Débat législatives | 2nde circonscription de Haute Corse : le retrait de la candidate RN

  • le mois dernier
Le débat de l'entre deux tours des élections législatives en Corse oppose, ce vendredi 5 juillet, le député sortant Femu a Corsica Jean-Félix Acquaviva, au candidat de droite François-Xavier Ceccoli dans la première circonscription de Haute Corse. Un duel, et finalement pas de triangulaire après le désistement de la candidate RN en faveur de ce dernier. Vivez, en direct, ce débat RCFM/Corse Matin animé par Hélène Battini et Henri Mariani via cet article.

Category

🗞
News
Transcript
00:00François-Xavier Ceccoli, vous êtes arrivé en tête dimanche dernier, on l'a dit, avec un réservoir de voix potentiel important suite au désistement de Sylvie Jouart.
00:10Êtes-vous, comme l'a dit Gilles Simeone mercredi soir, le candidat de Marine Le Pen ?
00:15Absolument pas. Je crois qu'aujourd'hui, Gilles Simeone, il rentre dans des discussions qui dépassent le cadre d'une simple élection.
00:22Bon, je peux le comprendre. C'est sans doute la première pierre à son édifice qui s'écroule, donc il va utiliser tous les moyens.
00:27Il va dire toutes les choses, mais je ne suis pas du tout le représentant de Marine Le Pen. Je suis le représentant de ma famille politique.
00:33Et simplement, pour des raisons que nous évoquerons peut-être, le Rassemblement national a décidé de retirer sa candidate,
00:39qui, je le rappelle, avait déjà dit lors du premier débat que, de toute façon, elle voterait pour moi.
00:43Jordan Bardella, sur France 2, a dit qu'il y a un candidat qui s'est retiré après un accord passé.
00:48En tout cas, ce n'est pas ma circonscription que ça concerne, donc je ne sais pas ce qu'a dit M. Bardella exactement.
00:55Il y a eu des accords locaux pour élargir sa majorité. On a compris que c'était son but.
00:58Voilà, alors je ne sais pas de quels accords locaux il passe, mais ce n'est pas le mien.
01:02Ce n'est pas votre cas. Si vous êtes élu, pour finir la clarification, François-Xavier Tchécol, il vous siégerait avec votre famille politique, vous l'avez dit.
01:09Est-ce que vous voterez pour la confiance à un gouvernement Bardella ?
01:13Alors d'abord, je siégerais pour ma famille politique, bien évidemment, comme je l'ai toujours dit.
01:17C'est au moins la dixième fois que je le répète, mais effectivement, je resterai dans ma famille politique.
01:21Moi, je vais être très clair. Nous avons toujours dit que nous constituerions un groupe indépendant.
01:26Nous l'avons déjà fait et prouvé en 2017. Un groupe constitué de centristes libéraux, de sociodémocrates.
01:32Je pense évidemment à Charles de Courson, Bertrand Pancher, Christophe Néguélène, mais aussi à Béatrice Descamps, qui était une proche de Jean-Louis Bourleau.
01:38Des sociodémocrates, et nous allons essayer de le reconstituer avec des députés d'outre-mer.
01:41Donc un groupe indépendant qui n'a jamais tendu la main de manière, je dirais, trop proche à Jean-Luc Mélenchon, contrairement à ce que l'on pense.
01:49Puisque, je vais être très clair, nous avons discuté avec tout le monde.
01:52Nous avons discuté avec le MoDem, nous avons discuté avec des Républicains, nous avons discuté avec, évidemment, d'autres groupes.
01:57Nous étions un groupe d'opposition à la majorité présidentielle. Nous le resterions si nous étions encore élus, clairement.
02:02Et pour rentrer dans le détail, parce que je pense que c'est un moment important, on vit une crise structurelle.
02:08Moi, je ne suis pas là pour faire, et François-Xavier le sait, je n'attaquerai jamais les personnes, ni même de polémiques.
02:13Mais il faut quand même qu'on clarifie les choses sur le sujet de la possibilité que l'extrême droite arrive au pouvoir.
02:18Alors, premièrement, je ne mets pas tout le Front Populaire de la même façon qu'au Rassemblement National en termes de valeurs.
02:24Pour moi, les communistes, pour lesquels, par exemple, appelle à voter Xavier Bertrand, ou d'autres,
02:29qui sont des partis qui ont fait la résistance, qui ne sont pas pour le communautarisme islamiste, sont respectables, même si je ne partage pas leurs idées.
02:38Par contre, je suis, aujourd'hui, totalement opposé à ce qu'est Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre.
02:43Ça, c'est une évidence. Je le dis clairement.
02:45Et compris à gauche.
02:46Et compris à gauche, mais je parle pour moi, parce que c'est moi qui suis candidat à cette élection.
02:50C'est important de le dire, premièrement.
02:53Deuxièmement, il y a la probabilité que le Rassemblement National arrive au pouvoir.
02:58Nous sommes, en ce qui nous concerne, totalement opposés à l'état-major du Rassemblement National.
03:02Nous prenons en compte le vote de contestation dans les urnes.
03:06Il faut le prendre en compte sociétalement, et je pense que tous les candidats doivent le prendre en compte.
03:09Il y a eu un vote contestataire lié à des situations de précarité,
03:12il y a des messages donnés qui ne sont pas forcément des messages d'adhésion au Rassemblement National,
03:16il y a des thèmes qui font peur, il faut y répondre.
03:18Mais l'état-major, lui, a une politique qui est contre nos valeurs,
03:22et contre ce que nous portons pour la Corse.
03:24Je voudrais revenir sur un point important, qui est de clarification.
03:27Ce n'est pas Mme Jouard qui s'est désistée.
03:29D'ailleurs, François-Xavier vient de le dire.
03:31C'est le Rassemblement National à Paris qui a décidé de faire retirer Mme Jouard,
03:36qui, elle, était surprise de son retrait.
03:38Donc déjà, je pense que les électeurs du Rassemblement National, dans cette circonscription, doivent se sentir trahis.
03:42Parce que c'est un vote démocratique qui a fait que Mme Jouard se trouvait au second tour.
03:46Premier élément.
03:47Deuxième élément, ça fait partie uniquement des trois cas de désistement dans une triangulaire,
03:53où le Rassemblement National décide, et vous avez cité Jordan Bardella qui s'est exprimé hier,
03:57de retirer quelqu'un pour soutenir quelqu'un d'autre.
03:59C'est factuel, ce que je dis, on peut le vérifier.
04:01Moi, je ne suis pas là pour tout simplement.
04:03Dans ces cas-là, Jordan Bardella dit, c'est lui qui parle, ce n'est pas moi.
04:07Que c'est en raison d'accords pour élargir sa majorité.
04:11Deuxième élément de clarification à obtenir.
04:13Et troisième élément.
04:15François-Xavier Tchicol a dit recevoir ce soutien de manière heureuse.
04:21C'est le terme évoqué.
04:23Oui, mais quand les électeurs veulent voter pour moi, je ne canonne pas les électeurs.
04:27Vous-même êtes contre les états-majors.
04:29Oui, évidemment, sauf que c'est l'état-major qui donne quittude à François-Xavier Tchicol, ce n'est pas les électeurs.
04:33Les électeurs, on verra dimanche.
04:35Vous parlez aux électeurs.
04:37Exactement, sauf que c'est l'état-major qui décide d'être faiseur de roi.
04:41C'est Marine Le Pen et Jordan Bardella.
04:43Peut-être que les deux peuvent s'exprimer quand même.
04:45Je termine le propos, ensuite vous répondrez.

Recommandée