionnelle, celle de la lutte
31:55des classes. Vous avez la lutte des ethnies
31:57et des communautés dans le cadre de la
31:59majorité de la France Insoumise derrière Mélenchon.
32:01Et vous aviez quand même une minorité
32:03d'aléphies qui restent sur les positions
32:05marxistes du Parti communiste d'autrefois
32:07qu'elles sur la lutte des classes. Et c'est ce que Ruffin incarne.
32:09Il incarne l'ancienne
32:11extrême-gauche populaire.
32:13Mélenchon, il avait pris
32:15un nouveau chemin. Oui, c'est intéressant
32:17ce combat. Mais moi, ce qui m'intéressait, c'est
32:19le point que vous avez cité. Gabriel Attal,
32:21numéro un. Parce qu'hier, je l'ai vu
32:23sur BFM, et
32:25quand on lui a posé la question, alors vous êtes
32:27majorité présidentielle, pourquoi vous ne parlez pas du président,
32:29etc., il a répondu,
32:31il a botté en touche. Donc, il est clair,
32:33aujourd'hui, qu'il a pris ses distances
32:35avec le président.
32:37Et il a pris son indépendance.
32:39La campagne présidentielle a commencé, quelque part.
32:41Oui, la campagne présidentielle a commencé.
32:43Bien sûr, bien sûr. Et on voit se dessiner,
32:45d'ailleurs, les uns et les autres,
32:47les candidats de 2027.
32:49Bon, tout peut changer. Nous ne sommes
32:51qu'en 2024, mais...
32:53Attendez, il y aura sûrement une dissolution d'ici-là.
32:55Oui, il y aura une autre dissolution
32:57quasiment d'ici-là.
32:59Avec une proportionnelle ou pas ?
33:01Il faudrait trouver une majorité pour ça.
33:03Oui. Mais enfin, c'est vrai
33:05que si on avait... Alors,
33:07on nous parle de grande coalition, qui irait de LR
33:09jusqu'aux socialistes.
33:11S'il y avait eu
33:13une petite pincée de proportionnelle ou une grande
33:15pincée de proportionnelle à l'allemande,
33:17ça serait beaucoup plus facile de négocier le genre de grande
33:19coalition comme les Allemands en connaissent depuis
33:21un certain temps. Là, ça va être plus compliqué
33:23justement à cause du scrutin majoritaire à deux tours
33:25qui ne correspond plus
33:27à la situation politique de tripartition, justement.
33:29Le scrutin majoritaire à deux tours,
33:31il était fait, De Gaulle l'avait pensé comme ça, avec Debré,
33:33pour créer, justement, la bipolarisation,
33:35pour obliger la gauche et la droite
33:37à se regrouper au deuxième tour. Et là, on voit bien
33:39que le centre, il ne va pas disparaître.
33:41Le clan macronien,
33:43il fait toujours 22%,
33:45et il fait 22% parce qu'aujourd'hui,
33:47ça ne tourne pas très très bien, mais il peut faire
33:49davantage dans l'avenir, rien n'est perdu.
33:51Donc, il faudrait
33:53trouver, effectivement, un mode
33:55de scrutin qui corresponde
33:57à la réalité politique du pays,
33:59et pour l'instant, ce n'est pas le cas.
34:01Stéphane Fournier ? C'est vrai.
34:03Il y a un hiatus, aujourd'hui, entre les institutions
34:05et la réalité politique
34:07électorale. Toutefois,
34:09que changerait la proportionnelle ?
34:11Ben,
34:13ça permettrait à des partis
34:15de moindre importance d'exister davantage.
34:17Par exemple, LR. Aujourd'hui, LR
34:19est complètement coincé par le système politique,
34:21alors qu'il y a un électorat LR qui est quand même relativement
34:23important. On a vu, avec Glucksmann,
34:25que les socialistes n'ont pas disparu de la carte,
34:27sous prétexte qu'Anne Hidalgo
34:29a fait un score absolument ridicule au président.
34:31Est-ce qu'on arrivera à dégager une majorité
34:33plus facilement ? Je ne suis pas bien sûr.
34:35Alors, justement,
34:37que peut faire le président de la République
34:39s'il n'y a pas de... Comme ça,
34:41ça semble se dessiner, s'il n'y a pas de majorité
34:43dimanche à l'Assemblée nationale ?
34:45Que peut faire le président de la République ?
34:47Décréter, ce que je disais, une trêve
34:49olympique ?
34:51Et une trêve politique pendant l'été, du moins ?
34:53Il faudrait qu'elle soit respectée.
34:55Il peut la décréter,
34:57ça, ça lui incombe. Ensuite,
34:59il faut qu'elle soit respectée par ses opposants
35:01et par les députés
35:03qui seront nouvellement élus.
35:05Vous pensez que les opposants
35:07sont capables de provoquer une crise grave
35:09pendant les Jeux olympiques
35:11ou avant les Jeux olympiques ?
35:13J'ai des doutes. Il y a les gens aussi.
35:15Oui. Il ne faut pas nier
35:17la frustration qui risque de découler
35:19quand même des urnes dimanche
35:21et dans la population. Quand vous avez
35:2370% des gens qui vont voter
35:25à une législative anticipée, ce qui est un record
35:27depuis plus de 20 ans.
35:29C'est au moins un des mérites
35:31d'ailleurs de cette dissolution.
35:33Exactement. Que vous avez un parti
35:35qui arrive en tête nettement
35:37devant les autres,
35:39qui fait 33% des voix,
35:41qui a gagné des élections
35:43trois semaines avant.
35:45Que ce parti-là,
35:47malgré toutes ces coordonnées politiques-là,
35:49ne gouverne pas.
35:51On commence à entendre
35:53un petit peu dans les débats médiatiques
35:55ce risque
35:57pour la paix civile.
35:59Effectivement. Je pense qu'il y a un sujet de ce point de vue-là.
36:01C'est-à-dire qu'il va y avoir... Il a crevé
36:03un abcès avec la dissolution, mais il y en a
36:05un autre qui se rajoute, qui est celui de finalement
36:07on vote.
36:09Et à quoi ça sert ?
36:11Oui. Mais il faut que chacun se rende compte qu'il n'y a pas
36:13de majorité dans ce pays. Parce que vous dites
36:1533%. Mais il faut ajouter 30%
36:17d'abstention. Donc ça représente
36:1933%, ça représente 25%
36:21de l'opinion publique. C'est toute la question
36:23aujourd'hui. On a
36:25dans trois espaces
36:27Il faut qu'il y en ait deux qui se mettent d'accord.
36:29Vous voulez mon pronostic Jean-Jacques Bourdin ? Allez-y.
36:31Je vais vous dire. Ce qui va se passer dans un premier
36:33temps, c'est qu'il va y avoir une tentative de la part du
36:35président de créer cette fameuse grande coalition
36:37qui irait de LR jusqu'aux socialistes et au VR.
36:39Quand ils vont s'apercevoir que
36:41la seule chose qu'ils ont en commun, c'est le refus
36:43de laisser le RN gouverner.
36:45La seule chose qu'ils ont en commun
36:47c'est qu'on ne veut pas du RN au pouvoir.
36:49Ils n'ont pas grand-chose d'autre.
36:51Comment pourrait-il gouverner ?
36:53Il faut avoir quand même un minimum
36:55en commun pour pouvoir avoir un programme
36:57où le gouvernement est gouverné. Ils n'en ont pas.
36:59Donc ils vont essayer. Il va y avoir
37:01une tentative de créer ce genre de bloc
37:03de grande coalition, comme on dit.
37:05Et quand on va s'apercevoir que c'est impossible, on va passer
37:07à la solution italienne,
37:09c'est-à-dire le gouvernement de techniciens, comme on l'a connu
37:11avec Mario Draghi ou avec
37:13Mario Monti. Et c'est une bonne solution.
37:15Parce que dans le premier cas,
37:17dans le cas de
37:19Monti,
37:21c'est comme ça que les Italiens ont fait passer
37:23la réforme de la retraite.
37:25Si coûteuse sur le plan politique,
37:27puisqu'elle est en train de coûter leur majorité
37:29finalement aux macroniens aujourd'hui.
37:31C'est lui qui l'a fait passer.
37:33Parce qu'elle était nécessaire. Et que quand des techniciens
37:35apolitiques sont au pouvoir,
37:37les gens leur font relativement confiance.
37:39Les partis politiques s'écrasent un petit peu.
37:41Ils mettent en veilleuse leur dissension.
37:43C'est vrai.
37:45Ça a d'autres inconvénients.
37:47C'est un inconvénient majeur qui est
37:49que ceux qui ne vont pas au gouvernement
37:51et qu'il y aura plus qu'une seule opposition
37:53qui seront d'un côté
37:55probablement Marine Le Pen
37:57et de l'autre Jean-Luc Mélenchon.
37:59On ne peut pas faire passer de texte quand il y a un gouvernement
38:01de techniciens.
38:03Parce qu'il n'y a qu'un budget
38:05à voter à la rentrée,
38:07à l'automne.
38:09C'est le point politique majeur de la rentrée.
38:11Moi je pense
38:13que ce sera le gouvernement de techniciens à terme
38:15parce qu'il n'y aura pas d'autres solutions
38:17puisqu'il n'y a pas de majorité alternative.
38:19C'est très probable
38:21puisque effectivement
38:23même s'ils arrivent à se mettre d'accord sur une grande coalition
38:25qui durerait un an
38:27moi j'ai quand même du mal à imaginer
38:29les républicains et Laurent Wauquiez
38:31voter toutes les semaines avec Marine Tondelier
38:33si vous voulez.
38:35Les clivages existent.
38:37Ce n'est pas faux.
38:39Il y a une réalité dans ces clivages-là.
38:41Il y a des convictions.
38:43Il y a des lignes politiques. Il y a des gens qui sont pour le nucléaire
38:45d'autres qui sont contre, ne serait-ce que ce sujet-là.
38:47Donc en fait, effectivement
38:49de fait, c'est un gouvernement provisoire
38:51l'expression de Xavier Bertrand d'ailleurs est la bonne
38:53ce sera un gouvernement provisoire qui durera un an
38:55et très probablement vous aurez
38:57une élection législative dans un an.
38:59Voilà. Pour essayer de dégager
39:01une majorité claire.
39:03Voilà. Quatrième République qui se bac.
39:05Voilà. Et puis avec un président
39:07de la République qui pourrait être à ce moment-là en cohabitation.
39:09Bien. Nous verrons bien.
39:11Merci messieurs d'être venus nous voir.
39:13Macron, un président philosophe, Brice Clouturier.
39:15Aucun de ces mots n'est le fruit
39:17du hasard. Vous m'avez pas répondu.
39:19Aucun de ces actes n'est le fruit du hasard ?
39:21Écoutez, c'est un livre qui date
39:23de 2017 et il a besoin d'une remise à jour
39:25sérieuse.
39:27Merci beaucoup. Il est 9h56.
39:29Merci de nous avoir accompagnés.
39:31De nous avoir suivis.
39:33Merci à tous les deux. Bien. Dans un instant
39:35nous allons retrouver Valère Expergille Gansman
39:37qui reçoive Sylvie Tellier
39:39ancienne présidente du comité Miss France.
39:41SUDRADIO
39:43Parlons vrai chez Bourdin
39:459h10
39:47Jean-Jacques Bourdin

Recommandations