• il y a 4 mois
A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier de Kéranflec’h du vendredi au dimanche de 22h à minuit.

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00:00:00Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver pour 100% politique week-end, nous sommes
00:00:05ensemble jusqu'à minuit pour décrypter, analyser toute l'actualité politique de
00:00:09la journée dernière, ligne droite de cette campagne des législatives avant le second
00:00:13tour.
00:00:14Ce sera dimanche et pour démarrer, pour cette première demi-heure, un moment que vous aimez
00:00:18bien, que les téléspectateurs apprécient particulièrement, c'est ce zap politique.
00:00:22Avec vous, Gauthier Lebref.
00:00:23Bonsoir Olivier.
00:00:24Bonsoir mon cher Gauthier.
00:00:25Avec vous, Yoann Usail.
00:00:26On va revenir sur les dernières informations liées à cette campagne des législatives,
00:00:30les dernières déclarations.
00:00:31Mais avant, il est 22h tout juste, on va faire un point sur les toutes dernières actualités
00:00:36avant de vous entendre messieurs et on va démarrer avec cette bonne nouvelle.
00:00:40Pour les parents d'élèves, l'allocation de rentrée scolaire sera revalorisée cette
00:00:43année.
00:00:44Elle s'élèvera à 416,40€ pour un enfant de 6 à 10 ans, 439,38€ pour un enfant âgé
00:00:51de 11 à 14 ans et elle sera versée, comme chaque année, à la fin du mois d'août,
00:00:55aux quelques 3 millions de foyers qui en bénéficient.
00:00:58A retenir également, ce soir, Gérald Darmanin l'a annoncé ce matin, 51 candidats suppléants
00:01:05ou militants étaient agressés lors de la campagne des législatives.
00:01:08Le ministre de l'Intérieur a également affirmé qu'une trentaine d'interpellations avaient
00:01:12été effectuées par les forces de l'ordre suite à ces violences.
00:01:17Et puis, direction le Royaume-Uni où Rishi Tsunak a fait ses adieux après sa défaite
00:01:23aux législatives et la victoire du Parti Travailliste, Keir Starmer, ancien avocat
00:01:27de centre-gauche, est entré au 10 Darling Suites et a été officiellement chargé par
00:01:34le roi Charles III de former un gouvernement.
00:01:37Le nouveau Premier ministre a promis de rebâtir et d'unir la Grande-Bretagne.
00:01:41Voilà pour les titres qu'il fallait retenir.
00:01:43Ce soir, vous l'avez compris, mon accent anglais laisse à désirer.
00:01:46Je me suis fait un petit peu surprendre, mon cher Gérald.
00:01:48C'est de Bretagne et non de Grande-Bretagne.
00:01:49Vous avez tout à fait compris.
00:01:51Je vous propose de démarrer sur les toutes dernières informations politiques qu'il
00:01:55faut retenir et on l'a appris à l'instant.
00:01:58Il y a tout juste quelques minutes.
00:02:00Cette information, ce nouveau clin d'œil finalement à la gauche de Gabriel Attal,
00:02:06puisque on l'a appris, la loi immigration.
00:02:08Qu'est-ce qu'il va en faire, Gabriel Attal ?
00:02:10Alors, information de nos excellents confrères du journal du dimanche, une partie de la loi
00:02:15immigration va être suspendue et il s'agit de la partie la plus répressive de la loi
00:02:21immigration de Gérald Darmanin qui avait été, vous le savez, après les tractations
00:02:25avec les Républicains, en partie censurée par le Conseil constitutionnel, pas le texte
00:02:29initial de Gérald Darmanin, mais celui qui était sorti de l'Assemblée nationale et
00:02:33du Sénat.
00:02:34En fait, c'est la partie du texte qui prévoyait de limiter le nombre de recours.
00:02:39Gérald Darmanin avait pour ambition de réduire le nombre de recours pour pouvoir expulser
00:02:45plus rapidement et plus facilement.
00:02:47Et donc, c'est cette partie-là que Gabriel Attal...
00:02:50C'est la partie majeure, à moitié.
00:02:51Très importante, évidemment, qui allait augmenter le nombre d'expulsions.
00:02:54C'était le but, expulser plus rapidement, plus efficacement.
00:02:57Et cette partie-là, on apprend dans les colonnes du journal du dimanche sur leur site Internet
00:03:03à l'instant, qu'elle va être suspendue.
00:03:05Et souvenez-vous ce qui s'est passé dimanche dernier, Gabriel Attal avait suspendu la réforme
00:03:10de l'assurance chômage, sans même prévenir Emmanuel Macron, puisqu'après on l'avait
00:03:14appris dans la presse.
00:03:15Emmanuel Macron avait appris ça avec une dépêche de l'agence France Presse.
00:03:19Donc, quel est le but ? Evidemment, faire des clins d'œil à la gauche, comme pour
00:03:23la réforme de l'assurance chômage, à l'électorat du Nouveau Front Populaire, alors qu'on sait
00:03:28qu'il y a eu non pas un deal national, mais des désistements qui, de fait, ont débouché
00:03:34sur un deal.
00:03:35Et donc, Renaissance compte bien capter, là où il y a eu des désistements, l'électorat
00:03:39du Nouveau Front Populaire.
00:03:40Donc, c'est la même logique.
00:03:41Et il y a eu un grand papier dans un journal du soir, aujourd'hui, pour dire qu'Emmanuel
00:03:46Macron s'était finalement fait à l'arrivée du Rassemblement National à Matignon.
00:03:50Il y a eu… Son père a dit qu'il valait mieux Jordan Bardella, que son fils lui avait
00:03:54dit qu'il valait mieux Jordan Bardella à Matignon tout de suite, que Marine Le Pen
00:03:57à l'Élysée.
00:03:58Et que c'est Gabriel Attal qui a milité pour ce front républicain et pour ces désistements,
00:04:04pour ne pas donner les clés de Matignon directement à Jordan Bardella, lundi.
00:04:09Et on voit bien, voilà, ces rapprochements idéologiques avec la gauche et ces clins
00:04:13d'œil à, maintenant, 48 heures du scrutin.
00:04:15Un document que le JDD, d'ailleurs, a pu consulter, cette suspension de la loi Immigration,
00:04:21invité à ne pas publier pour le moment un décret provenant de la Direction de l'information
00:04:24légale et administrative, la DILA, qui est une administration qui relève du Premier
00:04:28ministre pour l'information.
00:04:29En tout cas, on l'a bien compris.
00:04:30Gauthier le disait à l'instant, Johan, énième, énième clin d'œil à la gauche
00:04:34ce soir.
00:04:35Je crois que c'est une grave erreur qu'est en train de faire le gouvernement parce qu'il
00:04:39sont en train de gouverner le pays à gauche alors que les Français ont massivement voté
00:04:44pour la droite.
00:04:45Bien sûr.
00:04:46Tous les sondages disent que les Français veulent moins d'immigration, qu'ils veulent
00:04:49une immigration mieux contrôlée, que les Français veulent savoir qui nous accueillons
00:04:54sur notre territoire, veulent pouvoir choisir qui nous décidons de garder sur notre territoire.
00:04:59C'était en partie le sens de cette loi.
00:05:01Le fait de renoncer à l'une des mesures, non pas les plus répressives, mais qui aurait
00:05:05permis d'augmenter un peu, et je dis bien un peu, cette loi n'était pas une révolution,
00:05:10d'augmenter un peu les reconduites à la frontière.
00:05:13Si cela est supprimé, je crois que c'est une grave erreur.
00:05:16On marche sur la tête en réalité parce que les Français, ils l'avoulaient cette loi,
00:05:19ils l'avoulaient cette mesure.
00:05:21Bien sûr.
00:05:22Et là, encore une fois, ils balaient d'un revers de main le résultat du premier tour
00:05:26des élections législatives, le résultat des élections européennes.
00:05:30C'est un appel à voter pour Marine Le Pen en réalité.
00:05:32S'il voulait inciter à voter pour le Rassemblement national pour Jordan Bardella, il ne s'y prendrait
00:05:37pas autrement.
00:05:38Alors là, c'est une information qui sort à deux heures de la fin de la campagne.
00:05:41C'est une information qui ne pourra pas être commentée par les grands leaders nationaux,
00:05:44par les grands leaders politiques.
00:05:45C'est problématique, ça me semble problématique.
00:05:48Effectivement, à retenir ce soir, donc le gouvernement qui s'apprête à suspendre la loi immigration,
00:05:53c'est l'information, information cruciale, Gauthier Lebret.
00:05:55On a eu, Johan, à 100% raison, les européennes, le premier tour des élections législatives.
00:05:59Qu'est-ce qu'il y a eu à travers ces deux votes ?
00:06:02Une demande de plus de sécurité et d'une immigration mieux régulée.
00:06:07Et à un moment donné où les Français veulent moins d'immigration, il y a 70% des Français
00:06:11qui disent la même chose sur l'immigration.
00:06:13Il faut mieux la réguler, mieux lutter contre l'immigration illégale et réduire l'immigration.
00:06:18Au moment où les Français disent cela, le gouvernement fait le choix, Gabriel Attal
00:06:23plutôt, parce que c'est lui qui est à la manœuvre, peut-être qu'Emmanuel Macron,
00:06:26comme sur l'assurance chômage, n'était même pas au courant.
00:06:28Gabriel Attal fait le choix de suspendre la partie la plus répressive du texte de Gérald Darmanin
00:06:34qui permettait d'expulser plus rapidement avec une chute du nombre de recours.
00:06:40C'est à contre-courant de ce que veut l'opinion.
00:06:42À contre-courant.
00:06:43Donc, si vous voulez, la formule, les Français ont voté à droite et ils vont se retrouver
00:06:48avec un gouvernement de gauche.
00:06:51On l'a contesté, en plus, plutôt avec Johan, en disant les Français ont un bulletin de vote.
00:06:55S'ils ne donnent pas la majorité absolue au RN, ce sera leur choix.
00:06:58Mais force est de constater que là, Gabriel Attal prend un sérieux risque à force d'aller
00:07:04totalement à contre-courant de ce que veut une majorité de l'opinion.
00:07:07Et si on parle de retour des gilets jaunes sous une autre forme, c'est aussi pour cela.
00:07:12Allez, pour conclure, Johan, avant d'écouter Marine Le Pen.
00:07:15C'est une information qui est rendue publique par la presse, qui est rendue publique, en l'occurrence, par le JDD.
00:07:20Ce n'est pas une communication officielle du gouvernement.
00:07:22Par honnêteté vis-à-vis des électeurs, pour qu'ils puissent se prononcer en toute
00:07:27lucidité dimanche prochain, je crois qu'il aurait été bon, de la part du gouvernement,
00:07:31de rendre publique cette information bien avant la fin de la campagne officielle.
00:07:37Mais cette information, elle est surprenante quand même, parce que, souvenez-vous d'Emmanuel
00:07:40Macron, qui, lors du G7 en Italie, disait « il est vrai que nous n'avons pas tout
00:07:44bien fait, notamment sur les questions d'immigration, nous devons aller plus vite et plus fort ».
00:07:49Eh bien, là, précisément, le gouvernement fait l'inverse de ce que disait le président
00:07:53de la République il y a seulement quelques jours.
00:07:55Alors, à l'instant, parce qu'il y a eu un tweet de Gérald Darmanin, à l'instant,
00:07:59c'est bien sûr totalement faux, tweet à l'instant, Gérald Darmanin.
00:08:02Voilà, donc affaire à suivre, bien évidemment, mais en tout cas, information du JDD, et on
00:08:08peine à croire que le JDD relaie des « fake news », comme on dit, donc, information
00:08:13démentie par Gérald Darmanin.
00:08:14À l'instant, il y a une tweetée.
00:08:15Elle est démentie, ça me semble heureux.
00:08:17Si c'est démenti, c'est une bonne nouvelle, parce que si c'était le cas, vraiment, je
00:08:20crois que ce serait une grave erreur de la part du gouvernement d'aller à l'encontre
00:08:24de la volonté des Français.
00:08:25Affaire à suivre.
00:08:26Donc, toujours est-il qu'à 48h du second tour de ces élections législatives, aucune
00:08:31majorité pour l'Assemblée nationale ne semble se dégager.
00:08:34D'ailleurs, pour aucun parti, dans sa dernière projection, notre partenaire OpinionWay donne
00:08:38toujours le Rassemblement national en tête dimanche, mais en dessous des 289 sièges.
00:08:44Ces fameux 289 sièges requis pour obtenir cette fameuse majorité absolue.
00:08:50Vous le voyez à l'antenne.
00:08:51Alors, est-ce qu'on se dirige vers une Assemblée ingouvernable ? C'est en tout cas ce que pense
00:08:55Marine Le Pen.
00:08:56Elle s'exprimait ce matin sur notre antenne.
00:08:58Écoutez.
00:08:59« À partir du moment où il n'y a pas de majorité absolue, ni pour les uns ni pour
00:09:04les autres, alors nous sommes les seuls à pouvoir avoir une majorité absolue, alors
00:09:08aucune loi ne sera votée.
00:09:10Donc, c'est pour ça que je parle de bourbier.
00:09:13C'est que pendant un an, puisque la dissolution ne peut pas être prononcée à nouveau pendant
00:09:18un an, et bien pendant un an, le pays va être à l'arrêt au pire moment pour lui.
00:09:24Alors, sans majorité absolue, un pays ingouvernable, il est là le scénario qui se profile.
00:09:29Gauthier Lebret a deux jours du premier tour.
00:09:31Il est vrai que s'il n'y a pas de majorité absolue pour le Rassemblement national et
00:09:35pour qui que ce soit d'autre, parce que le suspense, il est là, majorité absolue
00:09:38ou majorité relative pour le RN.
00:09:41Il est vrai qu'on va entrer dans une phase totalement inédite de la Ve République, parce
00:09:46que les gouvernements de coalition, c'est la culture allemande, la culture italienne,
00:09:51la culture belge.
00:09:53Ce n'est pas la culture de la Ve République.
00:09:56Et un gouvernement de coalition qui irait des écologistes aux républicains anti-ciotis,
00:10:03quand il s'agira de se mettre d'accord sur un budget en septembre prochain, ça sera
00:10:07compliqué, voire impossible.
00:10:09Mais c'est ce qu'il y a dans la tête d'Emmanuel Macron, ce qui a fait dire à certains ministres
00:10:15après la réunion de lundi à l'Elysée, le président est complètement déconnecté.
00:10:19Certains qui sont toujours au gouvernement, peut-être pour quelques heures seulement,
00:10:24ne voient clairement pas un gouvernement aussi large.
00:10:27C'est le grand écart.
00:10:28Mais on a des individus qui ont dit qu'ils étaient partants.
00:10:32Je pense à Xavier Bertrand, je pense à Marine Tendelier, qui a fait une bonne campagne
00:10:36de son tour, qui a dit qu'elle était prête à un gouvernement de coalition.
00:10:40Mais elle a été contredite par Sandrine Rousseau.
00:10:42Donc on voit que dans certains camps, en prenant l'exemple à l'instant des écologistes,
00:10:46il y a des accords.
00:10:47Mais oui, s'il n'y a pas de majorité absolue pour le RN, ça va être très tendu à l'Assemblée
00:10:54nationale et on va avoir des jours, pour ne pas dire des mois, de tractation pour essayer
00:10:59de trouver un gouvernement et pour essayer de former un nouveau gouvernement.
00:11:02Il y en a un que ça pourrait arranger, c'est Gabriel Attal, qui pourrait passer la barre
00:11:06fatidique des six mois à Matignon, qu'il ne passerait pas s'il laissait les clés
00:11:10de Matignon à Jordan Bardella en début de semaine prochaine.
00:11:12On va l'entendre, justement, Gabriel Attal, dans un instant, mais avant, Yohann Usaï,
00:11:15Jordan Bardella avait déclaré qu'il n'irait pas à Matignon sans majorité absolue.
00:11:19On se souvient.
00:11:20Si le RN arrive en tête, même avec une majorité relative, la perspective de voir Jordan Bardella
00:11:25à Matignon, elle est encore plausible ou pas, à cette heure ?
00:11:28Ça dépend réellement du nombre de sièges qu'ils vont obtenir dimanche soir.
00:11:32Ce n'est pas la même chose s'ils en obtiennent 220 ou 230, comme le prédisent aujourd'hui
00:11:36les sondages, ou s'ils en obtiennent 260 ou 270, naturellement.
00:11:40Je crois qu'à 260, 270, la question est posée d'aller chercher des ralliements ailleurs,
00:11:45d'ailleurs, du côté des Républicains, du côté du groupe Lyon, de voir si on arrive à convaincre
00:11:50et à faire venir quelques députés en soutien ou en tout cas les convaincre de ne pas voter
00:11:55de motion de censure, sans être dans le soutien direct, dans le soutien indirect, ne pas voter
00:11:59de motion de censure qui pourrait faire tomber le gouvernement de Jordan Bardella, la question
00:12:05sera posée.
00:12:06220 sièges, non.
00:12:07Ça semble extrêmement compliqué.
00:12:08Néanmoins, il est vrai que si personne n'obtient de majorité, c'est un pays qui sera ingouvernable
00:12:13parce que je ne crois pas du tout à cette coalition qui irait des Républicains au communisme
00:12:18parce que la vision de la société, les projets politiques sont aux antipodes les uns des
00:12:24autres.
00:12:25Donc, ça me semble tout à fait impossible.
00:12:27Alors, Gabriel Attal est celui qui, au gouvernement, a lancé l'idée d'une grande coalition plurielle
00:12:32pour faire barrage au Rassemblement national.
00:12:34Le Premier ministre qui déambulait encore ce matin dans les rues de Paris en compagnie
00:12:38de Rachid Haddati, en ce dernier jour de campagne, a expliqué, on va l'entendre, qu'il avait
00:12:42un grand objectif, appliquer le programme du camp présidentiel, ce qui paraît impossible
00:12:49au vu des projections.
00:12:51On va écouter Gabriel Attal.
00:12:53Moi, je ne parle pas de grande coalition avec personne.
00:12:56Là, on a un deuxième tour d'une élection législative et l'enjeu pour moi, pour nous,
00:13:01c'est que nos candidats, ensemble pour la République, soient les plus nombreux possibles
00:13:05à l'Assemblée nationale pour protéger les Français des hausses d'impôts qui sont réclamées
00:13:09par la gauche, par l'extrême droite, pour protéger les Français dans leur sécurité
00:13:13en investissant et en continuant à investir pour nos forces de sécurité et pour renforcer
00:13:18notre lutte contre la délinquance des mineurs, pour protéger les Français en investissant
00:13:21dans les services publics majeurs, l'éducation et la santé notamment.
00:13:24Yohann Usail, c'est un peu pieux, visiblement, de vouloir appliquer le programme de la majorité
00:13:31présidentielle.
00:13:32On entend tous les responsables politiques qui s'opposent au Rassemblement national dire
00:13:37si nous formons une coalition, nous voulons appliquer notre projet.
00:13:40On a entendu les communistes dire cela, une coalition, oui, mais sur la base de notre
00:13:44projet.
00:13:45Gabriel Attal dit une coalition, je veux une grande coalition, mais pour appliquer le programme
00:13:49d'Emmanuel Macron et d'Ensemble.
00:13:51La France insoumise, c'est la même chose ?
00:13:52Le principe d'une coalition, c'est que chacun fasse des compromis pour proposer un programme
00:13:58commun.
00:13:59Mais en réalité, qu'y a-t-il en commun, encore une fois, entre un communiste et un
00:14:02membre des Républicains ?
00:14:03Absolument rien.
00:14:05Donc, à partir de là, la France n'a pas la culture de cet esprit de coalition, ça
00:14:11se fait ailleurs.
00:14:12D'autres pays arrivent à le faire après de très très longues semaines de négociations
00:14:16post-électorales.
00:14:17Mais en France, nous n'avons pas cette culture-là, c'est pourquoi ça me semble impossible.
00:14:20Gauthier Lemaître ?
00:14:21Déjà, un gouvernement de coalition allant des écolos au LR, je suis 100% d'accord
00:14:25avec Johan, c'est plus un grand écart.
00:14:28Là, on a une élongation, un claquage.
00:14:31Donc, en plus, si c'est pour appliquer le programme d'Emmanuel Macron, ça ne se fera
00:14:36pas.
00:14:37Et je suis du Premier ministre sur lequel il fait campagne depuis trois semaines.
00:14:41C'est impossible.
00:14:42Les écologistes, le Parti Socialiste et même les Républicains n'accepteraient pas de
00:14:47s'unir pour mettre en place le programme de la majorité et de feu la majorité présidentielle.
00:14:53Donc, je ne comprends même pas pourquoi Gabriel Attal dit cela, si ce n'est pour essayer
00:14:58de récupérer quelques députés.
00:15:00Mais aucun Français, aucun électeur ne peut croire que Gabriel Attal sera dimanche soir
00:15:05en mesure d'appliquer et de continuer la politique voulue par le président de la République
00:15:09depuis sept ans.
00:15:10Voilà, il va être malheureusement pour lui, le Premier ministre, balayé.
00:15:14Et s'il ne l'est pas, il gagnera quelques jours grâce à l'absence de majorité absolue.
00:15:18Alors, toujours est-il que ce n'est pas le Rassemblement National, l'arrivée du Rassemblement
00:15:22National à Matignon qui inquiète aujourd'hui les Français de confession juive, mais bien
00:15:26celle du nouveau Front populaire.
00:15:28Une tribune dans ce sens a été publiée aujourd'hui dans les colonnes du Figaro, co-signée par
00:15:33une centaine de personnalités.
00:15:35On peut citer l'historien Georges Bensoussan, le philosophe Pierre-André Taguieff ou encore
00:15:39l'universitaire Pascal Perrineau.
00:15:41Et il affirme que le nouveau Front populaire constitue aujourd'hui la première menace
00:15:46pour les Français de confession juive.
00:15:49Hier, Manuel Mompar, sur ce plateau, se défendait de tout antisémitisme dans la France insoumise.
00:15:55Écoutez-le.
00:15:57Il n'y a aucun sujet, monsieur.
00:15:59Il n'y a aucun sujet.
00:16:00Il n'y a aucun sujet.
00:16:01Mon engagement contre l'antisémitisme, contre le racisme, l'engagement de tous mes amis.
00:16:04Vos propos ne sont jamais pointés du doigt.
00:16:06C'est le propos de Mathilde Pannot, Madame Obono et bien d'autres.
00:16:08Aucun d'entre eux n'a eu quelques propos antisémites que ce soit.
00:16:11Aucun d'entre eux n'a jamais été.
00:16:13Je vous rappelle que l'antisémitisme est un délit en France.
00:16:15Heureusement d'ailleurs.
00:16:16Et c'est d'ailleurs la gauche qui a notamment condamné ou mis dans la loi.
00:16:20Il y a eu des convocations par la police quand même.
00:16:21Mais aucun d'entre eux n'a jamais été ni poursuivi pour antisémitisme, ni condamné
00:16:26pour antisémitisme.
00:16:27Donc ça veut dire que ça n'existe pas ? Si on n'est ni condamné ni poursuivi ?
00:16:30Je veux vous dire que les attaques qui sont faites à l'égard de telle ou telle personne
00:16:37de la France insoumise sont tout simplement inacceptables, insupportables, infamantes.
00:16:41Alors, pas de sujet, pas d'antisémitisme à la France insoumise.
00:16:46C'est ce que dit Emmanuel Bompard sur ce plateau.
00:16:49Or, on l'a bien vu pendant toute la campagne européenne, cette obsession pour la petite
00:16:55démocratie juive, cette obsession pour Israël, le seul état juif du monde, la seule démocratie
00:17:02dans la région.
00:17:04Tout petit état, c'est le plus petit état dans l'Andie, on peut le dire.
00:17:07On peut citer quelques exemples, il n'y a pas besoin de condamnation, les Français
00:17:10l'ont bien compris.
00:17:11David Guiraud qui traite Meyrabib de porc, insulte antisémite.
00:17:15Le clip de Sébastien Delegue contre le même Meyrabib grimé en pieuvre avec le mot four
00:17:22qui apparaît.
00:17:23Ils ont repris même tout le lexique, si vous voulez, de Jean-Marie Le Pen.
00:17:27Le détail, c'est le mot résiduel utilisé par Jean-Luc Mélenchon pour parler de la
00:17:32hausse de l'antisémitisme, du rafourc crématoire.
00:17:34C'est le mot four à coller à Meyrabib dans le clip de Sébastien Delegue.
00:17:38Mais il faut dire une chose, cette gauche s'est diabolisée toute seule.
00:17:42J'entendais sur la place de la République un acteur s'époumonner en disant honte
00:17:46à ceux qui ont diabolisé la gauche, comme si ce n'était pas de la responsabilité
00:17:51de cette même gauche.
00:17:52C'est eux qui se sont diabolisés, c'est eux qui ont refusé de qualifier le Hamas
00:17:56de groupe terroriste, d'appeler au calme pendant les émeutes et de bordéliser l'Assemblée
00:18:00nationale.
00:18:02Vous avez une gauche respectable, une gauche de gouvernement, une gauche qui a un programme
00:18:07économique pas complètement fou, un programme plutôt libéral.
00:18:10Qu'est-ce que ça donne ? Ça donne la nomination aujourd'hui et l'accession au 10 Downing
00:18:16Street du nouveau Premier ministre anglais travailliste qui a chassé, avec ce qui s'est
00:18:21passé sous Jérémy Corbyn, les antisémites du Parti travailliste.
00:18:25Il a regardé, il a vu, il les a chassés.
00:18:28C'est exactement le contraire de ce qui se passe aujourd'hui à la France insoumise.
00:18:32Et puis il y a eu cette agression de la Jeune Garde.
00:18:35Ils ont investi le porte-parole de la Jeune Garde dans le Vaucluse, Raphaël Arnault.
00:18:38Qu'est-ce qui s'est passé cette semaine ? Qu'est-ce qu'on a appris ?
00:18:40Huit membres de la Jeune Garde sont mis en examen pour une agression antisémite.
00:18:44Donc voilà, la gauche s'est diabolisée toute seule et c'est de sa faute si aujourd'hui,
00:18:48notamment, le RN en est là.
00:18:49Jean-Luc Mélenchon a en plus servi de marche-pied au Rassemblement national.
00:18:53Et il y a eu plusieurs LR, il y a bien évidemment cette tribune, mais pas seulement, Yoann Usaï,
00:18:58on se souvient des propos de Serge Klasferl qui a dit « je préfère le RN au nouveau Front populaire ».
00:19:02C'est tout de même ultra significatif, c'est quand même une alerte qui dit quelque chose aujourd'hui de la France insoumise.
00:19:09J'entendais Manuel Bompard à l'instant dire qu'il est infamant de dire qu'il y a des antisémites à la France insoumise.
00:19:14Non, ce n'est pas infamant, c'est évidemment une réalité.
00:19:17La France insoumise est aujourd'hui le parti qui abrite les antisémites de ce pays.
00:19:22Il y a des députés qui ont été réélus dès le premier tour, d'ailleurs,
00:19:27qui ont tenu des propos « antisémites, ça n'est pas pour rien »,
00:19:30que Rima Hassan a été placé en sixième position sur la liste de la France insoumise aux élections européennes.
00:19:35C'est pour attirer le vote des antisémites.
00:19:38La France insoumise, en plus d'être le parti qui héberge les antisémites de ce pays,
00:19:44une partie, en tout cas une grande partie, me semble-t-il,
00:19:47la France insoumise est également le parti des islamistes, me semble-t-il.
00:19:51Ils marchent main dans la main avec les frères musulmans.
00:19:53C'est ce qu'ils ont fait en 2019 lors de cette marche honteuse.
00:19:57Contre l'islamophobie, à l'appel du CCIF, Jean-Luc Mélenchon reprend d'ailleurs la rhétorique des musulmans
00:20:02en parlant d'islamophobie,
00:20:04un islamophobie qui serait quasiment une islamophobie d'État dans ce pays,
00:20:08si on écoute bien Jean-Luc Mélenchon.
00:20:10Et l'islamisme, l'antisémitisme est consubstantiel à l'islamisme.
00:20:15Donc tout cela fait que la France insoumise, effectivement,
00:20:20j'allais dire, comment dirais-je,
00:20:21la France insoumise, effectivement, abrite, héberge des antisémites
00:20:25qui sont pour certains revendiqués,
00:20:27mais pour certains qui sont à la limite,
00:20:29qui savent précisément où le droit place la limite dans ce pays.
00:20:33C'est pour cela qu'ils n'ont pas été condamnés.
00:20:34Mais je voudrais quand même rappeler que Jean-Luc Mélenchon,
00:20:37qui avait été traité d'ordure antisémite,
00:20:39a déposé plainte contre la personne qu'il a qualifiée ainsi.
00:20:42Il a perdu son procès.
00:20:43Donc, ça veut dire quelque chose.
00:20:45Et en tout cas, selon vous, quelles conséquences pour les Français de confession juive
00:20:48si le nouveau front populaire arrive à Matignon ?
00:20:51Qu'est-ce que cela veut dire très concrètement ?
00:20:52Il n'y aurait plus de lignes rouges, justement, sur ces questions-là, Gautier Lebret ?
00:20:56Mais quand vous regardez la communauté juive,
00:20:58quand vous échangez avec elle, quand vous les écoutez,
00:21:01vous voyez bien le basculement qui s'est fait de la gauche vers la droite
00:21:06et la crainte de la France insoumise.
00:21:08Et quelles conséquences ?
00:21:11Une potentielle hausse des départs vers Israël,
00:21:14une potentielle hausse des alliats, comme on dit.
00:21:16C'est déjà le cas.
00:21:17Voilà, et c'est déjà le cas.
00:21:18Mais donc, si la France insoumise accédait à Matignon,
00:21:22on pourrait imaginer, justement, assez rapidement,
00:21:26que les alliats explosent encore.
00:21:28Effectivement.
00:21:29Peut-être un dernier mot avant de clore cette première partie.
00:21:32Il y a ces Français de confession juive qui craignent l'arrivée du nouveau front populaire à Matignon.
00:21:38Il y a aussi une autre crainte.
00:21:41Après les propos de Sandrine Rousseau, lors d'une interview en avril dernier,
00:21:44l'élu écologiste s'est dit de favoir pour faire appel à cet argent dormant
00:21:48de faire crier, de quoi faire crier au vol Marine Le Pen.
00:21:52Alors, regardez l'échange.
00:21:53La France est l'un des pays où il y a une épargne
00:21:55et qui nous permettrait très bien de reprendre la main sur notre dette aujourd'hui.
00:21:58Le journaliste quitte à contraindre les épargnants.
00:22:01Réponse de Sandrine Rousseau, totalement, absolument, totalement.
00:22:05Alors, c'est vrai que Sandrine Rousseau a beau détester les barbecues,
00:22:08elle ne va pas se gêner pour mettre les Français sur le grill, si je puis dire.
00:22:12C'est ce qu'il faut comprendre, finalement.
00:22:14Écoutez, on savait maintenant que le nouveau front populaire
00:22:16voulait taxer à 90% les personnes qui gagnent plus de 400 000 euros par an dans ce pays.
00:22:24On sait maintenant qu'ils veulent s'en prendre en réalité aux classes moyennes,
00:22:27parce que qui détient de l'épargne ?
00:22:31Ce sont notamment les classes moyennes, qui, c'est vrai, épargnent beaucoup.
00:22:35Les Français épargnent beaucoup.
00:22:37Ils ont épargné ces dernières années massivement parce qu'ils craignent l'avenir.
00:22:41Et quand on n'a pas confiance en l'avenir, on épargne.
00:22:44Le réflexe est d'épargner.
00:22:45Mais les Français ont le droit de faire ce qu'ils veulent de leur argent.
00:22:48Donc maintenant, le nouveau front populaire veut voler directement l'argent des Français.
00:22:52C'est ce qu'est en train de nous dire Sandrine Rousseau.
00:22:53Alors le voler, le taxer davantage, c'est sans doute cela qu'elle veut dire.
00:22:57Mais vous pensez qu'il n'y a pas déjà suffisamment de taxes dans ce pays ?
00:23:00Il n'y a pas suffisamment d'impôts ?
00:23:02Augmenter à nouveau les impôts, ce serait évidemment quelque chose qui relèverait du vol, me semble-t-il.
00:23:08Parce que quand on est à ce point taxé, à ce point taxé comme le sont les Français,
00:23:12la France est l'un des pays qui redistribue le plus.
00:23:15Aller encore plus loin, oui, quelque part, ça finirait par s'apparenter à du vol.
00:23:19Allez, je vous propose de marquer une très courte pause.
00:23:21Dans un instant, nous allons être rejoints par d'autres invités.
00:23:24Nous allons revenir largement sur les dernières informations, bien évidemment.
00:23:28Restez avec nous, on se posera cette question.
00:23:29Pourquoi sommes-nous les éruitiers d'une histoire où l'on pardonne tout au communisme ?
00:23:33Puisque visiblement, aujourd'hui, il est préférable de voter pour les communismes
00:23:37plutôt que de voter pour le Rassemblement national.
00:23:39Nous nous interrogerons de savoir pourquoi.
00:23:41Restez avec nous, à tout de suite sur CNews.
00:23:46Et de retour sur le plateau de 100% politique week-end.
00:23:49Bienvenue, si vous nous rejoignez, autour de ce plateau jusqu'à minuit
00:23:53pour décrypter, analyser les toutes dernières informations politiques.
00:23:57Judith Vintraub est avec nous.
00:23:58Bonsoir, ma chère Judith.
00:23:59Bonsoir Olivier.
00:24:00À vos côtés, Vincent Roy nous a rejoints.
00:24:02Bonsoir Olivier.
00:24:04Il est également avec nous, Joseph Touvenel.
00:24:06Bonsoir, mon cher Joseph.
00:24:07Bonsoir Olivier.
00:24:08Directeur de la rédaction de Capital Social.
00:24:10Et ils sont encore là, Gauthier, Lebrecht, Yoann, Usaï.
00:24:14Les journalistes politiques CNews que vous connaissez bien.
00:24:17Dernière ligne droite, donc, avant le second tour des législatives.
00:24:21Et cette semaine a été marquée par des consignes,
00:24:23toujours dans le même sens d'ailleurs, de la gauche.
00:24:25Alors la gauche, sauf LFI aux Républicains,
00:24:28il faut faire barrage au Rassemblement national.
00:24:31Dans cette perspective, les alliances, c'est bien, elles se nouent.
00:24:34Les coalitions se renforcent,
00:24:36quitte à voir notamment Édouard Philippe voter pour un communiste.
00:24:39On fait le point avec Célia Gruyère et on en parle ensuite.
00:24:44Un seul objectif pour ce second tour des législatives,
00:24:47empêcher une majorité absolue du RN.
00:24:50Une volonté qui a mené à plus de 200 désistements,
00:24:54et parfois au profit de candidats
00:24:55qui sont loin de partager la même ligne de pensée.
00:24:58Dans la sixième circonscription du Calvados,
00:25:00le candidat du nouveau Front populaire arrivé troisième
00:25:03se retire au profit de l'ex-première ministre Elisabeth Borne,
00:25:06qui était derrière le candidat du RN.
00:25:09Gérald Darmanin se retrouve dans le même cas de figure.
00:25:12La candidate investie par LFI dans le Nord
00:25:14se désiste face au ministre de l'Intérieur
00:25:16pour faire barrage au RN arrivé deuxième.
00:25:19Autre cas, dans la quatrième circonscription de la Sarthe,
00:25:22la candidate macroniste s'est désistée
00:25:24au profit de la France insoumise.
00:25:26En plus de ces désistements,
00:25:28certains candidats sont prêts à voter pour d'autres
00:25:30totalement opposés pour faire barrage au RN.
00:25:33C'est par exemple le cas d'Édouard Philippe
00:25:35qui a annoncé voter pour un candidat communiste.
00:25:37Face à ces nombreuses situations,
00:25:39Jordan Bardella a dénoncé sur TF1 ce lundi
00:25:42une alliance contre-nature entre Jean-Luc Mélenchon
00:25:44et Emmanuel Macron.
00:25:47Alors il est vrai que tout au long de ces 15 jours de campagne,
00:25:50nous avons pu observer de toutes parts d'ailleurs
00:25:52des offensives anti-RN.
00:25:54Le RN d'ailleurs sans cesse renvoyait à son histoire,
00:25:57Judith Vindrope, ce qui n'est jamais le cas
00:25:59de la gauche des communistes.
00:26:01Alors cette question,
00:26:02pourquoi nous sommes les héritiers finalement d'une histoire
00:26:04où l'on pardonne tout au communisme ?
00:26:07C'est un petit peu le sentiment qu'on a ce soir
00:26:09après cette campagne.
00:26:10Oui, alors on pourrait parler d'un subconscient révolutionnaire
00:26:14de la France qui a toujours cultivé ce romantisme
00:26:19au mépris de la réalité.
00:26:21Le déni a longtemps été extrêmement pratiqué
00:26:26par les élites françaises.
00:26:27On se souvient de Jean-Paul Sartre
00:26:29disant qu'il ne fallait pas désespérer et bien court
00:26:32en révélant les atrocités du communisme.
00:26:35On se souvient du scandale d'ailleurs provoqué
00:26:37par le livre de Stéphane Courtois,
00:26:39ce livre collectif sur les 100 millions de morts du communisme.
00:26:47Tel scandale puisqu'il avait osé faire un parallèle
00:26:50entre ces morts-là et les morts du nazisme.
00:26:54Certains de ses co-auteurs s'en sont désolidarisés
00:26:56tellement l'opprobre était généralisée.
00:27:00En France, une partie majoritaire,
00:27:04ultra majoritaire des intellectuels, de l'élite,
00:27:07a toujours considéré qu'en fait, avoir de bonnes intentions
00:27:15disculpait de toute responsabilité quant à leur mise en œuvre.
00:27:20Et c'est un petit peu effectivement ce que vous venez de dire.
00:27:23C'est l'objet d'une tribune hier de la philosophe Chantal Delsol
00:27:27dans les colonnes du Figaro,
00:27:31où elle explique qu'au fond aujourd'hui les discours pro-amas,
00:27:33notamment, alors là on ne parle pas des communistes mais de LFI,
00:27:36passent pour d'aimables questions de débat.
00:27:38Finalement, que là encore tout est pardonné.
00:27:41Pour reprendre, on voit ces mots à l'écran,
00:27:43seule la gauche peut soutenir des terroristes
00:27:44et continuer à donner des leçons de morale.
00:27:47Cette tradition du deux poids, deux mesures, Joseph Touvenel,
00:27:50vous l'expliquez, vous la comprenez comment ?
00:27:52C'est relativement simple, c'est la mainmise des marxistes
00:27:55sur l'intelligentsia en général.
00:27:57Une mainmise qui s'est faite intellectuellement.
00:27:59Alors, au sortir de la seconde guerre mondiale,
00:28:01il y avait l'Union soviétique qui a battu les nazis,
00:28:03donc un aura formidable.
00:28:05Et en même temps, à la manoeuvre,
00:28:07une puissance étrangère qui s'appelle l'URSS,
00:28:10qui avait l'exemple de Sartre.
00:28:11Sartre n'a jamais été un résistant.
00:28:13Sartre s'est donné ses pièces devant l'occupant
00:28:16et devant les officiers nazis.
00:28:17Ce n'était pas courageux, ce n'était pas non plus...
00:28:21Après, on nous en fait une grande figure.
00:28:23Comment les communistes ont fait ?
00:28:23Ils ont pris un certain nombre de gens.
00:28:25Un Georges Marchais, par exemple.
00:28:27Un Georges Marchais qui allait volontairement
00:28:30travailler chez Michel Schmitt en Allemagne.
00:28:32Il y est même allé alors que le service de travail obligatoire
00:28:34n'existait pas encore.
00:28:35Au retour de la guerre, on prend un Georges Marchais
00:28:37qui n'est pas idiot, qui est plutôt d'ailleurs sympathique.
00:28:39Un bon tribun de l'époque.
00:28:41Et on lui dit, camarade, alors, tu obéis au parti,
00:28:45on oublie le passé et on fait ta carrière.
00:28:47Et puis, vous avez dans l'intelligentsia
00:28:50l'intelligence de pénétrer tous les milieux.
00:28:53Vous savez qui est Michel ?
00:28:55Vous allez nous le dire ?
00:28:56Michel, c'était un membre de l'organisation
00:28:59communiste internationale.
00:29:01Un lambertiste important qui était encore
00:29:04à l'organisation communiste internationale
00:29:06au bout de cinq ans, alors qu'il était déjà secrétaire
00:29:09générale du Parti Socialiste.
00:29:12Il s'appelle Lionel Jospin ?
00:29:14Premier secrétaire, oui.
00:29:15Il était premier secrétaire ?
00:29:16C'est vrai qu'il y a de nombreux délits gauches
00:29:18qui ont été staliniens, maoïstes,
00:29:19et qui ont défendu Pol Pot, c'est vrai.
00:29:21J'ai la capacité de réécrire l'histoire.
00:29:23Vu qu'on n'est pas encore sur la chaîne histoire,
00:29:26moi, je vais faire un peu de politique.
00:29:28J'allais revenir sur la France insoumise,
00:29:29c'est vrai, parce que là, on parlait des communistes,
00:29:31mais il y a la France insoumise, allez-y Gauthier.
00:29:32Non, mais parce que cette semaine,
00:29:33on a quand même eu trois hommes de droite.
00:29:35Édouard Philippe, qui va voter communiste
00:29:37face au Rassemblement National.
00:29:39Christian Estrosi, qui a dit qu'il allait voter pareil.
00:29:42Et Xavier Bertrand, qui a apporté son soutien à un communiste.
00:29:46Moi, je trouve qu'il est complètement ridicule
00:29:48de renvoyer Fabien Roussel à Staline ou à Lénine,
00:29:50comme il est parfaitement ridicule de renvoyer
00:29:52Marine Le Pen à Pétain ou à Hitler.
00:29:54Tout ça n'a aucun sens.
00:29:55Aucun.
00:29:56Oui, mais on le fait pour Marine Le Pen,
00:29:58et on ne le fait pas pour Fabien Roussel.
00:30:00Je ne suis pas d'accord.
00:30:01Vous pouvez ne pas être d'accord.
00:30:02Mais par contre, qu'Édouard Philippe,
00:30:06Christian Estrosi ou Xavier Bertrand
00:30:10appellent à voter communiste face au Rassemblement National
00:30:14pour des hommes qui se disent de droite
00:30:17ou qui viennent de la droite.
00:30:18Et pour deux d'entre eux qui ont pour ambition
00:30:21de devenir président de la République.
00:30:23Avec Édouard Philippe, qui a quand même plus de chance
00:30:25qu'un Xavier Bertrand.
00:30:27Dire cela en pensant à son électorat du Havre,
00:30:31qui a été longtemps un bastion communiste jusqu'à Reufnach.
00:30:34Pourquoi pas ?
00:30:35Mais quand on veut prétendre à la magistrature suprême,
00:30:39aller chercher l'électorat de droite historique
00:30:42du RPR, de l'UMP et des Républicains,
00:30:45pourquoi pas l'électorat fillonniste ?
00:30:48D'ailleurs, je note que François Fillon a fait une tribune
00:30:51pour dire que le principal danger,
00:30:52c'était la France insoumise et non le Rassemblement National.
00:30:55Je pense que c'est une erreur stratégique monumentale
00:30:58et ça fait deux fois qu'il fait le coup.
00:31:00Puisque là, il le fait en période de dissolution
00:31:02et d'élection législative.
00:31:04Il l'a fait aussi dans sa dernière rentrée politique
00:31:08à la fin de l'été dernier, où il était à la fête de l'Huma
00:31:11face à Fabien Roussel pour dire je vote communiste.
00:31:13Comment voulez-vous qu'un électeur de droite
00:31:16puisse comprendre qu'on préfère un communiste
00:31:17au Rassemblement National ?
00:31:18C'est un épouvantail XXL pour un électeur de droite,
00:31:22un communiste.
00:31:22Il y avait un désaccord chez Justin Trudeau.
00:31:26Merci.
00:31:27Oui, le désaccord, c'est que le parti communiste français,
00:31:34dans ses excès de lucidité,
00:31:38est allé jusqu'à dire que l'Union soviétique
00:31:41est une version dévoyée du socialisme.
00:31:45Puisqu'on parle de socialisme, en fait.
00:31:48Il n'a jamais été plus loin.
00:31:50Il n'a jamais condamné le communisme en tant que tel,
00:31:53en tant qu'idéologie.
00:31:55Il n'a jamais fait le lien entre l'idéologie communiste
00:31:58et les crimes communistes.
00:32:00Vous ne pouvez pas dire ça aujourd'hui de Marine Le Pen.
00:32:03Elle a condamné.
00:32:05J'ajoute que...
00:32:06Pour remander mon propos, puisque je peux faire
00:32:09une autocritique rapide, Fabien Roussel,
00:32:12quand il a fait une émission de télévision,
00:32:13très bonne émission du groupe Canal au tableau,
00:32:15j'allais vous le dire,
00:32:17quand on lui a demandé de ranger dans la colonne
00:32:19des gentils ou des méchants, il a pris Joseph Staline
00:32:21et il ne savait pas où le mettre dans la colonne
00:32:22des gentils ou des méchants.
00:32:23Il est vrai que si Marine Le Pen avait la photo
00:32:25du maréchal Pétain, elle la mettrait dans la colonne
00:32:28des méchants.
00:32:28Je vous donne le point, Judith.
00:32:30Vincent Roux avant d'entendre Clémentine Auteur.
00:32:32C'est exactement ce que j'allais dire.
00:32:33J'allais rappeler cette émission où effectivement,
00:32:36un petit garçon lui avait proposé Staline.
00:32:39C'était une émission qui s'appelait La Classe.
00:32:41Au tableau, au tableau, au tableau, au tableau.
00:32:44La Classe, je me souviens de La Classe.
00:32:48Vous vous avez renvoyé à une autre émission.
00:32:51Remarquez, le résultat était finalement aussi ridicule
00:32:55dans un cas que dans l'autre.
00:32:56Mais effectivement, il avait eu du mal à placer
00:32:59amis ou pas.
00:33:01Tout ce que je veux dire, c'est que Fabien Roussel
00:33:02n'est pas Joseph Staline, comme Marine Le Pen
00:33:04n'est pas Pétain.
00:33:05Et quand j'ai vu une banderole cette semaine
00:33:07devant le siège du RN, Pétain, t'as oublié tes chiens.
00:33:11Ou Louis Alliou, en plus après, est allé donner une photo
00:33:13aux manifestants de François Mitterrand
00:33:15avec le maréchal Pétain, puisque François Mitterrand
00:33:17a reçu la francisque.
00:33:19Faire ces raccourcis-là sont un peu ridicules.
00:33:22Les méthodes n'ont pas changé.
00:33:23C'est pour ça que le regard historique est très important.
00:33:25La méthode est toujours la même.
00:33:27Quand ils sont minoritaires, alors ce sont de doux pacifistes
00:33:31qui aiment l'humanité entière et rejettent les extrêmes.
00:33:34Et quand ils prennent le pouvoir par tous les moyens,
00:33:37y compris la manipulation, le mensonge et la violence,
00:33:40alors ils instaurent...
00:33:41C'est pour ça que c'est intéressant de regarder l'histoire
00:33:43et de regarder comment ils ont pénétré,
00:33:45notamment le milieu intellectuel qui formate les esprits
00:33:49et l'enseignement, par exemple.
00:33:50En tout cas, ce que nous avons bien compris ces derniers jours,
00:33:52ces dernières années même, c'est que pour Emmanuel Macron,
00:33:55pour la gauche, pour les Républicains,
00:33:57le Rassemblement national est un ennemi précieux, au fond.
00:34:01Depuis des années, il est plutôt rassurant de le détester.
00:34:04Je vous propose d'écouter Clémentine Autain à ce propos
00:34:08et qui dit ses craintes en cas d'arrivée du pouvoir
00:34:11du Rassemblement national.
00:34:13C'est toute l'arnaque de l'extrême droite.
00:34:16On le voit avec les nombreux candidats.
00:34:18On va rester respectueux quand même.
00:34:20Oui, mais arnaque c'est respectueux.
00:34:22Je pense qu'il y a une volonté aujourd'hui
00:34:25de ne pas donner à voir le vrai visage de l'extrême droite au pouvoir
00:34:28que nous voyons ces derniers jours avec tous ces candidats
00:34:31qui tiennent des propos racistes, qui tiennent des propos antisémites,
00:34:34qui vendent des livres dans des librairies qui sont négationnistes.
00:34:38Donc je veux dire, il y a une logique,
00:34:40qui est une logique de préférence nationale,
00:34:42de droit du sol et qui est une rupture fondamentale
00:34:45avec ce qu'est la France.
00:34:47La France, c'est sa créolisation, c'est sa capacité d'intégration,
00:34:51c'est sa capacité d'ouverture.
00:34:53Et avec l'extrême droite, je sais que nous allons aller
00:34:55dans une logique de haine de l'autre, de repli sur soi.
00:34:59Et donc c'est logique contre logique.
00:35:00Il ne s'agit pas d'insulter.
00:35:01Il s'agit de dire qu'elle est la réalité des politiques
00:35:05que vous mèneriez si vous accédiez aux responsabilités.
00:35:08Et beaucoup de gens ont peur pour leur vie.
00:35:11Alice Diop, c'est vous qui leur faites peur.
00:35:13Logique contre logique.
00:35:14On a compris que Clémentine Othin.
00:35:15Et je comprends qu'ils aient peur.
00:35:18Alors une crainte, vous allez l'entendre,
00:35:20partagée également par Gabriel Attal.
00:35:22Écoutez.
00:35:25Il y a une incertitude.
00:35:26Il y a de l'inquiétude chez beaucoup de Français
00:35:28qui se sont déboussolés.
00:35:29Et je crois que notre responsabilité,
00:35:31c'est d'être au rendez-vous pour les protéger.
00:35:33Le message que je veux passer, c'est que les candidats
00:35:35ensemble pour la République, avec lesquels je me présente,
00:35:38sont les mieux à même de les protéger,
00:35:40les protéger dans leur emploi, dans leur pouvoir d'achat,
00:35:42contre l'insécurité, pour la transition écologique,
00:35:45les protéger aussi des projets funestes,
00:35:47et notamment celui de l'extrême droite
00:35:49qui menace notre pays aujourd'hui.
00:35:53Yoann Uzaï, on voit bien l'URN dans le viseur
00:35:56de tous les partis politiques.
00:35:57Oui, d'abord, il est vrai qu'un certain nombre de candidats
00:35:59du Rassemblement national sont plus que problématiques
00:36:02et n'auraient pas dû être investis.
00:36:04Un certain nombre de candidats n'ont pas leur place
00:36:06à l'Assemblée nationale.
00:36:08Le Rassemblement national n'a pas suffisamment fait
00:36:10le ménage dans ses rangs, ça a été manifeste.
00:36:12On l'a vu dans cette campagne d'entre-deux-tours,
00:36:13d'ailleurs ratée pour le Rassemblement national,
00:36:16précisément parce qu'on a parlé de ces candidats,
00:36:18parce que les opposants au Rassemblement national
00:36:20s'en sont emparés à juste titre.
00:36:22Ils ont eu raison de le faire.
00:36:23Mais effectivement, ces candidats qui n'ont pas leur place
00:36:26au Rassemblement national ont pourri, en quelque sorte,
00:36:29la campagne d'entre-deux-tours de Jordane Bardella.
00:36:33Quand on a dit cela, il est quand même cocasse
00:36:34d'entendre Mme Mottin avoir peur de la haine de l'autre,
00:36:38parce que la haine, elle est où en ce moment ?
00:36:41Elle est quand même à l'extrême-gauche
00:36:42et à la France insoumise.
00:36:43Quel est le parti qui...
00:36:47Comment dirais-je ? Je vais bien peser mes mots.
00:36:49La haine des Juifs, elle est du côté de la France insoumise.
00:36:51Voilà, pour dire les choses clairement.
00:36:53On va en parler, d'ailleurs.
00:36:54On va en revenir sur cette tribune dans un instant,
00:36:55mais bien sûr.
00:36:56Elle dit, avec le Rassemblement national au pouvoir,
00:37:00on aurait la haine qui serait diffusée partout
00:37:03dans l'ensemble de la société.
00:37:04Mais c'est la France insoumise qui, depuis plusieurs mois,
00:37:07depuis le 7 octobre et même avant,
00:37:09diffuse la haine dans ce pays,
00:37:10qui clive, qui divise profondément les Français.
00:37:14Ça, c'est le premier point.
00:37:16Et Mme Mottin, pardon,
00:37:18mais elle n'a pas quitté la France insoumise.
00:37:20Qui est-elle pour donner des leçons ?
00:37:21Quand on reste au sein d'un parti qui...
00:37:23Elle a soutenu les purgés.
00:37:25Oui, d'accord, mais elle est toujours au sein de la France insoumise.
00:37:27Quand on siège à l'Assemblée nationale,
00:37:29aux côtés de certains députés dont je tairai le nom,
00:37:33qui ont tenu des propos antisémites,
00:37:34qui ont tenu des propos ouvertement négationnistes,
00:37:38eh bien, pardon, ça veut dire qu'on cautionne ces propos.
00:37:41Sinon, elle serait partie.
00:37:42La deuxième chose, elle dit, avec le Rassemblement national,
00:37:47il y aura moins d'immigration, en gros.
00:37:49C'est ce qu'elle dit.
00:37:50Il y a le rejet de l'étranger.
00:37:52On va mettre fin aux droits du sol.
00:37:54C'est pour cela qu'on est raciste,
00:37:56parce qu'on souhaite moins d'immigration.
00:37:57On est forcément raciste.
00:37:58Non, il y a beaucoup de Français,
00:38:00une très grande partie des Français,
00:38:02qui souhaitent moins d'immigration.
00:38:03Mais ces Français-là, ils ne sont pas racistes.
00:38:05Oui, mais vous savez bien comment ça se passe.
00:38:07Oui, mais ces Français-là, ils sont plutôt lucides,
00:38:09en réalité, sur l'état du pays.
00:38:11Quand vous n'êtes pas d'accord avec l'extrême gauche,
00:38:15vous êtes immédiatement taxé de raciste ou d'extrémiste.
00:38:18Non, ça ne fonctionne pas comme ça.
00:38:19Alors, je vous donne la parole, Julie Duntroup.
00:38:21Dans un instant, mais avant.
00:38:22Gauthier Levret, un message qui s'adresse à vous,
00:38:24de notre confrère Mathieu-Bob Coté,
00:38:26qui me souligne son désaccord,
00:38:28puisque Fabien Roussel, il se réclame du communisme.
00:38:32Malgré tout, Marine Le Pen ne se réclame ni du fascisme,
00:38:35ni du nazisme, ni du pétinisme.
00:38:36Bien sûr.
00:38:36C'est vrai.
00:38:37Et donc, Roussel assume le communisme.
00:38:39Bien sûr qu'il assume le communisme.
00:38:41Et d'ailleurs, en interne, il y a certains,
00:38:44et on l'a conseillé à Fabien Roussel,
00:38:46de changer le nom du PCF,
00:38:49puisqu'il s'est fait le chantre d'une gauche
00:38:52qui veut aller reconquérir les classes ouvrières.
00:38:56D'ailleurs, je note, à un moment donné, très intéressant,
00:38:58quand dans la campagne, vous vous souvenez de Colombe,
00:39:01qui va dans un meeting du Rassemblement national,
00:39:06et qui se fait ensuite exclure des Restos du Coeur,
00:39:09où elle était bénévole.
00:39:10La seule qui est écrite à Colombe, c'est Léon Desfontaines,
00:39:13tête de liste communiste pour les Européennes.
00:39:16Et d'ailleurs, il a essayé de se présenter sous un autre nom
00:39:19que le PCF au moment des Européennes,
00:39:21parce que c'est les seules à gauche
00:39:23qui sont encore intéressées par les classes ouvrières.
00:39:26Avec François Ruffin, qui a eu une formule,
00:39:28il faut réconcilier la France des tours et la France des bourgs.
00:39:31Mais il est vrai que Fabien Roussel devrait,
00:39:36pour une fois, tourner définitivement la page
00:39:38et changer le nom de son parti,
00:39:40et rompre pour de bon avec cette idéologie
00:39:43qui a fait des millions de morts.
00:39:44Alors, toujours est-il que nous entendions les craintes
00:39:46de Clémentine Autain, à l'instant, de Gabriel Attal.
00:39:49Si jamais le Rassemblement national arrivait à Matignon,
00:39:52à l'Assemblée nationale, avec une majorité absolue,
00:39:54on y reviendra tout à l'heure.
00:39:55Pour le moment, ce n'est pas le scénario qui se dégage.
00:39:57Vous vouliez, Julie Vintreau m'a ajouté, et Vincent Roy...
00:40:00Oui, non, par rapport à ce qu'a dit Johan, à juste titre,
00:40:02sur les promigaleuses, les candidats racistes, antisémites,
00:40:08qui ont défendu les couleurs du Rassemblement national.
00:40:11Là non plus, il n'y a pas d'équivalence
00:40:13avec l'antijudaïsme à la France insoumise.
00:40:19Pourquoi ? Parce que cet antisémitisme,
00:40:22cet antisionisme antisémite, émane de dirigeants
00:40:27et de têtes pensantes de la France insoumise.
00:40:29Pas de clan pas qu'on a recruté parce qu'on manquait de candidats.
00:40:35Je pense, par exemple, à Clémence Guetté.
00:40:37Clémence Guetté, elle est très importante
00:40:39dans le dispositif Mélenchon.
00:40:41C'est elle qui rédige le programme de la France insoumise.
00:40:44Et bien, Clémence Guetté, elle a accueilli en grande pompe
00:40:48un intellectuel suédois qui s'appelle Andreas Malm,
00:40:51qui est le théoricien de l'usage de la violence en politique
00:40:54et qui, parlant du pogrom du 7 octobre,
00:40:58dit que ça lui a suscité une jubilation
00:41:01et qu'il se repasse les images filmées par le Ramas
00:41:05de leur massacre comme une drogue.
00:41:08Il a une addiction à ces images.
00:41:10Clémence Guetté, l'idéologue.
00:41:12Et nous comprenons donc pourquoi ce n'est pas
00:41:17l'arrivée du Rassemblement national à Matignon
00:41:20qui inquiète les Français de confession juive,
00:41:22mais bien celle du Nouveau Front populaire.
00:41:25J'ai là plus qu'une tribune.
00:41:27On va en parler dans un instant de cette tribune
00:41:28qui a été publiée dans les colonnes du Figaro.
00:41:30Mais Vincent, je voulais dire un mot
00:41:32à propos de l'expression de Mme Autain,
00:41:35qu'on utilise beaucoup maintenant,
00:41:36avec cette idée d'extrême droite.
00:41:37Ça commence vraiment à m'agacer.
00:41:40Écoutez, l'extrême droite française,
00:41:43l'extrême droite française n'a jamais, jamais,
00:41:46si on utilise le mot d'extrême droite,
00:41:48elle n'a jamais été démocrate
00:41:49et elle n'a jamais été républicaine.
00:41:51Il faut arrêter ce mot d'extrême droite.
00:41:52Or, me semble-t-il, on n'a pas entendu Mme Le Pen
00:41:58critiquer nos institutions,
00:42:01remettre en cause nos institutions,
00:42:05n'être pas démocrate et n'être pas républicaine.
00:42:08Il faut arrêter avec ce mot d'extrême droite.
00:42:10Alors personne, certes, ne peut le définir,
00:42:13mais l'histoire française, notamment,
00:42:16nous a montré que cet homme,
00:42:17et bien sûr qu'on peut le définir,
00:42:18mais c'est un mot valide,
00:42:20on y met tous les opposants politiques.
00:42:22Bon, on dit qu'ils sont d'extrême droite
00:42:23ou qu'ils sont fascistes, voilà.
00:42:25L'extrême droite française,
00:42:26le ferment d'extrême droite française
00:42:29n'a jamais été ni démocrate ni républicaine.
00:42:31Or, Mme Le Pen est démocrate et républicaine.
00:42:34Il faut arrêter avec ça, il faut arrêter avec ça.
00:42:37Léa Nivelle, ce qui définit l'extrême droite,
00:42:39c'est l'anti-parlementarisme,
00:42:42l'anti-sémitisme et la violence.
00:42:45Toutes les caractéristiques
00:42:46qu'on retrouve aujourd'hui à l'extrême gauche.
00:42:48Voilà, quand vous avez compris ça...
00:42:49C'est la définition du fascisme, ça.
00:42:50C'est exactement ça.
00:42:52Maintenant, si on veut savoir où est le fascisme,
00:42:54qui casse dans la rue ?
00:42:54Oui, c'est ce que je veux dire.
00:42:55Qui s'en prend en juif ?
00:42:56C'est ce qu'on retrouve à l'extrême gauche.
00:42:57Regardons, et ça s'appelle l'extrême gauche.
00:42:59Et ça rejoint...
00:43:00Avec l'idée fasciste quand même centrale,
00:43:03qui consiste à couper l'individu,
00:43:05le citoyen, de ses racines,
00:43:07de ses racines religieuses, de ses racines familiales.
00:43:09Il y a ça très puissamment.
00:43:10Et on retrouve ça, d'ailleurs,
00:43:12dans un certain nombre de discours
00:43:14d'un susnommé monsieur Mélenchon.
00:43:16Et vos propos rejoignent donc
00:43:17cette tribune publiée dans les colonnes du Figaro,
00:43:20co-signée par une centaine de personnalités,
00:43:22dont l'historien Georges Bensoussan,
00:43:23le philosophe Pierre-André Taguieff,
00:43:26ou encore l'universitaire Pascal Perrineau.
00:43:29Et il l'affirme, dans cette tribune,
00:43:32le Front populaire constitue la première menace
00:43:34pour les Français de confession juive.
00:43:36On écoute l'essayiste Céline Pinard,
00:43:38elle aussi est signataire de cette tribune.
00:43:42Leur utilisation du conflit israélo-palestinien
00:43:47a abouti à libérer et à décomplexer
00:43:51un antisémitisme extrêmement fort en France et en Europe,
00:43:55et qu'on a vu littéralement exploser les actes anti-juifs.
00:44:00Donc, le discours électoral tenu
00:44:03pendant la campagne des Européennes,
00:44:05la mise en avant de Rima Hassan,
00:44:07l'accusation fausse de génocide lancé à l'encontre d'Israël,
00:44:13ont entraîné des répercussions sur les Juifs de France.
00:44:17Et aucun responsable de LFI
00:44:20n'a pris conscience de cet état de fait,
00:44:23et ne s'est élevé et n'a mis fin
00:44:26à cette exploitation dramatique.
00:44:28Donc, il y a à la fois antisémitisme,
00:44:32et face à l'agression des Juifs en France,
00:44:34refus de prendre ses responsabilités
00:44:36et refus de calmer ses propres militants,
00:44:39c'est, à tous les titres, extrêmement inquiétant.
00:44:43Alors, réponse hier de Manuel Bompard sur notre plateau,
00:44:47qui se défendait de tout antisémitisme.
00:44:48Écoutez-le.
00:44:51Il n'y a aucun sujet, monsieur.
00:44:53Il n'y a aucun sujet.
00:44:54Mon engagement contre l'antisémitisme,
00:44:56contre le racisme, l'engagement de toutes mes familles...
00:44:58Vos propos ne sont jamais pointés du doigt.
00:44:59C'est le propos de Mathilde Pannot,
00:45:01Madame Obono et bien d'autres.
00:45:02Aucun d'entre eux n'a eu
00:45:03quelques propos antisémites que ce soit.
00:45:05Aucun d'entre eux n'a jamais été...
00:45:06Je vous rappelle que l'antisémitisme
00:45:08est un délit en France.
00:45:09Heureusement, d'ailleurs,
00:45:10et c'est d'ailleurs la gauche qui a notamment condamné
00:45:13ou mis dans la loi...
00:45:14Il y a eu des convocations par la police, quand même.
00:45:15Mais aucun d'entre eux n'a jamais été
00:45:17ni poursuivi pour antisémitisme,
00:45:20ni condamné pour antisémitisme.
00:45:21Donc, ça veut dire que ça n'existe pas ?
00:45:22Si on n'est ni condamné, ni poursuivi ?
00:45:24Je veux vous dire que les attaques
00:45:28qui sont faites à l'égard de telle ou telle personne
00:45:31de la France Assoumise sont tout simplement
00:45:32inacceptables, insupportables, infamantes.
00:45:37Et pourtant, Johan, nous avons tous constaté
00:45:39avec de multiples exemples tout au long de la campagne,
00:45:42campagne européenne, campagne des législatives,
00:45:44une haine du côté de la LFI, une haine anti-juive,
00:45:47entretenue aussi à des fins électoralistes, on peut le dire.
00:45:50Oui, non, ça n'est pas infamant de dire
00:45:52qu'il y a de l'antisémitisme à la France Assoumise.
00:45:54Et comme ça n'est pas infamant, je vais le redire.
00:45:56Il y a de l'antisémitisme...
00:45:58C'est infamant pour eux,
00:46:00c'est infamant pour eux, mais c'est une réalité.
00:46:03Je vais le redire.
00:46:04Donc, il y a de l'antisémitisme, évidemment,
00:46:06à la France Assoumise.
00:46:08Et M. Bonpart ment, d'ailleurs.
00:46:10Il y a des personnes qui font l'objet de poursuites.
00:46:13Plusieurs avocats ont engagé des poursuites.
00:46:17Alors, on verra bien si ces poursuites aboutissent,
00:46:19mais néanmoins, il y a des poursuites
00:46:20qui ont été engagées parce qu'il y a des propos,
00:46:22précisément antisémites, qui ont été tenus
00:46:25par des députés élus.
00:46:27Mais il faut redire quand même que M. Mélenchon,
00:46:30qui avait été qualifié d'ordure antisémite,
00:46:34avait porté plainte contre la personne
00:46:35qu'il avait ainsi qualifiée.
00:46:37Il a perdu son procès.
00:46:38Ça signifie quand même que les juges ont estimé
00:46:40qu'il y avait de quoi avoir un doute,
00:46:42au moins un doute sérieux concernant l'antisémitisme
00:46:45de M. Mélenchon, puisque la justice
00:46:47ne lui a pas donné raison.
00:46:49On peut douter quand même.
00:46:50Quand quelqu'un comme M. Guirault va dire en Tunisie
00:46:53que les bébés retrouvés dans le four le 7 octobre
00:46:55ont été placés là par l'armée israélienne
00:46:57et non pas par le Hamas,
00:46:59on peut se demander ce qu'il y a derrière
00:47:00ce négationnisme.
00:47:01Est-ce qu'il y a de l'antisémitisme ?
00:47:02On peut au moins se poser la question.
00:47:04J'ai ma réponse.
00:47:05La réponse pour moi, elle est simple.
00:47:07Mais c'est vrai qu'il y a eu des signaux forts
00:47:10et notamment Serge Claspelle, on le rappelle,
00:47:12nous en parlions tout à l'heure,
00:47:13chasseur des nazis, qui l'a dit clairement,
00:47:15RN, Nouveau Front Populaire, je choisis le RN.
00:47:18Et il y a eu un travail derrière.
00:47:19C'est sans aucun doute.
00:47:20Comment qualifient-on un mouvement
00:47:22et des personnalités qui après le pogrom,
00:47:25le massacre...
00:47:26Réfléchissons bien.
00:47:27Tous ceux qu'on peut voir, ce petit film
00:47:29qui est passé il y a 3-4 jours à la télévision française
00:47:32sur ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:47:35Comment qualifient-on les gens qui ne nous disent pas
00:47:37que le Hamas est un mouvement terroriste
00:47:39qui a fait des abominations en s'en prenant à des Juifs ?
00:47:42Quand on refuse de mettre un mot,
00:47:45ce mot d'antisémitisme du Hamas
00:47:47et de terrorisme sur la masse,
00:47:48c'est donc qu'on est avec eux,
00:47:50c'est donc qu'on veut cacher les choses.
00:47:52Ça, ça s'appelle l'antisémitisme.
00:47:53Enfin, je suis désolé.
00:47:54Quand on s'en prend à des Juifs pour les massacrer,
00:47:57à des femmes pour les violer,
00:47:58à des enfants et des femmes et des hommes qu'on a enlevés
00:48:01qui sont toujours aujourd'hui prisonniers,
00:48:03j'aimerais que ces gens ne se disent pas antisémites.
00:48:05Alors, nous explique pourquoi tous les jours
00:48:07il ne réclame pas les libérations immédiates
00:48:09et la condamnation des barbares.
00:48:10Alors, on parlait tout à l'heure de Fabien Roussel.
00:48:13Alors, pour le coup, lui a condamné le Hamas
00:48:16en disant que c'était un terroriste.
00:48:18Et d'ailleurs, j'en profite pour vous dire
00:48:19que j'ai reçu ce matin,
00:48:21mais j'ai eu le temps de le parcourir dans ma boîte aux lettres,
00:48:23puisqu'on parlait des communistes,
00:48:24un livre d'un penseur communiste
00:48:28dont le titre est très éloquent,
00:48:30je l'ai trouvé très lucide,
00:48:31qui s'appelle « Loin, très loin de Jean-Luc Mélenchon,
00:48:33du pape François à Dominico Nosurdo, penseur du communisme ».
00:48:37J'ai relevé le titre quand même.
00:48:39« Loin, très loin de Jean-Luc Mélenchon »,
00:48:40où il parle de nation, d'État, de religion,
00:48:43et figurez-vous, d'antisémitisme de gauche.
00:48:46C'est signé Valère Starazelskiste,
00:48:48aux éditions de l'Armatan.
00:48:50Un communiste parle de l'antisémitisme de gauche.
00:48:53– Vous laisserez votre adresse, qu'on puisse vous envoyer des livres,
00:48:54parce que vu que vous en faites la promotion,
00:48:56ça peut être intéressant, on le met dans le bandeau,
00:49:00vous voyez, « Envoyé à Vincent Roy »,
00:49:02c'est de lui faire passer un bouquin.
00:49:04– Et j'attends le prochain livre de Gauthier Lebrecht, évidemment.
00:49:07– Je ne l'ai pas encore écrit,
00:49:09je l'attends avec impatience François Gauthier,
00:49:11les vacances arrivent, je vous en prie.
00:49:13– D'ailleurs, on a le titre du prochain livre de Gauthier Lebrecht,
00:49:16« Fabien Roussel n'est pas Staline ».
00:49:17– Non, je n'écris rien,
00:49:19alors je le pense que Fabien Roussel n'est pas Staline,
00:49:20ça serait ridicule de dire cela,
00:49:22mais bon, vu que j'ai à peine pensé à cette phrase,
00:49:24ça m'a pas eu, je ne sais pas quoi faire,
00:49:26à l'histoire de la démocratie, et en présence de Julie de Vintraube.
00:49:32– Est-ce que, juste pour rajouter un mot,
00:49:35c'est vrai que l'antisémitisme tel qu'il est pratiqué
00:49:39par certains dirigeants de la France insoumise
00:49:42est extrêmement habile et n'est pas réductible
00:49:46à une question de justice condamnée, pas condamnée.
00:49:48C'est une technique qui a même un nom, ça s'appelle le « dog whistle »,
00:49:52« dog whistle », c'est le sifflet à chiens, sifflet à ultrasons,
00:49:56il n'y a que les chiens qui l'entendent.
00:49:57Avec l'antisémitisme à la France insoumise, c'est pareil.
00:50:00– Et on a bien vu des messages subliminaux d'ailleurs,
00:50:03– Ça me fait penser à la technique des frères musulmans,
00:50:05on va nous dire, les frères musulmans, non ils ne sont pas antisémites,
00:50:07si, ils le sont, complètement,
00:50:09mais ils sont assez habiles pour le planquer
00:50:11et de faire avancer l'antisémitisme, c'est ça la réalité.
00:50:14– Peut-être un mot avant de faire un point sur les toutes dernières actualités,
00:50:17il y a bien évidemment les Français de confession juive
00:50:19très inquiets sur une potentielle arrivée du nouveau front populaire,
00:50:23pas seulement, il y a aussi les chefs d'entreprise,
00:50:26les chefs de TP, PME, sont particulièrement inquiets.
00:50:30– Vous avez vu le programme ?
00:50:31Ils veulent bloquer les prix, augmenter les impôts et faire augmenter les salaires.
00:50:38Comment vous faites ?
00:50:39Vous êtes une entreprise, vous vous retrouvez avec vos prix bloqués,
00:50:42vos impôts augmentent et vous devez augmenter vos salariés,
00:50:44ça s'appelle mettre la clé sous la porte en 48 heures.
00:50:47– Je vous propose d'aller rencontrer un petit patron justement,
00:50:49qui va illustrer vos propos, d'une société de bâtiments et de travaux publics
00:50:53dans les Alpes-Maritimes, un reportage signé Mathieu Devese et Franck Triviaud.
00:50:58Au moment d'analyser le programme économique du nouveau front populaire,
00:51:02ce chef d'entreprise ne cache pas son inquiétude.
00:51:05– La revalorisation du SNIC avec l'incidence,
00:51:07l'augmentation des 10% du point d'indice des fonctionnaires,
00:51:11donc ça c'est une catastrophe pour nous,
00:51:13ça représente presque 5 000 euros par an et par salarié.
00:51:19– Un coût non négligeable pour ce directeur général
00:51:21d'une société de bâtiments et de travaux publics,
00:51:24qui emploie une trentaine de salariés.
00:51:26– Par rapport aujourd'hui aux marches qui sont faites,
00:51:29c'est un coût qui est tout simplement insupportable,
00:51:31puisque dans une entreprise, contrairement à un État ou une collectivité,
00:51:37on ne peut pas se permettre de faire du dépassement budgétaire,
00:51:40nous ça s'appelle des faillites.
00:51:41– Dans une moindre mesure, il se dit également peu convaincu
00:51:44par le programme économique du Rassemblement national.
00:51:47– On promet des augmentations de salaires jusqu'à 3 fois le SNIC,
00:51:51mais on ne les finance pas, on ne peut pas s'amuser à toucher la TVA,
00:51:55donc ça aussi, d'une façon comme d'une autre,
00:51:59je pense qu'on est dans un mensonge.
00:52:02– Des propositions qui, selon lui, pénalisent essentiellement les patrons.
00:52:06– On sera les premiers pénalisés, et si on est les premiers pénalisés,
00:52:10malheureusement il y aura plus de chômeurs
00:52:12et plus de demandes de prestations sociales.
00:52:14On demande juste à pouvoir continuer à travailler,
00:52:16le mot travail, ce n'est pas un gros mot,
00:52:18c'est ce qui permet de mieux gagner sa vie,
00:52:20et pas parler que de salaire, de parler de temps et d'heures de travail.
00:52:24– Il y a deux semaines déjà, le patron du MEDEF avait déclaré
00:52:27que les programmes du RN et du nouveau Front populaire
00:52:29étaient dangereux pour l'économie.
00:52:34– Et effectivement, il suffit d'aller sur le terrain,
00:52:36à la rencontre d'un patron d'entreprise,
00:52:39pour comprendre que ce fameux SMIC à 1600 euros,
00:52:41c'est injouable, c'est intenable,
00:52:43c'est ce que vous expliquez à l'instant d'ailleurs Gauthier Lebret.
00:52:45– Surtout quand vous augmentez les impôts au même moment, pardon Joseph.
00:52:48– Joseph Souvenel.
00:52:49– C'est vrai que c'est votre parti,
00:52:51directeur de capital spécial, c'est votre parti.
00:52:53– Edouard Philippe, Xavier Bertrand,
00:52:55ce sont des gens de droite, libéraux et responsables.
00:52:57– C'est ça.
00:52:58– Ils appellent à voter pour le Parti communiste,
00:52:59alors je suis allé voir cet après-midi le programme du Parti communiste,
00:53:03il n'y a rien qui va affoler l'économie, la semaine des 32 heures,
00:53:06la suppression de tous les plans sociaux et les licenciements,
00:53:09la nationalisation des banques et des assurances,
00:53:12un nouvel impôt sur les sociétés,
00:53:14votons communiste les amis, ça ira mieux demain,
00:53:16c'est ce que nous dit Edouard Philippe et Xavier Bertrand.
00:53:19Plus sérieusement…
00:53:20– Et même Bruno Le Maire aussi a dit qu'il votait communiste
00:53:22face au Rassemblement national,
00:53:24le ministre de l'économie et des finances,
00:53:25c'est extraordinaire tout ce qui s'est passé cette semaine.
00:53:28– Ce petit patron a raison, il faut remettre la valeur travail au centre,
00:53:32la valeur travail c'est quelque chose qui va d'ailleurs au-delà
00:53:35de juste un échange financier et monétaire,
00:53:37le travail c'est bien au-delà,
00:53:39par mon travail je participe au bien commun,
00:53:40je me réalise, je suis co-créateur,
00:53:43et donc il faut revenir à ce sens-là,
00:53:44mais il y a quand même des fondamentaux,
00:53:47par mon travail je dois pouvoir vivre dignement,
00:53:49nourrir ma famille, voire épargner,
00:53:51ce n'est pas nouveau, c'est Saint-Thomas d'Aquin au XIIIe siècle,
00:53:54donc revenons au juste salaire,
00:53:56mais si je fais venir en masse des immigrés,
00:53:59alors je ne pourrai pas augmenter le niveau de salaire
00:54:02de ces métiers les plus bas,
00:54:04ni améliorer leurs conditions de travail.
00:54:06– Comme disait Georges Marchais en 1980.
00:54:07– Je vais avoir une masse qui va être taillable et corvéable à Merci,
00:54:12et il faut réfléchir à ça,
00:54:13ça ne veut pas dire augmenter tous les salaires,
00:54:15c'est-à-dire qu'il y a des tâches très difficiles
00:54:17où on doit pouvoir augmenter les salaires,
00:54:18peut-être même en contrepartie en baissant des charges,
00:54:22pour que pour l'entreprise la masse salariale n'évolue pas,
00:54:25mais que si j'augmente le net des salariés,
00:54:28je puisse continuer à être productif
00:54:30et faire face à la concurrence,
00:54:31donc c'est le problème du coût du travail qui devrait être vu,
00:54:34et je crois qu'aucun des programmes que j'ai regardés
00:54:37n'allait vraiment sur ce terrain-là.
00:54:38Quel est le coût du travail réel,
00:54:40et comment on fait un bon coût du travail par rapport à la concurrence ?
00:54:43– Démonstration très claire de Joseph Touvenel à 23h.
00:54:46Bienvenue, si vous nous rejoignez sur CNews 100% politique week-end,
00:54:50nous sommes ensemble jusqu'à minuit
00:54:52pour décrypter l'actualité politique,
00:54:54cette dernière ligne droite avant le second tour des législatives,
00:54:57ce sera dimanche à suivre, bien évidemment sur notre antenne.
00:55:01On en reparle dans un instant,
00:55:02puisque visiblement aucune majorité absolue à l'Assemblée nationale
00:55:06pour l'heure ne semble se dégager.
00:55:08On va y revenir dans un instant,
00:55:09mais avant, un point sur les toutes dernières actualités,
00:55:13et on démarre avec ces Français toujours mobilisés
00:55:15pour ces élections législatives.
00:55:173 300 000 procurations comptabilisées par le ministère de l'Intérieur
00:55:22avant le premier tour,
00:55:23Beauvau avait recensé 2 600 000 procurations,
00:55:26et c'était déjà 4 fois plus que lors du dernier scrutin en 2022.
00:55:32Pour ce week-end d'élections,
00:55:33le périmètre de sécurité autour de l'Elysée a été élargi.
00:55:36C'est par un arrêté que la présidence de la République
00:55:39a annoncé créer une zone protégée.
00:55:41En parallèle, plus de 30 000 policiers et gendarmes
00:55:44seront déployés sur tout le territoire,
00:55:46dont 5 000 rien qu'à Paris.
00:55:48La sécurité, les débordements, la crainte des débordements,
00:55:51on en reparlera dans un instant.
00:55:53Et puis Nestlé France, mise en examen pour homicide involontaire,
00:55:57blessure involontaire et tromperie.
00:55:58L'entreprise est accusée d'avoir distribué des pizzas
00:56:02de la marque Buitoni contaminées à la bactérie E. coli,
00:56:05qui aurait provoqué la mort de deux enfants
00:56:07et fait une dizaine d'autres malades.
00:56:09Les autorités craignent notamment des séquelles au Rhin
00:56:12pour ces victimes.
00:56:14Voilà ce que nous pouvions retenir comme information à 23h.
00:56:18Pour vous accompagner ce soir dans 100% politique
00:56:20week-end autour de ce plateau,
00:56:21Judith Vintraube, Vincent Roy,
00:56:24Yoann Usaï, Joseph Touvenel et Gauthier Lebrecht.
00:56:27Je vous le disais, il y a un instant,
00:56:29à 48h du second tour de ces élections législatives,
00:56:32aucune majorité absolue à l'Assemblée nationale
00:56:36ne semble se dégager et pour aucun parti.
00:56:38Vous le voyez à l'antenne dans sa dernière projection.
00:56:41Notre partenaire OpinionWay donne toujours
00:56:43le Rassemblement national en tête dimanche,
00:56:45mais en dessous des 289 sièges requis
00:56:49pour obtenir cette fameuse majorité absolue.
00:56:52Le nouveau Front populaire et le camp Macron
00:56:54pourraient réussir à barrer la route de Matignon
00:56:57et aussi rendre complètement illisible le verdict des urnes.
00:57:02On se dirige donc vers une Assemblée totalement ingouvernable.
00:57:05C'est d'ailleurs l'avis de Marine Le Pen
00:57:07qui s'exprimait ce matin sur notre antenne.
00:57:12À partir du moment où il n'y a pas de majorité absolue,
00:57:15ni pour les uns ni pour les autres,
00:57:16alors nous sommes les seuls à pouvoir avoir une majorité absolue,
00:57:19alors aucune loi ne sera votée.
00:57:21C'est pour ça que je parle de bourbier.
00:57:24C'est que pendant un an,
00:57:25puisque la dissolution ne peut pas être prononcée à nouveau pendant un an,
00:57:30eh bien pendant un an, le pays va être à l'arrêt au pire moment pour lui.
00:57:35Voilà, on se dirige donc vers un bourbier vraisemblablement
00:57:38pour reprendre les termes de Marine Le Pen.
00:57:40Alors, avec Yoann, nous avons cette discussion depuis dimanche soir
00:57:44et moi je dis qu'il faut être prudent avec ses projections.
00:57:47Parce que selon le même institut de sondage OpinionWay,
00:57:50vous avez plus d'un Français sur deux
00:57:53qui dénonce cette logique de désistement,
00:57:56que ce soit envers Renaissance ou envers le Nouveau Front Populaire.
00:57:59Selon toujours le même institut de sondage OpinionWay,
00:58:02en cas de second tour RN-LFI,
00:58:06les Français, il y a plus de votes pour le Rassemblement National
00:58:09que pour la France Insoumise.
00:58:11Et il y a eu un autre institut qui a posé la question autrement,
00:58:13vous voulez faire barrage plutôt au RN ou au Nouveau Front Populaire ?
00:58:17Les Français veulent plutôt d'abord faire barrage au Nouveau Front Populaire.
00:58:21Et je rappelle qu'il y a deux ans,
00:58:24au même moment, les sondeurs nous prédisaient
00:58:27une trentaine de députés pour le RN.
00:58:30Il y en a eu 89.
00:58:31Donc les mêmes sondeurs, quand ils font leurs projections
00:58:34et quand ils viennent les commenter,
00:58:35ils rappellent ce fait-là.
00:58:37C'est pourquoi il faut être prudent.
00:58:39Il y a plus de Français qui veulent faire barrage
00:58:41au Nouveau Front Populaire qu'au RN.
00:58:44Il y a cette jurisprudence où les sondeurs
00:58:47n'ont pas vu venir la dernière vague du RN
00:58:50qui était une vaguelette de 89 députés
00:58:52et qui pourra être beaucoup plus importante demain.
00:58:55Et les électeurs ne sont pas aux ordres des appareils politiques.
00:58:59Ils sont seuls dans l'isoloir.
00:59:00Il n'y a pas Gabriel Attal pour leur tenir leur bulletin de vote,
00:59:03le mettre à leur place dans l'enveloppe
00:59:04et aller le mettre dans le RN.
00:59:05Donc tant que les électeurs ne se sont pas exprimés,
00:59:08prudence sur ces projections.
00:59:09Prudence et on le voyait en tout cas,
00:59:10énormément de procuration,
00:59:11beaucoup plus que le deuxième tour,
00:59:13beaucoup plus que les dernières législatives de 2022.
00:59:15Il y a plus de départs en vacances aussi.
00:59:16Il y a plus de départs en vacances.
00:59:17Ça ne veut pas forcément dire qu'il y aura plus de participation.
00:59:19En tout cas, lorsque l'on dit que le RN
00:59:21s'éloigne de la majorité absolue,
00:59:23il faut tout de même rester prudent ce soir, Johan.
00:59:26Mais naturellement, tant que les Français n'ont pas voté,
00:59:28il faut évidemment être prudent.
00:59:30Néanmoins, la politique est faite de tendances et de dynamiques.
00:59:34La dynamique était très bonne pour le RN avant le premier tour.
00:59:37Ça a donné les résultats qu'on connaît dimanche dernier.
00:59:40La dynamique d'entre deux tours pour le RN est mauvaise.
00:59:44Ce n'est pas une bonne dynamique.
00:59:46Ils ont raté leur campagne de second tour, me semble-t-il,
00:59:49alors qu'ils avaient réussi la campagne de premier tour,
00:59:51qui a été très, très brève.
00:59:54Mais elle a été plutôt réussie.
00:59:55Il y avait cette dynamique.
00:59:56De toute façon, cette dynamique a été cassée dans le second tour,
00:59:59notamment à cause de ces très nombreux désistements.
01:00:02210 désistements au total.
01:00:04Un chiffre sans précédent.
01:00:05Donc, on voit bien que le système politique
01:00:07s'est mis en marche pour faire barrage au RN.
01:00:11Et je crois que c'est en train de fonctionner.
01:00:12Je crois que ça fonctionnera dimanche.
01:00:14Je pense qu'ils n'auront pas de majorité absolue
01:00:17parce qu'effectivement, il y a une coalition
01:00:20qui est en train de s'organiser,
01:00:21qui s'est organisée contre eux tout au long de cette semaine.
01:00:24Et je crois qu'il existe quand même toujours un plafond de verre.
01:00:28Alors, un plafond de verre qui est en train de se fissurer depuis longtemps.
01:00:31Mais il reste quelque chose de ce plafond de verre.
01:00:34Je crois qu'un certain nombre de Français
01:00:36qui peuvent voter Rassemblement national
01:00:38pour des élections européennes,
01:00:40quand ils sont aux portes du pouvoir,
01:00:43ils se disent, est-ce que j'y vais ?
01:00:45Parce que là, les choses sont sérieuses.
01:00:47Ils sont en capacité de gouverner.
01:00:50Ça n'est plus simplement un vote de protestation.
01:00:52Là, on est dans le vote d'adhésion.
01:00:53Il s'agit de donner les clés du pouvoir.
01:00:56Et je crois qu'un certain nombre de Français
01:00:58ont encore du mal à passer ce cap-là.
01:01:00210, disait-ce que tu m'en donnais,
01:01:02donc 80 environ, du camp macroniste
01:01:04pour barrer la route au RN.
01:01:07Barrer la route au RN, c'était le cap affiché
01:01:10de toute cette dernière quinzaine par Gabriel Attal.
01:01:13Je ne gouvernerai ni avec la France insoumise
01:01:16ni avec le RN.
01:01:18A-t-il affirmé ? On l'écoute.
01:01:21On peut avoir une Assemblée nationale
01:01:22avec des forces politiques différentes
01:01:24qui sont représentées
01:01:25et qui, projet par projet,
01:01:27peut trouver des solutions
01:01:29et s'accorder, travailler ensemble pour les Français.
01:01:31Il suffit de regarder autour de nous en Europe.
01:01:33Il y a beaucoup de grandes démocraties
01:01:35qui fonctionnent comme cela,
01:01:36avec des partis différents, des groupes différents,
01:01:39qui ont des projets différents,
01:01:40mais qui, pour l'intérêt de leurs citoyens,
01:01:41de leurs concitoyens,
01:01:43arrivent à avancer ensemble.
01:01:45Après, il est très clair.
01:01:46Mais elle irait jusqu'où ?
01:01:47Je ne gouvernerai jamais
01:01:50avec ni l'extrême-droite et le RN
01:01:52ni l'extrême-gauche et la France insoumise,
01:01:55de manière très claire.
01:01:57On le parie, en tout cas la proposition
01:01:59de Gabriel Attal.
01:02:01C'est bien cette coalition
01:02:02sans la France insoumise, finalement.
01:02:04Et puis, ensuite, essayer d'avancer au cas par cas.
01:02:08C'est ce que disait Gabriel Attal.
01:02:09Est-ce que c'est réaliste ?
01:02:10Le programme dont on a parlé tout à l'heure
01:02:12et que votre petit chef d'entreprise a commenté,
01:02:15ce n'est pas le programme de la France insoumise,
01:02:17c'est le programme commun de la NUPES-BIS,
01:02:20avec précisément ces socialistes,
01:02:23ces écolos, avec lesquels Gabriel Attal
01:02:26envisage de gouverner.
01:02:28Et les communistes, merci.
01:02:30Il ne faut pas se leurrer qu'il n'y ait
01:02:32ou qu'il n'y ait pas de représentants
01:02:35de la France insoumise
01:02:37en titre, au sein de cette coalition,
01:02:39si jamais elle voit le jour,
01:02:41ce dont je doute d'ailleurs fortement,
01:02:44l'emprunte, la direction,
01:02:47l'objectif et le cadre
01:02:49seront fixés par Mélenchon.
01:02:52Tout simplement parce que depuis des années,
01:02:55c'est lui qui pilote la gauche.
01:02:59Oui, mais aujourd'hui, regardons bien.
01:03:02On ne sait pas si le RN aura sa majorité ou pas.
01:03:05Moi, j'ai tendance à croire qu'ils ne l'auront pas
01:03:07et que c'est le meilleur cadeau qu'on fait à Marine Le Pen
01:03:09en tant qu'élue en 2027.
01:03:11Mais cela dit, quelle est la différence aujourd'hui
01:03:13entre les LR version non RN,
01:03:18le PS et les macronistes ?
01:03:21Où sont les différences ?
01:03:22Ils peuvent très bien faire un bloc
01:03:24qui arrive à gouverner par,
01:03:26je prends quelques députés là, j'en prends là.
01:03:30Parce qu'il n'y a plus de différence
01:03:31quand on écoute Édouard Philippe.
01:03:32Quelle est la différence entre Édouard Philippe,
01:03:34entre Xavier Bertrand et entre le PS ?
01:03:36Ce sont les mêmes.
01:03:38La seule chose, le programme là,
01:03:39c'est juste le programme de sauvons les meubles
01:03:42pour avoir notre élection.
01:03:44Et puis derrière, on va s'organiser.
01:03:45Ma interrogation, c'est la suivante.
01:03:47S'il y a une coalition qui va de, effectivement,
01:03:50Gabriel Attah à Fabien Roussel, par exemple,
01:03:53même si on exclut les insoumis,
01:03:55qui sera Pacman ?
01:03:56Qui est-ce qui va manger l'autre, finalement, si je puis dire ?
01:03:58Mais oui, pour ça, vous aviez un sondage
01:04:02qui montre très bien ça.
01:04:03Puisque si, dans le groupe,
01:04:07évidemment, Nouveau Front Populaire...
01:04:09On va peut-être revoir, d'ailleurs, effectivement,
01:04:10l'antenne pour...
01:04:11Mais il faudrait pouvoir détailler,
01:04:12puisque vous avez à la fois...
01:04:14Ah, il y a eu un sondage détaillé,
01:04:15qui montrait très intéressant...
01:04:16Qui montrait 7-9 pour les communistes,
01:04:18qui montrait 53-55...
01:04:20Oui, mais il faut dire les tendances.
01:04:21LFI perdrait des sièges,
01:04:22tandis que les écologistes et le Parti socialiste
01:04:25en gagneraient.
01:04:26Ça s'explique assez simplement.
01:04:27Raphaël Glucksmann a eu un bienfait pour le PS
01:04:30qui s'est assis sur ses lignes rouges avec Olivier Faure.
01:04:33C'est de faire gagner une centaine de circonscriptions
01:04:37au Parti socialiste.
01:04:38D'ailleurs, ça a fait dire à Jean-Luc Mélenchon
01:04:40« J'ai dû le payer sans circonscription »
01:04:41pour qu'il accepte de mettre sa signature sur l'accord.
01:04:44Donc, on verra.
01:04:45Mais si la France insoumise perd quelques députés,
01:04:47alors que le PS pourrait doubler son nombre,
01:04:50ça pourrait inverser ou changer le rapport de force
01:04:53à l'Assemblée nationale.
01:04:54Mais à propos des programmes,
01:04:55est-ce que vous avez remarqué
01:04:56que durant la première semaine de campagne,
01:04:58je parle des défis slattis,
01:04:59chacun y est allé de son programme.
01:05:02Durant la seconde semaine,
01:05:03celle à laquelle nous venons d'assister,
01:05:05est-ce que vous avez remarqué
01:05:06que de programme, il n'était plus question ?
01:05:09En fait, la campagne ne s'est pas faite pour,
01:05:13elle s'est faite contre le RN.
01:05:16Et plus personne ne parlait de son programme.
01:05:19N'était-il pas assez alléchant pour que l'on n'en parle plus ?
01:05:23Voilà, c'est ça la question.
01:05:24Et la vraie question, elle est là.
01:05:25On a fait toute la semaine contre le RN,
01:05:28sans parler de programme.
01:05:29Et Vincent, quand vous dites « on »,
01:05:31c'est y compris le président de la République ?
01:05:32Y compris le président de la République, absolument.
01:05:34Le président de la République vous explique
01:05:35que si le RN avait la majorité,
01:05:39il y aurait un risque de guerre civile dans le pays.
01:05:42Vous avez des tas de gens,
01:05:43vous avez ceux dont parlait Johan tout à l'heure,
01:05:45les électeurs qui ne veulent pas,
01:05:47pour des raisons qui leur appartiennent
01:05:49et qui sont tout à fait respectables,
01:05:50voter Rassemblement national.
01:05:52Et puis, il y a tous ceux qui,
01:05:54quoi qu'ils pensent des idées du Front national,
01:05:56sont persuadés que Emmanuel Macron dit vrai,
01:05:58que ce sera le chaos, la guerre civile,
01:06:00la violence dans la rue.
01:06:01Et ils ne veulent pas de ça.
01:06:03Parce qu'ils ne font pas confiance
01:06:04dans l'État pour les protéger.
01:06:06On peut regretter effectivement
01:06:08que depuis 2017, en réalité,
01:06:12tous les seconds tours face au RN,
01:06:14dans tous les seconds tours,
01:06:15on ne parle jamais du programme.
01:06:17Il s'agit toujours de faire barrage.
01:06:19Alors, on peut dire que le RN,
01:06:21on n'est pas d'accord avec son programme économique,
01:06:24ce serait un danger pour la République,
01:06:26je n'en sais rien, on a le droit de le penser.
01:06:28Un danger pour la République,
01:06:29ça va quand même loin.
01:06:30Mais effectivement, à chaque fois,
01:06:34dans les seconds tours face à Marine Le Pen,
01:06:36à la présidentielle,
01:06:37là, dans ces législatives,
01:06:39on ne parle jamais des programmes.
01:06:41Et après, on se demande pourquoi
01:06:43les Français s'intéressent moins à la politique,
01:06:46même s'ils ont massivement voté cette fois-ci.
01:06:48Pourquoi les politiques déçoivent les Français ?
01:06:52Parce qu'effectivement,
01:06:53il n'est maintenant que rarement question des idées.
01:06:55Or, la France est dans une situation
01:06:58qui est quand même plus délicate,
01:07:00bien plus que délicate,
01:07:01et il serait temps d'y apporter des réponses.
01:07:03Et ces réponses-là,
01:07:04on en débattra pendant les campagnes.
01:07:06Alors, à quel moment est-ce qu'on en débat ?
01:07:07C'est vrai.
01:07:08Je voulais répondre à Joseph Touvenel,
01:07:09tout à l'heure, qui disait
01:07:10s'il n'y a pas de majorité absolue pour Marine Le Pen,
01:07:13c'est le plus beau cadeau en vue de 2027.
01:07:15Parce qu'il faut quand même expliquer
01:07:16ce qui s'est passé toute cette semaine.
01:07:18On a le père d'Emmanuel Macron
01:07:19qui nous a expliqué que son fils
01:07:20l'avait appelé il y a deux mois
01:07:22pour dire je vais dissoudre,
01:07:22il vaut mieux donner les clés de Matignon
01:07:24tout de suite à Jordan Bardella
01:07:25pour empêcher de donner celles de l'Elysée
01:07:27à Marine Le Pen dans deux ans.
01:07:29Ce n'est pas ce qu'il est en train de faire,
01:07:29Emmanuel Macron.
01:07:30Vous allez voir, c'est la suite de mon propos.
01:07:32Le soir de la dissolution des propos Fuito-Figaro,
01:07:35où Emmanuel Macron dit la même chose
01:07:37que ce qu'il a dit à son père,
01:07:38on voit une cohérence, très bien.
01:07:39Emmanuel Macron se prépare
01:07:40à l'accession du RN à Matignon.
01:07:43C'était en fait sans compter
01:07:44sur la stratégie de Gabriel Attal,
01:07:46qui est derrière l'idée des désistements
01:07:49du front républicain.
01:07:51Et Emmanuel Macron a essayé de pousser ici et là
01:07:54pour que des candidats restent en lice
01:07:57pour essayer,
01:07:59c'est ce qu'on a lu dans le monde aujourd'hui,
01:08:00faire gagner le RN
01:08:03pour leur donner la majorité absolue.
01:08:05Donc, est-ce que c'est comme sur l'assurance chômage
01:08:07où Gabriel Attal prend le choix
01:08:10d'enterrer la réforme et les décrets
01:08:12sans prévenir Emmanuel Macron
01:08:14qu'il la prendra par une dépêche ?
01:08:16C'est-à-dire qu'on avait deux stratégies
01:08:18qui s'opposaient et c'est intéressant
01:08:20parce qu'en fait, les deux hommes,
01:08:21l'un et l'autre, ne veulent pas être sur le tapis rouge
01:08:23avec le RN.
01:08:24Emmanuel Macron, c'est en 2027 avec Marine Le Pen
01:08:26et Gabriel Attal, c'est peut-être lundi
01:08:27avec Jordan Bardella.
01:08:29Donc, on a vu ces deux stratégies
01:08:31entre Matignon et l'Elysée s'opposer cette semaine.
01:08:33Je suis le seul rempart au Rassemblement national.
01:08:35On se souvient aussi de ces phrases d'Emmanuel Macron.
01:08:36Oui, mais à leur côté, si on reste juste
01:08:40aujourd'hui et dans les quelques semaines qui vont venir,
01:08:45à l'appui de ce sondage où était détaillé,
01:08:47comme on vient d'en parler,
01:08:49l'étiage des partis pour ce qui est du nouveau Front populaire,
01:08:53il faudra quand même m'expliquer comment,
01:08:55sans les voix d'Elefi,
01:08:57on peut faire passer un texte avec une majorité.
01:09:00Parce que ça me paraît absolument impossible.
01:09:02Or, Gabriel Attal a dit, on fait tout sans Elefi.
01:09:06Le président de la République a dit la même chose.
01:09:09Donc, il faudra m'expliquer comment,
01:09:10parce qu'il est absolument impossible,
01:09:13arithmétiquement, sans Elefi, de faire passer...
01:09:16Et c'est pour ça que le Rassemblement national a présenté,
01:09:18finalement, ces législatives,
01:09:20avec comme solution,
01:09:23soit Jordan Bardel à Matignon,
01:09:25soit Jean-Luc Mélenchon à Matignon,
01:09:27ou Gabriel Attal à Matignon.
01:09:29Jean-Luc Mélenchon, il fait 53 sièges.
01:09:31C'est arrêté.
01:09:32Jean-Luc Mélenchon, une figure qui divise.
01:09:35On va écouter Emmanuel Mompard.
01:09:36On va continuer l'échange.
01:09:38François Ruffin, Raphaël Glucksmann,
01:09:40opposés à voir le leader de la France insoumise,
01:09:43finalement, accéder à Matignon.
01:09:45Et pour Emmanuel Mompard, c'est le contraire.
01:09:46Il est plus que légitime.
01:09:47Il s'exprimait, là encore, sur notre plateau.
01:09:49On l'écoute.
01:09:52Jean-Luc Mélenchon a fait 22% des voix
01:09:54à l'élection présidentielle, il y a deux ans.
01:09:56Dans de nombreuses zones de France,
01:09:59je pense que nos candidates et nos candidats
01:10:01se sont revendiqués de son soutien
01:10:03et ont eu raison de le faire.
01:10:04Après, on est dans une coalition.
01:10:06Moi, je veux mettre tout le monde à l'aise
01:10:07dans cette coalition.
01:10:08Il peut y avoir des gens qui sont
01:10:11plus ou moins à l'aise avec Jean-Luc Mélenchon.
01:10:13Et puis, il y a aussi des gens, comme moi,
01:10:14qui sont plus ou moins à l'aise
01:10:15avec d'autres figures de cette coalition.
01:10:17Et si on s'est regroupés,
01:10:18je pense que je ne vais pas vous surprendre
01:10:20en vous disant que le fait que François Hollande
01:10:23soit candidat du Nouveau Front Populaire,
01:10:24ce n'est pas spécialement ma tasse de thé.
01:10:28Vous disiez, Julie Vientraud,
01:10:29sur Jean-Luc Mélenchon, effectivement.
01:10:30Aujourd'hui, la perspective de Jean-Luc Mélenchon
01:10:33à Matignon, on en a beaucoup parlé ces derniers jours.
01:10:35Est-ce qu'elle est encore sur la table
01:10:36ou absolument plus ?
01:10:38Je pense vraiment que ça va être extrêmement compliqué,
01:10:41même si lui fait savoir et fait sentir
01:10:44qu'il trouve ça parfaitement injuste
01:10:46et que c'est quand même grâce à lui
01:10:48que certains candidats sont élus.
01:10:49Et que même François Ruffin,
01:10:52avant de juger qu'il constituait un boulet,
01:10:57utilisait des affiches où on le voyait
01:10:59avec Jean-Luc Mélenchon.
01:11:02Je crois que c'était Ruffin dans sa cuisine
01:11:06qui se montrait avec Mélenchon.
01:11:09L'affluence de Mélenchon ne se mesure pas
01:11:12à son temps de présence.
01:11:13J'ai dit tout à l'heure que sur le programme,
01:11:14c'était lui qui l'avait inspirée.
01:11:17S'il y a bricolage qui inclut la gauche au pouvoir,
01:11:23si Emmanuel Macron réussit à faire ça,
01:11:25ce qu'à l'heure actuelle, on ne sait absolument pas.
01:11:28Parce qu'il peut aussi ne rien réussir du tout
01:11:30et la France se retrouver totalement bloquée.
01:11:35C'est une hypothèse qui me paraît tout aussi probable
01:11:39que les autres et tout aussi inquiétante
01:11:41que les autres.
01:11:43Évidemment que Jean-Luc Mélenchon
01:11:46essaiera de peser et pesera tout le temps
01:11:48comme il a pesé sur les orientations de ce programme
01:11:51dont vous dites qu'il est parfaitement circonstanciel
01:11:54de la nuppes bis.
01:11:55Mais quand même, ils y ont tous adhéré.
01:12:00Vous avez vu aussi que Gabriel Attal,
01:12:04Gauthier l'a rappelé à l'instant,
01:12:06avait abandonné et suspendu la réforme de l'assurance chômage.
01:12:10Qu'est-ce que c'est si ce n'est pas une concession à la ONSP ?
01:12:13Un clin d'œil, effectivement.
01:12:15Ce n'est plus un clin d'œil.
01:12:17C'est carrément...
01:12:19On va s'entendre, les copains.
01:12:21Non mais c'est grotesque.
01:12:22C'est absolument grotesque.
01:12:23Du racolage peut-être ?
01:12:24Oui, c'est du racolage.
01:12:26Parce qu'il aime bien les métaphores du style.
01:12:29Moi, je l'ai eue dimanche dernier à minuit.
01:12:32Je peux vous dire que Vincent Roy, il se lâche à minuit.
01:12:35Il n'est pas encore minuit.
01:12:36On est d'accord qu'il n'est pas minuit.
01:12:37Non, il n'est pas minuit.
01:12:38Mais je vous connais, il est 23h19.
01:12:40Donc, on n'est pas loin du gong.
01:12:42Cette question, c'est vrai qu'on l'a bien compris.
01:12:44Nous sommes dans une situation de crise politique.
01:12:46Alors, dans ce contexte-là, le chef de l'État doit-il démissionner ?
01:12:50Il ne doit pas. Il le peut.
01:12:53Est-ce qu'il peut ?
01:12:54Mais est-ce qu'il doit ?
01:12:55Il est tellement imprévisible.
01:12:57On ne va pas réclamer la démission du chef de l'État à 23h19 maintenant.
01:13:00On ne réclame pas.
01:13:01On pose la question.
01:13:02Parce que Marine Le Pen, pour elle, ça ne changerait rien.
01:13:04Mais évidemment.
01:13:05Parce qu'on ne peut pas, pendant un an, dissoudre.
01:13:07Pour Jean-Luc Mélenchon, c'est la seule solution.
01:13:09Attendez, vous savez qu'il y a débat ?
01:13:10Parce qu'il y a eu une grande tribune dans le Phységaro cette semaine.
01:13:13Il y a un flou juridique.
01:13:15En cas de démission du chef de l'État,
01:13:18d'élection d'un autre,
01:13:21en l'occurrence, si on en croit les sondages, etc.
01:13:25et la vague RN pourquoi pas de Marine Le Pen,
01:13:27est-ce qu'elle aurait la possibilité de dissoudre l'Assemblée nationale ?
01:13:30Il y a un flou.
01:13:31Et quand c'est flou, il y a un flou.
01:13:33Mais est-ce qu'on peut se placer d'un point de vue gaulliste, Yoann ?
01:13:36Quand c'est flou, ça veut dire qu'il y a une marge d'interprétation
01:13:38et qu'on peut se dire que les juges...
01:13:40Heureusement que vous êtes là pour incarner le sérieux, Julie.
01:13:42J'essaie.
01:13:43Voulant éviter un blocage du pays
01:13:45pourrait permettre une dissolution
01:13:47avant l'échéance d'un an.
01:13:48Mais si nous nous plaçons d'un point de vue gaulliste,
01:13:50presque moral, ai-je envie de dire, Yoann,
01:13:52en estimant qu'une démission d'Emmanuel Macron
01:13:54serait la seule façon, la plus responsable de sa part,
01:13:57d'acter un échec.
01:13:58Ils vont dire, voilà, j'ai bien compris,
01:14:00les Français veulent que je parte.
01:14:02Alors, eh bien, j'ai entendu, je pars.
01:14:05Non mais Emmanuel Macron ne démissionnera jamais.
01:14:08C'est pas dans ton son logique.
01:14:09Il ne démissionnera...
01:14:10Oh là !
01:14:11Il ne démissionnera jamais.
01:14:12Attention, prenez des risques.
01:14:14Parce qu'il a dit ?
01:14:15Oui, non, non.
01:14:16Parce que cela ferait de lui le seul président,
01:14:20à part le général de Gaulle, naturellement,
01:14:22qui aurait démissionné sous la Vème République.
01:14:24Emmanuel Macron, il ne veut pas être comparé à François Hollande.
01:14:28Il ne veut pas faire pire que François Hollande.
01:14:30François Hollande qui n'a pas été en capacité de se représenter.
01:14:35Ça, c'est la hantise d'Emmanuel Macron.
01:14:37Le voir démissionner, ce serait faire pire que François Hollande.
01:14:40C'est-à-dire pire que celui qu'il dénigre,
01:14:44qu'il considère comme être le contre-exemple absolu,
01:14:46le modèle qu'il ne faut surtout pas suivre.
01:14:48Donc, je crois que d'un point de vue psychologique,
01:14:50narcissique même, le président de la République
01:14:53ne peut même pas...
01:14:54Il n'y a pas une question d'honneur aussi ?
01:14:56Non, mais des cohabitations, il y en a eu.
01:15:00Jacques Chirac n'a pas démissionné après la lourde défaite
01:15:04qui lui a été infligée en 1997 Emmanuel Macron.
01:15:08Il peut au contraire considérer,
01:15:10si on poursuit le discours qu'il tient en ce moment,
01:15:12il peut dire, puisque le Rassemblement national
01:15:15représente un danger pour le pays,
01:15:17puisque je ne sais pas ce qu'ils vont faire,
01:15:19comment est-ce qu'ils vont gouverner le pays,
01:15:20moi je reste à la tête de l'État
01:15:22pour incarner la stabilité,
01:15:24pour incarner les valeurs de la République.
01:15:26Il peut aussi vendre les choses de cette manière-là.
01:15:28Rien ne le pousse à démissionner.
01:15:30Même s'il y avait une cohabitation
01:15:32avec le Rassemblement national,
01:15:34il est évident que Marine Le Pen et Jordan Bardella
01:15:37utiliseraient tous les outils,
01:15:39rendraient cette cohabitation extrêmement difficile
01:15:42pour forcer le président à démissionner naturellement
01:15:44puisqu'une élection présidentielle anticipée
01:15:46permettrait à Marine Le Pen
01:15:48de surfer sur la vague du Rassemblement national
01:15:51si vague il y avait dimanche prochain.
01:15:52Mais on se souvient, au moment de la dissolution,
01:15:54que dit Emmanuel Macron ?
01:15:55Il dit, voilà, je veux redonner la parole aux Français.
01:15:57Quinze jours plus tard,
01:15:59quinze jours presque un mois plus tard,
01:16:02dans quelle situation sommes-nous ?
01:16:03Les Français, Joseph Touvenel,
01:16:05qui eux demandent plus de fermeté,
01:16:07une politique de droite au fond,
01:16:09et nous allons nous retrouver avec
01:16:11une politique de gauche, finalement.
01:16:13Donc les Français n'auront pas été entendus.
01:16:15Oui, d'accord, mais ça n'a rien à voir
01:16:17avec ce que fera le président de la République.
01:16:19Moi, je rejoins Johan.
01:16:21D'abord, l'exemple du général De Gaulle,
01:16:22c'est pas du tout la même chose.
01:16:23Vous avez dû remarquer que les deux hommes
01:16:25étaient légèrement différents
01:16:27et de caractère et de pratique
01:16:29et de mode de vie et de politique.
01:16:31Général De Gaulle avait annoncé les choses.
01:16:33Il a dit, voilà, il y a un référendum
01:16:35et si ce référendum, voilà ce que je propose,
01:16:37si je suis désavoué, je m'en vais.
01:16:39Oui.
01:16:40Emmanuel Macron n'a pas dû dire ça sur la table.
01:16:43Il dit, je donne les Français,
01:16:45voilà votre avis, vous allez nous le donner.
01:16:47Et là, il va regarder, il organise
01:16:49quelque chose qui est une désorganisation
01:16:51complète du pays.
01:16:52C'est pas grave, c'est pas son souci principal.
01:16:54Son souci principal, c'est lui-même.
01:16:56Le souci principal de lui-même,
01:16:58c'est de rester au pouvoir.
01:17:00C'est d'ailleurs l'une des premières choses
01:17:02qu'il a dites après le premier tour,
01:17:04c'est je ne partirai pas.
01:17:05Et donc, je ne partirai pas.
01:17:06Et je pense que Johan a bien vu,
01:17:08je ne partirai pas et d'ailleurs,
01:17:10je suis le sauveur de la France.
01:17:12Il nous le dit tous les matins, d'ailleurs,
01:17:14qu'il est le sauveur de la France,
01:17:15que sans lui, on ne sait pas où on en serait, etc.
01:17:17Et donc là, il va essayer de se prendre
01:17:19justement une posture gaullienne
01:17:22au dessus des partis, etc.
01:17:24Ce sera peut-être un peu ridicule
01:17:25quand on voit l'ombre du général de Gaulle
01:17:27sur l'ombre de Emmanuel Macron, mais bon.
01:17:29D'ailleurs, il avait rappelé à plusieurs reprises
01:17:31à ses ministres et même aux députés
01:17:33de la majorité, le seul qui est fixé
01:17:35sur son siège jusqu'en 2027,
01:17:37c'est moi.
01:17:38Et on ne peut pas dire qu'il ne les a pas prévenus.
01:17:40Alors même s'il avait dit quelques jours
01:17:42avant la fin des européennes,
01:17:44je ne ferais pas le choix
01:17:46de dissoudre l'Assemblée nationale
01:17:47et qu'on ne voyait même pas très bien
01:17:48ce qu'il avait à y gagner.
01:17:50Je ne sais pas pourquoi son camp
01:17:51n'a pas compris la dissolution,
01:17:52mais il l'avait dit en conseil des ministres.
01:17:54Et de fait, il a sacrifié tout le monde.
01:17:56Il a sacrifié son premier ministre
01:17:58qui était l'avenir de son camp,
01:18:00il a sacrifié ses ministres
01:18:02et il a sacrifié les députés
01:18:04de la majorité.
01:18:05Donc oui, Emmanuel Macron,
01:18:07il a pensé à son siège à lui,
01:18:09les autres l'intéressent moins.
01:18:11En tous les cas, nous attendrons dimanche soir
01:18:13pour voir exactement ce qu'il en est,
01:18:15mais dans l'état actuel des choses,
01:18:17sans M. Mélenchon,
01:18:19il est strictement incapable
01:18:21techniquement de faire passer
01:18:23un texte à la majorité.
01:18:25L'erreur de Vincent Roos,
01:18:27c'est qu'il raisonne en honnête homme.
01:18:29Comme si les promesses
01:18:31des uns et des autres et des politiques,
01:18:33il les suivait.
01:18:34Comme si jamais je ne gouvernerais
01:18:36avec que les filles.
01:18:37Non, mais à l'Assemblée,
01:18:38il ne peut pas se passer des voix.
01:18:40Il ne peut pas se passer des voix
01:18:41d'Elefi techniquement.
01:18:42Mais ils peuvent très bien,
01:18:43parce qu'il y a Elefi,
01:18:44on voit très bien
01:18:45comment les purges ont commencé.
01:18:46Il y a des gens qui sont comptabilisés
01:18:48comme Elefi,
01:18:49qui peuvent, demain,
01:18:50très bien passer, etc.
01:18:52Et donc, les promesses
01:18:53des uns et des autres,
01:18:54les veilles d'élection...
01:18:55Ils n'engagent que ceux qui...
01:18:56Voilà, on l'a bien compris.
01:18:57Le suspense demeure quant au résultat.
01:18:59Tout ça ne fait pas des camarades fiables
01:19:01et des partenaires fiables
01:19:03pour faire passer des textes de loi.
01:19:05On a bien vu ce qui s'est passé
01:19:06avec les Républicains
01:19:07à la fois sur la loi immigration,
01:19:08avec la motion de rejet,
01:19:09et sur la réforme des retraites
01:19:11qui est passée finalement en 49-3.
01:19:12Tiens, les Républicains,
01:19:13voilà des gens dont on parle trop peu.
01:19:15Alors, ce que je vous propose...
01:19:16Oui, bien bientôt,
01:19:17je vais vous présenter.
01:19:21Bon, le suspense demeure.
01:19:22Mais il y a une crainte
01:19:23qui persiste.
01:19:24Un petit peu de sérieux.
01:19:25Ça se dissipe un petit peu.
01:19:26Ah non, mais c'est l'heure.
01:19:27Il est 23h25.
01:19:28Voilà, un petit peu de bonne humeur.
01:19:29Il est mieux mourir qu'en pleurer.
01:19:31Oui, bien sûr.
01:19:32Mais bien sûr.
01:19:33Surtout qu'il y a une crainte,
01:19:34pardonnez-moi,
01:19:35qui persiste ces derniers jours.
01:19:37Celle d'éventuels débordements
01:19:39et de violences,
01:19:40notamment au cas d'une majorité absolue
01:19:42pour le Rassemblement national.
01:19:43On fait le point avec Dunia Tengour
01:19:45et nous en parlons ensuite.
01:19:47Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
01:20:17Nous n'entendions pas les commentaires du sujet.
01:20:19Est-ce qu'il ne va pas nous empêcher
01:20:21de parler de ces craintes de débordements ?
01:20:23Ne nous cachons pas dernière notre petit doigt.
01:20:25Yohann, ces craintes, elles viennent d'où ?
01:20:27La menace, elle vient des groupuscules d'extrême gauche.
01:20:29C'est ça, aujourd'hui,
01:20:30en cas de majorité absolue
01:20:32du Rassemblement national
01:20:33et pas seulement, d'ailleurs.
01:20:34Mais comme toujours,
01:20:35la menace, effectivement,
01:20:36elle vient de l'extrême gauche.
01:20:37La violence, elle vient de l'extrême gauche.
01:20:39Je ne dis pas qu'il n'y a pas de violence
01:20:40du côté de l'extrême droite.
01:20:41Mais la violence du côté de l'extrême droite,
01:20:43elle est résiduelle.
01:20:47L'extrême gauche, aujourd'hui,
01:20:49oui, bien sûr,
01:20:50elle est synonyme de violence
01:20:52dans ce pays de l'extrême
01:20:53et de l'ultra-gauche.
01:20:54Mais on l'a vu
01:20:55lors des manifestations
01:20:56qui sont organisées régulièrement
01:20:57dans ce pays,
01:20:58il n'y a plus de manifestations
01:20:59qui puissent se dérouler
01:21:00sans un dispositif de sécurité XXL.
01:21:02Il n'y a plus de manifestations.
01:21:04Et on l'a vu, naturellement,
01:21:05lors des manifestations
01:21:06contre la réforme des retraites,
01:21:08plus de manifestations
01:21:09qui ne dégénèrent pas
01:21:10à l'arrivée des cortèges.
01:21:12Ça n'existe plus.
01:21:13Et Jean-Luc Mélenchon
01:21:14aime bien jeter de l'huile sur le feu.
01:21:17Jean-Luc Mélenchon,
01:21:18il aime bien faire des commentaires
01:21:19qui vont un peu exciter les foules
01:21:21pour qu'ensuite,
01:21:22il y ait des débordements
01:21:23et qu'ils puissent essayer
01:21:24d'en tirer profit,
01:21:25pense-t-il.
01:21:26En tout cas,
01:21:27c'est la stratégie
01:21:28de la France insoumise.
01:21:29Souffler sur les braises.
01:21:30Ce qu'ils font très bien.
01:21:31Il faut le reconnaître.
01:21:32Ils le font extrêmement bien
01:21:33depuis des années.
01:21:34Électoralement,
01:21:35ça a d'ailleurs
01:21:36un peu porté ses fruits
01:21:37dans certaines circonstances.
01:21:38Et conséquence.
01:21:39Exactement.
01:21:40Conséquence,
01:21:41le périmètre de sécurité
01:21:42autour de l'Élysée
01:21:43a été élargi
01:21:44par un arrêté
01:21:45de la République
01:21:46qui a annoncé
01:21:47une zone protégée.
01:21:4830 000 policiers et gendarmes
01:21:49ont été déployés
01:21:50sur tout le territoire.
01:21:515 000 à Paris.
01:21:52Ce n'est pas rien.
01:21:53On peut quand même
01:21:54arguer de quelque chose.
01:21:55On peut imaginer
01:21:56sans avoir
01:21:57une boule de cristal
01:21:58que dimanche soir,
01:21:59le Rassemblement national
01:22:00devienne,
01:22:01en nombre de sièges,
01:22:02le premier parti
01:22:03de France.
01:22:04On peut légitimement
01:22:05imaginer.
01:22:06Oui.
01:22:07C'est une possibilité.
01:22:08C'est grave.
01:22:09Vous ne prenez pas
01:22:10un risque fou.
01:22:11Le Rassemblement national
01:22:12en tête,
01:22:13le Rassemblement national
01:22:14en tête,
01:22:15dans les sondages.
01:22:16Et ça voudrait dire,
01:22:17alors donc,
01:22:18vous êtes en train
01:22:19de nous parler de violence,
01:22:20qui nous viendrait
01:22:21de l'extrême gauche
01:22:22comme on l'a dit,
01:22:23ça voudrait dire
01:22:24que nous aurions
01:22:25des gens
01:22:26qui descendraient
01:22:27dans la rue
01:22:28et qui seraient
01:22:29absolument mécontents
01:22:30du vote des Français
01:22:31et qui par conséquent
01:22:32essaieraient de saccager
01:22:33tel ou tel bâtiment,
01:22:34etc.
01:22:35C'est une pression
01:22:36sur la démocratie.
01:22:37C'est plus que
01:22:38descendre dans la rue
01:22:39si vous me permettez.
01:22:40Vous pouvez descendre
01:22:41dans la rue
01:22:42avec une banderole
01:22:43si vous me permettez.
01:22:44Ça dérangera
01:22:45que les habitants
01:22:46de la place de la République.
01:22:47Alors,
01:22:48on ne peut pas,
01:22:49quand même,
01:22:50on ne pourra tout de même
01:22:51pas qualifier ces gens
01:22:52de grands démocrates
01:22:53ni de grands républicains.
01:22:54Nous sommes toujours...
01:22:55Les antifas généralement
01:22:56se sont mis
01:22:57anti devant.
01:22:58Mais bon.
01:22:59Alors on va écouter
01:23:00Marine Le Pen.
01:23:01On s'est habitué.
01:23:02Sur ces violences possibles,
01:23:03on va écouter Marine Le Pen.
01:23:04Elle s'exprimait ce matin
01:23:05sur notre antenne
01:23:06sur les possibles
01:23:07violences de dimanche.
01:23:08Écoutez.
01:23:09L'extrême gauche
01:23:10appelle à partir
01:23:11à l'assaut
01:23:12de l'Assemblée nationale.
01:23:13Donc voilà
01:23:14des gens
01:23:15que le président
01:23:16de la République,
01:23:17le LR,
01:23:18Canal Historique,
01:23:19et
01:23:20un certain
01:23:21nombre
01:23:22d'autres
01:23:23ont fait élire
01:23:24et qui
01:23:25vont manifester
01:23:26contre les résultats
01:23:27d'une élection
01:23:28en appelant
01:23:29à prendre
01:23:30d'assaut
01:23:31la Maison du Peuple
01:23:32qui est l'Assemblée nationale.
01:23:33Mais en réalité,
01:23:34c'est leur assaut
01:23:35du Capitole.
01:23:36Voilà.
01:23:37C'est ça que fait...
01:23:38C'est la vie
01:23:39aux Etats-Unis.
01:23:40Voilà.
01:23:41C'est ça que fait
01:23:42et que veut
01:23:43l'extrême gauche.
01:23:44C'est
01:23:45la violence
01:23:46partout,
01:23:47tout le temps,
01:23:48dans le débat,
01:23:49dans l'Assemblée,
01:23:50dans la rue.
01:23:51Eh bien,
01:23:52cette situation
01:23:53est évidemment,
01:23:54devrait être
01:23:55évidemment
01:23:56condamnée par tous.
01:23:57Les antifas,
01:23:58effectivement,
01:23:59qui appellent à converger
01:24:00vers l'Assemblée nationale
01:24:01dimanche soir.
01:24:02Rassemblement interdit.
01:24:03Oui.
01:24:04Donc ils vont rester
01:24:05chez eux.
01:24:06Voilà.
01:24:07Mais en tout cas,
01:24:08c'est vrai que la violence
01:24:09elle est dans la rue,
01:24:10mais seulement,
01:24:11on l'a vu aussi
01:24:12à l'Assemblée nationale
01:24:13ces dernières...
01:24:14Les antifas.
01:24:15Moi, je les ai
01:24:16notamment côtoyés,
01:24:17si j'ose dire,
01:24:18au moment,
01:24:19plutôt subis,
01:24:20au moment de la campagne
01:24:21d'Éric Zemmour,
01:24:22où ils venaient
01:24:23sans cesse perturber
01:24:24que ça soit
01:24:25les déplacements
01:24:26ou même un meeting
01:24:27à Nantes.
01:24:28Je me souviens,
01:24:29ça ressemblait
01:24:30à une scène de guérilla
01:24:31entre les antifas
01:24:32d'un côté
01:24:33et évidemment
01:24:34les forces de l'ordre
01:24:35qui essayaient
01:24:36de protéger
01:24:37le meeting
01:24:38de l'autre.
01:24:39C'est le groupe
01:24:40de la Jeune Garde.
01:24:41Oui, il a plusieurs noms.
01:24:42Il est connu
01:24:43sous plusieurs identités
01:24:44par les services
01:24:45de renseignement.
01:24:46Trois fiches S.
01:24:47Voilà.
01:24:48Joli curriculum vitae.
01:24:49La Jeune Garde,
01:24:50ce gros puscule
01:24:51antifa lyonnais,
01:24:52qui est mis en cause
01:24:53dans une agression
01:24:54antisémite
01:24:55en marge
01:24:56d'un meeting
01:24:57de Rima Hassan,
01:24:58où huit membres
01:24:59de cette Jeune Garde
01:25:00s'en seraient pris
01:25:01à une personne,
01:25:02écoutez bien,
01:25:03qu'ils soupçonnaient
01:25:04d'appartenir
01:25:05à la Ligue
01:25:06de la Défense juive.
01:25:07Ils sont mis
01:25:08en examen
01:25:09pour cette agression
01:25:10à caractère
01:25:11antisémite.
01:25:12Donc,
01:25:13c'est cela
01:25:14les antifas.
01:25:15Raphaël Arnault,
01:25:16il est présumé innocent
01:25:17car il a fait appel,
01:25:18mais il a été condamné
01:25:19en première instance
01:25:20pour des violences physiques,
01:25:21pour une agression.
01:25:22Comme d'habitude,
01:25:23ils s'en prennent
01:25:24du trois contre un.
01:25:25Là,
01:25:26en ce qui concerne
01:25:27l'agression antisémite,
01:25:28c'était du huit contre un.
01:25:29Donc,
01:25:30vous voyez
01:25:31le modus operandi
01:25:32des antifas
01:25:33qui auront
01:25:34peut-être demain
01:25:35un représentant
01:25:36à l'Assemblée nationale
01:25:37qui aura le droit
01:25:38d'aller visiter les prisons,
01:25:39qui aura le droit
01:25:40d'aller visiter
01:25:41les commissariats
01:25:42puisque un député
01:25:43peut aller voir
01:25:44comment sont emprisonnés
01:25:45les incarcérés
01:25:46dans notre pays
01:25:47ou les garder à vue
01:25:48dans un commissariat.
01:25:49Voilà la menace
01:25:50qui guette
01:25:51l'Assemblée nationale.
01:25:52Il y aura peut-être
01:25:53dimanche
01:25:54les antifas
01:25:55à l'extérieur
01:25:56de l'Assemblée,
01:25:57mais lundi,
01:25:58il y aura peut-être
01:25:59les antifas
01:26:00à l'intérieur
01:26:01de l'Assemblée.
01:26:02En tout cas,
01:26:03effectivement,
01:26:04l'extrême gauche,
01:26:05les antifas,
01:26:06pour le moment,
01:26:07pas de remontée
01:26:08concernant les banlieues.
01:26:09Pour le moment,
01:26:10les jeunes voyous
01:26:11des cités...
01:26:12Au contraire,
01:26:13il y a même
01:26:14plutôt du calme
01:26:15qui est présent.
01:26:16Il faut que
01:26:17le business continue.
01:26:18Les banlieues
01:26:19vivent comment ?
01:26:20Avec des trafics,
01:26:21du business,
01:26:22la drogue
01:26:23et ces mouvements-là,
01:26:24ça va contre le business.
01:26:25Et pourtant,
01:26:26Dieu sait.
01:26:27Mais le risque,
01:26:28c'est la conjonction
01:26:29des deux.
01:26:30Les policiers
01:26:31parlent plutôt
01:26:32du risque,
01:26:33de ce qu'on appelle
01:26:34les blagues bloques
01:26:35avec l'extrême gauche
01:26:36et les antifas.
01:26:37C'est pas du tout
01:26:38les quartiers.
01:26:39Bien sûr.
01:26:40Et pourtant,
01:26:41on a quand même
01:26:42peut-être,
01:26:43pour clore ce chapitre,
01:26:44les blagues bloques.
01:26:45Mais on a quand même
01:26:46entendu cette semaine,
01:26:47cette chanson de rap
01:26:48à l'initiative
01:26:49d'une vingtaine de rappeurs
01:26:50appelant au barrage
01:26:51du Rassemblement National
01:26:52au second tour
01:26:53des législatives
01:26:54avec des paroles remplies
01:26:55de haine.
01:26:56Je vais vous en rappeler
01:26:57quelques-unes.
01:26:58On vote contre les porcs,
01:26:59Jordan Temor.
01:27:00Si les fachos passent,
01:27:01je vais sortir
01:27:02avec un big calibre.
01:27:03Il y a des appels
01:27:04à la violence.
01:27:05Contre l'imam Chalgoumi.
01:27:06Et contre l'imam Chalgoumi,
01:27:07des appels à la violence.
01:27:08Qui a d'ailleurs porté plainte.
01:27:09Et la réaction
01:27:10de Marine Tondelier
01:27:11que certains médias
01:27:12présentent
01:27:13comme la révélation
01:27:14de cette campagne
01:27:15de la secondaire nationale
01:27:16des VR,
01:27:17qui a dit
01:27:18ah bah oui,
01:27:19ce sont les codes du rap.
01:27:20Et M. Coquerel.
01:27:21Et M. Coquerel.
01:27:22Et M. Coquerel.
01:27:23Et M. Coquerel.
01:27:24Et M. Coquerel.
01:27:25Et M. Coquerel.
01:27:26Et M. Coquerel.
01:27:27Et M. Coquerel.
01:27:28Et M. Coquerel.
01:27:29Et M. Coquerel.
01:27:31Des menaces racistes.
01:27:32Des menaces racistes.
01:27:33Qui appelle au viol
01:27:34notamment de la mère
01:27:35de Jordan Marlella.
01:27:36Qui traite de pute
01:27:37parce que faut le lire
01:27:38et il chante.
01:27:39Et de chien dans lutte.
01:27:40Et des femmes.
01:27:41Et j'ai pas vu
01:27:42les féministes officielles
01:27:43se lever d'un coup
01:27:44jamais, jamais.
01:27:45En disant c'est inadmissible.
01:27:46Y compris Marine Tondelier.
01:27:47Moi ça m'a particulièrement choqué.
01:27:48Donc là la violence
01:27:49Je rappellerai que Marine Tondelier
01:27:51avait quand même considéré
01:27:52que tous les gens
01:27:53qui étaient sur ses news
01:27:54faisaient le jeu des néonazis.
01:27:55Oui bien sûr.
01:27:56Ce qui est parfaitement
01:27:57insultant pour tous ceux
01:27:58qui travaillent sur ces news, et c'est encore plus insultant pour tous ceux qui ont subi
01:28:02la Shoah, le nazisme, parce que c'est de dire que c'est un peu de parole.
01:28:06Je vais être malheureusement obligé de vous arrêter, car dans quelques minutes, vous
01:28:10le savez, nous rentrerons en période de réserve, bouche cousue exactement.
01:28:15Avec Yoann, qu'est-ce qu'on a parlé cette semaine ?
01:28:16La campagne, c'est terminé demain ! C'est vous qui avez trop parlé !
01:28:20Et vous le savez, sur ces news, nous respectons scrupuleusement à la minute les temps de
01:28:25parole des différents partis, et pour clore cette période de campagne, on va écouter
01:28:29quatre déclarations, on va commencer par Marine Le Pen, qui s'est exprimée sur les
01:28:34désistements.
01:28:35Écoutez.
01:28:36Ça consiste, de la part de ces partis, à traiter leurs électeurs comme s'ils étaient
01:28:43des choses qu'on déplace, au bon gré de la nécessité de conserver, en réalité,
01:28:49pour ces gens-là, leur place.
01:28:51Moi, je considère que le peuple français est un peuple émancipé, c'est un peuple
01:28:55majeur, et que donc, les électeurs sont libres, c'est pour ça qu'il y a des isoloirs.
01:29:01Et Manuel Bompard, à présent, qu'on va écouter.
01:29:04Ils ont appliqué le programme du Nouveau Front Populaire, le programme sur lequel on
01:29:08s'est engagé dans cette campagne, et j'ai ajouté, je le redis ici, rien que le programme,
01:29:14mais tout le programme.
01:29:15Après, on est dans une coalition, moi je veux mettre tout le monde à l'aise dans
01:29:18cette coalition, et il peut y avoir des gens qui sont plus ou moins à l'aise avec
01:29:22Jean-Luc Mélenchon, et puis il y a aussi des gens, comme moi, qui sont plus ou moins
01:29:25à l'aise avec d'autres figures de cette coalition, et si on s'est regroupé, je
01:29:29pense que je ne vais pas vous surprendre en vous disant que le fait que François Hollande
01:29:33soit candidat du Nouveau Front Populaire, ce n'est pas spécialement ma tasse de thé,
01:29:37mais néanmoins, on a considéré qu'à un moment, dans une période particulièrement
01:29:41dangereuse, critique pour l'histoire de France, que tout le monde avait envie de tourner
01:29:44la page du macronisme et en même temps qu'il y avait le risque de l'arriver au pouvoir
01:29:48de l'extrême droite, il fallait être en capacité de se rassembler largement à partir
01:29:51du moment où on le faisait sur un programme clair, ce programme clair, c'est celui du
01:29:55Nouveau Front Populaire, et nous l'avons fait.
01:29:57Et cette coalition, je pense qu'elle a d'autant plus de force aussi qu'elle regroupe des figures
01:30:02qui ne sont pas d'accord sur tout.
01:30:04Et pendant que Manuel Bompard critique la candidature de François Hollande, Clément
01:30:10Pignotin, elle, dit sa crainte de voir le Rassemblement National arriver au pouvoir.
01:30:16C'est toute l'arnaque de l'extrême droite, on le voit avec les nombreux candidats.
01:30:23On va rester respectueux quand même.
01:30:24Oui, mais arnaque c'est respectueux.
01:30:26Je pense qu'il y a une volonté aujourd'hui de ne pas donner à voir le vrai visage de
01:30:31l'extrême droite au pouvoir, que nous voyons ces derniers jours avec tous ces candidats
01:30:35qui tiennent des propos racistes, qui tiennent des propos antisémites, qui vendent des
01:30:39livres dans des librairies qui sont négationnistes.
01:30:42Il y a une logique qui est une logique de préférence nationale, de droit du sol, et
01:30:47qui est une rupture fondamentale avec ce qu'est la France.
01:30:51La France, c'est sa créolisation, c'est sa capacité d'intégration, c'est sa capacité
01:30:55d'ouverture.
01:30:56Et avec l'extrême droite, je sais que nous allons aller dans une logique de haine de
01:31:01l'autre, de repli sur soi, et donc c'est logique contre logique.
01:31:04Il ne s'agit pas d'insulter, il s'agit de dire qu'elle est la réalité des politiques
01:31:09que vous mèneriez si vous accédiez aux responsabilités.
01:31:12Et beaucoup de gens ont peur pour leur vie.
01:31:15Alice Diop, c'est vous qui leur faites peur.
01:31:17Logique contre logique, on a compris Clémentine Autain.
01:31:19Et je comprends qu'ils aient peur.
01:31:22Et puis vous l'évoquiez, Yoann Uzaï, tout à l'heure, de nombreux candidats ont été
01:31:26débusqués pendant cette campagne.
01:31:28Dans la cinquième circonscription de Meurthe-et-Moselle, Louis-Joseph Péché revendique toujours le
01:31:33soutien du président de LR sur ses documents, alors qu'Éric Ciotti avait dit lui retirer
01:31:37son appui.
01:31:38Un candidat soupçonné de racisme, d'antisémitisme, il s'est défendu sur les antennes de France
01:31:43Bleue Sud-Lorraine.
01:31:44On l'écoute.
01:31:45J'ai été accusé d'être le détenteur d'un compte Twitter anonyme et donc d'être
01:31:51l'auteur de tweets qui m'ont été prêtés.
01:31:53De tweets antisémites ? Un juif qui parle, c'est un juif qui ment, des tweets homophobes
01:31:57également.
01:31:58C'est vous ou pas ?
01:31:59Déjà, ce n'est pas moi.
01:32:01Je voulais dire déjà une chose, c'est que toutes ces opinions sont des délits, ce
01:32:05ne sont pas des opinions.
01:32:06À l'heure actuelle, je ne fais l'objet d'aucune plainte, d'aucune poursuite.
01:32:09Si ces tweets étaient les miens, je pense que la justice s'en serait emparé.
01:32:12M. Ciotti, dans un moment d'urgence médiatique, a tenu des propos, j'aurais peut-être réagi
01:32:18de la même façon à sa place, m'a retiré son soutien, ce qui ne signifie rien sur le
01:32:21plan juridique ou formel.
01:32:24Comme vous le savez, les partis ont des instances dirigeantes, il y a des règles, il y a des
01:32:28procédures.
01:32:29Je n'ai pas été exclu des Républicains, je n'ai reçu aucun avis juridique, aucune
01:32:34décision.
01:32:35Moi, j'ai un communiqué de presse des Républicains, les Républicains à droite retirent leur
01:32:38investiture dans la cinquième circonscription de Meurthe-Moselle et nous condamnons sans
01:32:42réserve ces messages qui ne correspondent en rien à nos valeurs.
01:32:45Donc pour les Républicains et pour M. Ciotti, c'est fini.
01:32:48Là, on est dans la réaction médiatique, il y a des instances, il y a des procédures
01:32:51à suivre.
01:32:52Pour moi, c'est une réaction médiatique face à une situation compliquée.
01:32:56Je pense qu'ils ont voulu préserver leur campagne.
01:32:58Donc vous n'êtes ni antisémite, ni homophobe ?
01:33:00Bien entendu, bien entendu, ni raciste d'ailleurs.
01:33:04Voilà, les temps de parole sont désormais clôt sur notre antenne.
01:33:08La plus grande équité a été respectée à la minute près, un dernier tour de table
01:33:12peut-être.
01:33:13Voilà, nous arrivons au terme de cette campagne, campagne éclair, campagne folle finalement.
01:33:19Peut-être un mot chacun, qu'est-ce qui vous a marqué, Gauthier ?
01:33:22Déjà, cette dissolution que personne n'avait vu venir, personne n'était au courant.
01:33:27Gabriel Attal qui l'apprend dans les jardins de Matignon, mis devant le fait accompli,
01:33:31les photos qui fuitent de la photographe officielle, mises sur les réseaux sociaux
01:33:35du président, où on voit la tête déconfite de, notamment, Gabriel Attal.
01:33:41Et puis, oui, cette campagne fait de rebondissements.
01:33:44Emmanuel Macron qui ne voit pas venir, l'union de la gauche qui se fait en 24 heures.
01:33:49Éric Ciotti qui décide, sans prévenir personne, de s'allier avec le rassemblement national,
01:33:56faisant voler en éclats le cordon sanitaire qui avait déjà été sérieusement coupé.
01:34:03Et puis, évidemment, tout ce qui s'est passé ensuite, c'est-à-dire les désistements
01:34:08en faveur de la France insoumise, y compris de la France insoumise du NFP, mais aussi
01:34:12de la France insoumise du gouvernement, alors qu'Emmanuel Macron avait fait une campagne
01:34:16plutôt à droite, en parlant de programme immigrationniste, pour décrire celui de la
01:34:20gauche.
01:34:21Donc, il y aura eu mille rebondissements, encore plus forts que l'excellente série
01:34:24de canals baron noir.
01:34:25– Joseph Tounel, en un mot, il reste un peu plus de deux minutes pour que chacun puisse
01:34:28s'exprimer.
01:34:29– Ce que je retiens, c'est dans cette campagne, on voit le mariage de la carpe faisandée
01:34:33et du lapin très malade, ce qui choque tous les Français, c'est incompréhensible.
01:34:37Mais surtout, ce que j'aurais souligné, c'est le risque de violence.
01:34:40Ça montre que notre démocratie va très mal et notre pays va très mal.
01:34:43Et j'aurais salué ceux qui nous défendent, les policiers, les gendarmes, les pompiers,
01:34:48tous ces services de sécurité, et leur famille, parce que ce sont des gens qui sont au premier
01:34:53plan, mais leurs familles ont peur, leurs familles craignent quand on voit des policiers
01:34:57et des gendarmes en flamme, certains qui se font briser intentionnellement les jambes.
01:35:01Je l'ai vu, j'ai vu un officier de gendarmerie dans une manifestation, mis à terre, et les
01:35:06Black Blocs, intentionnellement, lui ont cassé la jambe.
01:35:09Cet homme, aujourd'hui, il ne peut plus exercer normalement son métier.
01:35:12Merci à eux, pensons en eux, et vive la France.
01:35:15– Message reçu, Joseph Tounel.
01:35:17Judith Vintraube.
01:35:18– À aucun moment, la volonté des Français n'aurait été prise en compte.
01:35:21– Exactement.
01:35:23– Alors, dans la dissolution, qui répondait à une question qu'ils n'avaient pas posée,
01:35:26ils ont exprimé un rejet d'Emmanuel Macron, pas une volonté de changer l'Assemblée
01:35:31nationale, et bien c'est la dissolution qu'ils ont eue.
01:35:34Ça continue par la tambouille électorale, les désistements, les magouilles, les alliances
01:35:39contre nature, et au final, une campagne où il n'aura été question d'aucune de leurs
01:35:44préoccupations.
01:35:46Une campagne où on érige des barrages contre l'extrême droite, et où on ne parle pas
01:35:53des soucis quotidiens des Français.
01:35:55– 39 secondes, Vincent.
01:35:56– Ce qui est frappant, c'est le spectacle que les politiques ont donné d'eux-mêmes.
01:36:01Je pensais qu'on ne pouvait pas tomber plus bas, si si, on peut, et je pense qu'on peut
01:36:05encore, là, puisqu'on a ouvert la boîte de Pandore, je trouve que le spectacle a été
01:36:10absolument lamentable.
01:36:12Et de ce spectacle-là, je pense que les Français se souviendront.
01:36:17– Et ils se souviendront peut-être aussi ce soir, Yohann, de la victoire de l'équipe
01:36:21de France, à l'instant.
01:36:22– À l'instant.
01:36:23– Une campagne complètement folle que vous avez couverte, qu'un jour, finalement, historique,
01:36:29nous pouvons employer ce terme.
01:36:30– Trois semaines même, trois semaines de campagne, une campagne éclair.
01:36:33Ce que je retiens, moi, c'est cette alliance de la honte avec la France insoumise, que
01:36:36le parti socialiste, notamment, se soit allié avec la France insoumise, le parti, qu'on
01:36:41ne va pas décrire, mais quand même, qui héberge les antisémites, qui héberge les
01:36:45islamistes, qui marche main dans la main avec les frères musulmans, qui divise les Français,
01:36:49que le chef du gouvernement est appelé à voter pour la France insoumise dans certaines
01:36:55circonscriptions.
01:36:56Je comprends qu'on veuille faire barrage au Rassemblement national, je comprends qu'on
01:36:59puisse faire barrage au Rassemblement national, chacun a ses opinions, chacun est libre de
01:37:03penser comme il le veut, mais de là, à appeler à voter pour des candidats de la
01:37:07France insoumise, moi, je considère que c'est une faute.
01:37:10– Un grand merci à tous les cinq, merci à Laura Bacquat de m'avoir aidé à préparer
01:37:14cette émission, merci à toutes les équipes techniques, je vous le rappelle, grande soirée
01:37:18électorale dimanche à partir de 17h, ce sera avec Romain Desarbes, Laurence Ferrari,
01:37:23Pierre de Villeneuve à partir de 19h, Eliott Deval à 22h, Olivier Benkémoun à minuit
01:37:29jusqu'à 2h du matin, ils seront là, Yohann Usaï, Gauthier Lebret.
01:37:32– On ne va pas l'un sans l'autre maintenant, c'est le nouveau duo de la fin d'année,
01:37:35on s'appelle le duo des législatives.
01:37:37– Eh bien le duo des législatives que vous pourrez retrouver dimanche, quant à moi je
01:37:42vous retrouve dans un instant, l'édition de la nuit, tout ce qu'il faut retenir des
01:37:46dernières informations, ce sera dès minuit, excellente soirée sur notre antenne, vive
01:37:51la France qui a gagné et qui s'est qualifiée.
01:37:52– Ça fait plaisir.
01:37:53– Ça fait plaisir.

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