• il y a 5 mois
Duel atypique au second tour des élections législatives dans la 1ère circonscription de Corse du Sud. La candidate RN novice en politique, Ariane Quarena, devance de seulement 167 voix le député sortant Laurent Marcangeli. Revivez le premier débat RCFM/Corse Matin de l'entre deux tours.

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00:00RCFM, élection législative.
00:03Allez, il est presque l'heure de retrouver le tout premier débat d'entre deux tours ce midi,
00:08celui de la première circonscription de Corse du Sud entre la candidate RN,
00:13sortie première dimanche soir d'une courte tête avec 167 voix d'avance devant le député sortant Laurent Marcangeli.
00:21C'est donc un duel atypique avec la surprise de cette arrivée en tête d'une débutante en politique
00:27avec en toile de front Paul Orteuil, un front républicain.
00:30A condition que ce front républicain se mette en place, 12 539 voix sont dans la nature,
00:35celles des six autres candidats, et pour l'heure, on ne se bouscule pas au portillon
00:39pour appeler clairement à voter Laurent Marcangeli.
00:41Romain Collomb a été aux abonnés absents depuis dimanche soir,
00:44mais Gilles Simeoni a clairement dit qu'il fallait faire barrage contre le RN.
00:47Quant à Corse, il réfléchit encore à sa stratégie.
00:50Le représentant du nouveau front populaire a été clair,
00:53il invite ses électeurs à voter pour le député sortant, tout comme le PNC.
00:57Moi, ça, Palatine ne donne pas de consignes de vote.
00:59Laurent Marcangeli sait, avec une arithmétique à prendre avec des pincettes,
01:03qu'il dispose d'un réservoir de 10 000 voix, mais il veut aussi serrer sa campagne dans les villages
01:08et dans son ventre mou électoral.
01:10À Ajaccio, il est en tête dans 17 des 29 bureaux,
01:13mais surtout à l'ouest, il espère remonter dans les quartiers populaires à l'est.
01:17Ariane Cuarena poursuit pour sa part la nationalisation du scrutin.
01:21Pour cette illustre inconnue en politique, c'est Jordane Bardella que l'électeur place à Matignon, dit-elle.
01:26Pour la candidate extrême droite qui a été la surprise du premier tour,
01:29Laurent Marcangeli est le suppôt d'Emmanuel Macron.
01:35Midi, 13 minutes, l'heure du tout premier débat de l'entre-deux-tours,
01:39ce midi dans la première circonscription de Corse du Sud.
01:43C'est à suivre tout de suite sur RCFM et via notre site internet et nos réseaux sociaux.
01:51RCFM, élection législative.
01:55Bonjour, à 5 jours du second tour, premier des 4 débats RCFM CorseMata,
02:00de ces élections anticipées ici, dans notre studio d'Ajaccio.
02:04On débute avec la première circonscription de Corse du Sud, celle d'Ajaccio,
02:09et sa région moins bizarrerie des découpages électoraux,
02:13une partie de l'asile, englobée dans la deuxième de Corse du Sud.
02:17Plus de 52.000 inscrits pour à l'issue du premier tour,
02:21un duel qui oppose Laurent Marcangeli, le député sortant horizon,
02:25et Ariane Carena, qui porte les couleurs du rassemblement national.
02:30Ariane Carena, qui a la surprise générale, a viré en tête,
02:34avec 31,20% des suffrages contre 30,70% pour Laurent Marcangeli,
02:41un écart de seulement 166 voix.
02:44Madame, monsieur, bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation.
02:49Avec moi pour animer, pour arbitrer, ce débat, Henri Marianne,
02:53directeur régional et rédacteur en chef de CorseMata.
02:56Bonjour Henri. Bonjour Patrick, bonjour à tous.
02:58Deux candidats, deux projets, vous nous ferez part de vos propositions
03:02pour répondre aux préoccupations de la population en Corse,
03:05comme sur le reste du territoire.
03:07Vous nous direz comment vous comptez porter la voix de Lille
03:10dans l'hémicycle du Palais Bourbon,
03:12mais aussi comment vous voyez cette nouvelle mandature.
03:15Qu'est-ce que vous en attendez ?
03:17Mais avant, retour rapidement sur le premier tour.
03:26Laurent Marcangeli, vous accusez donc un petit retard.
03:29Vous ne vous attendiez pas, j'imagine, à ce scénario.
03:33Deuxième derrière la candidate Eyrène.
03:36Dans cette situation inédite, vous restez confiant ?
03:41Je reste confiant, mais je suis humble.
03:43D'abord, je pense avoir vu, avant d'autres,
03:47que la candidate du Rassemblement National allait faire un bon résultat,
03:52puisque je l'ai dit à mon entourage,
03:54et je pense que c'est allé au-delà même de ce que j'en ai vu.
03:58Pour jusqu'à finir second ?
04:00Non, ça je ne le pensais pas, il faut être honnête.
04:02Mais j'ai vu venir, pendant cette campagne électorale,
04:06une montée en puissance de ce parti politique.
04:09Même si celle-ci est inconnue ? On va en reparler ?
04:12Écoutez, il y a beaucoup de circonscriptions sur le territoire tout entier,
04:16où vous avez des candidats qui n'étaient pas connus,
04:19et qui ont réalisé de beaux résultats.
04:21Vous êtes président de groupe, donc vous avez un positionnement politique
04:24qui est quand même différent d'un candidat lambda dans une circonscription quelle qu'elle soit.
04:27Donc j'imagine que pour vous, c'est un peu un camouflet, non ?
04:30Vous ne vivez pas comme ça ?
04:32Non, j'ai augmenté mon score par rapport à la précédente élection.
04:36Je ne porte pas une étiquette qui est toujours facile à porter en Corse.
04:39Je crois qu'au contraire, c'est encore une grande confiance qui m'a été témoignée,
04:42notamment dans la ville d'Ajaccio dont j'ai été le maire,
04:45où j'ai eu 800 voix d'avance,
04:47alors qu'on voit bien qu'il y avait aussi une poussée pour Mme Carina.
04:51Mais moi je suis humble, vous savez.
04:53Et surtout, je suis aujourd'hui venu dire que je souhaite mener cette campagne
04:57jusqu'à son terme dans le respect.
04:59On va le développer. Vous, Mme Carina, vous vous attendiez à vous retrouver
05:02ici, aujourd'hui, face à Laurent Marquand, le député sortant.
05:06Vous vous y étiez préparée ?
05:09Oui, un peu, mais je suis surtout portée par le RN.
05:16Et je pense que les électeurs ont surtout compris.
05:21Et j'ai toujours pensé que les électeurs en ont assez de tout ce qui se passe.
05:27Ils ont peur. Et le RN représente, le Rassemblement National,
05:32représente vraiment un hueur d'espoir.
05:35Donc comme je suis porteur...
05:37Mais une candidature, ce sont des idées, c'est aussi une personnalité, une incarnation.
05:42Je pense que c'est d'abord des idées qui sont portées par les personnes.
05:46Mais le tout, c'est d'être sincère.
05:48La personne qui la porte doit être sincère et entièrement dans son rôle.
05:542376 voix. Donc selon vous, selon l'analyse que vous avez pu en faire,
05:58ce ne sont pas les voix d'une candidate qui a arpenté la circonscription,
06:01qui la connaît, qui en connaît les communes, qui en connaît les ressorts économiques.
06:05C'est l'aspiration, un peu comme en Formule 1, vous savez, du vote Bardella,
06:09du score de Jordan Bardella aux européennes, c'est ça ?
06:12Vous voulez me faire dire que je ne connais pas la Corse ?
06:15Je pose des questions, c'est mon métier, je ne fais pas d'affirmations.
06:18Alors je ne suis pas connue, mais je vis ici.
06:22Je vis ici, je mourrai ici, je serai enterrée auprès de mon mari dans cette terre.
06:28Et donc j'aime cette terre et je ne vois pas ce que vous voulez dire.
06:34Ce sont vos propos. Est-ce que vous avez bénéficié plutôt du score de Jordan Bardella
06:40ou plutôt d'une campagne active que vous auriez pu mener ?
06:43On a mené une campagne active. J'ai été auprès de M. Filoni et Nathalie Antonin
06:49dans les tout débuts. La presse n'était pas là à cette époque,
06:54mais nous avons arpenté toute la Corse, du nord au sud.
06:57C'est d'ailleurs qu'on a distribué dans toutes les boîtes aux lettres de Corse.
07:02J'ai parlé avec des gens, mais oui, je n'étais pas connue.
07:06Et à travers vous, c'est une volonté de dégagisme qui s'est exprimée ?
07:10Il y a eu un gros travail de fait depuis trois ans sur la Corse.
07:16De la part de Mme Antonin.
07:19Il n'était pas fait jusqu'ici, notamment par le député sortant, Laurent Marcangel.
07:24Nous, nous avions besoin de nous faire connaître.
07:27Vous me reprochez de ne pas être connue. Il y a eu un travail de fait.
07:32M. Marcangel est connu, bien sûr.
07:34Je ne vous reproche rien.
07:37Laurent Marcangel, vous avez été président du groupe Horizon.
07:40Pendant sept ans, une des composantes de la majorité présidentielle.
07:44Est-ce que vous payez un peu cette appartenance politique dans votre score à l'action ?
07:49Il y a une sanction pour la majorité.
07:51Elle existe aussi dans cette circonscription.
07:54Peut-être effectivement que mon équation personnelle diminue.
07:58Il y a 20% des Français qui ont voté pour la majorité.
08:02Il s'avère qu'ici, il y a 10% en plus.
08:04Je pense que c'est aussi l'ajout de l'expérience qui est la mienne.
08:07Et le lien que j'ai pu tisser avec les habitantes et les habitants de ce territoire dont je suis issu.
08:14Néanmoins, il y a une sanction, parce que tout n'a pas été bien fait.
08:17Il faut être dans l'humilité.
08:18À un moment, on ne peut pas dire que les gens ont tort.
08:21Parce qu'ils ne sont pas d'accord et que c'est exprimé de manière aussi massive.
08:26Il y a eu des incompréhensions. Il y a des choses qui n'ont pas fonctionné.
08:29Et je pense que cette dissolution, franchement, n'a pas été la meilleure idée que le président de la République ait eue.
08:35Le calendrier ou la dissolution elle-même ?
08:37La dissolution. Vous savez, je vais vous donner l'impression que j'ai eue moi le dimanche...
08:41Je vais vous donner le...
08:43Vous en avez parlé à 20 minutes.
08:45Monsieur Vinciwell, vous avez dit que je m'y attendais.
08:47Mais c'était à condition d'avoir une motion de censure.
08:50Là, ce que les Français ont compris, c'est mon point de vue.
08:52Et vous l'avez en avant-première.
08:559 juin, élection européenne.
08:57Président de dissous à 21h.
08:59Vous savez ce que les gens ont compris ?
09:01Qu'ils étaient convoqués parce qu'ils n'avaient pas bien fait.
09:03Voilà.
09:05Qu'on leur donnait une autre chance de faire mieux.
09:08Voilà. Vous avez vu ce qui s'est passé.
09:10Qu'ils avaient mal voté, vous voulez dire.
09:11Je pense que le président a donné cette impression au peuple français.
09:13Et vous avez vu le résultat.
09:15Le résultat, il n'est pas forcément exceptionnel.
09:17Cette dissolution, comme l'a dit Patrick, n'était-elle pas inéluctable ?
09:20Est-ce qu'on pouvait continuer à gouverner à coup de 49-3 ?
09:23Mais pas après une élection européenne, monsieur Mariani.
09:25Vous veniez d'avoir une élection européenne où la participation n'avait pas été plus faible que d'habitude.
09:29Vous aviez un score clair, net, sur cette élection.
09:33Et je pense que les Français ont eu l'impression qu'on essayait de les reconvoquer
09:37pour leur dire de faire autrement.
09:39Et les Français ne l'ont pas entendu comme ça.
09:41Et j'en fais aussi les frais.
09:43Vous, madame Karina, vous la réclamiez, cette dissolution.
09:46Enfin, l'URN le réclamait.
09:48Oui, l'URN le réclamait, oui.
09:49Pourquoi ?
09:50Parce que monsieur Macron et tout son gouvernement étaient en déficit.
09:57Ils ont amené la France au bord du gaufre.
09:59Les Français en sont conscients.
10:01Et il fallait arrêter tout ça.
10:06Monsieur le maire nous avait promis de mettre à genoux l'économie russe.
10:10Et c'est l'économie française qui l'a mis à genoux.
10:12Je veux dire, nous sommes vraiment au bord du gaufre.
10:15Et à la limite même de basculer, surtout si c'est un Premier ministre de l'ultra-gauche qui passe.
10:22Mais est-ce que cette dissolution, si vous la jugez indispensable,
10:26elle n'arrive pas un peu trop tôt ?
10:28Est-ce qu'il n'aurait pas fallu la faire à la rentrée, avant le vote du budget, par exemple ?
10:32De façon à ce que les candidats, les partis, puissent avoir le temps nécessaire à une vraie campagne ?
10:37Absolument, oui, ça c'est vrai.
10:38Donc ce n'était pas le bon moment ?
10:40Non, ce n'était pas le bon moment, mais ça c'est la décision de monsieur Macron.
10:43Mais Jordane Hardella la réclamait le soir même des élections européennes.
10:48Oui, mais on pouvait donner du temps quand même.
10:50Mais on pouvait donner du temps, en effet, aux différentes parties de s'organiser,
10:54de faire les choses un peu plus sereinement.
10:58Laurent Marcanger, avez-vous apprécié l'appel lancé par Gilles Simeone à faire barrage au RN
11:03et à voter dans cette circonscription pour vous,
11:06vous laissant espérer un report des voix du troisième, Romain Cologne ?
11:10Il y a eu d'ailleurs d'autres candidats éliminés qui ont appelé à voter pour vous,
11:14je pense au PNC, à la gauche.
11:18D'abord, je crois de moins en moins aux consignes de vote.
11:22Je le dis comme je le pense.
11:24Je pense que les gens feront comme ils souhaitent le faire dimanche.
11:27C'est un soutien, je l'apprécie.
11:30Je pense que ce que j'ai fait aussi au cours des deux dernières années
11:33est peut-être aussi une des explications pour lesquelles cela a été fait.
11:37On a pu constater que je savais défendre la Corse par-delà les organisations politiques,
11:44par-delà les partis, par-delà les camps, par-delà les clans,
11:47que j'étais au service des Corses et de la Corse avant tout.
11:50Et j'imagine que dans certaines prises de position,
11:53dès le premier tour, une fois les résultats connus, ça a joué.
11:57Vous avez tenu un propos important.
11:59Vous avez dit « je ne crois plus aux consignes de vote »,
12:01donc celles des partis et celles des élus, des maires, etc.
12:04C'est une vraie fracture par rapport à ce qui se faisait avant en matière de report de voix ?
12:09Tout a changé.
12:10Pourquoi ?
12:11Parce que nous vivons dans une société qui n'est plus la même.
12:14Et je constate qu'il y a beaucoup de choses qui ont changé.
12:19Imaginez, je ne pense pas que vous ayez prévu à un moment ou à un autre
12:23d'avoir un débat de cette nature au second tour de l'élection législative
12:26de la première circonscription de la Corse du Sud.
12:28C'est le changement.
12:29Il y a des choses qui bougent.
12:30Et je crois qu'aujourd'hui, les gens n'aiment pas qu'on leur dise ce qu'ils doivent faire.
12:35Après, en tant que responsable politique,
12:37moi j'ai dit clairement les choses tout au long de ma carrière.
12:39C'est votre rôle.
12:40C'est mon rôle, c'est ma responsabilité.
12:42Mais je ne crois pas qu'aujourd'hui il soit possible de donner des consignes fermes
12:46parce que les gens les ignorent.
12:47Mais ça ne se refuse pas.
12:48Ariane Carena, que pensez-vous, vous, de ce barrage anti-Rassemblement national
12:55qui est en train de se former en Corse ?
12:59Écoutez, ils essaient de faire sauf qui peut.
13:02Ils ont trop peur que le Premier ministre, demain, sera M. Bardella.
13:06Maintenant, c'est un barrage qui risque de nous amener dans le précipice
13:10parce que si ce n'est pas Jordan, ce sera M. Mélenchon.
13:15Mais là, ça se joue non pas entre Jordan Bardella et M. Mélenchon,
13:18ça se joue entre M. Markandj et vous.
13:20Oui, mais nous dépendons d'un gouvernement, avant tout.
13:25Je voudrais recentrer un peu les choses.
13:27On va en parler du niveau national.
13:29Je comprends, la place de la Corse est très importante dans tout cela.
13:34Moi, je suis quelqu'un d'assez organisé et j'aime faire les choses jusqu'au bout.
13:39Il faut commencer par donner à la France un gouvernement
13:43qui nous sorte de la tempête dans laquelle nous a amené la Macronie.
13:49La gauche nous emmènera dans l'œil du cyclone
13:52et je pense sincèrement que c'est Jordan Bardella qui nous fera faire demi-tour.
13:57On va en parler dans notre dernière partie.
13:59Même pour penser à la Corse, il faut d'abord un gouvernement digne de ce nom.
14:03À 5 jours de ce second tour, pensez-vous...
14:06On parlait du barrage, des réserves de voies de M. Markandj.
14:09Mais vous, est-ce que vous pensez avoir fait le plein de voies ?
14:13Honnêtement, non, je ne pense pas.
14:16Il y en a probablement d'autres.
14:18Et puis des gens qui vont justement, avec cette histoire de barrage,
14:21faire barrage, ça veut dire donner des voies à la gauche.
14:23Donc il y a des gens qui n'accepteront pas.
14:25Je ne peux pas vous laisser dire ça Mme Canard.
14:27Vous avez en face de vous un homme qui a mené toute sa carrière politique
14:31dans le centre droit, dans l'égolisme
14:34et dans des idées libérales d'un point de vue économique.
14:38Donc je suis obligé de vous dire qu'être assimilé à la gauche est faux.
14:43Je suis d'accord.
14:44Qu'est-ce qui vous concerne M....
14:46Nous sommes en face.
14:48Nous débattons pour déterminer qui sera le député de la première circonscription de la Corse du Sud.
14:52Il s'avère que nous avons des positionnements politiques.
14:54Vous êtes la candidate du Rassemblement National, je suis celui d'Horizon.
14:57Je ne pense pas être le plus à gauche des candidats qui étaient présents et au premier tour.
15:02Et en regardant le programme économique qui est le vôtre,
15:05je pense que le vôtre est beaucoup plus à gauche que le mien.
15:07Mais il est libéral de toute façon.
15:09Mais vous savez, on peut être libéral tout en se préoccupant des gens qui n'arrivent pas à s'en sortir.
15:18J'ai fait ça toute ma vie, voyez-vous.
15:20Puisque vous parlez des propositions, des programmes, des projets,
15:22on boucle cette première partie et on poursuit.
15:31Ariane Carena, le projet de Jordane Bardella,
15:34pressenti pour devenir Premier ministre si la victoire du RN se confirme dimanche prochain.
15:39Ce projet s'articule autour de la défense du pouvoir d'achat, la sécurité et l'identité,
15:45notamment davantage de régulation de l'immigration et la fin du droit du sol.
15:51La préférence nationale aussi, on va y revenir.
15:54Mais plus spécifiquement sur la Corse, quelles propositions,
15:57quelles solutions entendez-vous porter, notamment sur le pouvoir d'achat ?
16:02Sur le pouvoir d'achat, je ne pense pas que c'est le député tout seul qui peut décider.
16:08C'est le rôle du gouvernement à la base.
16:10Le message que vous allez porter.
16:13Alors, Jordane en a bien parlé.
16:15Il y aura des propositions qui seront mises en place immédiatement,
16:20celles qui pourront être mises en place immédiatement,
16:22comme la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité,
16:27moins 15% sur le carburant.
16:30Madame, je vous interromps parce que cet aspect-là est important.
16:33La baisse de la TVA sur le carburant que Jordane Bardella veut faire passer de 20% actuellement à 5%.
16:39La TVA sur les produits pétroliers, c'est une directive européenne.
16:43Et cette directive européenne dit qu'un État, membre de l'Union européenne,
16:48ne peut pas alléger sa TVA sur les carburants selon les textes en vigueur.
16:53C'est donc impossible.
16:54Donc vous contournez le droit européen, ce qui peut donner lieu à des sanctions vis-à-vis de la France.
17:01Vous êtes prêts à aller jusqu'à là ?
17:03Écoutez, je pense que les personnes qui vont gouverner savent très bien ce qu'elles font.
17:08Et en effet, de toute façon, comme vous l'avez dit, le RN est souverainiste.
17:14Nous voulons récupérer un peu de souveraineté en ce qui concerne la France.
17:18Mais là, ça va jusqu'à une saisine de l'accord de justice européenne.
17:22Alors là, ce n'est pas moi. Voyez, vous me parlez. Il faudra interviewer M. Bardet là-dessus.
17:28Autre problème posé, et après on donnera la parole à Laurent Marquand,
17:32c'est par la baisse de la TVA, c'est un manque à gagner énorme dans les caisses de l'État.
17:37Et on connaît, tout le monde connaît ici, la situation des finances de la France.
17:42Comment vous faites ?
17:44Écoutez, il va y avoir une audite.
17:48Il y a un gâchis énorme, parce que la France a quand même des revenus, un gâchis énorme d'argent.
17:54Mais l'audite, bon, c'est bien une audite, ça coûte cher d'ailleurs.
17:59Mais la situation de la France, tout le monde la connaît ?
18:02Plus de 3 000 milliards d'euros ?
18:04Oui, tout à fait. Il y a le rapport de la Cour des comptes, absolument.
18:07Que M. Macron a balayé, enfin, ne s'occupe absolument pas depuis des années.
18:14Non, ce sera un manque à gagner, mais c'est indispensable pour les ménages.
18:20Enfin, là, il y a des gens qui n'en peuvent plus.
18:22Laurent Marquand, sur le pouvoir d'achat.
18:25Sur le pouvoir d'achat, sur le programme, notamment en matière économique.
18:31Il y a quand même un certain nombre de choses qu'il faut dire.
18:34Moi, j'ai regardé la conférence de presse de votre leader.
18:37Il n'a pas été capable de répondre où il allait chercher l'argent.
18:42Parce que la réalité, c'est que votre parti politique, votre leader politique,
18:48aujourd'hui candidat au poste de chef du gouvernement de la France, n'est pas prêt.
18:53Moi, je vous le dis, c'est mon opinion.
18:56Vous avez le droit de défendre la vôtre, madame, je la respecte.
18:59Encore une fois, je tiens à vous le dire.
19:01Mais nous sommes dans une démocratie, c'est un débat.
19:03Et moi, je vous dis ce que je pense et j'écoute ce que vous pensez.
19:06Donc, M. Bardella n'est pas prêt.
19:08Il n'est pas prêt et il a démontré, notamment à l'occasion de cette conférence de presse.
19:11M. Bardella a changé de programme à plusieurs reprises en quelques semaines.
19:16C'est démontré.
19:18On ne sait plus...
19:20Ça fait des années que ça dure.
19:21Parce qu'à un moment, vous étiez carrément pour un Frexit.
19:25Vous demandiez...
19:26Oui, mais d'une certaine manière, cela vient d'être démontré.
19:29Si on fait ce qui est écrit dans ce programme, à savoir la TVA sur les carburants.
19:36C'est une forme de Frexit qui est déguisée.
19:38Parce que vous vous dites, on s'en fiche que demain, l'Union Européenne nous condamne.
19:43Moi, je vais vraiment m'adresser à celles et ceux qui nous écoutent.
19:47L'Union Européenne, elle a des défauts.
19:49Et je comprends qu'il y ait de l'agacement après l'Union Européenne.
19:53Ici en Corse, mais également dans l'ensemble du pays.
19:56Regardez ce qui se passe en Grande-Bretagne.
19:58Ce pays a choisi librement de sortir de l'Union Européenne.
20:02Et regardez, moins de dix ans après, la situation dans laquelle se trouve la Grande-Bretagne.
20:07Et je pense que si M. Bardella est Premier ministre, la question se posera.
20:11Parce qu'aujourd'hui, le projet du Rassemblement National porte un certain nombre de traits.
20:17Qui sont les traits favorables à la sortie de la France.
20:20Sur le pouvoir d'achat, nous avons fait un certain nombre de propositions.
20:23D'abord, moi je rappelle que, financé au mois d'octobre dernier,
20:28j'avais proposé dans les échos qu'on baisse de 2 milliards d'euros l'impôt sur le revenu pour les classes moyennes.
20:36Parce que je considère aujourd'hui que la fiscalité pèse trop lourd sur les ménages.
20:40Et notamment sur ces fameuses classes moyennes.
20:43Je propose également que nous fassions en sorte que le travail paie davantage dans ce pays.
20:49Le gros problème que je constate aujourd'hui, c'est qu'il y a des gens qui travaillent et qui n'arrivent pas à s'en sortir.
20:56Parce que leur salaire ne correspond pas au travail.
20:59Pourtant, vous avez toujours été opposé à l'augmentation du SMIC.
21:02Encore une fois, il faut le faire dans une question de responsabilité.
21:04Je préfère valoriser le travail en baissant les charges plutôt qu'être sur ces problématiques-là.
21:09Et je prône également le retour d'une vraie participation au fruit d'une entreprise.
21:15C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous avez des effets de seuil en dessous de 50, ça n'existe pas.
21:18Moi, je suis pour abaisser ce seuil, afin que demain, les plus-values et les bénéfices sur les entreprises
21:24profitent davantage à ceux qui y travaillent.
21:27J'ai un certain nombre de propositions également qui peuvent être faites sur notamment les droits de mutation à titre onéreux.
21:34Je considère que lorsque vous faites une acquisition inférieure à 250 000 euros et que vous avez moins de 30 ans,
21:40vous devez être exempté complètement de ces dotations.
21:43Ariane Carena, développez d'autres propositions en faveur du pouvoir d'achat, parce que c'est quand même le thème central de votre campagne.
21:50Il y a aussi revenir sur l'accord avec l'Allemagne, n'oubliez pas.
21:54C'est-à-dire de vendre notre électricité moins chère que nous la produisons pour la racheter carrément à 2,50 euros.
22:01C'est quand même le gouvernement de M. Macron qui a accepté une ineptie pareille.
22:09C'est du vol des Français.
22:13Ça appartient aux Français.
22:15Je suis tout à fait d'accord, mais pourquoi vous ne l'avez pas mis en place déjà ?
22:22Vous aviez les clés.
22:24Je vous donne quand même quelques informations.
22:28Alors vous critiquez ce que nous proposons, sans l'avoir essayé, mais par contre vous, vous avez été au pouvoir.
22:33Il s'avère que ça a été essayé dans l'histoire.
22:35M. Macron est au pouvoir depuis 7 ans.
22:38Vous êtes avec lui.
22:40Ça c'est vraiment très facile.
22:41Non mais ce n'est pas facile.
22:42C'est votre argument massue depuis le début.
22:44Oui mais on est obligé de faire un constat.
22:46Ce sont des arguments de prêt-à-penser et prêt-à-porter que tous les candidats à Rassemblement National disent dans leur campagne électorale.
22:54Et ça marche.
22:55Je vais vous dire une chose.
22:57On va essayer quand même de parler.
22:59Je vais vous dire une chose.
23:00En tout cas, est-ce que le chômage a baissé depuis que le président Macron est au responsabilité ?
23:03Non, il ne l'a pas baissé du tout.
23:05Il le déguise complètement.
23:07Est-ce qu'il y a eu un Covid ?
23:09Alors ça, par contre, c'est la grande excuse.
23:12Vous savez, tous les autres pays qui ont eu le Covid, ils n'ont pas mis leur économie à plat, comme M. Macron.
23:18Ils n'ont peut-être pas soutenu autant les entreprises.
23:20Ah mais si, ils les ont soutenues.
23:21Parce qu'aujourd'hui, en tout cas, aujourd'hui, ils vont beaucoup mieux que nous.
23:23L'Allemagne va beaucoup mieux que nous.
23:25L'Italie va beaucoup mieux.
23:26L'Allemagne est en récession.
23:28Vous savez ce que c'est la récession, Mme Carina ?
23:30La récession, c'est l'Allemagne.
23:32Pas la France.
23:34Mais avec un déficit public beaucoup moins important qu'en France.
23:37Vous parlez au président du groupe horizon de l'Assemblée Nationale.
23:39Il nous parle du déficit.
23:40Je ne pense pas qu'Edouard Philippe ait été celui qui a été le moins bon lorsqu'il était Premier ministre.
23:44Il a baissé pendant les deux premières années.
23:45Ensuite, il y a eu le Covid.
23:47Et par ailleurs, je rappelle tout de même une chose.
23:49Nous sommes le seul groupe à avoir dit, à avoir dit...
23:52Sur le Covid, pardon.
23:54Sur les 1 000 milliards que vous imputez au Covid, les économistes l'estiment à 700 millions.
24:00Je débats avec vous ?
24:01Non, je pose une question.
24:02Donc, laissez-moi terminer ce que j'ai à dire, d'abord.
24:04Parce que vous n'allez pas me couper la parole.
24:07Ce que j'étais en train de dire, c'est que je suis président d'un groupe
24:10qui s'est illustré de manière régulière pour dire qu'il fallait en finir avec la dépense publique.
24:16Alors, on était minoritaire dans la majorité relative.
24:19Mais vous ne pouvez pas dire aujourd'hui qu'Horizon n'ait jamais dit qu'il y avait un problème de déficit public dans le pays.
24:23Ariane Carina.
24:24Parce que c'est effectivement vous qui avez à débattre avec le Remarquement.
24:28Non, mais...
24:29Rapprochez-vous du micro, s'il vous plaît.
24:30Pardon.
24:32M. Edouard Philippe a quand même été le premier Premier ministre de M. Macron.
24:37Il a initié l'économie.
24:46C'est lui qui nous a emmenés vers le mur.
24:48Oui, il a fait baisser le chômage.
24:50Ah oui.
24:51De toute façon, M. Edouard Philippe, c'est M. Macron bis, de toute façon.
24:57Je ne suis pas totalement d'accord avec vous.
24:59Ah que oui.
25:01D'ailleurs, c'est pour ça qu'il s'est mis un peu en dehors, pour qu'on l'oublie.
25:05Et puis qu'il revienne.
25:07Je suis le pompier.
25:08Ce n'est pas comme ça que les gens l'entrevoient, vous savez.
25:10Mais bon.
25:11On va revenir un peu à la Corse, Ariane Carina.
25:15L'autonomie, on oublie ?
25:18Alors, l'autonomie législative, telle que certaines personnes la veulent, oui.
25:22Non, il ne faut pas.
25:23La Corse n'en a pas les moyens.
25:25La Corse fait partie de la France.
25:28Elle a besoin de la solidarité nationale.
25:32Et il y a des gros projets à mettre en place pour une véritable autonomie,
25:37et que seul l'État français peut financer.
25:40Pourquoi est-ce que l'autonomie est incompatible avec la solidarité nationale ?
25:43Ça accompagnera de toute façon un transfert de compétences,
25:46mais également un transfert de fiscalité.
25:48Non, l'autonomie telle que beaucoup de personnes la veulent,
25:51c'est nous amener à l'autonomie telle que la vive la Polynésie, etc.
25:55Avec des petits chefs partout, et qui vont prendre l'argent,
26:00et voilà, ce sont eux qui décideront.
26:03Non, il faut un contrôle.
26:05Il faut un contrôle de l'État, d'accord ?
26:07Et de toute façon, nous sommes français.
26:10Nous sommes français.
26:11Et l'autonomie de la Corse, personnellement,
26:14elle passe par une autonomie en eau,
26:17une autonomie, vous voyez, pour des décisions,
26:20pour régler le problème des déchets.
26:22Mais tout cela, c'est un travail que l'on fait avec le gouvernement français,
26:27puisque c'est lui qui finance.
26:28Laurent Marcanger, cette discussion quasi-continuelle sur les institutions,
26:33le processus de Beauvau, qui a duré deux ans,
26:36est-ce que ça n'a pas vampirisé pendant quelques années le débat public,
26:40et on n'a pas suffisamment parlé de ce qui intéresse au premier chef,
26:44peut-être les Corses, c'est-à-dire remplir le frigo, remplir le caddie ?
26:50Je me souviens d'avoir dit ça, lorsque j'étais candidat à l'élection territoriale en 21,
26:54vous avez vu les résultats.
26:56Il y avait 68% des gens qui ont voté pour une liste nationaliste au second tour.
27:01Et moi, lorsque j'ai été élu député, dans des conditions particulières,
27:05je vous le rappelle, au mois de mars 2022,
27:07il y avait des émeutes dans les rues d'Ajaccio de Bastia,
27:10je me suis dit qu'il fallait peut-être aussi rassembler
27:13et se mettre d'accord sur l'essentiel.
27:15C'est ce que j'ai essayé de faire,
27:17et c'est ce que je pense avoir démontré pendant deux ans.
27:19Maintenant, je n'ai jamais été quelqu'un qui raconte des salades aux gens
27:25en période électorale pour faire plaisir.
27:27Ce qui s'est passé dimanche,
27:29ça remet ce processus complètement en question.
27:32Mais si vous êtes élu, il n'y a pas eu urgence à le relancer ?
27:35Moi, je porterai les idées que j'ai toujours portées,
27:37quel que soit le gouvernement,
27:39je serai dans une cohérence par rapport à ça,
27:41mais je suis obligé de tenir compte aujourd'hui du fait
27:43qu'il y aura encore moins de marges de manœuvre
27:45au niveau de la future Assemblée qu'on en avait sur la précédente,
27:48concernant un processus d'identité.
27:50Donc vous considérez que le sujet n'est plus là ?
27:52Moi, je le porterai, je serai fidèle.
27:54Vous continuez à le porter ?
27:55Bien sûr, il y a une volonté politique affichée par l'Assemblée de Corse,
27:58affichée par les élus candidats,
28:02en tout cas, moi le candidat,
28:04mais je ne comprends aujourd'hui que de nombreux concitoyens
28:07considèrent que ce n'est pas une priorité.
28:09Et je fais bien les propos,
28:11c'est-à-dire, oui, les déchets,
28:13je pense avoir dit ça assez souvent,
28:15l'emploi, le pouvoir d'achat,
28:17le logement, l'eau,
28:19une politique hydraulique ambitieuse.
28:21J'ai porté ça pendant toute une élection territoriale,
28:23mais il faut croire que j'avais un peu d'avance.
28:25On va finir par vous mettre d'accord.
28:27J'avais un peu d'avance.
28:29Ariane Carina, il y a donc le pouvoir d'achat
28:31comme thème central du programme du RN.
28:34Il y a aussi la sécurité et l'immigration
28:37que souvent vous liez.
28:39Vous diriez aujourd'hui que c'est un problème
28:41ici en Corse.
28:43Alors, ça commence, oui.
28:45Ça commence, mais malheureusement,
28:47la Corse n'est plus aussi...
28:49Elle est en insécurité aussi.
28:52Et de toute façon, vu ce qui se passe sur le continent,
28:55il ne faut pas rêver.
28:57Ça va arriver en Corse.
28:59Et c'est vrai qu'elle est liée en partie
29:01à une immigration totalement incontrôlée.
29:06Je veux dire, la Corse n'est pas à l'abri
29:09et je pense que les Corses ont peur
29:11parce qu'ils voient...
29:13On parlait tout à l'heure,
29:15les gens ont changé,
29:17leur mentalité a changé,
29:19mais parce que les gens sont au courant.
29:21Les gens ont leur sens critique.
29:23Ils s'aperçoivent. On a beau leur dire
29:25tout va bien, ne vous inquiétez pas, etc.
29:27Non, ils savent ce qui peut leur arriver.
29:29Et puis ils voyagent aussi.
29:31Ils vont sur le continent.
29:33Les enfants de Corse vont faire leurs études
29:35sur le continent. Ils sont en danger là-bas
29:38Je pense que les Corses sont très inquiets.
29:40Donc plus de régulation.
29:42Oui, plus de régulation.
29:44La fin du droit du sang, droit du sol.
29:46Le sang...
29:48Oui, la fin du droit du sol.
29:50Ce n'est pas parce que vous naissez
29:52quelque part que vous appartenez.
29:54La fin du droit du sol.
29:56Tout à fait.
29:58Je vais vous donner un petit exemple.
30:00Mon père était italien.
30:02Il était de parents italiens,
30:04immigré en France.
30:07Et c'est les années 30.
30:09Ça n'a pas toujours existé, le droit du sol.
30:11Il est né italien.
30:13Et c'est à l'âge de 18 ans
30:15pour faire son service militaire
30:17qu'il a dû faire le choix.
30:19Il ne devenait français qu'en faisant son service militaire en France.
30:21Donc il choisissait.
30:23Et c'est ce qu'il a fait.
30:25Et aujourd'hui, voilà, nous sommes français.
30:27Laurent-Marie-Angèle, est-ce que les questions de sécurité,
30:29les questions d'immigration, les questions migratoires
30:31ont été un peu escamotées du débat politique
30:33ces dernières années ?
30:35Est-ce que c'est un peu tabou d'en parler ?
30:37Parce que, justement, le RN
30:39phagocytait un peu ce débat
30:41et que c'était un terrain glissant.
30:43On a mis ça sous le tapis.
30:45On a ce sentiment-là.
30:47Il y a eu assez de mots à Nanny, coupable,
30:49sur la question de l'immigration,
30:51depuis une trentaine d'années dans le pays,
30:53en réalité.
30:55Moi, je renvoie à ce que j'ai fait.
30:57J'étais présent en commission des lois
30:59pendant tout le mois de décembre
31:01sur le texte Asie d'immigration.
31:03Regardez ce que j'ai voté
31:05et ce que j'ai fait voter.
31:07Vous avez voté, d'ailleurs, en fin d'année
31:09dernière, cette loi Immigration
31:11avec le Rassemblement national.
31:13Vous savez, il y a également
31:15des textes que j'ai portés moi-même
31:17qui ont été votés à l'unanimité,
31:19comme le texte sur la majorité numérique.
31:21Les députés RN ont voté mon texte.
31:23Et mon rapport d'enquête parlementaire
31:25sur l'assassinat d'Ivan Cologne,
31:27il a été également voté par
31:29les députés RN présents dans la commission d'enquête.
31:31Donc, voilà.
31:33C'est pas parce que Mme Carrena
31:35ou le parti politique qu'elle représente
31:37va dire quelque chose de juste
31:39que je vais le contredire.
31:41Qu'est-ce qui vous sépare ?
31:43Le Rubicon, c'est la fin du droit du sol ?
31:45D'abord, je crois que
31:47avant d'entreprendre une modification
31:49de la Constitution par rapport
31:51à Mayotte
31:53sur le droit du sol,
31:55puisque vous avez cette problématique
31:57à Mayotte particulièrement qui se posait
31:59avec la question comorienne,
32:01j'y étais favorable.
32:03Je le dis, j'étais favorable
32:05à l'évolution
32:07du droit du sol
32:09sur Mayotte.
32:11Et ça se pose aussi en Guyane, la question.
32:13Avec la même acuité.
32:15Ceci étant dit, au niveau national
32:17tout entier,
32:19je suis assez réservé sur le fait
32:21de l'étendre, la mesure droit du sang
32:23que défend donc
32:25le RN, puisque c'est pas le droit du sol,
32:27mais le droit du sang,
32:29parce qu'on se priverait quand même
32:31aussi d'une immigration
32:33choisie.
32:35Moi, je suis favorable au fait que nous soyons...
32:37Et dont notre économie a besoin ?
32:39Je pense que nous en avons besoin, et dans l'économie,
32:41mais également, tout simplement,
32:43dans un tas de domaines.
32:45Je vous rappelle quand même qu'aujourd'hui
32:47nous avons besoin quand même
32:49de soignants...
32:51Je pense qu'avec 5 millions de chômeurs,
32:53déjà, il faudrait commencer par redonner du travail
32:55à tous les français, au Corse...
32:57Georges Marché disait ça dans les années 80.
32:59Pardon ?
33:00Georges Marché disait ça dans les années 80.
33:02Il avait raison à ce niveau-là, c'est clair.
33:04Mais c'est bien.
33:05C'est très bien.
33:06Mais attendez, je le dis comme vous,
33:08c'est pas parce que c'est un opposant,
33:10mais s'il dit une vérité
33:12que nous partageons, on va pas lui taper dessus.
33:14Moi, je partage pas votre analyse.
33:16Non, mais vous venez de dire...
33:18Vous étiez d'accord que le RN bosse avec vous
33:20quand vous avez les mêmes idées.
33:22Mais vous n'avez pas les mêmes remèdes.
33:25Je ne pense pas aujourd'hui que les 5 millions de chômeurs
33:27ne sont pas...
33:295 millions, c'est un passant,
33:31parce qu'il y en a beaucoup moins de chômeurs que ce que vous venez de dire,
33:33parce que c'est faux.
33:34Non, c'est déguisé.
33:35On les connaît.
33:36Ils font des stages.
33:37Non, pas du tout, ça n'a rien à voir avec le complot.
33:39Ils sont en stage.
33:40Ils sortent, du coup,
33:42des chiffres du chômage.
33:44Il y a une façon de déguiser les chiffres,
33:46vous savez, c'est...
33:47En tout cas, je ne vais pas laisser dire
33:49que seule l'immigration
33:51est responsable aujourd'hui de la situation,
33:53et qu'on a besoin d'emplois avec l'immigration.
33:55Mais écoutez, allez à l'hôpital d'Ajaccio,
33:57Madame Carina,
33:59allez à l'hôpital d'Ajaccio, et voyez, quand il n'y a pas assez de médecins,
34:01qui sont les médecins qui viennent ?
34:03Oui, mais alors ça, c'est un problème qui date,
34:05parce que nous n'avons pas formé
34:07assez de médecins.
34:08Oui, et c'est nous, les méchants macronistes,
34:10puisque vous passez votre temps,
34:12qui avons fait sauter le numerus clausus.
34:14Ah, je suis d'accord avec vous.
34:15Voilà, vous voyez, on n'a pas fait que des choses mauvaises.
34:17Non, mais ce n'est surtout pas nous, pour le coup.
34:20D'accord.
34:21Parce que nous, nous n'avons jamais eu
34:23la possibilité de faire quoi que ce soit.
34:25On nous traite de tous les noms.
34:27Moi, je suis très respectueux avec vous,
34:29et j'ai été très respectueux avec l'Assemblée nationale
34:31en tant que président de groupe.
34:32Très bien, je ne doute pas.
34:33Et je ne fais pas de leçons de morale à qui que ce soit.
34:35Après, on n'est pas d'accord, on est d'accord.
34:36On avance.
34:37Bon, on a vu que sur l'immigration,
34:39quand même, il y avait quelques convergences,
34:41en tout cas sur le constat.
34:43Sur le constat, obligé.
34:45On passe à présent à une autre question
34:47qui intéresse beaucoup les Corses,
34:48c'est le logement.
34:49Beaucoup de jeunes ont des difficultés
34:51à accéder à la propriété,
34:53à se loger, tout simplement.
34:55La location aussi, du fait
34:57d'afflammer les prix de l'immobilier,
34:59du foncier.
35:00Comment on y remédie ?
35:03Alors, nous avons plusieurs
35:05voies.
35:07Il y a, entre autres,
35:09déjà, se battre contre
35:11justement le plan
35:13qui consiste à
35:15donner la priorité
35:17aux étrangers.
35:19Vous avez vu que maintenant, les communes risquent d'être
35:21taxées à 20 000 euros par personne
35:23si on ne donne pas
35:25un logement, justement,
35:27à des immigrés.
35:29Ça m'avait échappé.
35:31C'est ça ?
35:33Sur les logements
35:35sociaux.
35:37Donc, déjà, c'est pour ça
35:39que nous ne voulons absolument pas de ce pacte.
35:41Nous voulons absolument que...
35:43Là, on parle des
35:45logements sociaux.
35:47En dehors des logements sociaux, est-ce que vous
35:49seriez favorable à une sorte de
35:51statut de résident qui serait une sorte
35:53de préférence nationale ?
35:55Corse. Régionale, donc, du coup.
35:57Oui, régionale. Non, ça, c'est...
35:59C'est... Non.
36:01C'est pas possible. Parce que...
36:03D'abord, ça n'existe pas en France.
36:05Ça peut être...
36:07C'est une disposition qui pourrait
36:09exister demain. Mais c'est une rendication que l'on
36:11retrouve aussi aux Pays-Bas français, dans d'autres
36:13régions, très prisées par les touristes.
36:15Alors, comment fait-on avec les Corses
36:17de la Diaspora, alors ?
36:19Vous allez mettre...
36:21Vous allez les imposer parce qu'ils ont
36:23une propriété secondaire
36:25ici.
36:27Alors que c'est le but pour eux, c'est de revenir...
36:29C'est pas une question d'imposer, c'est une question de prioriser
36:31pour l'achat de logements,
36:33de terres, etc.
36:35Pour que les gens puissent
36:37acheter, déjà, il faudrait, en effet, relancer l'économie
36:39et leur permettre de travailler
36:41et d'avoir des salaires, en effet, dignes de ce nom
36:43et de pouvoir emprunter. Enfin, ça, c'est la
36:45première chose. Ensuite, nous...
36:47nous avons...
36:49comme je disais,
36:51différentes voies... Excusez-moi.
36:53Alors, sur le logement, donc.
36:57Monsieur Marcon, vous allez reprendre
36:59vos esprits. Le statut
37:01de résident, on l'oublie, comme solution ?
37:03Moi, j'ai jamais été pour, donc...
37:05J'ai toujours considéré que c'était une
37:07remise en cause du droit de propriété
37:09et j'ai toujours défendu cette option
37:11même si je comprends que
37:13certains la considèrent comme
37:15valable, mais je n'y suis
37:17pas favorable, pas plus
37:19qu'hier, je ne le serai demain.
37:21Donc, plusieurs choses. D'abord, il y avait
37:23un texte de loi qui était
37:25en voie de préparation sur le logement.
37:27Il faut redonner le pouvoir aux maires.
37:29Les maires de ce pays,
37:31sur leur aménagement du territoire
37:33et sur, également, l'attribution
37:35de logements.
37:37Ce texte aurait été porté
37:39si la dissolution n'était pas intervenue.
37:41Je le fais bien puisque j'ai participé à un certain
37:43nombre de travaux autour de ce texte
37:45que portait Guillaume Gasparian.
37:47Et je voudrais vous dire qu'aujourd'hui,
37:49je fais partie de ceux qui considèrent
37:51que la loi SRU ne doit pas être une vache
37:53sacrée.
37:55La loi SRU, c'est la loi à laquelle
37:57faisait allusion Mme Carineau sur l'attribution
37:59de logements sociaux.
38:01C'est surtout la part.
38:03La part de logement.
38:0525%.
38:07Aujourd'hui, en France, 25%
38:09des logements d'une commune
38:11doivent être dédiés aux logements sociaux.
38:13Il s'avère que j'ai été maire
38:15et la ville d'Ajaccio n'en a que 17.
38:17On payait une amende. Je trouve que ce n'est pas
38:19une bonne manière de faire les choses.
38:21Et surtout, je suis désolé de le dire,
38:23si on veut rémunérer
38:25la crise du logement en Corse,
38:27vous savez très bien que ça passera,
38:29nécessairement, par la possibilité
38:31pour des maires d'aménager leur territoire,
38:33ce qu'ils ne peuvent pas faire aujourd'hui par rapport
38:35à un certain nombre de textes, et notamment par rapport au panique.
38:37Mais quand vous dites qu'il faut redonner
38:39le pouvoir au maire, en quoi, en redonnant le pouvoir
38:41au maire, ça facilite l'accès à la propriété ?
38:43Vous voyez bien ce qui se passe
38:45aujourd'hui. On va arrêter de tourner
38:47en rond. Dès qu'il y a
38:49un permis de construire est accordé,
38:51il y a une manifestation.
38:53Vous remettez en cause le rôle
38:55des associations de défense de l'environnement ?
38:57Il y a certaines associations qui, aujourd'hui,
38:59sont opposées
39:01à toute forme de nouvelle construction.
39:03Résultat des courses.
39:05Vous vous retrouvez en difficulté,
39:07souvent, pour pouvoir
39:09accueillir des gens
39:11qui demandent ne serait-ce
39:13qu'à être logés, et ça,
39:15c'est une vérité. C'est une vérité
39:17aujourd'hui, et pas qu'ajaxienne,
39:19et pas que corse. Cette vérité, elle est partout
39:21sur le territoire national.
39:23Ariane Carina,
39:25vous avez un peu de retard en temps de parole.
39:27Sur ces propositions de logement,
39:29vous alliez nous dire
39:31quelque chose ?
39:33Là, on parle du rôle des maires.
39:35Là, nous sommes sur
39:37le rôle, plutôt,
39:39du député.
39:41Le député fait la loi.
39:43Oui, mais enfin,
39:45les maires ont quand même
39:47leur mot à dire, comme vous l'avez dit.
39:49Maintenant,
39:51nous souhaitons
39:53aussi diminuer, ça c'est important,
39:55diminuer les taxes
39:57sur l'héritage.
39:59C'est-à-dire, amener,
40:01à l'heure actuelle,
40:03on a droit à 100 000 euros
40:05par enfant.
40:07Pour les donations.
40:09Nous souhaitons
40:11l'amener à 300 000,
40:13ce qui sera encore inférieur
40:15à l'Italie, d'ailleurs, qui est bien
40:17au-delà, pour permettre
40:19aux gens d'hériter plus facilement
40:21de leur famille. Parce que le logement,
40:23nous avons des villages en Corse
40:25qui sont abandonnés, des maisons
40:27qui sont complètement délaissées.
40:29Les gens, vous savez, je pense que
40:31les gens seraient plus heureux à vivre
40:33dans leur village.
40:35Alors, il faudra développer les routes,
40:37les infrastructures, mais ils seraient même
40:39plus heureux que de vivre dans des
40:41buildings, excusez-moi.
40:43On voit ce que ça donne, d'ailleurs.
40:45Oui, mais on en revient toujours au financement,
40:47puisqu'effectivement, les droits de succession
40:49et de mutation ont rapporté, je crois, au budget de l'État
40:5118,5 milliards d'euros cette année.
40:53Je crois, je parle sous le contrôle d'un parlementaire.
40:55Comment est-ce que vous financez
40:57ces recettes, en moins,
40:59pour l'État ?
41:01On l'a dit,
41:03M. Marc-Angèle l'a dit,
41:05on est surtaxé en France.
41:07On est le pays le plus taxé.
41:09C'est peut-être le prix du modèle social français,
41:11non ?
41:13Non, parce qu'on pourrait peut-être redistribuer
41:15un peu mieux le modèle
41:17social.
41:19On termine cette deuxième partie
41:21sur une question nationale,
41:23la réforme des retraites. On n'a pas très bien
41:25compris, Ariane Carrena,
41:27que veut faire le RN. On abroge
41:29la réforme de 2023,
41:31qui a porté l'âge légal de départ
41:33à 64 ans. On revient à 62.
41:3560 ans, on n'a pas...
41:37Oui, je crois que tout le monde...
41:39Chantal Bardella nous a un peu embrouillés, là.
41:41Non, il faut 40 annuités, d'accord ?
41:43Pour l'instant, ce n'est pas 40, c'est 43.
41:45Non, c'est 40. Oui, mais lui
41:47souhaite 40 ans.
41:49Donc, si vous commencez, c'est sûr,
41:51à 18 ans,
41:53ou 20 ans... Donc, on revient sur la loi
41:55Touraine, on passe de 43 à 40, c'est ça ?
41:57Oui, 40 ans. Voilà, tout à fait.
41:59Mais maintenant, parce que, bon, si vous
42:01commencez à 40 ans,
42:03vous n'aurez pas vos
42:05annuités. Voilà, vous pouvez prendre... Jusqu'au prochain
42:07changement de programme.
42:09Vous savez, M. Macron,
42:11vous-même avez dit
42:13que maintenant, vous êtes avec
42:15M. Édouard Philippe, parce que...
42:17Depuis le début, madame.
42:19Vous avez quand même travaillé avec M. Macron.
42:21Je n'ai jamais été
42:23engagé, je n'ai jamais
42:25été engagé dans un parti politique
42:27proche du Président de la République. Mais vous l'avez soutenu.
42:29J'ai soutenu, bien sûr que j'ai soutenu. En tant que députée, d'ailleurs.
42:31Mais moi, je suis en train de dire,
42:33tout simplement, que sur les retraites,
42:35vous avez eu 36 versions
42:37depuis le début. Mais il n'y a pas 36 versions. Je pense que
42:39il... Et vous verrez ce qui se
42:41passera. Le problème,
42:43c'est qu'on peut
42:45évoluer, découvrir des tas de choses.
42:47Vous savez, ce n'est pas un défaut que d'accepter
42:49qu'on a pu faire une erreur
42:51et changer.
42:53Est-ce qu'il faut revenir sur
42:55cette réforme ? On sait très bien qu'Édouard Philippe,
42:57au départ, n'était pas une autre réforme.
42:59Écoutez, moi d'abord, j'étais
43:01plus favorable à changer carrément
43:03de système.
43:05Ce qui avait été envisagé en 2020.
43:07Un système mixte.
43:09Moi, j'étais favorable à la réforme
43:11qui laisse le choix.
43:13À la réforme qui personnalise,
43:15si vous voulez, son droit à la retraite.
43:17Je ne pense pas qu'on sortira les marges de manœuvre
43:19politiques.
43:21Je ne pense pas qu'on pourra le faire
43:23eu égard à ce qui semble se profiler
43:25au niveau de la vie politique française.
43:27Mais je continuerai de porter cette idée
43:29parce que je considère aujourd'hui que
43:31beaucoup de Français ignorent qu'ils ne
43:33cotisent pas pour leur retraite
43:35mais pour ceux qui y sont déjà.
43:37Et que si on était sur une évolution
43:39un peu plus libérale, au sens positif du
43:41terme du système de retraite,
43:43les gens cotiseraient pour eux
43:45et feraient leur carrière comme ils souhaitaient.
43:47C'était la proposition d'Edouard Philippe.
43:49Et ça le demeure.
43:51Allez, on referme cette deuxième partie.
43:53On aborde la fin de ce débat.
43:55Musique.
43:57Musique.
43:59Musique.
44:01Le jeu de cette élection, ne l'oublions pas, est avant tout national
44:03qui, pour gouverner la France, en cas
44:05de majorité relative,
44:07Ariane Carenne,
44:09le RN, doit-il malgré tout
44:11accepter Matignon dimanche soir ?
44:13Pour l'heure,
44:15Jordane Bardella laisse entendre
44:17que c'est non.
44:19Oui, écoutez,
44:21Jordane Bardella, comme tout
44:23éventuel Premier ministre,
44:25a besoin d'outils pour travailler.
44:27Je pense que tout le monde peut le comprendre.
44:29Un artisan, il a besoin de ses outils.
44:31Sinon, on peut toujours lui demander
44:33et il ne pourra rien faire. Donc c'est la raison
44:35pour laquelle il veut une majorité
44:37Alors la majorité, c'est 289 sièges.
44:39Si Jordane Bardella
44:41s'en rapproche, je ne sais pas moi,
44:43à 10 sièges presque, vous considérez-vous
44:45à titre personnel, en tant que candidat, qu'il doit
44:47quand même aller à Matignon ?
44:49Et que les accords seront trouvés au 3ème tour éventuellement ?
44:51C'est très compliqué parce que
44:53trouver des accords, ça veut dire renoncer à une partie.
44:55Vous voyez, c'est négocier. La politique est faite de compromis.
44:57Oui, je comprends.
44:59Mais je suis...
45:01Maintenant, je ne peux pas vous répondre à sa place.
45:03On aura les résultats dimanche soir.
45:05Edouard Philippe, Laurent Marcan,
45:07je l'avais appelé de ses voeux, avant le premier tour,
45:09à l'émergence d'une majorité alternative
45:11allant de la gauche sociale-démocrate,
45:13donc sans les filles,
45:15jusqu'au LR non-ciotis.
45:17C'est encore possible ?
45:19Non, ce n'est plus possible.
45:21Le rapport de force est défavorable ?
45:23Le rapport de force est défavorable. Il y a eu un premier tour.
45:25Je crois que cette condition...
45:27Aujourd'hui, les conditions ne sont pas réunies pour créer ça.
45:29Aujourd'hui, vous êtes dans une situation
45:31où...
45:33Ce qui m'inquiète, je vous le dis,
45:35c'est le blocage et la crise politique.
45:37C'est la crise d'origine.
45:39Parce qu'il n'y aurait pas de majorité ?
45:41Je le crains.
45:43Et dans ce cas-là, est-ce que
45:45le président de la République doit démissionner ?
45:47Ça lui appartient.
45:49Si j'étais à sa place, je serais parti.
45:51Je suis d'accord
45:53avec M. Marc-Angèle.
45:55On est d'accord que si le chef de l'État démissionne,
45:57ça ne change rien ?
45:59La Constitution ne prévoit pas une autre législative
46:01définie, sauf décision surprise du Conseil constitutionnel
46:03qui serait saisie.
46:05Je vous donne ma lecture personnelle. Go list.
46:07Après, je ne vais pas demander la démission du président de la République.
46:09Moi, si j'avais été président de la République
46:11et que j'avais procédé à une dissolution
46:13qui ne me donnait pas une majorité, je serais parti.
46:15Eh bien, on arrive...
46:17On termine ce débat sur une nouvelle convergence
46:19entre vous deux.
46:21Merci beaucoup de vous être...
46:23Dommage que vous ne travailliez pas avec nous, M. Marc-Angèle.
46:25Ça ne risque pas, mais vous savez, encore une fois,
46:27je respecte vos opinions.
46:29Merci, Ariane Carenne,
46:31de vous être prêtée à l'exercice.
46:33Vous êtes la candidate erraine.
46:35Merci, Laurent Marcange, les députés sortants
46:37Horizon. Donc, verdict
46:39des urnes dimanche soir.
46:41Merci aussi, Henri-Mariane, d'avoir animé avec moi
46:43ces échanges. Prochain débat
46:45sur RCFM.
46:47Prochain débat RCFM Corse au matin.
46:49Demain, à 10h10,
46:51à 12h10 sur les ondes,
46:53avec la deuxième circonscription
46:55de Corse du Sud. Merci beaucoup.
46:59Sous-titrage Société Radio-Canada

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